yapo

Très beau dessin !

J'ai juste un peu de mal avec le manque de densité du "diabolo" central qui m'apparaît toujours (avec ou sans filtre) bien plus brillant que les anses latérales. Peut-être une question de différence de sensibilité rétinienne?

Salut Laurent,

Très belle évocation, bien réaliste (et en gros plan). Il manque juste un petit truc, que je trouve caractéristique quand même sur M13 une fois qu'on l'a repéré, c'est le Y sombre de Lord Rosse (qui se situe tête en bas sur le côté gauche de l'amas dans ton orientation ci-présentée).

à +, Yann

Egalement les noyaux actifs de galaxie (Markarian 421 et beaucoup d'autres sont observables/imageables au niveau amateur) même s'il ne s'agit pas de "bougé", il y a "variation" d'éclat qui pourrait d'ailleurs passer inaperçue si on moyennait tous les clichés pris par différents observateurs et différents lieux...

https://britastro.org/node/4919

Même si l'objet n'a pas réellement bougé (c'est en fait un jeu d'éclairage à partir de zones très proches de l'étoile centrale), le changement d'aspect de cet objet du ciel profond (une nébuleuse -celle de Gyulbudaghian- entourant une très jeune étoile, PV Cephei) est étonnant sur ces images amateurs (C14) sur un intervalle de 3 ans.

Ce qui aurait été gratifiant pour un plus grand nombre (et puis on aurait eu l'impression de plein de votants, c'est bon pour le moral), c'est de pouvoir voter sur une hiérarchie en sélectionnant dans l'ordre de préférence 3, 5 ou 10 dessins par exemple. Mais techniquement sur un forum, c'est sans doute plus compliqué...

Paul> Pour faire court dans l’existentiel, en se replaçant dans une évolution historique, le "dessin" astronomique est pour moi la conséquence directe de l'observation visuelle, immédiate ou différée c'est selon, mais c'est la sensation visuelle qui doit en être à l'origine (à l'opposé de la "photographie" où c'est un détecteur photo-chimique ou électronique qui recueille la primeur de l'observation). Mais les autres avis m'intéressent...

Allez, je participe même si les concours ne m'emballent pas plus que ça.

Version courte=

Il s'agit du couple de nébuleuses LBN 408 et 409 dessiné avec un dobson de 450mm à 271x sans filtre le 29 août 2014. Le croquis de terrain (que je ne présente pas ici parce que sinon Serge va voter pour moi:rolleyes:) a été repris entièrement à l'informatique. Le temps passé sur cette cible a été de 40 minutes environ avec la moitié sur le dessin (le reste en repérage et observation). Le champ était à 60° au-dessus de l'horizon (71% de son élévation maximale pour mon site).

Version longue=

LBN 408 (alias DG 170, LBN 090.34+02.39) est un mélange de nébuleuse gazeuse et poussiéreuse d'à peu près 2' de diamètre, se détachant en avant plan d'un large complexe de nuage obscur (Khavtasi 141) à environ 400 pc (Saito & al., 1981). L'étoile qui éclaire est LKHa324 (alias V1982Cyg) de V=12.61 (B=13.79) et spectre de type B8, un astre jeune et chaud donc qui montre des lignes d'émission dans son spectre.

Elle est vue à 271x, petite, faible, VI1 à 83x, observable de 83 à 426x, comme une traînée d'environ 68"x40" ENE-OSO, aux bords diffus. Un renforcement allongé et un peu incurvé (concavité vers le NE) se détache sur le côté SO entre l'étoile "centrale" de m=13 située à l'extrémité NO de la nébuleuse et une nodosité stellaire de m=15 à 46"SE de cette "centrale" (qui réagit à l'OIII=1). Les filtres réagissent légèrement (UHC=1, OIII=0, Hß=0), ce qui valide le côté émissif de l'objet. Il y a une étoile de m=7 à 8' Nord-Ouest (dont j'ai exagéré l'aigrette pour rendre son éclat sans augmenter exagérément son diamètre) et GN21.01.3/LBN409 à 9' Ouest-Sud-Ouest.

LBN 409 (alias DG 169 ou LBN 090.38+02.21) fait partie du même complexe mais n'est que pure réflexion. De taille apparente comparable, cette nébuleuse ci est éclairée par l'étoile GSC 03596-01593 de V=11.50 (B=11.82) et son spectre de type Ap est plus classique que celui de la précédente. A 271x, elle apparaît petite, très faible, vue VI2 à 83x, observable de 83 à 426x, circulaire, d'environ 47", aux bords très flous, homogène. Une étoile centrale de m=11.5 est visible. Les filtres n'aident pas ce qui est classique pour ce type d'objet : UHC=0, OIII=0, Hß=0. Une étoile de m=12 se trouve à 2.7' Sud-Ouest, une autre de m=7 à 9'NNE (celle dont j'ai exagéré l'aigrette) et GN21.02.3/LBN408 à 9' Est-Nord-Est.

