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Actualités Des Mars Exploration Rover


Rick_husband

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Comme souvent quand je suis dans l’expectative, je vais chercher les explications qui me font défauts sur le site de Unmanned Spaceflight ou une tripoté de mecs vachement savants discutent le bout de gras sur les secrets de l’univers.

Là-bas, j'y ai retrouvé "notre Nix" qui y présente régulièrement ses images et qui, dans une de ses dernières interventions, par le plus grand hasard, m’a fourni un début de réponse au sujet des « sels » récemment dévoilés par les roues de Spirit, sur le chemin de Home Plate.

Dans le post 450 de ce topic, j’en étais arrivé au point de reconnaître que mes hypothèses minéralogiques étaient très fragiles du fait, notamment, du « non réalisme » des couleurs d’images dont nous disposions.

Aussi, fallait-il que l’on me donne l’occasion de regarder ces mêmes images, mais, en vraies couleurs.

C’est ce que Nix a fait avec ce lien vers le PanCam Site de Cornell University.

 

http://marswatch.astro.cornell.edu/pancam_...true_color.html

 

Me référant à l’avis d’un géologue confirmé, ce que nous voyons là ressemblerait assez à de la jarosite ou à de l’alunite.

Pour rappel, la jarosite qui est un minéral de la classe sulfates,

Composition : KFe3(SO4)2(OH)6

Généralement de couleur jaune ou brune, il a été trouvé en abondance dans les roches de Méridiani, par l’examen spectroscopique qu’en avait fait Opportunity.

L’alunite, quant à lui (composition identique hormis Fe qui est remplacé par Al, est de couleur blanche ou grise.

 

http://marswatch.astro.cornell.edu/pancam_..._1_True_RAD.jpg

 

 

Un scénario probable pour la formation jarosite sur mars est un dégazage massif de magmas peu profonds riches en SO2, qui aurait réagi avec des solutions aqueuses.

C’est en tout cas une des possibilités qui pourraient étayer les arguments pour une activité volcanique dans ce secteur et d’une interaction avec de l’eau…

 

Sur Terre la jarosite a été reconnu pour permettre une technique de datation éprouvée (par mesure des rapports entre différents éléments et isotopes). Il y a des raisons de croire que ces méthodes soient aussi valables pour celle, certainement plus ancienne, se trouvant sur Mars.

Bien que la découverte de jarosite sur Mars, sans autres mesures analytiques, nous ait donné des idées sur les processus de formation de la surface martienne, le véritable intérêt ne pourra pas être exploités jusqu'à ce qu’un échantillonnage soit ramené sur Terre.

En attendant, nous devrions être vigilants à l’étude des météorites martiennes pouvant potentiellement contenir ce minéral.

Une suite d'échantillons contenant de la jarosite et représentant une longue période de temps sur Mars pourrait fournir une clef de lecture pour ses évolutions géologique et atmosphérique. :)

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Eh oui, Oppy !

 

En fait si on en parle moins, c’est qu’il y a moins à dire.

Le rover se trouve toujours à proximité de Mogollon Rim (dernière position référencée sur la carte des déplacements)

Opportunity n’a effectué que de très brèves évolutions dans un petit périmètre.

Les techniciens de la NASA cherchent encore le meilleur positionnement pour le bras du rover pour prévenir la défaillance définitive du moteur incriminé dans son mauvais fonctionnement. Quand ils auront trouvé le bon compromis entre position de travail des instruments et manoeuvrabilité + stabilité du rover, le bras sera figé dans cet position et Oppy pourra poursuivre son parcours d’exploration.

Nous sommes donc toujours sur les bords d’Erebus.

Cependant, à cet endroit, les scientifiques ont eu tout le loisir d’étudier un affleurement sédimentaire tout à fait intéressant.

 

http://marsrovers.jpl.nasa.gov/gallery/pre.../20060106a.html

Cliquer sur l'image pour la voir en détail.

 

Ce n’est rien de moins que la trace fossilisée de la présence d’eau à la surface de la planète.

