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Trois nuits dans l'Atlas, un nagler 13 pour tout bagage


Otzi

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Cette activité chronophage appelée travail m’a détourné bien des mois de notre cher forum…voici enfin un croa de ces quelques nuits à Ait M’hammed, au cœur du moyen Atlas, chez l’ami Patte (syncopatte).

 

Nous avions amené pour la maison de Patte des rideaux pour plus ou moins étanches pour fermer toilettes et salle de bain qui n’avaient pas de porte…Eh oui, la maison n’est pas complètement équipée…Aucune importance, la chaleur des relations humaines remplace très bien la peinture ou autres détails superflus.

 

Sur la terrasse, par contre, c’est autre chose. Là il s’agit d’astro, il y a tout ce qu’il faut. Il est 10h. Patte me sort des bâches toutes neuves , qui s’ajustent parfaitement au hauban et aux multiples crochets au sud et au nord. Il s’agit d’obturer la moindre ouverture laissant filtrer la lumière du village. Coté est, un petit local permet d’entreposer tout le matériel bien au sec et mis a température en permanence.

 

On installe Octave (dob 300) sur la table…car la cible est sur l’horizon, au ras du muret. Niveau astro, je n’ai pris que mon Pocket Sky Atlas et mon nagler 13 pour tout bagage.

 

J’ouvre le PSA page 48. Une page vierge, toute neuve, ni traces ni écornures. Jamais utilisée. Petit frisson. Sur l’horizon se promène Omega du centaure, l’empereur des globulaires. Au chercheur, on dirait M13 …à l’oculaire.:b:

 

Mon premier Omega du centaure. Au nagler 13, il remplit tout le champ. Mise au point progressive…et le voilà qui explose en des dizaines d’étoiles résolues en surface. Si dense pourtant qu’il reste laiteux dessous. Sur ce fond parfaitement noir, sa luminosité décroît du centre au bord, comme une sphère illuminée. Une perception en trois dimensions. Parfaitement rond, nul besoin d’extensions pour affirmer sa puissance absolue. Monstrueuse concentration de vénérables étoiles, serrées au chaud pour leurs vieux jours. Fait-il jamais nuit au milieu de ce champ de fusion nucléaire ?

 

Après omega, le dilemme : avec un ciel de cette qualité et quelques degrés plus au sud… voir mes classiques comme jamais …ou en découvrir de nouveaux ? :?: Je passerai 3 nuits à osciller entre les deux options…

 

Un petit up en AD et voici Centaurus A (NGC 5128). Une forme d’œuf, barrée d’une large bande sombre en soin centre, 2 fines étoiles dans sa partie supérieure. Dans un petit astérisme sur sa droite, une étoile semble floue. Avec plus d’attention, une petite double se révèle. Fabuleux nagler.

 

Via Epsilon centauri, je rejoins NGC 5460, l’hippocampe. Waow ! Gracieux astérisme, expressif comme ET/hibou/libellule/ NGC 457. Un S harmonieux, 4 petites pépites dessinent le corps, de délicates paires ponctuent la queue, terminées par un fin triangle esquissant une pointe de queue de dragon. Même sa petite trompe est là. J’adore.

 

Patte a pointé NGC 4565 au 200. Du bulbe central, deux fines aiguilles s’enfoncent dans la nuit.

 

Retour au sud, NGC 5986 dans le loup. Un petit globulaire très lumineux, mais peu résolu. Il reste laiteux, bordé d’une étoile très brillante à 2h et deux très fines à 5h, décelées en vision décalée.

 

NGC 4038 et 4039. Deux galaxies unies me gravent un cœur dans les yeux. Je ne décèle pas les antennes.

 

Après deux-trois heures les yeux vissés à l’oculaire, je lève un instant la tête. Nooon, des nuages au sud-est !

 

Mais… des nuages, cette poussière de diamants qui coupe le ciel en deux, comme la trainée scintillante laissée par la baguette d’une fée ?

