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Rosetta


pioneer6014

Votre avis sur les chances de succès de Rosetta ?  

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  1. 1. Votre avis sur les chances de succès de Rosetta ?

    • Ca va marcher, c'est sûr.
    • L'atterrisseur va probablement s'écraser sur la comète.
    • Les chances de succès sont très minces.
    • Ca n'a aucune chance de march
      0


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Les pipelettes du sujet

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Salut à tous !

 

Pour ceux qui ne serez pas au courant, je rappelle un peu les faits concernant Rosetta. Son lancement avait été reporté l'an passé à cause des défaillances de la version "10 tonnes" d'Ariane 5. Elle devait étudier la comète Wirtanen et même y larguer un petit atterrisseur. La sonde ne sera finalement lancée qu'à la fin de ce mois de février et elle étudiera la comète Churyumov-Gerasimenko ("Chury" pour simplifier). Cependant, le voyage sera plus long et donc plus dangereux. En plus, l'atterrisseur, prévu pour une comète plus petite, risque de s'écraser sur le corps glacé. Sans parler des éventuelles défaillances de la fusée Ariane, ça peut toujours arriver... Alors, vous pensez que ça peut marcher ?

Avec le recul, je dirais... oui ;)

 

Merci à tous ceux qui nous ont fait vibrer au cours de ces 10 ans, les concepteurs et ingénieurs de la mission, mais aussi ceux qui ont régulièrement alimenté le fil :)

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Un GIF (pris par la caméra Osiris en juillet 2015).

 

Il permet de mieux comprendre l'environnement chargé en poussières dans les environs immédiats du noyau de 67/P.

Evidemment, à l'époque, l'activité de dégazage était bien plus importante mais, même aujourd'hui, tout près de la surface, Rosetta a dû affronter des conditions assez comparables :

 

http://sci.esa.int/rosetta/56343-comet-67p-dusty-environment/

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Bravo à toutes les équipes qui ont travaillé à cette fantastique mission !

 

J'espère que de nouvelles images seront publiées la semaine prochaine.

En attendant, voici quelques captures d'écran de la retransmission de l'ESA.

Tout d'abord, une vue de l'ensemble des photos réalisées. On voit qu'il y a un beau tir groupé autour du puits :

 

1609301057235864614527864.jpg

 

Une image de ce puits :

 

1609301057255864614527865.jpg

 

On voit qu'ils se sont trompés dans la légende, ils ont mis 2.56 m au lieu de 2.56 km ;)

 

Ensuite les vues déjà postées par Zento, mais avec une meilleure résolution. D'abord, les éboulis au fond du puits :

 

1609301057295864614527867.jpg

 

On remarque que l'ombre a régressé depuis l'image précédente.

 

Puis les fameuses structures en chair de poule, sur les parois du puits :

 

1609301057275864614527866.jpg

 

(Ce genre de structures se voit aussi très bien sur cette image, postée précédemment par Jackbauer :

http://www.esa.int/var/esa/storage/images/esa_multimedia/images/2016/09/comet_from_5.8_km_narrow-angle_camera/16160696-1-eng-GB/Comet_from_5.8_km_narrow-angle_camera.jpg)

 

Enfin, pour le principe, voici la toute dernière image prise par Rosetta, à moins de 5 mètres de la surface, si les indications à l'écran sont justes :

 

1609301057315864614527868.jpg

 

C'est une photo non traitée, donc on devrait avoir une image de meilleure qualité prochainement.

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Merci Wargentin pour toute cette série !

 

Un immense coup de chapeau à l'ESA pour la maîtrise dont elle a fait preuve pour piloter la sonde autour de cette comète. Cette mission marquera l'histoire de la conquête spatiale et a réussi l'exploit de captiver le grand public.

 

Ce fil ne va pas s'arrêter car les publications scientifiques vont se multiplier dans les mois et années à venir...

