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Dédicace pour tutu56 !


JazzOn

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Et alors, Elegac, elle a aimé?

Tu sais que des expériences ont été tentée sur des araignées. On leur faisait avaler différentes drogues, dont l'alcool, et on observait l'effet sur le tissage de leur toile.

Conclusion: les drogues perturbent le fonctionnement des êtres vivants.:)

Etonnant. Non?

Jean-Pierre

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JE vous mets au defi de trouver toute les photos d'araignées possible et imaginables!!!

 

Oulah, rien que dans la sélection araignée : 138 fichiers.

Alors je m'abstiendrai.

Bon une petite pour la route quand même :

DSe_9756.JPG

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tiens, suite à ce post, je me demande si ce ne serait pas le nombre de pattes qui détermine si une bestiole entre dans l'acceptable ou non: six au maximum apparemment.

 

parce que question taille, il y a des papillons autrement plus grands que la pauvre victime de JazzOn

 

Patte ;)

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Re!

 

J'ai retrouvé un texte de Jean-Yves, ami de longue date:

feuilleton de l'automne

 

Bien que disciple de Voltaire, farouche adversaire de la pensée magique et de toute espèce de superstition à caractère religieux, il eut sans doute été bénéfique que je tienne compte hier soir de ce qui, à la lumière de ce qui m'arriva aujourd'hui, ne pouvait être interprété autrement que comme un sombre avertissement, un signe funeste.

Ainsi donc, les choses n'avaient pas trop mal commencé; l'Etat respectant scrupuleusement les termes du calendrier, je me flattais hier soir de voir mon compte en banque dépositaire d'une somme qui bien que peu susceptible de nourrir d'extravagants fantasmes dépensiers, offre le double avantage de la ponctualité et de la prévisibilité, qualités dont on conviendra aisément qu'elles comblent de félicité le psychisme d'un fonctionnaire .

Je passai donc une partie de ma soirée à fomenter des achats somptuaires au Aldi local : ne prendrai-je pas cette fois-ci le gouda mi-vieux, et pourquoi ne pas investir dans une boite de soupe de marque , une nouvelle paire de chaussure ne s'imposerait-elle pas pour le mariage de Jean-Mi ?... Plongé dans ces songes insensés, la soirée se passa en perspectives grandioses, rythmée par la confection gauche de cigarettes au bon Ajja 17 rouge fraîchement acheté, histoire de sanctionner le tour heureux qu'avait pris mon existence en cette fin de mois. Dans quasi pénombre de ma salle de séjour (peu d'ampoules garnissant mes rares luminaires sont encore en état d'éclairer quoi que ce soit), mes yeux habitués à cette atmosphère sépulcrale distinguèrent soudain une sorte de tache, nouvelle, se détachant nettement sur le papier peint couleur nicotine du mur me faisant face. Les pires apréhensions se manifestèrent immédiatement avec fracas, rapidement et malheureusement confirmées dans leur terrifiante prophétie : je n'étais pas seul dans mon appartement... Ayant de manière inconsidérée ouvert une fenêtre dans l'objectif vaniteux de respirer de l'air frais, je me voyais puni sur le champ de tant de légerté par l'intrusion hostile d'une monstrueuse créature octopode.

 

Résumé de l'épisode précédent :

 

Jean-Yves G, modeste pion de la machine bureaucratique, se trouve, une soirée de fin de mois, dans son modeste appartement de la Rue de Marcinelle, méditant aux aléas de la Fortune et aux mérites comparés du velouté de volaille et de la soupe tomates boulettes (avec 20 % de boulettes en plus gratis!). Il prend soudain conscience d'un phénomène inhabituel qui, de la simple curiosité le fera passer à l'effroi...Donc:ELLE était là.

 

Nichée dans le coin du mur (à égale distance de ma vierge byzantine et de la photo Carla Bruni fièvreusement arrachée dans un télé-moustique) immobile, me défiant manifestement avec toutes ses pattes.

D'abord, la panique évidemment , une stupeur liquéfiant la personnalité, la faisant régresser à l'âge tendre et son univers de craintes fantastiques, le désespoir de ne pouvoir appeler mon père (un père symbolique, freudien) à la rescousse (il était trop tard pour lui téléphoner, il dormait probablement devant les Cordier) pour venir terrasser cette chimère de série B façon Club RTL. Et puis, agé de 33 ans et pesant suffisamment pour qu'on m'imagine viril; je ne pouvais recourir à ma technique de combat favorite, à savoir la fuite. J'imaginai des scénarios extrèmes: ébouillanter moyennageusement la bête comme je l'avais déjà fait avec une de ses salopes de congénaires dans ma baignoire, mais cette solution s'avérait inadéquate car trop longue à l'exécution et inadaptée au théatre des opérations, sans compter que le monstre pourrait profiter de mon affairement parmi mes robinets et mes récipients pour m'attaquer par derrière.

