Jump to content

Recommended Posts

Posted

Bonjour à tous,

 

Je rédige aujourd’hui mon tout premier CROA, pour une soirée inattendue !

 

Je suis tout débutant en astronomie, après avoir commencé à observer aux jumelles il y a quelques mois, je me suis acheté mon premier télescope en mars. Je l’ai sorti presque tous les soirs le mois dernier, mais entre la Lune, et les nuages revenus dans ma région (sud Seine-et-Marne), cela faisait pas loin de trois semaines que je n’avais pas posé mes yeux sur autre chose que Mars et Jupiter.

 

Hier soir, sans attente particulière quant à la météo, j’ai eu la mauvaise idée de lever les yeux aux ciel juste avant de me coucher, vers minuit : j’ai compris que j’allais devoir retarder de quelques heures mon sommeil !

J’ai rapidement sorti mon dob 300/1500, pas le temps cette fois-ci de l’emmener dans les champs à 5min de chez moi, je l’ai donc installé dans ma cour, certes très au calme et loin de toute lumière urbaine, mais entourée de pas mal d’arbre.

Je n’avais hier que la portion sud / sud-est en ligne de mire, l’horizon étant tout de même largement masqué par notre haie.

 

J’ai devant moi bien visible le Bouvier, la grande ourse au zénith, les chiens de chasse, la couronne boréale qui sort, et un peu plus vers l’Ouest la chevelure de Bérénice et le Lion (mais j’ai déjà passé beaucoup de temps sur ces deux dernières il y a quelques semaines).

 

J’ai donc commencé cette observation impromptue par le Bouvier, Arcturus étant en plein milieu du ciel. C’est une constellation que je n’avais pas encore eu l’occasion d’étudier.

Je viens d’acheter à Laurent Ferrero ses 4 tomes des « Splendeurs du Ciel Profond », je me dis que le moment se prête bien à les mettre en pratique !

J’essaie de prendre les choses dans l’ordre, commençons par le début : je pointe Izar (ε), qui est une double. La séparation est très faible, je grossis à 187x, mais au lieu de distinguer deux points, je vois plutôt comme une forme de patate avec une protubérance sur la gauche. Je vérifie rapidement ma collimation sur une étoile, tout semble bien concentrique mais évidemment bien trop turbulent, mon télescope est dehors depuis 5 minutes ! Tant pis pour les étoiles doubles, je vais passer aux objets plus diffus en attendant.

 

Je saute d’étoile en étoile pour arriver sur NGC 5248, une discrète galaxie en limite avec la Vierge. L’objet est peu défini dans mes yeux, je discerne bien une forme ovale avec son noyau, mais sans plus. Je continue dans l’ordre, NGC 5466 (amas globulaire dont j’arrive à peine à résoudre quelques astres), puis deux autres galaxies, NGC 5523 et NGC 5529. Je trouve sans peine les objets (finalement une des choses qui m’amuse le plus est justement de les chercher en passant d’une étoile à l’autre). Mais j’avoue qu’une fois l’objet trouvé, je n’en prends pas plein les yeux. Même en vision décalée, ils sont à la limite de la visibilité. Je rejette un oeil dans les « Splendeurs du CP », effectivement cela correspond aux dessins, je reconnais bien les formes très allongées des deux dernières galaxies. Je n’avais sans doute pas beaucoup plus à attendre de ces 4 objets, je suis déjà content de les avoir inclus dans ma liste d’observation !

 

Et puis je comprends mon erreur : je n’ai pas imprimé le livre, j’ai la version PDF sur ma tablette. Et même à la luminosité minimale, je me détruis ma vision nocturne à chaque consultation. Je vais mettre les « Splendeurs du CP » de côté pour ce soir, je me préparerai des listes imprimées à l’avance pour les futures nuits.

 

Je vais donc m’orienter désormais avec la petite liste imprimée, concoctée par mes soins, qui regroupe les objets Messier, Caldwell et les « Finest NGC Objects de la Royal Astronomical Society of Canada ». Je retourne voir M3, qui est le premier amas globulaire que j’ai observé quelques semaines auparavant, qui est toujours un régal pour les yeux. J’ai déjà de la buée sur la vitre de mon Telrad, la soirée ne va pas être si simple…

 

La Grande Ourse est au zénith, je vise Alkaïd, puis me dirige vers M101 et M51. A x150 le splendide duo de M51 rempli presque mon champ de vision, je distingue assez nettement les bras en spirale de la galaxie du tourbillon, et sa petite soeur qui se fait progressivement absorber à sa gauche… mais étrangement le tout devient rapidement plus sombre et flou… mince, la buée arrive sur mon oculaire maintenant ! Je l’essuie, observe 20 secondes… et l’essuie de nouveau.

La soirée ne va pas s’éterniser.

 

Je range donc mon oculaire zoom embué, pour sortir le Pentax 5mm XW que je viens d’acheter d’occasion. L’occasion de le mettre à l’oeuvre sur autre chose que du planétaire.

Je me concentre donc sur les petits objets du coin. Je vois que la tête du Serpent est bien sortie ! Dans la tête, je n’ai accès qu’à M5, très bel amas globulaire sur lequel je m’attarde un peu. Un Messier de plus pour moi !

 

Un peu plus à l’Est, Hercule est apparu de derrière les arbres. Je n’avais jamais eu l’occasion de l’observer haut dans le ciel. Je me précipite sur M13. La première fois que je l’observe. Et oui, il y a une première fois à tout, et celle-ci me marquera. L’amas globulaire prend presque tout le champ de mon oculaire. Il surpasse tous les autres par sa richesse, je distingue les astres par centaines… milliers ? J’ai l’impression que des filaments tissent l’ensemble, mais c’est sans doute une impression dû à l’immensité du nombre d’étoiles.

Je reste subjugué sur M13 une bonne dizaine de minutes, puis passe à son voisin M92. Il est beau aussi, mais difficile de rivaliser avec le précédent. Ma liste m’indique aussi une nébuleuse planétaire, NGC 6210, « la Tortue ». Elle se dessine bien à x300, comme un petit disque légèrement ovale. Je monte mon filtre UHC, je gagne en contraste, mais je n’ai pas encore beaucoup de détails. J’y reviendrai un autre soir.

 

Tant que mon filtre est monté, je retourne sur la NP de l’Oeil de Chat, NGC 6543, dans le Dragon, déjà aperçue une fois il y a un mois. Elle est plus grande que la précédente, belle forme ovale, je commence à distinguer des petits détails… mais je dois rapidement m’interrompre, buée sur l’oculaire. J’essuie… quelques dizaines de secondes plus tard, buée de nouveau. Mince, il me faudrait plus de concentration que ça pour une NP !

 

Je vois qu’Ophiuchus est sorti, je me dis que je fais retourner vers un amas globulaire plus simple, M107… mais presque rien ! Je ne vois qu’une tache floue, et des étoiles très diminuées. J’essuie bien l’oculaire, toujours presque rien…

Et là, je me rends à l’évidence : buée sur le secondaire !

 

Il est déjà 2h30, mais pris dans ma frénésie, je vois que Véga dépasse des arbres, et la constellation de Lyre toute entière. J’avais hâte de voir la Nébuleuse de l’Anneau. Impatient, je prends un tissu qui traînait dans ma poche et frotte bien mon miroir secondaire…

 

Non. Ça c’était pour voir si vous suiviez toujours. Pas de solution raisonnable : c’est fini pour le télescope ce soir.

 

Non, en vrai, je sors mes jumelles 20x80 qui étaient restées dans le salon. Je vois bien la petite nébuleuse de l’Anneau, mais à ce grossissement, elle est à peine plus qu’un point. Une petite étoile légèrement étalée. Je devrai y retourner au télescope une prochaine fois. En revanche, les jumelles m’offrent un spectacle sur la Lyre que je n’aurais pas eu au télescope, je vois une densité incroyable d’étoiles, et avec les deux yeux, c’est un régal. Je m’attarde sur la constellation, en me baladant tranquillement d’un coin à l’autre.

