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récup' + redécollage d'étages SpaceX/Falcon/Dragon...


Paul_Wi11iams

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Le fil d'OrionRider Falcon9 reviendra se poser sur une plateforme en mer le 16/12. a acquis la vocation de chroniquer l'avancée historique qui sera l'économie circulaire de l'espace avec, en prime le "circuit court" qui est bien dans l'air du temps.

 

Devant l'impossibilité de renommer le fil en cours, un bon vœu pour le nouvel an... serait d'en créer un :).

 

Le nouveau fil est dans le respect de l'existant, et on aura bien l'occasion d'y poster les photos d'un atterrissage réussi sur la plateforme en mer !

 

Les pointillés en fin du titre ci dessus est un clin d’œil à la concurrence de SpaceX qui se réveillera forcément. Les petits projets empruntant une technologie comparable (Blue Origine) donnent aussi des points de comparaison.

 

Un mot emprunté de l'autre fil, au sujet des éléments du retour de la première étage.

 

 

Le premier étage de Falcon9 est conçu pour pouvoir redécoller 'complet' et dans les 24h après un premier vol.

 

Falcon9 brule du LOX et du kérosène {le méthane est envisagé}. L'allumage ne dure que quelques secondes pour freiner la fusée et la poser en douceur.

 

Quant à la dépense énergétique, elle est nulle car ils utilisent la réserve de carburant pour freiner la descente. Celle-ci serait de toute façon perdue.

s'agissant donc de la réserve opérationnelle destiné à pallier à tout imprévu pendant l'ascension.

 

Le coût de ce système est dans la masse embarquée (train d'atterrissage) et le fait que la fusée est conçue pour être réutilisable sans reconditionnement compliqué, ce qui la rend un peu plus lourde qu'une version 'jetable'.

 

 

Ci dessous, le premier essai avec un prototype:

Voici quelques vidéos des essais précédents:

 

Le véhicule de recherche 'Grasshopper' lors d'un test de maniabilité, avec atterrissage vertical au point de départ.

"2t15vP1PyoA" via YouTube
ERROR: Si vous lisez ce texte, YouTube est hors-ligne ou vous n'avez pas installe Flash

 

 

Ci dessous, ce qu'on a récupéré sur la plateforme en mer en janvier 2015. Des problèmes de vent et de tangage ont dépassé de peu les capacités de réaction de l'étage à l'arrivée. (voir l'autre fil)

 

Vu l'état, disons que ça rester perfectible...

 

attachment.php?attachmentid=27502&d=1421174139

 

Ci dessous, le retour terrestre réussi de décembre 2015. Moins difficile qu'en mer, où la barre est encore trop haute pour le moment. Mais, à mon avis, ce sont les presque-réussites en mer qui ont fourni la preuve de fiabilité du ciblage nécessaire pour l'autorisation à atterrir sur terre ferme :

 

2015-12-30_webastro-etage-falcon-suite-atterissage-vignette.jpg

cliquer pour image sur flickr.com

 

 

Avec les personnes dans la photo, la comparaison de taille humaine est impressionnante et laisse entrevoir l'échelle des économies à réaliser. En plus des moteurs, nous avons l’équivalente du réservoir extérieur de la navette, jamais une fois récupéré.

 

2015-12-30_webastro-falcon-lapse-trace-ciel-aller+retour.jpg

 

Les deux courbes croisées sont les trajets du départ et du retour. On voit que l'étage a dû "remonter" son trajet horizontal d'Est en Ouest, ce qui n'est pas banal mais le sera. Elle se pose ensuite à un jet de pierre de son point de départ. La Navette l'a fait mais avec des moyens autrement plus perfectionnés et coûteuses. Ici les moyens aérodynamiques sont guère plus que deux raquettes de tennis. C'est là où rustique rime avec économique.

 

La description de cet element est centrale au thème et je me permets d'emprunter d'OrionRider dans l'autre fil:

 

La fusée Falcon9 de SpaceX décollera le 16 décembre {2014} pour ravitailler l'ISS, comme elle l'a déjà fait.

