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premiers peuplements humains en Amérique


quetzalcoatl

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Bonsoir,

 

 

Un premier point de ton raisonnement déjà, qui me paraît "boiteux".

Ce n'est pas parce que les Patagons vivent dans les régions les plus australes des Amériques qu'ils seraient forcément les premiers à avoir pénétrés sur ce continent. On peut facilement imaginer que d'autres, arrivés avant eux, se soient installés dans toutes autres régions, voir soient restés en Amérique du nord. La migration vers le sud n'est pas une obligation. ;)

 

 

Certes, mais on a quand même des exemples de populations refoulées dans les "fins de terre", les culs-de-sac continentaux : Néandertaliens au Portugal et à Gibraltar (refoulés par les Sapiens), Celtes en Irlande, Pays de Galles et Ecosse (par les Germains), Aïnous dans Hokkaido (par les Japonais), j'en oublie sans doute (Basques ?).

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... si les Patagons sont les plus au sud, c'est qu'ils ont été les premiers à franchir le détroit de Behring, et descendent peut-être d'une population sibérienne précédant la différenciation jaune/blanc (je sais bien que ça n'existe pas, puisque ça vient d'être annulé par la loi) ou d'un métissage après différenciation, toujours en Sibérie. Les blancs (qui n'existent pas, je le répète) seraient responsables de la taille, et les jaunes (qui n'existent pas davantage) de la forme des yeux...

 

 

Bonjour,

 

 

Tu relances notre discussion sur un refoulement d'une population par une autre, alors qu'initialement tu parlais bien d'une antériorité du passage en Amérique. ;)

Même si on retient les exemples que tu cites désormais pour argumenter, à savoir les cas fort diverses des Néanderthaliens, Celtes, Aïnous... , tout cela se fait à une échelle régionale, certes significative, mais quand même loin d'un cadre continentale.

Et de toutes façon la question initiale que posait Snake reste prégnante, comment se fait-il que nous trouvions très majoritairement les traces de présence humaine les plus anciennes en Amérique du sud alors que tant d'éléments nous conduisent à penser que les Hommes ont investi le continent par le Nord ?...

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Bonjour,

 

 

Tu relances notre discussion sur un refoulement d'une population par une autre, alors qu'initialement tu parlais bien d'une antériorité du passage en Amérique. ;)

Même si on retient les exemples que tu cites désormais pour argumenter, à savoir les cas fort diverses des Néanderthaliens, Celtes, Aïnous... , tout cela se fait à une échelle régionale, certes significative, mais quand même loin d'un cadre continentale.

 

Peut-être que le terme "un refoulement" n'est pas très adapté, disons alors "une poussée". Les premiers à passer le détroit de Behring auraient été poussés vers le sud par la deuxième vague, elle-même poussée vers le sud par la troisième, etc..

Dans le cas des Néandertaliens, ça s'est quand même bien passé d'est en ouest à l'échelle d'un continent, et ça a pris beaucoup de temps. Beaucoup pensent aussi que les Dravidiens auraient été à l'origine de la civilisation de l'Indus (Harappa, Mohenjo-Daro), puis auraient été poussés par les Aryens vers le sud du sous-continent indien.

Est-il sûr que l'on trouve en Amérique du Sud des traces antérieures à toutes celles de l'Amérique du Nord ? ça serait en effet troublant.

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Est-il sûr que l'on trouve en Amérique du Sud des traces antérieures à toutes celles de l'Amérique du Nord ? ça serait en effet troublant.

 

 

Bonsoir, :)

 

 

Je vais tenter de brosser un tableau simple de cette question compliquée. Tellement compliquée que cela risque de prendre pas mal de posts à rallonges. Pardon d’avance.

Si la question du premier peuplement de l’Amérique a déjà été posée moins d’un siècle après sa découverte, ce n’est qu’au début du vingtième siècle que la science va s’attacher sérieusement à essayer d’y répondre.

En 1926 à Folsom (Nouveau-Mexique) des paléontologues découvrent entre les côtes du squelette d’un grand bison préhistorique, dont l’espèce à disparût depuis 10 000 ans, une pointe de flèche en pierre taillée. Ce lien entre un animal éteint depuis si longtemps et l’Homme, est alors d’une importance capitale. Au début du 20ème siècle, on considérait encore que la présence humaine en Amérique ne remontait, tout au plus, qu’à 3 ou 4 000 ans. La preuve était ainsi apportée qu’elle était en fait bien plus ancienne. Pourtant bien des scientifiques en contestèrent encore la validité.

Dans les années qui suivirent, d’autres flèches bifaciales furent exhumées en association avec des ossements d’espèces préhistoriques. L’évidence que des humains avaient été contemporains de cette faune pleistocène fût enfin acceptée par la grande majorité des chercheurs.

Dans les années cinquante, la mise au point de la technique de datation au C14 permet de dater ces découvertes et leur donne un âge entre 10 000 et 11 000 BP (before Present).

En 1932, toujours au Nouveau-Mexique, on trouve des pointes un peu différentes de celles de Folsom, plus longues et portant une cannelure sur chaque face, en association avec des restes de mammouth, elles seront plus tard datées de 11 500 BP. Ce sont les fameuses pointes « de Clovis » qui vont caractérisées l’industrie lithique de ce que l’on estime alors être les premiers occupants de l’Amérique. A partir de ces faits et de quelques découvertes ultérieures, une partie de la communauté des paléoanthropologues va établir que l’Homme arrive sur le continent aux alentours de 12 000 BP et affirme qu’il n’y en avait pas avant. Ces chercheurs forment une « école » que l’on qualifie de « conservatrice ». Ce jalon temporel marque le début d’une période dite Paléo-indienne définie par un mode de vie fondé sur la chasse de gros gibiers (Mammouth, mastodonte, cheval, camélidé et bison) et qui se terminera avec la disparition de ces espèces vers 8 000 BP.

A l’appui du dogme « conservateur » qui refuse toute présence humaine avant 12 000 BP, il y a un fait très troublant. Dans les trois Amériques, nord, centrale et sud, aucun reste humain trouvé de façon irréfutable n’est plus ancien que 11 000 ans BP.

Tous les gisements antérieurs font l’objet de contestations fréquentes par les « conservateurs » avec une argumentation souvent justifiée relevant des stratigraphies confuses, le manque de datations croisées, du matériel lithique hors contexte de fouille etc etc…

Et pourtant, maintenant, depuis plus d’une trentaine d’années, de nouveaux sites antérieurs à la barrière « Clovis », bien documentés par des campagnes de fouilles rigoureuses apportent progressivement les éléments suffisants pour attester de la présence de l’Homme au moins depuis 30 000 ans BP…

A+

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Bonsoir,

Cas tout à fait à part dans le cadre du peuplement de l’Amérique, la Béringie est, selon l’avis de la grande majorité des spécialistes, la première région de ce continent à avoir été occupée par des populations venues d’Asie.

A l’appui d’une occupation remontant peut être à 40 000 BP mais de façon plus probable à 30 000 BP, il y a le gisement de Old Crow dans le Yukon. Pas très loin de là, le site de Bluefish attesterait d’activités humaines vers 25 000 BP.

Comme je l’ai déjà expliqué dans un post précédent, la Béringie est restée isolée du reste de l’Amérique du nord et de manière quasi permanente, par une gigantesque calotte glacière pendant la majeure partie de la glaciation Wisconsinienne.