Ça me rappelle que les jumelles restent un outil formidable d’exploration, et qu’il ne faut pas que je les laisse de côté depuis que j’ai ce Dobson…

 

Avant d’aller me coucher, une dernière question me taraude : et si je me déplace dans le jardin, je n’aurais pas accès à un bout du Cygne par hasard ? Je tente, et je trouve un endroit où Deneb dépasse au-dessus de la haie ! Je n’ai qu’une petite zone de la constellation, mais je me dis que ce serait une bonne fin de soirée que de finir par une nébuleuse.

Je pointe un peu sous Deneb avec mes jumelles, je ne vois que des étoiles. Je tente alors quelque chose que je n’avais jamais essayé, mettre mon filtre UHC devant l’oeilleton. Tant bien que mal, en le tenant d’une main, en ne regardant que d’un oeil, je tiens le filtre, à moitié sur la pointe des pieds pour voir au-dessus de la haie, le cou un peu tordu… tiens, une grande zone un peu lumineuse quelques degrés sous Deneb… Avec comme une grande tache sombre qui s’avance dedans par la droite… serait-ce une illusion ?

Je ne tiens comme ça que quelques secondes. Je n’avais jamais observé cette nébuleuse, et n’avais aucun souvenir de ce à quoi elle ressemblait, donc aucun a priori qui aurait pu faire que mon imagination m’ait joué des tours.

C’était donc bien ça, je vérifie sur Stellarium, c’est exactement la forme que je viens de voir !

 

Je termine donc ma soirée vers 3h, avec la joie d’ajouter la nébuleuse d’Amérique du Nord à mon tableau de chasse. Il me tarde de l’observer dans de meilleures conditions !

  • J'aime 3
  • Merci / Quelle qualité! 7
Posted

Hello ! Et bien, pour un premier CROA c'est très réussi !

Une bien belle cueillette pour une sortie tardive et inopinée ;) 

il y a 28 minutes, narnodel a dit :

Je viens d’acheter à Laurent Ferrero ses 4 tomes des « Splendeurs du Ciel Profond »

J'ai fait de même il y a quelques semaines (tomes 1 et 2), c'est vraiment un trésor !

Dommage pour la buée, c'est vrai qu'une fois qu'elle arrive ça devient vite compliqué et frustrant...

il y a 33 minutes, narnodel a dit :

je prends un tissu qui traînait dans ma poche et frotte bien mon miroir secondaire…

😄 ah j'y ai cru !!

il y a 34 minutes, narnodel a dit :

Ça me rappelle que les jumelles restent un outil formidable d’exploration, et qu’il ne faut pas que je les laisse de côté depuis que j’ai ce Dobson…

Tout à fait, ne jamais négliger le potentiel de ces petits instruments :) Tiens d'ailleurs faut que je sorte les miennes !

Bravo pour NGC 7000, c'est une belle manière de clôturer cette sortie ;) 

 

Merci pour ce partage !

Posted

Voilà un super CROA ! Pour un débutant, tu sembles très bien te débrouiller, vu le nombre d'objets trouvés, y compris des petites galaxies perdues dans le Bouvier... Pour le pointage, tu utilises un atlas ? un logiciel ?

Posted
il y a 17 minutes, 'Bruno a dit :

Voilà un super CROA ! Pour un débutant, tu sembles très bien te débrouiller, vu le nombre d'objets trouvés, y compris des petites galaxies perdues dans le Bouvier... Pour le pointage, tu utilises un atlas ? un logiciel ?

Merci ! Je suis débutant parce que j'ai commencé en mars, après j'avoue que je suis sorti presque tous les soirs pendant le premier mois... donc j'ai quand même quelques dizaines d'heures à mon actif ! Dont un bon tiers sur Jupiter et Mars, mais le planétaire c'est moins inspirant pour Croater.

Mais oui j'en ai mangé des astres, dévoré même, dans ces premières semaines...

 

J'ai acheté la version complète de Stellarium, pas d'atlas papier. Le pocket Sky atlas n'est plus disponible, et hors de prix en occasion. Je m'offrirai peut-être un jour le "interstellarum Deep Sky Atlas", car même avec le mode "nuit", la tablette éblouit un peu.

 

 

il y a 31 minutes, joker0247 a dit :

Tout à fait, ne jamais négliger le potentiel de ces petits instruments :) Tiens d'ailleurs faut que je sorte les miennes !

Bravo pour NGC 7000, c'est une belle manière de clôturer cette sortie ;) 

Oui c'était un peu la surprise inespérée de la fin de soirée ! Mais les conditions vraiment pas idéales au niveau installation, j'étais presque en équilibre... un jour. Un jour je me trouverai une petite lunette à focale courte qui me permettra de mieux en profiter, sans me tordre les cervicales.

Posted (edited)

Oui, une bonne approche et un bel enthousiasme de débutant ! J'ai aussi un T300 en F4,5.

Les galaxies du Bouvier dont tu parles tournent autour de la mag 12, facile à déceler pour un 300, mais en général peu de détails. Et oui il faut parfois jouer de la vision décalée dès ce genre de magnitude.

Les globulaires cités sont bien plus spectaculaires, sauf M107 qui est peu contrasté et a tendance à se fondre dans le ciel si la transparence n'est pas parfaite.

Effectivement NGC 6543 nécessite de meilleures conditions que cela, plus de concentration pour attraper quelques détails, selon la turbulence. NGC 6210, c'est plus difficile, elle est petite.

Et je confirme pour l'America, elle est nettement visible aux 80 mm puisqu'elle l'est aux 50 et moins, ta description correspond.

 

Je ne savais pas que les Ferrero étaient encore dispo en papier ? Ce furent mes livres de chevet pendant des années.

 

Pour la buée, j'ai des conditions de plus en plus nuageuses à mon domicile vers Lyon, mais par contre je n'ai jamais eu d'humidité sur les optiques ! Par contre quand je me déplace avec ma lunette sur des sites plus sauvages, herbeux, c'est fréquent ! Quelle frustration que d'avoir un super ciel et de devoir arrêter qu bout d'une heure ou deux ! Mais tu as bien assuré en continuant avec les jumelles !

il y a 5 minutes, narnodel a dit :

après j'avoue que je suis sorti presque tous les soirs pendant le premier mois.

 

C'est en France cela ?? 😁 Dans le Lyonnais, pour comptabiliser 20 ou 30 soirées d'observation il me faut peut-être 1 an ! Et encore si je compte toutes les petites observations rapides avec la lune, ou entre 2 nuages ...Je note depuis 2024 une grave détérioration des conditions météo

 

Par contre je te conseille absolument l'Interstellarium Deep Sky Atlas, c'est une mine en plus d'être une oeuvre d'art, y a un sujet sur Webastro

Edited by etoilesdesecrins
Posted
il y a 32 minutes, etoilesdesecrins a dit :

Par contre quand je me déplace avec ma lunette sur des sites plus sauvages, herbeux, c'est fréquent !

A ce point (sur le secondaire), c'est la première fois. Mais oui, j'étais effectivement bien installé sur l'herbe, de plus pas encore tondue depuis le début du printemps !

 

il y a 32 minutes, etoilesdesecrins a dit :

Je ne savais pas que les Ferrero étaient encore dispo en papier ? Ce furent mes livres de chevet pendant des années.

Malheureusement non, je les ai en PDF, d'où ma nécessité d'arrêter pour ne pas m'éblouir. Introuvables en papier, j'ai cherché... heureusement que Laurent est réactif et qu'il les vend toujours !

