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Spectro avec un Dobson ?!


Zolwen

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Salut les spectromans !!

 

 

D'abord je tiens à préciser que ce domaine m'est (pour l'instant, car il m'a l'air fort intéressant...) totalement inconnu. D'où ma question qui pourrait paraître bête :

 

Est-il possible de faire de la spectro (avec un SA100 et un APN reflex par exemple) avec un dobson ?

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Est-il possible de faire de la spectro (avec un SA100 et un APN reflex par exemple) avec un dobson ?

 

Hello,

 

Le probleme risque d'être d'accrocher les 3 morceaux ensemble... Le SA ira bien en observation visuelle, mais je ne sais pas si ça te suffira. Son intérêt est surtout de pouvoir être vissé entre une webcam (ou ccd) et le télescope. Avec un reflex, il faudra faire un peu de plomberie.

 

A+

Phil

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J'ai pourtant vu sur le site vendant les SA qu'il proposait une bague d'adaptation pour visser le reflex muni d'une bague T2 sur le SA.

 

Il faut obligatoirement un oculaire sous le SA pour du visu ou même de l'imagerie c'est ça ?

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J'ai pourtant vu sur le site vendant les SA qu'il proposait une bague d'adaptation pour visser le reflex muni d'une bague T2 sur le SA.

 

Il faut obligatoirement un oculaire sous le SA pour du visu ou même de l'imagerie c'est ça ?

 

-Ah ben, oui, je viens de voir la bague d'adaptation sur le site du vendeur. Je ne savais pas que ça existait. Donc, pas de souci, dans l'ordre:

 

PO du télescope, raccord d'adaptation contenant le SA, Réflex. Le tout sans oculaire et ça doit le faire.

 

L'oculaire n'est nécessaire qu'en visuel.

 

A+

Phil

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Et il n'y a pas besoin de suivi pour prendre un spectre en photo ?

 

Ca dépend... Si l'étoile est fort lumineuse, tu peux parfois t'en passer. A une condition:

 

-Repère dans quelle direction dérive ton étoile, et place les traits du réseau parallèles à cette dérive. Pendant le filé, ton étoile va étaler elle-même son spectre, dans le sens des raies. Si tu l'avais mis à 90° de cette position, le spectre aurait brouillé les raies lors du déplacement de l'étoile.

 

spectro-ori.gif

Donc, filé le long de l'axe vertical sur ce schéma.

 

A+

Phil

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Ok... donc selon toi, la spectro peut donc être envisagé au dobson ?!

 

 

Encore une question : le logiciel d'analyse des spectres est-il gratuit ?

 

-Le dobson n'est probablement pas l'instrument idéal, s'il n'a pas de suivi, donc, pas de longues poses. Cependant, ça n'interdit pas une première approche.

 

-Tant qu'à faire de premiers essais, je te conseille de le tenter avec simplement ton réflex numérique, équipé de son objectif, et du réseau fixé devant. En filé sur un fond de ciel, genre Orion, tu auras déjà des choses intéressantes.

 

-Pour les logiciels, il y en a deux fréquentables et gratuits:

 

--VSpec, de V Desnaux, très (trop?) complet, et d'un abord plus difficile.

 

--Spectrace, bien plus simple, et donnant rapidement des résultats. Des exemples d'utilisation ici.

 

A+

Phil

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Bonjour,

 

 

La réponse de Phil est parfaite: on peut faire de la spectro avec un Dobson (plutôt motorisé) mais autant démarrer simplement en mettant un réseau devant un objectif photo. Au début, un objectif de 50-100mm mais ne pas hésiter à utiliser un 200-300mm ensuite. Un simple réseau monté comme une diapositive (ie: réseau pédagogique) convient pour démarrer, un Star Analyser ensuite car mieux optimisé à l'ordre 1 et surtout on peut dans un deuxième temps l'utiliser au foyer du télescope.

 

1/ montage simple: Appareil photo + objectif photo + réseau

Simplement poser l'appareil photo sur un trépied et viser une étoile (ou un groupe) brillant. Faire en sorte que la rotation de la Terre fasse défiler les étoiles dans le sens orthogonal à la dispersion du réseau; bref que les spectres "s'étalent en largeur" lors du filé et non se "brouillent".

