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[ARTICLE] Astrophoto: du moins cher au plus performant… - dispo dans la Wapedia


OrionRider

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Astrophoto: du moins cher au plus performant… (version 2017)

 

L'astrophotographie est à l'astronomie ce que la F1 est à la voiture: cher et complexe. En tout cas c'est ce qu'on voudrait nous faire croire. Il existe pourtant des alternatives accessibles en termes de budget et de difficulté. Petit tour d'horizon des différentes pratiques, de leur coût en argent et en expertise…

 

Principes de base

1. Quelle que soit la photo, on capture un grand nombre d'images du même objet pour ensuite les traiter dans un ou des logiciel(s) spécialisés. Le but est d'améliorer la qualité de l'image finale en augmentant le rapport signal/bruit, en équilibrant les couleurs, le contraste, etc.

 

2. Pour photographier le ciel, il faut compenser la rotation de la Terre. C'est nécessaire pour garder l'objet à photographier 'immobile' pendant son acquisition sur le capteur électronique de l'imageur. Le suivi des astres est la tâche de la monture équatoriale motorisée. Sa qualité déterminera la longueur des poses et la focale maximale de vos images.

La monture est souvent l'élément le plus important dans un 'setup' photo.

 

3. En astrophoto, contrairement au visuel, ce n'est pas la taille du télescope qui donne de bonnes photos. La qualité de l'optique est primordiale mais c'est surtout la luminosité de l'instrument qui importe. Celle-ci dépend du rapport focale/diamètre (f/d). Contrairement à ce qu'on pourrait penser, un énorme télescope 500/2500 n'est pas plus lumineux qu'une petite lunette 80/400. Avec un rapport f/d = 5 (souvent écrit 'f/5'), les deux éclairent le capteur avec exactement la même luminosité. Ce qui change d'un à l'autre, c'est le champ imagé: la partie du ciel 'vue' par le capteur, plus petite avec un gros télescope. Pour beaucoup d'objets 'vedettes', comme la nébuleuse d'Orion ou la galaxie d'Andromède, un petit instrument est un avantage sinon l'objet déborde de l'image.

 

Règle générale: Plus la focale est élevée, plus la longue pose est difficile et coûteuse.

Les longues focales nécessitent des instruments de grand diamètre pour capter assez de lumière, mais aussi des montures et un système de guidage hors de prix. En effet, le mouvement apparent des astres est bien plus rapide à une focale de 2500mm qu'à 600mm...

 

Pour chaque technique décrite ci-dessous, vous trouverez le devis minimum pour débuter, ainsi qu'une configuration plus 'avancée'. Les prix et le matériel correspondent au standard de 2017.

 

 

1. Paysages de nuit, 'time lapse' et filés d'étoiles: à partir de 50€

 

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Photo 1: Paysage étoilé dans les Alpes de Haute Provence.

Photo 2: Filé d'étoiles par Nunky.

 

Un trépied bon marché, voire une pierre ou un quelconque support stable peuvent suffire pour la photo de paysages nocturnes et le 'time lapse'. Il faut bien entendu un appareil photo (APN) que l'on règle sur la focale la plus courte, par exemple 18mm. Si l'APN est un petit compact, il doit posséder un mode manuel ou au moins un mode 'Feu d'artifice' permettant une longue pose. On prend alors une série de photos d'une durée unitaire de quelques secondes afin que le déplacement des étoiles ne se remarque pas trop. Si on désire au contraire mettre en évidence le mouvement des astres, on allonge les poses. Les logiciels ad-hoc permettent de 'compositer' les images afin de créer le 'time lapse', d'améliorer la qualité ou de réaliser le filé d'étoiles. Pour éviter de bouger en déclenchant l'obturateur, on peut soit utiliser le retardateur, soit acheter une télécommande sur eBay pour quelques euros. Il existe aussi des 'intervallomètres' pratiques et bon marchés.

Les résultats peuvent être très esthétiques et permettent de s'initier à moindre coût au traitement d'images. Mais attention, ce genre d'images peut aussi coûter très cher, si on se prend au jeu et qu'on désire un APN réflex haut de gamme, des objectifs de qualité ou un trépied professionnel.

 

Configuration minimale: ±50€

Trépied basique: ±30€;

Télécommande & intervallomètre: ±20€;

Appareil photo numérique (compact ou reflex).

 

Configuration avancée: ±850€

Trépied Manfrotto + tête à rotule basique: ±330€;

Télécommande & intervallomètre: ±20€;

APN Reflex & objectif 18-55mm: ±500€.