Egalement épris de purification par le feu et son cortège de connotations mythologiques voire mystiques; historiquement légitimée par certaines nations et non des moindres étant parvenues (ou presque) à régler par le feu et de manière civilisée certains conflits d'intérêts avec des individus particulièrement hostiles aux saines lois raciales; je dus là encore renoncer car cette immolation supposait l'emploi d'un briquet qui me faisait craindre une contrattaque fulgurante du prédateur au moment où j'aventurerais la main dans son entourage trop immédiat. L'équation tactique se présentait donc comme suit: comment porter à l'adversaire un coup définitif tout en assurant ma propre sécurité, comment engager le combat sans exposer le flanc de manière trop candide ? N'étant qu'un usager occasionnel des ustensiles ménagers, ne me vint pas immédiatement à l'esprit l'emploi destructeur que l'on peut faire d'un simple balai. Mais la conformité de cet objet avec mes desseins arachnocides me sembla ensuite évidente. C'est donc les machoires crispées dans un rictus de résolution désespérée, le souffle bloqué et les mains fermes que j'empoignai ce que je considérais désormais comme le fléau de Dieu, évoquant l'imagerie ancienne figurant saint George et le dragon, saint Antoine et ses visions cauchemardesques dans les déserts d'Egypte et les saints Martyrs dans les arènes de la Rome païenne...

 

FEUILLETON DE L'AUTOMNE (ACT THREE)

 

Résumé du deuxième épisode:

 

Jean-Yves G., obscur et paisible accisien, se trouve un soir plongé dans un drame gothique lors de l'intrusion subreptice en son logis poussiéreux d'une araignée qu'aurait pu imaginer H.G Wells pour sa Guerre des Mondes. Ramolli par une existence trop urbaine favorisant infantilisation et féminisation des tempéraments, notre triste héros ne doit un sursaut belliqueux qu'à un reliquat fossilisé d'amour propre et d'instinct de conservation passablement dégradés depuis ses aïeux néolithiques.

 

L'instant était crucial; le doute s'était évanoui et la froide résolution d'en finir coûte que coûte me figeait dans la posture d'attaque d'un hoplite spartiate. Fermement campé sur mes jambes formant un angle d'environ 25°, le torse en avant, mes mains saisissant le balai d'une étreinte de fer, j'étais cependant conscient que, étant simplement vêtu d'un slip (du Delhaize) assez sommaire, la situation susciterait davantage le sarcasme que la fascination admirative d'éventuels spectateurs au cas où l'événement aurait été public.

Qu'importe ! La situation ne prêtait pas à la complainte narcissique. J'imprimai subitement à l'instrument de ma colère un mouvement ascensionnel puissant destiné à terrasser l'adversaire d'un seul coup. La brosse frappa le mur dans un bruit mat et la bête tomba de son repaire, inerte. Il importait cependant de garder la tête froide : peut-être était-ce une ruse ... Je me mis donc en quête de la dépouille supposée mortelle de l'animal que j'avais ainsi estourbi. Prudemment, avec déjà à l'esprit ce sentiment mitigé qu'offre une victoire rapide après un long moment d'anxiété, je fouillai méthodiquement les alentours du sinistre. Je repérai l'ancien objet de mes terreurs à côté d'une vieille malette en faux cuir contenant d'antiques paperasses du forem et quelques mauvais dessins du Flamand gribouillés naguère sur des cartons de chopes.

Je considérai un moment la bête, tentant d'y détecter la moindre activité suspecte...l'immobilité.

Je m'avançai donc, conscient que mon salut dépendrait de la dextérité de ma manoeuvre guerrière ainsi que de la robustesse de cette arme de fortune, achetée il y a peu dans un délire hygiénique pour la somme de 8 €.

Je ressentais ce succès à la façon d'un passage victorieux de certains rites initiatiques africains et me considérais comme tel intronisé dans la société des Hommes.

Certains des aspects de la vie de l'homme me venant à l'esprit (le commerce charnel avec la communauté non-pensante de l''humanité entre autres), je décidai qu'il était temps pour moi d'aller prendre un peu de repos et que j'aurais sans doute les idées plus claires le lendemain pour établir un plan de campagne visant à capturer une femelle. Je m'endormis donc dans des songes curieux peuplés de femmes à huit pattes me répétant comme ma mère que je devais aller chez le coiffeur.

Je me réveillai vers trois heures du matin pour rejoindre les commodités comme j'en ai la coutume. Je jetai ainsi un coup d'oeil ensommeillé à la scène de l'incident qui avait quelque peu animé ma soirée. Mal m'en prit.....

 

Résumé du troisième épisode :

 

Jean-Yves G., citoyen brillamment conventionnel dont le mode de réflexion se résume à la consultation d'un catalogue de clichés à côté duquel l'imagerie d'Epinal passerait pour subversive, doit un soir ordinaire transcender son infra-humanité (disons plutôt sa sous-virilité) pour affronter une bestiole qui sans être assimilable celle d'Alien n'en foutrait pas moins la frousse à une réceptionniste du Ministère des pensions. Il parvient à neutraliser le nuisible animal au moyen d'un instrument domestique faussement débonnaire. C'est en tout cas ce qu'il croit en rejoignant son lit et ses cauchemars érotiques. Contraint à se lever au milieu de la nuit pour satisfaire à une contingence métabolique, il découvre que rien n'est fini...

