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La comète 17P/Holmes devient plus brillante


Benoît

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quetzalcoatl, je suis content que tu aies eu une réponse à ta question sur la migration de l'eau oxygénée vers l'intérieur de la comète ;) mais alors expliquez moi, car, comme je l'ai écrit, je n'ai pas compris.

 

Dans l'article l'auteur suppose que les "microporosités" sont remplies par capillarité en phase liquide pendant le "jour", qu'ensuite, pendant la "nuit" ce liquide gèle et se sublime ce qui vide les pores. Ensuite, une fois au soleil l'eau redevient liquide et remplit à nouveau les pores par capillarité. Je ne vois pas en quoi ce mécanisme permet à l'eau oxygénée de migrer vers l'intérieur :( .

 

Une autre question me semble mal traitée : pourquoi l'eau oxygénée ne réagit pas au fur et à mesure de sa formation et de sa migration sur les catalyseurs. L'auteur suppose que ces catalyseurs seraient sous forme d'agrégats profondément insérés dans le noyau cométaire.("if such compounds exist in the form of localised agglomerates buried well within the nucleus..."). Pas très convaincu je suis ... :(

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Dans l'article l'auteur suppose que les "microporosités" sont remplies par capillarité en phase liquide pendant le "jour", qu'ensuite, pendant la "nuit" ce liquide gèle et se sublime ce qui vide les pores. Ensuite, une fois au soleil l'eau redevient liquide et remplit à nouveau les pores par capillarité. Je ne vois pas en quoi ce mécanisme permet à l'eau oxygénée de migrer vers l'intérieur :( .

 

Une autre question me semble mal traitée : pourquoi l'eau oxygénée ne réagit pas au fur et à mesure de sa formation et de sa migration sur les catalyseurs. L'auteur suppose que ces catalyseurs seraient sous forme d'agrégats profondément insérés dans le noyau cométaire.("if such compounds exist in the form of localised agglomerates buried well within the nucleus..."). Pas très convaincu je suis ... :(

 

Bonsoir à tous,

 

Hello ChiC. Voici brièvement mes contre-observations :

 

1) Le diagramme de phase pour une solution Eau + H2O2 à basse T° explique comment le péroxyde d’hydrogène peut rester liquide alors que l’eau prend en glace.

2) La différence de pression de vapeur, moindre pour H2O2 que pour H2O est aussi un facteur de concentration.

(Ces deux aspects sont bien exposés au châpitre 2.2 de l’article.)

3) La succession des phases fonte – gel, en fonction de l’exposition au soleil.

L’association de ces trois paramètres avec la capilarité me paraît expliquer assez bien une migration du péroxyde d’hydrogène vers l’intérieur de la comète.

En d’autres termes, les pores de la glace se remplissent et se vident effectivement, alternativement, par l’action du point 3, mais il existe un différentiel entre les circulations de H2O et de H2O2 provoqué par 1) et 2), qui favorise la capilarisation de l’eau oxygénée.

 

Pour le deuxième volet de ta perplexité, rien ne nous autorise privilégier l’idée que l’élément catalyseur ( ?) serait reparti de façon homogène dans la glace. Ce n’est pas exclu mais cela me parraîtrait assez étonnant….

 

Et je ne perds toujours pas de vue que nous sommes dans le cadre d’une hypothèse. ;)

 

J’ essayerai de développer demain car maintenant, je vais travailler (Hé oui, de nuit) :cry:

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Par capilarité, H2O2 migrerait à l’intérieur de 17/P.:)[/color][/size][/font]

C'était écrit. Il suffisait de bien lire et de comprendre.

 

 

Bon, j'aurai dû écrire diffusion capillaire, ce qui pour moi était évident, puisque je dis "diffusion à travers la surface poreuse", c'est un peu comme du buvard.

( je suis un incompris :cry:)

 

Par contre, bien que soulignant le fait que l’eau et H2O2 ne soient pas miscibles, il n’employait pas le mot.

 

Je n'aurais pas osé le dire puisqu'ils sont parfaitement miscibles, sauf si l'eau est déjà sous forme de glace comme dans cette hypothèse.