 

il y a 33 minutes, etoilesdesecrins a dit :

C'est en France cela ?? 😁 Dans le Lyonnais, pour comptabiliser 20 ou 30 soirées d'observation il me faut peut-être 1 an ! Et encore si je compte toutes les petites observations rapides avec la lune, ou entre 2 nuages ...Je note depuis 2024 une grave détérioration des conditions météo

Dans ma région (et sur la moitié nord il paraît), nous avons eu un temps exceptionnel tout le mois de mars. J'ai vraiment pu observer le CP presque tous les soirs, parfois juste quelques minutes faute de temps, mais rarement à cause de la météo La première limite a été la Lune finalement !

Posted

Hello!

En voici un magnifique premier CROA !! :wub:

Bravo pour toutes les cibles trouvées...

Un démarrage en observation visuelle sur les " chapeaux de roues"....

Merci pour le partage!

Dommage que la buée soit venue jouer un peu les trouble-fête...

Le relais avec les jumelles était en effet une bonne solution...

On attend la suite de tes prochaines observations ! Belle continuation !

  • J'aime 1
Posted (edited)
Il y a 2 heures, etoilesdesecrins a dit :

Par contre je te conseille absolument l'Interstellarium Deep Sky Atlas, c'est une mine en plus d'être une oeuvre d'art, y a un sujet sur Webastro

Hello @etoilesdesecrins

ça fait un moment que j'y pense depuis que le PSA est devenu un peu trop juste pour le Strock-250 (mais parfait pour les jumelles et la petite lunette). Je viens de lire le sujet dont tu parles et j'avoue que ça m'a donné envie de sauter le pas...

J'ai juste une question à te poser concernant la tenue de cet atlas à l'humidité sur le long terme : tu l'as depuis un moment je crois, qu'est-ce ça donne ? Est-il aussi résistant que le PSA ?

Ah oui et autre chose : est-ce que tu possède également le Deep Sky Guide qui va avec ? Vaut-il le coup si l'on a déjà les NSOG, les Splendeurs et l'atlas NGC photo ?

Edited by joker0247
Ajout
Posted

Bonjour,

Superbe croa merci du partage. Tu sembles en effet bien aguerri déjà, celà augure pour toi de longues années de découvertes et de contemplation du ciel.

 

L'interstellarum me fait de l'oeil également.

  • J'aime 1
Posted

Bon je crois qu'on est tous d'accord, et qu'on va bientôt tous avoir l'interstellarum ! Merci pour le lien joker0247, je vais certainement le commander en début de mois prochain ! J'étais déjà bien parti pour passer commande, mais cette conversation a fini de me convaincre. 

Entre ça et les Splendeurs du CP, beaucoup de nuits blanches en perspective !

  • J'aime 1
Posted (edited)

Salut,

 

désolé pour la réponse un peu tardive concernant mon IDSA.

Hélas comme je le dis parfois, sur mon site à domicile des Monts du Lyonnais j'ai énormément de nuages mais quasi jamais d'humidité, je ne peux donc pas répondre fiablement sur la tenue de cet atlas à l'humidité. Par contre il est fait à peu près comme le PSA avec des pages épaisses et un peu "plastifiées", donc je pense qu'il est robuste. Il est plus lourd et volumineux que le PSA.

Le mien est déjà tombé plusieurs fois d'un tabouret sans dommage.

Oui à partir de 200 mm je le trouve absolument nécessaire, et même à la lunette par ex pour pointer plus finement une double, s'il y a peu d'étoiles jalons sur le PSA.

Une vie ne suffira pas à explorer tout ce qu'il recèle !

Par contre non, je n'ai pas le Deep Sky Guide. Mais j'ai les Splendeurs, le NSOG et le NGC photo.

 

Félicitation pour ton achat et vos prochains éventuels achats !

P.S : je ne touche aucune commission dans la chose ! 😄

Edited by etoilesdesecrins
  • J'aime 1
  • 3 weeks later...
Posted (edited)

Bon voilà, l'IDSA est enfin arrivé !!! :banana:

L'attente fut longue mais c'est ainsi quand on veut économiser 3 sous en passant par un site moins connu...😅

 

1747238084070.thumb.jpg.268a4da947bf779dbd745376eb66ae7b.jpg

 

C'est vraiment un beau bébé par rapport au PSA ;) 

Par contre je trouve que les pages de l'IDSA sont un peu moins épaisses et avec une texture qui semble plus hydrophile que celles du PSA. N'ayant pas eu les moyens de choisir la version waterplouf (celle à plusieurs centaines d'euros, sans doute pour observer les étoiles de mer - la blague est de ma femme, désolé...😄) j'ai opté pour la pochette militaire, qui sert habituellement à protéger les cartes d'état major :

1747238084066.thumb.jpg.7404ac10b698f8a3b12fc5849df5a0ea.jpg

1747238084061.thumb.jpg.3f6099073c6d3c33378a4670dff36f8c.jpg

Avec ça il devrait supporter l'humidité de nos contrées nordiques :) 

Ya plus qu'à fabriquer un nouveau gabarit de pointage et faire péter le strock !

Le 27/04/2025 à 22:30, etoilesdesecrins a dit :

P.S : je ne touche aucune commission dans la chose ! 😄

Vu comment tu as bien vendu le truc depuis le temps tu devrais en demander 😄

Edited by joker0247
Correction de l'orthographe et des fautes de frappe
  • J'aime 2
  • Merci / Quelle qualité! 1
  • Haha 1
Posted

Ha ha !!

Te voilà  dignement paré pour les missions célestes avec une véritable équipement de camouflage Alexis!!  :p...

Bonne traque de la tâche floue !....

Pour ton Strock..., ça va être sans doute plus complet que le PSA...

  • J'aime 1
Posted
Il y a 4 heures, Lune cendrée a dit :

Bonne traque de la tâche floue !....

Aussitôt reçu, aussitôt testé. Et adopté !

Je m'en reviens d'une bonne heure au Strock dans l'amas de la Vierge et que dire à part whaou ! 😍 

Sans rentrer dans les détails, des galaxies à chaque coin et un grand plaisir pour les yeux. Et surtout l'iDSA a fait des merveilles 👌.

J'ai pu naviguer avec une aisance incroyable, même parfois en restant à 125x, bien aidé par ses belles cartes précises, et quand il n'y avait pas assez d'étoiles il y avait assez de galaxies pour se repérer. Extra! Et encore je n'ai pas utilisé la page "gros plan" de l'amas de la Vierge...

 

@narnodel je crois que tu va être très heureux de recevoir ton exemplaire 😀.

  • J'aime 3
Posted
Il y a 10 heures, joker0247 a dit :

je crois que tu va être très heureux de recevoir ton exemplaire 😀

Et oui j'ai hâte ! Mais j'ai fait la même erreur que toi, pour économiser quelques euros je l'ai commandé chez Libristo... Commande passée le 1er mai, 15 jours plus tard, elle n'est toujours pas prise en charge par le transporteur (mais ça devrait être pour bientôt).

Donc je m'attends à l'avoir pour fin mai, soit pas loin d'un mois plus tard.

 

Conseil pour tous ceux qui voudraient l'acheter : commandez-le en France sur Astronome.fr par ex !!

Posted
il y a 1 minute, narnodel a dit :

Mais j'ai fait la même erreur que toi, pour économiser quelques euros je l'ai commandé chez Libristo...

J'espère que ça se passera bien. C'est long mais ils sont très réactifs aux mails et y'a un p'tit cadeau dans le colis 😊

Posted

Content pour toi ! J'espère que tu t'en serviras beaucoup et avec bonheur. Et oui, dans certaines zones (Virgo, etc ...) il y a plus de galaxies que d'étoiles jalon !

Tiens hier soir un Arp sympa au T300, Arp 111 dans les Chiens de chasse (mag 13,4). Allongement bien perçu et même dédoublement en 2 parties, l'une un peu plus apparente que l'autre. Et petite étoile mv 15,3 très proche visible 50 % du temps environ à 225 X.

La suite ce soir j'espère ...

