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pfil

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Messages posté(e)s par pfil

  1. Bonjour,

    Je réponds d'abord pour faire remonter le fil, qui m'intéresse beaucoup.

    Ca ressemble à du tréfoil non ? Lors de la collimation du primaire, on a tendance à toujours faire monter le miroir pour qu'il repose sur son barillet, mais lorsqu'on approche de la fin de course ce genre d'ennuis peut apparaître. Il suffirait donc d'agir sur les vis pour laisser le miroir redescendre.

     

    Philippe

  2. Bonjour,

     

    Je suppose que quand tu dis "non linéaire", tu veux dire que tu appliques la STF Autostrech. Sans cela, c'est très logique que les darks semblent très sombres.

     

    "Totalement noir" : c'est-à-dire ? Quelles sont les valeurs affichées quand tu passes ta souris dessus ? (lecture tout en bas, à côté des workspaces). Si c'est zéro, il y a effectivement un problème. 

     

    Pour la réjection à zéro, avec 5 images et un sigma high à 6, c'est moyennement surprenant. Que se passe-t-il si tu baisses cette valeur ? 

     

    Pixinsight peut traiter les images couleur sans problème, mais prend bien garde à ne débayériser qu'après avoir soustrait les darks et divisé par les flats. En zoomant, tu peux voir la matrice de Bayer.

    C'est un logiciel puissant que j'apprécie beaucoup, mais c'est aussi une belle usine à gaz. Un bon tutoriel ici : https://www.lightvortexastronomy.com/tutorials.html

     

    Philippe

     

     

  3. Bonjour,

     

    Attention, on parle d'assignation ou de conversion ? Normalement, lorsqu'on convertit en sRGB une image initialement en Adobe, on ne doit pas voir de différence notable, juste quelques aplats dans les zones les plus saturées. La manoeuvre inverse n'a pas de sens, puisque l'espace Adobe est plus large que le sRGB. En fait en astronomie les deux espaces conviennent très bien.

     

    Le site de référence pour comprendre cela est celui d'Arnaud Frich : https://www.guide-gestion-des-couleurs.com/sommaire-gestion-couleurs.html

     

    Il faut bien comprendre que le profil n'affecte pas les valeurs RGB (entre 0 et 255) mais la manière dont elles sont interprétées, car la plage 0-255 ne correspond pas au même gamut ni au même gamma. Si au lieu de faire une conversion tu assignes le profil AdobeRGB à une image sRGB, alors le fond de ciel apparaîtra plus sombre et les couleurs plus vives, mais c'est incorrect.

     

    Si ton logiciel de traitement d'images gère le couleurs (Photoshop, Pixinsight, CanonDPP...) : pas de problème, l'image se voit assigner comme profil celui choisi par défaut par le logiciel. Libre à toi de faire une conversion en fin de traitement.

    Si le logiciel ne gère pas les couleurs, on va considérer que l'image est en sRGB : il suffit de faire une assignation.

     

    Pour ma part, je travaille mes images en AdobeRGB. Jusqu'il y a peu, je les convertissais en sRGB pour le web, mais j'ai constaté que le navigateur Safari sous Mac ne les affichait pas correctement (alors qu'il affiche correctement les images Adobe). Alors je reste en Adobe... 

     

    Philippe

     

  4. Bonjour,

     

    Ton image n'est pas davantage bruitée, c'est un simple problème de seuils de visualisation. Le retrait du gradient fait que les seuils calculés automatiquement sont plus serrés. 

     

    Tu peux t'en assurer de la manière suivante : définis une preview sur le fond de ciel (assez petite pour ne pas être affectée par le gradient), et avec l'outil de statistique demande la Standard deviation. Avant et après retrait de gradient. Cela ne devrait pas bouger.

     

    Philippe

  5. Bonjour,

     

    La galaxie NGC 2857, à 223 millions d'années-lumière dans la Grande Ourse, constitue l'objet 1 du catalogue de galaxies particulières d'Halton Arp, en tant que galaxie spirale à faible brillance de surface. Le couple NGC2854-2856, plus proche (126 milliions d'années-lumière) est l'objet 285 du même catalogue (couple de galaxies en interaction, noter le faible pont de lumière entre les deux et le jet « à l'opposé » de NGC 2856). Comme d'habitude avec ce genre de champ, cela grouille de petites galaxies, notamment autour de NGC 2857. 