.../...

 

La fusée a été modifiée, entre-autres elle est munie de surfaces de contrôle 'Hypersonic Grid Fins' surnommées 'X-Wings':

 

B3EsTeDIUAAO86M.jpg

 

 

Pour la philosophie technique et commerciale du projet, j'emprunte encore:

 

{Elon Musk} a le don d'attirer les projecteurs. Non seulement ça lui fait de la pub mais ça lui permet d'attirer les meilleurs ingénieurs.

Bosser sur un projet pour aller sur Mars, c'est vachement motivant.

 

.../...

 

...tout le génie d'Elon Musk:

La Nasa doit concevoir toute une machinerie qui ne rapporte rien, juste pour quelques missions scientifiques ou d'exploration. Le coût pour le contribuable est exorbitant.

SpaceX conçoit exactement la même machinerie, mais dans un but commercial. Les missions d'exploration se feront après avoir rentabilisé le 'hardware', à moindre coût.

 

Le retour au sol du premier étage est un bon exemple: non seulement ça diminue les coûts sur Terre, mais surtout c'est la technique idéale pour poser et décoller des fusées entières sur Mars, au lieu des solutions 'jetables' employées jusqu'à présent (parachutes, 'airbags', grues volantes,...).

 

 

Les nouveaux moteurs 'Raptor' en développement chez SpaceX marcheront au méthane. Ce n'est pas le carburant le plus performant sur Terre, mais c'est le plus facile à synthétiser sur Mars. Il faut juste de l'eau, du CO², de l'énergie et du temps.

 

Le générateur de méthane au départ de CO² et d'hydrogène généré par hydrolyse existe déjà, il est utilisé sur l'ISS: https://en.wikipedia.org/wiki/Sabatier_reaction#International_Space_Station_life_support

Note que l'O² issu de l'électrolyse peut bien entendu servir de comburant.

 

Par ailleurs, le moteur Raptor pourra être réallumé très souvent, ce qui permettra de réutiliser tous les étages des fusées, diminuant les coûts de façon spectaculaire.

 

Une fois encore, on s'aperçoit que les technologies choisies par SpaceX pour rentabiliser les lancements sont en fait conçues pour l'exploration de Mars.

C'est le commerce qui financera l'infrastructure et non l'inverse.

 

 

 

question:

Qui peut trouver

 

  • une photo de Falcon de jour suite à son atterrissage réussi à Floride.
  • le fil/posts de UMSF correspondant (donc plus récent que celui du 16 janvier 2015)

 

merci d'avance !

Modifié par Paul_Wi11iams
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Je serais très intéressé de connaître quels seront les économies réelles sur un premier étage réutilisé. Il faudra inspecter le tout, réparer ou changer certaines pièces et tester l'ensemble avant de le faire voler de nouveau. L'économie sera-t-elle de 70%, 50% ou 30%?

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bonne matinée à toi !

 

Je serais très intéressé de connaître quels seront les économies réelles sur un premier étage réutilisé. Il faudra inspecter le tout, réparer ou changer certaines pièces et tester l'ensemble avant de le faire voler de nouveau.

 

Un test statique est prévu.

Ils doivent être en train de chercher des réponses comptables eux-mêmes !

 

Le point de comparaison le moins éloigné doit être les fusées d'appoint de la Navette. Elles ont d'abord baigné dans de l'eau salée avant récupération et remorquage avec toute la logistique que cela implique. Il y avait ensuite démontage des segments, remontage avec les damnés "o rings" les joints fuyants responsables pour la perte de Challenger (suite à quoi on ne les recyclait plus). Puis le remplissage en poudre d'aluminium, plus long qu'un remplissage en propergols liquides. Les critères de sécurité étaient globalement plus serrés pour une unité montée latéralement par rapport au restant de l'assemblage. Ici le montage est linéaire comme dans le bon vieux temps. Pour le cas d'un futur vol habité, un échec du premier étage laisse un tas de solutions de secours.

 

Du coup, il me semble que les critères de certification seront moins drastiques donc moins coûteux.

