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Les causes du réchauffement climatique.


Pyrene

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Vous cherchez qqch du type de ce que relève la NASA ?

Edit : on trouve toute une série de courbes et d'explications simples sur https://www.les-crises.fr/climat-8-analyse-rechauffement/

 

graphNASA.thumb.png.dde6ce25010d138a39cc6e9d9525eeed.png

 

Températures terres et océans depuis 1880, la base est la période 1951-1980. La courbe en noir est la moyenne annuelle, la courbe en rouge est la moyenne glissante sur cinq ans. La zone grise est l'incertitude totale (données satellites et surface de la mer) à l'intervalle de confiance de 95%. D'après Lenssen et al., 2019

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Dans chaque aeroport il y a une station metéo avec des relevés archivés depuis 50 a 100ans. Temperature, pluvio, vent...

Je ne sais pas trop jusqu'a quand on peut remonter en trouvant les infos en ligne car il aurra fallu la transcription du registre papier initial en numerique

 

Et il y a des stations meteo historiques comme celle du mont aigoual

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Je ne remets pas en cause le graphique de la NASA, je crois comme vous tous au réchauffement climatique (pour ceux qui ont dû mal à suivre) cependant lorsqu'on parle d'étude du climat on parle bien de changement sur de très longues périodes et pas simplement de la mesure de l'effet de la météo année par année. Ici c'est le caractère exceptionnel de l'évenement qui est mis en avant et je comprend pourquoi vue l'impact que celà pourrait avoir sur notre environnement immédiat.

 

Dans ce cas si l'on prenait non pas la moyenne annuelle comme référence mais la moyenne sur le dernier millénaire je pense que le graphique serait bien différent. Je suis d'accord 1000 ans c'est très loin de notre échelle de temps et donc difficilement apréhendable pour la plupart d'entre nous.

 

Vue que des relevés précis n'existent que depuis 50 ou 60 ans celà va être compliqué de savoir si la fluctuation rapide que l'on observe ici ne s'est pas déjà produite à maintes reprises sur Terre.  Peut être que des anomalies ultra courtes comme celles que nous vivons se sont déjà produite par le passé mais qui ont été complètement noyées dans la moyenne par la suite.

 

Je sais Pyrène que l'on peut trouver des études qui vont dans ce sens (et d'autres plus mesurées) mais en l'absence de relevé aussi précis que ceux qui ont permis de produire ce graphique de la Nasa qu'elle sera alors la marge d'erreur dans ce cas avant 1880 ? Très importante j'imagine et puis on ne sais peut être pas tout sur l'histoire de notre climat à des temps géologique ni les conditions exactes qui régnait à ces époques. Je regrette que nos ancètres qui vivaient dans des cavernes n'avaient pas inventé le thermomètre plus tôt :lol:

 

A titre indicatif ...

blog4_temp.png

source : https://data.giss.nasa.gov/gistemp

 

Note: attention l'échelle change radicalement une fois à droite du graphique, on passe d'un échantillonnage plus long avec un incertitude très grande a un échantillonnage annuel pour les 50 dernières années et une incertitude notoirement plus faible (merci la NASA)

 

Ceux qui ont entendu parler de la loi de Nyquist-Shannon savent où je veux en venir ...

<_<

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Cette discution sur ResearchGate donne plein de liens vers des sources de données :

 

https://www.researchgate.net/post/What_is_the_best_data_center_to_download_world_climatic_data

 

@jgricourt, les données paléo sont obtenues à partir de carottages dans les glaces (arctique, antarctique, glaciers), les forages dans les tourbières, fonds de lacs et mers, les analyses des stries des arbres, les analyses des dépôts calcaires dans les stalagmites/tites des grottes, les dates des récoltes (surtout des vendanges), les descriptions historiques, les hauteurs des océans, tout ça compilé dans des modèles climatiques pour en déduire les conditions sur l'ensemble de la planète. La diversité de ces sources une fois croisées donne un résultat globalement fiable de la météo sur des périodes très longues.

