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Affichage du contenu avec la meilleure réputation le 07/04/2020 dans toutes les zones

  1. Petit compte rendu / test d'utilisation de la Manent 95/1450 des années 1930. Caractéristiques : Doublet achromatique, formule Littrow, sans traitements anti reflets, calée et collimatée chez O.U. Ouverture 95 mm Focale 1450 mm Ratio focal : f/d 15 environ Poids : lourde, très lourde, au moins 10kg Diamètre tube : 95mm Longueur du tube : 1m30 environ Coulant d’origine 27mm et 31.75 via bague usinée par SkyMeca Accessoires d’origine avec : prisme de Herschel / hélioscope, deux oculaires de type Huygens qui ont des grossissements de 208x et 290x, filtre neutre variable à barrette, et dynamètre de Ramsden. J’ai ajouté un RC à prisme Secrétan. Prix : elle était pas donnée, mais à 4 chiffres, avec monture alt/az et chercheur, sale, décollimatée, calage perdu, et avec une fissure sur la monture. Je l’ai bien nettoyée à l’eau tiède et micro fibre pour la mécanique et fait appel aux pros de chez O.U. pour la partie optique, et à un pote du club pour la fissure du bois. Maintenant elle est propre (sans avoir perdu sa patine et son aspect ancien, c’était un coup de propre, pas une restauration), optiquement optimisée au maximum de ses performances intrinsèques, et avec une monture d’origine stable et solide. Introduction : Après avoir passé quelques heures l'œil à l'oculaire de la Manent maintenant, j'ai décidé de poster ce rapport d'utilisation, pour partager un peu sur cette expérience de cette vieille lunette made in France... coup de bol, quasi en même temps j’ai pu observer dans une Secrétan 110/1650, maintenant partie chez son proprio du club d’à côté... il fait beau depuis des jours, c’est le confinement... donc je rédige ça. Ce qui frappe en premier, c’est l’élégance de cette vieille lunette, son état de conservation et sa mécanique : quelle belle réalisation ! Les vis, le système de contrepoids, sa mise au point à crémaillère, ses bouchons en laiton, ses systèmes de pincement pour le coulant avec une précision incroyable !! On se rend compte de ce que la mécanique de précision voulait dire à l’époque, mêlée à de l’esthétique ! Incroyable ! Sans parler de la marque engravée dessus... Pour ce qui est des lunettes, j'ai pu en essayer quelques unes au fil des ans, et surtout des ED ou Apo, très peu d’achromatiques longues à l’exception de la Telementor... cette Manent est exceptionnelle de par son histoire et son état de préservation, elle est vraiment sublime à regarder et maintenant aussi sublime à regarder « dedans ». D’après Bosgi, que j’ai consulté avant de prendre cette Manent, c’est plutôt rare ce modèle, on a vu des 75mm ou des 110, mais des 95mm, très peu. Et purée c’est déjà imposant cette bête et lourde, tube en laiton peint et verni, pas d’alu ! Monture toute en bois et seule la fourchette et le tube d’élévation sont métalliques. Ces lunettes étaient surtout faites, je pense, pour le solaire (j’ai le filtre Herschel d’origine), le Lunaire, le planétaire, et les étoiles doubles. Peu de ciel profond type nébuleuses ou galaxies, le chercheur est petit et la monture alt/az ne sont pas idéales pour les cibles faiblardes à suivre finement... Récupérée à 5km de chez moi, vendue en occasion par l’arrière petit fils du propriétaire d’origine, c’est donc une deuxième main, 90 ans après... l’arrière petit fils se souvient avoir regardé la Lune avec son grand père, mais là, il veut vendre et partager l’héritage avec ses frères et sœurs. En pratique : J’ai eu ma première lunette (80ED) en 2014 je crois, je trouve que pour les soirées courtes, en semaine, ou quand la Lune est trop présente, la lunette est top pour avoir plus de champ qu'au Dob, et plus de temps d’observation (c’est vite en température). Et en mode à l’arrache, avec une monture alt/az et 2-3 oculaires, c'est génial... on observe la Lune et les étoiles doubles les plus brillantes, quelques amas ouverts somptueux (la chouette !), du lunaire, c'est ciselé, Vénus, et quelques carbonnées !! Bref, petit diamètre, mais longue focale et imposante à manipuler, lourde, mais finalement vite en température, absolument pas nomade, mais rapidement utilisable. 