 

DSCN4242_SA_before_lens.gif

 

 

2/ montage au foyer

L'appareil photo (ou caméra CCD ou webcam) se met sans son objectif au foyer du télescope, le Star Analyser ou réseau simplement mis un peu devant le foyer. Ce n'est pas une configuration optique très propre, mais ça marche! :-)

 

Voir les présentation faites aux Rencontres du Ciel et de l'Espace (http://www.afanet.fr/RCE/Minutes2006.aspx), notamment celle d'Eric Sarrazin sur le Star Analyser et la mienne sur la spectro en général - attention, ce sont de gros fichiers.

 

 

Côté logiciel, je ne trouve pas VisualSpec trop compliqué et il est assez complet. Mais il faut toutefois bien comprendre qu'il y a plusieurs étapes après avoir acquis ses images de spectres:

 

1/ prétraitement des images

Etape classique à part le flat; mais en première approximation on peut s'en passer. Il faut savoir que ce ne sont que les hautes fréquences du flat que nous utiliserons si on veut être rigoureux.

Son logiciel favori devrait normalement fonctionner pour cette étape.

 

2/ correction géométriques

Il s'agit de bien orienter le spectre, de s'assurer que le fond de ciel soit à zéro (ie: extraction du fond du ciel par exemple), de corriger l'inclinaison des raies...

On peut utiliser des logiciels graphiques (ex: Gimp, Photoshop...) ou bien IRIS.

 

3/ extraction du profile spectral

Peu de logiciel proposent la conversion d'une image spectrale en profile de manière optimisé. IRIS le fait très bien (fonction L6_OPT ou bien via les menus spectro).

 

4/ calibration en longueur d'onde du profil spectral, correction de la courbe de réponse instrumentale

VisualSpec permet de faire ses opérations qui demande un peu d'habitude mais qui ne sont pas très compliquées. Il faut faire attention sur les spectres en basse résolution de commencer par des étoiles de type A car elles contiennent peu de raies (donc plus facile à identifier) mais en faisant gaffe aux raie atmosphériques très trompeuses dans le rouge.

 

5/ analyse spectrale

VisualSpec est mon favori car il a plein de fonctions intéressantes: auto-planck, analyse par éléments, calcul de largeur équivalente, etc...

 

 

 

Cordialement,

Olivier Thizy

Vous ne verrez plus des étoiles comme avant !

http://www.shelyak.com/fr/

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Merci pour toutes ces précision !! :)

 

 

Je suis en Math sup et comme vous le savez peut-être, il y a une épreuve de TIPE (Travail d'initiative Personnel Encadrée) aux concours où l'on doit réaliser un exposé de 10 minutes sur un sujet de notre choix regroupant deux disciplines : la physique et la chimie.

 

J'ai eut comme idée de sujet, l'analyse par spectro de la composition d'une planète (ou d'une étoile ?).

 

J'ai besoin de vos conseils d'experts pour savoir si il serait possible de réaliser cette expérience avec mon dobson, un reflex et un StarAnalyser...

Que pourrais-je tirer comme informations du spectre que j'obtiendrais ? Est-ce que ces infos seront exploitables scientifiquement parlant ?!

Est-il possible de tirer un spectre exploitable d'une planète ou serait-il préférable de le faire sur une étoile ?!

 

Je pense que réaliser une telle expérience scientifique pourrais vraiment être une très bonne idée, j'attends donc vos conseils avec impatience !

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Salut,

 

 

Avec un Star Analyser 100, je pense que ça va être un peu dur d'obtenir la composition chimique d'une planète. D'une par ce que pour avoir une bonne résolution, il faut un spectro avec une bonne résolution et une source ponctuelle.

 

Les 100 traits/mm du SA100 ne seront pas suffisant pour avoir beaucoup d'informations. J'avais essayé au printemps dernier d'imager avec le SA100 Jupiter et Saturne. Jupiter étant une grosse boule dans le télescope et ne disposant pas de fente, je n'ai rien pu en faire. Saturne présente le même problème, mais il y a peut-être quelque chose d'intéressant à faire avec ses anneaux d'autant plus que nous sommes actuellement tout proche de son équinoxe.

 

Pour les étoiles, il y a des choses intéressantes à faire avec un spectro mais d'un point de vue chimique, ça risque d'être assez limité à mon avis... En effet, le SA100 est un réseau basse résolution. Si tu images une étoiles avec, soit l'étoile est chaude et tu ne vois que les principales raies de l'hydrogène (Hbeta voir éventuellement Halpha en fonction de ton imageur). Si tu prends par contre une étoile froide ou une géante rouge (comme capella par exemple, bien visible en ce moment ou encore mieux betelgeuse), tu vas avoir beaucoup plus de raies metalliques mais tu auras du mal à les séparer et donc à les identifier avec précision...!