 

Petit vertige. Je m’écarte du téléscope, les yeux rivés au ciel. Voici donc la Voie Lactée. :wub: Une nébuleuse géante qui traverse le firmament, bleutée. Une bande sombre au milieu, la tranche supérieure est divisée en trois parties. Les zones denses du sagittaire et du cygne, évidentes à l’œil nu. Observer à l’œil nu, comme on respire. Faire corps avec sa galaxie. Bien-être, de plénitude, …bref, ce truc tout simple mais finalement assez rare qu’on appelle bonheur.

 

Long long détour par le sagittaire, sacrée boîte a bijoux. J’y reviendrai.

 

M11, les canards sauvages. Sa beauté tient aussi à la régularité de magnitude de ses étoiles. Seule une plus brillante se détache au centre, et quelques unes sur le coté. Les autres sont un tapis de diamants bien calibrés.

 

M27. Chez moi j’ai le trognon, ici j’ai la pomme. Forcément à croquer. Ses extensions sont si nettes que le rectangle en est pratiquement inversé. Magnifique émeraude.

 

M6 et M7 débordent de tous les côtés du champ.

 

M51…j’y reviendrai.

 

Il est temps de se refaire des globules…une visite à M3, mon amas favori du printemps, que j’adore décliner au 24 – mise en perspective ; au 13 – plongée ; puis au 8mm – immersion. Ici, je n’ai que le 13mm. Je plonge longtemps.

 

Ensuite M4. Je l’ai toujours trouvé curieux. Un amas globulaire ouvert, comme qui dirait. Cette nuit, je vois bien de quoi il s’agit en réalité : une coquille de noix, avec deux fines anses à droite.

 

Patte me guide alors vers la fausse comète, dans la queue du Scorpion. Je passe des jumelles au 13 mm. Délicieuse fusée à tête triangulaire, le corps formé de multiples amas ouverts.

 

L’appel à la prière marque la fin de la nuit astronomique. Une voix douce emplit la montagne, copmme un père qui réveillerait son enfant, passant de la prose à la mélodie. Parfait accompagnement pour un dernier salut au ciel qui s’éteint. :cool:

 

Le bleu pointe à l’horizon, le noir résiste au-delà de la voie lactée, ultime rempart de la nuit.

 

En démontant les bâches, visible du coin de la terrasse, on remarque une magnifique lune cendrée qui s’élève, accompagnée de Vénus (bon d’accord, Patte l’a changée en Jupiter d’un coup de stellarium, disons Jupiter donc).

 

Direction le lit, dans quelques heures, je pars voir les cascades d’ouzoud.

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Mon premier Omega du centaure. Au nagler 13, il remplit tout le cham

 

Tout d'abord félicitations pour ce CROA qui nous emmène au coeur des monts Atlas....Je confirme qu'au travers un Nagler, cet amas globulaire est tout simplement royal....En 3D comme tu dis, c'est exactement ça....Il est grandiose...

 

 

Un petit up en AD et voici Centaurus A (NGC 5128). Une forme d’œuf, barrée d’une large bande sombre en soin centre, 2 fines étoiles dans sa partie supérieure. Dans un petit astérisme sur sa droite, une étoile semble floue. Avec plus d’attention, une petite double se révèle. Fabuleux nagler.

 

Cette galaxie me faisait rêver plus jeune...Elle a je ne sais quoi d'étrange, de mystérieux...Je comprends ton admiration face à cet objet....

 

Bravo encore pour ce CROA austral...

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Deuxième nuit

 

Après le couscous et quelques pastis, me revoici sur la plateforme d’envol. Patte reste discuter avec Mohammed du futur d’Astratlas. Le ciel est excellent, mais bien sûr, habitant sur place, Patte a maintenant défini divers degrés d’exigence dans des seeing que n’importe quel astram du Nord qualifierait d’exceptionnels…

 

Je commence par NGC 3242, le fantôme de Jupiter. Superbe balle bleutée, elle m’évoque une cellule dans sa membrane. Ou une boule de coton bordée d’un fin anneau noir.

 

NGC3115, la galaxie du fuseau. Bien nommée, celle-là. Un noyau très brillant, quasi stellaire, l’axe du fuseau se prolonge loin dans la nuit, ses extrémités sont indistinctes, comme un début d’infini.

