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Ce méthane qui m'étonne...


quetzalcoatl

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Bonsoir,

 

La détection de méthane dans l’atmosphère de Mars reste à ce jour, une des découvertes débouchant sur deux interrogations fondamentales:

1°) Y a t-il encore de nos jours, une activité volcanique martienne ?

2°) Est-il possible que la vie se soit développée sur Mars ?

 

Petite réflexion personnelle : Dans l’hypothèse où l’on pourrait répondre par l’affirmative à la première de ces deux questions, ce volcanisme serait certainement un facteur important pouvant favoriser l’apparition et (ou) l’entretien de processus biologiques (Je pense naturellement aux sources hydrothermales des dorsales océaniques sur notre planète et de leurs biotopes si particuliers).

 

 

D’abord, il convient de faire un rapide retour historique sur les différentes étapes de cette découverte.

 

Une équipe de la NASA conduite par le Pr Michael Mumma, lors d’une conférence sur les Sciences planétaires s’étant tenue en septembre 2003, fût la première à faire l’annonce de l’observation par spectroscopie de la raie d’absorption du méthane dans l’atmosphère martienne.

C’est à l’aide des spectromètres infrarouges du Keck (télescope géant situé sur le Mauna Kea à Hawaï) ainsi que sur le Gemini South Télescope (Chili) que ces détections ont pu être réalisé à de multiples reprises.

 

Quelques mois plus tard, au début de l’année 2004, une autre équipe internationale au sein de laquelle on trouvait JP. Maillard du CNRS, V. Krasnopolsky (Université de Washington) et T. Owen (Université d’Hawaï) annonçait des résultats de même nature grâce à l’utilisation de techniques similaires à partir du télescope CFH.

 

Enfin, le Pr V. Formisano, dirigeant l’équipe du PFS (Planétary Fourrier Spectrometer) instrument de Mars Express, dans le même temps que l’équipe de JP. Maillard, présentait les résultats tirés des observations orbitales de la sonde européenne. Là encore, mais selon des modalités radicalement différentes, la détection de méthane martien semblait confirmée.

 

Des analyses complémentaires permettaient de surcroît d’affiner la localisation de plus fortes concentrations de méthane dans la zone équatoriale de Mars, et faisait corréler cette présence avec celle de vapeur d’eau.

 

Quelles peuvent être les origines de ce méthane dans l’atmosphère de la planète rouge.

Les scientifiques envisagent trois pistes :

a) Un corps cométaire.

B) Une activité volcanique.

c) Une origine biologique.

 

Mais ne se pourrait-il pas que ce méthane ne soit simplement qu’un des constituants originels de l’atmosphère de Mars et pourquoi faudrait-il absolument qu’il y ait été introduit par un de ces processus ?

La raison en est assez simple. La molécule de méthane (CH4) se dissocie facilement sous l’effet des rayons UV et en fonction du rayonnement reçu à cette distance du soleil, la quantité de méthane détectée disparaîtrait en approximativement 350 ans.

Il faut donc que ce gaz ait été « incorporé » dans l’atmosphère il y a moins de quatre siècles pour que l’on puisse de nos jours en observer encore la présence.

 

Revenons sur les différentes hypothèses pouvant expliquer ces observations :

 

a) Les comètes sont riches en méthane.

Il semble donc que, dans le cas où l’une d’elle viendrait à percuter la planète Mars, elle puisse enrichir de façon notable son atmosphère de ce gaz.

Ainsi, une simple rencontre cométaire (récente) serait en mesure d’expliquer le phénomène ?

J’ai lu, il y a quelques temps dans un article, du fait que l’on ait pas repéré un important cratère « contemporain » à la surface de Mars, cette hypothèse semblait à exclure.

Cette conclusion me parait assez fragile.

Premier point, connaît t’on suffisamment dans le détail la surface de Mars pour affirmer qu’un tel cratère n’existe pas ? Et puis, surtout, une comète, même de masse importante, peut très bien se désintégrer dans l’atmosphère martienne sans pour autant créer le moindre cratère à sa surface… Les paramètres de compositions, de densité et surtout de trajectoire du corps cométaire sont tout à fait déterminants à cet effet.