Cependant, prendre une étoile chaude (comme Rigel, Sirius, ...) te permettra en premier lieu de bien calibrer ton dispositif instrumental.

 

 

Une autre chose que tu pourrais essayer (à toi d'y réfléchir) c'est les nébuleuses planétaires. A l'époque j'avais obtenue le spectre de M57 et j'avais pu en déduire qu'elle était composée d'hydrogène et d'oxygène (ouf!). Essayes de voir s'il n'existe pas dans le ciel actuel une nébuleuse assez petite et suffisamment brillante pour être "spectralisée" (je ne pense pas que M42 soit une bonne cible sans recourir à une fente).

 

 

Te voila donc un peu de matière à réflexion...

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J'ai eut comme idée de sujet, l'analyse par spectro de la composition d'une planète (ou d'une étoile ?).

 

J'ai besoin de vos conseils d'experts pour savoir si il serait possible de réaliser cette expérience avec mon dobson, un reflex et un StarAnalyser...

Que pourrais-je tirer comme informations du spectre que j'obtiendrais ? Est-ce que ces infos seront exploitables scientifiquement parlant ?!

Est-il possible de tirer un spectre exploitable d'une planète ou serait-il préférable de le faire sur une étoile ?!

 

 

-C'est possible sur une étoile ou une planète. Simplement, avec un réseau bonnette, la résolution sera tout de même assez faible, tu pourras donc avoir accès à un inventaire d'espèces chimiques, mais probablement pas à une composition (pourcentages...)

 

-L'objectif de ton TIPE pourrait être au lieu de l'accès à la composition, plutôt la manière de traiter ton spectre pour en tirer proprement le maximum d'informations: espèces présentes, éventuellement température (pour une étoile), espèces présentes dans l'atmosphère terrestre...

 

... Donc en te servant de spectres astronomiques, axer le TIPE sur la technique d'extraction des données, envisager les problèmes, les manières de les résoudre (comment étalonner le spectre? Avec quelle source artificielle connue?...) etc...non?...

 

A+

Phil

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Tout d'abord je vous remercie d'avoir pris le temps de me répondre !

 

Avec un Star Analyser 100, je pense que ça va être un peu dur d'obtenir la composition chimique d'une planète. D'une par ce que pour avoir une bonne résolution, il faut un spectro avec une bonne résolution et une source ponctuelle.

 

Les 100 traits/mm du SA100 ne seront pas suffisant pour avoir beaucoup d'informations. J'avais essayé au printemps dernier d'imager avec le SA100 Jupiter et Saturne. Jupiter étant une grosse boule dans le télescope et ne disposant pas de fente, je n'ai rien pu en faire. Saturne présente le même problème, mais il y a peut-être quelque chose d'intéressant à faire avec ses anneaux d'autant plus que nous sommes actuellement tout proche de son équinoxe.

 

Pour les étoiles, il y a des choses intéressantes à faire avec un spectro mais d'un point de vue chimique, ça risque d'être assez limité à mon avis... En effet, le SA100 est un réseau basse résolution. Si tu images une étoiles avec, soit l'étoile est chaude et tu ne vois que les principales raies de l'hydrogène (Hbeta voir éventuellement Halpha en fonction de ton imageur). Si tu prends par contre une étoile froide ou une géante rouge (comme capella par exemple, bien visible en ce moment ou encore mieux betelgeuse), tu vas avoir beaucoup plus de raies metalliques mais tu auras du mal à les séparer et donc à les identifier avec précision...!

Cependant, prendre une étoile chaude (comme Rigel, Sirius, ...) te permettra en premier lieu de bien calibrer ton dispositif instrumental.

 

Ok... donc si j'ai bien compris, réaliser un spectre d'une étoile ou encore d'une planète avec un SA ne livrera pas beaucoup d'info scientifique (voir pas du tout pour les planètes) du fait de la trop basse résolution du StarAnalyser...

 

Quel spectromètre faudrait-il avoir pour pouvoir en tirer quelque chose ? Est-ce toujours dans des prix abordables ?