Par les effets principaux de courants marins relativement chauds dans le Pacifique nord mais surtout dans l’océan arctique, les parties nordiques de la Sibérie, de l’Alaska et du Yukon n’étaient pas recouverte de glace et connaissaient un climat, certes froid, mais compatible avec la présence de chasseurs-cueilleurs. La carte ci-dessous permet de mieux visualiser :

 

http://www.zonu.com/fullsize-en/2009-11-09-10972/Wisconsin-glaciation.html

 

Traduction du lien :

 

L'épisode glaciaire du Wisconsin fût la dernière avancée majeure des glaciers continentaux de la calotte glaciaire Laurentide. Cette glaciation connut 3 maximums glaciaires, eux-mêmes séparés par des périodes plus chaudes dites interglaciaires (comme celui que nous vivons actuellement ). Ces maximums glaciaires sont appelés, du plus vieux au plus jeune , Tahoe , Tenaya et Tioga . Le Tahoe a atteint son maximum il y a environ 70.000 ans, peut-être induit la super éruption du Toba (volcan indonésien ayant libéré des quantités colossales de poussières dans l’atmosphère). On en sait peu sur la période du Tenaya. Le Tioga fût moins froid et ultime épisode du Wisconsinien . Il a commencé il y a environ 30.000 ans et a déployé sa plus grande superficie glacière il y a 21 000 ans Il s'est terminé il y a environ 10.000 ans. Au plus fort de la glaciation du détroit de Béring a permis la migration de grands mammifères ainsi que des humains de la Sibérie vers l’Amérique du Nord.

 

Au plus fort de la glaciation de l'épisode Wisconsin, la glace a recouvert l’essentiel du Canada, du Haut-Midwest, de la Nouvelle-Angleterre, ainsi que certaines parties du Montana et de l’Etat de Washington ...

 

Vers la fin du Tioga, aux alentours de 15 000 BP, la calotte glacière commence à fondre et, en 1 ou 2 milliers d’années se scinde en deux parties, créant un couloir à l’est des montagnes rocheuse, permettant de passer de la Béringie vers les grandes plaines du middle West et donc du reste du continent américain. A partir de ce moment donc, les chasseurs-cueilleurs de Béringie peuvent entreprendre d’investir les immenses espaces qui s’ouvrent à eux. Ce scénario correspond assez bien avec la frontière de « l’Horizon Clovis » que l’école conservatrice des paléo-américanistes considère comme le début de la présence de l’Homme en Amérique.

 

Mais, nous l’avons déjà évoqué, de plus en plus d’éléments, d’indices voir de preuves, s’accumulent pour en conclure que cette présence est bien antérieure. Comment cela pourrait-il s’expliquer ?...

 

A+

Modifié par quetzalcoatl
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Au plus fort de la glaciation de l'épisode Wisconsin, la glace a recouvert l’essentiel du Canada, du Haut-Midwest, de la Nouvelle-Angleterre, ainsi que certaines parties du Montana et de l’Etat de Washington ...

 

Vers la fin du Tioga, aux alentours de 15 000 BP, la calotte glacière commence à fondre et, en 1 ou 2 milliers d’années se scinde en deux parties, créant un couloir à l’est des montagnes rocheuse, permettant de passer de la Béringie vers les grandes plaines du middle West et donc du reste du continent américain. A partir de ce moment donc, les chasseurs-cueilleurs de Béringie peuvent entreprendre d’investir les immenses espaces qui s’ouvrent à eux. Ce scénario correspond assez bien avec la frontière de « l’Horizon Clovis » que l’école conservatrice des paléo-américanistes considère comme le début de la présence de l’Homme en Amérique.

 

Mais, nous l’avons déjà évoqué, de plus en plus d’éléments, d’indices voir de preuves, s’accumulent pour en conclure que cette présence est bien antérieure. Comment cela pourrait-il s’expliquer ?...

 

 

Extrêmement intéressant, merci beaucoup. Une idée comme ça : Est-ce que bien avant 15.000 BP, des petits malins auraient pu prendre la mer (l'Océan Pacifique en l'occurrence), quitter la Beringia et contourner la calotte glaciaire du Wisconsin, puis rejoindre d'abord l'actuel Mexique (toujours par la côte, d'où l'absence de traces terrestres), et enfin l'Amérique du Sud ? Mais il est vrai que je suis un novice (comme disait je ne sais plus qui, les novices, ça ose tout, c'est à ça qu'on les reconnait).

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  • Extrêmement intéressant, merci beaucoup. Une idée comme ça : Est-ce que bien avant 15.000 BP, des petits malins auraient pu prendre la mer (l'Océan Pacifique en l'occurrence), quitter la Beringia et contourner la calotte glaciaire du Wisconsin, puis rejoindre d'abord l'actuel Mexique (toujours par la côte, d'où l'absence de traces terrestres), et enfin l'Amérique du Sud ? Mais il est vrai que je suis un novice (comme disait je ne sais plus qui, les novices, ça ose tout, c'est à ça qu'on les reconnait).
     
     
    Pas si "novice" que cela parce que tu es en avance sur mon "cours magistral"... ;)
     
     
     
    Il existe plusieurs autres hypothèses, que celle du passage par le détroit de Béring. Ces théories sont avancées par leurs promoteurs pour deux raisons différentes :


La première aurait pour objectif d’expliquer certaines découvertes d’ossements humains qui sembleraient provenir de populations qui ne seraient pas d’origine asiatique. Différents chercheurs, pour des lieux très éloignés les uns des autres, mais se basant sur toujours sur des études d’anthropologie physique, et plus spécialement de crâniométrie, ont avancé que les vestiges qu’ils avaient exhumé, étaient d’une origine australoïde, mélanésienne, africaine ou caucasienne.

On peut citer deux exemples célèbres, celui de Luzia découverte au Brésil en 1974 qui aurait les caractéristiques physiques aborigènes, ou africaines, et l’Homme de Kennewick dont les restes ont été trouvé sur les rives du fleuve Colombia (USA) et dont le crâne serait celui d’un individu de type Caucasien (Européen) tout comme celui de la Femme de Penon (Mexique). Les datations les plus solidement établies pour l’ensemble de ses squelettes fort divers, sans lien entre eux, leurs donnent un âge s’étalant grosso-modo entre 10 600 et 9200 ans BP. Ces dates ne remettent pas en cause la barrière « Clovis » de 12 000 BP.

La seconde tend à invalider la frontière temporelle de « Clovis » et sert d’argument pour affirmer que l’Homme peuple le continent depuis au moins 30 000 ans, certains allant jusqu‘à une ancienneté de 50 à 60 000 ans BP. Plus d’une vingtaine de sites, dont 3 en Amérique du nord, 3 en Am. Centrale et une quinzaine en Am. du sud ont obtenu une ou plusieurs datations au C14 les situant bien avant 12 000 ans BP.

On peut retenir de ces théories, 4 voies de migrations possibles tracées sur la carte (lien suivant). En trait plein, les deux solutions globalement acceptées, en pointillé les hypothèses très (très) spéculatives :

 

http://www.hominides.com/data/images/illus/colonisation-amerique/colonisation-amerique.JPG

 

Pour ce qui est des principaux sites de fouilles antérieurs à 12 000 an BP (ou présentés comme tels) :

Am. du nord : On à déjà parlé des 2 sites dans le Yukon (Béringie). On peut y ajouter le site de Meadowcroft en Pennsylvanie, assez bien documenté et remontant apparemment à 17 000 ans BP.

Am. centrale : Dans le nord du Mexique, le site El Cedral donnerait des dates de plusieurs et successives occupations allant de 31 000 à 15 000 BP. Dans le bassin de Mexico, Tlapacoya I remonterait à 24 000 BP et El Bosque au Nicaragua daté de 32 000 à 22 000 BP (encore que les dates les plus anciennes soient loin de faire l’unanimité).

Am. du sud : Parlons seulement des principaux. Dans le Nord-est brésilien, Pedra Furada étudié depuis plus de trente ans et tenant une sorte de record avec des datations à 45 000 ans mais avec une stratigraphie tellement perturbée qu’un sérieux doute subsiste sur de tels résultats. Au Vénézuela, le gisement de Muaco et plusieurs autres dans cette région, de 16 000 à 14 000 BP, au Pérou, la grotte de Pikamachay fouillée par R. MacNeish dès 1970 a livré des séries de datations allant jusqu’à 25 000 BP, dans le sud chilien Monte Verde où se trouve un site d’habitation bien datée à 13 000 BP et une strate d’occupation beaucoup plus ancienne à 33 000 BP mais restant très contestée par beaucoup de scientifiques.

