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  • Skywatcher Maksutov 127/1500

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    Bon alors rappel ; il s'agit d'un mak 127mm chinois de chez skywatcher. C'est un "vrai" mak, cad sans miroir secondaire séparé et c'est le ménisque aluminé qui sert de secondaire.
    Aspect directement induit c'est que le secondaire n'est du coup plus réglable (il faudrait régler l'ensemble du ménisque qui sans être impossible, demande de faire un barillet de grande taille). Et pour faire la collimation me direz vous ? Et bien c'est le primaire que l'on oriente via un jeu de vis tirantes/poussantes.

    Coté mécanique toujours, le porte oculaire est en alu, et la mise au point, via translation du primaire, se révèle douce et précise. A essayer par grand froid pour voir si la douceur persiste avec le gel !

    Dernier point sur l'optique, le constructeur annonce une obstruction de l'ordre de 0,32, ce qui reste du même ordre que celle de mon C8 (0,33), je doute qu'une différence soit perceptible entre 0,3 et 0,35 de toute façon.

    Le matériel étant (presque) neuf et encore sous garantie (il date de mai de cette année), je n'ai bien sur pas démonté quoi que ce soit pour observer les entrailles de la bête.

    Les conditions météo étant particulièrement défavorables sur Toulouse depuis presque un mois, il ne m'a pas été possible de tester l'optique en vraie grandeur.
    Je me suis contenté de pointer la polaire, optique montée sur un pied photo et j'ai observé la tache de diffraction à l'aide d'un oculaire celestron orthoscopique de 7mm (grossissement de x214, soit Diamètre x 1,68). L'optique ne semble pas avoir souffert des kilomètres parcourus et son propriétaire précédent m'a assuré qu'il n'a rien retouché depuis son achat, la collimation ayant été réalisée (plutôt bien) par Optique Unterlinden. Bon point donc de ce coté, cela semble relativement stable. La tache de diffraction montre un beau disque et un premier anneau bien concentrique. Nota, le diamètre est quand même sensiblement plus petit que celui de mon C8 et du coup, il est plus "facile" d'obtenir de belles images avec ce diamètre, et encore plus facile ma lunette courte de 80mm/400mm.

    Dès que possible, je tenterais de résoudre pi de l'aigle avec cet instrument. D'une séparation de 1,4", ce devrait être largement à la portée d'un instrument annonçant 0,94".

    Je l'ai dit, les conditions météo ne sont pas favorables et j'ai tenté d'observer ne serait-ce que M57 ou M13, avec beaucoup de difficultés du à des nuages d'altitude trop présents. Il faut dire que avec 1500mm de focale (rapport d'ouverture de 11,8), le mak semble quand même plus prédisposé à l'observation planétaire qu'a fouiller les dentelles du cygne (est-ce seulement possible ?).

    Le bilan est quand même positif car ce petit mak (désolé, j'ai un C8 autrement plus gros, d'où le qualificatif de petit alors que fondamentalement il est plus gros que le valeureux Newton 115/900 que j'ai usé pendant des années) offre un diamètre interessant sous nos contrées pas forcément favorables pour ce qui est de la turbulence. Il permet de se balader sur la lune et de commencer à bien voir les planètes.
    Par contre, dans le meilleur des cas, avec pour moi un oculaire de 32mm (pupille de sortie de 2,71) -il va être difficile de faire plus long en 31,75mm-, il n'est pas trop adapté pour le ciel profond mais sous mon ciel urbain, cela n'est de toute façon pas un objectif. Il aurait été bon de le doter d'un porte ocuaire au coulant de 2" afin de lui permettre de monter un peu en champ à défaut de monter beaucoup en focale. D'un autre coté, est-ce bien raisonnable d'investir dans un oculaire plus d'euros que dans le tube optique ? L'oculaire qui offre le champ le plus large sur le ciel est un Panoptique de 41mm et 68°de champ est à 550€, quand aux Naglers, le 31mm atteint les 675€, soit plus d'une fois et demi plus cher que le mak qui nous interesse !
    Second grief, il faudrait que Mr et Mme Skywatcher pensent à ajouter une poignée de transport sur le dessus ce qui faciliterait la mise en place sur un pied photo ou sur monture équatoriale. Sans cet accessoire, cela peut rendre l'exercice de montage et de démontage quelque peu périlleux !
    Non, le gros avantage est que justement, il "tient" presque dans la main. Avec 3,5kg sur la balance, il reste très transportable (excepté par abence de poignée) mais que SURTOUT il ne mesure que 35cm ! Donc même au bout du monde, il tiendra sans mal dans une valise bien protégé par des vétements. Pratique pour chasser de l'éclipse par exemple ou pour ne pas abandonner sa passion au bout du monde lors de vacances sous les tropiques et au delà !

    Voila deux images prises en comparaison (5i/s pendant 10", mode raw couleur pour les deux, sans débayerisation) d'une antenne situé à 30~50m de ma terrasse ;

    La première [attachmentid=1588] est prise avec mon "instrument" de référence, un téléobjectif APO-chromatique de 200mm ouvert à 2.8. Même avec une webcam, le champ couvert est important et la définition est au rendez vous à toutes les ouvertures.

    La seconde [attachmentid=1589], prise avec le mak, est moins piquée (le traitement de type ondelettes est beaucoup plus fort, l'image brute étant très douce). Les 1500mm de focale impliquent par contre de registrer les vues car la turbulence est déjà visible et fait danser les images (non perceptible avec le téléobjectif).

    Evidement, la différence de rapport d'ouverture (2.8 contre 11.8) implique une grosse différence en vitesse d'exposition ; 1/1500e et gain faible pour le télé, 1/100e et gain moyen pour le mak. Pour le ciel profond, ce sera forcément le télé qu'il faudra utiliser, mais cela était évident !

    Je termine là ma prise en main, et j'attends avec une certaine impatience le retour du beau temps pour pouvoir tester ce pour quoi j'ai choisi cet instrument : astronomique, planétaire, et de voyage !


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