 

 

Une autre chose que tu pourrais essayer (à toi d'y réfléchir) c'est les nébuleuses planétaires. A l'époque j'avais obtenue le spectre de M57 et j'avais pu en déduire qu'elle était composée d'hydrogène et d'oxygène (ouf!). Essayes de voir s'il n'existe pas dans le ciel actuel une nébuleuse assez petite et suffisamment brillante pour être "spectralisée" (je ne pense pas que M42 soit une bonne cible sans recourir à une fente).

 

En effet cela aurait pu être un bonne idée... mais sera t-elle réalisable avec un dobson ? Je ne pense pas...

 

 

-L'objectif de ton TIPE pourrait être au lieu de l'accès à la composition, plutôt la manière de traiter ton spectre pour en tirer proprement le maximum d'informations: espèces présentes, éventuellement température (pour une étoile), espèces présentes dans l'atmosphère terrestre...

 

... Donc en te servant de spectres astronomiques, axer le TIPE sur la technique d'extraction des données, envisager les problèmes, les manières de les résoudre (comment étalonner le spectre? Avec quelle source artificielle connue?...) etc...non?...

 

Oui !! C'est vrai que ça pourrait être une bonne idée d'axer le TIPE sur la méthode d'extraction... je vais y réflechir.

 

Encore une petite question : vous pensez qu'il serait possible de mesurer la température d'une étoile compte-tenu de mon matos (peu adapté) et de la basse résolution du StarAnalyser ?

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Ok... donc si j'ai bien compris, réaliser un spectre d'une étoile ou encore d'une planète avec un SA ne livrera pas beaucoup d'info scientifique (voir pas du tout pour les planètes) du fait de la trop basse résolution du StarAnalyser...

 

 

Attention, je n'ai tout à fait dit cela. D'un point de vue chimique, il n'y aura pas grand chose à dire si ce n'est qu'il y a de l'hydrogène dans les étoiles! D'un point de vue physique, y a plein de choses à dire d'un spectre d'une étoile!

 

Quel spectromètre faudrait-il avoir pour pouvoir en tirer quelque chose ? Est-ce toujours dans des prix abordables ?

 

Il faudrait au moins une fente (mais là plus question de faire ça sans suivit) et un réseau beaucoup plus dispersif. Toujours chez Shéliak Instruments,tu as le Lhires III qui permet de faire pas mal de choses... Mais c'est n'est pas le même prix!

 

En effet cela aurait pu être un bonne idée... mais sera t-elle réalisable avec un dobson ? Je ne pense pas...

 

Sans suivit, cela va être dur en effet!

 

 

Encore une petite question : vous pensez qu'il serait possible de mesurer la température d'une étoile compte-tenu de mon matos (peu adapté) et de la basse résolution du StarAnalyser ?

 

 

Tout à fait... et cela à déjà été fait! Olivier a écrit un article à ce sujet dans l'astrosurf mag n°34 (ou 36 ?) très bien expliqué. Sinon, fouilles un peu les topics de cette partie du forum et je suis sur que tu trouveras quelques informations intéressantes...!

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Attention, je n'ai tout à fait dit cela. D'un point de vue chimique, il n'y aura pas grand chose à dire si ce n'est qu'il y a de l'hydrogène dans les étoiles! D'un point de vue physique, y a plein de choses à dire d'un spectre d'une étoile!

 

Ah oui ?!! Dans ce cas, ça change tout, je peux avoir dans mon TIPE plus de physique que de chimie, cela ne pose pas de problèmes...

Excuse-moi pour mon ignorance mais que peut-on extraire d'un point de vue physique d'un spectre ?!

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On peut faire tellement de chose avec un bon spectro que j'aurais du mal à tout citer sans en oublier! De la structure interne de l'étoile avec une précision meilleure que 1% (dans le cas du Soleil et sans les "nouvelles abondances") jusqu'à son éventuel système planétaire en passant par son champ magnétique, son activité, ... Tout ça avec un bon spectro (bon ok, pour le champ magnétique, il faut aussi une lame quart d'onde ou demi onde).

 

Bref, avec un bon spectro, on peut tout faire!

 

Avec le SA100, tu peux déjà récupéré la température effective de l'étoile avec une précision de l'ordre de 10%, et donc avoir une idée sur son type spectral.