 

Pour plus d'infos, voyez cet article de kiwi74: Débuter en astrophoto avec un simple boitier et trépied

 

 

2. Très grand champ à l'objectif: à partir de 170€

 

parallele.jpgphoto1.jpg

Photos 1& 3: Un 'setup' simple et bon marché.

Photo 2: M31 à l'objectif 135mm, sur une simple monture EQ2.

get.jpg

 

Vous possédez un APN réflex et une monture équatoriale motorisée, même sans télescope? Toute la richesse du ciel profond s'offre à vous! On peut déjà obtenir des résultats intéressants avec une monture très basique, comme l'EQ1 motorisée AD. Bien réglée, cette combinaison coûtant moins de 170€ (90€ de monture et 80€ de moteur) permet jusqu'à des poses de 30 secondes à 135mm de focale, une minute à 70mm et 2 minutes à 35mm! Sous un ciel correct, la Voie Lactée, M31, M42, le double amas de Persée, des comètes et bien d'autres sujets se dévoilent dans un environnement richement peuplé d'étoiles. Pour éviter de bouger en déclenchant l'obturateur, on peut soit utiliser le retardateur, soit acheter une télécommande sur eBay pour quelques euros. Les meilleurs résultats s'obtiennent avec des objectifs 'prime', à focale fixe (pas 'zoom') et en fermant le diaphragme d'un ou deux crans (par exemple: passer de f/2 à f/4). Les raffinements électroniques (autofocus, posemètre ou stabilisateur) ne servent pas, on peut donc s'équiper d'anciens objectifs manuels d'occasion.

Au-delà de 135mm, la qualité de la monture devient déterminante et un système d'autoguidage peut être nécessaire. Par ailleurs, le coût d'un téléobjectif de qualité dépasse celui d'une lunette apochromatique, la photo à l'objectif devient alors à la fois coûteuse et complexe. Cela dit, dans sa version de base, c'est une excellente façon de s'initier aux logiciels de traitement d'image. On peut aussi capturer des vues réellement spectaculaires à moindres frais.

 

Configuration minimale: ±220€

Monture équatoriale EQ1 motorisée AD: 170€;

Tête à rotule photo: 30€;

Télécommande & intervallomètre: ±20€;

PC pour le traitement.

 

Configuration avancée: ±1.650€

Monture équatoriale informatisée IOptron SmartEQ: 700€;

Tête à rotule photo: 30€;

Objectif Samyang 85mm f/1.4: ±300€.

Télécommande & intervallomètre: ±20€;

APN Reflex 'défiltré': ±600€.

PC pour le traitement.

 

 

3. CMOS et planétaire: à partir de 450€

 

photo5.jpg

Une image de 'nico89' prise par un simple 114/900 et une vieille webcam Philips.

 

Vous possédez déjà un télescope acceptant des oculaires standard? Alors vous pouvez imager pour pas cher du tout! On trouve des caméras à capteur CMOS très performantes et peu coûteuses, comme la QHY5R-II. On dépose la caméra à la place de l'oculaire et c'est prêt! Reste à braquer la lunette, le Maksutov ou le Dobson en direction de la Lune, Saturne, Jupiter ou Mars (les autres, c'est plus sportif!). On peut même imager le soleil, mais il faut ajouter une feuille 'Baader Astrosolar' sur l'ouverture du télescope.

Attention, il n'est pas facile de placer la projection de l'objet au centre du tout petit capteur de ces caméras. Un chercheur bien réglé est un atout évident. Pour cette raison, il est plus facile de se faire la main sur la Lune. Après avoir mis au point on peut lancer la capture en mode vidéo. Le but est d'acquérir un film au format 'avi' contenant quelques milliers de 'frames', entre 1000 et 5000 par exemple. Ne vous inquiétez pas si l'objet dérive dans le champ de la caméra; ce n'est pas un problème pourvu que le mouvement soit assez fluide. Si l'objet est trop petit sur l'image, on peut augmenter sa taille apparente en ajoutant une lentille de Barlow entre la caméra et le télescope. Au final les résultats obtenus par ces moyens très simples peuvent être réellement excellents. La faible résolution de ce genre de caméra est plutôt un avantage pour le traitement. De toute façon, les télescopes 'grand public' ne permettent pas de projeter l'image d'une planète sur plus de 800 pixels. Pour vous en convaincre, consultez cet excellent site: http://cfaa.is.free.fr/

 

Configuration minimale: 450€

Caméra CMOS planétaire: ±150€;

Télescope 130/900 sur EQ2 motorisée: ±300€;

PC portable.

