Sous la générosité de Cassiopée

17, 18 et 19 octobre, nouvelle série d’observations de 3 jours d’affilée en absence de lune, après celle de fin septembre !

Cassiopée était au programme, d’autant plus que l’an dernier je l’avais boudée pour des constellations plus méridionales.

Chez moi, pour observer Cassiopée, je dois m’éloigner d’un mur qui me protège des vents du nord. Ceci est particulièrement indiqué lors de ces 3 jours, vues les températures de 20° environ à la tombée de la nuit ! D’habitude, l’hiver, il m’est ainsi difficile d’observer vers le nord.

Décidément ce mois d’octobre se montre particulièrement favorable. En effet, en plus de ces 3 séances, les étoiles sont à peu près visibles chaque soir, parfois certes partiellement, pendant 1 ou 2 h. Mais on est loin de la chape nuageuse continuelle installée dès fin août de l’an dernier.

Toutefois, le ciel n’a pas été parfait les 3 jours. Le 17, c’était très clair, mais le 18 hélas de grands voiles d’altitudes venus d’ouest m’ont forcé à interrompre la séance assez tôt. Pas très grave suite aux excès de la veille, et en raison d’un nouveau créneau le lendemain, quelque peu voilé aussi, mais laissant de belles fenêtres de transparence entre les voiles.

Et c’est en cela que Cassiopée est généreuse : elle regorge d’amas ouverts moins sensibles à la transparence déficiente que des objets plus diffus, comme de faibles galaxies ou des nébuleuses. Du coup, même en conditions moyennes elle offre beaucoup à voir, à un petit instrument comme le mien.

Je vais passer ici sur les quelques objets résiduels de l’été observés en apéritif, et je vais tenter de présenter une sorte de « top 10 » sans ordre de classement des multiples objets de Cassiopée observés ces 3 jours. Je n’aime pas trop cette notion de sélection, mais il serait trop long et fastidieux de détailler la quarantaine d’objets observés et décrits.

Chacune des sélections ne contient pas forcément un objet mais peut décrire deux ou trois objets très proches, situés dans la même zone.

La transparence du premier soir m’a permis de renouer avec la chouette galaxie NGC 278, jolie boule diffuse s’étendant en vision oblique, avec un centre plus marqué, proche d’une étoile et contrastant avec cette dernière. Malgré sa mag de 10,8, elle me paraît si évidente que je lui consacre un petit dessin. Tant que je suis dans les parages, je vais visiter la diffuse NGC 185, lueur étendue, ovale, mal définie entre 2 étoiles écartées de mag 9 environ.

Par contre, comme dans le passé, je tente et retente NGC 147 sans succès, rien à l’oculaire que le ciel noir et les étoiles !

Le second coup de cœur, et non des moindres, concerne le fabuleux trio d’amas ouverts NGC 654 – NGC 659 – NGC 663 à 21 X, trio un peu délaissé à mon goût. Il faut dire que son charme tient surtout dans le fait d’apprécier les 3 amas dans le même champ d’une lunette à faible grossissement, ce qui n’est plus vrai dans un Dob, instrument de nos jours fort répandu.

Avec la transparence de ce soir donc, le champ est magnifique, incrusté de nombreuses étoiles d’éclat ponctuel et cristallin ! Si les deux amas NGC 654 et 659 restent plus petits et faibles, granuleux, NGC 663 domine largement par sa richesse, sa complexité et son éclat. Il est résolu sur fond nébuleux, alors qu’il faut pousser à une cinquantaine de fois pour obtenir ce résultat sur les autres, qui demeurent plus pauvres, leur intérêt étant plus dans la vue d’ensemble.

Une visite complète de Cassiopée ne saurait se faire sans aller admirer NGC 457, l’amas de ET, de la Chouette ou encore de la Libellule. Son évocation ne se fait pas en termes de challenge ou de difficulté, même aux plus petits instruments, mais plutôt en termes d’esthétisme et d’admiration. L’amas à 21 X, sans être nébuleux comme aux jumelles, est très agréablement serré et montre sa silhouette caractéristique, avec les 2 gros yeux et les ailes. Je grossis cependant jusqu’à 48 et 70 X pour « éclater » un peu les zones plus denses au milieu, afin de détailler les étoiles pour le dessin.