Un lien sur les propriétés du H2O2 : http://www.h2o2.com/intro/properties.html

et sur l'auteur de l'article: http://aida.astroinfo.org/profile.php?uid=92

http://britastro.org/baa/content/view/74/109/

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Bonjour,

 

Salut à toi, gentil Snarky !:)

Heu ! Par où commencer ?

Ah oui ! « Diffusion capillaire » ! Ne trouves-tu pas cela un peu tiré par les cheveux ?:pou:

L’image du buvard est en tous cas très parlante.

Au fait, ça prend un L ou 2 ? Quel bordel ! Juste pour en rire, je tenterai bien cap-hilarité.:confused:

 

Tu as parfaitement raison de me contredire sur le fait que l’eau et le péroxyde d’hydrogène soient miscibles. C’est une d’une évidence totale puisque c’est bien une solution d’eau et de H2O2 qui se diffuserait par capil(l)arité vers l’intérieur de la comète.

A ce stade, bien entendu l’eau, aussi, reste bien liquide, puisque la circulation d’un solide dans la porosité de la glace nous poserait un trop serieux problème.;)

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quetzalcoatl, tu avais promis des explications - je ne comprends toujours pas bien les mécanismes de la bombe à eau oxygénée. :(

 

Les trois mécanismes que l'auteur propose distillation, fusion-solidification, porosité ont lieu à la surface car les trois nécessitent la chaleur du soleil. Aucun mécanisme ne me semble expliquer la migration de l'eau oxygénée vers les tréfonds du noyau.

 

Tu noteras qu'il faut expliquer comment se croisent l'eau oxygénée (qui descend) et l'eau pas encore oxygénée (qui monte) ... pas si évident ! :be:

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quetzalcoatl;377858]« Diffusion capillaire » ! Ne trouves-tu pas cela un peu tiré par les cheveux ?

 

Pas du tout, voici le titre d'un ouvrage que tu peux consulter: Hallaire M. (1953) Diffusion capillaire de l'eau dans le sol et répartition de l'humidité en profondeur sous sol nus et cultivés. Ann. agron., Paris. :be:

Bon si c'est pour le jeu de mots, je m'incline.

 

c’est bien une solution d’eau et de H2O2 qui se diffuserait par capil(l)arité vers l’intérieur de la comète.

A ce stade, bien entendu l’eau, aussi, reste bien liquide, puisque la circulation d’un solide dans la porosité de la glace nous poserait un trop serieux problème.

 

L'article parle bien de mélange physique, ce qui implique que l'eau et le H2O2 ne peuvent pas être liquides ,sinon ce serait un mélange chimique avec une solution à plus faible concentration de H2O2.

Mais plus loin on parle de tension de vapeur et d'évaporation, et je pense que ChiCyg a donné une bonne explication, l'eau s'évapore plus vite, le H2O2 reste.

Il est possible que les deux formes liquides rejoignent le noyau par capillarité et grâce au réchauffement provoqué par le soleil l'eau s'évapore (~20/22 c° dans le vide), alors que le H2O2 reste.

Mais l'article implique tellement de mécanismes que c'est un peu confus.

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quetzalcoatl, tu avais promis des explications - je ne comprends toujours pas bien les mécanismes de la bombe à eau oxygénée. :(

 

Les trois mécanismes que l'auteur propose distillation, fusion-solidification, porosité ont lieu à la surface car les trois nécessitent la chaleur du soleil. Aucun mécanisme ne me semble expliquer la migration de l'eau oxygénée vers les tréfonds du noyau.

 

Tu noteras qu'il faut expliquer comment se croisent l'eau oxygénée (qui descend) et l'eau pas encore oxygénée (qui monte) ... pas si évident ! :be:

 

Bonsoir,

 

Vous êtes vraiment décourageant tous les deux !

Que ne vous ai-je laissé vous perdre dans la rubrique astrophysique et l’univers infini…:bang:

 

Naturellement je plaisante. En réalité vous m’obliger à la seule démarche qui vaille.