     

    spacer.png

    L'image en pleine résolution est ici.

     

    Conditions : 14 février 2020, Montagne de Lure, Newton 400 de la SAML et Sbig ST10, 120 minutes en luminance, 180 en chrominance.

     

    A bientôt,

    Philippe

     

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  6. Bonjour à tous,

     

    Je vous propose une image de la nébuleuse IC5146, Cocon, dans le Cygne, datant du 28 septembre 2019.

     

    Hélas, j'ai légèrement dépassé le back focus du correcteur de champ, j'ai donc dû recadrer sévèrement pour que les coins ne soient pas trop moches... Pour pouvoir corriger le blooming sur un champ aussi riche en étoiles brillantes, j'ai divisé ma session en trois groupes d'images, avec rotation de 120°, dans une tentative de généraliser la méthode présentée ici : http://pixinsight.com/examples/NGC6914-CAHA/index.html

    C'est moyennement concluant... deux sessions à 90° auraient mieux marché.

     

    ic5146_20190928_v4_vignette_forum.thumb.jpg.12d8b4d1f3a551ab2e6354d447f18861.jpg

     

    Image en pleine résolution http://pfilliatre.free.fr/images/images_astronomie/ic5146_20190928_v4.jpg

     

    Conditions : Montagne de Lure, Newton 400 de la SAML, ST10. Temps total de pose : 111 minutes en L, 60 en H-alpha, 215 en RGB. 

     

    A bientôt,

    Philippe

     

     

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  7. Bonjour à tous,

     

    NGC 1169 est une galaxie située à environ 109 millions d'années-lumière dans la constellation de Persée. C'est une spirale intermédiaire, c'est-à-dire à mi-chemin entre une spirale régulière et une spirale barrée. Elle est aussi très pâle (magnitude 11.6). L'image a été réalisée le 25 octobre 2019, avec quelques poses datant du 11 janvier, en utilisant ma ST10 et le C14 de la Société Astronomique de la Montagne de Lure. Le temps de pose est de 180 minutes en luminance, 244 en chrominance, soit 7 heures. Le seeing était remarquable (1.37'' sur la luminance après compositage), ce qui permet de distinguer une bande de poussière devant l'embryon de barre, ainsi que les nodosités dans les bras spiraux. La petite galaxie en bas à gauche de NGC 1169 s'appelle PGC2280846. 

    ngc1169_20191025_v3_vignette_forum.jpg.10f0e992d335edefd1451835608bac89.jpg

    La full est ici (à voir dans une pièce sombre, car le champ est très riche en petites galaxies) http://pfilliatre.free.fr/images/images_astronomie/ngc1169_20191025_v3.jpg



    A bientôt,
    Philippe

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  8. Bonjour à tous,

     

    On ne présente plus M27, un objet phare de nos nuits d'été... j'ai un peu traîné pour finir le traitement de cette image datant du 2 août 2019, prise en Dordogne. Le rendu un peu plus rouge qu'habituellement est dû à l'ajout d'une couche H-alpha.

     

    m27_20190802_vignette_forum.jpg.d4bc431a07778c526d21ea9e5328efd0.jpg

     

    La full est ici http://pfilliatre.free.fr/images/images_astronomie/m27_20190802.jpg

     

    Matériel : C9.25EdgeHd, Sbig ST10. Il y a 96 minutes en luminance, 65 en H-alpha, 91 en chrominance. Fwhm 1.9''.

     

    A bientôt,

    Philippe

     

    PS : lorsque je prévisualise le sujet, l'image insérée à partir "d'insérer un autre média" s'affiche correctement, mais lorsque je crée le sujet, j'ai "spacer.png" à la place. Si quelqu'un sait pourquoi...

     

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  9. Il y a 6 heures, valdetahiti a dit :

    Pour alpha Cephei, peut-être un coup de photoshop avec le tampon ?