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Un truc que je trouve aussi impressionnant, c'est la durée du projet:

  • Première idée au début des années 1980
  • Sélection au niveau européen en 1985
  • Configuration figée en 1991
  • Lancement en 2004
  • Autour de la comète de 2014 à 2016
  • Fin des publications en 2025 (peut-être)

Ça dépasse la carrière d'un chercheur. Il ne doit y avoir personne en commun entre le début du projet et la fin...

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Merci à Wargentin pour sa récap' en images. :)

 

Je voulais simplement dire par rapport à cette image qu'elle n'était pas si évidente à interpréter.

 

La structure "chair de poule" semble assez évidente mais, pourtant, il reste assez délicat de différencier ce qui résulte strictement d'un conglomérat grumeleux d'une part, et des phénomènes de fracturations thermiques, mécaniques, ou même remaniements des sols par l'érosion, d'autre part.

 

 

1609301057275864614527866.jpg

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Je me demande si avec ces multiples images, probablement prises avec des angles différents, les scientifiques ne seront pas en mesure de reconstituer la surface de la paroi en 3D. Certes, l'échelle change entre les images, ainsi que les ombres, mais ils ont déjà fait tellement de prouesses jusqu'à présent que je me dis que ce doit être à leur portée. Cela résoudrait en partie la question de la présence de "grumeaux" primordiaux.

 

Comme je n'ai pas posté toutes mes captures d'écran, en voici trois autres :) :

 

Toujours le même puits, avec un éclairage plus rasant (et une orientation un peu différente) :

 

1610011030575864614529849.jpg

 

Et une autre image la paroi :

 

1610011030565864614529848.jpg

 

Et puis ceci :

 

1610011030535864614529847.jpg

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Je me demande si avec ces multiples images, probablement prises avec des angles différents, les scientifiques ne seront pas en mesure de reconstituer la surface de la paroi en 3D. Certes, l'échelle change entre les images, ainsi que les ombres, mais ils ont déjà fait tellement de prouesses jusqu'à présent que je me dis que ce doit être à leur portée. Cela résoudrait en partie la question de la présence de "grumeaux" primordiaux.

 

 

Il existe plusieurs méthodes de reconstituer un paysage en 3D mais j'avoue ne pas en connaître grand chose. Les capteurs mis en oeuvre, les différentes configurations de survol, leurs répétitions, les textures des sols et de leurs éclairages doivent être des contraintes incontournables. J'ignore aussi si nous auront la capacité d'obtenir cette visualisation 3D.

 

Sur la problématique de l'observation des "grumeaux cométaires", je te recommande particulièrement les exposés de Mohamed El-Maarry et Valerie Ciarletti qui sont résumés dans cet article d'Emily :

 

http://www.planetary.org/blogs/emily-lakdawalla/2016/09291043-rosetta-science.html

 

Traduit, résumé et commenté du lien ci-dessus :

 

Il y avait neuf discussions scientifiques aujourd'hui (La veille du crash, à Darmstadt) concernant les divers instruments mis en oeuvre au cours de la mission, et contrairement à ce qui se fait en général, ce n'était pas l'investigateur principal de chacun des instruments qui vantait les réalisations et résultats obtenus. Au lieu de cela, divers membres des équipes scientifiques s'en chargeaient, dont plusieurs que je n'avais jamais vu auparavant. Ils se sont exprimés sur divers thèmes scientifiques, en utilisant les données de plusieurs instruments pour montrer comment Rosetta avait fait progresser les connaissances dans différents domaines. C'était une façon nouvelle et différente d'offrir un aperçu des résultats scientifiques de la mission. Voici quelques les notes sur ces exposés.

 

Mohamed El-Maarry a commencé par une présentation sur les paysages "magiques" de la comète. Il existe une très riche diversité de textures. D'une manière générale, la plupart des zones peuvent être classifiées dans deux types de terrain. Dans le premier type, des matériaux bruts apparaissent comme des rochers, des falaises, qui sont toujours fracturés de façon importante. Le second est un terrain plat et régulier recouvert par de la poussière. Les régions poussiéreuses apparaissent lisses dans les images orbitales prises à une certaine distance du noyau, mais quand de tels lieux (comme Agilkia) ont pu être observé de près, par Philae notamment, on s'est aperçu que ce régolite était constitué de grains de tailles assez variables. "Ce matériau poussiéreux est considéré comme ayant été éjecté par l'activité cométaire," nous a confié El-Maarry.