Pour déterminer la température d'une étoile, il faut essayer de fiter (d'ajuster) au mieux une loi de Planck à ton spectre qui devra être bien calibré en longueur d'onde et en flux (intensité). Toute la théorie sous-jacente à cela renferme énormement de thermodynamique associé (mais cela n'est jamais très loin de la thermo) à la mécanique quantique. Bref, de la vraie physique.

Si ensuite tu veux t'attaquer aux raies (d'hydrogène principalement) afin d'expliquer pourquoi les raies sont en émission ou en absorption par exemple, il y a également beaucoup de choses à dire en partant de l'équation de transfert du rayonnement à l'équilibre thermodynamique local (ETL) ou non... (oublie le 'ou non' pour l'instant, le transfert de rayonnement hors ETL n'en pas un sujet très évident! Et puis, ce n'est pas sur qu'avec un SA, tu arrives à voir des effets hors ETL!).

 

Il y a vraiment matière à faire un travail très complet. Je pense que pour un TIPE si tu présentes déjà toute la théorie sur la loi de Planck ainsi que ton expérience, avec tout le travail qui va avec, de calibration et de réduction des données, cela sera déjà pas mal!

Mais prend garde, je ne sais pas si cela est bien dans l'optique de ce qu'on te demande de faire en prépa! !pomoi!

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Dans la série des choses intéressantes à faire en spectro, il y a les variables à longue période.

 

Mira de la Baleine (omicron Ceti) est autour de son maximum (magnitude 3,5 à 4) en ce moment. Elle a la propriété d'avoir, comme beaucoup des variables dont elle est le prototype, des raies de la série de Balmer (H alpha, beta, ...) en très forte émission un peu avant son maximum et ensuite pendant une partie de la "descente". Cependant à certains cycles, Mira ne montre pratiquement aucune émission.

 

La lune s'éloigne progressivement de Mira ces jours, quelqu'un pourrait-il faire un spectre ?

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C'est effectivement une chose très intéressante que de le constater! Je ne peux faire ce spectre car je n'ai pour l'instant, plus d'instruments!

 

Cependant, pour en revenir au TIPE, je pense que cette étude est un peu trop compliqué pour un étudiant en prépa. Non pas l'acquisition des données et leur réduction mais l'explication qui court derrière. Expliquer pourquoi cette étoile est variable, pourquoi elle a des raies en emmission et enfin pourquoi ces raies en emmission varient en même temps que l'étoile, n'est pas du tout évident!

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Avec le SA100, tu peux déjà récupéré la température effective de l'étoile avec une précision de l'ordre de 10%, et donc avoir une idée sur son type spectral.

Pour déterminer la température d'une étoile, il faut essayer de fiter (d'ajuster) au mieux une loi de Planck à ton spectre qui devra être bien calibré en longueur d'onde et en flux (intensité). Toute la théorie sous-jacente à cela renferme énormement de thermodynamique associé (mais cela n'est jamais très loin de la thermo) à la mécanique quantique. Bref, de la vraie physique.

Si ensuite tu veux t'attaquer aux raies (d'hydrogène principalement) afin d'expliquer pourquoi les raies sont en émission ou en absorption par exemple, il y a également beaucoup de choses à dire en partant de l'équation de transfert du rayonnement à l'équilibre thermodynamique local (ETL) ou non... (oublie le 'ou non' pour l'instant, le transfert de rayonnement hors ETL n'en pas un sujet très évident! Et puis, ce n'est pas sur qu'avec un SA, tu arrives à voir des effets hors ETL!).

 

Il y a vraiment matière à faire un travail très complet. Je pense que pour un TIPE si tu présentes déjà toute la théorie sur la loi de Planck ainsi que ton expérience, avec tout le travail qui va avec, de calibration et de réduction des données, cela sera déjà pas mal!

Mais prend garde, je ne sais pas si cela est bien dans l'optique de ce qu'on te demande de faire en prépa! !pomoi!

 

Merci pour toutes ces explications !

 

Je me demandais : avec le SA100, que peut-on espérer obtenir sur la composition de l'objet que l'on étudie (que ce soit une étoile, une planète ou une nébuleuse) ? Juste les principaux éléments présents ou a t-on accès à un éventail d'éléments présents ?

Le spectre obtenu sera t'il juste révélateur de l'enveloppe de l'objet que l'on étudie (par exemple pour une planète ou une étoile) ? Si oui, comment arriver à trouver la composition chimique interne de ce dernier ?