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il y a 21 minutes, Fred_76 a dit :

@jgricourt, les données paléo sont obtenues à partir de carottages dans les glaces (arctique, antarctique, glaciers), les forages dans les tourbières, fonds de lacs et mers, les analyses des stries des arbres, les analyses des dépôts calcaires dans les stalagmites/tites des grottes, les dates des récoltes (surtout des vendanges), les descriptions historiques, les hauteurs des océans, tout ça compilé dans des modèles climatiques pour en déduire les conditions sur l'ensemble de la planète. La diversité de ces sources une fois croisées donne un résultat globalement fiable de la météo sur des périodes très longues.

 

Oui ça je sais mais qu'elle est la marge d'erreur une fois que l'on a extrapolé toutes ces données sur l'ensemble du globe terrestre ? As t-on aussi une vue années par années comme pour le graphique de la NASA ? (si tu as des articles qui expliquent celà)

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il y a 20 minutes, jgricourt a dit :

 

Dans ce cas si l'on prenait non pas la moyenne annuelle comme référence mais la moyenne sur le dernier millénaire je pense que le graphique serait bien différent.

hemisphere-nord-temperature-2000-ans.jpg.d8c0fba6731c6d2d4bc7bc3b8603319b.jpg

 

YAKA demander...😉

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Bah oui on le devinait déjà sur mon graphique :) 

 

Mais ma question est valable pour les temps géologiques, comment "voir" une fluctuation aussi rapide que celle qui nous préoccupe ? La marge d'erreur, l'échantillonnage de la mesure sont autant de questions légitimes à mon sens.

 

D'ailleurs le réchauffement climatique de moindre importance et qui a eu lieu recemment à l'époque médiévale était dû à quoi exactement ? 

 

Attention sur le graphique de la NASA on annonce +1 degrés ou moins en 2020 alors qu'on était à +0.5 et pas +1.5 en 2000 comme sur le graphique bidouillé du site "Les Crises" et d'ailleurs d'après ce même graphique on devrait être à +10 voir +50 degrés en 2020 ???

 

Certe j'ai eu chaud cet été mais pas autant quand même :) 

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Oui mais ça ne répond pas à ma question ... marge d'erreur, échantillonnage possibilité d'avoir aussi eu une fluctuation de +1° en 50 ans sur 12 000 ans (que je ne considère pas comme une période de temps géologique mais passons)  :) 

 

Puisque maintenant il faut vérifier l'auteur des publications n'est ce pas ? :)  L'administrateur du site les "Les crises" avait été accusé de soutenir la Russie au moment de la guerre avec l'Ukraine, je cite "A partir de 2014, Olivier Berruyer publie une série d'articles polémiques sur la crise ukrainienne qui font croître sa notoriété et cristallisent dans le même temps des opinions divergentes à son égard. Des journalistes et politologues l'accusent notamment de relayer des auteurs conspirationnistes et la propagande du Kremlin." source Wikipedia

 

Bon ça ne prouve rien mais vue que c'est la mode de décrier les auteurs des articles qui ne plaisent pas :) 

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Année par année, non, certainement pas sur une longue période. J'avais travaillé à partir des données suivantes :

 

- pour la tendance annuelle : « Climate Over Past Millennia » par Jones and Mann, ed. Reviews of Geophysics, Vol. 42, No. 2, RG2002, 6 May 2004. J’ai exploité les variations de température des « Low Countries » (Europe). Les données sont issues d’une étude des cercles de croissance d’arbres dans diverses régions.
- pour la tendance Printemps/Eté : « Grape ripening as a past climate indicator », Chuine, I., P. Yiou, N. Viovy, B. Seguin, V. Daux, and E. Le Roy Ladurie. 2004, Nature, Vol. 432, 18 November 2004. L’étude donne la tendance climatique de la région de Bourgogne (Dijon). Les données sont déduites des registres des vendanges, depuis l’an 1370.