Vous me forçez à m’interroger sur ce que j’ai cru comprendre. C’est épuisant, surtout quand on ne maîtrise pas suffisamment les principes physico-chimques qui sont en jeu.

Au départ, j’avais l’intime conviction de bien visualiser le mécanisme décrit dans l’article de Benoît. Maintenant, je rigole moins et le doute s’est instillé en moi… par capil…

 

Non ! Ce serait trop facile ! Restons sérieux un moment. Je vais tâcher de relire complètement l’article, mettre mes idées au claire et formuler plus rigoureusement mon interprétation.

Cela va sans doute me prendre un peu de temps et pas mal d’efforts mais après tout c’est bien moi qui ai joué à Prométhée et qui vous ai sorti de la boîte.

Un peu de patience, s’il vous plaît, il vous sera bientôt possible de démonter à nouveau mes certitudes…, en toutes amitiés bien entendu.

Un point particulier dès maintenant.

L’un (Snark) semble admettre l’infiltration de H2O2 par capillarité, l’autre (ChiC) ne paraît même pas imaginer que le principe puisse s'appliquer dans ce cas. De grâce, si vous n’êtes pas parfaitement raccord dans vos explications, n’hésitez pas à en débattre entre vous. Je ne vois aucunes raisons à ce que je sois la cible unique de vos esprits critiques et l’éthique vous commande de l’exercer en toutes occasions, sans exclusives.:p

Avec mes sincères remerciements aux "gros calibres".:m2:

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Hello !

 

Honnêtement, je doid avouer que je n’avais pas compris.

 

1) Les rayonnements ionisants bombardent la surface cométaire et transforme une fraction de la glace d’eau en cristaux de péroxyde d’hydrogène.

2) Par l’alternace d’exposition au soleil que sa rotation induit, la couche de glace superficielle est réchauffée et peut provoquer une fonte partielle de celle-ci à faible profondeur. Ainsi peut apparaître, en raison de leurs propriétés physiques respectives, une solution sous-jacente d’eau et de cristaux d’H2O2.

3) Le soluté s’infiltre avec l’eau liquide par capilarité dans les couches poreuses.

4) La pression de vapeur de H2O2 étant moindre que celle de l’eau, cette denière au contact du vide s’évaporera, alors que l’eau oxygénée restera piégée dans les microporosités. Ca, c’est une action qui ne s’exerçera que près de la surface !

5) Pendant la phase de refroidissement, lorsque la rotation plonge dans l’ombre la partie de la surface considérée, la cristallisation participe au processus de concentration de H2O2 car,si au dessus de 0°C, l’eau et H2O2 sont invariablement miscibles, à des T° infèrieures et selon les proportions de ces éléments dans la

solution, les propriétés de cette derniere connaîtrons des variations telles que montrées dans le diagramme de phases solide-liquide…

 

Heu bon, si je commençe à comprendre quelque chose, c’est bien les réserves

de Chic au sujet de l’enrichissement en H2O2 en profondeur.

La pénétration de H2O2 me semble relativement claire mais la migration de la glace d’eau vers l’extèrieur plus incompréhensible…

Désolé si je vous ai fait perdre vôtre temps préçieux. Je perds d’ailleurs peut être le mien qui lui est assez bon marché.

Pourtant je reste persuadé que mon intuition est meilleure que mon raisonnement et même si les modalités ne sont pas celles décrites par cette théorie, l’explication de cette extraordinaire et violente activité de 17P est très probablement d’origine chimique…:bye2:

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Ce n'est pas une question de gros calibres, mais de bon sens ;) . Si on reprend le mécanisme proposé, il faut :

1) que de l'eau oxygénée soit formée à partir de l'eau,

2) que cette eau oxygénée se sépare de l'eau,

3) qu'elle migre vers l'intérieur de la comète,

4) qu'elle s'accumule sans réagir,

5) qu'elle se décompose brutalement.

 

le 1) est bien expliqué : les UV du soleil décomposent l'eau en eau oxygénée jusqu'à un taux d'équilibre de l'ordre de 3%.