Si on accepte la validité de ces datations effectuées sur un nombre de sites demeurant très peu nombreux à l’échelle d’un continent, on constate que les dates les plus anciennes se situent en Amérique du sud. Et même si on réfute les dates les plus anciennes, on peut certainement retenir la datation de 13 000 ans BP pour la plus récente occupation de Monte Verde (ce résultat à l’aval de la plus part des spécialistes et le sérieux du travail de fouille unanimement salué par la communauté scientifique).

On en vient donc au paradoxe d’une date plus ancienne que celle que l’école conservatrice donne pour la venue de l’Homme en Amérique… :p

Modifié par quetzalcoatl
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Bonjour,

 

 

A ce point de mon exposé, je crois devoir faire un retour en arrière pour vous parler de l’immense réservoir dont proviennent les premiers habitants de l’Amérique, à savoir la Sibérie.

En effet, on peut assez logiquement tenter une comparaison entre les techniques de taille lithique sibérienne et américaine, à l'époque où l’Homme est présumé avoir franchi le Détroit de Béring. Je vous propose un extrait sur ce thème, un peu long mais très instructif sur l’état des connaissances en la matière (en 1995) :

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pal_1262-3075_1995_sup_1_1_1403

On remarquera que la quasi-totalité des sites présentés dans ce document se trouvent sur les hauts-cours des grands fleuves sibériens, à l’est du lac Baïkal. Les gisements de Duktaï et Ejantzi sur le fleuve Aldan, affluent de la Léna, Bereliokh à l’ouest de la Béringie sibérienne et Bogorodskoe dans la péninsule du Kamtchatka sont les moins éloignés du Détroit de Bering, cependant ils en sont encore éloignés de plusieurs milliers de km.

A ce jour, selon les infos dont je dispose, aucun site plus proche du détroit n'a été découvert.

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Le problème de l'hypothèse austroloïde / Pacifique, c'est que pour l'instant, à ce que l'on comprend, les vagues de peuplement du Pacifique seraient bien plus récentes: -12 000 pour les Iles de l'Amirauté, -3500 pour les Fidji, Vanuatu, Nouvelle Caledonie, Micronésie, puis Polynésie seulement au début de notre ère et sans doute, l'Amérique, vers l'an 1000...

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Bonjour,

 

 

A ce point de mon exposé, je crois devoir faire un retour en arrière pour vous parler de l’immense réservoir dont proviennent les premiers habitants de l’Amérique, à savoir la Sibérie.

En effet, on peut assez logiquement tenter une comparaison entre les techniques de taille lithique sibérienne et américaine, à l'époque où l’Homme est présumé avoir franchi le Détroit de Béring. Je vous propose un extrait sur ce thème, un peu long mais très instructif sur l’état des connaissances en la matière (en 1995) :

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pal_1262-3075_1995_sup_1_1_1403

On remarquera que la quasi-totalité des sites présentés dans ce document se trouvent sur les hauts-cours des grands fleuves sibériens, à l’est du lac Baïkal. Les gisements de Duktaï et Ejantzi sur le fleuve Aldan, affluent de la Léna, Bereliokh à l’ouest de la Béringie sibérienne et Bogorodskoe dans la péninsule du Kamtchatka sont les moins éloignés du Détroit de Bering, cependant ils en sont encore éloignés de plusieurs milliers de km.

A ce jour, selon les infos dont je dispose, aucun site plus proche du détroit n'a été découvert.

 

Merci pour ces informations. Tout ça me fait penser à une migration (traversée du détroit de Behring) par un groupe humain sibérien archaïque, antérieur à la différenciation entre ces "races" dont on ne dira jamais assez qu'elles n'existent pas (en tout cas, n'existent plus suite à une loi récente, qui soit dit en passant fait se plier en quatre les Chinois de ma connaissance, mais c'est bien connu que les Chinois sont de sales types). Cela me fait aussi penser aux Aïnous, que l'on a reliés aux "Caucasiens" (autrefois appelés, bien à tort, "blancs"), aux Australoïdes, et aux "Asiatiques" (pas ceux du Moyen-Orient ou de l'Inde, mais ceux que, dans notre ignorance crasse et nauséabonde, nous qualifions autrefois de "jaunes"). L'hypothèse Aïnous a-t-elle été envisagée pour la première vague de peuplement de l'Amérique ? Voici en tout cas quelques passages de wikipedia qui me semblent intéressants :

 

Anthropologie physique

 

Morphologiquement, les Aïnous ne ressemblent pas aux Japonais. Bien que leur peau soit cuivrée comme celle des Asiatiques, leur morphologie rappelle celle des Aborigènes d'Australie : ils sont plus grands, leur carrure et pilosité sont plus affirmées, leur peau est plus claire, leur visage est moins lisse, leur arcade sourcilière est développée, et leurs yeux ne sont pas bridés. Ils ne semblent pas mongoloïdes (type morphologique des Mongols, Japonais, Coréens et Chinois du Nord de la Chine). Avec ces caractéristiques physiques, ils ont été longtemps associés au type caucasien, à partir des thèses de l'anthropologue allemand Erwin Bälz (1849-1913), même si les études génétiques récentes ont démontré que leurs relatifs les plus proches étaient certaines populations australoïdes (tels que les Andamanais) et mongoloïdes (peuples de langues tibéto-birmanes)[réf. nécessaire].

 

Les Aïnous sont le seul peuple de la période Jōmon à ne pas avoir subi de brassage génétique avec les peuples de la période Yayoi, arrivés plus tard de la péninsule Coréenne. De ce fait, ils sont proches des habitants des îles Ryūkyū, qui sont aussi issus des peuples Jōmon et ont été peu mixés avec les peuples Yayoi. Les Japonais sont issus du mélange entre Jōmon et immigrants de Corée.

 

Les Aïnous actuels sont toutefois largement métissés et ressemblent donc plus aux Japonais qu'il y a quelques siècles[réf. souhaitée].

 

Origines, différentes hypothèses

Hypothèse de parentés avec des populations australoïdes ou sud-asiatiques, mais également tibéto-birmanes.

Certains scientifiques ont avancé le fait que les Aïnous descendent d'un groupe ethnique préhistorique qui aurait aussi engendré les aborigènes d'Australie. Cette hypothèse se base sur la découverte d'ossements de la période Jōmon datant d'il y a 10 000 ans. Ces ossements possèdent un faciès semblable à celui des peuples d'Australie et de Nouvelle-Guinée. Le géographe français Jean Delvert avançait que l'architecture des maisons traditionnelles des Aïnous (sur pilotis, avec des cloisons végétales) étant proche de celle des anciennes habitations proto-Malaises, une origine des Aïnous dans le sud-est asiatique n'est pas à exclure.

 

Les tests génétiques effectués sur les Aïnous montrent qu'ils font partie de l'Haplogroupe D du chromosome Y2. Or cet haplogroupe est rare et n'est retrouvé en quantité significative qu'au Tibet et dans les îles Andaman ce qui suggère une parenté avec certains peuples tibétains, mais également australoïdes. Le groupe ethnique dont descendraient les Aïnous est, si l'on suit cette hypothèse génétique, issu de la Grande Migration Cotière, qui, venue d'Afrique, a longé les côtés de l'Océan Indien pour donner naissance à une grande partie des populations australoïdes et mongoloïdes.

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Bonsoir à tous, les noirs les blancs, les jaunes et les Aléoutes, :be:

 

 

Pour enchaîner avec les interventions de Pierre et de Dodgson, je souhaite donner mon opinion sur les études d’anthropologie physique, et plus spécialement de crâniométrie, qui envisagent de caractériser des populations et leurs apparentements en fonction, principalement, des analyses dimensionnelles statistiques sur leurs squelettes. Refuser que le concept de race soit utilisé en anthropologie ne signifie pas que nous devions nier les différences entre ethnies (ou races pour ceux qui veulent employer le terme). Le passif historique (récent) entourant la notion de race est très lourd et le législateur peut certainement l’avoir pris en compte en rédigeant la loi. Cependant le concept même de races différenciées pour identifier des sous-groupes parmi l’ensemble des Homo Sapiens est très largement réfuté par les biologistes et les généticiens. Il me vient à l’esprit deux raisons (il y en existe certainement d’autres), la variabilité au sein de notre espèce et l’influence environnementale sur la capacité céphalique (dans notre cas). Pour ma part, je pense que si la forme d’un crâne peut probablement donner un indice sur l’origine « de celui qui le portait », la génétique est un outil plus fiable et plus fin pour la déterminer.

