Quand un proton rencontre un antineutron...

...que se passe-t-il ?

 

(question sérieuse... aucune idée de la réponse !)

 

 

Edit : tiens, je viens de m'amuser à regarder ce qui pouvait s'annihiler dans les quarks constitutifs. Après, il reste un 1 up et 1 antidown, ce qui permet de faire un pion positif. Mais je ne suis pas certain du tout que cette cuisine corresponde à une réalité !

Modifié 22 mai 2016 par Albuquerque

Bonjour

 

Question intéressante... pour laquelle il n'existe pas énormément de littérature.

 

Ton idée de correspondance avec un pion semble judicieuse (un article dans les Zeitschrift für Physik /http://link.springer.com/article/10.1007%2FBF01293346 / en passant par GlouGlou on peut avoir la première page)

 

J'ai trouvé ça aussi : http://journals.aps.org/prd/abstract/10.1103/PhysRevD.36.659

 

Si tu montes une manip dans ton garage, tu nous diras ce que tu auras trouvé ?

 

Le forum pourrait se cotiser pour les 34,95 euros...

Le forum pourrait se cotiser pour les 34,95 euros...

 

Ok.

Quant à moi, j'apporte le proton et on demande à DomdeSavoie pour l'antineutron.

 

Sinon, une autre réponse ici:

physics.stackexchange.com/questions/18795/what-happens-if-we-put-together-a-proton-and-an-antineutron

Selon leurs dires, l'antiproton et neutron s'associent au sein du noyau mais tôt ou tard (en fait tôt), les quarks incompatibles se rencontrent et le tout s'éclate. On n'aurait même pas le temps pour aller chercher un électron pour compléter ce faux atome de deutérium.

 

Du coup, ça dérange un peu plus ma représentation d'écolier d'un noyau fait de petites billes noires et blanches collées ensemble. Ce serait donc nébuleux comme pour les électrons qui, tout en monopolisant des rôles, n'occupent pas un emplacement précis à un instant donné.

 

Edit 29/05:

Ce qui amène un sujet, peut-être à traiter dans un autre fil:

un noyau a-t-il sa petite vie interne avec des mouvements, des rencontres et des interactions ? Et dans le cas affirmatif, la demi-vie d'un noyau instable (isotope radioactif) est-il le reflet d'une statistique concernant des évènements ayant lieu en un temps réel ? cadencés par quel "métronome"

 

L=158

Modifié 29 mai 2016 par Paul_Wi11iams

Ce qui amène un sujet, peut-être à traiter dans un autre fil:

un noyau a-t-il sa petite vie interne avec des mouvements, des rencontres et des interactions ? Et dans le cas affirmatif, la demi-vie d'un noyau instable (isotope radioactif) est-il le reflet d'une statistique concernant des évènements ayant lieu en un temps réel ? cadencés par quel "métronome""

 

C'est ainsi que je vois les choses.

...que se passe-t-il ?

 

(question sérieuse... aucune idée de la réponse !)

 

 

Edit : tiens, je viens de m'amuser à regarder ce qui pouvait s'annihiler dans les quarks constitutifs. Après, il reste un 1 up et 1 antidown, ce qui permet de faire un pion positif. Mais je ne suis pas certain du tout que cette cuisine corresponde à une réalité !

Je dirais que ça dépend de l’énergie. En basse énergie il est possible qu’il y ait juste diffusion.

A un peu plus haute énergie, il pourrait se former une liaison nucléon-anti-nucléon avant que ça se désintègre.

A très haute énergie, probablement des jets.

Edit 29/05:

Ce qui amène un sujet, peut-être à traiter dans un autre fil:

un noyau a-t-il sa petite vie interne avec des mouvements, des rencontres et des interactions ? Et dans le cas affirmatif, la demi-vie d'un noyau instable (isotope radioactif) est-il le reflet d'une statistique concernant des évènements ayant lieu en un temps réel ? cadencés par quel "métronome"

 

L=158

Je pense qu’il faut voir les nucléons dans le noyau comme l’électron dans l’atome, délocalisé sur des couches.