 

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il y a 4 minutes, Fred_76 a dit :

Année par année, non, certainement pas sur une longue période. J'avais travaillé à partir des données suivantes :

 

- pour la tendance annuelle : « Climate Over Past Millennia » par Jones and Mann, ed. Reviews of Geophysics, Vol. 42, No. 2, RG2002, 6 May 2004. J’ai exploité les variations de température des « Low Countries » (Europe). Les données sont issues d’une étude des cercles de croissance d’arbres dans diverses régions.
- pour la tendance Printemps/Eté : « Grape ripening as a past climate indicator », Chuine, I., P. Yiou, N. Viovy, B. Seguin, V. Daux, and E. Le Roy Ladurie. 2004, Nature, Vol. 432, 18 November 2004. L’étude donne la tendance climatique de la région de Bourgogne (Dijon). Les données sont déduites des registres des vendanges, depuis l’an 1370.

 

 

Ok merci Fred_76 au moins c'est concret :) 

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à l’instant, bang*gib a dit :

 

Mais qu'est ce qui ont foutu les médiévaux pour atteindre ce pic ?

Les causes et l'extension en sont mal connues. Déjà le tout premier post de cet interminable fil indiquait que ces événements, optimum climatique comme petit âge glaciaire, ne sont ni synchrones ni globaux . Une hypothèse renvoie aux variations solaires, une autre simplement à un épisode dépourvu d'éruptions volcaniques majeures, qui sont elles en partie bien documentées, et rattachées au petit âge glaciaire, notamment.

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il y a 37 minutes, bang*gib a dit :

 

Mais qu'est ce qui ont foutu les médiévaux pour atteindre ce pic ?

 

Seulement un demi-degré en un millénaire (de l'an zéro au "pic" médiéval), ils étaient vraiment petits bras. 

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Hier soir première cigale entendue chez moi entre St Etienne et Lyon à 580 m d'altitude estimés.

Cela faisait déjà plusieurs années que j'en entendais (pas fréquemment mais régulirement) aux alentours de la Part-Dieu (Lyon ville), mais jamais chez moi depuis env 10 ans que je fréquente le lieu.

Je note en général chez moi entre 3 et 6 ° de moins que dans les proches environs de Lyon.

 

Il faudrait retrouver des fossiles de cigales pour savoir si de micro-pics de température se sont produits dans le passés (je rigole là hein !! 😃)

Modifié par etoilesdesecrins
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Hier soir je croyais entendre des cigales dans ma région (en Seine Maritime). Vérification faite, il s'agissait de la pompe à chaleur du voisin qui couinait, il va changer les roulements demain !

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Il y a 22 heures, etoilesdesecrins a dit :

Hier soir première cigale entendue chez moi entre St Etienne et Lyon à 580 m d'altitude estimés.

Cela faisait déjà plusieurs années que j'en entendais (pas fréquemment mais régulirement) aux alentours de la Part-Dieu (Lyon ville), mais jamais chez moi depuis env 10 ans que je fréquente le lieu.

Je note en général chez moi entre 3 et 6 ° de moins que dans les proches environs de Lyon.

 

Il faudrait retrouver des fossiles de cigales pour savoir si de micro-pics de température se sont produits dans le passés (je rigole là hein !! 😃)

 

Je répondrais un peu plus tard pour les moyenâgeux ;

 

Pour la cigale j'en entend une depuis 15 jours environs ou plusieurs si c'est pas la même.

Sinon elle change de place mais est toujours dans le environs.

 

J'ai fait constater,entendre sa présence dimanche dernier à de la famille sur  Pau.

Là bas ils me disent en entendre aussi;)

 

Même altitude environ ici chez moi à peine un peu plus haut .

 

Entre 54O et 600m.

Je peaufinerai l'altitude exacte.

 

 

Il y a 22 heures, kerozene a dit :

Rien ne laisse entendre que ces gens du moyen-age fussent responsables de quoi que ce soit du point de vue climatologie .

 

SI SI:D

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Il y a 2 heures, Pyrene a dit :

Les causes et l'extension en sont mal connues. Déjà le tout premier post de cet interminable fil indiquait que ces événements, optimum climatique comme petit âge glaciaire, ne sont ni synchrones ni globaux . Une hypothèse renvoie aux variations solaires, une autre simplement à un épisode dépourvu d'éruptions volcaniques majeures, qui sont elles en partie bien documentées, et rattachées au petit âge glaciaire, notamment.