Sur ce forum, je me suis déjà fait moquer pour ma prudente utilisation du vocabulaire, à ce sujet, mais je vous rassure, j’ai parfaitement conscience que les noirs courent plus vite que moi et c’est pour ça que j’ai acheté un vélo. Pourvu que Rachid ne me le pique pas… :p

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L'hypothèse Aïnous a-t-elle été envisagée pour la première vague de peuplement de l'Amérique ?

 

 

 

 

Bonsoir,

Oui, j’ai déjà lu des choses à ce propos.

Comme dit sommairement au post 55 de ce topic, à partir d’analyses génétiques mais aussi d’études linguistiques, on suggère trois vagues migratrices ayant contribué au peuplement du continent. Ces trois épisodes successifs sont le fait de 3 populations portant des patrimoines génétiques distincts, de cultures différentes et employant des langues qui seront à l’origine des diverses familles linguistiques amérindiennes. Mais attention, si cette théorie est généralement acceptée par la majorité des spécialistes, elle n’entre que dans le seul cadre de l’école conservatrice et n’expliquerait que les apports humains à partir de 13 500 BP. Il faut donc imaginer une ou plusieurs autres migrations antérieures pour rendre compte de populations américaines avant cette date.

http://www.hominides.com/html/actualites/peuplement-ameriques-3-vagues-0630.php

A la lisière de « l’Horizon Clovis », on a trouvé les vestiges d’occupation humaine dans des îles californiennes, où les traces d’activités de chasse et de pêche incite à penser possible une migration côtière en provenance, sinon de l’archipel nippon, au moins de ce secteur d’Asie. J’ai cherché des sources sur les Aïnous à cette époque et n’ai rien trouvé de très substanciel mais il semblerait qu’ils puissent y avoir déjà été présents :

http://www.hominides.com/html/actualites/chasseurs-pecheurs-12000-ans-californie-0411.php

Quoiqu’il en soit, nous parlons d’une époque en corrélation approximative avec la culture Clovis, ou à peine antérieure. Pour rendre compte de peuplements ayant pu intervenir 10 ou 20 000 ans avant, il faudrait certainement envisager une filiation différente.

Modifié par quetzalcoatl
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Coucou

je suis d'accord avec quetza ,ce qui a de bien avec les Amériques et leurs colonisation ,et , que chaque découverte amène d'autre question plus complexe à résoudre .

perso je mis suis intéressé pour leur civilisation,plus j'ai voulu savoir pourquoi une si grande différences culturelle entre le nord et le sud ,plus je reculé dans mes dates ,et la surprise même au niveau des dates les plus anciennes ,j'ai remarqué que les différences était présente .

d'ou ma supposition d'une espèce native d'Amérique du Sud.

mais si les découvreurs utilise la génétique ou sur le terrain il faudrait faire appelle à d'autre moyen (la réflexion qui pouvait avoir à l' époque)les découvertes ne peuvent se faire :(

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Bonjour Snake,

 

 

A partir de ta question initiale, à savoir s’il n’y aurait pas eu une population humaine archaïque ayant occupée l’espace sud-américain bien antérieurement aux migrations par le détroit de Béring, j’ai voulu effectuer une recherche approfondie des sources pouvant étayer cette hypothèse.

Au cours de ce travail, bien qu’au début de ce topic, je réfutais catégoriquement cette idée, j’ai pu trouver sur le Net certains éléments allant plutôt à l’encontre de mes certitudes et allant donc plutôt dans ton sens.

C’est principalement en examinant la documentation traitant des sites préhistoriques de l’est brésilien, et surtout des travaux menés par Niède Guidon dans la Serra da Capivara (Etat du Piaui) que j’ai pu comprendre comment la théorie que tu défends, pouvait s’alimenter d’une argumentation scientifique. Niède Guidon n’a convaincu que très peu de spécialistes et semble d’après quelque- unes de ses déclarations dériver vers des à-priori extrêmement douteux. Malgré cela, j’ai souhaité rendre compte de ces éléments, car une partie d’entre eux m’a quand même amené à revoir certains de mes points de vue.

Je donne en lien cet article d’un site féministe.

La journaliste n’étant pas Française, on lui pardonnera quelques fautes d’orthographes grossières et autres tournures de phrases incorrectes. Ce n’est pas toi qui pourras t'en offusquer, en tous cas… :p

http://www.tanianavarroswain.com.br/labrys/labrys20/aventura/niedefr.htm

 

Extrait du papier :

En 1981, elle annonce la découverte des outils de pierre taillée ou polie datant de 25 mille ans, ce qui déroute toutes les théories précédentes sur les migrations humaines vers l´Amérique par le Détroit de Behring il y a 10 mille ans, . En 1988, elle, et son équipe, découvrent des morceaux de charbon datés de 48 mille ans à Pedra Furada. La communauté scientifique est en pleine révolution ! Mais, en fait, la mission franco-brésilienne découvre ensuite des vestiges humains datant de 100 mille ans ! Il faut se souvenir que les plus anciens restes de l´Homo Sapiens furent découverts en Israël et datent de 180 mille ans.

 

En réponse d’interview :

N.Guidon : « En Indonésie, en Polynésie, il y a des vestiges de l´ Homo Erectus datés de 850 mille ans. En Chine on a découvert des aïeux du Sapiens d´un million d´années, qui se serait répandu de par le monde. L´hypothèse actuelle veut qu´il soit l´ancêtre du Sapiens. Quand j´ai fait mes études d´archéologie, l´existence de l´Homo Sapiens était daté de 40 mille ans. On sait qu´aujourd´hui cette date recule à 180 mille. À chaque nouvelle technique de datation qui accompagne les fouilles, comme la thermoluminescence, le savoir sur le passé humain se modifie. C´est ainsi que les vestiges humains les plus anciens à la Lagoa Santa à Minas Gerais, Brésil, dataient de 12.000 ans mais à la Serra da Capivara on a trouvé un squelette d´un enfant de 23.000 ans et des peintures datant de 32 000 ans. »

Tania.N.Swain : « Mais ne serait-il pas possible d´envisager l´hypothèse d´une éclosion simultanée du Sapiens en différents endroits de la terre ? »

Niède Guidon : « Si le Sapiens est la mutation de quelque chose qui a donné un tronc génétique commun, il serait impossible que cette éclosion ait eu lieu partout en même temps. L´hypothèse actuelle est que l´expansion a été réalisée par l´Homo Erectus, qui savait déjà naviguer. En partant de l´Afrique, avec les courants maritimes qui viennent de l´est, ils seraient arrivés au Nordeste du Brésil, et auraient suivi le cours du fleuve Paranaiba et du fleuve Piaui pour s´enfoncer dans les terres et se retrouver là où sont les sites de la Serra da Capivara. »

En rouge gras j'ai voulu souligner les affirmations totalement ou partiellement fausses et en rouge fin une construction théorique extrêmement fragile.

 

Je ne voudrai pas conclure ce post sans préciser que même en acceptant des dates aussi anciennes que 50 000 ans pour une présence humaine dans cette région du Brésil, vouloir la faire remonter jusqu’à 100 000 ans ne repose que sur une seule datation de cendres, et que rien ne permet de dire que ces cendres sont issues d’un foyer humain.

De surcroît, attribuer une origine africaine au squelette trouvé à Pedra Furada me semble être une pure construction théorique qui s’appuie sur strictement rien.

 

Personnellement, il me paraît assez raisonnable d'envisager que l’Homme ait pu s'aventurer là, aux alentours de 30 000 ans BP. Contrairement à ce qu’affirme N. Guidon, péremptoirement, aucuns ossements humains plus vieux que 10 200 ans n’ont jamais été découvert en Amérique du sud (et tous sans exception pour l'ensemble du continent sont, à ce jour, ceux d'Homo Sapiens). Quant à l’origine géographique de leur flux migratoire, elle reste, en l’état des connaissances, indéterminée...