 

Avant que la comète ait atteint son périhélie, la plupart de l'activité était du côté ensoleillé, côté nord du cou de la comète, et les modèles montrent que les matériaux éjectés de là, en dessous de la vitesse d'évasion, retombent sur le pôle nord de la comète, où des régions lisses sont visibles. Après le périhélie, l'activité de dégazage s'est décalée au sud, mais les modèles ont montré que les matériaux éjectés de cette nouvelle localisation se déposaient préférentiellement toujours au nord. La dichotomie nord-sud de la comète explique que la comète s'érode à un rythme plus rapide côté sud que nord.

 

Valerie Ciarletti nous a parlé de la structure intérieure de la comète, la plupart du temps comme révélé par l'instrument CONSERT mais en utilisant aussi d'autres ensembles de données fournies par Philae. Elle était heureuse d'annoncer que deux ensembles de données bien distincts (masse et intensité de la gravité, ainsi que des données sur les propriétés électrique obtenues avec CONSERT) ont produit des estimations similaires de porosité interne de la comète, à plus de 70%. Ainsi la comète est faite de glace et de poussière, mais la plupart du temps de vide! Cependant, quand Philae a mesuré la porosité du matériau de surface sur les deux sites où il a "atterri" (en mesurant la force de l'impact), il a trouvé une porosité beaucoup plus faible, environ 50%.

Ciarletti a émis l'hypothèse que l'intérieur de la comète était plus poreux en profondeur, mais que le noyau possède une croûte plus dense et plus dur en surface. L'imagerie a montré que la comète semble être constituée de nombreux corps ronds à l'échelle du mètre. C'est pourtant un peu frustrant, dit-elle, car juste en dessous de la taille de structure interne que CONSERT pouvait détecter. Si la comète avait été faite de blocs de 5 à 10 mètres avec des surfaces plus denses et des intérieurs aérés, CONSERT les auraient vu. La comète semble globalement homogène. Par conséquent, toute structure interne doit être plus fine que la définition maximum obtenue par CONSERT. Elle a ajouté que la découverte récente de la position de Philae ainsi que son orientation exacte, fournissait une pièce manquante qui nous permettrait d'affiner considérablement les résultats de l'instrument (amélioration de la définition obtenue, jusqu'à détecter la structure constituée par les cométisimaux ?...).

 

Thurid Mannel a fait une présentation sur la structure des particules de poussière cométaire comme on les a observé avec trois instruments différents: GIADA, COSIMA et MIDAS. Elle a expliqué que chacun d'eux est sensible aux particules dans une gamme de taille différente. GIADA peut compter le nombre, la vitesse et la masse de particules de tailles millimétriques, COSIMA recueille et image des particules à l'échelle de 10 à quelques centaines de microns, et MIDAS mesure les formes des très petites particules, de taille micronique. Tous ont constaté que la poussière est extrêmement fragile, elle se fragmente lors d'impacts très lents en une multitude de particules plus petites. Les particules ont une structure fractale sur 5 ordres de grandeur. Ce sont une suite d'agglomérations successives qui aboutissent à la particule finale. En conséquence, un grand nombre des grosses particules (celles détectées par GIADA) ont une densité inférieure à celle de l'air !!! Parmi les très plus petites, celles détectées par MIDAS, certaines sont "duveteuses", alors que certaines sont plus compacts. Les particules ont une variété de compositions, y compris celles d'hydrocarbures avec d'importants poids moléculaires, de silicates primitifs et de sulfure de fer.