Le lendemain je débute par M52. J’ai la chance de pouvoir démarrer de bonne heure, avant l’arrivée des voiles évoqués au début. Même peu adapté, cet amas reste quand même remarquable, et j’affine ma vision nocturne au grés des passages aux divers grossissements. A 21 X il n’est pas vraiment résolu mais montre une surface granuleuse de forme ovale ou en demi-lune, dominée par une étoile brillante au nord. Je le note facile sans adaptation particulière au noir encore, et même brillant en vision oblique. En grossissant plus, il est mieux résolu, plus dense au sud, mais le nombre d’étoiles n’est pas énorme, elles ne sont pas très serrées et on note des zones sans étoiles. Finalement je préfère la vision à 21 X avec le fond nébuleux et un champ très riche, et notamment un astérisme en forme de Grande Ourse !

NGC 7789, alias la Rose de Caroline, est aussi un beau classique. Tout comme M52, il fait partie ce soir des objets à observer tôt, car situés au nord de Cassiopée, avant qu’ils ne soient trop hauts dans le ciel. A faible grossissement, c’est une large tâche nébuleuse ronde à peine granuleuse, avec une chaîne d’étoiles de mag 11 environ vers un bord. Il est facile mais peu contrasté, car étendu. Cette caractéristique se confirme à 48 et 70 X, il perd pas mal de luminosité en s’étalant. On note environ 30 étoiles en vision oblique, irrégulièrement réparties en blocs, dont la moitié deviennent brillantes et faciles. La structure se complexifie, la surface devient de moins en moins homogène. Il manque sûrement du diamètre, mais les voiles nuageux qui se profilent déjà y sont aussi pour beaucoup.

NGC 7790, petit amas proche mais beaucoup plus discret, est intéressant aussi avec son allongement évident en une zone floue et amplifiée en vision oblique.

NGC 7788, par contre, reste une faible et petite lueur centrée autour d’une étoile de mag 9, et ne dévoilant que 2-3 étoiles de mag 11 ou plus à 150 X

Collinder 463 figure sur le PSA dans un grand quadrilatère d’étoiles. C’est un très grand amas bien ouvert à réserver aux faibles grossissements. Il présente une curieuse forme de cerise, avec le fruit et la queue, composés d’une vingtaine d’étoiles homogènes de mag 9 ou 10.

En plus on peut admirer un bel astérisme au nord en forme d’arc très régulier de 5 étoiles.

Pour le 7ème coup de cœur, j’hésite entre le classicisme connu de M103 ou l’originalité du petit amas NGC 743. Je choisis ce dernier, de plus observé le dernier soir, en meilleures conditions. Je l’ai tout d’abord confondu avec un astérisme proche très linéaire, mais quelque chose ne clochait pas : 1 ou 2 étoiles proches étaient absentes. Après avoir reconsidéré la chose, je m’aperçois de mon erreur et arrive enfin sur NGC 743. C’est une petite ligne de 3 étoiles principales avec cette fois-ci les 2 étoiles formant extensions perpendiculaires, joliment inscrite dans un triangle régulier de mag 9-10. Du coup, je ne sais pas bien si l’amas représente ce tout, ou uniquement le petit groupe linéaire central. Peu importe, je profite du spectacle, tantôt en détaillant le centre très serré à 150 X (6 faibles étoiles finalement), tantôt en revenant à une vue d’ensemble à 21 X. Le champ est alors riche et très esthétique, avec encore un arc remarquable de 5 étoiles de mag 9 au nord.

De larges fenêtres transparentes entre les voiles diffus, le dernier soir, me permettent d’aller à la rencontre de NGC 281, la fameuse nébuleuse Pac-Man. Les conditions assez moyennes quand même, ainsi que le diamètre, ne me permettent pas de voir à 21 X autre chose qu’un très léger voile de diffusion entourant une étoile assez brillante (la triple Burhnam 1), sans forme ni limite. Le filtre UHC à 48 X change quand même pas mal, même si ce n’est pas la panacée. Cela permet au moins d’apporter un peu de matériel, de consistance à la recherche visuelle, qui débouche bientôt sur une masse nébuleuse certes faible mais plus confirmée, plus palpable. Elle devient allongée en vision oblique et plus développée d’un côté de l’étoile.