 

Configuration avancée: ±2.490€

Caméra à base de capteur IMX224 en USB3: ±350€;

Télescope C8": ±1.000€;

Monture équatoriale motorisée HEQ5: 1000€;

Barlow 3x Televue: 140€;

PC portable haut de gamme avec disques SSD.

 

 

4. APN et ciel profond au foyer: à partir de 700€.

 

photo6.jpg

La Rosette au Canon 450D 'défiltré', par Kevinb.

 

La photographie au foyer du télescope date du temps des films argentiques où une simple bague T2 permettait de s'adonner à l'astrophoto. Avec cette méthode on entre de plain pied dans la 'vraie' astrophoto traditionnelle. Plus question de bricolage ou de récupération; tout le matériel est ici dédié. A commencer par l'instrument, qui doit offrir un rapport f/d faible: en général f/4 ou f/5. Ces formules optiques 'rapides' permettent de capter un maximum de lumière en un minimum de temps. Elles nécessitent cependant l'emploi d'un coûteux correcteur (en option) afin de contrer leurs défauts (coma ou déformation de champ). Par ailleurs, un porte-oculaire à la fois précis et sans jeu mécanique est indispensable pour obtenir une mise au point fiable et porter un lourd APN. Bien entendu la monture doit être solide et surdimensionnée afin de supporter une charge supplémentaire. La motorisation double axe pilotée par électronique doit idéalement être asservie à un système d'autoguidage. Enfin, l'APN est souvent modifié en vue d'augmenter la réponse spectrale de son capteur ('défiltrage' ou refiltrage 'Baader').

Cette débauche de technologie rend l'aventure coûteuse et complexe mais les résultats sont à la hauteur des investissements. Deux formules 'classiques' s'imposent aux débutants en astrophoto au foyer: le Newton 150/750 ou la lunette 80ED. Ces instruments se marient bien au grand capteur des APN et offrent de magnifiques champs étendus en haute résolution.

 

Configuration d'initiation: ±1.250€

Télescope 150/750 sur NEQ5 GoTo: ±980€;

Bague T2: ±20€;

Viseur polaire: ±50€;

APN Canon Eos: ±200€ en occasion;

PC pour le traitement.

 

Pour plus d'infos, voyez cet article rédigé par Newton: Débuter en astrophoto avec une monture équatoriale motorisée

 

Configuration avec autoguidage: ±1.780€

Télescope 150/750 sur NEQ5 GoTo: ±980€;

Correcteur de coma: ±150€;

Autoguidage: ±350€;

APN Canon Eos défiltré: ±300€ en occasion;

PC portable.

 

Configuration avancée: ±5.480€

T200/800 (ou lunette 80ED) avec correcteur : ±1.000€;

Monture AZEQ6: ±1.680€;

Autoguidage avec guideur hors axe n/b: ±500€;

APN Sony A7S 'défiltré': ±2.000€;

Logiciel de traitement: ±300€;

PC portable.

 

 

APN: pourquoi c'est Canon?

 

photo7.jpg

Photo © Christian Buil

 

Traditionnellement, les APN de marque Canon ont la préférence des astrophotographes. En effet, les APN d'autres marques (Nikon, Sony,...) rivalisent certainement avec les Canon de jour, mais pour les photos d'étoiles ils présentent parfois des désavantages:

Un format 'RAW' traité afin de réduire le bruit, ce qui 'nettoie' aussi les étoiles faibles;

l'absence de filtres adaptés pour 'refiltrer' le capteur;

un manque de compatibilité avec les anciens logiciels de traitement;

une base de connaissances et une aide en ligne restreinte.

Le Sony A7S a pourtant pu s'imposer malgré tous ces défauts grâce à son extraordinaire sensibilité.

Certains Nikons sont aujourd'hui plus performants que les Canon et Pentax propose même un système de compensation de la rotation terrestre, malheureusement très peu courant et aux performances encore à découvrir...

 

 

5. CCD moyenne résolution: le catalogue NGC à partir de 4.000€.

 

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NGC7331, par gerard33.

 

Au-delà de 200mm de diamètre en Newton et 120mm en lunette, les amateurs éclairés préfèrent une caméra CCD dédiée. Celle-ci présente plusieurs avantages par rapport à l'APN. Tout d'abord, elle est plus sensible et permet d'imager des objets plus ténus pour un même temps de pose. Ces caméras sont en outre munies d'un système de refroidissement du capteur qui diminue fortement le bruit. Enfin, la CCD est légère et compacte, ce qui charge moins la monture.