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Coucou quetza

d'abord je tiens à te remercier de m'accorder du temps et de la compréhension (mes texte sont confus de temps en temps :) )et puis de l' écoute et d'être ouvert d'esprit .certains m'aurait dit tu fais fausse route point final ou aurait rit .

cependant je te rejoint sur ton analyse ,certains point sont disons trop évasifs pour être pris comme preuves,d'autres un peu plus fondés,mais aucun n' ai sur comme en Europe ou en Asie ou en Afrique .

j'ai vu des documentaires sur les sites bresilen ,bien que surprenant ,ils n' étaye aucune theorie. La seul chose qui en Resort et que ces sites places un degrés de cultures la ou on pensait qu'il y avait rien .

perso avec les dates avancées et le milieu à l' époque ,je comprend que certains (même la majorité) doute d'une telle idée (les natifs) .

mais il est dommage qui ne decale pas leur fouille vers la cordillères des andes . Ou les plateaux derrière,bien que maintenant ils son réduit,il forme (et formaient) de bon écosystème , problème , il sont hors route de migration ,donc si on découvre des bons trucs là-bas,ça va être dur d'expliquer avec la théorie dominante qu'on a actuellement .

et quels point de vue tu as changé en effectuant ces recherches ?

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Salut Snaky,

 

C’est un plaisir de discuter avec vous tous de ce qui me passionne. Et qu’il s’agisse d’exploration planétaire ou de la grande aventure humaine, je peux le dire, ma passion est grande.

 

La paléoanthropologie pour le continent américain est un domaine relativement jeune. Les études sérieuses, à de rares exceptions près, ne datent que d’un peu plus d’une cinquantaine d’années. S’il est exact que tous les sites les plus anciens d’Amérique du sud se trouvent dans l’est brésilien, de nombreux gisements ont aussi été étudié dans l’espace andin, du nord vénézuélien jusqu’au sud du Chili.

 

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1994_num_91_4_9735

 

Il reste naturellement l’immense espace amazonien où aucun site très ancien n’a été trouvé. D’ailleurs, les scientifiques n’espèrent pas découvrir grand-chose dans ce secteur car les conditions de conservations d’artefacts ou d’ossements y sont effroyablement mauvaises. (Dans pas très longtemps, lorsque nous aurons coupé tous les arbres et régulé le cours des fleuves avec des barrages pour maîtriser leurs crues, on pourrait aller fouiller mais, malgré ma soif de science, je préfèrerai que cela ne soit pas. :confused:)

On sait néanmoins que l’Homme a occupé certaines régions amazoniennes depuis assez longtemps :

 

http://www.eurekalert.org/staticrel.php?view=idrphsa070703fr

 

Au tout début de ce sujet j’ai répondu à ta question initiale :

 

Snake : « Pouvait il avoir une autre colonie d'homo originaire d'Amérique du sud encore non trouver? »

Quetza : « Je réponds assez catégoriquement NON. »

 

Après approfondissement, je répondrai désormais : « En fonction des éléments dont je dispose, je dirai que c’est très peu probable. » ;)

 

On sait que le pont de terre de la Béringie était ouvert déjà entre 60 000 et 40 000 ans BP et entre 28 000 et 12 000 ans BP. Il est immédiatement nécessaire d’indiquer que ces dates ne sont pas du tout précises et peuvent variées de plusieurs milliers d’années selon les sources. On pourrait donc imaginé que lors de la première période (60 000 – 40 000 ans) une vague migratoire ait pu passer en Amérique et venir s’installer sur les sites brésiliens.

 

Tu remarqueras que je ne retiens pas l’hypothèse de la venue par l’Atlantique d’une population africaine. Pourquoi ? On pourrait peut-être imaginer une traversée accidentelle? Sauf que ce genre d’évènement ne peut transporter un nombre suffisant de couples susceptibles d’être à l’origine d’un peuplement.

La traversée du Pacifique par des aborigènes est encore plus absurde.

 

Par contre la migration d’une population du sud-est asiatique portant les caractères physiques relevés sur les crânes au Brésil, qui aurait migré vers la Sibérie orientale, franchi la Béringie avant 50 000 ans BP pour traverser les Amériques jusqu’au Brésil… pourquoi pas ? On peut aussi imaginer que la migration se fasse grâce à de petites embarcations qui longeraient les côtes…

 

Avant de valider un tel périple, il serait préférable que nous puissions avoir la preuve que des humains se sont aventurés en Sibérie un peu avant 50 000 ans BP. Hors pour la Sibérie orientale le plus ancien gisement connu ne date que de 30 000 ans.

 

L’autre point que j’appréhende différemment en fonction de mes recherches n’a pas été évoqué dans ce topic. Il s’agit de l’industrie lithique dite "Itaparica" que je croyais circonscrite à quelques gisements du Nordest alors qu’elle s’étend du Piaui jusqu’au sud du Minas Gérais sur une largeur de 1000 km et concerne un nombre très important de sites. C’est à partir de cette thèse (que je n’ai pas lu intégralement) que j’ai pu approfondir mes connaissances ( Discours copieux et spécialisé, on peut se contenter de lire quelques passages choisis :)) :

 

http://bdr.u-paris10.fr/theses/internet/2010PA100190.pdf

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On sait que le pont de terre de la Béringie était ouvert déjà entre 60 000 et 40 000 ans BP et entre 28 000 et 12 000 ans BP. Il est immédiatement nécessaire d’indiquer que ces dates ne sont pas du tout précises et peuvent variées de plusieurs milliers d’années selon les sources. On pourrait donc imaginé que lors de la première période (60 000 – 40 000 ans) une vague migratoire ait pu passer en Amérique et venir s’installer sur les sites brésiliens.

 

Tu remarqueras que je ne retiens pas l’hypothèse de la venue par l’Atlantique d’une population africaine. Pourquoi ? On pourrait peut-être imaginer une traversée accidentelle? Sauf que ce genre d’évènement ne peut transporter un nombre suffisant de couples susceptibles d’être à l’origine d’un peuplement.

La traversée du Pacifique par des aborigènes est encore plus absurde.

 

Par contre la migration d’une population du sud-est asiatique portant les caractères physiques relevés sur les crânes au Brésil, qui aurait migré vers la Sibérie orientale, franchi la Béringie avant 50 000 ans BP pour traverser les Amériques jusqu’au Brésil… pourquoi pas ? On peut aussi imaginer que la migration se fasse grâce à de petites embarcations qui longeraient les côtes…

 

Avant de valider un tel périple, il serait préférable que nous puissions avoir la preuve que des humains se sont aventurés en Sibérie un peu avant 50 000 ans BP. Or pour la Sibérie orientale le plus ancien gisement connu ne date que de 30 000 ans.

 

 

Je penche aussi pour cette hypothèse; l'absence de traces en Sibérie et Amérique du Nord vient peut-être de la migration par petites embarcations (civilisation littorale ? Je crois avoir lu que les habitants de la Terre de Feu consommaient énormément de coquillages). Aussi une glaciation a pu supprimer une grande partie de ces traces.

 

Merci pour toutes ces infos; j'ai même téléchargé la gigantesque thèse sur "Itaparica".

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Scénario hypothétique d’une migration pré-Clovis prenant en compte les contraintes paléoanthropologiques actuelles :

 

Bon, je pense que l’intitulé est assez explicite, pourtant la prudence m’invite à apporter encore certaines précisions. Je souhaite en effet éviter les mauvaises interprétations qui pourraient résulter de la lecture de ce qui suivra.

 

Toujours en partant de la question que posait Snake, n’y aurait-il pas existé une population ayant peuplé l’Amérique du sud bien avant la venue des migrations dans le nord du continent, j’ai eu la curieuse idée de donner corps à cette hypothèse, tout en respectant autant que je le pouvais les données scientifiques dont je dispose. En fait, même si je me fonde sur des éléments résultant de travaux scientifiques, je les sélectionne et je les associe de telle manière qu’il cadre avec la possibilité qu’une vague migratoire soit bien venue s’installer dans l’est Brésilien, disons entre 50 000 et 30 000 ans BP.