 

(le concert des chiens qui saluaient la nuit se calme un peu, plus que quelques aboiements épars)

 

M68, beau petit globulaire diffus niché dans les ailes du corbeau, bien entouré d’une quinzaine d’étoiles fines. Il est semi résolu en vision décalée. Ce soir tout est beau.

 

Parti de Pi Hydrae, un joli cheminement le long d’une chaîne d’étoiles me mène à M83, the seashell galaxy. Large galaxie contrastée, le noyau bien marqué. Ses bras ne sont que devinés. Une poitié de la galaxie est plus lumineuse, comme si elle était barrée d’une bande plus sombre. Vue de face, elle me semble tirer sur le vert, enserrée entre 2 astérismes de 3-4 étoiles.

 

Après une Mars assez décevante, je pointe Saturne. Tout s’arrête quand passe la reine. Elle est suivie d’une jolie configuration : 3 de ses satellites s’égrènent en chapelet à 45°, suivi d’un très brillant plus lointain, probablement Titan.

 

Inévitable salut à Oméga du Centaure, déjà décrite plus haut.

 

Les antennes (NGC 4038 et 4039) sont diffuses, sans extensions décelable.

 

Parti d’Algorab dans le corbeau, je traverse le Stargate , superbe astérisme symétrique formé de deux triangle enchâssés. Il serait parfait sur un uniforme de startrek. C’est la route de M104, le sombrero. Superbe bulbe central très lumineux, la barre centrale est parfaitement nette. A côté, je remarque un astérisme qui évoque une pompe à eau manuelle

 

 

M64. Le centre est très brillant, poché. Toute la galaxie est fort lumineuse, bien détachée sur un fond si noir.

 

Je passe à M51. Vision hallucinante, quasi photographique. Mais je n’avais pas encore vu le ciel de la nuit suivante…je décris donc M51 et M63 plus loin...

 

La Vierge. M98 est un trait épais, allongé, avec un noyau centré, brillant. Je pointe ensuite M84 et pars au hasard. J’enfile un collier de 9 galaxies jusqu’à M88. Plus tard, je constaterai dans le Celestial Sampler que j’étais dans la chaîne de Markarian. Vertige face à l’immensité des mondes. Comme face aux images Deep Sky de Hubble, qui révèlent des centaines de galaxies dans des endroits qui à priori étaient vides…

 

Je termine par une longue balade aux jumelles 10*50 dans le Sagittaire et le Scorpion. M6, M7, lagune, triffide, … tout s’enchaîne en douceur, comme un étirement avant de rejoindre Morphée.

 

Quelques oiseaux commencent à chanter, suivi du coq. Puis de l’âne et enfin de la prière...

 

 

 

Troisième nuit

 

Cette fois Patte est là…le ciel est prometteur, une nuit à galaxies…

 

Je revisite NGC 3242. Cette fois au vixen NLV 9mm. L’enveloppe externe est plus dense, le noyau est marbré. Toujours cette sensation de cellule perdue dans l’espace.

 

Trio du lion : je devine les bras dans M65 et M66 ! Curieuse sensation de deux yeux maléfiques qui m’observent bien au-delà des siècles… c’est ma troisième nuit blanche malgré des journées en famille bien occupées…J’observe NGC 3628 comme jamais : devinée en vision décalée chez moi, j’ai ici un hamburger, bande sombre serrée entre deux tranches de lumière.

 

M104 est magnifique, la bande centrale nette comme un trait de stylo en vision directe. Le bulbe et le fuseau sont éclatants

 

M63, le tournesol. Le pointage est ici dune facilité déconcertante…les galaxies sont visibles dans le chercheur et le PSA n’est qu’une confirmation. Large noyau brillant dans un ovale bien dessiné. Cependant, l’aspect strié est à peine esquissé.