Tout comme le trio évoqué plus haut, je retiendrai le complexe Markarian 6 – Melotte 15 – NGC 1027, amas ouverts situés dans la zone de la nébuleuse IC1805. L’alternance de brumes d’altitudes s’ajoute à mon diamètre insuffisant pour percevoir la moindre parcelle de cette nébuleuse. Par contre, les amas sont magnifiques et bien différents.

Si Markarian 6 est du type « céphéiste », petit amas linéaire, brillant, serré et compact, Melotte 5 est bien plus étendu, riche et ouvert, un peu en forme de constellation de Cassiopée. NGC 1027, lui, est un peu intermédiaire : plus serré mais bien résolu en une dizaine d’étoiles de mag 11 sur fond légèrement nébuleux.

Mais une fois de plus, ce qui fait le charme ici, c’est aussi le spectacle des 3 amas dans le même champ à 21 X, exprimant leurs différences !

Pour finir avec les bons souvenirs de ce périple cassiopéeien, varions les plaisirs ! Après les charmes du grand champ, de l’évidence, du spectacle, voici le piment du challenge, de l’extrême. Resté bredouille sur une précédente tentative de la petite et faible nébuleuse planétaire IC 1747 (mag 12,0, taille 13’’) voici qu’une Cassiopée resplendissante sortie du dernier passage brumeux me donne l’occasion d’un nouvel essai.

Je m’aperçois que la recherche à partir de epsilon me semble plus évidente, j’avais dû me tromper dans le cheminement.

Pourtant, à 70 X, je ne devine rien d’autre à l’emplacement que quelques fantômes d’étoiles extrêmement faibles. En mettant le filtre UHC, ça y est, je devine une petite étoile floue à la limite, qui semble sortir un peu du lot. J’essaie de confirmer le diamètre à 150 X, et là, curieusement, sans UHC elle me semble plus évidente qu’à 70 X et UHC. L’aspect non stellaire est confirmé, elle semble un peu moins faible en vision oblique, et même légèrement allongée. Je la note alors pas très difficile avec une attention soutenue. En tous cas, malgré son orientation grand champ, je constate une fois de plus l’efficacité de cette petite lunette sur les faibles planétaires, au détriment des larges nébuleuses diffuses comme IC 1805 et IC 1848, pas du tout perçues.

Et voilà un bel amusement pour conclure ces soirées sous Cassiopée !

Certes, j’ai conscience que les galaxies de Pégase ou du Poisson auraient été autrement plus compliquées que les amas ouverts de Cassiopée, avec ces quelques voiles brumeux. Mais c’est tout l’intérêt de constellations généreuses présentant dans amas ouverts brillants, que de pouvoir en profiter par conditions un peu dégradées ou avec la lune.

J’ai aussi observé ces 3 soirs nombres d’amas plus discrets, plus petits, souvent difficiles, et au final je ne sais pourquoi mais je me souvenais de plus d’opulence de la part de Cassiopée. Peut-être aussi est-ce lié à la nature même des amas ouverts, que j’ai tendance à moins aimer malgré mon faible diamètre, que des astres plus « challenge », comme des globulaires, des galaxies ou des planétaires ?

Toujours est-il que mes prochaines explorations devraient me mener vers Persée, qui certes contient beaucoup d’amas ouverts, plutôt brillants, mais aussi de faibles galaxies-challenge, pour varier les plaisirs !

Bon ciel à vous !

Eh bien, Etoilesdesecrins, voici une belle sortie cassiopéenne! Dans ce que tu as observé ces trois soirs, il y a de bien belles choses, dont plusieurs que je n'ai pas encore observées. NGC 7789, par exemple, qui sera peut-être dans mes prochaines cibles.

Quand tu iras dans Persée, si tu ne l'as pas encore vu, ne manque pas Cr 39, l'Amas d'α Persei. Très étendu, il est magnifique aux jumelles 10x50, formant une espèce de grand "S" débutant avec α Per et se terminant avec une belle étoile rouge.

Bonnes observations !

Salut !

Décidément, Cassiopée a la cote en ce moment !

Toujours autant de précision dans tes observations, je n'ai pas encore observé la Rose de Caroline, je m'en vais le faire, au filtre OIII, je n'ai que celui-là.