Cette manipulation de faits réels, du moins si on les prend individuellement, ne respecte pas la démarche scientifique, et l’imagination interfère trop dans ces spéculations pour que l’on puisse leur accorder vraiment du crédit. Il fallait que ce soit dit.

 

A partir de ce que j’avais déjà écrit dans un post précédent, « Par contre la migration d’une population du sud-est asiatique portant les caractères physiques relevés sur les crânes au Brésil, qui aurait migré vers la Sibérie orientale, franchi la Béringie avant 50 000 ans BP pour traverser les Amériques jusqu’au Brésil… pourquoi pas ? On peut aussi imaginer que la migration se fasse grâce à de petites embarcations qui longeraient les côtes… ». Je me suis donc amusé à étayer ce scénario.

 

 

Il était une fois, quand l’Homme s’apprêtait à s’installer dans l’île-continent du Sahul (Bloc Nouvelle-Guinée ; Australie), un ensemble de populations en provenance d’Inde, les Négritos, qui avait déjà investi l’ensemble sud de l’extrême-orient (le Sunda) et expérimentait la navigation sur de petites embarcations. Ils s’apprêtaient à passer à travers l’archipel Wallacea (constitué au sud, d’une série d’îles entre Bali, Timor et se poursuivant encore au-delà ; en position intermédiaire, de Sulawesi, Buru et Céram ; et plus au nord, d’un court chapelet d’îles minuscules conduisant à l’archipel philippin.

 

Les Négritos empruntant les voies maritimes les plus au sud prennent pied en Nouvelle-Guinée et en Australie (qui rappelons-le ne formaient à l’époque qu’un seul bloc), tandis que ceux qui s’orientent vers le nord viennent peupler les Philippines.

 

Une partie de ces derniers, fort de l’expérience acquise sur leurs esquifs, vont poursuivre leur Odyssée en longeant les côtes de Chine, de Corée, des archipels japonais et des Kouriles, et de l’extrême-orient russe. Ce ne fût naturellement pas une avancée ininterrompue et déterminée par un objectif particuliers, mais une lente progression s’étalant sur des millénaires et essaimant des colonies au gré des régions les plus hospitalières. Cette voie de migration ne sera pas oubliée et d’autres continuerons à emprunter ce chemin comme peut-être, bien plus tardivement, les Aïnous.

 

Pour en revenir au Paléo-Négritos, si leur mode de vie se fonde sur l’exploitation des ressources marines, ce ne sont pas vraiment des marins au long cours. Ils ne s’éloignent jamais volontairement des côtes. Le niveau technique, à cette époque, ne leur permet probablement pas de construire des bateaux très solides et performants. Il faut certainement imaginer des sortes de grandes pirogues ou de radeaux à rames fait pour le cabotage et non pour le grand large. Pour cette période, avant 30 000 BP, nous n’avons jamais trouvé de vestiges d’embarcations. On peut cependant avoir une idée de ce qu’elles furent à partir de deux peintures rupestres les représentants, une en Australie et une à au Brésil (tiens comme ça tombe bien !!!).

 

Représentation rupestre d’une pirogue, Pedra Pintada près de Monte Allègre dans l’état de Parà (Nord Brésil) qui serait datée à 17 000 ans BP :

 

http://www.les7duquebec.com/wp-content/uploads/2013/08/Capture1a9.png

 

Sur un site australien, on aurait le même genre de peinture datée de 20 000 ans BP. Certains d’entre vous douteront peut-être de l’interprétation que l’on peut donner à ce dessin… En tout état de cause, en acceptant que ce soit bien l’image d’une pirogue, le décalage temporelle entre la datation de la peinture et notre scénario de migration précoce ( 50 000 – 30 000 ans BP) reste très important. La haute proue serait même propice à une navigation en Haute mer…

 

Au nord du japon, par le chapelet des îles Kouriles, les navigateurs peuvent longer les côtes du Kamtchatka et, au nord de celles-ci, arrivent à la latitude la plus élevée de leur périple. En effet, bien qu’étant encore à presque 1000 km du détroit de Béring, les terres émergées de la Béringie s’incurvent vers de sud-est pour relier le continent américain au niveau de la jonction Aléoutiennes - presqu’île d’Alaska. D’ailleurs, on peut aussi imaginer une route plus au sud, en passant d’îles en îles par les Aléoutiennes. Ensuite, il faut longer la côte nord-américaine plein sud, qui, à l’époque est quasiment recouverte par la calotte Glacière Wisconsin jusqu’au niveau de l’Oregon. De récentes recherches paléo-biologiques le long des côtes de l’Alaska et de l’ouest canadien auraient démontré qu’il existait à cette époque, localement, de petites zones hors glaces ayant pu permettre aux migrants de faire étape dans des écosystèmes relativement accueillants. Après avoir longé l’obstacle majeur de la calotte, qui aurait empêché un passage par voie terrestre, de la Béringie à la toundra qui recouvrait alors les grandes plaines nord-américaines, les paléo-Negritos, que l’on peut désormais appelés paléo-américains, arrivent sans autres difficultés au niveau de la Californie, dans un climat plus clément. C’est ici que l’on a trouvé les traces d’une occupation humaine essentiellement basée sur l’exploitation des ressources marines.

 

http://www.hominides.com/html/actualites/chasseurs-pecheurs-12000-ans-californie-0411.php

 

Inutile de préciser que là encore, ces traces ne remontent pas aussi loin dans le temps pour autoriser une corrélation avec le voyage des Négritos puisque datées seulement à 12 000 ans BP. Par contre et de façon fort opportune, en Basse-Californie, les Péricù, une ethnie hélas disparue depuis maintenant deux siècles, avait les même caractéristiques crâniométriques que la « Luzia » Brésilienne, de telle sorte que l’on puisse théoriser une parenté. De plus, des activités humaines anciennes, en cet endroit, remonteraient à 40 000 ans BP et des crânes, eux aussi dolichocéphales, datés de 11 000 ans BP y ont été exhumés.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Baja_California

 

 

Première parenthèse : Des philippines en Californie, une migration à peine imaginable de 16 000 km, surtout que nous n’en n’avons pas de preuves formelles. Le plus dommage dans cette affaire c’est que nous risquons bien de ne jamais pouvoir en obtenir. Nous avons situé cette migration pendant la glaciation Wisconsin, donc à une époque où le niveau des océans était à moins 150 mètres du niveau actuel. Si nos paléo-Négritos se sont très essentiellement déplacés en suivant le littoral passé, les sites côtiers où ils auraient pu laisser traces de leur passage sont désormais submergés en profondeur et enfouis sous les alluvions marins.

 

J’introduis ici une seconde parenthèse pour répondre à une question que l’on pourrait légitimement se poser. Pourquoi une fois arrivés sur les anciennes côtes des USA, au sud de la calotte Wisconsin, dans un climat plus propice à une installation durable, les migrants ne se sont-ils pas dispersés dans tout le reste de l’Amérique du nord ?

 

Aux Etats-Unis on trouve un site, Meadowcroft en Pennsylvanie, où une présence humaine est attestée vers 17 000 ans BP. Cette date bien que antérieure à la culture Clovis ne cadre pas vraiment avec les bornes chronologiques que nous avons fixé (arbitrairement) pour notre migration ancienne. Aucun ossement humain n’a été exhumé, il n’est donc pas possible de tenter d’attribuer une origine quelconque à ses occupants. A El Pendejo, Nouveau Mexique, un gisement daté à 27 000 ans BP contiendrait quelques os de la mégafaune pléistocène en association avec des outils lithiques (pas d’ossements humains). Si, tant la période que la situation géographique pourraient assez bien être reliées à la migration maritime des Négritos, rien ne vient corroborer leur présence sur ce site.