Les caméras CCD monochromes se prêtent admirablement bien à l'imagerie d'objets lointains, comme les galaxies. Elles ouvrent réellement les catalogues NGC et IC aux amateurs. Du fait de leur extrême sensibilité, elles se marient très bien aux instruments au rapport f/d plus élevé, comme les tubes courts 'SC' ou RC de diamètre moyen.

 

Configuration minimale: ±4.500€

Caméra CCD monochrome: ±1.500€;

Télescope SC8": ±1.000€;

Monture GoTo avec port ST4: ±1.500€;

Autoguidage: ±500€;

PC portable haut de gamme.

 

 

6. SHO et filtres étroits: plus de 5.000€.

 

photo9.jpg

La nébuleuse du cœur en SHO, par Nicolas Outters.

 

On l'a vu, les caméras monochromes sont extrêmement sensibles. Combinées à un instrument assez lumineux, elles permettent d'imager au travers de filtres 'étroits' privilégiant une portion du spectre visible. Cette particularité rend l'astrophotographie possible en pleine ville, malgré la pollution lumineuse. Une image en 'vraies' couleurs peut en outre être reconstituée en combinant trois captures derrière des filtres rouge/vert/bleu. Des images en 'fausses couleurs' très spectaculaires peuvent aussi être réalisées en remplaçant les couleurs de base ( R, V, B ) par des filtres à bande étroite, par exemple SII, Ha et OIII, en plus de la 'luminance' en noir et blanc. Une 'roue à filtres' est alors nécessaire pour obtenir de bons résultats. Cette technique est ardue car non seulement il faut tripler ou quadrupler les temps de pose, mais le traitement de telles images demande une grande expérience. Sur les nébuleuses colorées du ciel profond, ce type d'imagerie donne des photos extraordinaires.

 

 

Configuration minimale: ±5.800€

Caméra CCD monochrome: ±1.500€;

Télescope ou lunette avec correcteur: ±1.000€;

Monture GoTo avec port ST4: ±1.500€;

Autoguidage: ±500€;

Roue à filtres: ±500€;

Jeu de filtres RVB, SII, Ha, OIII: 500€;

Logiciel de traitement: ±300€;

PC portable haut de gamme.

 

Configuration avancée: ±15.600€

Caméra CCD monochrome grand capteur: ±5.000€;

Astrographe ou lunette APO: ±4.000€;

Monture G11: ±3.500€;

Autoguidage: ±600€;

Roue à filtres: ±500€;

Jeu de filtres 2" RVB, SII, Ha, OIII: 1.000€;

Logiciels d'acquisition, traitement et contrôle: ±1.000€;

PC portable très haut de gamme pour acquisition et traitement.

 

7. CMOS: le couteau suisse de l'astro?

 

18407-1497901587.jpg

Les 'Piliers de la création' capturés à la caméra CMOS QHY5III-290M, par Roch.

 

Depuis peu, une nouvelle technique s'impose grâce aux caméras à capteur CMOS destinées à l'origine au planétaire. En accumulant un très grand nombre de poses courtes (<4sec), on peut obtenir des images étonnantes d'objets relativement lumineux. Les avantages sont multiples: pas besoin d'autoguidage, les poses courtes permettent de contrer la turbulence et une monture asiatique de base suffit. On peut même utiliser un Dobson sur table équatoriale.

Les minuscules pixels de ces capteurs CMOS conviennent particulièrement aux petits objets, tels que les galaxies et nébuleuses planétaires. Par ailleurs, ces caméras sont peu coûteuses. Les capteurs sont cependant très petits. Imager de grands objets n'est pas facile et le traitement de milliers d'images dure longtemps, même sur un PC haut de gamme.

Enfin, avec les derniers modèles munis du refroidissement, on peut aussi accumuler des poses longues, comme avec une caméra CCD ou un APN.

L'avenir nous dira si cette tendance se confirme...

 

Configuration minimale: ±1.200€

Caméra CMOS mono: ±500€;

Télescope 150/750 sur monture NEQ3 GoTo: ±700€;

PC portable haut de gamme.

 

Configuration avancée:

Caméra ASI1600 refroidie: ±1600€;

N'importe quel télescope ou lunette;

N'importe quelle monture, pourvu qu'elle compense la rotation de la Terre;

PC portable très haut de gamme.