Certains amas NGC de ta liste sont en effet intéressants, j'ai d'ailleurs préparé une longue liste d'autres amas que j'espère exploiter au plus tôt, toujours dans le coin Cassiopée/Persée/Andromède, et aussi des galaxies.

Le second coup de cœur, et non des moindres, concerne le fabuleux trio d’amas ouverts NGC 654 – NGC 659 – NGC 663 à 21 X, trio un peu délaissé à mon goût. Il faut dire que son charme tient surtout dans le fait d’apprécier les 3 amas dans le même champ d’une lunette à faible grossissement, ce qui n’est plus vrai dans un Dob, instrument de nos jours fort répandu.

Tout à fait, une très bonne idée !

Merci pour ce CROA, et à bientôt !

Merci pour le CROA, j'adore cette région du ciel...

Le second coup de cœur, et non des moindres, concerne le fabuleux trio d’amas ouverts NGC 654 – NGC 659 – NGC 663 à 21 X, trio un peu délaissé à mon goût. Il faut dire que son charme tient surtout dans le fait d’apprécier les 3 amas dans le même champ d’une lunette à faible grossissement, ce qui n’est plus vrai dans un Dob, instrument de nos jours fort répandu.

... et je possède un dob, donc je m'inscris un peu en faux pour cette remarque, NGC 663 est magnifique dans un dob: dense, étendu, séparé en 2 par un couloir sombre...

Salut Etoile

je vais tenter de présenter une sorte de « top 10 » sans ordre de classement des multiples objets de Cassiopée observés ces 3 jours. Je n’aime pas trop cette notion de sélection

Il y a tellement de choix dans cette région du ciel qu'il est très difficile de "classer" les objets par ordre de préférence

NGC 7789, alias la Rose de Caroline, est aussi un beau classique. Tout comme M52, il fait partie ce soir des objets à observer tôt, car situés au nord de Cassiopée, avant qu’ils ne soient trop hauts dans le ciel. A faible grossissement, c’est une large tâche nébuleuse ronde à peine granuleuse, avec une chaîne d’étoiles de mag 11 environ vers un bord. Il est facile mais peu contrasté, car étendu. Cette caractéristique se confirme à 48 et 70 X, il perd pas mal de luminosité en s’étalant. On note environ 30 étoiles en vision oblique, irrégulièrement réparties en blocs, dont la moitié deviennent brillantes et faciles. La structure se complexifie, la surface devient de moins en moins homogène. Il manque sûrement du diamètre, mais les voiles nuageux qui se profilent déjà y sont aussi pour beaucoup.

Belle description de cet amas hors du commum, pour l'apprécier à sa juste valeur, il lui faut un ciel bien transparent et un diamètre concéquent

De larges fenêtres transparentes entre les voiles diffus, le dernier soir, me permettent d’aller à la rencontre de NGC 281, la fameuse nébuleuse Pac-Man. Les conditions assez moyennes quand même, ainsi que le diamètre, ne me permettent pas de voir à 21 X autre chose qu’un très léger voile de diffusion entourant une étoile assez brillante (la triple Burhnam 1), sans forme ni limite. Le filtre UHC à 48 X change quand même pas mal, même si ce n’est pas la panacée. Cela permet au moins d’apporter un peu de matériel, de consistance à la recherche visuelle, qui débouche bientôt sur une masse nébuleuse certes faible mais plus confirmée, plus palpable. Elle devient allongée en vision oblique et plus développée d’un côté de l’étoile.

Tiens, Pac-Man, une nébuleuse que je n'ai pas observé depuis bien longtemps, ça me donne une idée d'observation pour mes futurs sorties

Merci pour ce compte-rendu

PS pour Paradise :

Toujours autant de précision dans tes observations, je n'ai pas encore observé la Rose de Caroline, je m'en vais le faire, au filtre OIII, je n'ai que celui-là.

Nul besoin de filtre pour la Rose de Caro' , c'est un amas ouvert

Tu expliques parfaitement les détails de tes observations, c'est un plaisir à lire.

Je retrouve aussi des détails, car j'observe aussi beaucoup Cassiopee avec ma lunette de 76mm.