95 mm c'est peu, mais c'est bien plus que les 63mm de la Telementor... j'en connais un paquet de mecs qui pensent le plus grand bien des 60, 70 et 80mm, alors avec 95mm, on joue déjà dans la cour des grands. Pour Mars, Saturne et Jupiter, c’est tôt le matin et je ne suis pas matinal... donc je me suis rabattu sur les cibles du soir, et j’ai maintenant un bel adaptateur en laiton fait par Didier de SkyMeca pour coller mes orthos derrière un RC à prisme... et ben purée c'est beau, contrasté, détaillé, ciselé... et le ciel ces dernières semaines a permis de bien tester la bête. En tout cas avec les orthos de 32 mm à 8mm, c'était sublime. Pour les accessoires d’origine, ça marche, mais on est clairement en dessous de ce qui se fait aujourd’hui, et je pense que le vrai potentiel de la Manent s’exprime avec des oculaires et renvois modernes. Le tube est long, presque 1m50 avec le RC et tout et tout, et en Alt/Az, l'équilibrage est facile avec le contrepoids coulissant à l’avant du tube. Mais il faut adapter sa position pour chaque cible. Le chercheur : j'utilise le chercheur droit d’origine, dont le réticule est détendu et de petit diamètre, un 30mm ou à peu près 30mm, long, sans éclairage. C'est une petite lunette Manent à elle seule, le réticule est fin et le doublet est calé lui aussi, mais ça reste assez sombre pour des Messier par exemple. La qualité des optiques : Optiquement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, c’est sûrement ce qu’il se faisait de mieux à l’époque, de la marque française : quid du contraste, de la transmission, de la maîtrise du chromatisme ou de la maîtrise de la diffusion ? Je suis gâté à chaque observation avec ma Taka, mais là, je ne sais pas trop si je vais pleurer tellement ça sera un cul de bouteille ou au contraire si c’est sublime. Alors on commence la toute première fois, après le nettoyage initial de l’huile et de la poussière sur le tube : directement, aussitôt je vois bien qu’il y a un souci : les images ne sont pas à couper au rasoir, on ne peut pas pousser les grossissement, ça bave un peu, c'est limite propre mais pas vraiment, dur de faire la mise au point... je regarde le doublet et il est sale... sans parler des oculaires qui sont vieux et crades aussi... bon, le démontage et nettoyage s’impose, l’empressement d’observer m’a fait sauter cette étape cruciale... alors je démonte la cellule et le doublet, puis les oculaires, je dépoussière, je nettoie juste un peu et là, surprise, le Littrow est monté à l’envers !! Et le calage semble partiel, il n’y a que les cales entre les lentilles, mais pas les cales entre le barillet et le doublet... puis je remonte à l’endroit, et là c’est déjà beaucoup beaucoup mieux ! Mais pas parfait... les faibles grossissements sont beaux, les forts grossissements sont durs a obtenir, mise au point pas franche... je fais un star test et effectivement la tâche d’airy présente de l’astigmatisme, mince j’ai du trop pincer le doublet et le remontant. Je passe chez Fred pour un nettoyage plus en profondeur et on fait des tests sur étoile artificielle : c’est encore mieux, mais toujours des taches d’airy bizarres... à l’évidence, la collimation et le calage sont aux fraises. D’où mon passage chez O.U. où la belle lunette a fait des envieux pour ceux qui l’ont vue dans le magasin. En 2h de boulot, ils ont tout corrigé : calage et collimation, puis d’après eux, les vues sur la Lune deux soirs ont fait pâlir de jalousie d’autres lunettes achro en parallèle. Et depuis, retour à la maison et confinement juste après, avec plusieurs tests en soirée, et franchement excellente surprise, incroyable : Sublime contraste en Lunaire, image piquée, sans diffusion, zéro chromatisme à faible grossissement, un peu à 145x mais pas gênant, et un peu plus marqué à 180x mais là non plus pas trop gênant car extrêmement bien maîtrisé. On résout les doubles serrées, comme Izar, Algieba ou Eta Cassiopeia, les amas ouverts M34 à 38 sont superbes, et sous un ciel noir, on est bluffé par les couleurs d’Almach ou Cor Caroli. Le planétaire est limité à Vénus, mais là aussi beau croissant (avec certes un peu de chromatisme), la Lune est vraiment ce qu’il y a de plus fabuleux, avec les étoiles doubles, c'est un super jouet ancien ! Sur ces étoiles brillantes, sur le limbe lunaire ou en planétaire, les oculaires d’origine passent « bien » avec un RC à prisme d’époque, mais avec des orthos modernes et un RC moderne, c'est bien plus adapté pour profiter du doublet, sans équivoque. Conclusion: La Manent est une antiquité bien sympa, sublime à regarder et maintenant sublime à regarder « dedans », le réglage aux petits oignons à tout changé, un régal pour le visuel, simple, solide, vite en température, bref, vraiment bluffante. Si je devais émettre une critique, ce serait sur l’encombrement et le temps de stabilisation de la monture à fort grossissement, mais sinon, c’est revivre l’astronomie comme papy ! Si les copains du club passent par là, et ils peuvent poster leur rapport d'observation de la Lune. (voir photos dans la section Vintage)
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