Souvent, on évoque aussi le fait que la détection de ce méthane soit associée à celle de vapeur d’eau et surtout, que les concentrations de ce gaz soient localisées dans quelques zones à proximité de l’équateur (nous reviendrons plus tard sur ce point).

Effectivement, cette observation semble plus contraignante,… encore que l’on puisse imaginer des phénomènes physiques et (ou) de courants dans la basse atmosphère qui favoriseraient le confinement du mélange méthane-vapeur d’eau, à ces régions particulières.

Cette option reste donc dans l’état actuel de nos connaissances une possibilité à ne pas écarter d’un simple revers de main…

 

B) L’activité volcanique ou l’un de ses corollaires immédiat, les effets d’un mécanisme géothermique.

Sur terre, les phénomènes volcaniques sont susceptibles de produire en quantité importante de méthane.Rien ne s’oppose que sur Mars, en fonction des compositions respectives de ces planètes, il en soit de même.

Il serait donc tout à fait possible qu’une phase éruptive locale ou plus modestement une résurgence géothermale puisse être la source de ce dégazage de méthane.

Il n’en demeure pas moins que bien qu’étant équipée pour détecter d’éventuels points chauds de la surface planétaire, la sonde américaine Mars Odyssey , en plusieurs années d’observations n’a jamais rien décelé à ce sujet.

Rappelons cependant, sans parler de la sensibilité forcément limité de l’instrumentation, que nous envisageons une manifestation physique pouvant avoir cessé depuis deux ou trois siècles.

 

Pourtant, je rajouterai que d’après ce que nous commençons à comprendre du sous-sol de Mars (grâce notamment au radar MARSIS de Mars Express), de la présence de glace dans ses entrailles, on ne perçoit pas de réchauffement significatif dans la croûte depuis au moins 30 Millions d’années.

Sur ce point, on ne peut vraiment pas être catégorique puisque ne disposant que d’études préliminaires et de données limitées.

De même, malgré une recherche intensive par le PFS de Mars express et à partir d’analyses spectrales de télescopes terrestres, jamais nous n’avons pu détecter la présence de dioxyde de soufre, qui est pourtant de loin, le gaz qui serait produit le plus massivement par toute activité volcanique.

 

A contrario, les dernières études morphologiques fondées sur les observations orbitales des sondes, conduisent les scientifiques à estimer les dernières activités volcaniques de Mars à moins de quelques dizaines de millions d’années. Autant dire qu’à l’échelle de temps de ces phénomènes, nous pouvons considérer que cette planète est potentiellement encore active.

Si il est indubitable que le volcanisme martien est désormais en phase terminal, il est aussi tout à fait vraisemblable qu’il puisse connaître quelques regains d’activités occasionnels.

Et quand bien même la planète Mars ne subira plus jamais d’éruptions spectaculaires, on peut penser raisonnablement, qu’une modeste activité souterraine soit à l’origine de ce type de dégazage.

 

Mais je voudrais pousser la réflexion un peu plus loin en prenant appui sur les intéressantes expérimentations du Pr Derek Sears, Directeur du centre Arkansas-Oklahoma de sciences spatiales et planétaires.

Le Pr Sears et son équipe ont, il y a déjà plusieurs années, recréé artificiellement dans une chambre de confinement, les conditions régnant à la surface de Mars.

Températures, pressions, compositions gazeuses, éclairages, ont été paramétrés pour correspondre le plus fidèlement possible aux conditions réelles martiennes.

L’essentiel des expériences consistait à étudier le comportement de la glace et de l’eau liquide à la surface de Mars, en fonction des paramètres de variations saisonnières.

Il était jusque là admis communément qu’en raison, principalement, des conditions de pression et de T° sur Mars, la présence d’eau liquide à la surface n’était plus possible à notre époque.

L’équipe américaine à tout simplement démontrée le contraire et prouvée qu’un des facteurs primordiales des taux d’évaporations de l’eau était l’intensité des vents de surface.

En absence ou sous l’effet de vents moyens, le taux d’évaporation de l’eau liquide permet à l’eau liquide de subsister durablement et superficiellement au contact de l’atmosphère martienne.