  • J'aime 2
Posted

J'arrive un peu tard, mais quel chouette CROA! je me retrouve totalement!

Sauf que moi, l'erreur du secondaire, je l'ai faite! très délicatement avec un chiffon d'oculaire propre. Mais j'ai été bon pour un nettoyage. Au moins, j'aurai appris comment est placé et comment bien réger un secondaire!

 

Hier j'étais dans mon jardin avec bcp de végétation. Je suis en belgique donc l'humidité je connais!

Vers 0h30, bcp de buée est arrivée. J'ai donc mis mon chauffe oculaire, un cold pack dans ma besace d'occulaire et c'était reparti pour un tour! La bande chauffante marche vraiment bien avec une batterie usb. J'ai payé 15 euros et Ca tient la charge plusieurs heures. Inconvénient, c'est prévu pour un objectif photo donc un peu gros pour un oculaire et il faut un peu chipoter pour qu'il ne gene pas. Je n'ai pas trouvé de bande chauffante pour occulaire dans cette gamme de prix.

 

IL est probable que j'investisse dans une résistance sur le secondaire quand arrivera l'humidité de l'automne! J'ai eu de la buée sur le secondaire cet hiver, mais principalement en pointant au zenith. un bout de tapis roulé aide déjà pas mal. Mais quelle frustration quand cette buée arrive!

 

 

Bon we!

Julien

  • J'aime 2
Posted
Il y a 1 heure, nebujul a dit :

IL est probable que j'investisse dans une résistance sur le secondaire

Oui j'ai vu que ça existait, mais ça me surprend : ça ne créé par une turbulence énorme de mettre un chauffage en bout de tube ?

 

Il y a 1 heure, nebujul a dit :

Mais j'ai été bon pour un nettoyage.

Tant que ça n'a été qu'un nettoyage, tu t'en es finalement bien sorti ! 😉 

Posted

Je ne vais pas créer un nouveau sujet à chaque soirée :  voici mon deuxième CROA, à la suite du premier.

 

Après avoir passé deux semaines à contempler la Lune, qui, égoïste et narcissique, nous interdit d’observer quiconque d’autre en sa présence, je me dis qu’il est enfin temps pour moi de reprendre mon exploration des astres lointains. J’ai deux heures devant moi, entre la fin de lueurs du crépuscule et le lever de la belle éblouissante.

 

Cette fois-ci je ne vais pas me laisser limiter par les arbres, j’emmène mon télescope dans le champ à quelques centaines de mètres de la maison. En déballant, deux mauvaises surprises : le vent est bien plus fort que je l’avais ressenti dans mon jardin, et surtout une belle couche de nuages me nargue et s’étale à l’instant même où j’ai enfilé le tube de 20kg sur sa base.

J’aurais été à la maison, je serais rentré, mais l’idée de devoir tout remballer pour rentrer bredouille ne m’enchante guère. Je fais donc preuve d’optimisme, et me dis que les choses devraient s’arranger.

 

En attendant, je parcoure rapidement les quelques cibles qui apparaissent entre les cumulus. L’amas de la ruche me salue… Mars, pas très loin, se fait de plus en plus petit, et est déjà bien bas, je n’en distingue rien de plus qu’un petit disque orangé. Jupiter n’est plus que l’ombre de lui-même, à quelques degrés au-dessus de l’horizon il n’a plus rien à m’offrir, même ses quatre compagnons se sont presque éteints. Je réalise avec un petit pincement au coeur qu’il va me falloir lui dire désormais adieu, jusqu’à l’automne prochain, lui qui avait été ma cible privilégiée pendant quelques semaines.

 

Les nuages se sont déplacés, voilà l’horizon Est qui commence à révéler certaines constellations ! Je retourne rapidement sur les objets les plus évidents. L’amas d’Hercule que j’avais découvert dans mon précédent CROA, pointé en quelques secondes, ne m’offre pas tout à fait le même spectacle que la précédente fois, il s’assombrit régulièrement, masqué par un voile nuageux intermittent. La nébuleuse planétaire de l’anneau dans la Lyre en revanche m’offre un beau moment, c’est la deuxième fois que je l’ai dans l’oculaire, et elle mérite bien sa réputation. Je distingue l’aspect légèrement fibreux de son anneau. Un peu en-dessous, l’amas globulaire M56, voilà un nouveau Messier à mon tableau de chasse !

 

Le temps passe vite dans la Lyre, l’œil rivé sur l’oculaire. Et quand je relève la tête, voilà les nuages disparus ! En revanche le vent, lui, a plutôt tendance à se confirmer. La soirée ne va pas être de tout repos, je vais constamment devoir garder le pied sur l’embase Dobson pour que le télescope ne dévie pas soudainement de 40°…

 

Je peux donc commencer mon exploration de la constellation que j’avais en tête, et qui m’est pour l’instant presque inconnue : le Cygne.

 

Il est encore assez bas sur l’horizon, et surtout dans l’axe d’une des seules villes de la région. Ce sera un premier avant-goût, je sais d’avance que les conditions ne seront pas idéales. Mais c’est bien ainsi, mieux vaut commencer bas pour laisser une place à l’émerveillement par la suite !

J’ai préparé une liste de 18 objets à observer.

 

Je commence par la nébuleuse d’Amérique du Nord, déjà observée brièvement aux jumelles il y a un mois. Cette fois-ci, c’est au 300mm. Sans filtre, je ne discerne rien. Avec le filtre UHC, je distingue très vaguement la zone plus sombre qui correspondrait aux Grands Lacs, mais le reste se confond avec le fond du ciel. Finalement j’avais eu un meilleur aperçu aux jumelles, ici le grossissement n’apporte rien. En tout cas dans ces conditions.

 

Maintenant que le filtre est monté, je poursuis ma quête de nébuleuses. Je cherche la Nébuleuse du Croissant, NGC 6888, un peu à l’est de Sadr. La recherche est loin d’être aisée ! Le vent ne cesse de faire tourner mon tube dès que je lâche par maladresse la pression de mon pied sur l’embase. Et la zone est tellement dense en étoiles qu’il n’est pas si facile de s’y frayer un chemin. Je finis par la trouver. Elle se dessine bien, je vois nettement la forme du croissant autour de l’étoile brillante qui en est à l’origine. Il paraît qu’il ne lui reste plus que quelques dizaines de milliers d’années à vivre, je me recueille quelques instants au chevet de cette vieille dame qui n’a plus que 5000 fois mon espérance de vie, une fraction de seconde pour elle…

 

Je fais un bref détour vers M29, amas ouvert. Il était juste à côté, et j’ai bien l’intention de cocher toutes les cases Messier dans l’année !

 

Le Cygne est légèrement plus haut, je me dis qu’il est temps pour moi d’aller explorer les Dentelles, qui sont tout en bas. Je monte mon filtre OIII, malheureusement je ne l’ai pas encore en 2”, je vais donc me contenter d’un oculaire qui m’offrira un champ de vision plus restreint. Je commence par le Balai de Sorcière autour de l’étoile 52. Sa forme est bien visible, mais ne se détache pas si nettement du fond. Il me faudra attendre quelques semaines pour que le Cygne soit plus haut. Et surtout, je ne peux pas l’observer en entier, je dois la parcourir de haut en bas.

 

Je fais de même pour l’autre partie, NGC 6992. J’en distingue mieux les contours, mais encore une fois elle est loin de rentrer dans le champ de vision, je dois la suivre, commence par le bas, prendre le virage vers la gauche (oui je parle en newtonien, tout est à remettre à l’endroit). Mais cette partie se détache mieux du fond. Cependant, je ne discerne pas autant de détails dans la structure que j’aurais pu l’espérer.

J’essaie désormais avec mon oculaire plus large, mais cette fois-ci au filtre UHC. Je la perçois, mais le fond du ciel est encore plus lumineux, et les contrastes moindres qu’avec le filtre OIII. Et elle ne tient toujours pas dans le champ de vision, voilà encore un des objets qui me fait penser qu’un jour il faudrait que je me procure un télescope plus court.