 

Et voici M51, ici encore, comme jamais ! Les bras sont évidents, soulignés par des bandes lumineuses plus denses en leur centre, telles de l’écume sur la crête des vagues de ce fabuleux tourbillon. C’est vraiment une clé de sol, avec le bras principal qui revient par l’intérieur. Les deux noyaux sont de luminosités comparables, mais celui de NGC 5195 est ponctuel par rapport à celui plus large de la galaxie principale. Deux étoiles bien visibles dans la galaxie, et d’autres encore plus fines, mais là c’est de la poussière d’étoiles, du tout petit petit.

 

NGC 4565. Le noyau est très brillant en vision décalée. Les pointes me semblent plus larges que celles de NGC 3115, et surtout loooongues !

 

M64 me darde un œil noir, poché comme après une bagarre de bar.

 

Après une M94 au noyau très brillant, je chemine vers NGC 4631, croisant au passage un bel astérisme, comme une grande ourse sans les deux étoiles de la fin du manche (ie Alkaid et Mizar/Alcor).

 

Me voila sur NGC 4631 et NGC 4656. La première est un trait épais, dont le bord supérieur est souligné par une fine étoile bien centrée entourée d’un halo …le noyau ? La seconde beaucoup plus fine et plus petite, est plus diffuse, avec un noyau décentré.

 

 

NGC 4490. Le stick de hockey. Très belle, sa forme est vraiment unique, une large excroissance à gauche et une plus faible a droite. Vu la carte 43 du PSA, je me demande si en fait une des parties serait NGC 4485 ? La partie principale et l’excroissance principale sont toutes deux fort lumineuses, suggérant deux noyaux distincts.

 

NGC4559. Elle suggère un trait de brosse sans noyau, aux contours peu définis. Un triangle (voire un losange ? à confirmer sans doute avec un plus gros tube…) d’étoiles est intégré dans une des extrémités du trait.

 

Je tente de revoir Centaurus A, mais elle est déjà passée sous le parapet de la terrasse…

 

M83 est superbe. Légèrement ovale, barrée d’un trait central contenant le noyau, ce trait se prolonge sur la droite à une de ses extrémités.

 

Après M4 et sa coquille de noix, je passe à M80. Rond, très petit et lumineux, il reste non résolu. Un petit globulaire bien lointain, très joli.

 

NGC5897 dans la Balance. Large tache pâle, une dizaine de très petites étoiles dispersées visibles en vision décalée. Est-ce vraiment un globulaire comme le cartographie le PSA ? (NB : après vérification, Ciel de nuit le présente comme un globulaire dispersé, ce qui lui correspond bien).

 

NGC5903 (Balance). Deux très petites taches floues et diffuses, aux contours mal définis.

 

NGC5986 dans le Loup. Petit globulaire façon M80, moins lumineux et assez diffus. Accompagné d’une étoile

 

NGC 5786 dans le Loup. Etonnante galaxie, avec un effet de clignotement/scintillement, comme certaines nébuleuses.

 

NGC 5824. Un microbe de globulaire, il me fait penser à M13 vu au chercheur.

 

Après cette série d’objets lointains, je reviens vers les géants du Sagittaire. M8. La lagune se décline en 5 lobes parfaitement dessinés. Incroyable finesse des extensions de gaz, mais surtout sensation de volume vraiment impressionnante. Je passe du temps au bord du lobe qui contient l’amas ouvert NGC 6530, entre celui-là et les deux plus brillants du centre. Impression de me tenir au bord d’un gouffre, de plonger dans le néant…je pense qu’il s’agit en fait d’une nébuleuse sombre qui coupe la lagune, mais quelle magnifique noirceur…

 

La triffide, M20, est à tomber raide… et enfin M17, superbe flamme jaillissant d’un anneau d’étoiles , colonne de poussière qui semble se dresser vers moi.

 

Vers le scorpion, je croise ensuite M62, petit globulaire ressemblant à NGC 5896 dans le Loup. Puis NGC 6281: un amas ouvert ou astérisme, un V principal bien ouvert, comme un vase qui contiendrait trois fleurs, prolongé d’un coté par deux longs chapelets d’étoiles.

