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Toute première soirée d'observation!


Vipère

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Bonjour à tous!

 

Hier soir ce fut notre première soirée d’observation avec le club d’astronomie local! Cela faisait longtemps qu’on attendait ça, depuis un mois et demi la météo est catastrophique et il était quasiment impossible de profite d’un ciel dégagé le soir… Hier les conditions n’étaient pas optimales (ciel un peu laiteux) mais on voyait quand même bien les étoiles ce qui nous a mis une bonne grosse claque quand on est arrivés sur les lieux. En effet, on habite et vit en ville depuis…. toujours, et sommes par conséquent habitués à une voûte étoilée réduite au stricte minimum (par temps clair, on voit bien Orion et le Taureau, Sirius évidemment mais c’est à peu près tout, le reste est vite englouti dans une brume orangeâtre). Mais 15 kilomètres dans la campagne, et c’est déjà tout autre chose.. Pour la première fois, je voyais vraiment la Voie Lactée, non plus comme une barre sur une photo à l’ordinateur, mais comme une arche nacrée au dessus de ma tête! Et toutes les constellations répondaient à l’appel, à la fois plus nettes et parfois plus difficiles à identifier car “parasitées” par un fond étoilé plus dense. Quel spectacle! C’est peut-être ce que je retiendrai le plus de cette première soirée, même si les observations au télescope furent magnifiques. Nous avons commencé par faire un petit tour d’horizon des constellations “familières”: Orion, magistral et immense dans sa posture de chasseur, à côté le Taureau et ses amas foisonnants, puis à l’opposé la majestueuse ascension du Cygne au dessus de l’horizon. En levant le nez on croise Cassiopée, gratifiante parce que facile à identifier, puis Persée et son engorgement d’étoiles… et à côté on doit trouver Andromède…. non, définitivement, Andromède j’ai toujours du mal à la discerner comme une tout cohérent, partir du carré de Pégase est plus facile! Bref, un vrai plaisir de pouvoir laisser son regard déambuler dans les étoiles comme ça. Le temps de s’adapter à l’obscurité, nous avons également constaté avec une agréable surprise que les jumelles nous révélaient beaucoup plus de choses qu’en ville: rien que dans le Cocher, on a repéré plusieurs tâches laiteuses bien contrastées! Et Orion est nettement mieux définie, sans parler d’Andromède qui illumine littéralement tout le champ. Mais cette soirée fut surtout l’occasion pour nous de mettre l’oeil à l’oculaire d’un vrai télescope (un dobson 300mm) et de voir “ce que ça fait” d’embrasser du regard des objets aussi lointains que ceux du ciel profond. Grâce aux amateurs aguerris qui nous accompagnaient, on a eu droit à une “visite guidée” en règle de certains objets remarquables. Côté nébuleuses, en gardant la spectaculaire Orion pour la fin, nous avons fait connaissance entre autres avec l’Esquimau, le Crabe, la variable de Hubble. Une belle leçon d’humilité, loin des clichés flamboyants dont on est abreuvé sur le net, et qui force à une vraie investigation visuelle pour repérer les contrastes et les textures. Ce fut aussi l’occasion de comparer les rendus différents quand on change de filtre ou d’oculaire, exercice qui est en soi passionnant! Côté galaxies, outre Andromède et ses deux galaxies satellites M32 et M110, nous avons observé la galaxie du Cigare, celle de l’Aiguille, et avons testé pour la première fois la recherche d’objet via le chercheur du télescope pour trouver la galaxie du triangle! L’exercice est tellement instructif et intuitif que je me dis que c’est une excellente école quand on débute en astronomie, et qu’il serait dommage de s’en remettre immédiatement à un go-to. Après deux heures d’observation, le principal point noir de cette soirée a tout de même fini par l’emporter sur notre émerveillement: le FROID. 2 degrés ce n’est pas non plus la mort, et nous avions anticipé en nous couvrant un maximum, mais malgré ça les températures ont eu raison de nos pieds et mains. Quoiqu’il en soit, ce fut une soirée magique, marquée par un ciel étincelant et foisonnant d’étoiles (dont quelques filantes, que nous avons eu le plaisir d’aperçevoir!) et des images à l’oculaire que nous ne sommes pas prêts d’oublier! (aaaah, Orion…)

 

Maintenant nous attendons avec impatience la prochaine :)


 