 

Déclaration de 'xs_man', expert de ces nouvelles CMOS:

 

C'est une réelle révolution puisque on va pouvoir vraiment tout faire avec :

 

- du planétaire en fenêtrant, par exemple à 1280×960, on arrive à un très honnête 73.6fps,

- du lunaire soit très grand champ soit fenêtré, en couleur ou avec avec filtre,

- avec le capteur mono, du solaire très grand champ ou fenêtré,

- des conjonctions, éclipses et autres curiosités à très grand champ,

- du ciel profond très grand champ à poses courtes, refroidi ou non

- du ciel profond très grand champ en longue pose, avec les versions refroidies,

 

Avec la version à capteur mono refroidi, on peut clairement tout faire.

C'est un vrai couteau Suisse version caméra astro !

 

 

8. Imagerie 'High Tech': sans limite!

 

photo10.jpg

Télescope 'Officina Stellare', l'art de la technique!

 

Pour les plus fortunés, ou les plus passionnés, le marché de l'astrophotographie offre des équipements de rêve aux performances très élevées. La complexité des techniques mises en œuvre réserve ce type d'appareillage aux amateurs chevronnés ayant accumulé un grand nombre d'heures de pose sous les étoiles. Voici quelques exemples de matériel destiné à l'astrophotographe d'élite:

 

Convertisseur Hyperstar f/2 pour Cassegrain (±1.500€);

Ensemble d'imagerie solaire Lunt 80mm (>7000€);

Monture 10Micron GM2000 (jusqu'à 60kg) (±13.500€);

Astrographe Officina Stellare 200mm f/3 (±11.000€);

Coupole 500cm commandée par PC (±38.000€);

Lunette APM Apo 530/6500 (995.000€ + fdp)…

 

 

 

A vous de jouer!

 

Voilà pour ce petit panorama de l'astrophotographie. Bien sûr, il existe d'autres pratiques que je n'ai pas mentionnées. On peut par exemple imager le ciel profond au foyer sans autoguidage et même sans motorisation (en guidant à l'œil, avec les flexibles). Il est même possible de photographier à l'aide d'un Dobson sur table équatoriale ou muni d'un 'dérotateur de champ'. En planétaire, on peut obtenir de bons résultats en digiscopie ou projection oculaire. La dernière trouvaille consiste à obtenir des images du ciel profond de très haute résolution à focale élevée en empilant des dizaines de milliers de poses de moins d'une seconde. Cependant, ces techniques sont moins courantes. Je vous laisse le loisir de les découvrir par vous-mêmes.

A présent, il ne vous reste qu'à choisir la formule qui convient le mieux à votre budget et à votre expertise. Et pourquoi ne pas tenter chacune des méthodes présentées ici, de la plus simple à la plus complexe? :cool:

.

Modifié par OrionRider
  • Merci / Quelle qualité! 4
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Bonjour Orion Rider : je suis le premier à réagir : tout le monde doit encore dormir! Bravo pour cette présentation très très claire tout en étant détaillée et illustrée. Ca aidera certainement beaucoup de nouveaux Astram à entrer dans la carrière ( quand nos ainés l'auront quittée : oups : un relent de Marseillaise). J'aurais aimé lire cela il y a quelques temps : donc : Merci. Cordialement, Pierre

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Bonjour,

 

Eh bin... On peut dire que c'est un article qui calme ! :D

 

Merci beaucoup pour ce travail ! Voilà un récapitulatif très intéressant qui va permettre de s'orienter un peu mieux dans la jungle des techniques et du matériel employé.

 

Quelques remarques et question:

 

-Les logiciels de traitement ne sont pas cités. Il ne font pas partie des liste de matériels. Il ne sont pas non plus pris en compte dans les budgets. Tous ne sont probablement pas gratuits, et si c'est le cas c'est dommage de ne pas le dire car l'astro est un des rares domaine qui comporte encore aujourd'hui autant de très bons softs entièrement gratuits.. :cool:

 

-Pareil pour les ordinateurs.. Le prix n'est pas pris en compte non plus. Tout le monde n'a pas forcément une machine qu'il peut trimbaler sur le terrain. J'imagine en plus qu'à partir d'un certain moment, il devient judicieux d'avoir un (ou plusieurs) ordinateurs qui ne servent qu'à ça..

 

-Pourquoi est ce que les boitiers photo sont les seuls accessoires qui sont listés en matériel d'occasion ? Ils semblent un peu perdus au milieu de tous ces prix de matériel exclusivement neuf..