 

Je termine par NGC 6302, the Bug nebula. Joli ovale avec un centre rond enserré dans deux parenthèses plus sombres, tel un petit œil égaré dans la queue du Scorpion.

 

Nom de Lui ! Voici déjà la prière. Panique à l’oculaire. C’est ma dernière nuit ! J’enchaîne en mode turbo NGC 6388, petit globulaire bien lumineux, puis NGC 6231 dans la fausse comète, superbe amas ouvert pointu comme un bec de cigogne, puis M22, magnifique et résolu à 100% , puis M16, nébuleuse de l’aigle, triangle d’étoile surmontée d’un petit parasol.

 

Mais déjà la nuit se retire…trois nuits blanches et trois jours lumineux…épuisé mais heureux. Avec ce petit goût de trop vite, de trop peu… mais je reviendrai dans ces cieux, dans ces mondes presque disparus chez nous, tués chaque nuit a coups de lampe au sodium.

 

PS : par trois fois, soleil à peine couché, j’ai traqué les couleurs de M42 dans Orion. Trop basse sans doute…je n’y ai pas trouvé de rose, …mais je n’en fait un problème pour personne d’autre que moi.

Modifié par Otzi
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Joli CROA Otzi! mûrement réfléchi :)

 

Le PSA et un Nag 13, what else ? :p

 

 

J’ouvre le PSA page 48. Une page vierge, toute neuve, ni traces ni écornures. Jamais utilisée.

 

:b: Ah oui... "votre nord est mon sud" C'est pour ça. :)

 

 

Mon premier Omega du centaure. Au nagler 13, il remplit tout le champ. Mise au point progressive…et le voilà qui explose en des dizaines d’étoiles résolues en surface. Si dense pourtant qu’il reste laiteux dessous. Sur ce fond parfaitement noir, sa luminosité décroît du centre au bord, comme une sphère illuminée. Une perception en trois dimensions. Parfaitement rond, nul besoin d’extensions pour affirmer sa puissance absolue. Monstrueuse concentration de vénérables étoiles, serrées au chaud pour leurs vieux jours. Fait-il jamais nuit au milieu de ce champ de fusion nucléaire ?

 

Belle description (enfin j'imagine...) On en frémit de jalousie, ça j'aimerais voir! :rolleyes:

 

 

Après omega, le dilemme : avec un ciel de cette qualité et quelques degrés plus au sud… voir mes classiques comme jamais …ou en découvrir de nouveaux ? :?: Je passerai 3 nuits à osciller entre les deux options…

 

Le sud! Le sud ! :rolleyes:

 

 

Un petit up en AD et voici Centaurus A (NGC 5128). Une forme d’œuf, barrée d’une large bande sombre en soin centre, 2 fines étoiles dans sa partie supérieure. Dans un petit astérisme sur sa droite, une étoile semble floue. Avec plus d’attention, une petite double se révèle. Fabuleux nagler.

 

Ah ouais, elle doit être belle cette galaxie :wub:

 

 

Via Epsilon centauri, je rejoins NGC 5460, l’hippocampe. Waow ! Gracieux astérisme, expressif comme ET/hibou/libellule/ NGC 457. Un S harmonieux, 4 petites pépites dessinent le corps, de délicates paires ponctuent la queue, terminées par un fin triangle esquissant une pointe de queue de dragon. Même sa petite trompe est là. J’adore.

 

Et ça aussi :wub:

 

 

Le reste, c'est du classique pour un sudiste :D

 

Tu en as bien profité, ça change de ton sud, hein ? :p

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Merci a vous :) Et surtout a Patte ;) !

 

 

Murement reflechi, comme tu dis, Pixajo, ....presque trop en fait , j'ai du me raccrocher à mes notes, quelques parfums commencaient déjà a s'evaporer ...,

 

"votre nord est mon sud" C'est pour ça.

 

En Gelbique , le sud, c'est chez les chtis ...;)

 

 

Je confirme qu'au travers un Nagler, cet amas globulaire est tout simplement royal....En 3D comme tu dis, c'est exactement ça....Il est grandiose...