 

Oui c'est ce que j'ai lu aussi dans ton site "Les crises" dans cet article du blogger Johan Lorck 

 

"Même si le petit âge glaciaire fut l’époque la plus froide du millénaire passé, les températures les plus basses ont varié d’un endroit à l’autre. Le petit âge glaciaire n’a pas été une période froide ininterrompue et globalement synchrone."

 

source: https://www.les-crises.fr/le-rechauffement-climatique-actuel-plus-rapide-quau-cours-des-2-000-dernieres-annees-par-johan-lorck

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Joëlle est une paléoclimatologue et écrivaine reconnue, travaillant à l'ANU (Australian National University) de Canberra et sélectionnée comme auteure principale du sixième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)

Sommes-nous en train de vivre un changement climatique brutal ?

Les dernières avancées de la science climatique sont alarmantes, même pour les climatologues.

En juin, j'ai prononcé un discours liminaire sur la vulnérabilité de l'Australie et nos défis politiques face au changement climatique, lors de la réunion annuelle de la Société australienne de météorologie et d'océanographie, la plus grande conférence dédiée aux professionnels de la science du climat. Je l'ai vu comme une opportunité de résumer la réalité politique et scientifique à laquelle nous sommes maintenant confrontés en cette période post-électorale.

En tant qu'auteure, comme une douzaine d’experts australiens, du sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), actuellement en cours, j’ai une profonde connaissance de la rapidité et de la gravité des changements climatiques en cours sur la planète. L'année dernière, j'ai également été nommée comme conseillère scientifique du Climate Council, principal organisme indépendant australien fournissant un avis d'experts à la population, sur la science et la politique du climat. Bref, je suis l’une des rares citoyennes Australiennes à même de voir la terrifiante réalité de la crise climatique dans son ensemble.

En préparant cet entretien, j'ai vécu quelque chose de déchirant. J'ai pris conscience qu'il n'y avait maintenant nulle part où se cacher de la terrible vérité.

La dernière fois que cela m'est arrivé, c'était lorsque je rendais visite à mon père à l'hôpital, après une opération d'urgence pour une hémorragie cérébrale massive. Alors qu'il était inconscient, en soins intensifs, j'ai examiné son scanner avec l'un des chirurgiens présents, qui m'a doucement expliqué que la tache sombre recouvrant près du quart de l'image de son cerveau était une masse de sang. Bien qu'ils aient fait de leur mieux pour drainer la zone et endiguer le saignement, la nature catastrophique des dégâts était indéniable. La brutalité de la preuve était évidente - et son poids est venu me percuter l'estomac de plein fouet.

Les résultats obtenus par la communauté scientifique, spécialisée dans les sciences climatiques, sont également alarmants, même pour nous, les experts.

Une mesure couramment utilisée pour étudier les effets du réchauffement planétaire est connue sous le nom de «sensibilité climatique à l'équilibre» (“equilibrium climate sensitivity”), définie comme le degré de réchauffement global de la surface qui se produira éventuellement en réponse à un doublement des concentrations de CO2 dans l'atmosphère, par rapport à l'époque préindustrielle. C'est ce que l'on appelle parfois le Saint Graal de la science du climat, car elle permet de quantifier les risques spécifiques encourus par l'Humanité alors que la planète se réchauffe.

Nous savons que les concentrations de CO2 sont passées à 280 parties par million (ppm), par rapport aux niveaux préindustriels, à environ 410 ppm aujourd'hui, le plus haut niveau enregistré depuis au moins trois millions d'années. Sans efforts d'atténuation importants, nous devrions atteindre 560 ppm d'ici 2060 environ.