 

L'économie sera-t-elle de 70%, 50% ou 30%?

 

Nous avons un petit indice car la récupération d'étages par Just Follow the Instructions (le navire robot) doit déjà être calculé pour un retour sur investissement. Imagines donc la rentabilité lorsqu'un a juste un petit kilomètre à faire sur terre ferme !

slate.com/blogs/bad_astronomy/2015/12/28/gallery_of_spacex_photos_of_the_december_2015_falcon_9_rocket_landing.html

M$ = 1 000 000 $

Musk estime le coût pour construire une première étage de Falcon 9 à environ 60 M$ de avec le coût du carburant autour de 0,2 M$ . Si ils peuvent réutiliser ce lanceur , alors même si cela coûte quelques millions de dollars pour la remise en état, on économisera plus de 50 M$ des coûts de lancement ... sur un lancement qui coûte environ 90 M$ au départ.

 

 

 

économie pour l'étage = 50/90 M$ = 55%

 

En plus c'est 55% selon le créateur de Paypal, pas 55% selon la Nasa si tu vois ce que je veux dire.

Modifié par Paul_Wi11iams
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économie pour l'étage = 50/90 M$ = 55%

 

En plus c'est 55% selon le créateur de Paypal, pas 55% selon la Nasa si tu vois ce que je veux dire.

 

ce calcul tient-il compte du surcroit de complexité du 1er étage (surcouts en R&D, fabrication, tests...), avec le système de descente contrôlée ? Et du surcroit de carburant nécessaire à la descente, au détriment de la charge utile et/ou du poids total du lanceur (le problème n'est pas le prix du carburant mais le poids non ?). Un lanceur non récupérable n'a pas besoin de tout ça et une comparaison objective doit le prendre en compte.

 

:)

Modifié par Thierry Legault
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ce calcul tient-il compte du surcroit de complexité du 1er étage (surcouts en R&D, fabrication, tests...), avec le système de descente contrôlée ? Et du surcroit de carburant nécessaire à la descente, au détriment de la charge utile et/ou du poids total du lanceur (le problème n'est pas le prix du carburant mais le poids non ?).

La question est traité en #01. Fais ctrl+F, "dépense énergétique"

Un lanceur non récupérable n'a pas besoin de tout ça et une comparaison objective doit le prendre en compte.

 

:)

 

Il est clair que tout opérateur sur un marché ne publie pas toutes ses informations. Même des photos de jour manquent à l'appel et j'imagine que les journalistes pouvant s'approcher de l'étage au sol ont été triés sur le volet.

 

Je dirais que pour la R&D, Musk avec ses capitaux privés, en fait son affaire et n'a de compte à rendre à personne. Pour le fonctionnement, s'il était un gestionnaire incapable, ça se saura... et il n'en serait pas arrivé là où il est. Il doit avoir des comptables qui veillent au fonctionnement, et ses collaborateurs externes (NASA...) doivent avoir un droit de regard sur un minimum de choses.

 

Rien ne dit qu'il ne fera pas faillite un jour. Mais on a de bonnes indices que son affaire est saine. Sinon les clients ne s'amuseraient pas à passer commande chez une boîte capable de mettre la clef sous la porte d'une minute à l'autre.

 

D'ailleurs, un personnage aussi stratégique doit avoir les "attentions bienveillantes" de toute une partie de la défense et les renseignements de son pays. S'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond, je pense qu'il aurait été mis en quarantaine. On ne laisse pas n'importe qui s'approcher de la Station Internationale !

 

En attendant, on le laisse atterrir en pleine Floride, ce qui dénote une certaine confiance de la part des autorités.

 

Voilà pourquoi je fais confiance en tant que spectateur seulement: aucun engagement personnel n'est possible vu qu'il n'est pas sur le marché des actions.

