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  • Dobson Kepler 254/1250

       (1 avis)

    Invité

    Après avoir passé 35 ans sans mettre l'œil à l'oculaire sauf à l'occasion du passage de Hale Bopp (jumelles de papa) ou à l'exception du port des lunettes offertes par la commune pour l'éclipse totale de soleil des années 90, j'ai enfin acheté mon premier télescope il y a 6 mois... Après beaucoup de lecture et de discussions, j'ai acheté un Dob Kepler 254/1250, et je vous propose mon test, d'un débutant tout neuf, sur les 6 mois passés... Bref, de zéro quoi, puisqu'iI paraît que les débutants aussi peuvent faire des tests... :-)

    Ce dob a été acheté neuf en Alsace, et il est arrivé dans ma Lorraine pluvieuse quelques jours après. Le montage a été comme la livraison : rapide ! C'est comme un meuble Ikea, quelques panneaux de bois et des vis, facile. C'est un modèle "simple" : ni GoTo, ni push to, MAIS avec focuser démultiplié et roulements à la place de Téflon (comparé à Orion et SW)... j'ai depuis essayé un focuser à crémaillère non démultiplié, et bien je dois dire que le Kepler est bien plus souple et précis. J'ai un petit pointeur laser vert pour compléter la recherche du chercheur à renvoi coudé, et ce binôme est redoutable d'efficacité !

    La collimation a été rock n'roll la première fois, mais l'oculaire de collimation Takahashi offert par le vendeur m'a fait faire des collimations aux petits oignons, test sur étoile à l'appui. Juste du mal à comprendre pourquoi le secondaire est si chiant à aligner, le système des vis n'est pas intuitif... Mais bon, passons....

    Pour les mouvement et l'équilibrage, tout est simple et souple encore une fois : roulement à rouleaux coniques en azimut et réglage fin en altitude possible. En ce qui concerne l'équilibrage, 4 vis suffisent et les règles graduées permettent un ajustement symétrique de part et d'autre de la base du dob. Avec un bon terrain plat, le petit doigt suffit pour bouger le dob... et pour les terrains accidentés, des gros boutons ergonomiques permettent un serrage plus dur pour éviter tout mouvement parasite ! Bref, suivi et pointage assez intuitif, je pose le Dob, il prend la température et j'observe.

    Le porte oculaire est de type Crayford, démultiplié donc, et est en 2" avec serrage annulaire. En accessoire, nous avons un adaptateur au coulant 1.25", lui aussi à serrage annulaire et un tube d'extension en 2" pratique pour la collimation. Le PO est bon selon moi, je n'ai qu'un autre PO de comparaison, mais il supporte bien les centaines de grammes de mon ES100 20 mm (voir le paragraphe oculaires après). J'utilise peu le rangement d'oculaires sur la base car j'ai eu des soucis de buée l'hiver et du coup, je garde les oculaires en poche ou dans la mallette quand ils ne servent pas, je verrai les soirs de beaux jours...

    Ça fait son poids un dob comme ça, mais un diable à 21€ et de la mousse partout et hop, je peux le sortir en 2 minutes, et donc l'utiliser ! La mise en température est longue, mais si on utilise le ventilo (pas trop glouton en piles), alors en 1h, on peut tout à fait commencer à observer, surtout que la collim est stable... super stable même je trouve.

    Les oculaires
    -Le Kepler Superview 30mm 70° livré avec le dob, offre un champ assez grand et agréable. Poids plume finalement par rapport aux cailloux achetés depuis... Ne pouvant comparer avec aucun autre oculaire et n'ayant aucune expérience, je le trouve en tout cas très confortable et ne vois guère de coma... Et la première lumière sur M42 fut fascinante, c'était pour "ÇA" que je voulais toujours m'acheter un scope, et c'était là, dans l'oculaire du Superview... Puis sur M35, M1, M45 (qui a fait faire waaaa à Madame), sur la Lune, (qui a fait faire waaaaa à ma fille de 2 ans), bref, le serial waaaaer !!!

    - Le Kepler Plössl 9 mm livré lui aussi avec le scope me donne une super impression sur Jupiter en décembre et sur des amas globulaires plus récemment... puis sur Saturne, je l'ai trouvé bien pâle depuis et bien petit en champ depuis un autre achat d'oculaire (voir plus loin), bref, bon pour commencer, à condition de ne jamais regarder dans aucun autre oculaire. En tout cas à cette focale, la turbu est visible mais pas trop pénalisante. Et sur la Lune, les premiers cratères en vol d'au dessus, sublimes.

    - L'Orion Stratus (cousin des Hypérions et en vente sur les PA) sort très souvent finalement, et donne des frissons sur mes premières lumières de Jupiter et Saturne. Un super oculaire qui est aussi confortable et super en planétaire, bref, un bon conseil de chez OU. Je le vends car je passe à un peu plus de champ, et aussi à plus de contraste et piqué, mais il m'aura bien plu depuis la première lumière sur Juju.