 

Jean-Baptiste Vincent a fait un exposé sur l'activité de la comète. Il a confirmé que la poussière et les flux gazeux observés par la caméra OSIRIS sur la comète ont permi de remonter jusqu'aux caractéristiques topographiques qui sont à leurs sources : cavités, falaises et éboulements de terrains sur les plaines lisses. Bien que les jets soient des caractéristiques dynamiques, la plupart d'entre eux se réactivent d'un jour cométaire à l'autre. En combinant les images de VIRTIS et d'OSIRIS , nous avons pu documenter un cycle de l'eau sur la comète, et voir la glace se sublimant au cours de la journée dans la région Hapi, puis la voyant se redéposer sur la surface sous forme de givre pendant la nuit. Ces images ont aussi documenté les cycles d'autres espèces volatiles telles que le dioxyde de carbone. L'abondance de ces espèces que Rosetta a observé s'est modifiée en fonction de la saison et de la position orbitale.

Une des grandes surprises, a-t-il dit, est la façon dont l'érosion avait lieu sur la comète. Avant Rosetta, nous imaginions que la comète rétrécit radialement au cours de son passage au périhélie. Mais l'érosion sur la comète se fait plutôt latéralement et non pas verticalement. Les surfaces subissant la plus forte érosion sont les pentes abruptes des falaises. "L'activité et la topographie sont interdépendantes à toutes les échelles."

Nous avons également pu montrer que la comète, pendant son passage au périhélie, avec une longueur de journée se raccourcissant de 21 minutes, à partir d'une période initiale de 12H et 24 minutes au moment de l'arrivée de Rosetta , avait désormais une période de 12H et 3 minutes.

 

André Biéler, membre du spectromètre de masse pour les analyses ioniques et neutres ROSINA, a expliqué combien la composition des gaz éjectés par l'activité de la comète avait varié au fil du temps. "Les comètes ne se soucient pas de la taxonomie. Ce que vous trouvez dépend de ce que vous regardez et quand vous le regarder. Les mesures ponctuelles ne sont pas des mesures représentatives. "Il a aussi concédé le fait que l'équipe n'avait analysé qu'une infime fraction des données de composition (environ 5%).

 

Après, je me suis concentré sur la conférence de Cecelia Tubiana, concernant les observations de la comète Churyumov-Gerasimenko à partir de télescopes terrestres. Elle a expliqué les raisons pour lesquelles les observations au sol sont toujours importantes quand vous avez une mission phare en orbite autour d'une comète pendant plus de 2 ans. La coma et la queue de la comète se dispersent bien au-delà de l'orbite de Rosetta, et afin d'offrir un contexte à grande échelle et les observations au sol aident également à comparer les études de 67P C-G réalisées par la sonde européenne, à des observations terrestres d'autres comètes. Elle a dit qu'un total de 1300 heures de temps de télescope terrestre avaient été consacré à la campagne d'observation, pour collecter un vaste ensemble de données. Un fait intéressant de sa présentation est que les observations à long terme montrent que les régions de source des jets sont les mêmes aujourd'hui qu'elles l'étaient dans le passé.

 

Kathrin Altwegg a elle fait une présentation animée sur le "zoo" des espèces chimiques détectés dans la comète. Elle a dit que l'équipe avait été surpris par la variété de composés lourds qu'ils ont trouvé, toutes sortes d'hydrocarbures de masses élevées. Rosetta a détecté des dizaines de composés de 67P qui n'avaient jamais été détectées auparavant sur les comètes. Certains sont de longues chaînes carbonées, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, et autres macromolécules. "nous avons beaucoup de molécules carbonées dans cette comète." Beaucoup de ces composés sont des prébiotiques importants. Un seul acide aminé qui ait été trouvé est la glycine, ce qui dit-elle, est logique, car il est le seul qui peut se former sans eau liquide. "Imaginez que si vous jetiez 67P dans un océan, et qu'elle y fonde," dit-elle. Beaucoup de ces composés réagissent avec l'eau et dans l'eau, ils pourraient également réagir les uns avec les autres, et peut-être es-ce comme cela que la vie a commencé sur Terre. Les plus récents ajouts au zoo, dit-elle, étaient des gaz nobles, notamment l'argon et le xénon. Elle a expliqué que le xénon dans la comète pourrait résoudre l'énigme de savoir pourquoi les isotopes du xénon dans le manteau terrestre, ne correspondent pas à ceux de l'atmosphère, ce qui suggèrerait peut-être que les comètes ont contribué au xénon atmosphérique de la Terre. Et elle a laissé entendre la présence d'espèces encore plus exotiques dans le zoo.