    Bonjour, j'y ai pensé... mais cela pourrait être pire que le mal, et puis à la fin je trouve que ça plutôt joli. 

  10. Bonjour,

     

    Merci de vos commentaires. Une des raisons de la difficulté de l'objet en LRGB, c'est qu'il émet surtout en OIII : cette raie tombe à la frontière entre le filtre vert et le bleu (c'est pourquoi selon le modèle de filtre il apparaîtra bleu ou vert). 

     

    Philippe

  11. Bonjour à tous,

     

    NGC 7076 est une nébuleuse planétaire située dans la constellation de Céphée. Petite et faible, c'est un objet difficile. Je lui ai consacré deux nuits (en partie interrompues par des cirrus), le 3 et 5 août 2019 depuis le Périgord, avec ma ST10 au foyer de mon C9.25EdgeHd. Le seeing était exceptionnel pour le site (1.7''). Les drapures colorées sur les côtés de l'image proviennent d'alpha Cephei, à 56'' de l'objet. Le temps de pose est de 232 minutes en luminance, 275 en chrominance, soit presque 8h30.

     

    spacer.png

     

    L'image en pleine résolution http://pfilliatre.free.fr/images/images_astronomie/ngc7076_20190803.jpg

     

    A bientôt,

    Philippe

     

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  12. Il y a 16 heures, Dodgson a dit :

    Mais si on imagine une situation ou les réacteurs à neutrons rapides se répandent un peu partout

    Bonjour,

    Tu peux dormir tranquille à ce sujet. Ce qui rend un réacteur à neutrons rapides intéressant, c'est sa capacité à "fermer le cycle", c'est-à-dire à consommer l'uranium naturel ainsi que le plutonium déjà produit. Autrement dit, il ne concerne que les pays déjà bien équipés. Certes un pays pourrait décider de commencer directement par ça... mais si c'est pour faire la bombe, il y a plus simple et plus discret.

    C'est intéressant que cette très longue discussion (près de de deux ans !) ait fini par aboutir à la bombe, le péché originel de l'industrie nucléaire. Je pense que c'est là l'origine de la détestation du nucléaire, les autres arguments ne faisant que s'ajouter sans toujours beaucoup de cohérence.

    Puisque nous sommes sur un forum d'astro, rappelons-nous que lorsque Galilée a présenté sa lunette au doge de Venise, c'était pour son intérêt militaire, pas pour observer le ciel.

    Philippe

  13. Bonjour Dodgson,

     

    Le schéma que tu cites est celui de Phenix, mais tu retrouves la même configuration dans tous les réacteurs rapides. Effectivement, les assemblages de la couverture fertiles peuvent être déplacés et/ou changés. C'est en fait très général et s'applique également aux REP : à l'occasion d'un arrêt, les assemblages les plus usés sont retirés (ou placés en stockage interne selon la solution retenue), des assemblages neufs sont insérés, ceux entre les deux sont déplacés. L'objectif est d'avoir une puissance homogène spatialement. 

    On pourrait à la rigueur se passer de Pu239, mais dans ce cas il faudrait de l'uranium enrichi (c'était le cas à EBR-1). Mais là encore je ne vois guère l'intérêt militaire, puisque pour pouvoir faire le réacteur il faudrait déjà maîtriser les techniques permettant d'obtenir du combustibles pour les armes plus facilement. Sur les pays que tu cites, les trois premiers dont déjà armés, pour le quatrième il ne semble pas qu'il bute sur l'approvisionnement, mais sur le contrôle de l'explosion.

     

    Philippe

  14. Le 28/09/2019 à 19:53, Dodgson a dit :

    Je n'ai jamais dit qu'un surgénérateur avait un chargement/déchargement en marche. J'ai dit qu'il produisait un excellent plutonium militaire grâce à sa couverture, et qu'on pouvait le récupérer à l'arrêt. Prière de relire les très bonnes explications d'Albuquerque, et en particulier sa conclusion

    Bonjour,

    J'avais bien lu la réponse d'Albuquerque. Qu' on puisse récupérer du Pu militaire ainsi, pourquoi pas, même si c'est une aberration économique, d'autant qu'un réacteur rapide a besoin d'être déjà chargé en Pu239 pour démarrer (autrement dit le pays qui en installe dispose déjà des moyens d'en faire). Ton message, avec citation de l'article de l'AIEA, dans le contexte de notre discussion, laissait entendre que le bouchon de chargement/déchargement était fait pour cela, alors qu'il s'agit d'un dispositif permettant de déplacer/remplacer les assemblages.