Lorsque le cinquième rapport d'évaluation du GIEC a été publié en 2013, on estimait qu'un tel doublement du CO2 provoquerait probablement un réchauffement de l'ordre de 1,5 à 4,5 ° C lorsque la Terre atteindrait un nouvel équilibre. Cependant, les estimations préliminaires calculées à partir des derniers modèles climatiques mondiaux (utilisés dans l'évaluation actuelle du GIEC, prévue pour 2021) sont bien plus élevées que celles de la génération précédente de modèles. Selon les premiers rapports, un doublement du CO2 pourrait en fait nous conduire à des températures comprises entre +2,8 et +5,8 ° C de réchauffement. Étonnamment, au moins huit des derniers modèles produits par des centres de recherche de premier plan aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et en France, montrent une sensibilité au climat de +5 ° C ou plus.

Lorsque ces résultats ont été diffusés pour la première fois lors d’un atelier de modélisation du climat, en mars dernier, une série de courriels paniqués de mes collègues du GIEC ont littéralement inondé ma boîte de réception. Et si les modèles avaient raison ? La Terre a-t-elle déjà franchi une sorte de point de bascule (tipping point) ? Sommes-nous en train de vivre un changement climatique abrupt, brutal ?

Les résultats des modèles climatiques ne sont pas encore tous disponibles, mais il est difficile de ne pas s'inquiéter lorsque bon nombre des modèles les plus avancés au monde produisent, indépendamment, les mêmes résultats troublants.

Lors de l'adoption de l'Accord de Paris par les Nations unies en décembre 2015, celui-ci avait défini un objectif spécifique: maintenir le réchauffement climatique bien en dessous de +2 ° C et aussi proche que possible de +1,5 ° C au-dessus des niveaux préindustriels (définis comme les conditions climatiques de la Période 1850-1900). Bien que d'intention admirable, l'accord n'imposait pas de limites juridiquement contraignantes aux pays signataires et ne prévoyait aucun mécanisme d'exécution. Au lieu de cela, chaque pays s'est engagé à divulguer publiquement des contributions, déterminées au niveau national, afin de réduire les émissions. En substance, il appartient à chaque pays d'agir dans l'intérêt public.

Même si l'objectif ambitieux de 1,5 ° C était atteint, 70 à 90% des coraux constituant les récifs seraient encore détruits selon le «Rapport spécial sur le réchauffement de la planète de 1,5 ° C» du GIEC (SR14), publié en octobre dernier. Avec 2 ° C de réchauffement, 99% des récifs coralliens tropicaux disparaîtraient. Ainsi, un pan entier de la biosphère terrestre - le support de la vie - serait éliminé. Les répercussions sur les 25% de la vie marine qui dépendent des récifs coralliens seraient profondes et incommensurables.

Alors, comment l'accord de Paris s'actionne dans les faits ?

En 2017, nous avons atteint 1 ° C de réchauffement par rapport aux conditions préindustrielles. Selon le «Rapport sur les écarts d'émissions» du Programme des Nations Unies pour l'environnement, publié en novembre 2018, les NDCs (Nationally Determined Contributions) actuels, sans condition, verront la température moyenne mondiale augmenter de 2,9 à 3,4 ° C par rapport aux niveaux préindustriels d'ici la fin du siècle.

Pour limiter le réchauffement à 2 ° C par rapport aux niveaux préindustriels, le monde doit tripler ses engagements actuels en matière de réduction des émissions. Et pour en rajouter, si cela ne suffisait pas, pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 ° C, l’ambition mondiale doit être multipliée par cinq.

Dans le même temps, le gouvernement fédéral australien s'est fixé pour objectif de réduire les émissions de 26 à 28% par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030, ce qui, selon les experts, correspond davantage à un réchauffement planétaire de 3 à 4 ° C. En dépit de l'affirmation du Premier ministre Scott Morrison, selon laquelle nous respecterions nos engagements de l'Accord de Paris «à marche forcée», le rapport du PNUE identifie clairement l'Australie comme l'un des pays du G20 qui n'atteindra pas ses objectifs, déjà insuffisants, d'ici 2030.