Hé ! Hé ! J’me mouille à peine pour le prétendre…

 

On peut penser que dans les jours qui viennent, le rover va reprendre son chemin vers Victoria. :)

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"Home Plate" ou le premier strip-tease martien :D!pomoi!

 

Allez! Et Victoria, on y va on y va on y va on y va on y va on y va on y va on y va on y va on y va ?????????

Je piétine sur place e je me représente la vue dingue qu'on y aura... :b:

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Je ne peux être que complètement d'accord avec Fourmi'.

Nous sommes probablement à la veille de voir et d'apprendre des choses passionnantes. ;)

Et ce, tant dans le cratère Gusev que dans la plaine de Méridiani...

 

Pour l'instant, seul encore Spirit nous donne à admirer, chaque jour, de nouvelles curiosités... :)

 

http://qt.exploratorium.edu/mars/spirit/na...OAP0705L0M1.JPG

 

http://qt.exploratorium.edu/mars/spirit/pa...OAP2443L7M1.JPG

 

http://www.unmannedspaceflight.com/index.p...pe=post&id=3532

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Hum!

Pour infos : mon site est complètement gelé pour le moment. La cause? Je suis en Cité Universitaire, et je ne peux pas avoir Internet depuis ma chambre... et donc, depuis mon ordinateur où j'ai tous les fichiers du site. Donc je ne peux pas prendre de RAW du JPL pour les retraîter, et actualiser le site.

Pardon pour lé dérangement :(

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Un rocher oxydé possèderait une couleur plutôt rouge que bleue.

 

Je crois surtout qu'il faut être très prudent sur ce genre d'image. D'une part, la teinte bleuté prononcée est certainement dûe à un surexposition de la couche bleue. A mon avis, lors l'addition des prises de vues (RVB grosso modo), ils n'ont pas assez atténué la cuche bleue qui, lors de prises de vues, est plus exposée que les autres couches pour garder la même luminosité que les autres vues prises sous les autres filtres.

Et d'autre part, comme le signale Olivier de Goursac dans ses ouvrages, la teinte bleutée est aussi due à une interprétation de notre cerveau qui a tendance à "coloriser" des roches en fait grises, dans un environnement à la teinte globalement rouille.

 

Enfin bon, voilà ce que je peux en dire.

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Non, il n'y a pas de tels appareils.

Je ne sais pas si d'autres sondes en étaient occupées, mais il n'y a jamais eu de détection de "tremblement de mars" à ma connaissance. Ce qui n'est pas étonnant si Mars ne connaît pas de tectonique des plaques.

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Bonsoir,

 

La question est intéressante.

 

Il n’est pas besoin d’une activité type tectonique des plaques pour pouvoir enregistrer des tremblements de Mars.

Le refroidissement général de la masse planétaire suffit à produire de légers séïsmes et de plus les impacts météoritiques sont aussi de natures à provoquer des secousses enregistrables.

Par eux-mêmes, ces événements n’ont rien d’extraordinaires mais ils sont une source d’infos irremplaçable pour analyser une planète en profondeur.

Les vitesses de propagations des ondes sismiques étant différentes selon les matériaux qu'elles traversent, on peut en disposant des appareils nécessaires effectuer une véritable radiographie de l’intérieur d’un corps planétaire. Enfin, j’exagère un peu, mais disons que les couches profondes ne peuvent de toute façon n’être étudiées que par cette technique.

 

Effectivement les sondes Viking furent les seuls objets se posant sur Mars à disposer de sismomètres.

Ceux-ci étaient intégrés à un des trois pieds de chaque sonde.

Les résultats furent globalement décevant dans la mesure ou le système sur Viking 1 n’a jamais fonctionné quant à celui de Viking 2, ces enregistrements ne traduire seulement que la force des vents autours de l’engin… sauf peut-être en une circonstance ou le doute est permis.