Modifié par Paul_Wi11iams
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ce calcul tient-il compte du surcroit de complexité du 1er étage (surcouts en R&D, fabrication, tests...), avec le système de descente contrôlée ? Et du surcroit de carburant nécessaire à la descente, au détriment de la charge utile et/ou du poids total du lanceur (le problème n'est pas le prix du carburant mais le poids non ?). Un lanceur non récupérable n'a pas besoin de tout ça

 

Les logiciels de stabilisation sont aujourd'hui 'open source' et ne coûtent... plus rien. Quant à l'électronique, c'est ridiculement bon marché. Il s'agit ni plus ni moins que la même solution qui équipe les gros drones professionnels. Par exemple un contrôleur de vol Pixhawk, à moins de 100€!

 

Pour le reste, les autres lanceurs ont la même réserve de carburant qui, quand tout se passe normalement, est perdue. Et leurs moteurs sont aussi orientables pour le contrôle de trajectoire.

 

Les grosses différences sont dans la possibilité de ré-allumer les moteurs, les 'x-wings' de stabilisation et bien sûr le train d'atterrissage.

 

Mais comme expliqué dans l'autre post, ces 'gadgets' ont été développés dans l'optique de se poser sur Mars, qui est le but ultime de SpaceX. Le fait que ça permette aussi de récupérer le premier étage et de faire des économies est bien sûr avantageux; ils font d'une pierre deux coups.

Modifié par OrionRider
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http://www.theverge.com/2016/1/1/10697914/elon-musk-says-falcon-9-rocket-spacex-ready-to-fire

 

D’après Elon Musk, la fusée n’a pas subi de dommage et est prête (?) pour un nouveau lancement !!

 

(une photo est mise en ligne où l’on aperçoit une partie de la Falcon 9)

 

 

elonmusk

Falcon 9 back in the hangar at Cape Canaveral. No damage found, ready to fire again

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La question est traité en #01. Fais ctrl+F, "dépense énergétique"

 

si la "réserve" peut être utilisée de manière certaine pour la descente, ça veut dire qu'elle ne sert qu'à ça. Il n'y a qu'à la retirer des lanceurs jetables : ils coûteront moins cher et seront plus légers :)

 

Je dirais que pour la R&D, Musk avec ses capitaux privés, en fait son affaire et n'a de compte à rendre à personne. Pour le fonctionnement, s'il était un gestionnaire incapable, ça se saura... et il n'en serait pas arrivé là où il est. Il doit avoir des comptables qui veillent au fonctionnement, et ses collaborateurs externes (NASA...) doivent avoir un droit de regard sur un minimum de choses.

 

Rien ne dit qu'il ne fera pas faillite un jour. Mais on a de bonnes indices que son affaire est saine. Sinon les clients ne s'amuseraient pas à passer commande chez une boîte capable de mettre la clef sous la porte d'une minute à l'autre.

 

c'est probablement ce qu'ont dit les clients d'Enron dans les années 90...ou, plus récemment, ceux de Volkswagen ou ceux d'Areva (dérives hallucinantes des coûts et délais de l'EPR)...si des boîtes comme ça trafiquaient les chiffres, ça se saurait :D

 

Dans les années 70, la NASA annonçait des chiffres mirobolants pour promouvoir la navette...on connaît la suite ;)

 

Cela dit, je lui souhaite tout le succès possible, il faut des gens comme ça pour faire bouger les choses...mais je ne prendrai pas ses annonces pour argent comptant ;)

Modifié par Thierry Legault
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Mais comme expliqué dans l'autre post, ces 'gadgets' ont été développés dans l'optique de se poser sur Mars, qui est le but ultime de SpaceX. Le fait que ça permette aussi de récupérer le premier étage et de faire des économies est bien sûr avantageux; ils font d'une pierre deux coups.

 

Enfin il peut toujours parler de Mars, ça ne lui coûte rien et, comme on dit avec les discours de nos politiciens : les promesses n'engagent que ceux qui y croient ;) Surtout, c'est hors sujet concernant les coûts de lancement et de développement : les clients d'un lanceur à 1er étage récupérable n'ont que faire de ses idées sur Mars ;)

 

Les logiciels de stabilisation sont aujourd'hui 'open source' et ne coûtent... plus rien. Quant à l'électronique, c'est ridiculement bon marché. Il s'agit ni plus ni moins que la même solution qui équipe les gros drones professionnels. Par exemple un contrôleur de vol Pixhawk, à moins de 100€!