 

Merci ptitprince, J'imagine que toi tu le salues a chaque sortie, comme ici M42 ou M13 ?

 

 

 

 

 

Bon, je pensais décliner en trois nuits, mais assez attendu dans le fond, la suite est la...

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Patte reste discuter avec Mohammed du futur d’Astratlas. Le ciel est excellent, mais bien sûr, habitant sur place, Patte a maintenant défini divers degrés d’exigence dans des seeing que n’importe quel astram du Nord qualifierait d’exceptionnels…

 

héhé, d'en bas j'entendais régulièrement Otzi bouger le télescope et disait à Momo: "là, sûr, il place le gros sur la table pour Oméga", ou alors "ah, c'est l'heure de la Voie lactée, ta main à couper qu'il place le gros dans le coin."

 

Et puis, même avec un ciel tip top, je t'aurais laissé observer seul: on ne dérange pas des moments pareils.

 

Pas le temps de tout lire attentivement là, à + donc,

 

Patte.

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Invité Scopy
(...) le dilemme : avec un ciel de cette qualité et quelques degrés plus au sud… voir mes classiques comme jamais …ou en découvrir de nouveaux ? :?: Je passerai 3 nuits à osciller entre les deux options…
Ah oui, ça doit être terrible :rolleyes: ...
(...) NGC 4038 et 4039. Deux galaxies unies me gravent un cœur dans les yeux. (...)

 

Faire corps avec sa galaxie. Bien-être, de plénitude, …bref, ce truc tout simple mais finalement assez rare qu’on appelle bonheur. (...)

:wub:

 

 

(...) M27. Chez moi j’ai le trognon, ici j’ai la pomme.
:D

 

Vertige face à l’immensité des mondes. Comme face aux images Deep Sky de Hubble, qui révèlent des centaines de galaxies dans des endroits qui à priori étaient vides…
:wub:

 

Mais déjà la nuit se retire…trois nuits blanches et trois jours lumineux…épuisé mais heureux. Avec ce petit goût de trop vite, de trop peu…

 

J'ai fait un délicieux voyage en ta compagnie (et celle de Patte ;) ) !

Le ciel du Haut Atlas semble tout simplement féerique !!

Merci d'avoir partagé et de m'avoir fait rêver ...

 

:)

Modifié par Scopy
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Petite rectification: Aït M'Hamed est dans le Haut Atlas (en plus ça sonne plus chic je trouve), région vallonnée, altitude 1800m.

 

Une envie, quand j'aurai le temps là-bas: grimper l'Azourki avec mon T200...sommet à 3400m.

 

Patte.

 

EDIT> Otzi, les dentelles? Tu les as vues? Je ne me rappelle plus, il commençait à faire clair non?

 

 

b_wZ1

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Invité Scopy
Petite rectification: Aït M'Hamed est dans le Haut Atlas (en plus ça sonne plus chic je trouve)(...)
J'édite de suite :p !!

... en tout cas, ce merveilleux croa donne très envie de faire un tour par chez toi :) !!

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Houaouuuuuu, que dire :rolleyes:

 

Un ciel comme on aimerai en avoir dans la métropole

 

Parti de Pi Hydrae, un joli cheminement le long d’une chaîne d’étoiles me mène à M83, the seashell galaxy. Large galaxie contrastée, le noyau bien marqué. Ses bras ne sont que devinés. Une poitié de la galaxie est plus lumineuse, comme si elle était barrée d’une bande plus sombre. Vue de face, elle me semble tirer sur le vert, enserrée entre 2 astérismes de 3-4 étoiles.

De la couleur sur les galaxies, je rêve :wub:

 

Mais déjà la nuit se retire…trois nuits blanches et trois jours lumineux…épuisé mais heureux. Avec ce petit goût de trop vite, de trop peu… mais je reviendrai dans ces cieux, dans ces mondes presque disparus chez nous, tués chaque nuit a coups de lampe au sodium.