Il me reste beaucoup de progrès à faire sur cet ensemble, que je découvre pour la première fois. Au moins j’aurai eu un aperçu des Dentelles du Cygne, c’est un grand pas de franchi dans ma petite vie d’astram !

 

Je pars désormais à l’exploration d’autres petites nébuleuses moins réputées… Je commence par l’étoile à hydrogène de Campbell (PK 64+5.1). Je la trouve, sans aucun doute, mais je dois me contenter d’un grossissement 150x (si je me lève pour aller chercher mon autre oculaire, le vent va tout faire tourner et je vais devoir tout recommencer !). Je ne discerne rien d’autre qu’une faible étoile. J’y reviendrai un soir plus confortable.

 

C’est alors que je vois traversant le ciel en une minute, un astre brillant comme deux fois Jupiter, qui part de Dragon, passe par le Cygne, le Lyre, puis disparaît tout à coup quelque part entre l’Aigle et Hercule. Je n’ai pas de connexion internet, je ne m’attarde pas dessus, mais je vérifie bien en rentrant à la maison qu’il s’agissait de l’ISS. En temps normal je n’aime pas les astres artificiels, mais celui-ci est tout de même remarquable. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de la voir apparaître !

 

Je reprends ma chasse à la nébuleuse, avec NGC 6826, la « nébuleuse clignotante ». Je ne la trouve pas si clignotante que ça, en revanche, de tous les objets que j’ai pu observer jusqu’ici, c’est celui qui me semble le plus coloré. Un beau disque bleu-vert.

 

Entre Alderamin de Céphée et Deneb, je pointe NGC 7008. La Nébuleuse du Foetus. En effet sa forme est saisissante, on a vraiment l’impression d’observer un embryon de l’espace, avec sa forme de haricot, son crâne plus lumineux, et en guise de cordon ombilical deux petites étoiles. Je reste un moment dessus tant son apparence est troublante et sujette à toutes sortes de méditations métaphysiques.

 

Je poursuis ma quête de nébuleuses planétaires. Je trouve la nébuleuse du Cheeseburger, dont le nom est largement moins poétique que la précédente. En effet je perçois deux très petits lobes, mais qui m’évoquent plus la forme du signe ∞ qu’un hamburger. D’ailleurs la nommer « nébuleuse de l’infini » aurait été hautement plus poétique !

 

Je vais voir NGC 7027 (le « Scutelleridae »), que j’ai le temps d’apercevoir sa forme ovale quelques secondes… en voulant changer d’oculaire, je lâche le pied de mon embase et une rafale emmène le télescope 30° vers le sud…

 

C’est à ce moment que je vois la Lune qui sort de derrière les arbres. Ma chasse à la nébuleuse va prendre fin ici. J’en profite pour admirer le spectacle de la belle rougeoyante, je l’observe s’extraire lentement de la cime des chênes à quelques centaines de mètres d’ici.

Je l'admire monter quelques minutes, devenir de moins en moins rouge… et le ciel de moins en moins noir.

Tout près de la Lune, Antares, un bout du Scorpion qui dépasse… je pointe rapidement M4 et M80, je les perçois, mais ils sont tellement estropiés par la Lune juste à côté que je ne veux même pas me dire que je les ai vus !

 

Il est temps pour moi de ranger. Et sans lampe de poche, tant la Lune inonde vite le champ de sa lumière.

 

Je n’ai pas beaucoup avancé dans mes observations, finalement je n’ai pu voir que huit nouveaux objets, mais vu les conditions nuageuses et venteuses, je n’en suis pas si mécontent !

Je suis pour l’instant un peu déçu par l’Amérique du Nord, et les Dentelles ne m’ont pas vraiment révélé ce que j’espérais… il va falloir que j’attende des conditions plus favorables, un Cygne plus haut, une nuit plus calme, et en effet réfléchir à une focale plus courte…

 

Finalement la nébuleuse qui m’aura le plus marqué ce soir est bien la Nébuleuse du Foetus !

  • J'aime 3
  • Merci / Quelle qualité! 4
Posted
il y a 26 minutes, narnodel a dit :

Je n’ai pas beaucoup avancé dans mes observations,

 

Ha bon???....:refl:...

Ça n' en donne pas l'impression à la lecture de ce super CROA dense et touffu et riche en cibles diverses...

Un beau défilé à l' oculaire,pour une séance venteuse avant lever de lune...

 

il y a 26 minutes, narnodel a dit :

Mais c’est bien ainsi, mieux vaut commencer bas pour laisser une place à l’émerveillement par la suite !

 

On ne perd en effet jamais son temps en faisant du repérage et des observations, même en conditions dégradées...

On appréciera encore plus de les redécouvrir ultérieurement dans de meilleures conditions...

 

il y a 26 minutes, narnodel a dit :

Au moins j’aurai eu un aperçu des Dentelles du Cygne, c’est un grand pas de franchi dans ma petite vie d’astram !

 

:)....les dentelles... Toujours une belle emotion...

Même avec un petit diamètre...le jour où j' ai été sûre de bien voir la " virgule grisâtre" à la lunette 100mm et filtre UHC...

 

il y a 28 minutes, narnodel a dit :

Il me faudra attendre quelques semaines pour que le Cygne soit plus haut.

 

Ça jouera certainement sur la qualité de l' observation... même si les nuits seront de plus en plus courtes...

Posted

Chouette croa, encore une fois. 

 

Il y a 15 heures, narnodel a dit :

le vent, lui, a plutôt tendance à se confirmer. La soirée ne va pas être de tout repos, je vais constamment devoir garder le pied sur l’embase Dobson pour que le télescope ne dévie pas soudainement de 40°

C'est assez pénible avec un 300 tube plein je confirme ! 

Mais normalement en serrant bien l'axe d'azimut avec la molette sur la base, ça résiste à peu près (sauf gros Mistral pour moi qui suis en vallée du Rhône).

Il y a 15 heures, narnodel a dit :

J’ai préparé une liste de 18 objets à observer.

C'est énorme ! 

La moitié aurait été laaaargement suffisant 😁 

Il y a 15 heures, narnodel a dit :

explorer les Dentelle

Avec le 300 sous un ciel bien noir, c'est magnifique. Avec un oculaire 38mm 70° tu rentres 6992 en entier dans le champ. J'en ai eu une vue mémorable avec filtre OIII évidemment. Mais comme tu dis, le Cygne est bas encore, cet été tes observations en seront transfigurées normalement 👍 

 

Merci du partage en tout cas. Et bravo !!

Posted
Il y a 16 heures, narnodel a dit :

Oui j'ai vu que ça existait, mais ça me surprend : ça ne créé par une turbulence énorme de mettre un chauffage en bout de tube ?

 

Tant que ça n'a été qu'un nettoyage, tu t'en es finalement bien sorti ! 😉 

Il faut vraiment chauffer pas fort, il y a des alim variables, aussi des capteurs de rosée. Il faut quand même se documenter un peu je pense!

Posted
Il y a 17 heures, narnodel a dit :

Je ne vais pas créer un nouveau sujet à chaque soirée :  voici mon deuxième CROA, à la suite du premier.

 

Après avoir passé deux semaines à contempler la Lune, qui, égoïste et narcissique, nous interdit d’observer quiconque d’autre en sa présence, je me dis qu’il est enfin temps pour moi de reprendre mon exploration des astres lointains. J’ai deux heures devant moi, entre la fin de lueurs du crépuscule et le lever de la belle éblouissante.

 

Cette fois-ci je ne vais pas me laisser limiter par les arbres, j’emmène mon télescope dans le champ à quelques centaines de mètres de la maison. En déballant, deux mauvaises surprises : le vent est bien plus fort que je l’avais ressenti dans mon jardin, et surtout une belle couche de nuages me nargue et s’étale à l’instant même où j’ai enfilé le tube de 20kg sur sa base.