A+

Salut etoilesdesecrins

NGC 7789, alias la Rose de Caroline, est aussi un beau classique. Tout comme M52, il fait partie ce soir des objets à observer tôt, car situés au nord de Cassiopée, avant qu’ils ne soient trop hauts dans le ciel. A faible grossissement, c’est une large tâche nébuleuse ronde à peine granuleuse, avec une chaîne d’étoiles de mag 11 environ vers un bord. Il est facile mais peu contrasté, car étendu. Cette caractéristique se confirme à 48 et 70 X, il perd pas mal de luminosité en s’étalant. On note environ 30 étoiles en vision oblique, irrégulièrement réparties en blocs, dont la moitié deviennent brillantes et faciles. La structure se complexifie, la surface devient de moins en moins homogène. Il manque sûrement du diamètre, mais les voiles nuageux qui se profilent déjà y sont aussi pour beaucoup.

Oui dommage, une trentaine d'étoiles parait vraiment peu. Avec plus de diamètre elles sont beaucoup plus nombreuses à s'allumer, et entre ce poudroiement et les nombreux petits arcs de cercles sombres, c'est vraiment un très bel objet.

Peut-être aussi est-ce lié à la nature même des amas ouverts, que j’ai tendance à moins aimer malgré mon faible diamètre, que des astres plus « challenge », comme des globulaires, des galaxies ou des planétaires ?

toujours très stimulant le côté "challenge"... A contrario un tout récent début de nuit miteux m'a permis de redécouvrir nombre d'amas dans ce secteur et d'être agréablement surprise d'y prendre tant de plaisir.

Toujours est-il que mes prochaines explorations devraient me mener vers Persée, qui certes contient beaucoup d’amas ouverts, plutôt brillants, mais aussi de faibles galaxies-challenge, pour varier les plaisirs !

Beaucoup de petits trésors dans Persée, des nébulosités sympas aussi, j'ai été marquée par NGC 1624 qui apparait à l'OIII autour d'un petit tas d'étoiles; ou par le coin d'NGC 1491 la nébuleuse-comète entourée de beaux amas également. Mais j'imagine que tu dois connaître. Sinon cela vaut le détour.

En attendant la suite !

Ln

Merci pour vos commentaires !

Sébestien, je pense que tu parles de l'amas de Mirfak (Melotte 20) ? Oui il est splendide !

J'ai pour objectif de le revoir bientôt mais j'attendais que la lune arrive car il est brillant et je souhaitais actuellement privilégier des cibles plus difficiles. C'est un régal aux 10X50 et par chez moi à la campagne il apparaît nébuleux à l'oeil nu.

Hélène, merci pour ton passage (d'autant que ta présence ici se fait discrète !)

Oui, toujours l'hésitation entre challenges et cibles faciles, entre différentes constellations, dur dur la vie d'astronome amateur ! Dans les beaux ciels clairs actuels, je privilégie pour le moment les constellations du nord car non vues l'an dernier, mais les brillantes du sud me font aussi de l'oeil et c'est toujours un déchirement de choisir !

Pour Persée, je vois vaguement ce dont tu parles, mais ça fait justement partie de mes prochaines observations, peut-être ce soir car le ciel est tout bleu sur Lyon (très souvent en ce moment).

Mais j'ai déjà pris de l'avance dimanche soir avant l'arrivée de la buée, sur 5-6 des amas les plus brillants de Persée, dont les magnifiques M34 (ah ! les valeurs sûres du classicisme), NGC 1528, Trumpler 2 et dans une moindre mesure NGC 1342 ...à peine le temps de remettre au propre les notes qu'une nouvelle soirée claire se profile !

Salut,

donc comme prévu, hier soir nouvelle "curée" sur Persée, presque aucun nuage de la journée et ciel très transparent. Mon programme comprenait entre autres les suggestions de Sebasities et Hélène ci-dessus : Melotte 20 autour de alpha Persée et NGC 1491.

Melotte 20 même à 20 X s'étend bien au-delà du champ, en 2 parties, une jolie courbe brillante en U près d'alpha et un triangle prolongé d'extensions à sa base. Mais le mieux restent les jujus pour celui-là ...