 

pour le 2) 2 mécanismes sont proposés distillation (l'eau s'évapore plus facilement que l'eau oxygénée) et cycles fusion-solidification (l'eau oxgénée gèle plus difficilement que l'eau). Pour ce que je comprends, le mécanisme lié à la porosité n'est qu'une variante de la distillation,

 

pour le 3) et le 4) rien n'est proposé et je pense que c'est le GROS problème : supposons qu'on ait un mécanisme de migration de l'eau oxygénée vers l'intérieur : comment elle va faire pour ne pas se re-mélanger avec la glace d'eau dont est, pour l'essentiel, fait la comète ? En remplissant des réservoirs en polystyrène élaborés grâce à un processus physico-chimique un peu trop complexe à exposer ici :) :) ?

 

Une fois résolu ce problème de stockage il faudra encore résoudre le paradoxe entre le 4) et le 5) : pourquoi l'eau oxygénée ne réagit que lorsqu'elle est en quantité suffisante et non pas au fur et à mesure de sa migration ? Franchement l'explication de l'auteur n'est pas convainquante :( Rupture brutale du réservoir en polystyrène :) :) ?

Vous êtes vraiment décourageant tous les deux !
Au contraire, il serait décourageant d'avoir tout compris ;) mais rassure-toi, c'est pas près d'être demain la veille - ce qui nous ramène à l'infini d'ailleurs ... ;)
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Merci C hiC pour cette leçon d’humilité qui me sera, espèrons-le, durablement profitable.:be:

Après la brillante démonstration que je viens d’administrer de mon incapacité à bien expliquer le mecanisme des processus en œuvre, et m’appuyant sur ton bons sens, je ne renonce pas à perfectionner mon approche.:confused:

A l’image de 17P/, on pourra dire que je connais un brutal regain d’activité, en pure perte, évidemment.;)

Si je reprends ta formulation :

1) que de l'eau oxygénée soit formée à partir de l'eau,

2) que cette eau oxygénée se sépare de l'eau,

3) qu'elle migre vers l'intérieur de la comète,

4) qu'elle s'accumule sans réagir,

5) qu'elle se décompose brutalement.

 

1) apparament pas d’objections.

2) les mecanisme de concentration de H2O2 sont multiples et paraissent plausibles. Avec prudence, on les accepte.

3) la solution (H2O + H2O2) migre vers l’intérieur par capillarité. Là tu semble bloqué et je ne saisis pas vraiment pourquoi ( ?)

4) L’accumulation de H2O2 sans réaction

et 5) la déflagration.

 

Sur ces deux derniers points, je pense pouvoir argumenter :

Pour le 4), ce serait bien la sucession des phases de gel et de degel qui permettrait aux mécanismes invoquées pour la concentration de H2O2 de se poursuivre par cycle.

Nul n’est besoin que la glace d’eau s’évacue vers l’exterieur comme je me suis laissé entraîner à le penser un instant (par toi!).

Ici, l’auteur precise que au-dessus de 0°C l’eau et H2O2 sont parfaitement miscibles dans toutes les proportions mais que au-dessous de cette T° les propriétés du melange obeïssent aux variations indiquées dans le diagramme de phase solide-liquide (cité en exemple).

Pardon de te laisser décortiquer cela, je n’en suis pas capable, mais cela me semble être l’explication avançée pour que H2O2 ne ne remélange pas avec la glace d’eau, principal constituant de la comète…

Pour les réservoirs en polystyrène, je reste sans voix.:pou:

Je pense simplement qu’il est parfaitement concevable qu’un manteau de glace poreuse et de poussières, soumis à de fortes variations de T°, connaissant des épisodes de dégazage en surface, puisse être assez inhomogène, jusqu’à posséder quelques poches ou anfractuosités, dans lesquelles viendrait s’accumuler H2O2.

La structure de certains astéroïdes (Itokawa par exemple), que nous avons de multiples raisons de comparer aux comètes, est à ce titre, un indice à prendre en considération.