Avec le réchauffement de 1 ° C que nous subissons actuellement, 50% de la Grande Barrière de Corail est déjà morte. Nous assistons à l'effondrement catastrophique de l'écosystème du plus grand organisme vivant de la planète. Tandis que je partage cette information terrible avec divers auditoires à travers le pays, je m'arrête souvent pour permettre aux gens de prendre le temps de digérer cette information.

De plus en plus, après mes discours, je me surprends à pleurer dans ma chambre d'hôtel ou durant mon vol de retour. De temps en temps, la réalité des faits scientifiques parvient à briser la fragile carapace dont je m'affuble pour faire mon travail. Dans ces moments, ce qui surgit est un chagrin pur, profond. C'est la seule sensation qui me rapproche de la douleur que j'ai ressenti lorsque j'ai pris conscience de la gravité de la lésion cérébrale de mon père. Oui, vraiment, accepter ce point de non-retour est un acte de bravoure.

Mais dernièrement, ce chagrin s'est mué en rage. Une rage volcanique, explosive ! Parce que, dans le même rapport du GIEC qui décrit en détail l’apocalypse imminente, la communauté scientifique du climat indique clairement qu’il est géophysiquement possible de limiter le réchauffement à 1,5 ° C.

Les seules émissions passées ne devraient pas faire monter la température moyenne mondiale à 1,5 ° C au-dessus des niveaux préindustriels. Le rapport du GIEC indique que tout réchauffement au-delà de 1 ° C serait probablement inférieur à 0,5 ° C lors des 20 à 30 prochaines années, ce, si toutes les émissions anthropiques de gaz à effet de serre étaient immédiatement réduites à zéro. Autrement dit, si nous agissons urgemment, il est techniquement possible de renverser la situation. La seule chose qui manque, c'est une politique globale forte.

Alors que les fondements mêmes de notre civilisation sont en jeu, le monde est en train de dépasser sérieusement les objectifs de l'ONU. Pire encore, les émissions mondiales de carbone augmentent toujours. En réponse, les scientifiques priorisent leurs recherches sur la façon dont la planète a réagi lors des périodes chaudes de l’histoire de la Terre. Le résumé le plus complet de ces conditions paléoclimatiques été publié en juin 2018, dans l'une des principales revues scientifiques, Nature Geoscience, par 59 experts de 17 pays.

Ce rapport a conclu qu'un réchauffement de 1,5 à 2 ° C, par le passé, a été suffisamment important pour provoquer des changements drastiques dans les diverses zones climatiques, entraînant ainsi la «réorganisation spatiale» des différents écosystèmes terrestres et aquatiques.

Ces changements ont provoqué une fonte importante et à long terme de la glace au Groenland et en Antarctique, entraînant une élévation du niveau de la mer de 6 à 13 mètres sur plusieurs milliers d'années.

L'examen du passé climatique de la Terre nous indique que même entre 1,5 et 2 ° C de réchauffement, le monde se modifierait tellement qu'il nous est impossible de nous l'imaginer avec nos repères modernes, et les trajectoires actuelles nous mènent vers un futur entre 3 et 4 ° C ! Certaines parties de l'Australie deviendront inhabitables, alors que d'autres régions de du pays seront de plus en plus ravagées par des phénomènes météorologiques extrêmes.

Cette année, la conférence annuelle de la Société australienne de météorologie et d'océanographie s'est tenue à Darwin, où le tristement célèbre cyclone Tracy a frappé le jour de Noël de 1974, démolissant pratiquement toute la ville. Plus de 70% des bâtiments de la ville, dont 80% d'habitations, ont été détruits. Soixante et onze personnes ont été tuées et la plupart des 48 000 habitants sont devenus des sans-abri. Les conditions étaient si terribles qu'environ 36 000 personnes ont dû être évacuées, souvent par avion militaire. Ce fut un désastre aux proportions monumentales.

En rassemblant ces informations pour ma présentation, il est devenu clair pour moi que le Cyclone Tracy était un avertissement. Sans action majeure, nous verrons des cyclones tropicaux dériver dans des zones situées au sud des zones cycloniques actuelles, notamment dans le sud-est du Queensland et le nord de la Nouvelle-Galles du Sud, où les infrastructures ne sont pas prêtes à faire face aux conditions cycloniques.