 

:blush:

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Je viens de lire les 2ème et 3ème nuits. On en ressort étourdi devant la performance (que d'objets!) et un peu désorienté parce qu'on ne sait plus trop dans quellle saison on est: il est grand le ciel là-bas :p

 

Sans doute un beau souvenir pour toi, avec peut-être le regret d'une course contre le temps: 3 nuits c'est court, et un ciel comme ça donnerait plutôt envie de se poser :)

 

Merci Otzi ;)

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Et Jupiter et le ballet des satellites galiléens ? Comment peux-t'on faire l'impasse quand on a la chance d'observer sur un site pareil ? :b:

Albéric

 

Euh justement... non rien :be:

Modifié par Pixajo
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Euh justement... non rien :be:

 

Si le seeing est à la hauteur de la transparence, avec un 300 on aura un niveau de détails que l'on n'atteint que très rarement sur des sites de plaine européens. Et les festons et autres filaments entre bandes équatoriale, les 'petites' tempêtes blanches, la structure de la GTR et de junior, les transits des ombres et satellites sur le globe, le tout en couleur, et en mouvement, on peut passer des heures à s'en ravir les pupilles. Le reste, on passe d'un cible à l'autre, oui c'est très beau, vaguement coloré, mais ça reste des natures mortes...

Sans compter la possibilité de résoudre et de voir quelques détails sur Ganymède et Callisto, accessibles à un T300 bien collimaté par nuit exceptionnelle !

 

Dommage... :be:

 

Albéric

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Ah oui, exact...:rolleyes:

 

D'une observation, au crépuscule chilien : Cette quatrième nuit m'offre une Jupiter d'anthologie, comme une nuit d'Avril en Touraine nous avait gratifié d'une Saturne inoubliable. Une grande tache « rouge » d'une clarté et d'une finesse émouvantes. Et pas moins de 7 bandes nuageuses. Avec un grossissement dans les 200 fois (nagler 7), j'ai une magnifique image piquée et stable, que je contemple longuement, encore et encore, tandis que le flying dobson suit méthodiquement, docile aux impulsions que lui impriment mes mains. J'entends que Xavier se lance dans un dessin (avec sans doute un grossissement terrifiant).

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Si le seeing est à la hauteur de la transparence, avec un 300 on aura un niveau de détails que l'on n'atteint que très rarement sur des sites de plaine européens. Et les festons et autres filaments entre bandes équatoriale, les 'petites' tempêtes blanches, la structure de la GTR et de junior, les transits des ombres et satellites sur le globe, le tout en couleur, et en mouvement, on peut passer des heures à s'en ravir les pupilles. Le reste, on passe d'un cible à l'autre, oui c'est très beau, vaguement coloré, mais ça reste des natures mortes...

Sans compter la possibilité de résoudre et de voir quelques détails sur Ganymède et Callisto, accessibles à un T300 bien collimaté par nuit exceptionnelle !

 

Dommage... :be:

 

Albéric

 

Bon, disons je comprends ton point de vue d'inconditionnel de Jupiter :p

 

Après, pour ce qui est de "ça reste des natures mortes" je ne suis pas d'accord, moi je ne les vois jamais deux fois de la même façon, et pour reprendre tes mots "un niveau de détails que l'on n'atteint que très rarement sur des sites de plaine européens", ça vaut bigrement la peine aussi en CP! ;)

 

Ma réaction dans un ciel comme ça c'est d'essayer de voir mieux ou de voir des choses que je ne vois habituellement pas. Comme toi, donc, sauf que je vais voir plus loin :)

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Albéric, le croa parle d'observations au début du printemps, Jupiter n'était pas encore visible.

 

Mais quand elle est haute, c'est quelque chose en effet!

 

Extrait d'un croa d'été:

Je ne sais plus quelle nuit de Lune présente, les conditions pour l'astrophoto étaient très bonnes : un ciel légèrement voilé mais d'une stabilité exceptionnelle.

Jupiter était ciselée en fine orfèvrerie, l'image était d'une rare beauté…des conditions où le taux de perte en astrophoto devrait être très faible.

Mais je suis resté scotché au dob T300, du 100% visuel qu'il me fallait, de l'astrophoto fixé sur les synapses de ma mémoire.