J'ai l'impression que n'importe quel type de matériel peut être acheté d'occasion. Pourquoi ce privilège pour les boitiers photo ? Cela ne semble pas logique.. :?:

 

-Il manque un lien depuis la Wapedia vers cette discussion..

 

:)

 

En tous cas, c'est une très bonne chose que la Wapedia bouge un petit peu.

J'espère que nous aurons également un jour le bonheur d'y retrouver, soigneusement classés et rangés, les articles de Roger15 sur l'histoire de l'astronomie..

Quel dommage de laisser tout cela prendre la poussière dans les profondeurs du forum... :confused:

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Merci Pierre, content que ça te plaise! :)

 

 

Bonjour,

 

Eh bin... On peut dire que c'est un article qui calme ! :D

 

Merci beaucoup pour ce travail ! Voilà un récapitulatif très intéressant qui va permettre de s'orienter un peu mieux dans la jungle des techniques et du matériel employé.

 

Quelques remarques et question:

 

-Les logiciels de traitement ne sont pas cités. Il ne font pas partie des liste de matériels. Il ne sont pas non plus pris en compte dans les budgets. Tous ne sont probablement pas gratuits, et si c'est le cas c'est dommage de ne pas le dire car l'astro est un des rares domaine qui comporte encore aujourd'hui autant de très bons softs entièrement gratuits.. :cool:

 

-Pareil pour les ordinateurs.. Le prix n'est pas pris en compte non plus. Tout le monde n'a pas forcément une machine qu'il peut trimbaler sur le terrain. J'imagine en plus qu'à partir d'un certain moment, il devient judicieux d'avoir un (ou plusieurs) ordinateurs qui ne servent qu'à ça..

 

-Pourquoi est ce que les boitiers photo sont les seuls accessoires qui sont listés en matériel d'occasion ? Ils semblent un peu perdus au milieu de tous ces prix de matériel exclusivement neuf..

J'ai l'impression que n'importe quel type de matériel peut être acheté d'occasion. Pourquoi ce privilège pour les boitiers photo ? Cela ne semble pas logique.. :?:

 

-Il manque un lien depuis la Wapedia vers cette discussion..

 

:)

 

En tous cas, c'est une très bonne chose que la Wapedia bouge un petit peu.

J'espère que nous aurons également un jour le bonheur d'y retrouver, soigneusement classés et rangés, les articles de Roger15 sur l'histoire de l'astronomie..

Quel dommage de laisser tout cela prendre la poussière dans les profondeurs du forum... :confused:

 

Bonjour, Cémoi ;)

 

Je n'ai pas cité les logiciels car il est possible de se débrouiller avec l'offre gratuite: Iris, Registax, DSS, The Gimp, etc. Par ailleurs, le prix d'un Photoshop 'officiel' est très élevé, c'est probablement pour ça aussi qu'il en circule de nombreuses copies pirates.

 

Pour le matériel d'occasion, je pars de l'idée que l'article s'adresse à des débutants, ceux qu'on voit souvent dire sur le forum qu'ils veulent: acheter un télescope pour voir les planètes, les nébuleuses et les galaxies et faire de la photo avec un budget de 500€... :rolleyes:

Ces personnes-là ne se risquent probablement pas à acheter une lunette ou un Newton d'occase, mais peut-être bien un APN, qui est un équipement 'grand public'. ;)

 

Même chose pour les ordis. Il y en a de toutes les sortes et à tous les prix. En plus, en général les prix des PC sont bien connus des débutants en astro; c'est aussi du matériel 'grand public'.

 

Enfin, je ne connais pas les articles de Roger. Pourrais-tu mettre le lien? Et peut-être contacter un admin pour les ajouter dans la Wapedia, sinon je leur en parlerai.

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Super boulot, en effet!!

Ca manque vraiment, et même il faudrait l'épingler dans le support débutant!! (oui, un de plus...)

 

Sinon, pour la photo à la webcam, tu parles d'acheter une barlow si on trouve l'image trop petite. tu pourrais ajouter que l'on peut aussi faire de la projection oculaire pour pas un rond, du coup!

 

Voilà, my two pence ^^

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Merci Lasilla :)

 

Effectivement, digiscopie, afocal ou projection oculaire ne sont pas mentionnés car ce sont des techniques devenues un peu marginales. A part quelques hardis qui collent leur IPhone derrière l'oculaire pour prendre la Lune on ne voit plus beaucoup d'images capturées de cette façon.