 

Enfin, Björn Davidsson a donné une conférence fascinante résumant l'état actuel de la compréhension sur l'origine du système solaire, et de ce que Rosetta avait ajouté à cette compréhension. Je souhaite lui consacrer un post spécifique plus tard pour rendre justide à son brillant exposé. Mais si vous ne pouvez pas attendre cela, un commentateur Twitter a fait remarquer que vous pouvez lire le résumé du travail de Davidsson sur son propre blog.

 

Ce fut une remarquable session scientifique, et elle a vraiment servi à atténuer la tristesse que j'éprouvais quant à la disparition imminente de Rosetta. Le vaisseau spatial va mourir demain, mais les données qu'il a retourné fourniront encore des données scientifiques pour les décennies à venir. Au cours de la mission active, les scientifiques ont, pour la plupart, seulement eu le temps de classer et d'examiner les données d'un, deux, ou trois instruments étroitement associés. Au fil du temps, que les équipes obtiendront d'avantage de données de leurs propres instruments, ils auront aussi plus de temps pour croiser les différents résultats et obtenir un bilan global largement supérieur à la simple addition de ce qu'aura fourni chaque instrument de façon individuelle.

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Bonjour

 

Merci beaucoup pour ces résumés.

 

Ces derniers temps, "le choc des photos" aurait pu nous faire oublier qu'il y avait beaucoup d'autres choses passionnantes dans le flot des informations reçues !

 

A suivre...

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Bonjour

 

Merci beaucoup pour ces résumés.

 

Ces derniers temps, "le choc des photos" aurait pu nous faire oublier qu'il y avait beaucoup d'autres choses passionnantes dans le flot des informations reçues !

 

A suivre...

 

Salut à toi Ygo',

 

C'est vrai. Parfois, on a l'impression que toutes les sondes spatiales ne sont conçues que pour produire des images... souvent fantastiques du reste.

 

Si belles soient-elles, elles ne sont qu'une part des connaissances qui nous sont offertes.

 

Pour moi, l'essentiel reste de comprendre (autant que je le puisse) les mystères du cosmos et, même en fermant les yeux, cette quête sans fin est vertigineuse. :)

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Merci Quetzalcoalt pour ce long résumé que tu as pris le temps de taper pour nous. Vraiment instructif. :)

Merci aussi aux autres intervenants qui nous ont permis de suivre cette aventure sans avoir le temps d'écumer les sites officiels.

 

Une bien belle aventure qui se termine... :(

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Merci Quetzalcoatl pour cet article d'Emily.

L'article original donne un lien vers un autre article de Bjorn Davidson, qui traite de la formation des comètes et des objets transneptuniens. Il m'a permis de comprendre certains passages qui restaient obscurs dans les conférences que j'ai visionnées à ce sujet. Il est vraiment excellent. Je le recommande vivement à ceux qui sont intéressés par ce sujet et qui lisent l'anglais :

 

https://thehistoryofthesolarsystem.wordpress.com/2016/08/07/the-origin-of-comets/

 

 

J'avais commencé à lire l'article scientifique à l'origine de cette théorie, mais comme il est très technique je n'en ai lu qu'une partie. Toutefois les images et leurs commentaires valent la peine d'être examinés :

 

http://www.aanda.org/articles/aa/full_html/2016/08/aa26968-15/aa26968-15.html

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Hi Wargentino',

 

Tu as très bien fait de donner le lien vers le blog du Dr. Björn J. R. Davidsson, ce que j'avais négliger de faire.

Par contre, j'avais lu le début de son article sur son Blog avec un réel intérêt.

J'ai pris aujourd'hui le temps d'y revenir.