 

moui moui...si l'aérospatial était fait à partir de trucs du commerce, comme dit l'autre "ça se saurait" :D Connais-tu les DO178C et DO254 (normes pour le développement respectivement de logiciel et de matériel aérospatial) ? Un poil plus compliqué que de développer un drone à 100 balles. Quant à l'électronique embarquée dans un drone même pro, je doute qu'elle ait à subir les énormes vibrations et accélérations d'une fusée au décollage. Et pour ce qui est de l'explosion au décollage de la fusée précédente de Space X (défaillance de supports métalliques), on voit ce que peut coûter la moindre non-conformité technique de matériel sous-traité, si des batteries des tests et de vérifications n'étaient pas là pour filtrer ça. L'aviation et l'espace ne sont pas des domaines où on peut bricoler (enfin on peut, mais en général une seule fois).

 

Je te conseille aussi, si tu ne l'as déjà fait, de lire le très intéressant rapport technique sur l'échec de la première Ariane 5...en cause la défaillance d'un logiciel pourtant récupéré d'Ariane 4 (pas du tout du open source, et pourtant...) ;)

Modifié par Thierry Legault
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si la "réserve" peut être utilisée de manière certaine pour la descente, ça veut dire qu'elle ne sert qu'à ça.

Je n'avais pas compris que c'était de manière certaine. Depuis la perte d'une Ariane (laquelle je ne me souviens pas) suite à une extinction précoce d'un moteur, on a appris à jongler avec les réserves. Ici, je suppose, une perte de puissance pendant la montée enclencherait une décision programmée de sacrifier l'étage pour profiter de la réserve.

 

 

c'est probablement ce qu'ont dit les clients d'Enron dans les années 90...ou, plus récemment, ceux de Volkswagen ou ceux d'Areva (dérives hallucinantes des coûts et délais de l'EPR)...si des boîtes comme ça trafiquaient les chiffres, ça se saurait :D

C'est ce qui arrive aux entreprises vieilles et gâteuses. SpaceX est jeune et aura tout son temps pour pourrir...

Dans les années 70, la NASA annonçait des chiffres mirobolants pour promouvoir la navette...on connaît la suite ;)

J'ai remarqué que la version initiale de la navette était identique pour son principe à celle de 2001 par Clarke. Clarke qui a eu l'occasion de s'adresser au Congress américain, et était bien connecté par ailleurs. Les auteurs de SF ne font pas de prophéties mais des hypothèses. Mais dans le cas précis, c'est comme si la Nasa a transformé son hypothèse en prophétie et forcé les chiffres pour correspondre. Ils promettaient -90%. Musk est plus près de -50% pour le kilogramme en orbite.

 

Cela dit, je lui souhaite tout le succès possible, il faut des gens comme ça pour faire bouger les choses...mais je ne prendrai pas ses annonces pour argent comptant ;)

 

Musk peut payer en "argent comptant" justement, n'a pas de promesse de campagne à tenir, et peut changer d'annonce du jour au lendemain.

 

Pour le succès, son raisonnent chez Tesla et SpaceX est de faire le succès de la méthode technique, définir le standard du marché (batteries / étages), puis faire son succès personnel sur ce marché ainsi crée. Son concept du succès est englobant et il est capable d'envisager de disparaître tout en laissant son empreinte. N'est-ce pas le cas de Paypal ?

 

 

http://www.theverge.com/2016/1/1/10697914/elon-musk-says-falcon-9-rocket-spacex-ready-to-fire

 

D’après Elon Musk, la fusée n’a pas subi de dommage et est prête (?) pour un nouveau lancement !!