J’aurais été à la maison, je serais rentré, mais l’idée de devoir tout remballer pour rentrer bredouille ne m’enchante guère. Je fais donc preuve d’optimisme, et me dis que les choses devraient s’arranger.

 

En attendant, je parcoure rapidement les quelques cibles qui apparaissent entre les cumulus. L’amas de la ruche me salue… Mars, pas très loin, se fait de plus en plus petit, et est déjà bien bas, je n’en distingue rien de plus qu’un petit disque orangé. Jupiter n’est plus que l’ombre de lui-même, à quelques degrés au-dessus de l’horizon il n’a plus rien à m’offrir, même ses quatre compagnons se sont presque éteints. Je réalise avec un petit pincement au coeur qu’il va me falloir lui dire désormais adieu, jusqu’à l’automne prochain, lui qui avait été ma cible privilégiée pendant quelques semaines.

 

Les nuages se sont déplacés, voilà l’horizon Est qui commence à révéler certaines constellations ! Je retourne rapidement sur les objets les plus évidents. L’amas d’Hercule que j’avais découvert dans mon précédent CROA, pointé en quelques secondes, ne m’offre pas tout à fait le même spectacle que la précédente fois, il s’assombrit régulièrement, masqué par un voile nuageux intermittent. La nébuleuse planétaire de l’anneau dans la Lyre en revanche m’offre un beau moment, c’est la deuxième fois que je l’ai dans l’oculaire, et elle mérite bien sa réputation. Je distingue l’aspect légèrement fibreux de son anneau. Un peu en-dessous, l’amas globulaire M56, voilà un nouveau Messier à mon tableau de chasse !

 

Le temps passe vite dans la Lyre, l’œil rivé sur l’oculaire. Et quand je relève la tête, voilà les nuages disparus ! En revanche le vent, lui, a plutôt tendance à se confirmer. La soirée ne va pas être de tout repos, je vais constamment devoir garder le pied sur l’embase Dobson pour que le télescope ne dévie pas soudainement de 40°…

 

Je peux donc commencer mon exploration de la constellation que j’avais en tête, et qui m’est pour l’instant presque inconnue : le Cygne.

 

Il est encore assez bas sur l’horizon, et surtout dans l’axe d’une des seules villes de la région. Ce sera un premier avant-goût, je sais d’avance que les conditions ne seront pas idéales. Mais c’est bien ainsi, mieux vaut commencer bas pour laisser une place à l’émerveillement par la suite !

J’ai préparé une liste de 18 objets à observer.

 

Je commence par la nébuleuse d’Amérique du Nord, déjà observée brièvement aux jumelles il y a un mois. Cette fois-ci, c’est au 300mm. Sans filtre, je ne discerne rien. Avec le filtre UHC, je distingue très vaguement la zone plus sombre qui correspondrait aux Grands Lacs, mais le reste se confond avec le fond du ciel. Finalement j’avais eu un meilleur aperçu aux jumelles, ici le grossissement n’apporte rien. En tout cas dans ces conditions.

 

Maintenant que le filtre est monté, je poursuis ma quête de nébuleuses. Je cherche la Nébuleuse du Croissant, NGC 6888, un peu à l’est de Sadr. La recherche est loin d’être aisée ! Le vent ne cesse de faire tourner mon tube dès que je lâche par maladresse la pression de mon pied sur l’embase. Et la zone est tellement dense en étoiles qu’il n’est pas si facile de s’y frayer un chemin. Je finis par la trouver. Elle se dessine bien, je vois nettement la forme du croissant autour de l’étoile brillante qui en est à l’origine. Il paraît qu’il ne lui reste plus que quelques dizaines de milliers d’années à vivre, je me recueille quelques instants au chevet de cette vieille dame qui n’a plus que 5000 fois mon espérance de vie, une fraction de seconde pour elle…

 

Je fais un bref détour vers M29, amas ouvert. Il était juste à côté, et j’ai bien l’intention de cocher toutes les cases Messier dans l’année !

 

Le Cygne est légèrement plus haut, je me dis qu’il est temps pour moi d’aller explorer les Dentelles, qui sont tout en bas. Je monte mon filtre OIII, malheureusement je ne l’ai pas encore en 2”, je vais donc me contenter d’un oculaire qui m’offrira un champ de vision plus restreint. Je commence par le Balai de Sorcière autour de l’étoile 52. Sa forme est bien visible, mais ne se détache pas si nettement du fond. Il me faudra attendre quelques semaines pour que le Cygne soit plus haut. Et surtout, je ne peux pas l’observer en entier, je dois la parcourir de haut en bas.

 

Je fais de même pour l’autre partie, NGC 6992. J’en distingue mieux les contours, mais encore une fois elle est loin de rentrer dans le champ de vision, je dois la suivre, commence par le bas, prendre le virage vers la gauche (oui je parle en newtonien, tout est à remettre à l’endroit). Mais cette partie se détache mieux du fond. Cependant, je ne discerne pas autant de détails dans la structure que j’aurais pu l’espérer.

J’essaie désormais avec mon oculaire plus large, mais cette fois-ci au filtre UHC. Je la perçois, mais le fond du ciel est encore plus lumineux, et les contrastes moindres qu’avec le filtre OIII. Et elle ne tient toujours pas dans le champ de vision, voilà encore un des objets qui me fait penser qu’un jour il faudrait que je me procure un télescope plus court.

Il me reste beaucoup de progrès à faire sur cet ensemble, que je découvre pour la première fois. Au moins j’aurai eu un aperçu des Dentelles du Cygne, c’est un grand pas de franchi dans ma petite vie d’astram !

 

Je pars désormais à l’exploration d’autres petites nébuleuses moins réputées… Je commence par l’étoile à hydrogène de Campbell (PK 64+5.1). Je la trouve, sans aucun doute, mais je dois me contenter d’un grossissement 150x (si je me lève pour aller chercher mon autre oculaire, le vent va tout faire tourner et je vais devoir tout recommencer !). Je ne discerne rien d’autre qu’une faible étoile. J’y reviendrai un soir plus confortable.

 

C’est alors que je vois traversant le ciel en une minute, un astre brillant comme deux fois Jupiter, qui part de Dragon, passe par le Cygne, le Lyre, puis disparaît tout à coup quelque part entre l’Aigle et Hercule. Je n’ai pas de connexion internet, je ne m’attarde pas dessus, mais je vérifie bien en rentrant à la maison qu’il s’agissait de l’ISS. En temps normal je n’aime pas les astres artificiels, mais celui-ci est tout de même remarquable. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de la voir apparaître !

 

Je reprends ma chasse à la nébuleuse, avec NGC 6826, la « nébuleuse clignotante ». Je ne la trouve pas si clignotante que ça, en revanche, de tous les objets que j’ai pu observer jusqu’ici, c’est celui qui me semble le plus coloré. Un beau disque bleu-vert.

 

Entre Alderamin de Céphée et Deneb, je pointe NGC 7008. La Nébuleuse du Foetus. En effet sa forme est saisissante, on a vraiment l’impression d’observer un embryon de l’espace, avec sa forme de haricot, son crâne plus lumineux, et en guise de cordon ombilical deux petites étoiles. Je reste un moment dessus tant son apparence est troublante et sujette à toutes sortes de méditations métaphysiques.

 

Je poursuis ma quête de nébuleuses planétaires. Je trouve la nébuleuse du Cheeseburger, dont le nom est largement moins poétique que la précédente. En effet je perçois deux très petits lobes, mais qui m’évoquent plus la forme du signe ∞ qu’un hamburger. D’ailleurs la nommer « nébuleuse de l’infini » aurait été hautement plus poétique !