Bien sur, je ne dispose pas des résultats chiffrés de ces études et l’on pourra regretter que l’emploi du mot « durablement » donne un caractère très vague aux résultats obtenus (peut-être de quelques minutes à moins d’une heure ???)

Il semble toutefois acquit que de l’eau liquide puisse s’écouler à la surface de Mars dès que la température et l’intensité modérée du vent le permettent.

Sachant qu’il n’est pas exceptionnel que les T° diurnes, en été, avoisinent les 20°C dans les régions proches de l’équateur, il apparaît comme évident que de la glace d’eau, si elle effleure la surface, puisse avoir la possibilité de fondre et de subsister à l’état liquide sans autre source de chaleur que celle apportée par l’énergie solaire !

 

Ce pouvait être une explication vraisemblable aux gullies :

http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/imgArt/AAdansLunivers/Mars6.htm

 

Pourtant les scientifiques ont semblés dernièrement favoriser un scénario un peu différent de mon hypothèse :

http://www.flashespace.com/html/avril06/18a_04.htm

Une remarque ironique quand même sur la « ressemblance tragique » entre glace fondue et eau liquide...

 

 

Maintenant, prenant en compte ce fait et aussi le gaz carbonique, principal composant de l’atmosphère martienne, sans oublier non plus la présence massive d’hématite dans le sol (notamment de Méridiani Planum), on obtient les conditions suffisantes pour la production de méthane.

En effet H2O et CO2 dissociés, réaction favorisée par l’effet catalytique de l’hématite, peuvent naturellement conduire à l’apparition de CH4.

Tout cela, sans plus qu’il soit nécessaire de faire intervenir une quelconque activité volcanique !!!

Ce processus suffirait-il à expliquer les quantités de méthane observer dans la zone équatoriale ? En tout cas, ce scénario correspondrait, tout comme l’hypothèse volcanique, à l’association remarquée entre les concentrations de méthane et de vapeur d’eau.

Nous tenons là rien de moins, qu’une nouvelle possibilité pour l’apparition du méthane martien !!!

 

c) Enfin, la solution que beaucoup préfèrerait mais qui demeure pour l’instant au même titre que les autres hypothèses, une simple éventualité, une activité biologique..., la Vie !?!?!?!?!?

 

Sur Terre, un type de bactéries dites méthanogènes produit du méthane lors de son cycle biologique.

Nous savons qu’il y a près de 3 milliards d’années, Mars a connu des époques où l’eau liquide a coulée abondamment à sa surface et où la T° et l’atmosphère plus dense fournissaient un milieu beaucoup plus favorable qu’actuellement, à l’apparition de la vie.

Certains imaginent qu’une vie microbienne soit apparu en ce temps et ait survécu jusqu’à nos jours en sous-sol, à l’abri des inhospitalières conditions qui règnent depuis, à la surface.

La détection de méthane serait ainsi le premier signe d’activité biologique découvert hors de notre planète.

En fonction de ce que nous connaissons de la circulation atmosphérique de Mars, il semblerait logique que si il y a réellement présence de méthane, celui-ci soit plus ou moins dispersé dans l’ensemble de la basse atmosphère. Hors ce n’est pas du tout le cas !

Si dans les régions équatoriales de mars, on trouve jusqu'à 250 parties par milliard de méthane dans l’atmosphère, cette proportion tombe environ à 30 parties par milliard au voisinage des pôles.

Il apparaît donc logique d’imaginer des types de mécanismes naturels capables de produire ou de détruire localement le méthane pour pouvoir expliquer ces grandes variabilités de quantité de gaz en fonction des régions étudiés (à titre d’exemple, pensons sur Terre à la destruction de l’ozone dans la haute atmosphère au dessus des pôles).

J’en ai parlé plus haut déjà, les observations montrent une forte corrélation près de l’équateur martien entre les concentrations de méthane et celle de vapeur d’eau.

Le spectromètre de Mars Express a montré que si à une altitude comprise entre 10 et 15 Km, la vapeur d’eau est dispersée uniformément dans l’atmosphère martienne, cette vapeur par contre lorsque l’on considère la proximité de la surface, se concentre de manière sensible dans trois régions équatoriales que sont Elysium Planum, Arabia Terra et Arcadia Memnonia.