Ces zones abritent actuellement plus de 3,6 millions de personnes; nous ne sommes simplement pas préparés à ce qui nous attend.

Les écoliers australiens descendent maintenant dans la rue pour une raison très rationnelle: l’immensité de l’enjeu est véritablement renversante. Garder le silence sur cette urgence planétaire ne me semble plus une option. Compte tenu du fait que la politique est déconnectée de la réalité scientifique dans ce pays, une conversation nationale urgente et pragmatique est maintenant indispensable, urgente. Autrement, vivre sur une planète déstabilisée est la terrible vérité à laquelle nous allons tous devoir faire face.

En tant que climatologue, à ce stade difficile de notre histoire, ce que je peux offrir de plus utile est le même professionnalisme dont le médecin a su faire preuve, tard dans la nuit, dans la salle de soins intensifs de Papa. Poser un regard lucide et compatissant sur les faits.

Nous avons encore le temps d’essayer de réduire l’ampleur de la catastrophe, mais nous devons réagir comme nous le ferions en cas d’urgence. La question est de savoir si nous pouvons rassembler le meilleur de notre humanité dans les temps impartis.

https://www.themonthly.com.au/issue/2019/august/1566136800/jo-lle-gergis/terrible-truth-climate-change

"

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Et cela, franchement, vous y croyez?

 

http://public.virgo-gw.eu/quest-ce-quune-onde-gravitationnelle/

ou à la tectonique des plaques, ou à la terre ronde, ...

 

Quand vous allez chez votre garagiste, vous refaites les réparations?

Quand vous vendez un logiciel, votre client refait le code?

Quand vous achetez votre baguette de pain, vous la refaites?

Quand vous prenez l'avion,  vous refaites les vérifications de  l'avion?

Quand vous achetez une machine à laver, vous la refaite?

Quand ....? Vous refaites.... ?

 

Vous avez une démarche louable de vous faire votre propre idée sur les mesures de température et l’évolution climatique. C'est une démarche de scientifique mais faites la démarche complète:

Déterminez les temps caractéristiques des évolutions climatiques, des mouvements des masses des océans, de l'atmosphère, de ...

Validez les mesures faites,  vérifiez leur précision, leur cohérence.

Confrontez les différentes sources de données.

Rapprochez les données provenant de domaines scientifiques différents et faites en la synthèse.

Bref, allez jusqu’au bout de la démarche scientifique.

 

Cela va vous prendre quelques années... à temps plein. Faites le, vous serez convaincus!

 

 

Si vous avez répondu "oui", à l’existence des ondes gravitationnelles (ou la tectonique, ou la terre ronde) alors c'est que vous êtes capable de faire confiance à des scientifiques sur un sujet dont vous ne maitrisez probablement pas les mesures, les théories sous-jacentes et les concepts associés.

 

Ne croyez vous pas que les gugusses de scientifiques qui ont fait les mesures, choisis la période (en relation avec les temps caractéristiques) sur laquelle faire la moyenne des températures, choisis une période de référence, interprété, modélisé le climat, recoupé les données, pris le probléme sous les différents aspects possibles, etc etc...

Ne croyez vous pas que ces scientifiques, qui travaillent sur le sujet depuis 30 ans et plus, connaissent leur boulot?

Ne croyez vous pas que ces scientifiques, qui travaillent sur le sujet depuis 30 ans et plus, sont compétents?

 

Je crois que mon garagiste connait son métier.

Je crois que l'ingénieur logiciel qui fait les logiciels connait son métier.

Je crois ... connait son métier.

Juste une question de confiance dans les capacités de ceux qui font leur travail avec leurs compétences.

 

Là, c'est formidable, le consensus scientifique est établi, vérifié, revérifié, confirmé avec de plus en plus de précision... et vous ne leur faites pas confiance?

On vit une époque formidable!