     

    Le 28/09/2019 à 22:32, charpy a dit :

    hô l'est pô caché ben loin, comme y disent chez moi.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Poison_à_neutrons#Accumulations_de_produits_de_fission_poisons

     

     c'était apparemment une des difficultés dans la conduite d'un réacteur et de maintient de la réaction en chaine, en particulier avec Superphénix.

    Merci de ta réponse.

    Ce paragraphe de Wikipedia est assez confus, et te fait confondre pas mal de choses. Le problème des poisons neutroniques se pose pour les réacteur à neutrons thermiques (par exemple les REP), mais il ne s'agit pas d'une question de maintien de la réaction en chaîne, mais du redémarrage après un arrêt : c'est d'ailleurs la raison pour laquelle un REP ne peut pas redémarrer tout de suite après un arrêt. Dans un réacteur rapide, ce problème n'existe pas (c'est ce qu'essaie de dire très maladroitement le dernier paragraphe wikipedia de la section que tu cites), car les neutrons sont dans une plage d'énergie où les produits de fission sont moins absorbants. Les barres de contrôle (remarque de jgricourt) contiennent effectivement du matériau absorbant, mais qui a été placé là intentionnellement pour piloter le réacteur.

    Par ailleurs, tu sembles croire que ces produits de fission se trouvent dans le sodium (d'où ta remarque qu'il faut le purifier en continu). Non, ils sont dans le combustible lui-même, ou dans les vases d'expansion des aiguilles pour les produits gazeux. Ils ne peuvent se retrouver dans le sodium qu'en cas de rupture de gaine, ce qui est automatiquement détecté (le seuil est environ du ppb) et peut entraîner un arrêt contrôlé du réacteur. 

     

    Le 28/09/2019 à 22:32, charpy a dit :

    ce que j'ai retenu des essais de Superphénix et la solution serait une extraction et un renouvellement en continu d'une partie du combustible contenu dans le sodium.

    il y aurait aussi des problèmes de solubilité dans le sodium de certains elements, les gaz, mais aussi d'autre truc qui "précipitent" en cristaux inhomogènes ou  forment des dépot

    Je ne sais pas où tu as lu cela... mais c'est faux. Superphenix n'a pas eu la disponibilité souhaitée (euphémisme), mais il a tout de même assez fonctionné pour mettre en évidence les problèmes que tu évoques, s'ils s'étaient posés. En outre, ce n'est pas le premier réacteur rapide, même si c'était le plus puissant : EBR-1 (USA) date des années 50 ! Les difficultés actuelles viennent surtout de ce que le cycle REP est plus rentable pour l'instant, d'où l'idée que "ce n'est pas pressé".

    Il y a effectivement des éléments présents dans le sodium qui peuvent précipiter (les produits d'activation du sodium). Ils sont filtrés en continu, ceci sans problème depuis EBR-1.

    Le 28/09/2019 à 22:32, charpy a dit :

    le sodium est extrêmement corrosif pour les tuyauteries, dégage H2 au contact de l'eau et meme la vapeur d'eau de l'air, s'enflamme au contact de l'air, les poisons neutronique arrêtent le réacteur, le taux de Pu239 peu poser des soucis de criticité

    Voir ci-dessus pour les poisons. Il n'y a pas de souci particulier de criticité avec le Pu239 (ce genre d'aspect purement neutronique peut être étudié finement avec des réacteurs maquette). La chimie du sodium suscite beaucoup d'inquiétude (il n'est pas particulièrement corrosif cependant), ce qui est très compréhensible. Cela étant, par conception, il n'y a pas de possibilité de contact avec l'eau dans la partie spécifiquement nucléaire, le souci se pose plutôt au niveau des générateurs de vapeur, ce qui entraînerait un arrêt de l'installation mais pas un accident nucléaire. En outre, le sodium présente un avantage majeur en terme de sécurité, c'est sa très grande capacité calorifique : concrètement, le coeur est correctement refroidi même en cas d'arrêt de la circulation sodium, pas besoin de diesels auxiliaires.