 

Edit: J'ai inclus tout ça dans le dernier paragraphe. ;)

.

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Nonon, je ne parle pas de digiscopie, mais bien de mettre une cam derrière un oculaire via un adaptateur ad hoc.

Regarde les photos d'Albéric (xs_man) il n'a rien d'un marginal hardi (quoique... :refl: mais pas pour ça! :xd:) et au lieu d'une barlow, il met la cam derrière l'oculaire.

 

J'avais une fois tenté un comparatif entre l'utilisation d'une powermate x2,5 et la projection oculaire avec un nag 7mm et la proj sortait gagnante (de peu, mais bon...)

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Pour la photographie très grand champ en parallèle, plutôt que Canon ou Canon pour le choix du boitier, je dirais qu'il y a Canon ou ce qu'on a sous la main. Certains sont chez Nikon qui mange les étoiles, moi chez Olympus. Ou chez Pentax et le module GPS qui dispense de monture équatoriale.

 

Quant à fermer systématiquement d'un cran ou deux le diaphragme des objectifs, ce n'est plus nécessairement utile avec les objectifs modernes (surtout les télé). Je conseille fortement d'aller visiter le site lenstip.com qui comporte des tests de comma. Exemple avec fort comma à pleine ouverture. Exemple avec faible comma que j'utilise effectivement à pleine ouverture (l'instabilité de la monture fait que le comma est négligeable par rapport au reste).

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Merci pour les infos; on n'arrête pas le progrès, et c'est tant mieux! :)

 

Pour la photographie très grand champ en parallèle, plutôt que Canon ou Canon pour le choix du boitier, je dirais qu'il y a Canon ou ce qu'on a sous la main.

Absolument, c'est d'ailleurs ce que je fais. ;)

Cela dit, ce paragraphe se trouve dans la partie 'photo au foyer', pour laquelle Canon possède (encore) une fameuse longueur d'avance.

 

Quant à fermer systématiquement d'un cran ou deux le diaphragme des objectifs, ce n'est plus nécessairement utile avec les objectifs modernes (surtout les télé). Je conseille fortement d'aller visiter le site lenstip.com qui comporte des tests de comma

Merci pour le lien, ça aide certainement à choisir. ;)

C'est vrai qu'il y a des objectifs qui offrent de bonnes performances à pleine ouverture, mais ils sont malheureusement rares. Je possède le 'Nikon Nikkor AF-S 70-300 mm f/4.5-5.6G IF-ED VR' qui est annoncé par lenstip comme présentant très peu de coma. Mon exemplaire n'est malheureusement pas de ceux-là et je dois fermer à f/8 pour obtenir une image correcte. :(

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ca m'a quand meme donné envie de tester le premier type de photo: filé d'etoiles et photo de constelation vu que j'ai deja tout le materiel...

 

C'est le but, mais attention au virus! Après les premières photos, les montants paraissent subitement moins exagérés... :be:

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Il faut compléter la liste des possibilités avec le module GPS de Pentax (http://www.focus-numerique.com/pentax-lance-module-gps-dslr-news-2652.html) qui, pour la modique somme de 250€ environ permet, grâce à la fonction astrotracer qui asservi la platine du capteur, de faire des poses allant jusqu'à 45 secondes (expérience personnelle) avec un objectif de 200mm de focale.

 

exemple, M31 avec un 200mm/2.8 en 8 poses de 30s @1600ISO empilées avec DeepSkyStacker:

M31_small.jpg

 

autre exemple, NGC7000 avec un 200mm/2.8 en 7 poses de 45s @1600ISO empilées avec DeepSkyStacker:

NGC_7000_small.jpg

 

Je précise bien: point de besoin de monture équatoriale puisque le système anti-bougé intégré au boitier du K-5 est détourné de sa fonction initiale pour permettre un suivi pouvant aller jusqu'à 5 minutes selon l'objectif utilisé.

Modifié par stephp
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  • 2 mois plus tard...

Un petit commentaire sur l'imagerie planétaire.

 

Je me demande bien qui se sert du point rouge pour centrer une planète à plus de 6m de focale sur un capteur 1/4" ! A mon avis personne !

 

Donc exit le point rouge (pratique pour le visuel grand champ quand on dispose de plus d'un degré dans l'oculaire, pour le reste ...), et bonjour le chercheur 8x ou 10x. A mon avis, un bon outil ce serait ces chercheurs équipés en 31,75mm également utilisables pour l'autoguidage. On y met un oculaire de 5mm et on grossis de suite 30x à 50x et là ce doit bien marcher !