 

Je vais voir NGC 7027 (le « Scutelleridae »), que j’ai le temps d’apercevoir sa forme ovale quelques secondes… en voulant changer d’oculaire, je lâche le pied de mon embase et une rafale emmène le télescope 30° vers le sud…

 

C’est à ce moment que je vois la Lune qui sort de derrière les arbres. Ma chasse à la nébuleuse va prendre fin ici. J’en profite pour admirer le spectacle de la belle rougeoyante, je l’observe s’extraire lentement de la cime des chênes à quelques centaines de mètres d’ici.

Je l'admire monter quelques minutes, devenir de moins en moins rouge… et le ciel de moins en moins noir.

Tout près de la Lune, Antares, un bout du Scorpion qui dépasse… je pointe rapidement M4 et M80, je les perçois, mais ils sont tellement estropiés par la Lune juste à côté que je ne veux même pas me dire que je les ai vus !

 

Il est temps pour moi de ranger. Et sans lampe de poche, tant la Lune inonde vite le champ de sa lumière.

 

Je n’ai pas beaucoup avancé dans mes observations, finalement je n’ai pu voir que huit nouveaux objets, mais vu les conditions nuageuses et venteuses, je n’en suis pas si mécontent !

Je suis pour l’instant un peu déçu par l’Amérique du Nord, et les Dentelles ne m’ont pas vraiment révélé ce que j’espérais… il va falloir que j’attende des conditions plus favorables, un Cygne plus haut, une nuit plus calme, et en effet réfléchir à une focale plus courte…

 

Finalement la nébuleuse qui m’aura le plus marqué ce soir est bien la Nébuleuse du Foetus !

magnifique croa, très bien écrit, immersif et poétique!

  • J'aime 1
Posted
Il y a 12 heures, GeoffreyJoe a dit :

C'est énorme ! 

Sans doute trop vu les cibles, oui ! Mais comme l'autre soir, il y a deux ou trois semaines, j'avais réussi à enchaîner une cinquantaine de galaxies, j'ai été un peu optimiste... 

 

Il y a 12 heures, GeoffreyJoe a dit :

38mm 70° tu rentres 6992 en entier dans le champ

Oui c'est ce que j'avais calculé. Je suis trop juste avec mon 23mm. Suite au débat que j'ai eu dans l'autre sujet (auquel tu avais participé il me semble), je crois qu'une solution raisonnable en attendant serait effectivement de tenter un oculaire plus large, les débats divergent sur cette histoire de pupille de sortie maximum, il va falloir que je me fasse une idée moi-même

Et aussi un filtre OIII en 2”...

Ce qui va quand même me faire un budget astro non négligeable dans les mois qui viennent ! Mais me laissera le temps de quelques mois de réflexion avant de décider si je dois ou non chercher deuxième un télescope plus court.

Il y a 12 heures, GeoffreyJoe a dit :

Mais normalement en serrant bien l'axe d'azimut avec la molette sur la base, ça résiste à peu près

Pas sur le mien, la molette est serrée à fond et la base en rotation libre. Mais je soupçonne le premier propriétaire d'avoir monté des choses à l'envers, je vais y jeter rapidement un oeil, j'aimerais bien pouvoir freiner un peu l'azimuth de temps en temps !

Posted
il y a 10 minutes, narnodel a dit :

Pas sur le mien, la molette est serrée à fond et la base en rotation libre. Mais je soupçonne le premier propriétaire d'avoir monté des choses à l'envers, je vais y jeter rapidement un oeil, j'aimerais bien pouvoir freiner un peu l'azimuth de temps en temps !

Oui il doit y avoir un soucis, normalement ça serre assez fermement. Après, vu la prise au vent du bestiau, ça gigote quand même...

 

il y a 11 minutes, narnodel a dit :

divergent sur cette histoire de pupille de sortie maximum, il va falloir que je me fasse une idée moi-même

Et aussi un filtre OIII en 2”...

Oui après avoir refait des tests, je confirme qu'avec le 38/70 je vois l'ombre du secondaire avec mon 300 f5, mais avec le filtre OIII aucun soucis c'est masqué par l'atténuation globale de luminosité. Cet oculaire ne me sert que pour ça toute façon, du très grand champ filtré (à la base je l'ai acheté pour avoir le champ max sur mon Maksutov 150 à f12).

Je trouve qu'il vaut franchement le coup, et même avec filtre OIII en 2", ça reviendra toujours moins cher qu'un deuxième instrument... avec lequel tu n'auras pas 300mm d'ouverture... c'est à prendre en considération aussi !

Posted
Il y a 13 heures, GeoffreyJoe a dit :

Oui il doit y avoir un soucis, normalement ça serre assez fermement. Après, vu la prise au vent du bestiau, ça gigote quand même...

Et voilà, problème réglé ! Tout était monté comme il faut, mais le petit tube central en acier est trop long. La molette de serrage ne serrait donc rien, elle ne faisait que maintenir l'assemblage, mais ne faisait aucune pression sur le bois. J'aurais pu raccourcir le tube, mais dans la crainte de le regretter j'ai juste fabriqué une grosse rondelle en bois. Maintenant ça freine bien la rotation azimutale quand je serre à fond ! On verra combien de temps elle tient.

Ravi d'avoir évoqué ce sujet dans mon CROA, je pensais qu'il était normal qu'un Dobson parte en roue libre de gauche à droite ! Je vais désormais pouvoir changer d'oculaire plus sereinement, sans retenir ma respiration de crainte de faire tourner le tube de quelques degrés...

image.thumb.jpeg.aa8713229957b33369a0aefca99b4ec3.jpeg

 

Sinon pour cette histoire d'oculaire, c'est bien un Omegon SWAN 38mm dont tu parles ? Je vais y réfléchir, le prix est quand même raisonnable...

 

Je suis retourné dans les champs hier, de minuit à 3h, et les conditions étaient nettement meilleures qu'il y a trois jours ! (pas de vent, turbulence très faible), un nouveau CROA se prépare...

 

 

  • J'aime 2
Posted

Bien joué @narnodel 👍

Je ne sais pas si tu as le problème aussi, mais sur mon 300 j'avais les mouvements en azimut qui étaient rétifs par moments. J'ai identifié le problème : le diamètre du plateau à roulements est trop faible par rapport aux diamètres de la base et du rocker, et l'épaisseur très faible. Du coup, en cas de déséquilibre (ou sur sol non plat par exemple), le plateau du rocker frottait sur celui de la base. J'ai découpé une galette de 5mm d'épaisseur de liège environ que j'ai inséré entre les deux : problème résolu. 

 

il y a 19 minutes, narnodel a dit :

c'est bien un Omegon SWAN 38mm dont tu parles ?

C'est bien lui, payé 110€ d'occasion de mémoire. Le 32mm est peut-être suffisant niveau champ, tout en préservant une pupille de sortie acceptable ?

A voir.

Posted

Me revoilà déjà pour un nouveau CROA, mais je préfère lui donner le numéro 2bis plutôt que troisième.

Il vient finalement compléter celui d’avant-hier, n’ayant pas pu venir à bout de mes espérances en cette nuit venteuse du 15 au 16 mai.

Je vais donc intituler cette soirée : La Revanche du Cygne.

 

Je ne pensais pas retourner si tôt dans le champ, mais la nuit d’hier était trop belle. Aucun vent, aucun nuage, aucune Lune. D’ailleurs, en m’installant et en vérifiant la collimation sur l’étoile polaire, j’ai pu constater immédiatement que les conditions étaient excellentes. Les anneaux de diffraction, qui habituellement bouillonnent dans tous les sens, ondulaient paisiblement. Dommage qu’il n’y ait plus de planète valable à l’horizon pour y scruter leurs détails les plus intimes !

 

Je commence mon échauffement par l’ajout d’un objet de Messier à ma liste. M83, dans l’Hydre, qui est si basse sur l’horizon qu’elle ne m’offre pas grand chose de plus qu’une petite lueur floue sur un fond bien trop lumineux.

 

Il est désormais temps de reprendre les choses où je les avais laissées, dans le Cygne !