Si l’eau oxygénée ne réagit pas au cours de son infiltration ?

Te serait-il venu à l’esprit qu’elle ne serait pas ou peu en contact avec l’élément catalyseur?

La repartiion de ce dernier, dont nous n’avons rien dit jusqu’alors, n’est pas connu. C’est indéniablement un manque mais pas une impossibilité.

Pour l’explosion à proprement parlé, le point d’équilibre de certaines reactions chimiques est fragile. Une brutale augmentation de la pression dans un milieu et Boom.

Et puis quel serait précisément l’élément incriminé…

Je vais y réfléchir…:)

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Ainsi peut apparaître, en raison de leurs propriétés physiques respectives, une solution sous-jacente d’eau et de cristaux d’H2O2.[/size][/font]

3) Le soluté s’infiltre avec l’eau liquide par capilarité dans les couches poreuses.solide-liquide…

 

Pour pinailler un peu, je dirais que ce n'est pas en solution, mais en suspension, car une fois de plus c'est un mélange physique et non chimique (je deviens lassant hein ! :mad:)

 

L’un (Snark) semble admettre l’infiltration de H2O2 par capillarité,

 

je n'ai pas dit ça, j'ai dit que c'était dans le document.

 

Pour le reste, je pense que si le mécanisme suggéré est correct, ça se joue sur les différences de températures de fusion, de solidification, d'ébullition, et de densité des deux éléments.

 

Une idée en passant: si le rayonnement solaire dégèle l'eau jusqu'à une certaine profondeur il est possible que le noyau reste protégé par une couche de glace. Après infiltration et accumulation du H2O2 en profondeur, l'approche du soleil fait fondre cette glace et pouf...

D'autres mécanismes semblent possibles, mais pour les vérifier il faudrait établir un modèle complet, gros boulot, pas pour quelqu'un de feignasse comme moi.

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quetzalcoatl, si je te comprends bien, l'eau oxygénée en phase liquide, "croiserait" en descendant dans la comète la glace d'eau. D'accord, reste à savoir, comme tu le soulignais dans tes premiers messages, par quel mécanisme cette eau oxygénée "descend". Ne me parle pas de porosité c'est déjà pris par l'eau pour "monter" :) .

 

Pour l'autre problème (pourquoi la réaction n'a pas lieu au fur et à mesure de la fabrication-migration de l'eau oxygénée) tu penses que c'est le changement de température et de pression qui déclenche la réaction ? C'est un peu contradictoire avec la présence de catalyseurs qui, justement, permettent une réaction "en douceur", non ?

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Bonsoir,

 

Snark :

"Pour pinailler un peu, je dirais que ce n'est pas en solution, mais en suspension, car une fois de plus c'est un mélange physique et non chimique (je deviens lassant hein !"

 

Non pas lassant. Persévérant, pugnace ou simplement précis, puisque ton objection est exacte. Le mélange est hétérogène. Nos cristaux sont donc en suspension. Merci d’avoir corrigé.

 

ChiCyg :

"quetzalcoatl, si je te comprends bien, l'eau oxygénée en phase liquide, "croiserait" en descendant dans la comète la glace d'eau. D'accord, reste à savoir, comme tu le soulignais dans tes premiers messages, par quel mécanisme cette eau oxygénée "descend"."

 

Par capilarité. L’eau liquide entraîne les cristaux de H2O2 en suspension.

Je te renvoie vers le lien que j’ai donné dans le post 119 pour la description générale du principe.

 

ChiCyg :

"Ne me parle pas de porosité c'est déjà pris par l'eau pour "monter"

 

Je ne te comprends pas. Si tu entends que l'eau prenant en glace colmate la porosité, je te rapelle l'alternance de phase de gel et de degel selon l'orientation au soleil.

 

Snark parlant de la capilarité :

« je n'ai pas dit ça, j'ai dit que c'était dans le document. »

 

Oui, d’accord. Je voulais dire que tu n’avais pas argumenté pas contre cette idée. Cela va peut-être venir ?