La cohérence et la clarté de ses explications nous donnent, je pense, un bon aperçu du niveau de compréhension auquel les chercheurs sont parvenus actuellement sur les étapes et processus en jeu dans la formation du système solaire.

 

Plus spécifiquement, pour les comètes, je m'interroge par rapport au scénario que le Dr Davidsson privilégie, en fonction des données préliminaires obtenues de l'instrument CONCERT.

 

how_are_comets_born.jpg

 

Lors de conférences de Darmstadt, Valerie Ciarletti avait expliqué dans son exposé que CONSERT n'avait pu détecter les cométéssimaux de taille métrique semblant constitués l'intérieur de 67/P, et qu'il aurait fallût qu'ils aient de 5 à 10 m de diamètre pour que cela soit réalisable. Dont acte.

 

Dans l'option de modèle choisit par Davidsson, une des étapes constitutives de la formation d'un noyau cométaire passe par des cométéssimaux d'une centaine de mètres.

 

Je me pose donc la question de savoir s'il est "normal" que nous n'ayons pas détecté de sous-structure dans le noyau, à cette échelle ?...

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Ô Serpent à Plumes, cette information n'a pas été relayée ici, puisqu'elle est datée du 3 octobre. :)

 

 

Concernant ta question, il semble que les résultats de CONSERT ne soient pas aussi tranchés que cela.

Dans l'article scientifique de Davidsson et ses collègues indiqué plus haut, on peut lire section 2.4 :

 

"Kofman et al. (2015) interpret the absence of volume scattering as the medium being homogeneous on the size scale of a few times the λ = 3.3m wavelength. Yet, the detection of 2–3 well–defined propagation paths show the potential presence of large (>>10 m) structures within the small lobe (Kofman et al. 2015)."

 

Cet article de Kofman et al. est lui aussi disponible : http://science.sciencemag.org/content/349/6247/aab0639.full?ijkey=Xl974DlNmBpxc&keytype=ref&siteid=sci)

On peut y lire :

 

"This result does not, however, exclude a slow variability in the dielectric properties or the existence of blocks much larger than the wavelength inside the nucleus. Two or three well-defined propagation paths could indeed be potentially due to the presence of a large structure inside the nucleus or to surface features on a large scale."

 

D'autre part, toujours dans l'articlede Davidsson, section 2.3, il est écrit :

 

"Figure 1 shows three circular features viewed face-on and labeled A, B, and C. Feature B penetrates A slightly, and there is no obvious cavity where the three features meet. If these are merged cometesimals, the collisions were sufficiently strong to remove large-scale void space by deformation, yet weak enough not to completely ruin the structural integrity of the cometesimals."

 

On aurait donc dans cette hypothèse (je pense que rien n'est prouvé à ce stade), des cométésimaux accrétés, qui n'auraient pas laissé de cavités entre eux, mais uniquement des hétérogénéités à grande échelle.

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Ô Serpent à Plumes, cette information n'a pas été relayée ici, puisqu'elle est datée du 3 octobre. :)

...

On aurait donc dans cette hypothèse (je pense que rien n'est prouvé à ce stade), des cométésimaux accrétés, qui n'auraient pas laissé de cavités entre eux, mais uniquement des hétérogénéités à grande échelle.

 

Bonjour W',

 

Du 3 octobre, d'accord, mais de quelle année ? :lol:

 

Je ne puis qu'adhérer totalement à ta seconde réponse. A cette échelle (centaine de mètres), si ils existent, c'est bien à cela que je pouvais m'attendre.

Pour l'instant, la comète est présentée comme relativement homogène avec seulement une certaine différenciation (densification) crustale.

 

En tout cas, je te remercie pour cette lecture attentive des sources. Je m'étais sans doute, pour poser ma question, un peu trop fonder sur une citation brute et isolée de Valerie Ciarletti. :)

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... On aurait donc dans cette hypothèse (je pense que rien n'est prouvé à ce stade), des cométésimaux accrétés, qui n'auraient pas laissé de cavités entre eux, mais uniquement des hétérogénéités à grande échelle.

 

Salut W', c'est encore moi.