Tout d’abord, commençons par une cible facile, M39, un amas ouvert assez élégant et qui emplit parfaitement mon champ de vision. 2e nouveau Messier de la soirée !

J’enchaîne sur un deuxième amas ouvert, NGC 6819, bien plus petit, et tellement condensé qu’un aurait pu le croire globulaire. Mais il mérite le détour.

 

Je reprends la quête des nébuleuses planétaires.

D’abord NGC 7048, qui présente une bulle très peu lumineuse, mais assez large.

 

J’avais noté IC1318 dans la liste, évoquée dans l’article https://www.cloudynights.com/articles/cat/user-reviews/accessories/astronomical-filters/filter-performance-comparisons-r1471 (qui m’aiguille beaucoup dans le choix de mes filtres.)

Cette nébuleuse n’est même pas citée dans les splendeurs du ciel profond de Laurent Ferrero, et pour cause : je ne discerne rien. Peut-être une légère lueur, mais que je ne peux pas vraiment détacher du fond de la Voie lactée.

 

Passons ensuite sur IC5070, la nébuleuse dite « Du Pélican », un peu sous Deneb. Celle-ci se laisse mieux percevoir. Les contours ne sont pas nets, mais sa forme globale se dessine. Je fais rapidement des allers-retours entre Stellarium et l’oculaire, essayant à chaque fois de confirmer ce que je crois percevoir. Je ne suis pas si loin du compte !

En allant un peu sur le côté de cette nébuleuse, je vois tout à coup une grosse masse bien lumineuse, qui dépasse largement de mon champ de vision, avec un front bien rectiligne. Et bien voilà une Amérique du Nord digne de ce nom ! Rien à voir avec ce que j’ai eu il y a deux jours ! J’arrive à en parcourir toutes les frontières, sa zone des Grands Lacs, plus sombre et contrastée, est évidente, je fais le tour de la côte Atlantique… sa frontière mexicaine et pacifique est un peu moins nette mais tout de même discernable. En tout cas la frontière droite avec le Canada et la zone Nord-Est est saisissante ! Finalement, je réalise à quel point un bon ciel peut tout changer. Il devait y avoir une humidité dans l’atmosphère l’autre soir qui m’a un peu gâché la vision.

 

Une question me taraude : mais à quoi ressemblent les Dentelles ce soir ? Je me précipite sur l’aile basse, déjà bien haute au-dessus de l’horizon, je file sur l’étoile 52 (je commence à bien connaître la zone). En effet, le « balai de sorcière » se dessine bien plus nettement. Il dépasse à peine de mon champ de vision, je peux en apprécier une bonne partie.

Je voyage un peu vers l’est dans l’oculaire, je tombe sur le « Triangle de Pickering ». La zone est moins évidente, mais j’en discerne tout de même les vagues contours. Encore un peu plus à l’est… et voilà la grande boucle de NGC6992. Rien à voir avec l’autre soir, j’en vois déjà bien mieux les formes tortueuses, comme torsadées, les filaments qui s’en échappent, surtout dans son crochet au sud. Encore une fois, j’aimerais l’avoir en entier, et je suppose qu’un filtre OIII me permettrait d’aller encore plus loin que l’UHC que j’utilise, mais je suis déjà ravi d’avoir assisté à autant d’amélioration en si peu de temps !

 

Je retourne à ma liste de petites nébuleuses… IC5076 : j’ai bien une petite luminosité un peu étirée autour d’une étoile. Pourtant elle n’est pas citée dans les splendeurs du ciel profond. IC5146, la « Nébuleuse du Cocon ». Celle-là, je l’attendais ! Mais je n’ai quasiment rien, juste une petite tache floue à peine visible. Et encore, je ne garantis pas qu’il ne s’agit pas de mon imagination… en rentrant et en consultant les Splendeurs, je verrai qu’elle est inscrite dans une longue nébuleuse obscure, que j’ai oublié d’observer. Je devrai donc retourner bientôt sur la nébuleuse du Cocon, je ne pourrai pas me satisfaire d’une observation aussi décevante !

 

Il me reste deux nébuleuses : SH2-101 et SH2-112, encore une fois non citée dans les Splendeurs, mais sur l’article de cloudynights. Et en effet, je ne perçois rien. Mais alors là, vraiment rien. Celles-ci, je pense que je les enlèverai de ma liste, elles doivent être réservées aux astrophotographes, ou à ceux qui ont un miroir de 60cm…

Même échec sur l’étoile à Hydrogène de Campbell, je retourne la voir, grossis à 300x… mais c’est toujours une étoile. Je lis qu’il faudrait un filtre Hb pour celle-ci, je vais mettre ça sur le dos du filtre !

 

Pour me consoler, je retourne voir la Nébuleuse du Croissant, qui se dessine encore un peu mieux qu’il y a deux jours.

 

J’en ai fini pour le Cygne ce soir ! Il me reste encore plein d’objets à observer cités dans les Splendeurs du ciel profond, mais je n’ai pas encore préparé de liste d’observation pour eux.

En tout cas, si je peux retenir quelques objets marquants dans cette constellation, ce sera évidemment les Dentelles, mais aussi l’Amérique du Nord, le Croissant, la Nébuleuse clignotante… et évidemment la Nébuleuse du Foetus, qui m’avait laissé une forte impression l’autre soir.

 

Il me reste encore du temps avant que la Lune apparaisse… Dans l’Aigle, je n’ai noté qu’un seul élément : NGC 6781. La nébuleuse planétaire dite « du Nid de l’Aigle ». J’en perçois une bulle floue, mais sans davantage de détails. Elle va s’inscrire avec NGC 7048 dans ma collection des Nébuleuses planétaires « qui ressemblent à M97 (le hibou) mais en moins bien ».

N’ayant rien préparé d’autre pour l’Aigle, je m’attèle à des constellations que je n’avais pas prévues au programme : tout d’abord Scorpion, où je m’applique un peu mieux sur M4 et M80, deux amas globulaires. Le reste de Scorpion est sous l’horizon, je devrai y retourner un autre jour.

Au-dessus de la pince de l’arachnide, Ophiuchus se dessine en entier. Je me décide d’aller en faire la tournée Messier, entamée partiellement il y a un mois. Tout d’abord l’amas ouvert M52, tout en bas, puis le grand tour des amas globulaires : M19, M9, M14, M10, M12, M107, dans cet ordre… progressivement je les trouve de moins en moins lumineux, de plus en plus pâteux. J’enlève mon oculaire et sors ma lampe de poche. C’est bien ça, la buée est arrivée sur le secondaire ! Elle arrive toujours quand je suis dans le serpentaire, il doit y avoir une raison à cela. La constellation interdite ?

 

Mais tout est parfaitement synchronisé. La Lune apparaît déjà, et quelques minutes plus tard, le ciel est rempli de sa lueur blanchâtre. C’est donc sans regret que je range mon matériel, après avoir cette fois-ci pu poser mes yeux sur plus d’objets qu’espéré, dont une quinzaine de nouveaux pour moi. Et sans oublier : une belle avancée dans la liste Messier, 6 de plus !

il y a une heure, GeoffreyJoe a dit :

Je ne sais pas si tu as le problème aussi, mais sur mon 300 j'avais les mouvements en azimut qui étaient rétifs par moments.

Ça m'est arrivé aussi oui, mais j'ai résolu le problème en emmenant toujours deux cales avec moi et, l'application niveau à bulle de mon téléphone... pas parfait, mais permet d'avoir assez d'horizontalité pour ne plus frotter !

  • J'aime 1
  • Merci / Quelle qualité! 4

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Reply to this topic...

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

  • Recently Browsing   0 members

    • No registered users viewing this page.

Announcements

×
×
  • Create New...

Important Information

We have placed cookies on your device to help make this website better. You can adjust your cookie settings, otherwise we'll assume you're okay to continue.