Dans ces zones, les concentrations en vapeur d’eau sont aussi deux à trois fois supérieures aux zones voisines considérées.

Il est à noter que ces régions de fortes concentrations hydriques sont également celles où la sonde américaines Mars Odyssey a détecté de la glace à faible profondeur sous la surface.

La relation étroites qui parait lier les concentrations de méthane et de la vapeur d’eau à conduit les chercheurs a penser à la théorie de la « table de glace » selon laquelle une source de chaleur dégagée sous la surface entraînerait une remontée de gaz et d’eau, laquelle gèlerait avant d’atteindre la surface du fait de la T° très basse qui y règne.

 

Certains d’entre vous auront peut-être remarqué une contradiction apparente avec l’idée que je développais dans le paragraphe consacré à l’activité volcanique et plus précisément dans le point sur les expériences du Pr Sears. Je me cite (On est jamais mieux servi que par soit même) :

« Sachant qu’il n’est pas exceptionnel que les T° diurnes, en été, avoisinent les 20°C dans les régions proches de l’équateur, il apparaît comme évident que de la glace d’eau, si elle effleure la surface, puisse avoir la possibilité de fondre et de subsister à l’état liquide sans autre source de chaleur que celle apportée par l’énergie solaire ! »

Tout cela reste vrai.

D’une part la glace d’eau toute proche de la surface (quelques cm) ou excavée par un mouvement de terrain est susceptible de fondre et de se retrouver un moment sous forme liquide, autant du fait de l’inertie thermique du sol, quand on considère une profondeur de sol légèrement supérieur (quelques dizaines de cm) la chaleur diurne de surface, relativement brève, ne permet pas à la glace enfouie de fondre. C’est le même phénomène qui sur Terre, dans l’arctique, produit le permafrost (ou pergélisol), épaisse couche de sol restant gelé de façon permanente malgré les fortes T° estivales (souvent supérieures à 20°C).

Pour en revenir directement à une possible origine bactérienne du méthane, les processus géothermiques qui alimentent la table de glace peuvent-ils également transporter de la vapeur d’eau et du méthane en surface ?

Se pourrait-il qu’il y ait de l’eau liquide sous cette table de glace et une vie bactérienne existerait-elle dans cette eau ? Le méthane martien serait-il la trace manifeste de cette vie ?

Ce sont les questions auxquelles il nous faudra répondre avant d’être fixé sur cette éventuelle vie extra-terrestre…

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Plus de trois heures pour la seule rédaction.

Prêt d'une semaine pour la recherche d'articles et de docs.

Le style mériterait d'être plus simple, ma façon d'écrire me laisse insatisfait.

Je m'appliquerai à mieux faire la prochaine fois.

Sinon, que du bonheur. Ces recherches, speculations et autres rêveries me propulsent hors d'une "certaine" monotonie quotidienne.:rolleyes:

Merci à toi.:)

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Bonjour,

Merci ! Merci ! n’en jetez plus !:blush:

Je serais un bel hypocrite si je ne vous avouais pas que vos compliments me font grand plaisir.:)

Ce post représente un travail de compilation de pas mal de données.

Mais je crois sincèrement avoir eu une idée vraiment originale dans le paragraphe où j’émets l’hypothèse que de l’eau et du gaz carbonique, grâce à l’effet catalytique de l’hématite, puissent synthétiser du méthane.

Jamais dans aucun article consacré à ce sujet, je n’ai, à ce jour, vu exposé cette idée.

En tout cas, j’en revendique pleinement la paternité…, surtout si cela s’avérait exacte.:eheh:

Pour l’instant je me contenterais d’avoir l’avis d’un véritable chimiste pour savoir si mon hypothèse n’est pas complètement absurde… :malade:

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Oui,

 

C'est une bien sympathique synthèse. Super Quetza' ;)

 

A propos de l'origine cométaire, je ne suis pas tout à fait convaincu de la valabilité de cette hypothèse. Cela sous tend donc qu'une comète aurait pénétré l'atmosphère martienne. Or, il me semble que quand une comète atteient l'orbite martienne, elle est déjà assez active. Et il n'est pas improbable d'imaginer qu'elle fut visible, tout collée contre Mars.