    - l'ES100 20mm : sur le forum j'avais demandé des avis pour une focale intermédiaire entre le 30 mm et le 9 mm d'origine. Et l'ES100 m'a mis une claque, une redécouverte de M42, avec de la couleur verte pâle cette fois ci, plus de détails, plus de filaments, plus de brillance, contraste, plus de tout quoi, la claque, l'effet "waaa"...de nouveau, mais encore plus vif... C'est bien simple, il ne quitte plus le porte oculaire pendant des mois (il a fallu rééquilibrer le dob car il est lourd, mais 4 vis et hop c'est fait)

    - Un Delos 10 mm : je vais souvent aux US pour mon boulot, et j'ai profité d'une bonne promo, donc hop, je voulais plus de champ que le Plössl d'origine sans trop changer de focale. De nouveau grâce aux bons conseils du forum, je prends un Delos 10, re waaaa sur Saturne, re découverte de la division de Cassini bien propre, découverte de bandes de nuages jamais vues auparavant et découverte de toutes ses lunes, bref, le Plössl va au placard, j'ai trouvé mon second oculaire favori après l'ES100 20mm. Sur M13 lundi soir, avant le lever de la Lune, quel spectacle !

    Bref les 2 oculaires d'origine sont corrects et provoquent des émerveillements sans retenues pour un débutant comme moi, mais jeter un œil dans du plus grand champ et du plus mieux (haut de gamme) fait difficilement retourner en arrière. le 30mm sort peu, très peu maintenant. Bref, ma gamme actuelle est donc 20, 10 et 5 mm, tous en 70° ou plus. Ça me suffit, et c'est déjà pas mal.

    La qualité des miroirs : ben vu que je ne connais rien d'autre que ce Kepler et un Starblast Orion 150, je dirais "bien" puisque depuis mon jardin à 20km au Nord de Nancy, j'ai pu entamer ma checklist des Messier (un autre Lorrain) sans trop de soucis. On a assez souvent les 7 étoiles de la Petite Ourse visibles quand la météo le permet, ça me va en attendant mieux... j'irai en Meuse pour fuir la PL, un jour.

    Le ciel profond
    Très bon bilan jusque là, je me fais ma Checklist des Messier tout doucement, comme un collectionneur, et un bon souvenir de mes premiers : M42, M35, M45 pour les plus simples, et le trio du Lion, M97 et M57 pour les plus discrètes !

    M42: observée tout l'hiver, pleine de détails et dotée de long bras, un trapèze central très visible, bref, l'objet qui fait qu'on accroche à l'astronomie.

    M51: un soir de bon ciel, je m'y risque sans rien attendre de très lumineux, et pourtant, elles sont là, toutes les deux, avec ce bras faiblement distinct qui les relie, content je suis ! M81 et M82 le même soir, dans le même champ du ES100, super. Lors des soirs de ciel moins bons, les 2 galaxies de M51 sont séparées, mais visibles, enfin, leur cœur brillant. Ces mêmes soirs, le triplet du Lion devient duo, et le filtre DGM NPB est utile pour M57 ou M97. Bref, le bon ciel est primordial pour profiter pleinement du dob, sinon ça reste planétaire et lunaire ces soirs là.

    Les amas ouvert comme M35, M36, M37 et M38 étaient sublimes en hiver. M45, le double de Persée et M44, rentraient tout ou en partie dans le 30mm superview et dans l'ES100 20mm, super. 

    Il y en a plein d'autres "M" déjà observés et qui se sont dévoilés dans ce dob, mais la météo est super frustrante depuis des semaines... et il en reste des objets à observer !!! C'est mon premier télescope, c'est un dob, j'ai une carte du ciel tournante et un Pocket Sky Atlas, des jumelles Nikon 10x50, un laser vert et mon chercheur coudé, et j'apprends le ciel au fur et à mesure, doucement, bref, débutant pour tout en astro, et très très content de ce Kepler et des bons oculaires qui l'accompagnent maintenant.

    Conclusion:
    Le Dobson Kepler 254/1250 est simple et souple, parfait pour débuter, pas trop lourd donc manipulable tout seul, et surtout abordable, car payé 550 euro. Bref, que de bons conseils avant l'achat de ce canon, et aucun regret depuis. Si je devais émettre une critique, ce serait sur la collimation du secondaire qui n'est pas trop pratique. Dévisser d'un côté pour revisser d'un autre côté, c'est bof bof, alors que sur un Starblast, en changeant le ressort de place, on arrive à avoir un réglage plus intuitif. Dommage, mais en aucun cas rédhibitoire. Vivement que la météo s'améliore et vivement que la PL diminue, mes e-mails au maire et à la communauté de commune payeront un jour j'espère :-)


    Retour utilisateur

    Invité

    Daniel Rosier

      

    Merci beaucoup pour ce test très instructif ! 😉

    Bonnes observations à toi avec ce beau tuyau.

     

    Daniel 

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