La nébuleuse diffuse NGC 1491, c'est une autre paire de manche. Pas évidente à repérer, on arrive enfin sur une petite zone diffuse restreinte assez contrastée sur une ou deux étoiles de 11ème, on ne sait pas bien ...mais on devine quelque chose ...Avec le UHC, tout change. La petite zone disparaît, mais à la place au bout d'un moment avec attention se montre par intermittences une grande flaque nébuleuse, allongée, unie et (très) faible, mais bien là !

Pas trop le temps de faire un nouveau CROA, mais il y a eu aussi le Double Amas (ahhhhhhh le piqué scintillant de toutes ces étoiles dans le même champ de la 80ED avec le Pentax XF !!), quelques amas ouverts plus faibles mais intéressants (NGC 1496, etc ...), une fois la lune couchée la recherche extrême des galaxies de Persée NGC 1161, 1169, 1058 (fantômes indécis), la richesse du trio NGC 133, 146, King 14 près de kappa Cassiopée, etc ...

A ce rythme, j'ai quasiment admiré l'intégralité de Cassiopée et Persée en 3-4 séances, ce qui m'aurait pris 6 mois avec la météo de cet été !

Aujourd'hui, toujours pas un nuage, mais faut bien avoir une vie sociale aussi !

Bien joué

Elle était évidente avec nos instruments, mais l'uhc apportait effectivement sont lot d'extensions et de détails (pas toujours faciles à placer même avec le 460...). Par contre elle est éteinte par l'OIII si je me souviens bien.

Pas de croa alors

Bravo pour ce CROA. Cassiopée renferme en effet des trésors.

Pour NGC281 je l'ai imagé avant hier et cela a été assez compliqué pour la trouver surtout que c'était une première...comme tu l indiques , et j'avais un assez bon ciel , avec l ED80 c'est à force d'observation un très léger voile "diffus", on sait alors qu'elle est là mais cela reste vraiment une légère perception.

Salut Etoilesdesecrins !

Melotte 20 même à 20 X s'étend bien au-delà du champ, en 2 parties, une jolie courbe brillante en U près d'alpha et un triangle prolongé d'extensions à sa base. Mais le mieux restent les jujus pour celui-là ...

Eh bien oui : c'était bien ça : Melotte 20 ou Collinder 39. Tu as eu de bien belles soirées d'observations ! Si tu ajoutes à Cassiopée et Persée Andromède, Céphée et Pégase, tu auras fait le tour de cette auguste et fort ancienne famille, y compris le "petit" animal de compagnie ... Et vive la mythologie !

Salut Etoilesdesecrins !

 

Eh bien oui : c'était bien ça : Melotte 20 ou Collinder 39. Tu as eu de bien belles soirées d'observations ! Si tu ajoutes à Cassiopée et Persée Andromède, Céphée et Pégase, tu auras fait le tour de cette auguste et fort ancienne famille, y compris le "petit" animal de compagnie ... Et vive la mythologie !

Eh non, Céphée, Andromède et Pégase c'était à fond l'an dernier. Comme j'essaie de diversifier au max, cettte année j'ai voulu visiter Cassiopée et Persée, délaissées l'an dernier. Mais ce n'est pas l'envie qui me manque concernant celles que tu évoques ...Eternel dilemne, il faut quand même faire un choix, sinon je me disperse trop et j'ai finalement l'impression de ne rien observer vraiment.

Ce soir, nième jour et nuit sans un seul nuage, je me demande si l'on ne va pas se transformer en Sahara bientôt !!

Hier, j'étais sur la lune en début de soirée, toujours aussi belles les images à la ED sans turbulence (je suis monté à 200 X, c'était sombre et un peu dégradé mais l'oeil s'y faisait bien au bout d'une poignée de secondes).

Ce soir c'est relâche, de toute façon ça commence à être trop illuminé pour le ciel profond !

Salut Etoiles,

Eternel dilemne, il faut quand même faire un choix

Hélas ! Mais on a cette chance que le ciel continuera d'être là année après année.

Ce soir, nième jour et nuit sans un seul nuage

Après votre été pourri, ça doit être un délice !

Profites-en bien et bonnes observations !

Bien joué

Elle était évidente avec nos instruments, mais l'uhc apportait effectivement sont lot d'extensions et de détails (pas toujours faciles à placer même avec le 460...). Par contre elle est éteinte par l'OIII si je me souviens bien.

 

Pas de croa alors

Si, si, c'est fait !