De plus, son atmosphère est quand même peu dense, un corps, autant de roches et de glaces fut-il, aurait du atteindre la surface. A moins que... A moins que effectivement il soit rentré selon une orbite rasante et à ce moment là se désagrège complètement.

Cela dit, il faudrait voir les seuils de methanes et les comparer en regard de ce qu'une comète peut apporter. Ensuite, il n'est pas impossible d'imaginer que ce corps vagabond aurait apporté d'autres éléments comme de l'eau et aurait peut-être pu densifier l'atmosphère de Mars qui, rappelons le, est très sensible aux moindres variations de densité et de températures et réagit violement en produisant des tempêtes globales. Cela mériterait d'éplucher toutes les observations faites de Mars depuis les 4 derniers siècles (du XVII au XX) afin de voir si l'on aurait pas des éléments pouvant être le fait d'un impact ou d'une désintégration dans l'atmosphère d'une comète.

 

Les autres hypothèses se tiennent très bien quant à elles (vie, volcan).

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Yes Fourmi’ !

Ta salve d’objections sur l’hypothèse cométaire ne manque pas de bon sens.

De toutes manières, moi aussi, ce n’est pas l’explication que je choisirais de favoriser parmi celles que je présente.

Pour ce qui est de la visibilité d’une comète venant percuter la planète rouge, je n’avais pas vraiment réfléchi à la question. Merci d’avoir attirer mon attention sur ce point important.

J’adhère assez à ce que tu en dis mais j’introduirais néanmoins une réserve.

Si l’arrivée de cette comète se fait alors que Mars est en opposition (ou dans un temps proche de celle-ci), il n’est pas impossible qu’elle soit noyée dans le halo solaire et par conséquent invisible de la Terre. Peu probable, mais possible…

Quant à densifier de manière significative l’atmosphère d’une planète telle que Mars et malgré l’enveloppe atmosphérique diffuse de la planète, soit bien certain que cela nécessiterait des centaines de collisions avec des corps de masse importantes.

Dans le cas qui nous occupe, si nous parlons de présence de méthane, c’est dans des proportions infinitésimales (au mieux 250 milliardièmes / volume)

Non, finalement, si je devais avancer une explication au méthane martien, j’éliminerais

la comète…, le volcanisme…, la vie…, pour ne conserver que mon idée personnelle.

A toutes fins utiles je la rappelle :

Un processus naturel associant de l’eau liquide en surface, le CO2 de l’atmosphère qui sous l’action du rayonnement solaire et favoriser par l’action catalytique de l’hématite, aboutit à la création de méthane.

C’est peut-être scientifiquement burlesque mais jusqu’à preuve du contraire…

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Bonsoir,

 

Continuant mes recherches sur ce sujet j’ai trouvé quelques chose sur de Net. qui a un rapport direct avec mon hypothèse de la production de méthane, ou l’eau et le CO2 synthétisent sous l’effet catalytique de l’hématite.

http://www.nirgal.net/chroniques/chronique_methane.html

Je cite :

« Le méthane pourrait également dériver de la réaction de Fischer-Tropsch. Sur Terre, cette réaction (ou de l'hydrogène réagit avec du monoxyde de carbone en présence d'un catalyseur, le plus souvent des oxydes de fer, pour donner du méthane) se déroule au niveau des dorsales océaniques, et aurait été il y a des milliards d'années une voie privilégiée pour la synthèse des molécules organiques indispensables à l'apparition de la vie). Il existe peut-être donc sur Mars un endroit ou de l'eau chargée en monoxyde de carbone ruisselle sur des roches riches en oxydes de fer (hématite par exemple), ce qui aboutirait à l'émission de méthane. »

 

En conséquence, j’abandonne immédiatement toutes prétentions sur cette thèse, la seule nuance étant que j'incriminais de dioxyde de carbone alors qu’ici, il s’agit de monoxyde…

Adieu Prix Nobel !

 

Un autre lien qui traite de cette question avec un bonus sur les résultats scientifiques tirés de l’aventure des Rovers :

http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/XML/db/planetterre/metadata/LOMmarsnouvelles17octobre2004.xml

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http://www.nirgal.net/atmosphere.html

 

Si l’on se réfère aux informations précises qui sont données par Nirgal (le must des sites sur Mars indubitablement), en toute logique, je crois que mon hypothèse…:confused: , pardon…, la réaction Fischer-Tropsch, devient véritablement une explication à privilégier.