 

Un temps, on avait projeté de larguer sur l’ensemble de la surface martienne, toute une batterie de microsondes autonomes pour étudier conjointement la météo et la séïsmologie de Mars. Cela s’intégrait au projet Netlander qui à été définitivement abandonné, je crois ( ?). :)

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Merci beaucoup pour ces informations ,

 

Comme je voie il va falloir un certain temps pour en apprendre un peut plus sur ce sujet .

 

 

J'en profite pour félicité ce forum, je ne suis pas un membre très actif comme vous pouvez le constater.

Mais je vient régulièrement . Les liens sont aussi très pratique.

 

K0pin.

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Bonsoir,

 

Si tout se passe normalement, il est légitime de penser que Spirit arrivera au lieu-dit Home plate dans environ une semaine. Quand on lit ce qui s’écrit ça et là sur l’origine possible de cette formation, on ne peut être que troublé par la diversité des opinions émises à ce sujet.

 

Cependant, il n’est pas exagéré de dire qu’une majorité d’intervenants insiste sur l’importance des cratères d’impacts dans le bassin intérieur, de leur influence sur les faciès dégagés par une érosion différentielle. Le vent, dans la durée, serait naturellement le principal agent de cette érosion mais l’eau, lors de la (les) phase(s) d’inondation(s) du cratère Gusev aurait indéniablement joué un rôle dans le remodelage du paysage.

Pour ce qui est des évaporites ou des lacustrines que nous pourrions trouver sur la mesa, beaucoup sont persuadés de leur présence mais se déchirent allègrement sur la façon dont elles se seraient formées.Quant au tapissage du secteur de roches volcaniques, il ne se caractérise pas vraiment du reste de la plaine de Gusev…, alors…, encore un peu de patience. :be:

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Bonjour,

 

Sur Mars, c'est la saison des transits, comme chaque année, à la même époque, mais un peu plus tôt à chaque fois.

Quelques imges des ces transits de Phobos et Deimos, par Opportunity :

 

Ici, Deimos, tout petit (Sol706) :

1P190871771ESF64KCP2663R8M1.JPG

 

Là, Phobos, en transit partiel (Sol707)...

1P190948708ESF64KCP2666R8M1.JPG

 

...puis complet, deux Sols plus tard

1P191143171ESF64KSP2669R8M1.JPG

 

Il est interressant de noter la différence de diamètre apparent des deux satellites, alors qu'ils font grosso modo le même diamètre, et qu'ils sont en fait pas aux mêmes distances de Mars.

 

Je fairais quelques animations lorsque j'en aurais le temps... ;)

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Bonjour,

 

(texte cité)

 

Il est interressant de noter la différence de diamètre apparent des deux satellites' date=' alors qu'ils font [i']grosso modo[/i] le même diamètre, et qu'ils sont en fait pas aux mêmes distances de Mars.

 

 

 

 

Phobos : grossièrement 27 x 21 x 19 (Km) orbitant à environ 6000 Km de la surface.

Deimos : 15 x 12 x 11 à une distance de 20 000 Km

 

Je propose que la direction te retire 3 points sur ton score du Quizz. :)

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http://www.unmannedspaceflight.com/index.p...pe=post&id=3850

 

http://qt.exploratorium.edu/mars/spirit/pa...RYP2360R1M1.JPG

 

Dans la première image le cadre représente les limites du paysage visible sur la deuxième.

Sur cette dernière donc, il nous est donné de voir les contreforts de Home Plate, tout cela ressemblant assez a des strates de cendres volcaniques... :be:

Attendons de voir se qui se trouve au sommet... :rolleyes:

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A mon avis, cela doit tenir à la quantité de gaz contenus dans le magma, et selon sa viscosité aussi (différences notables entre un magma provenant d'un volcan effusif et explosif : l'un sera noir sombre et poreux, alors que l'autre sera gris, gris clair et plutôt lisse et lourd).

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La réponse que donne Fourmi’ à la question d’Ortog, contient le distingo classique mais incontournable entre les deux principaux types d’éruptions.

(Cela me donne envi de vous concocter un post monumental ( :confused: ) sur le volcanisme martien.

Cela va sans doute me prendre un moment à écrire tant il y a de chose à dire.)