 

Donc :L'araignée semblait avoir regagné sa place initiale ! Les imaginaires sont bien souvent hypertrophiés la nuit tandis que la raison sommeille et je ne savais que penser de cette vision fantastique. Rêvais-je encore ou étais-je moi-même le rêve d'un homme à l'esprit perturbé ? Je me figurai pénétrer dans ce que doit être le véritable enfer, à savoir un univers cyclique caractérisé par l'éternel retour (d'une araignée dans mon salon, pas d'un coup de fil de Shakira) de situations non résolues comme ces rêves obsessionnels où je suis toujours réveillé par la météo du journal de 6 h de la rtbf alors que je m'apprêtais à prendre le dernier verre que Sophie Marceau me suppliait d'accepter chez elle.

Rejeton d'une lignée modeste ayant eu la bonne fortune de se voir épargnée par les tares physiques et mentales les plus pénalisantes, membre de cette portion majoritaire et indifférenciée de l'humanité marquée par la médiocrité (au sens de voie moyenne démocratique recommandée par Aristote), j'avais aussi préservé en moi certaines composantes archaïques du tempérament prolétaro-paysan pré-urbain dont nous sommes à peu près tous issus : cet instinct de conservation primordial, fonds commun de l'animalité, mué, humanisé en prudence méfiante et calculatrice (également appelée sagesse par les cuistres) lentement faisandée et dégradée dans la saumure de la religion en un fatalisme irrationnel présent à des degrés divers en chacun de nous (Michel Casquette à la gare, la fidélité conjugale dans la famille du nain, les parents de Blaise face à l'éventualité du mariage de leur fils...).

Cette conviction viscérale de m'inscrire dans la logique cruelle d'un mauvais démiurge omnipotent, bien que butant sur mes fraiches convictions matérialistes athées furieusement hostiles à tout raisonnement étranger à la causalité cartésienne, me submergeait dans l'urgence de la situation à la manière d'un coup d'état militaire argentin des années 70.

Désormais privé des lumières de mon libre-arbitre (d'ailleurs pas encore très au point : façon garde-robe Ikea dont on constate des éléments surnuméraires après le montage), j'avais enfilé les hardes ancestrales de l'esclave dépassé par sa propre existence ne trouvant le salut que dans l'acceptation honteuse des coups infligés par le destin, dans une espèce de stoïcisme famélique.

 

La situation en était là vers trois heures du matin; j'étais le héros involontaire d'une farce céleste probablement inspirée d'un scénario psychédélique à la Chapeau melon et bottes de cuir / époque Tara King.

Quelque chose, pourtant, titilla ma curiosité et me rendit quelqu'espoir; Louise (je la désigne par un petit nom car c'est ainsi qu'on peut conjurer la crainte d'un monstre. J'ai appris ça dans un épisode de Magnum avec un requin...enfin bref) semblait avoir été touchée lors de notre première confrontation car elle n'avait plus que 5 pattes et si elle cultivait les mêmes turpitudes que moi, je l'aurais crue ivre tant son équilibre semblait précaire sur ses membres restants. La chose n'était pas anodine, cela signifiait qu'une faille dans l'inéluctable s'était ouverte, j'avais peut-être brisé un ressort dans la mécanique du malheur au mouvement perpétuel, donnant raison par la même occasion à saint Augustin ayant introduit la notion de progrès dans l'Histoire.

Le raisonnement était limpide: mettons que je parvienne lors d'un prochain assaut à infliger la perte de 2 nouvelles pattes à Louise, il ne lui en restera plus que trois et elle n'en aura d'autant moins envie de faire la maline !

Répétons ensuite l'opération et sans faire preuve d'un optimisme béat, il sera envisageable de retourner dormir avant l'aube. Formidable spécificité humaine que l'espoir ! Quelques instants auparavant, j'en étais revenu aux âges sombres de la peur et de l'ignorance, mon moral était tombé dans une espèce de VIIè siècle où l'homme, le front bas, ne connaissait ni liberté ni les pizzas livrées à domicile. La flamme encore ténue mais vitale de l'espoir restaura quelque peu mon fighting spirit et pour la deuxième fois, je brandis donc le balai salvateur pour en finir avec l'effroyable arachnidée, incarnation de mes pitoyables terreurs phobiques.

Je portai cette fois-ci un coup définitif à Louise, déjouant la perfidie du destin, persuadé d'ainsi manifester l'orgueil humain, d'honorer la mémoire de Prométhée qui le premier défia les dieux.

 

Patte.
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syncopatte > Pff, déja que c'est long, tu veux pas le corriger, enlever tout le codage html superflu, stp?? Voir enlever les résumer de l'episodes précédent (si ils ne sont pas nécessaires, je ne sais pas cr j'ai abandonné après 10 lignes), parce que ça à l'air marrant.

Merci :D

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Pauvres de nous... insectes ou arachnides que nous sommes...

 

Tutu, papillon, fuyons ces lieux sombres et bas où le petit animal est écrasé de manière aussi indifférente que la prise de commande d'un coca-light...

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