 

J'ai entendu parler de vitesses de l'objet par rapport à nous, ainsi que de vitesses de rotation... a t-on accès à ces informations avec un SA100 ?

 

 

Encore une petite question : si j'ai possibilité d'avoir un télescope sur monture équatoriale, quelle autre expérience pourrions-nous effectuer ? Spectre d'une nébuleuse ? Ou d'une planète ?

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Que de questions...

 

 

Je me demandais : avec le SA100, que peut-on espérer obtenir sur la composition de l'objet que l'on étudie (que ce soit une étoile, une planète ou une nébuleuse) ? Juste les principaux éléments présents ou a t-on accès à un éventail d'éléments présents ?

 

Avec un bon spectro, on peut obtenir des centaines, voir des milliers de raies en fonction des étoiles. Avec le SA100 (et toujours en fonction des étoiles), tu peux avoir les principales raies avec une précision (qui dépend fortement de ton dispositif expérimental et de ta calibration) de l'ordre de la dizaine de nm. Avec une telle précision, tu ne verras que les principales raies dans le cas d'étoiles de types solaires à chaudes (en gros, uniquement les raies de l'hydrogène). Pour les SuperGeantes et les étoiles froides qui présentent beaucoup plus de raies, tu verras pleins de raies que tu ne pourras pas forcement résoudre. Donc, pour répondre clairement à ta question : que les éléements principaux!

 

Le spectre obtenu sera t'il juste révélateur de l'enveloppe de l'objet que l'on étudie (par exemple pour une planète ou une étoile) ? Si oui, comment arriver à trouver la composition chimique interne de ce dernier ?

 

Quand tu observes une étoile, tu ne vois que la zone de l'étoile qui est suffisament peu dense pour que les photons émis ne soient pas réabsorbés. C'est ce qu'on appelle l'épaisseur optique. Le signal que tu vas recevoir viendra d'une zone de l'étoile où l'épaisseur optique est de 1 (par définition). Cette zone varie en fonction de la longueur d'onde (notamment à cause de la section efficace des éléments dans les étoiles qui dépend fortement de la longueur d'onde), mais en général, tu ne peux pas avoir accès à l'intérieur des étoiles en ne faisant qu'une analyse simple de leurs spectres. Pour arriver à connaitre l'interieur des étoiles, il faut faire tourner des codes numériques de structures stellaires qui sont de grosse simulation de transfert de rayonnement, ou faisant de l'astérosismologie...

 

J'ai entendu parler de vitesses de l'objet par rapport à nous, ainsi que de vitesses de rotation... a t-on accès à ces informations avec un SA100 ?

 

En théorie oui, tu peux facilement obtenir la vitesse de rotation (en fonction de l'élargissement des raies spectrales) ainsi que la vitesse de l'objet par rapport à nous. Mais tu vas vérifier par toi même que cela n'est pas possible avec le SA100. Prends une étoile comme le Soleil qui se rapproche de nous avec une vitesse radiale de 7km/s (cas de l'étoile sirius). Quel décalage doppler doit-on observer sur cette étoile à une longueur d'onde de 500nm ? Compare ensuite cette valeur de décalage spectrale avec la précision du SA100 que je t'ai donnée tout à l'heure (prends 20nm). Pour la rotation, c'est encore pire!

 

 

Encore une petite question : si j'ai possibilité d'avoir un télescope sur monture équatoriale, quelle autre expérience pourrions-nous effectuer ? Spectre d'une nébuleuse ? Ou d'une planète ?

 

Ca sera déjà beaucoup plus facile pour faire des poses... Mais tu pourrais faire le spectre d'une nébuleuse en additionnant ainsi les images!

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D'après la présentation d'Eric Sarrazin à laquelle renvoie Olivier Thizy, la situation n'est peut-être pas si catastrophique avec un Star Analyzer, il me semble que la résolution est meilleure que 10 nm (100 Angstrom).

 

Les éléments chimiques se "voient" plus ou moins bien selon la quantité présente, mais pas uniquement. Par exemple, l'helium (le plus présent après l'hydrogène de l'ordre de 10 % en nombre) est quasiment invisible dans le spectre solaire alors que le Calcium, le Sodium, le Magnésium ou le Fer sont facilement repérables,pourtant ils sont en dessous du 1/10000 en nombre.

 

Dans le spectre de Betelgeuse montré par Eric Sarrazin, les grandes absorptions sont dues à la molécule de TiO (oxyde de titane) alors que le titane est présent à l'état de trace en dessous du ppm ...