 

Snark :

"Pour le reste, je pense que si le mécanisme suggéré est correct, ça se joue sur les différences de températures de fusion, de solidification, d'ébullition, et de densité des deux éléments."

 

Grosso modo, autant que j’en sois capable, c’est ce qu’il me semble avoir compris.

 

De ChiCyg :

« Pour l'autre problème (pourquoi la réaction n'a pas lieu au fur et à mesure de la fabrication-migration de l'eau oxygénée) tu penses que c'est le changement de température et de pression qui déclenche la réaction ? C'est un peu contradictoire avec la présence de catalyseurs qui, justement, permettent une réaction "en douceur", non ? »

 

 

Cela est expliqué dans l’article :

Le péroxyde d’hydrogène se décompose au contact de catalyseurs contenant des métaux, en partuliers le fer. L’eau oxygénée se tranformant en eau et libérant de grande quantité l’oxygène dans une réaction très exothermique.

Les catalyseurs proposés sont l’hématite et la goethite, minéraux déjà detectés dans plusiueurs comètes. Cette réaction catalytique reste peu sensible aux basses T°.

Comme tu l’objectes, si le catalyseurs est présent de manière uniforme dans le manteau cométaire, la reaction se ferait de façon progressive et continue, decomposant au fur et à mesure H2O2 et empêchant son accumulation (d’ailleurs, l’auteur de l’article, lui-même, souligne ce point).

Par contre si ce catalyseur est dispérsé très inégalement dans le noyau, que sa concentration est localisée à certaines zones ou niveau dans la glace, on peut alors sans doute envisager une reaction explosive. Une reaction catalytique ne se fait pas necessairement « en douceur » et la création d’une grande quantité d’oxygène engendrant une pression importante pourrait déclencher la deflagration (?).

 

Je sais pas si j’ai tout bon.

Il subsiste sûrement dans mon raisonnement quelques approximations, voire des inepties au regard de la science.

Mais à y regarder de plus près, je me suis rendu compte du caractère assez spéculatif de cette théorie.

Ne serait-ce que pour cela , vôtre travail de sape n’aura pas été inutile.;)

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Pour le mécanisme de pénétration par capillarité je suggère: soit l'eau liquide entraîne les cristaux de H2O2 en profondeur ou alors c'est simplement une solution H2O-H2O2 (qui est du H2O2 à x %) qui va vers le noyau.

Ensuite, évaporation de l'eau, le H2O2 reste et le cycle recommence.

 

On peut spéculer que le noyau reste isolé de l'accumulation de H2O2, soit par une couche de glace qui fond après toute une série de cycles de réchauffement, soit par une couche de matériaux à faible réactivité qui finit par disparaître pour laisser le H2O2 en contact avec le noyau et ses composants à forte réactivité.

 

Bon, je dis ça et puis je dis rien..:blase2:

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Pour le mécanisme de pénétration par capillarité je suggère: soit l'eau liquide entraîne les cristaux de H2O2 en profondeur ou alors c'est simplement une solution H2O-H2O2 (qui est du H2O2 à x %) qui va vers le noyau.

Ensuite, évaporation de l'eau, le H2O2 reste et le cycle recommence.

 

 

Avec toi, je ne sais plus trop sur quel pied danser.

Au départ, j'avais opté pour la solution de la solution.

Il faudrait que je relise pour savoir ce que dit l'auteur au sujet de ces deux options.

De toute façon, si la distillation par le vide est un facteur important pour l'élimination de l'eau, et ce quelque soit l'état (solide ou liquide) retenu pour H2O2, nous nous heurtons à la difficulté de voir ce mécanisme agir en profondeur. ChiCyg avait, je crois, souligné ce problème. :)

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Il faudrait que je relise pour savoir ce que dit l'auteur au sujet de ces deux options.

 

L'article n'est pas très clair. :(

 

De toute façon, si la distillation par le vide est un facteur important pour l'élimination de l'eau, et ce quelque soit l'état (solide ou liquide) retenu pour H2O2, nous nous heurtons à la difficulté de voir ce mécanisme agir en profondeur.