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Depuis cette première soirée sous un ciel" pur", je n'avais qu'une obsession.... y retourner! :D 

Du coup avant hier j'étais en train de préparer à manger quand j'ai vu poindre la ceinture d'Orion derrière la baie vitrée... Je vais sur le balcon: il fait frais (bon, ok, il fait super froid), les nuages ont tiré leur révérence, et le croissant de lune est encore assez fin et bas sur l'horizon. Je demande à mon cher et tendre s'il est motivé: 20 minutes plus tard on est dans la voiture, habillés en mode bibendum, direction la proche campagne pour en profiter! Le nez à la vitre, je suis toujours impressionnée par la vitesse avec laquelle la voûte étoilée gagne en détails et en transparence à mesure qu'on s'éloigne du centre ville, en à peine 4 kilomètres la différence est déjà saisissante.

 

Arrivés sur place, la magie opère à nouveau: le ciel est criblé d'étoiles, l'obscurité est fendue par le sillon de la Voie Lactée.. quelle merveille. J'ai l'impression qu'une partie de la fascination qu'exerce ce genre de spectacle à l'œil nu tient aussi au fait que dans le noir, le sol disparaît complètement et aucun des stimuli habituels ne vient distraire notre regard de ce qui se passe là haut, d'où cette impression d'être "happé" par la voûte céleste. Je me demande si en habitant à la campagne on finit par s'accoutumer jusqu'à finir blasé? Quoiqu'il en soit on a bien profité de cette mini-observation improvisée.

Petit tour d'horizon pour saluer les constellations avant de passer aux jumelles. J'avais imprimé à la va vite la carte des constellations que je voulais creuser ce soir là parce qu'on y avait repéré des amas intéressants accessibles aux jumelles la dernière fois. Je trouve finalement le papier plus confortable / pratique pour repérer certains détails facilement, ouvrir Stellarium sur le téléphone, enlever les gants pour zoomer, bof. On s'est surtout concentré sur le Cocher et les deux tâches laiteuses repérées la semaine passée, qu'on a pu identifier comme M36 et M38! Effectivement, en insistant dessus et en décalant son regard, les tâches deviennent granuleuses et on réalise qu'on a affaire à un tas d'étoiles blotties, noyées dans une lumière diffuse trompeuse. Le double amas de Persée fut plus difficile à observer, la constellation étant presque au zénith... on arrive là aux limites de l'observation aux jumelles: difficile de fixer longtemps un point un peu élevé dans le ciel sans se casser le dos et la nuque, et sans être gêné par les mouvements parasites des mains. Ca plus le froid qui remonte dans les jambes, je me dis qu'on va songer à se bricoler une chaise d'observation tout confort pour pouvoir observer mieux et plus longtemps! A part ça nous avons été gratifié de quelques météores et, en observant Mars, d'un drôle de rectangle fantomatique gris, filant à vive allure.. un satellite :) C'est dans ces moments là qu'on réalise que le ciel est tout sauf vide et figé. 

 

Au bout d'une petite heure nous plions bagage, les yeux repus et les pieds gelés. Notre trajet du retour est veillé par le magnifique croissant orangé de la lune, qui se sera fait discrète ce soir là. On attend avec impatience la prochaine fenêtre météo! 

 

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  • 2 semaines plus tard...
Le 12/01/2019 à 12:37, Vipère a dit :

les pieds gelés

Salut Vipère

 

L'achat de super boots de qualité est nécessaire à la pratique ( pas donné il est vrai mais c'est un investissement pour des années) en prenant une pointure de plus pour pouvoir mettre plusieurs grosses chaussettes de laine.

On se sent vraiment beaucoup mieux pour observer,le froid aux pieds refroidissant tout le reste.

 

Bon ciel 🙂

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Salut Vipère

Vous auriez des marques à recommander, ou des modèles particuliers? 

 

Un ancien baroudeur du nord,rencontré en 2012 sur la Montagne De Lure,en PACA,m'avait conseillé la marque canadienne Sorel,modèle "glacier",et je m'y suis tenu.

Il y a des modèles plus élégants de la même marque,mais attention,les camarades qui en ont acheté ont pu constater qu'ils sont moins chauds,surtout pour rester la nuit sans bouger ou presque à côté du télescope.

J'ai commandé les miens sur le net au "Vieux campeur" magasin parisien bien connu.

 

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