 

Comme tu le laisses entendre globalement dans ta réponse , les données de CONSERT sont très loin d'avoir été dépouillées et analysées (et cela ne m'avait pas échappé). Les conclusions que l'ont pourra en tirer le seront le moment venu, pas avant quelques années, sans doute...

 

Je voulais ajouter à ta conclusion que, ce que tu dis valable pour les structures cométaires à grande échelle, pourrait s'appliquer aussi pour des grumeaux métriques (pour peu que leur existence soit confirmée), et même si leurs niveaux de compaction est vraisemblablement différents dans le noyau. :)

Modifié par quetzalcoatl
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La mission est terminée, mais il y a encore bon nombre de photos à dévoiler... Sur cette photo d'Osiris, on peut voir tous les sites d'atterrissage sur le petit lobe de la comète. Tout à gauche (du petit lobe) on peut voir le cimetière de Rosetta: les puits de la zone ma'at , en plein centre le site visé par philaé (algikia), et son point de chute (pas sûr que ce soit visible) à l'extrême droite est-nord-est.

 

Comet_on_29_September_2016_OSIRIS_wide-angle_camera_article_mob.jpg

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Et il me semble que cette vue magnifique postée par Jackbauer peu avant le crash, est un gros plan de la zone que l'on voit à gauche du grand lobe: nord ouest sur la photo du post précédent.

9HaztKiE.jpg

Ce qu'il faut garder à l'esprit, c'est que d'un simple petit bond, nous pourrions sauter et sortir aussitôt de l'emprise gravitationnelle de la comète pour nous perdre dans l'espace !

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@Zento :

En réalité, cette image est l'intérieur de la dépression Hatmehit sur le petit lobe. La falaise verticale à gauche se retrouve en haut sur l'image d'ensemble que tu as postée avant.

Voici une autre vue de cette falaise :

https://planetgate.mps.mpg.de/Image_of_the_Day/public/NAC_2016-03-05T11.36.49.540Z_ID30_1397549100_F24.jpg

 

Je viens de voir que la page "OSIRIS image of the day Archive" ne sera plus alimentée. Dommage. Il va maintenant falloir attendre de long mois pour découvrir les autres gros plans de la comète réalisés par OSIRIS. :confused:

 

 

@Quetzalcoatl :

J'ajoute à tes remarque que le fonctionnement actuel de la recherche oblige à publier à tout va, en rédigeant des articles incomplets, saucissonnés en plusieurs morceaux, et aux résultats très partiels. Visiblement, les équipes travaillant sur Rosetta n'échappent pas à la règle.

Le bon côté des choses, c'est qu'on dispose déjà de quantité de résultats fascinants, mais il va falloir attendre pour avoir des résultats plus solidement établis.

 

Pour ma part, ce qui m'intrigue beaucoup, c'est la stratification observée sur la partie externe du noyau. J'ai du mal à comprendre comment l'accrétion de petits éléments peut parvenir à constituer des strates aussi fines et régulières. Pour mémoire, voir en bas à gauche de cette image :

http://www.esa.int/var/esa/storage/images/esa_multimedia/images/2015/02/14_february_close_flyby_14_15_gmt/15257495-1-eng-GB/14_February_close_flyby_14_15_GMT.jpg

La question a été posée lors de la conférence de l'ESA, mais il a été répondu que c'était en cours d'étude…

Modifié par Wargentin
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... Sur cette photo d'Osiris, on peut voir tous les sites d'atterrissage sur le petit lobe de la comète. Tout à gauche (du petit lobe) on peut voir le cimetière de Rosetta: les puits de la zone ma'at , en plein centre le site visé par philaé (algikia), et son point de chute (pas sûr que ce soit visible) à l'extrême droite est-nord-est.

 

Salut Z', :)

 

Rappel pour les noms des sites :

 

Agilkia pour la zone ciblée par Philae.

Saïs pour celle pointée par Rosetta.

Abydos pour l'endroit d'échouage de Philae et inconnu pour celui de Rosetta. ;)

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