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Largement plus de 30 ans..., les premiers gugusses avec leur règle à calculer.... avec probablement des modèles simplissimes (règle à calculer!!! pas de PC, pas de code), ils ont fait des estimations qui ne sont pas aberrantes au regard de ce qu'ils connaissaient (vous savez, un peu comme l'autre avec son puits, dans l'antiquité, qui a estimé le diamètre de la terre).

En 1938, le Callendar, on a du lui dire "Bon, ok, tes calculs, ils sont jolis mais tu connais rien de la terre, du climat, du etc etc, C'est beaucoup plus complexe que cela. Et puis ton équation, tu ne sais pas la résoudre parfaitement, tu fais des grosse erreurs, ...". Passes à autre chose ou consolides...

 

Et ben, en 1938, les "on" avaient raison de lui dire cela.

 

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Voilà, un bref historique de l'établissement d'un consensus scientifique mondial.

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il y a une heure, ursus a dit :

 

Nous avons encore le temps d’essayer de réduire l’ampleur de la catastrophe, mais nous devons réagir comme nous le ferions en cas d’urgence. La question est de savoir si nous pouvons rassembler le meilleur de notre humanité dans les temps impartis.

https://www.themonthly.com.au/issue/2019/august/1566136800/jo-lle-gergis/terrible-truth-climate-change

"

 

Avec des types comme Trump, et il n’est malheureusement pas le seul (Bolsonaro, Salvini, Johnson...), le « meilleur de notre humanité » n’ est pas prêt d'être rassemblé du tout.

 

Cela dit c’est en train de changer, mais pas pour des raisons environnementales. Les conseillers de Trump lui ont expliqué que les questions environnementales allaient être l’une, sinon LA clef des élections présidentielles à venir. Du coup Trump commence à montrer des signes qu’il se préoccupe de l’environnement, mais ce ne sont que des signes, pas des actes ni des engagements, faut pas déconner !

 

https://insideclimatenews.org/news/13072019/trump-environment-speech-climate-change-election-spin-young-conservative-voters

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il y a 1 minute, Modération a dit :

@ursus

afin d'éviter le multi-postages (flood, hors charte)  , pensez à utiliser la fonction "éditer".

option-edition.jpg.ce1e04f806138d7413d1b13bbb964712.jpg

vos messages ont été fusionnés.

La Modération

 Oui pardon. 

Un poil énervé et du coup pressé.

ou pressé et du coup énervé. C'est pas tout, décalage horaire oblige. Je dois aller au dodo.

 

Merci pour la fusion.

 

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il y a une heure, ursus a dit :

Si vous avez répondu "oui", à l’existence des ondes gravitationnelles (ou la tectonique, ou la terre ronde) alors c'est que vous êtes capable de faire confiance à des scientifiques sur un sujet dont vous ne maitrisez probablement pas les mesures, les théories sous-jacentes et les concepts associés.

 

 La tectonique et la rotondité de la terre , on en est témoins ..🙂

Modifié par kerozene
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il y a 12 minutes, kerozene a dit :

 

Pour la tectonique et la rotondité de la terre , on en est témoins ..🙂

 

Fait l'historique de l'établissement de la théorie des plaques! Tu verras que les personnes disaient à l'époque de l'établissement "Quoi, la terre bouge? N'importe quoi! On la sentirait bouger!"

Idem pour la terre ronde. Replace toi dans les conditions de l'époque à laquelle ces théories sont sorties!

 

Le sens commun des humains n'est pas capable de sentir ces phénomènes! Tout comme les ondes gravitationnelles!

Sens-tu que ton siège, où que tu sois, se déplace tous les jours parce que la plaque sur laquelle tu vis se déplace?

Ce mouvement là, tu n'en es pas témoin!

Par contre, tu sais que lorsqu'il y a un tremblement de terre, c'est la tectonique des plaques qui agit.

 

Ce sont les mesures de scientifiques, les études, les modèles, les multiples confrontations des études, etc etc qui ont rendu évident que les plaques bougent! C'est un phénomène scientifiquement compris et admis par l'humain commun.

C'est ce travail qui t'a permis de savoir que le sol sur lequel tu es bouge. Pas tes sens! C'est ton éducation!

 

 

 

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