 

Tout cela pour dire que ce n'est pas très simple de calculer la composition chimique à partir d'un spectre : l'influence de la température de l'atmosphère est bien plus forte que le nombre d'atomes présents. Il faut mesurer la "surface" de plusieurs raies du même élément dont on connait les caractéristiques (longueur d'onde, niveaux d'excitation, force d'oscillateur) et faire des hypothèses sur le transfert de rayonnement dans l'étoile.

 

La composition de l'étoile doit être constante dans les zones convectives car elles sont constamment mélangées. C'est le cas pour le soleil entre la surface (qui est visible) et une profondeur de 30% du rayon. Le coeur, siège des réactions nucléaires, a une composition différente. Des noyaux sont constamment créés et détruits et il s'enrichit progressivement en helium.

 

Je maintiens qu'il serait intéressant de faire un spectre de Mira en ce moment et de suivre son évolution. Je pense que c'est rarement fait.

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-Bon, beaucoup de choses ont été dites, et il ressort qu'il ne faut pas se faire trop d'illusions sur les capacités d'un réseau bonnette de 100 t/mm à résoudre les grands mystères astrophysiques contemporains (résolution de l'ordre du nm)...

 

-Pour Un TIPE, il vaudrait mieux ne pas être trop ambitieux, et se concentrer sur:

 

1/ l'étalonnage de la chaîne d'acquisition, sur les sources artificielles connues (lampes à filament pour une réponse de la chaîne en fonction de la longueur d'onde, lampe à décharge pour un étalonnage en longueur d'onde).

 

2/ L'obtention de quelques spectres stellaires, afin d'en obtenir l'identification de quelques séries de raies et éventuellement la température de l'étoile, ou l'influence se sa hauteur au-dessus de l'horizon sur l'intensité des raies atmosphériques terrestres ou le changement de la forme du profil spectral...

 

-Avec ces deux points, tu as tout ce qu'il faut pour élaborer une démarche scientifique qui tienne la route. Ce sont déjà de vrais sujets de recherche, et bien adaptés à ce type de matériel...

 

A+

Phil

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-Bon, beaucoup de choses ont été dites, et il ressort qu'il ne faut pas se faire trop d'illusions sur les capacités d'un réseau bonnette de 100 t/mm à résoudre les grands mystères astrophysiques contemporains (résolution de l'ordre du nm)...

 

-Pour Un TIPE, il vaudrait mieux ne pas être trop ambitieux, et se concentrer sur:

 

1/ l'étalonnage de la chaîne d'acquisition, sur les sources artificielles connues (lampes à filament pour une réponse de la chaîne en fonction de la longueur d'onde, lampe à décharge pour un étalonnage en longueur d'onde).

 

2/ L'obtention de quelques spectres stellaires, afin d'en obtenir l'identification de quelques séries de raies et éventuellement la température de l'étoile, ou l'influence se sa hauteur au-dessus de l'horizon sur l'intensité des raies atmosphériques terrestres ou le changement de la forme du profil spectral...

 

-Avec ces deux points, tu as tout ce qu'il faut pour élaborer une démarche scientifique qui tienne la route. Ce sont déjà de vrais sujets de recherche, et bien adaptés à ce type de matériel...

 

A+

Phil

 

Je pense en effet que l'on va plus axer le TIPE dans ce sens...

 

Par contre, n'y connaissant pas grand chose, auriez-vous des bonnes adresses où l'on explique les démarches à faire pour effectuer un spectre avec un SA100 par exemple ?

 

Quand tu parles d'étalonnage de chaîne d'acquisition, c'est la préparation du matériel avant la prise du spectre ? Pourrais-tu me dire de quoi il s'agit... ?

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Par contre, n'y connaissant pas grand chose, auriez-vous des bonnes adresses où l'on explique les démarches à faire pour effectuer un spectre avec un SA100 par exemple ?

 

Quand tu parles d'étalonnage de chaîne d'acquisition, c'est la préparation du matériel avant la prise du spectre ? Pourrais-tu me dire de quoi il s'agit... ?

 

Des "bonnes adresses", je ne sias pas, mais une adresse tout court, ici, par exemple, les autres complèteront.

 

La chaine d'acquisition: c'est la suite télescope, réseau, caméra. Chaque chiane a sa manière de transformer l'information lumineuse en image.