 

Citation :

« La chimie de l'atmosphère martienne est gouvernée par la réaction de dissociation du dioxyde de carbone (CO2) en monoxyde de carbone (CO) et oxygène (O) sous l'effet du rayonnement ultraviolet qui, non filtré par une couche d'ozone très ténue, peut traverser librement toute l'atmosphère et initier à loisir une cascade de réactions chimiques. Etant donné que le monoxyde de carbone redonne difficilement du CO2 en présence d'oxygène, l'atmosphère martienne devrait peu à peu s'appauvrir en CO2. Or le monoxyde de carbone et l'oxygène sont très minoritaires dans l'atmosphère martienne, et la concentration de CO2 ne varie pratiquement pas. L'explication de ce paradoxe est liée à la présence de la molécule d'eau. Sous l'effet du rayonnement ultraviolet, l'eau subit une photodissociation et donne naissance à des radicaux hydroxyle (OH) qui catalysent la recombinaison du monoxyde de carbone et de l'oxygène, ce qui régénère le CO2. L'atmosphère martienne doit donc sa grande stabilité à la présence de très petites quantités de molécules d'eau. En chimie atmosphérique, les composants minoritaires jouent souvent un grand rôle ... »

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Lorsque Mars est en opposition, elle est justement très bien visible puisque que c'est le moment où elle est à l'opposé du Soleil. On parle de conjonction supérieure lorsque Mars est derrière le Soleil ;).

Cela dit, ça n'enlève rien à ton idée qui veut que effectivement, rien n'est visible autour de Mars lorsque celle-ci est proche de l'astre du jour... Donc il pourrait y avoir des "blancs" dans un "suivi" de l'observation martienne.

 

Par contre, la réaction Fischer-Tropsch est à mon goût aussi parfaitement valable quant à l'explication de la présence de méthane dans l'atmosphère.

 

PS : ton travail d'investigation est rudement bien mené ;)

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Lorsque Mars est en opposition, elle est justement très bien visible puisque que c'est le moment où elle est à l'opposé du Soleil. On parle de conjonction supérieure lorsque Mars est derrière le Soleil ;).

 

Splaaatttsssccchhh! :ambu: (bruit de la baffe que tu viens de m'administrer avec rudesse)

Merci pour cette précision .

A employer les mots dans leurs sens communs, je m'étais fait comprendre quand même.

Dissertant sur un forum d'astro, tu as eu raison de m'appeler à plus de rigueur.:)

 

Sinon pour l'explication de la présence du méthane sur Mars, nous tenons effectivement une approche différente de celles mises en avant jusqu'alors.

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  • 1 année plus tard...

Je suis pour la nobellisation sans "conditions préalables" de quetzalcoatl ;) . Ceci dit :

- du méthane a aussi été détecté sur ... la lune,

- tout l'intérêt des quelques parties par milliard de méthane dans l'atmosphère martienne porte sur leur possible origine biologique,

- l'enjeu est donc de prouver que ce méthane N'EST PAS d'origine minérale ... plus on envisage de possibles processus abiotiques plus l'hypothèse de la vie s´éloigne ...

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Superbe exposé quetzalcoatl de grande recherche !

J'ai beaucoup apprécié de le lire ainsi que les commentaires fait par les autres !

Mars est dans le collimateur des Terriens depuis quelques decennies et la découverté de son passé nous interesse particulièrement...mais quatre ans pour aller et autant pour le retour ( si je ne me trompe pas ) c'est quand même beaucoup...pour une planète "voisine":rolleyes:

 

A+

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Merci à tous les trois.:):):)

 

Pour Be' & ChiC' que j'ai l'honneur de cotoyer depuis déjà un moment:

_"Quand on est complimenté par des gens que l'on admire, surtout, prenons garde de toutes vanités."

Le brin d'ironie que je perçois chez ChiC, m'aidera à garder les pieds sur Terre.