A première vue, les 4 galiléennes sont alignées à l'Est de la planète.

Mais la troisième semble de nature différente : plus bleutée que les autres.

En outre elle reste petite lors d'un passage au grossissement supérieur, tandis que les lunes gagnent en taille apparente.

C'est une étoile ! Mais alors il y en a une des 4 qui est en occultation ou en passage ?

Le programme Coelix m'apprend qu'il s'agit d'un passage de Io, hop observation à 300x avec l'oculaire Vixen LV5 ou 150x avec la tête bino

.

L'ombre de la lune galiléenne se détache nettement, petit disque noir situé entre les bandes équatoriales et se déplaçant « lentement » vers l'Ouest.

Tout est relatif, que sont deux heures ? Une éternité dans un bouchon en plein soleil, toute une histoire ou alors le néant dans un cycle de sommeil…c'est aussi le temps qu'il faut à Io pour effectuer son passage.

Hormis quelques brèves pauses, un spectacle à ne pas rater.

Les subtiles nuances des bandes apparaissent alors avec plus d'évidence que lors d'un regard furtif.

Deux heures d'affilée peuvent sembler beaucoup mais ça passe vite.

D'autant plus que les aiguilles de la montre cosmique semblent accélérer leur mouvement au fur et à mesure que l'ombre s'approche du bord : c'est parce que quelque chose va se passer, qu'une singularité est sur le point de se produire.

Le disque noir s'étire et s'ovalise en descendant le gradient d'ombre perçu légèrement sur le bord.

En même temps, la grande tache rouge grimpe de l'autre côté.

A cet instant les choses se précipitent : la tache d'ombre disparaît progressivement dans le noir sidéral, laissant encore sur le disque illuminé une partie en forme de V, qui devient de plus en plus petite, puis, soudainement : rien, partie, évaporée…

L'absence de lumière a retrouvé sa vraie nature, le néant.

 

De retour à l'oculaire après une petite pause, la tache rouge progresse, mais mon attention est captée par celle qui vient, avec la complicité du Soleil, d'offrir ce spectacle : Io en personne.

Que je ne l'ai pas vue avant, est-ce parce que j'étais trop absorbé par l'image de son ombre ?

Ou alors qu'approchant à son tour la partie légèrement plus foncée du globe Jovien, elle se détache mieux par contraste ?

En tout cas, c'était magnifique et en parfaite complémentarité avec le spectacle précédant.

L'ombre disparaissait dans l'ombre, laissant un sentiment de vide.

Un vide comblé par l'apparition de cette lune, triomphe de la lumière.

Elle prenait de plus en plus d'éclat et donnait l'impression de décoller de la surface de Jupiter, tel une soucoupe volante qui rejoint son escadrille en surveillance autour de l'équateur.

Que c'était beau !

Déjà que j'étais amoureux du ciel profond et pas insensible aux charmes du planétaire, me voilà définitivement épris d'astronomie, même l'astrophoto.

 

Oups, c'est long comme extrait!

 

Patte.

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Hèèèèè, Jeff, Patte, vous n'avez pas fini de nous faire baver

 

Hein ? Juste un extrait d'une malheureuse observation vieille de plus d'un an et demi... :b: Toi qui habites un pays d'étoiles... :p

 

(Bon, Patte, c'est différent, il est installé à poste sous la Voie Lactée :rolleyes: )

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Pas encore malheureusement...mais j'y travaille.

 

Question turbulence, je suis stupéfait par la stabilité (régulière) du ciel, même pour l'observation du Soleil en plein après-midi.

C'était l'argument principal étayé par le Maroc pour sa candidature à l'implantation du E-ELT.

Le flux stable venant de l'atlantique, le positionnement par rapport aux hautes pressions 30° Nord?

Pas assez collé en météo pour une explication mais pour les astrams, ne fût-ce que la hauteur des planètes est déjà un excellent point.

 

Patte.

 

PS: maintenant que l'équatoriale est motorisée, faudrait bien que je m'y mette (sérieusement) à la webcam, plus d'excuses à part mon manque d'envie...

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