 

(une photo est mise en ligne où l’on aperçoit une partie de la Falcon 9)

 

 

elonmusk

Falcon 9 back in the hangar at Cape Canaveral. No damage found, ready to fire again

 

Je ne l'ai pas trouvé parmi les fusées sur ebay :p

 

Merci pour cette nouvelle très agréable. J'ai remarqué un peu de cachotterie pour les photos qui auraient dû faire l'objet d'une grande fierté, et même une valeur marchande: l'étage au sol de jour. Du coup, je craignais que c'était moins beau qu'il voulait dire. J'adore cette image du lanceur, très "SF", avec la patine du temps.

 

On voit bien l'esprit d'épicier du patron. Ce qui est rassurant d'un côté. A l’atterrissage, il disait, larme à l’œil, qu'il allait garder l'étage comme souvenir. Puis finalement, les affaires sont les affaires et on s'apprête à charger l'âne pour pour rattaquer la montagne.

Modifié par Paul_Wi11iams
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Les logiciels de stabilisation sont aujourd'hui 'open source' et ne coûtent... plus rien. Quant à l'électronique, c'est ridiculement bon marché. Il s'agit ni plus ni moins que la même solution qui équipe les gros drones professionnels. Par exemple un contrôleur de vol Pixhawk, à moins de 100€!

 

il faudrait demander à Marcel Hirscher s'il est d'accord pour s'inspirer de drones dans les fusées :

 

"http://www.youtube.com/watch?v=TJu4kmcy8gQ" via YouTube
ERROR: Si vous lisez ce texte, YouTube est hors-ligne ou vous n'avez pas installe Flash

 

Maintenant j'ai compris pourquoi ils mettent des casques :D:D:D

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Plutôt un mauvais pilote qu'un mauvais stabilisateur de drone! ;)

 

si la "réserve" peut être utilisée de manière certaine pour la descente, ça veut dire qu'elle ne sert qu'à ça. Il n'y a qu'à la retirer des lanceurs jetables : ils coûteront moins cher et seront plus légers :)

 

Tu n'as pas compris. Tous les lanceurs conservent une réserve de l'ordre de 5 à 10% tout simplement pour garantir la mise en orbite malgré la météo.

 

Il est impossible de prévoir la météo avec 100% d'exactitude lors du plein de la fusée. Le vent, la pression barométrique, la température ambiante sont autant de paramètres qui influencent les performances des fusées et du carburant.

Il y a aussi une réserve 'statistique' nécessaire pour éviter un arrêt prématuré des moteurs, 'à sec'.

 

La réserve de carburant est rarement utilisée complètement. Or, il n'en faut pas beaucoup pour freiner et poser un premier étage vide.

 

en cause la défaillance d'un logiciel pourtant récupéré d'Ariane 4 (pas du tout du open source, et pourtant...

Ce raisonnement est erroné, c'est l'inverse...

Les algorithmes 'Open Source' sont considérés comme les plus sûrs pour plusieurs raisons:

 

  • ils sont publiés en 'peer review', tout comme les travaux scientifiques les plus importants.
  • ils sont évalués et améliorés par une large communauté de programmeurs, de façon continue et itérative.
  • ils sont employés par un très grand nombre de clients, ce qui permet de mettre en évidence le moindre défaut, même dans des configurations 'exotiques'.
  • ils ne contiennent aucun 'malware', un critère important dans un domaine d'importance stratégique.

 

De nos jours les stabilisateurs de vol sont Open Source de la même façon que les algorithmes de compression, les infrastructures de cryptage et 99% des systèmes d'exploitation professionnels.

A la Défense nous n'utilisons que ça pour tout ce qui est 'critique'.

Modifié par OrionRider
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La Falcon vue en entier dans son hangar :

 

2016-01-04_webastro-etage-1-falcon-spacex-revenu-hangar-minia1.jpg

 

Merci Jack !

 

L'image fait très "industrie".

 

2016-01-04_webastro-etage-1-falcon-spacex-revenu-hangar-minia.jpg

 

Comme en transport poids-lourds, l'équipement est conçu pour être démonté et remis en état. Ici, il y a deux chemins de rotation sur sa circonférence, posés sur les biellettes prévues à cet effet. Ça doit être impressionnant de voir pivoter tout l'étage entraîné par deux moteur à quelques Kw seulement.