De bien belles observations ! Bravo et vive le 600mm !

Ben moi, je ferais pas tout à fait comme ça..

Au dobson (sans plateforme équatoriale ou autre système de suivi), les 82° de champ sont d'autant plus utiles (en planétaire ou en ciel profond) que le grossissement est fort (et le champ réel petit). Dit autrement, plus on grossit plus les objets quittent le champ rapidement. Pour moi, c'est sur le 6.7 et/ou le 9mm qu'il vaudrait mieux consacrer plus de champ que sur un 24 ou un 14mm.

Yann

Plus que le diamètre, je crois que c'est la turbulence qui est prépondérante pour apprécier les filaments.

En fait, la réelle question est : est-ce que les filaments les plus fins sont les plus brillants/contrastés? Si oui, bien sûr, la turbulence est prépondérante, mais sinon, j'imagine que c'est un rapport subtil entre transparence et seeing.

Pour NGC 6960, tu atteints pour un filament de 3 pixels de large sur ton image une "épaisseur" de 3.8" et sur NGC 6995 une épaisseur de 6 pixels soit 6.4". Faudrait que je regarde pour les dessins de Serge et de Frédéric...

ouille, ça chatouille les détails là ! Bravo Bertrand.

Je me demandais récemment jusqu'à quelle taille apparente de largeur de filament on pouvait "résoudre" les dentelles, parce qu'avec un tel diamètre et sur une telle cible, on approcherait presque des conditions d'observation planétaire, non ?

J'dirais même qu'il fô la poster surtout quand c'est un objet qui sort des sentiers battus. Moi j'aime même si ça manque un peu d'étoiles autour.

Superbe, Bertrand !

J'espère que tu vas t'attaquer à Abell 426 avec le même état d'esprit (autour de NGC 1275 dans Persée)...

a + Yann

Champ stellaire bien relevé et ressemblant !

Pour ton étoile, c'est 2MASS J00430153+4055310 (00 43 01.53 +40 55 31.1)

Voici les magnitudes d'après Simbad :

B 14.04 [~] D ~

V 13.78 [~] D ~

magnitude visuelle d'environ 13.8 donc, ce qui en fait une étoile tout à fait accessible à ton instrument (avec un SC200mm dans un bon site, je parviens à voir 14.8 en poussant le grossissement).

Eh merde. Moi qui pensait que tu allais nous régaler de DAAO au T500 pendant quelques années au moins, snif

En tout cas, vraiment des réussites les deux du dessus ! Ça alimente les regrets...

Premier choix ambitieux et belle réussite avec comme noté par les autres une impression de relief frappante, bien dessinée. Peut-être le fond stellaire à améliorer dans l'étalage des magnitudes pour l'esthétique (et la "réalité") du rendu, mais c'est un détail...

Très prometteur pour les suivants. Ces livres auraient dû paraître en 1990, j'aurai progressé nettement plus vite!

mmmm, ils sont bons ces dessins. Ca sent l'été !!

J'avais suivi le compte-rendu sur le blog mais j'y rend hommage ici, parce que, vraiment, tes narrations sont dépaysantes et donnent des envies quasi-irrépressibles de montagne, de cieux purs, d'un autre hémisphère...

fô la mettre à ton programme pour cet été, Laurent, parce qu'une PK qui se dévoile annulaire à nos diamètre, ce n'est pas si commun !

Merci à tous !

Nunky> Je compile assez assidûment les publications astronomiques du XVIe au XXe siècle (sur Simbad, Internet Archive, Hathitrust et Google Books), et on trouve quelques dessins, disséminés ça et là, parfois correctement scannés (parfois horriblement). J'en mettrai quelques autres ce soir (de M42).

Le dessin date bien de 2007.

Par rapport à la naine du Sagittaire (NGC 6822 pour les intimes), c'est pas évident à comparer en direct vu les constellations concernées. D'après mes notes, IC 2574 (vue VI2 à 80x) est un peu plus difficile que NGC 6822 (vue VI1 à 80x), malgré sa taille plus modeste (respectivement 6'x3' contre 9'x6').

Par contre le phénomène (galaxies naines avec condensations) est très similaire.

Bon, il paraît que dans l'hémisphère sud, il y a deux galaxies naines, assez sympa, avec Magellan dans l'appellation, il me semble... Serge, tu devrais pouvoir te consoler avec celles-là!

Le dessin présenté ci-dessous est tiré d'une observation faite il y a une quinzaine d'années, mais dont la version informatique n'est que récente (quelques semaines). Cette nébuleuse également référencée sous les appellations évocatrices de M 4-17, PNG 079.6+05.8, ARO 346 ou IRAS 20073+4334 fut découverte par Rudolf Minkowski en 1948 sur les plaques photographiques du célèbre Sky Survey obtenus au télescope de Schmidt du Mont Palomar.