Pourtant, dans l’instant, je crois utile de préciser une chose essentielle.

Le fait qu’une roche puisse revêtir deux aspects aussi dissemblables en ferait de facto deux roches différentes. Je m’explique.

Il ne faut pas confondre roche et minéral.

On peut dire qu’un minéral est une partie de matière solide, de composition précise et constante.

Une roche sera une « bloc » quelconque dont l’homogénéité est relative.

Elle est constituée de plusieurs minéraux associés en cristaux ou amorphes.

Jusque là, tout va bien.

Mais le fait que deux roches, de composition minérale rigoureusement identique, se présente pour la première comme un bloc compact et pour la seconde comme complètement vascularisée par un phénomène de dégazage, les rendrait radicalement différentes face aux actions des divers facteurs d’érosion eau, T°, vent, action chimique (milieu acide ou basique).

 

Dans notre cas, la grande différence de teinte signalée dès le début par Ortog, serait déjà un élément suffisant pour dire qu’il ne s’agit certainement pas des mêmes roches.

Je suis près à parier qu’elles sont issues de deux processus volcaniques entièrement distincts, ce en quoi je rejoins l’opinion de Fourmi’ (J’aime pas trop mais ...bon, pour cette fois… :p ). :)

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Salut,

 

D’abord, attachons-nous à définir ce dont nous parlons sur les bases établies de la volcanologie. On distingue (A. Lacroix) 4 principaux types d’activité volcanique :

 

(1ère précision, ces définitions générales ne correspondent pas à des (4) catégories de volcans quand on sait qu’un volcan donné pourra dans le temps se manifester selon différents types d’activités même si le plus fréquemment on note une assez grande constance sur de courtes périodes de temps géologiques.)

(2ème précision, du premier au quatrième type d’activité, la T° et la fluidité de la lave diminuent, l’acidité des roches augmente, l’aspect explosif des éruptions s’accroît et les quantités de matériaux de projection deviennent plus importantes en rapport des épanchements de laves.) A nuancer, nous le verrons après.

 

1) le type hawaïen se caractérise par des écoulements de laves fluides et dégazéïfiées (fontaines de lave).

Cela correspond aussi à une activité éruptive quasi permanente avec de faibles niveaux de projections et d’explosions.

Sur Mars, les volcans du dôme de Tharsis et Olympus Mons en particuliers illustreraient parfaitement cette catégorie.

 

2) Le type strombolien se manifeste, sinon de manière presque continuelle, au moins de façon rythmique. En ces occasions, le volcan projette quelques matériaux solides et expulse des colonnes de gaz dans un périmètre relativement restreint. Au paroxysme de l’éruption de la lave peut s’écouler du cratère.

 

3) Le type vulcanien est alimenté par des laves nettement plus épaisses qui se solidifient beaucoup plus rapidement. Aussi, fréquemment, la cheminée volcanique va-t-elle se boucher après les éruptions, ce qui va favoriser des émissions de gaz par des fractures et autres anfractuosités du cône.

Fonctionnant donc sur le mode « cocotte minute », lors de brusques regains d’activités, le bouchon sommital va être violemment expulsé. Des laves acides, bulleuses puisque chargées en gaz (pierre ponce) accompagnées de cendres sont projetées à grande distance.

L’éruption s’accompagne de la formation d’un panache (genre explosion atomique) et des nuées ardentes peuvent souvent rendre les alentours assez peu fréquentables pour qui veut rester en bonne santé.

Les coulées pyroclastiques sont un élément important de l’éruption et prendront un caractère essentiel dans le type suivant…

 

4) Le type péléen. Tristement connu en Martinique pour l’éruption dévastatrice, au début du siècle précédent.

Les laves émises sont extrêmement visqueuses et les éruptions sont souvent très espacées dans le temps. Les premières manifestations éruptives sont des émissions de fumerolles accompagnées de cendres mais rapidement la déflagration intervient. Un panache se forme comme dans le précédent type d’éruption, en même temps que les nuées ardentes composées de blocs, de cendres, de gaz et de vapeurs d’eau vont s’étendre à grande distance, à des vitesses pouvant atteindre 200m/s. Chaud devant !

