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Virée montagnarde


bubu bis

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Oulà, cela fait longtemps que je n'étais pas venu CROAter ici...comment ça DEPUIS LE 11 MAI 2013....quand même. Bon, on passe les retrouvailles, de toute façon j'ai ni cacahuètes ni jus de chaussette à boire. Nous nous retrouvons donc sur la route, entre ma belle campagne landaise et les hautes cimes des pyrénées. Trois heures de route désespérément droites au début puis de plus en plus sinueuses jusqu'à arriver aux premiers lacets. Nous arrivons ensuite à Aucun, petite bourgade des hautes pyrénées non loin du célèbre col du Soulor.

Ce CROA est en fait un condensé de plusieurs séances d'observation à la va-vite réalisées au cours de la semaine, et puis comme je suis en vacances, j'ai le temps de CROAter pour une fois. 

 

Le Lundi, je regardais la télé avec ma famille, par habitude, je jette un coup d'oeil rapide par la fenêtre, là je me dis, "Tiens, on voit Jupiter, elle ne va pas tarder à passer derrière la montagne, le ciel a l'air de s'être dégagé". Je sors et la...LA VACHE, je ne vois pas à deux mètres devant moi tellement la nuit est noire. Pourtant habitué à un ciel de campagne correct, je me prends une claque en voyant les étoiles ne scintillant presque pas. Elles semblaient toutes se tenir comme des diamants qui auraient été sertis dans un fond de velours noirs. Fatigué par le périple de plusieurs heures de voitures, je n'observe pas. Mais note est prise pour ne pas manquer la prochaine semaine de beau temps.

 

Les jours se suivent, le ciel clair et dégagé en début de journée laissant une lueur d'espoir jusqu'à ce que les nuages ne nous recouvrent la nuit tombée.  Jusqu'à ce que Jeudi, un ciel couvert durant la journée se transforme en un toit panoramique sur la voute céleste. Les conditions semblent un peu moins bonne que Lundi, mais bon, je ne vais pas faire la fine bouche. Habillé en esquimo, je m'équipe du maigre matériel que j'ai enmené pour ces vacances: des jumelles Celestron Cometron 7X50 et une lunette d'ornitho bresser de 60mm avec un grossissement modulable entre 10 et 40X. 

 

Je dois avouer que sous ce ciel d'une magnitude que je devine être proche de 7, les étoiles principales des constellations sont tellement noyées parmi les autres étoiles que j'ai du mal à les repérer. Je commence donc par regarder le triangle d'été pour faire du tri dans ce joyeux fourbi, jusqu'à ce que je retrouve mes repères. Je m'équipe donc de mes jumelles et observe en toute logique vers le sagittaire où la nébuleuse de la lagune est bien visible à l’œil nu. Je l'observe rapidement, l'amas d'étoile étincelant se remarque d'abord entouré de la nébulosité. Je ne m'y attarde pas plus que cela.

 

On pas du raz des montagnes au zénith, direction north américa. J'attendais depuis longtemps de la tenter aux jumelles, la vision au télescope m'ayant généralement laissé sur ma faim. Effectivement, aux jumelles, c'est mieux.  On voit bien les formes caractéristiques du continent nord américain mais décidément, je ne suis pas fan de cette nébuleuse...

 

Je me prends ensuite au jeu, je prends la voie lactée depuis le Cygne jusqu'au sagittaire. Comme voguant sur un fleuve céleste. Au cours de cette croisière, je découvre à l'impromptu d'agréables petites criques de nébuleuses obscures, ou bien des maelström que sont les différents astérismes, sans oublier les bancs de sables tranquilles que constituent les nébuleuses croisées au cours du chemin. 

 

Une randonnée est prévue le lendemain, je dois aller me coucher, mais je n'en ai pas fini avec ce ciel de montagne aux allures de Valala. Le Vendredi est bien nuageux. Ce n'est que partie remise. La météo a annoncé une nuit dégagée pour le Samedi, je serai au rendez-vous.

 

Le Samedi soir venu, j'attends, non sans une certaine fébrilité, je dois l'avouer, le moment où la nuit sera noire et où je pourrai profiter pour la dernière fois de ce ciel Idyllique. Par de furtifs regards à travers les rideaux je vois le ciel d'abord bleu, avant d'être éclaboussé des derniers rayons crépusculaires pour enfin passer par toutes les nuances imaginables de mauve et de violet, pour enfin devenir noir.