 

J’en viens au faisceau de raisons pouvant expliquer la non installation des paléo-américains dans cette partie du continent, par ordre d’importance je retiens :

 

Le très faible nombre d’individus ayant entrepris cette migration et ne favorisant pas les colonies de peuplement. Leur adaptation au milieu et aux ressources marines, les incitants à demeurer près des côtes. La barrière imposante des montagnes rocheuses qui rendrait difficile le déplacement de populations venant du Pacifique vers la plus grande partie de l’Amérique du Nord. Enfin, la présence de grands prédateurs, type ours à face courte ou lions des cavernes, représentant un danger mortel pour de petits groupes humains…

 

Ses raisons sont peut-être les principales explications pour que nous ne trouvions pas traces d’occupations humaines en Amérique du nord aussi anciennes que dans le sud du continent (?)...

 

Au Mexique, d’après les gisements où on a retrouvé des squelettes de même type que celui de Luzia, il semblerait que la population portant ces caractères se soit dispersée et ait, au moins pour partie, cessée de suivre un parcours côtier le long de la façade Pacifique. La géographie aidant, par l’étroitesse des isthmes de Téhuantepec et plus encore de Panama, le peuplement de cette partie du continent permet aux populations de passer rapidement des côtes Pacifique aux côtes Caraïbes sur la façade Atlantique.

 

Nouvelle et dernière parenthèse :

 

Même si d’autres explications ont été apportées, on peut, à ce stade, évoquer brièvement la typologie négroïde des monumentales têtes Olmèques qui avaient déjà conduit certains chercheurs à théoriser une traversée de l’Atlantique par une population venue d’Afrique. Ces Africains auraient été à l’origine de la civilisation Olmèque.

 

http://motscles.lemondeprecolombien.com/index_51.htm

 

Si l’on sait désormais que la culture Olmèque a été développé par des amérindiens et que l’on pourrait aussi objecter que les têtes monumentales seraient plutôt de type mongoloïde, il n’est pas exclu, si on retient le scénario que je développe, qu’une population relique issue de la migration des paléo-Négritos ait été représenté par ces sculptures colossales…

 

A partir du moment où l’Amérique centrale est investie par les paléo-américains la route du Brésil est ouverte, que ce soit par voie maritime, mer de Caraïbes, Guyanes et Nordeste brésilien, ou terrestre par l'isthme de Panama, le versant orientale de la chaîne andine puis le bassin amazonien.

 

Sur les plateaux de l’est du Brésil, les paléo-américains auraient trouvé un biotope particulièrement adapté à une installation durable, ressources minérales pour l’industrie lithique, climat clément et riche végétation, mégafaune (édentés géants, types mégathérium et glossothérium, paléo-mastodontes, type cuvieronius, equus (petit cheval), Paléo-lamas, glyptodon (tatou géant avec une queue massue) et un grand félin le smilodon (tigre à dents de sabre) seul danger majeur pour les humains de cette époque…

 

 

Pour terminer, je vous donne les liens du Net sur lesquels je me suis appuyé pour inventer cette histoire. Voulant quand même vous épargner de trop longues lectures, j’ai fait des copier-coller de passages me paraissant particulièrement importants :

 

Populations reliques d’Asie :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gritos

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/A%C3%AFnous_(ethnie_du_Japon_et_de_Russie)

 

Premiers peuplements Sunda-Sahul (Première migration humaine vers l’Australie):

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Peuplement_de_l'Oc%C3%A9anie#Peuplement_du_Sunda

 

« Vers -60 000, l’Asie du Sud-Est insulaire n’était pas l'ensemble archipélagique qui existe aujourd'hui mais constituait un plateau continental, celui du Sunda, prolongement en forme de péninsule du continent asiatique. Le rivage continental s'étendait bien plus en avant dans la mer de Timor. L'Australie et la Nouvelle-Guinée, reliées entre elles par un pont terrestre à travers la mer d'Arafura, le golfe de Carpentarie et le détroit de Torrès, formaient une masse continentale unique appelée Sahul, qui englobait également la Tasmanie. Entre le Sunda et le Sahul se trouvait un archipel que les géographes nomment Wallacea, le plus à l'ouest de l'Océanie. On pouvait alors aller du Sunda au Sahul en n’ayant pas à parcourir plus de 100 km de mer.

 

Les populations actuelles de négritos témoignent qu'une couche de population ancienne, aujourd'hui marginalisée et submergée par les agriculteurs austronésiens, s'est établie dans le Sunda, mais aussi au-delà, puisque ces populations, aujourd'hui relictuelles, vivent également dans les îles Andaman et les Philippines. Les Négritos sont probablement les hommes modernes les plus anciens de l'Asie du Sud-Est, l'installation de ces groupes dans la région remontant en effet au moins à 50 000 ans, voire 60 ou 70 000 années.

 

Malgré leur apparence similaire (peau très noire, cheveux crépus, petite taille), les analyses génétiques des différents groupes négritos montrent un apparentement incertain et, au mieux, très ancien, lequel implique sans doute la migration de divers groupes d'origine africaine, et non une origine unique.

 

Les îles de l'est de la Nouvelle-Guinée sont peuplées entre -30 000 et -12 000.

 

À partir du Sunda, les migrations ont eu lieu à travers le Wallacea vers la fin du pléistocène, quand le niveau de la mer était bien plus bas qu'aujourd'hui. Des épisodes répétés de glaciation durant le pléistocène se sont en effet traduits par des abaissements du niveau de la mer de 100 à 150 mètres par rapport au niveau actuel. Durant la période -45 000 à -40 000 ans, la première migration importante a lieu, incluant une partie de la Mélanésie (Océanie proche uniquement, principalement la Nouvelle-Guinée) et l'Australie. Certains chercheurs sont partisans de dates plus anciennes, vers -60 voire -70 000 ans.

 

Une analyse génétique de 2007 a conclu que le « peuplement de l'Australie et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée par les humains modernes a été effectué par un seul groupe de personnes qui sont restées dans un isolement substantiel ou total jusqu'à une époque récente. La constatation écarterait les hypothèses sur des vagues de migration ultérieures [...]. Les aborigènes d'Australie et les habitants de la Papouasie-Nouvelle-Guinée sont les descendants d'une unique population fondatrice .

 

On pense que les hommes ont commencé par naviguer sur la courte distance séparant les îles de la Sonde du Sahul pour se disperser ensuite à travers le continent. Le peuplement du Sahul est d'ailleurs aujourd'hui la plus ancienne preuve d'une navigation en haute mer. Des peuplements d'îles bien plus anciens sont connus comme celui de l'île de Florès, mais sur des distances maritimes bien plus restreintes. Pour atteindre Florès, le détroit le plus large en fonction du niveau de la mer de l'époque était pour Homo erectus de 19 km seulement, donc toujours en contact visuel avec une côte.

 

L'archéologie a révélé un habitat humain dans l'amont de la Swan en Australie-Occidentale, datant d'il y a 38 000 ans. D'après les fouilles du site de Warreen Cave, les humains arrivent en Tasmanie, à l'époque reliée par un pont terrestre à l'Australie, il y a environ 35 000 ans.

 

« C'est à la même époque que furent franchies les quelques dizaines de kilomètres qui séparent l'archipel Bismarck du Sahul : la Nouvelle-Bretagne, la Nouvelle-Irlande furent atteintes puis, à cent soixante kilomètres de là, l'île de Buka au nord de l'archipel des Salomons : un véritable exploit vieux de 28 000 ans. Enfin, pour clore la première phase du peuplement de l'Océanie, l'île de Manus (îles de l'Amirauté), à deux cent quarante kilomètres au nord des Bismarck était, avant 12 000 ans, habitée par les Océaniens».

 

À cette date (-12 000 avant notre ère), l'expansion territoriale des colons de la première vague semble cesser. Les îles Salomon, juste au sud de l'île de Buka, restent vierges d'occupation humaine. « Dans l'état actuel des connaissances, il existe un vide temporel de plus de huit millénaires avant que ne reprenne la course vers le sud ».

 

Il y a 6 000 à 12 000 ans, avec la fin de la période des glaciations, le niveau des mers remonte à son niveau actuel, submergeant les ponts terrestres entre l'Australie et la Nouvelle-Guinée d'une part, et l'Australie et la Tasmanie d'autre part.