Modifié par quetzalcoatl
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- tout l'intérêt des quelques parties par milliard de méthane dans l'atmosphère martienne porte sur leur possible origine biologique,

- l'enjeu est donc de prouver que ce méthane N'EST PAS d'origine minérale ... plus on envisage de possibles processus abiotiques plus l'hypothèse de la vie s´éloigne ...

 

  1. C'est vrai. La découverte d'une vie martienne serait un évènement boulversant pour toute l'humanité.
  2. Non. L'enjeu est de connaître l'origine de ce méthane, pas d'essayer de trouver ce que l'on souhaiterait. D'ailleurs n'excluons pas que la vie ne soit pas la source de ce méthane tout en ayant été présente la-bas, dans un passé lointain...

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Je suis pour la nobellisation sans "conditions préalables" de quetzalcoatl ;) . Ceci dit :

- du méthane a aussi été détecté sur ... la lune,

- tout l'intérêt des quelques parties par milliard de méthane dans l'atmosphère martienne porte sur leur possible origine biologique,

- l'enjeu est donc de prouver que ce méthane N'EST PAS d'origine minérale ... plus on envisage de possibles processus abiotiques plus l'hypothèse de la vie s´éloigne ...

 

oui et cela fait partie d'un apport de type comète.

a) Les comètes sont riches en méthane.

Il semble donc que, dans le cas où l’une d’elle viendrait à percuter la planète Mars, elle puisse enrichir de façon notable son atmosphère de ce gaz. Ainsi, une simple rencontre cométaire (récente) serait en mesure d’expliquer le phénomène

franchement Chicyg tu ne suis pas ! héhé

d'ailleurs,

nous avons assisté au peak des leonides ce weekend (en déclin malheureusement) et nous étions à l'affut de quelques explosions lunaires... on a décidé de filmer jusqu'à Thanxgiving..

:-)

.

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  • 1 année plus tard...

Bonsoir, hé hé, elle en a encore dans le ventre cette petite Mars, pas encore prête à tous nous dévoiler :p. Vas falloir remettre le couvert :b: et ce creuser la tête :refl:.

Vivement un rover, pour étudier les niveaux de méthane et leur quantités sur plusieurs années.

yves.

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Vivement un rover, pour étudier les niveaux de méthane et leur quantités sur plusieurs années.

yves.

 

Bonsoir,

 

Non, Yves. ;)

 

Cette idée d'utiliser un rover pour étudier les émissions de méthane serait particulièrement inadaptée, du moins, pas avant d'avoir récolté de nombreuses informations fondamentales par d'autres moyens.

En fait, la prochaines étapes consisterait à équiper une sonde orbitale d'un spectromètre spécialement dédié à la détection et aux mesures du méthane dans l'atmosphère de Mars.

Les questions que l'on se pose à ce sujet nécessitent la collecte de mesures sur l'ensemble de la surface planétaire pendant une longue période.

Si j'osais une lointaine comparaison, nous nous situons un peu dans le même cadre que pour des prévisions météorologiques.

Un satellite est bien plus utile qu'une station isolée pour construire un modèle globale.

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Bonjour, tu à raison quetzalcoatl un satellite est mieux pour cette recherche, mais j'ai un petit faible pour les rovers surtout quand il peuvent ce déplacer cela ouvre tellement de perspective.

L'idéal serait un satellite couplé à une station de forage pouvant ce déplacer sur de grande distance, mais bon on n'en est pas encore là.

yves.

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alors là, bravo quetzalcoatl car ton article mériterait de figurer dans une revue astro.

selon toi, ce pourrait il que les fonds abyssaux ( donc je suppose mals connus ) de valles marineris cachent en leurs entrailles des fissures ou failles de type volcaniques avec des emissions de gaz ? vue que ce systeme de canyons se situe prés de l'equateur, ça collerait.

cordialement ( et encore chapeau pour ton style litteraire )

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...j'ai un petit faible pour les rovers surtout quand il peuvent ce déplacer ...yves.

 

Par définition un "rover" doit pouvoir se déplacer, sinon ce n'est pas un rover. Ce serait comme une navette qui ne pourrait faire qu'un aller simple.