 

Le processus qui vient à l'esprit est la sublimation qui doit être possible dans le vide, au point triple de l'eau dont voici le diagramme de phase:

 

Image2-5.jpg.b0e6dc2882004d5606310c843e95e509.jpg

http://www.exobio.cnrs.fr/spip.php?article58

 

Sous forme de vapeur, l'eau occupe un plus grand volume et voit donc sa pression augmenter. Cette vapeur diffuse vers la surface et le tout peut recommencer.

Mais tout ça n'est que spéculation, car les données sont trop incertaines.

Un seul exemple: les caractéristiques de l'eau dépendent de sa pureté, si elle est chargée en sels minéraux ses propriétés seront différentes.

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Bonjour,

 

Une observation qui, cette fois-ci, ne souffrira aucunes reserves de ma part.

Si je pouvais parler de distillation, c’était seulement dans le processus de concentration de H2O2.

Par contre, la sublimation des glaces des surfaces cométaires s’intègre parfaitement dans cette partie du scénario. Elle est d’ailleurs fort bien admise puisque c’est aussi le mécanisme principal qui engendre les atmosphères cométaires.

 

Merci pour le lien que je vais lire avec attention.:)

 

Et la vapeur d’eau obéït bien à cette augmentation de volume, comme d’ailleurs tout liquide passant à l’état gazeux.

Pour l’eau chargée en sels minéraux, cela aura notamment pour effets d’abaisser sa T° de congélation et d’augmenter son point d’ébullition, à pression constante bien entendu.

Tu recadres bien mes errements et c’est bien moi qui risque de devenir lassant.:laughing:

Merci encore.;)

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Bonsoir,

En lisant le contenu du lien posté par Smark, je me rend compte que les différences de phases de la glace présentes dans la comète peuvent

encore un peu plus compliquer le système car chaque phases fait changer le volume de la glace.Les glaces hexagonales cubiques et amorphes...et de la mélasse cohabitent.:confused:

Ce n'est pas simple le moins que l'on puisse dire car beaucoup de paramètres

doivent entrer en jeu......:?:

Néanmoins je trouve cette étude passionnante merci à tous;)

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  • 6 mois plus tard...
D'accord, je m'occuperai de cette traduction aujourd'hui.

 

Pas la peine (j'avais un peu de temps à pedre au boulot :be:):

 

Lors du sursaut inopiné de la comète Holmes en 2007, les astronomes amateurs et professionnels du monde entier ont pointé leurs télescopes vers cet évènement spectaculaire. Leur but était de trouver pourquoi la comète avait soudainement "explosé".

 

Les observations de la comète faites après son éruption par le télescope spatial Spitzer de la NASA on renforcé cette énigme, en montrant des jets au comportement étrange dans la coquille de poussières entourant le noyau de la comète. Les données offrent également une vue unique du matériau libéré de l’intérieur du noyau, et confirment les découvertes précédentes des missions Deep Impact et Stardust de la NASA.

 

Selon Bill REACH, du centre scientifique Spitzer à l’Institut de Technologie de Californie, « Les données que nous avons obtenues de Spitzer ne ressemblent à rien de ce que nous observons habituellement sur les comètes ». Reach est responsable de recherche sur les données de Spitzer.

« L’explosion de la comète Holmes nous a donné une vision unique de l’intérieur du noyau d’une comète. »

Ces découvertes ont été présentées lors de la 40ème réunion du Département des Sciences Planétaires à Ithica, état de New York.

 

Tous les 6 ans, la comète Holmes s’éloigne de Jupiter en accélérant et fait route vers le Soleil, empruntant la même trajectoire, le plus souvent sans incident notable. Or, deux fois au cours des 116 dernières années (en Novembre 1892 et en Octobre 2007), la comète Holmes a connu une éruption alors qu’elle approchait de la ceinture d’astéroïdes, et sa luminosité a été multipliée par un facteur de 1 million en l’espace d’une nuit.