Observées à distance respectueuse, ces nuées ressemblent singulièrement aux avalanches.

Ensuite, une seconde phase se produit, et l’extrusion de lave pâteuse provoque l’intumescence (lente formation par pression interne) d’un dôme ou parfois d’une aiguille. Dans ce dernier cas, les phénomènes d’effondrement sont presque toujours la règle et provoquent alors de nouvelles nuées ardentes.

Les dômes d’extrusions péléens n’ont pas de cratères à leurs sommets mais peuvent par contre se former dans un cratère antérieur.

 

En fait cette classification est schématique et connaît de notables exceptions.

Par exemple, on sait désormais que la fluidité des laves n’est pas forcément corrélée à une diminution de l’acidité (provoquée par le % de silice). On peut citer à ce propos l’exemple d’Hawaï où le basalte-olivine est plus fluide que le basalte-néphéline pourtant sensiblement moins acide. De surcroît, le basalte peut occasionnellement conduire à des éruptions explosives ou l’absence de fluidité est due à une faible proportion d’oxyde ferreux.

La part dans les laves d’éléments comme les oxydes ferreux ou de potasse accroissent la fluidité pour le premier et la viscosité pour le second et cela joue un rôle au moins aussi important que la proportion de silice. Enfin, une éruption peut tout à fait être de type explosif et rejeter des matériaux à très hte T°.

En introduisant trois facteurs que sont les aspects gazeux, liquide et solide des ces types d’activités volcaniques, B. Gèze a proposé un diagramme triangulaire rendant mieux compte des variations/approximations dans la classification de Lacroix.

 

Enfin, il me faut spécialement évoquer les phénomènes post-éruptifs, qui sont en rapport direct avec ce que nous observons à proximité de Home Plate (Avis personnel demandant à être validé scientifiquement…). Ces manifestations sont principalement les fumerolles et les geysers. Certaines nappes phréatiques ou sources thermales, chauffées par le magma sous- jascent peuvent provoquer ces expulsions spectaculaires ou de simples bouillonnement de flaques en surface.

Les solfatares sont des volcans de boue fonctionnant sur ce type d’activité, ou des vapeurs entre 100 et 350° et des gaz (hydrogène sulfuré etc…) crèvent la surface de petites marmites de boue en provoquant des anneaux concentriques de celle-ci. Les vapeurs et les solutions sulfureuses attaquent et rongent les roches natives de la marmite et sont la cause de dépôts blanchâtres (parfois teintés par des sels ou des oxydes). A la faveur de l’arrêt de cette activité et donc du refroidissement qui en découle, le matériau de surface conservera dans son étendue plane, le dessin annelé qui pour moi et une possible explication des dépôts claires au sommet de Home Plate.

Pourtant, mon hypothèse ne tient la route que si l’on accepte un formidable changement d’échelle entre les solfatares de la Terre (quelques dizaines de cm de large au plus) et le plateau Home Plate sur Mars (plus de 100m de diamètre).

Si l’on considère l’extraordinaire différence de taille qui existe entre le même type de volcan sur Terre et sur Mars (habituelle comparaison entre les volcans d’Hawaï et ceux de Tharsis) ma petite théorie n’aura rien de loufoque.

 

Regardons maintenant les divers édifices volcaniques présents sur Mars.

 

Les plus grands volcans de la planète sont donc situés sur le Dôme de Tharsis, sans même parler du plus grand volcan du système solaire, Olympus Mons, il n’est besoin que de comparer la taille de la caldeira d’Arsia Mons et ses 100 Km de large avec le diamètre de celle du Mauna Loa et ses très modestes 2.8 Km. Là, on a bien compris que l’on joue pas dans la même catégorie.

On trouve dans la région d’Elysium des volcans de type identique mais de taille légèrement inférieure. Ils restent cependant à l’échelle des volcans terrestres, des colosses dont nous ne connaissons pas ici, d’équivalents.