 

Ensuite coté caméra, la webcam SPC900 en "ultra low cost" ok, et coté avancé, je verrais plutôt une PLB-Mx, plus versatile que les modèles 1/4". Avec >20i/s en pleine résolution et >40i/s en 1280x480 (pour imager planète et satellites en même temps), cela permet d'envisager pas mal de choses. Tu y gagne en versatilité tant du coté de l'informatique (USB2) que du coté de l'instrumentation (photosites de 3,75µm donc F/D idéal proche de 15).

 

Idem, le choix du C8 n'est pas mal, mais imager les planètes (ou la lune) à 2m de focale c'est pas assez. Une barlow x2 (Ultima Celestron ... what else ?) permet de rentrer de plein pied dans la haute résolution.

 

Pour le tube, si le C8 est très intéressant (pas d'aigrettes, bon diamètre, faible encombrement et poids, qui se contente d'une monture basique), un newton de 250mm/1250mm aura toujours l'avantage ! Associé à une barlow x2 ou x3 ... c'est redoutable ! Et en plus c'est moins cher, sauf coté monture qui devra être choisie avec plus de soin.

 

 

Marc

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Bonjour OrionRider

 

La remarque de Patry me fait penser que j'utilise souvent un lien vers des tas de fromules de calcul utiles en visuel et photo. (en fait j'ai même copié le dic en dur sur mon PC, mais il me semble plus correct de donner l'origine)

 

C'est sur fofo d'en face : http://astrosurf.com/thomastro/Technique/formules%20astro/formules.html

 

A toi de voir si ça vaut le coup d'être mentionné dans ton article:?:..sinon ça le sera au moins ici:p

 

Bison

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Il y a un lien pour la télécommande IR à 5 euros?

 

Patte.

:confused:

Non, désolé j'ai pas trouvé à 5€, mais j'en ai une à 1,48€ (fdp et batterie CR2025 inclus): http://www.befr.ebay.be/itm/IR-Remote-Control-for-Canon-EOS-550D-T2i-350D-300D-450D-/290532009352

 

On doit pouvoir trouver moins cher, mais pas en achat immédiat.

;)

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  • 1 année plus tard...

bonjour,merci pour cette introduction en astrophotographie. Je suis tenté par l'achat d'une camera ccd couleur pour économiser la roue a filtre. Pourquoi pas un mot de ces cameras? Serait-ce une erreur d'investir dans une telle camera ? Joe

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Bonjour Joe, et bienvenue sur WebAstro. :)

 

Au lieu de poster ta question comme une réponse de ce fil, tu devrais créer une nouvelle discussion dans la rubrique 'photo/matériel astrophoto': http://www.webastro.net/forum/forumdisplay.php?f=39

Tu auras plus de conseils. ;)

Donne assez d'infos dans ton message pour qu'on puisse t'aider: quel matériel as-tu, quelle expérience en photo, quelle est la qualité de ton ciel, etc.

 

Ah, et pense aussi à te présenter dans la rubrique prévue pour ça: http://www.webastro.net/forum/forumdisplay.php?f=21 :tilt:

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  • 1 année plus tard...
  • 1 année plus tard...

Attention, l'article date de 2012. Entre-temps les prix se sont envolés et l'euro à baissé. L'EQ1 motorisée est désormais bien plus chère:

 

http://www.teleskop-express.de/shop/product_info.php/info/p420_Skywatcher-EQ1-equatorial-mount-with-field-tripod.html

http://www.teleskop-express.de/shop/product_info.php/info/p394_Skywatcher-Tracking-Motor-for-EQ-1.html

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  • 1 année plus tard...

Bonjour a tous.

N'etant pas vraiment pratiquant de l'astrophotographie, je me demandais dans quelle mesure on peut investir dans un instrument de gros diametre.

En gros, plus le diametre est important, plus le F/D sera court a "zoom" donne, donc plus on aura de signal et de resolution.

J'ai vu que TS vends un enorme newton (400mm) tube carbone a un prix plutot raisonnable:

-https://www.teleskop-express.de/shop/product_info.php/info/p5801_TS-Optics-16--f-4-5-ONTC-Newtonian---ONLY-34-kg------Carbon-Tube----fully-customizable.html

 

Est-ce selon vous un tube interessant pour faire de l'astrophoto a bon niveau sans se ruiner ?

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