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Bonsoir à tous,

 

 

A tout seigneur tout honneur, merci à Charles pour l'article de Futura qui vient parfaitement illustrer notre propos. :drapobe:;)

Je ne peux pas non plus passer sous silence la remarque de bon sens de Benoît, mon fraternel collègue, notamment pour la mission Phoenix. :canapowa:;)

 

selon toi, ce pourrait il que les fonds abyssaux ( donc je suppose mals connus ) de valles marineris cachent en leurs entrailles des fissures ou failles de type volcaniques avec des emissions de gaz ? vue que ce systeme de canyons se situe prés de l'equateur, ça collerait.

 

 

Valles marineris ne semble pas spécialement être une zone où se concentrerait saisonnièrement les traces de méthane.

Les données captées par les instruments, que ce soit en orbite martienne ou à partir de télescopes terrestres, ciblent plus particulièrement deux régions de l'hémisphère nord que sont Nili Fossae et Arabia terra.

Ces deux secteurs ont les particularités d'avoir connues une ancienne activité volcanique et d'être marquées par de vieux et abondants écoulements liquides.

On imagine, comme développé dans ce topic, diverses théories pour expliquer ces émanations, mais le dernier lien que j'ai fourni montrait bien à quel point nous sommes loin de comprendre vraiment ce qui se passe la-bas.

Si l'on s'en tient aux deux explications géochimiques les plus courrantes, la fonte de clathrates par un flux de chaleur interne ou une réaction catalytique de minéraux ferreux avec de l'eau liquide et le CO2, c'étaient jusqu'à présent les théories ayant les faveurs des chercheurs.

Dans ces deux cas, on fait intervenir le facteur d'un volcanisme qui perdurerait encore sur Mars et, si l'on exclu une origine biologique pour ces mystérieuses variations de méthane, ce serait une des choses vraiment extraordinaires que nous pourrions découvrir sur la planète rouge.

 

 

Pour l'instant, on va rester très prudent parce qu'il nous manque encore bien trop d'éléments pour favoriser une option quelconque...

 

Mes remerciements vont aussi naturellement à Yves et à Fra qui me donnent l'opportunité d'étaler ma science.

Ah! la confiture!!! :laughing:

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Merci Quetzalcoalt pour tes salutations. J'ai moins de temps à consacrer à nos discussions présentement car je suis au travail (67°50'N 115°09'W) et je dispose de peu de temps et surtout de peu de bande passante.

 

Il faudra quand même que l'on renouvelle l'expérience de l'arrivée de Phoenix si on en a la chance. À la prochaine.

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Mais étale quetzalcoatl étale no problème :p.

 

Puisque je suis dans cette discussion à deux conneries de dites et qui faut pas faire mentir l'adage jamais deux sans trois, je vais exposé ma théorie sur la disparition du méthane très rapide et son renouvellement tous aussi rapide.

 

Ce sont des bactéries dans les entrailles de Mars qui pète (fabrique le méthane), et d'autre microorganisme en surface l'absorbe pour leur survie. :chuisundieu:

 

:be::be::be::be::be::be::be::Puy2:.

 

 

Non plus sérieusement :p,je suis cette discussion car Mars me fait rêver et vous y participé bien avec vos explications très intéressantes, merci à vous tous.

yves.

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Merci Quetzalcoalt pour tes salutations. J'ai moins de temps à consacrer à nos discussions présentement car je suis au travail (67°50'N 115°09'W) et je dispose de peu de temps et surtout de peu de bande passante.

 

Il faudra quand même que l'on renouvelle l'expérience de l'arrivée de Phoenix si on en a la chance. À la prochaine.

 

Bonjour, très bonjour, très très long jour !!! :b:

 

Qu'es ce que tu fouts la-bas !?!?

Pas trop loin de Coppermine si je ne m'abuse.

Tu ne vas quand même pas y passer l'hiver ?

Quelque part, je t'envie.

J'aimerais tant "explorer" ces contrées lointaines.

 

Mais tu n'y es pas pour faire du tourisme, ai-je cru comprendre...

 

Si tu rencontres une petite ourse, ou grande, cela peut marcher aussi mais c'est plus risqué, dis lui que tu es inscrit sur Webastro.

Si c'est un mâle, décroche rapidement, ils ont moins le sens de l'humour...

Je souhaiterais tant coopérer avec un Benoît en pleine possession de ses moyens pour la prochaine mission martienne. :)

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