 

Pour essayer d’expliquer ces évènements étranges, les astronomes ont pointé le télescope spatial Spitzer sur la comète en Novembre 2007 et en mars 2008. En utilisant le spectrographe infrarouge de Spitzer, Reach a été capable d’effectuer des avancées notables dans la connaissance de la composition des couches internes solides de Holmes. De la même manière qu’un prisme décompose la lumière visible en un arc en ciel, le spectrographe décompose la lumière infrarouge émise par la comète pour visualiser ses composantes, révélant ainsi les empreintes des éléments chimiques composant celle-ci.

 

 

En Novembre 2007, Reach a observé la trace d’une importante quantité de poussière fine de silicates, ou de grains cristallisés plus petits que le sable, ressemblant à de la roche broyée. Il a trouvé une ressemblance troublante entre ces particules et les matériaux cométaires obtenus après un choc violant, comme ceux obtenus dans le cadre de la mission Deep Impact de la NASA, qui a lancé un projectile sur la comète Tempel, ou lors de la mission Stardust, qui a balayé les particules de la comète Wild 2 avec un collecteur à une vitesse de 21 000 km/h, ou encore lors de l’irruption de la comète Hale Bopp en 1995.

 

Selon Reach, « La poussière de comète est très fragile, dans le sens ou les particules qui la composent sont facilement détruites. Nous pensons que les silicates fins sont produits lors de ces évènements violents, par collision de particules plus larges et originaires de l’intérieur du noyau de la comète ”

 

Quand le telescope Spitzer a ré observé la même portion de la comète en Mars 2008, les particules fines de silicate n’étaient plus présentes et seules des particules plus larges étaient visibles. Selon Reach, « les observations réalisées en mars nous montrent que la fenêtre d’observation pour étudier la composition de la poussière cométaire après un évènement violent comme l’éruption de Holmes est très réduite ».

 

Non seulement la comète Holmes possède des composantes inhabituelles, mais elle ne présente pas l’aspect typique d’une comète. Selon Jeremie VAUBAILLON, un collègue de Reach à Caltech, les prises de vue terrestres effectuées peu après l’éruption ont révélé des jets dans la coquille de poussière entourant le noyau. Les scientifiques suspectent qu’ils ont été produits après l’explosion, par des fragments échappés du noyau cométaire.

 

En novembre 2007, ces jets pointaient dans la direction oppose au Soleil, ce qui semblait naturel car les scientifiques pensaient que les radiations solaires repoussaient ces fragments en arrière. Toutefois, lorsque Spitzer a imagé ces mêmes jets en mars 2008, les chercheurs ont été surpris de constater qu’ils pointaient toujours dans les mêmes directions que cinq mois plus tôt, bien que la comète aie bougé et que les radiations solaires arrivent sous un autre angle. Selon Vaubaillon, « nous n’avons jamais rien observé de tel auparavant sur une comète. Notre compréhension de ce phénomène n’est pas encore complète ».

 

Il note également que la coquille de poussière entourant la poussière se comporte de manière étrange. La forme de la coquille n’a pas changé comme il était escompté, entre novembre 2007 et mars 2008. Vaubaillon pense que la cause en est due à la taille élevée des particules observées en mars 2008 (environ 1 millimètre de diamètre en moyenne), qui sont donc plus difficiles à déplacer.

 

Selon Vaubaillon, “Si la coquille avait été composée de particules plus fines, elle aurait changé en fonction de l’orientation du Soleil. Les images de Spitzer sont uniques. Aucun autre télescope n’a observé Spitzer avec autant de détails, 5 mois après l’explosion. »

 

D’après Reach, “Tout comme les gens, les comètes présentent des petites différences les unes par rapport aux autres. Nous étudions les comètes depuis des centaines d’années – 116 ans dans le cas de Holmes – mais nous sommes encore loin de comprendre leur fonctionnement. Toutefois, armés des observations de Spitzer et des autres télescopes, nous nous en rapprochons. »

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Cette comète fut une belle récréation hivernale, surprenante et magnifique!

Elle fut digne de ces ancêtres, Shumaker-Levy sur Jupiter et Halley sur l'horizon.

 

Les comètes passent, puis disparaissent mais perdurent...

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