Ces deux groupes forment ce que l’on appelle usuellement les volcans boucliers, nom hérité de leurs formes.

 

Disséminés sur l’ensemble de la planète, aussi bien sur Tharsis que dans Isidis Planitia,Utopia Planitia, le bassin d’Hellas, Elysium etc…, on trouve de plus petits cônes volcaniques dont les plus modestes font encore 5 Km de diamètre.

Ces formations dites Tholus (dôme) possèdent des versants plus pentus que les volcans boucliers traduisant par ce fait une moindre fluidité des laves de leurs épanchements.

Les éruptions en relations avec ces formes deviennent dans la plus part des cas, de types explosifs.

 

Pour terminer on doit parler d’un autre type de volcan, appellation Patera.

Ceux-ci se présentent un peu comme des galettes aplaties, couvrant de vastes espaces mais, de faibles altitudes. Les versants sont à peine inclinés mais sont souvent entaillés par de gigantesques fractures qui rayonnent radialement vers l’extérieur.

Le plus emblématique de ces volcans est sans nul doute Alba Patera avec ses 1600 Km de large pour ses 3000m de haut.

Dans la plaine d’Elysium on retrouve Apollinaris Patera qui semble responsable d’un écoulement magmatique majeur s’étant étendu jusqu’à recouvrir le fond du cratère Gusev, le terrain de jeu de Spirit.

Cet écoulement ne doit pas nous faire croire à d’habituelles éruptions de type effusif puisque les volcans type Patera sont reconnus pour leurs manifestations explosives très violentes. En atteste d’ailleurs la plaine de Gusev constellée de blocs basaltiques.

Un autre facteur pouvant intervenir dans les effets cataclysmiques de ce volcanisme est la présence possible de gigantesques poches de glace dans le sous-sol de ces régions.

Sous l’effet de la chaleur volcanique, la glace fond et atteint par des fissures la chambre magmatique.

La formation de vapeur qui en résulterait de façon immédiate pourrait être à l’origine de l’explosion complète de l’édifice volcanique, dispersant roches, cendre et poussières sur des centaines de Km2.

 

Avec Home Plate et les petits cônes de cendre qui l’entoure, comme Pitcher’s mound, dans le bassin intérieur des Colombia Hills, nous aurions (peut-être) l’occasion d’étudier de près un type d’activité volcanique, qui bien que secondaire par son ampleur, serait une des principales découvertes (sinon la plus capitale) que Spirit nous ait offert.

 

En conclusion et pour remettre les choses en perspective, extrait d’un de mes anciens posts qui décrivait le cadre géologique général et les différents épisodes ayant présidés à la formation de Gusev. :)

 

L’aspect actuel de Gusev résulte de trois processus fondamentaux :

 

1) La cratérisation par impact, le principal et plus ancien d’abord, puis des impacts secondaires et de moindres importances qui vont ultérieurement marquer de leurs empreintes le terrain.

2) Une phase d’inondation du cratère plus tardive. A l’origine, l’eau proviendrait du bassin d’Eridiani, à 900 Km au sud, et son écoulement aurait percé Ma’adim Vallis (immense vallée fluviatile). Cette dernière vient débouchée dans le cratère par un réseau de brèches déchirant la paroi sud de sa caldeira.

Ce phénomène de déferlement dont la cause n’est pas clairement identifiée, aurait donné naissance au lac ancien ayant noyé un temps le fond du cratère.

3) Un épisode volcanique et des coulées basaltiques auraient en dernier lieu modifié en le recouvrant le fond de Gusev et créant ainsi la vaste plaine qui l’occupe actuellement.

Ces épanchements de laves proviennent assez nettement d’un volcan, Appolinaris Patera, à 600 Km au nord !!!

Il me semble important de préciser que les Colombia Hills émergent globalement de ce resurfaçage et présente donc à l’examen des instruments de Spirit des roches plus anciennes que se que l’on peut trouver en contrebas, dans la plaine.

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