 

-L'étalonnage consiste à déterminer la longueur d'onde des raies enregistrées, connaissant leur position dans l'image (pour ça, faire un spectre d'une lampe à décharge connue, vapeur de mercure par exemple (lampe basse conso), dont on connaît chaque long d'onde).

 

-Et d'autre part à connaître l'intensité réelle de la lumière à un endroit de l'image (pour cela, faire un spectre d'une lampe à filament de tungstène, qui donnera une approximation de corps noir, à la température du filament (faut donc la connaître, et appliquer la fonction de répartition des intensités ds un spectre de corps noir de température donnée))

 

Enfin, voilou quoi...

 

A+

Phil

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Tu pourras également trouver des infos ici : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=31257

 

Un rapport que j'ai fait l'année dernière dans le même style : http://a.santerne.free.fr/photos/300408/CR%20tp%20telescope.pdf

 

 

Et sinon, je te conseille d'acheter le n°34 d'Astrosurf Magasine. Tu y trouveras un article très bien fait d'Olivier Thizy (Shéliak Instruments) sur ce même sujet!

 

Bon courage!

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La méthode la plus efficace pour l'étalonnage des flux est de prendre le spectre d'une étoile "étalon" proche de l'objet qu'on observe et dont le spectre absolu est connu.

 

-Comme l'objectif est pédagogique, ça me semble plus judicieux d'employer des sources artificielles terrestres...

-Puisque de toutes façons, au niveau amateur, la plupart des étoiles dont on peut obtenir le spectre ont celui-ci qui est déjà bien connu...

-Donc, autant reconstituer la méthodologie en partant de la base, puisque c'est sur elle que semble vouloir porter le TPE.

 

A+

Phil

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J'ai fait quelques spectres avec un petit dobson de 250mm f/d 5 non motorisé. Bien que le sujet ait glissé depuis, je peux dire que c'est faisable et interressant. Pire, on pourrait se piquer au jeu si le vent ne s'en mêle pas (c'est surtout ça le problème). Ce ne sera que de la spectro stellaire, et pour des étoiles brillantes mais on obtient des résultats interressants avec un apn, même non défiltré. Ensuite étalonner sur une source artificielle peut se faire tout aussi facilement par le même biais. Ne pas oublier aussi de jeter un oeil sur les étoiles les plus rouges, avec un sa100 vissé à l'occulaire. On voit clairement les raies d'absortion, surtout si la turbulence nous épargne. Donc pour résumer spectro et dobson font bon mariage.:wub:

Chicyg, je fais le spectre de mira ce soir, ça fera longtemps...

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  • 2 semaines plus tard...

Salut !

 

Je vous apporte quelques news... J'ai finalement acheté un Star Analyser 100 (+ un adaptateur M42 et une bague T pour mon Canon), je vais donc tester avec ma config pour voir si on peut obtenir quelque chose de potable. Dans le cas contraire, je connais quelqu'un qui pourra sûrement me prêter son matériel (avec monture équatoriale).

 

Sinon, j'ai une question : vu qu'on a enlever l'objectif de l'APN pour visser la bague T, la mise au point se fait grâce au télescope c'est ça ?

Le truc c'est que j'ai essayer de viser des arbres à une centaine de mètre du scope et j'arrive pas à faire la mise au point... je bute sur le PO (trop de longueur entre le secondaire et le foyer de l'APN).

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Sinon, j'ai une question : vu qu'on a enlever l'objectif de l'APN pour visser la bague T, la mise au point se fait grâce au télescope c'est ça ?

 

-Oui, c'est ça.

 

Le truc c'est que j'ai essayer de viser des arbres à une centaine de mètre du scope et j'arrive pas à faire la mise au point... je bute sur le PO (trop de longueur entre le secondaire et le foyer de l'APN).

 

-Ah, embêtant ça... Donc, si j'ai bien compris le foyer est trop loin? Même en tirant le PO à fond, tu ne l'atteins pas? Alors il faut un peu de plomberie, quelques tubes pour rallonger le PO. S'il s'en faut de quelques "pouillèmes", une cible vraiment à l'infini arrangera les choses.

 

-Si c'est l'inverse (le plus fréquent): le PO enfoncé à fond, et la MAP n'est toujours pas là, il faut le tenter soit avec une barlow, soit en remontant le primaire dans le tube, avec des cales...

 

A+

Phil

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