 

On observe les emplacements des pattes démontées qui met en relief la salissure qui me fait penser aux traces de mauvaise combustion sur le carénage d'un tracteur routier (un moteur optimisé pour l'autoroute n'aime pas tourner au ralenti).

 

Si c'est bien de la salissure, on peut s'étonner qu'un nettoyage à fond n'ait pas précédé les travaux de démontage.

 

On dirait que le bord la tuyère d'en bas à pris un coup. Ou est-ce juste une impression ?

 

Les trappes accès aux turbines démontées, on voit un peu les entrails du système. On se souvient des effets de la cavitation sur les ailettes chez Ariane, et j'imagine que beaucoup de pièces seront changées d'office pour optimiser les chances de ce premier redécollage. Au moins, c'est toujours prévu ainsi ?

 

 

On voit un deuxième emplacement d'étage, vide pour l'instant, dans l'axe de la porte roulante...

et on dirait que la grue-portique va plus loin encore sur la gauche.

 

Chez SpaceX, y a de la suite dans les idées.

Modifié par Paul_Wi11iams
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Ce qui m'épate le plus c'est que la fusée repose sur seulement deux points d'appui aux extrémités, sans le moindre fléchissement. :b:

 

Je me souviens avoir lu que certaines fusées s'affaissent si les réservoirs ne sont pas pressurisés, ce n'est visiblement pas le cas de Falcon9.

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Ce qui m'épate le plus c'est que la fusée repose sur seulement deux points d'appui aux extrémités, sans le moindre fléchissement. :b:

 

Je me souviens avoir lu que certaines fusées s'affaissent si les réservoirs ne sont pas pressurisés, ce n'est visiblement pas le cas de Falcon9.

 

J'avais remarqué aussi, tout en me demandant si on avait pressurisé à l'air ou azote. En effet, j'ai posé un trait sur la photo agrandie et c'est comme tu dis. Les deux porte-à-faux aux extrémités doivent compenser, mais de manière minime. En plus, le cloisonnement des réservoirs carburant/comburant doivent correspondre à un point faible. Pour l'atelier, j'aurais envisagé un montage sur coussins d'air. Cependant, la résistance de la structure a dû être calculée pour les efforts de flexion pendant la montée et la chute. Pour les structures marines et routières, la possibilité de flexion et torsion est même un paramètre nécessaire pour la survie de la structure. Impossible d'ouvrir les portes à l'arrière d'une semi-remorque sur une surface de stationnement trop déformée !

 

Il a dû avoir une optimisation masse versus trainée aérodynamique pour déterminer la proportion longueur / diamètre: une forme éffilée a faible trainée, entraînerait une masse plus importante pour des raisons structurelles mais pas seulement. et vice versa.

Modifié par Paul_Wi11iams
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c'est impressionnant de voir qu'ils sont en train de créer un mouton à 5 pates qui marche plutôt bien :b:

 

par contre à vouloir viser trop grand comme envisager un étage compatible avec un retour de mars ils risquent d'avoir des contraintes démultipliées et des couts de développement qui explosent. on ne peut pas courir 10 lièvres à la fois surtout à ce niveau de complexité. après si c'est pour tester un principe technologique pourquoi pas. ils sont en train de se construire une solide expérience alors que la nasa à perdu une part du savoir faire des missions Apollo avec les départs en retraite.

 

la simplicité est souvent gage de réussite et fiabilité.

 

un truc qui m'impressionne énormément est la solidité de la structure au moment de l'atterrissage. vu la vitesse de toucher et la masse mise en jeu les efforts doivent être colossaux sur les 6 points d'ancrage des pates. comment ils font pour que ça résiste :?::b:

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Une nouvelle photo qui nous montre les tuyères : apparemment pas de dégâts…

2016-01-04_webastro-tuyeres-falcon-spacex-revenu-hangar-minia.jpg

 

tant mieux, si les bords de tuyères n'ont pas été grignotés.