Au dobson de 445mm à 400x avec un filtre OIII, cette nébuleuse planétaire du Cygne est de taille moyenne, faible et circulaire, aux bords flous, d'environ 25” de ø. Repérée à partir de 125x sans filtre, visible à 74x sans filtre en connaissant la zone et visible jusqu’à 400x, elle est légèrement annulaire à partir de 150x avec une épaisseur de l’anneau d’environ 7”. Les filtres UHC et OIII se valent avec un gain de contraste indéniable mais moyen (le Hbeta est inutile sur cette nébuleuse).

L'original sur papier a été "transformé" en version DAAO (selon la procédure décrite ici).

Prendre un numéro NGC au delà de 7840, c'est déjà nous mettre la puce à l'oreille, Nicolas ! L'année prochaine, je te propose de prendre M91 ou alors NGC 7088 comme références...

Salut,

Bon vous avez ouvert ce fil parce que :

a) vous êtes curieux et que vous n'avez jamais entendu parler de cette nébuleuse,

vous vous demandez à quoi ressemble IC 2574 dans un dobson de taille raisonnable,

c) vous avez vos raisons (un clic malencontreux, vous avez cru que yapo se rapportait à apochromatique, vous rêvez d'un grand dobson, Coddington est votre nom de jeune fille, etc.).

Initialement découverte sur des clichés de la Grande Ourse pris à l'aide d'un objectif spécial dit "willard lens" (ø152mm, focale 783mm) par Edwin Coddington en avril 1898, cette "nébuleuse" avait ensuite été confirmée visuellement au moyen d'une lunette de ø300mm. Cette désormais galaxie n'est pas facile même avec un dobson de 445mm puisque quand je l'ai observée en 2007, soit presque cent dix ans après sa découverte, elle était assez discrète.

Description technique (que vous pouvez zapper si vous n'êtes pas un extrémiste du ciel profond) : il s'agit d'une assez grande galaxie, très faible, vue VI2 de 80 à 426x; ovale, d’environ 6.0’x3.0’ NE-SO, globalement homogène (avec deux renforcements locaux) aux bords assez indélimitables; 2 grandes régions plus brillantes se situent sur la galaxie et 2 petites sont externes; la principale (A) est située à 2.6’NE du centre (presque au bord de l’extension considérée), elle est petite, très faible, visible VI2 de 80 à 426x, ronde, fait 34” de ø et possède des bords assez nets; elle contient une nodosité stellaire sur son côté O [elle est formée par de nombreux globules HII dont les principaux sont : [MCR94] I -celle stellaire-, [MCR94] II & [MCR94] IV]; la seconde (, plus grande, située à 2.0’SO du centre géométrique est petite à moyenne, très très faible, vue VI3 de 80 à 426x, un peu ovale NE-SO, environ 1.4’x1.0’, bords flous, assez homogène [il s’agit en fait du centre de la galaxie]; la 3ème © semble externe à 2.2’SE du centre géométrique [il s’agit de [MCR94] III] est très petite, extrêmement faible, VI5+++ à 271x, légèrement ovale 14”x9” NE-SO, aux bords flous et d’éclat homogène; à 6.3’O du centre géométrique, la 4ème (D) est très petite, extrêmement faible, vue VI5.3 à 271x, ronde d’environ 12” de ø, homogène aux bords flous [il s’agit d’une galaxie d’arrière plan, LEDA 3086362 (10h27m23.7s, +68°26’30”)]. [H=64° (97%)]

Ouf, voilà le dessin.

Bonjour,

Comme je mets longtemps à traiter mes observations (et que je voulais faire un test), je vous livre un dessin plutôt vieux (mais de saison) de M42 au dobson de 445mm. Pour mettre un peu d'intérêt à ce sujet d'étude maintes fois abordé, j'ai ajouté à la suite quelques dessins historiques du XIXe siècle, à fins de comparaisons. Je ne sais pas pour vous, mais j'adore ces oeuvres du passé dont les auteurs n'avaient pas d'a priori "photographiques" perturbateurs...

A propos de mon dessin, il s'agit d'un propre résultant de l'assemblage de trois croquis de terrain (2 à l'origine mais cela débordait et il en a fallu un troisième, car je n'avais pas cru pouvoir aller aussi loin en étendue de nébuleuse). J'avais longtemps renoncé devant l'étendue du labeur face à cette immense nébuleuse, mais une fois lancé, je me suis concentré sur les zones faibles et leur placement correct par rapport aux étoiles, et j'ai laissé les fins détails des parties brillantes pour une optique supérieure à la mienne. Cela m'a pris tout de même trois soirées d'observation et un total de 6h30 de dessin (entre le 27 et le 31 décembre 2013), sous le ciel pur (mais souvent turbulent) du Queyras.

T445x125, yann pothier, 2013.

T464x159, john herschel, 1836-1838.

T1219x160, william lassell, 1862.

L380x?, george bond, 1865.

L380x?, léopold trouvelot, 1876.