 

A nous deux! Le ciel contre moi!  On pourrait jouer une musique d'Ennio Morriconne à ce moment précis. Je commence par une faiblesse: observer Saturne. Non les amateurs du Ciel Profond! Ne me jetez pas de pierres! Je n'ai pas pu résister à son éclat fixe. Je la pointe donc tant bien que mal avec ma lunette d'ornitho au grossissement maximum. J'apprécie particulièrement l'inclinaison actuelle des anneaux de saturne, je trouve qu'au télescope, c'est l'angle le plus propices pour déceler la division de Encke et l'anneau de crêpe en même temps. Bien sûr, avec cette pauvre lunette d'Ornitho, pas question d'Encke, d'anneau de crêpe, ni même de Cassini. Mais le spectacle de la rondeur cristalline des anneaux de Saturne est toujours saisissant, quels que soient les détails qu'on y perçoit. Des astrophotographes très occasionnels ont repéré la valeur de ce ciel également. M'éblouissant également régulièrement avec leurs lampes torches surpuissantes.  Ils se rapprochent de moi, je leur demande si ils ont déjà regardé dans un télescope, ils répondent par la négative. Je leur montre, donne quelques explications, ils sont contents, ils éteignent leur lumière...tout est bien qui finit bien.

 

La lunette d'ornitho est à l'honneur ce soir là. Je retourne avec elle sur la lagune, l'amas étincelant toujours au milieu de cette nébuleuse. Je crois discerner la barre sombre qui tranche celle-ci en deux. Je ne pensais pas cela possible avec aussi peu de diamètre: Ai-je rêvé? Parce-que je l'ai déjà vu maints et maintes fois dans des instruments plus gros, je la vois systématiquement désormais? That is the question. 

Puisque je suis sur la lagune, je me dis que j'allais prendre la direction de la Trifide, toute proche. Les deux lobes se voient correctement, mais bien sûr pas les traits obscurs qui lui donnent sa forme si caractéristique. 

 

 

Je jette un coup d'oeil au zénith, et me rends compte d'une nodosité que je n'avais pas remarquée jusqu'alors. Je prends mes jumelles pour voir ce dont il peut bien s'agir, étant donné qu'à ma connaissance il n'y a pas dans le coin de nébulosités visibles à l'oeil nu...là, je découvre un astérisme bien connu: Le Cintre ou Collinder 399. Je ne suis pas un fan d'astérismes, alors je ne m'attarde pas plus que cela sur son cas. Mon œil est en effet en train de baver depuis plusieurs nuits sur un incontournable du ciel automnal: M31, qui se perçoit distinctement à l'oeil nu. Je la pointe. Son noyau est bien visible. Je crois même apercevoir messier 110 non loin, mais j'ai de sérieux doutes. Je ne sais pas si des jumelles 7X50 sont suffisamment puissantes pour la voir.  Autre incontournable du ciel automnal qui se devine à l'oeil nu: M33, La galaxie du Triangle. Perçu comme une tâche vaporeuse et évanescente aux jumelles, je n'y pointe pas l'ornitho.

 

Ayant de la route à faire le lendemain, je dois interrompre cette observation. Je garde néanmoins en tête ce spot pour de futures virées, cette fois-ci avec un matériel digne de ce nom, et pas de l'optique pour randonnées...quant à moi, je bous dit à dans six ans!
 

Modifié par bubu bis
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Bonjour,

Tu as observé au col du Soulor ?

Que c'est beau là-haut.

Je suis allé 3 fois dans un petit village pas loin, Bun. J'adore cette région.

Seul problème, j'ai le vertige.... mais bon, je me soigne, c'est tellement beau.

 

  • Merci / Quelle qualité! 1
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Salut.

 

Je n'ai pas observé au col du soulor, mais dans un coin très sombre du côté d'Arrens-Marsous.

Bun est un joli petit village à côté d'Aucun, sur la route du lac d'Estaing, j'y suis souvent passé durant mon séjour. La zone est très pastorale, c'est agréable!

 

Amicalement :)

Nathan

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  • 4 semaines plus tard...

Bien, faut venir, pas de soucis.

Prochaine sortie des que possible, a l'aubisque ou hautacam sur cette sortie nous étions 9 avec un peu de matos, un dob de 350, 2 dob de 300, 1 dob de 200, 1 de 150 et 114, et une grosse paire de jumelles nous communiquons sur le discord de webastro, pour les sorties

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