 

Ce qui est bien avec le vol inhabité est que s'il y a y un morceau qui manque qui augmente le risque d'échec au prochain vol, on aura, au pire un impayé d'un client pas content de voir son satellite au fond de l'Atlantique. Mais on ne recevra pas une lettre recommandée de l'avocat d'une veuve (ou veuf) d'astronaute. Ce qui est autre chose sur le plan humain aussi.

Édit: Finalement, je pense que les deux défauts que je croyais voir sur les tuyères seraient des effets optiques venant des prises de vue.

Modifié par Paul_Wi11iams
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Question, est-ce que la version Heavy reviendra se poser sur terre ? D’après l'images ci dessous oui, il y a les pieds, cela voudra dire 1 décollage pour 3 atterrissages, j'ai hâte de voir ça :

 

LANDING LEGS

 

Falcon Heavy was designed to be fully reusable. Both the center core and side boosters carry landing legs, which will land each core safely on Earth after takeoff.

http://www.spacex.com/falcon-heavy

 

2013-0728-spacex_about_capabilities_edit.png

 

Edit: J'avais pas encore vu la vidéo de présetation, donc oui :

 

"u26-CIDaazQ" via YouTube
ERROR: Si vous lisez ce texte, YouTube est hors-ligne ou vous n'avez pas installe Flash
Modifié par fratton
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Une nouvelle vidéo de l'atterrissage, avec le déploiement du train juste avant que la fusée se pose. Copyright Nasa.

 

"http://www.youtube.com/watch?v=hCeIG06iAEA" via YouTube
ERROR: Si vous lisez ce texte, YouTube est hors-ligne ou vous n'avez pas installe Flash

 

Et encore une:

 

"http://www.youtube.com/watch?v=ZCBE8ocOkAQ" via YouTube
ERROR: Si vous lisez ce texte, YouTube est hors-ligne ou vous n'avez pas installe Flash
Modifié par OrionRider
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Connaissez vous celui-ci ?

Oui. On en a déjà parlé sur WA.

Aibus Adeline, le but est de récupérer seulement le moteur qui est la partie la plus onéreuse d'un lanceur

 

Airbus sans "r" ?

Pour dire ce que je pense du projet, et sans vouloir être assommant, j'aurais enlevé aussi le "i" pendant que j'y étais !

 

Du moment où on peut faire revenir un étage complet à l'aide de quatre raquettes de tennis sur bras articulés, à quoi bon faire des ailes et train atterrissage pour arriver à un résultat moindre ?

 

Perso, je l'ai vu moins comme un projet qu'un concept pouvant évoluer vers autre chose. Il a le mérite de faire prendre conscience à l'Europe qu'il faut faire quelque chose pour ne pas finir sur une voie de garage.

Modifié par Paul_Wi11iams
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@Paul_Wi11iams

 

C'est corrigé ;-)

 

Du moment où on peut faire revenir un étage complet à l'aide de quatre raquettes de tennis sur bras articulés, à quoi bon faire des ailes et train atterrissage pour arriver à un résultat moindre ?

 

La charge utile ! La principale critique du système de SpaceX c'est qu'il faut énormément de carburant pour faire revenir le 1er étage (30%), et le carburant c'est super lourd.

 

D'ailleur pour les voeux du PDG d'arianespace, c'est justement ce point qui fait qu'il ne faut pas abandonné Ariane 6 :

 

pour redescendre sur terre, une fusée réutilisable doit embarquer du carburant complémentaire, utilisé pour freiner sa descente. D’où une capacité d’emport amputée. "Ariane 5, quand elle décolle, est pleine comme un œuf, souligne Stéphane Israël. On ne peut pas se passer de 30 à 50% de la performance du lanceur pour faire du réutilisable".

 

La capacité GTO est pratiquement divisée par 2 dans la version récupérable du lanceur Falcon 9 !

 

La solution d'Airbus, c'est pas de carburant, récupérer seulement le moteur avec un planeur et des petits moteurs à hélice (c'est bien moins lourd). Donc 100% du carburant peut être utilisé pour le lancement !

Modifié par fratton
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