 

Les populations de Nouvelle-Guinée, d'Australie et de Tasmanie connaissent désormais un développement séparé. Les ancêtres des Papous de Nouvelle-Guinée, tout au moins ceux des hautes terres, mettent en place un système d’horticulture complexe dont les premières traces remontent à 9 000 ans, soit à une date tout juste postérieure à celles retrouvées en Mésopotamie et que l’on désigne généralement comme les plus anciennes. Ainsi, « l’ancien site agricole de Kuk, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, comprend 116 ha de marécages dans l’ouest de l’île de la Nouvelle-Guinée, à 1 500 m d’altitude. Des fouilles archéologiques ont révélé que ces marais ont été cultivés presque continuellement depuis 7 000, voire 10 000 ans. Le site présente des vestiges archéologiques bien conservés montrant l’évolution technologique qui a transformé l’exploitation des plantes en agriculture ».

 

À l'inverse, les aborigènes d'Australie demeureront des chasseurs-cueilleurs, les conditions géoclimatiques étant peut-être moins favorables à l'agriculture, ou les ressources cynégétiques rendant cette innovation moins nécessaire. »

 

Différents sites de populations de type « Lucia » en Amérique :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Luzia

 

« La découverte du squelette de Luzia et de 75 crânes mis au jour près du même site de fouilles, permet, après de nombreuses études internationales, de dater les plus vieux squelettes d'Amérique du Sud dans une fourchette de temps allant de 20 000 ans à 35 000 ans pour les plus anciens. Les restes de Luzia et de ses semblables présentent des caractéristiques négroïdes. D'autres crânes mis au jour en Basse-Californie sur les divers sites de Baja California révèlent une morphologie identique. Les scientifiques américains pensent que ces paléoaméricains pourraient être arrivés avant la glaciation de Würm avant une deuxième vague de peuplement de type mongoloïde (les paléoindiens et leurs descendants amérindiens).

Les 250 squelettes et crânes découverts dans le site de Cerca grande situé dans le karst de Lagoa Santa dans le Minas Gerais au Brésil, confirment les origines non-mongoloïdes de ces premières populations. Les résultats des analyses morphologiques comparatives basées sur neuf crânes de Cerca grande indiquent une similarité avec celui de Luzia. La région du Minas Gerais regorge de nombreux sites archéologiques avec une excellente conservation des squelettes et artefacts du Pléistocène et de l'Holocène. Les analyses stratigraphiques ont permis de dater les squelettes humains de Cerca grande dans la période charnière de l'Holocène et du Pléistocène entre 8 000 ans et 12 000 ans. »

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/El_Cedral

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hueyatlaco

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cerro_Toluquilla

 

Migrations côtière :

 

http://www.hominides.com/html/actualites/outils-dates-130000-ans-crete-279.php

 

http://www.hominides.com/html/chronologie/colonisation-ameriques-premier-americain.php

 

Les peintures rupestres de Pedra Pintada, près de Pedra Furada, montrent également la peinture la plus ancienne d'un bateau dans le monde (au moins aussi anciennes que les peintures pariétales exceptionnelles de Kimberley en Australie du nord, représentant des bateaux, dont la datation par Grahame Walsh, expert en art rupestre, qui les a étudiées, les a datées de 20 000 ans.

 

Les grands prédateurs pléistocène d’Amérique du nord :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Arctodus_simus

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Lion_am%C3%A9ricain

 

Hypothèse de l’origine japonaise de la poterie Valdivia :

 

http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=http://en.wikipedia.org/wiki/Valdivia_culture&prev=/search%3Fq%3Dvaldivia%2Bjomon%2Bpottery%26biw%3D1061%26bih%3D568

 

Pardon pour la mauvaise traduction automatique de ce lien en anglais. Je souhaitais illustrer par cet exemple le lien qui avait été encore un fois imaginé entre l’Extrême-Orient (japon) et l’Amérique du sud. Cette théorie s’appliquant bien après notre migration paléo-américaine a été depuis totalement invalidée.

Modifié par quetzalcoatl
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Coucou quetza ,intéressant tes liens et ton aventure , merci beaucoup.

je répondrais après plus longuement car la j' ai 3 petits monstre énervé à la maison :) sitot qui sont au dodo ,je viens ici car plus d'un point que tu as soulevé sont intéressant à plus d'un titre .

pas de doute encore merci à toi d'avoir ouvert ce fil y a bien longtemps qu'un telle echange de conversation ma pas autant passionné :)

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Coucou quetza

je suis d'accord avec toi sur plusieurs points ,

il est vrai que cette théorie soit surtout spéculative et se base sur de léger point scientifique,ceux qui aide pas .

les routes maritimes ,bien que peut probable ,les embarcations anciennes nous ont déjà bien surprise,je prend en exemple les embarcations aztèques que l'on pensait légère,se sont révéler capable de transporter plusieurs tonnes (ce qui aide grandement au commerce maritimes et transport dhomme ).

les 1ere civilisation,se sont concentré en Amérique du sud ,lieu de rencontre entre les migrations qui viennent du nord et ceux qui remonte du sud ,rencontre = échange,conflit ,et plus de facilité à bâtir (plus de main d'oeuvre ) les conflit freinant les migrations (nord ,sud) ,on s'installe et construit . Les tribus hiérarchiser qui sont dans l' Amazonie ,ou dans le nord favorise les routes commerciales en exemple les pierres d'ornement,qui venant de la même région et ceux pour tout le continent.

les milieux , bien que d'accord avec toi sur le fait que les Amériques possèdent pas mal d'endroit où le climat et soit local où extrêmement changeant sa aide dans les migrations,mais n' aide pas les découvertes.

la culture nord/sud : au sud nous trouvons des civilisations ( tribus) qui sont basée sur les sacrifices ,les religions ,et une maitrise parfaite du milieu . Au nord pas de sacrifices ,très peu de traces de religions ,par contre meilleurs connaissances en armes ,en déplacement ,tout ce qui peut servir à une migration en limitant les pertes .

nous avons donc d'un côté (sud) un trait dominant dans la culture ou l'individu est bien peu à côté des idées religieuse ou autre ,et au Nord l' individu est valoriser (armes personnel ,très peu de différence dans les sépultures etc..) l' individus est synonyme de valeurs plus sûr que les croyances .

comment une si grandes différences peut naître ,en sachant que les trait dominant culturelle on leur base en Europe ,alors qu'aucune base ne peut être trouver à ceux du sud (dominance religieuse ,sacrifices)

le temps , bien que même les découvertes sont faites il est dur de les datés précisément avant l' arrivée de traces telle métaux ,poterie etc..., les terrains aide parfois à la conservation ,mais l' Amazonie et alentours n' aide en rien ,avec le temps et son climat unique quasi aucune chances (sauf à grand coup de millions d' euros ) ,ou de deviner des mouvement de populations dans un endroit adéquat.

un écart est plus que probable entre nos dates (les plus anciennes)et la date véritable .

 

donc malgré les points léger ,que possède l' idée de natifs Amériques du sud ,elle peut aider à comprendre les différences entre les dates ,les connaissances ,les différences culturelle émergent plus tard et le manque de découverte entre le nord et le sud .

même si mon idée de départ ne prend pas la route maritime :)

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  • 3 semaines plus tard...

Selon l'article de futura-sciences dont voici le lien :

 

http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/medecine-diabete-risque-genetique-majeur-herite-neandertal-51297/

 

les Néandertaliens auraient transmis aux Eurasiens (pas aux Africains sub-sahariens, qui n'ont pas de gènes néandertaliens) un gène favorisant le diabète, et ce gène se retrouverait surtout dans les populations d'Amérique latine, notamment les Amérindiens. Peut-on en conclure qu'il y a eu une quantité non négligeable de Néandertaliens dans les ancêtres des Amérindiens ?

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  • 2 semaines plus tard...

Coucou dodgson

on peut en conclure que leur gêne se sont très bien reproduit , cependant il n' est pas possible de dire le nombre suffisant pour perdurer cette trace , mais on peut supposer qui se sont bien adapté au milieu et on fait preuve ingéniosité pour aller en Amérique latine .

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  • 3 semaines plus tard...
  • 1 mois plus tard...

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