Dans le cas d’un noyau instable, certains constituants peuvent quitter l’ensemble par effet tunnel, tout dépend de la hauteur de la barrière de potentiel.

A priori, si j'ai bien compris la longue et très intéressante explication que nous avait faite un scientifique du CERN quand nous avions visité le LHC il y a 3 ans, à haute énergie, la nature même des particules qui se percutent n'est plus vraiment importante. Il ne reste que la somme de leurs énergies e=(1-gamma)mc² , avec gamma = c/(c²-v²)^0.5.

 

Dans le LHC, si mes calculs sont justes, la collision entre 2 protons a la même énergie qu'un homme se laissant tomber du 2ème étage d'un immeuble. Sauf que ces deux protons sont environ 10^29 fois plus légers que le bonhomme !!!

 

Le résultat de la collision est un jet d'autres particules qui n'ont plus rien à voir avec les particules d'origine. L'illustration qu'il nous avait présentée était la collision de deux fraises qui vont très très vite, dont émergeaient des trucs qui n'ont plus rien en commun avec des fraises, comme une voiture très lente, des pommes rapides, des animaux lents, des grains de sable très rapides...

 

D'ailleurs j'aimerai vraiment retrouver cette illustration. Si Dom de Savoie ou Bongibong pouvaient la poster...

Modifié 3 juin 2016 par Fred_76

Dans le LHC, si mes calculs sont justes, la collision entre 2 protons a la même énergie qu'un homme se laissant tomber du 2ème étage d'un immeuble.

 

Non, c'est une erreur. Un homme tombant du 2è étage touche terre avec une énergie de : 75 kg x 9,8 x 6 mètres = 4 500 joules.

 

Pendant ce temps 1 joule vaut 6 x 10^18 eV

Le choc de deux protons au LHC atteint 14 Tev, soit 14 fois 10^12 eV.

On est loin du compte.

Non, c'est une erreur. Un homme tombant du 2è étage touche terre avec une énergie de : 75 kg x 9,8 x 6 mètres = 4 500 joules.

 

Pendant ce temps 1 joule vaut 6 x 10^18 eV

Le choc de deux protons au LHC atteint 14 Tev, soit 14 fois 10^12 eV.

On est loin du compte.

 

Oups oui. Ca fait une fourmi (2.5 mg) tombant d'une hauteur de 10 cm environ !

 

Autrement dit, on resentirait largement le choc sur sa main.

non, c'est une erreur. Un homme tombant du 2è étage touche terre avec une énergie de : 75 kg x 9,8 x 6 mètres = 4 500 joules.

 

Pendant ce temps 1 joule vaut 6 x 10^18 ev

le choc de deux protons au lhc atteint 14 tev, soit 14 fois 10^12 ev.

On est loin du compte.

 

2,33' 10^-6 j

voyons ça en termes de mouches.

En fait, il y a longtemps, j'ai entendu la comparaison avec une collision entre deux moucherons. Je vais calculer puis reviens.

 

Edit:

Je suis trop lent. Fred m'a devancé avec sa fourmi.

C'est dangereux ce genre de calcul lorsqu'on se trompe d'un zéro ou deux. Je croyais pouvoir descendre du 2e sans utiliser l'escalier.

 

En cherchant une référence, je suis tombé sur une jolie comparaison (complètement H/S par rapport au fil) pour la taille du noyau en rapport avec l'atome. Cela fait le titre d'un livre The fly in the cathederal. Soit une mouche dans une cathédrale.

Modifié 3 juin 2016 par Paul_Wi11iams

Pas trop de comparaisons avec les insectes, ou les scientophobes vont nous parler de la comédie les mouches d'Aristophane où l'auteur se moque ouvertement de la science.

C'est fou ce qu'on peut délirer quand il pleut trop !!!