     

    Le 28/09/2019 à 22:32, charpy a dit :

    c'est aussi une des raisons de Tchernobyl : la nécessité de booster la réaction en chaine d'un réacteur pour contrer l'empoisonnement au Xénon les premières heures après une montée en charge. et ils ont voulu une montée en charge trop rapide, donc un boost trop fort, trop tot avant l'arrivée du xenon qui a conduit a la fusion

    C'est en gros ce qui s'est produit, mais attention aux généralisations abusives. Le réacteur n'était pas en fonctionnement normal, mais dans une procédure de test, qui devait être fini rapidement (notamment pour permettre le lendemain une visite scolaire, qui a bien eu lieu, ne pas oublier qu'on était alors sous régime soviétique) ; les opérateurs ont délibérément violé la consigne de ne pas relever toutes les barres de contrôle (consigne dû à une "particularité" des RBMK, bien connue des concepteurs, mais qui l'aurait interdit ailleurs qu'en URSS et ses alliés), et sont allés jusqu'à couper les alarmes pour cela.

     

    Bon, la réponse était un peu longue... désolé.

    Philippe

     

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  15. Il y a 1 heure, Dodgson a dit :

    Je me permets de rajouter que, comme les autres réacteurs, les surgénérateurs ont en général des dispositifs de chargement/déchargement du combustible.

     

    Cela n'a rien à voir avec un chargement/déchargement en marche. Il s'agit du dispositif permettant, réacteur à l'arrêt, de déplacer les assemblages selon leur degré d'usure.

  16. Il y a 2 heures, charpy a dit :

    La cuve est moins activée peut etre mais regarde le niveau de la cuve de superphenix avec sa faible puissance, ses 6% de charge et ses nombreux arrets....

     

    Sur un vrai en activité on ne pourra pas y toucher pendant des siècles...

     

    Extraire en continu les neutrophages contenus dans du sodium liquide... on y arrive depuis 50ans??? Je suis curieux de voir tes sources!

     

    Les produits d'activation sont généralement à vie courte, ce sont les émetteurs alpha dont la demie-vie se mesure en siècle.

    Qu'appelles-tu "neutrophage" svp ? tu me demandes quelles sont mes sources, puis-je te demander les tiennes ? Tu "sais" tellement de choses !

  17. Il y a 23 heures, charpy a dit :

    oui astrid serait un grand progrès dans la meme logique… on extrait 100x plus d'énergie du combustible et on fait moins de déchets… très bien… on repousse mieux le problème de la pénurie et de la décharge mais on ne les élimine pas

     

    C'est génial comme réflexion. On reproche au nucléaire de ne pas être durable et de générer des déchets, les ingénieurs trouvent le moyen de se donner pour 4000 ans de ressource en réduisant les déchets, et c'est encore pas bon.

    Il y a 12 heures, charpy a dit :

    et la stabilité et la conduite d'un tel réacteur… on apprendra...

    et la cuve bombardée par 20 à 40 ans de neutrons rapides

     

    Justement, un réacteur rapide à sodium est plus simple à piloter, et la cuve est moins activée. 

    Il y a 22 heures, Dodgson a dit :

    une filière de surgénérateurs à neutrons rapides permettrait de transformer en plutonium de qualité militaire les  énormes quantités d'uranium238

     

    C'est une absurdité. Le plutonium militaire est le Pu239 de haute pureté : hors dans un réacteur rapide, celui-ci est consommé (c'est aussi l'une de ses fonctions), et surtout se charge en impuretés. Pour faire du Pu militaire, il faut un réacteur permettant un déchargement en marche, type Candu, UNGG ou ancien RBMK. 

    Il y a 12 heures, charpy a dit :

    l'extraction et traitement en continu du sodium liquide pour extraire les "neutrophages"... on y arrivera

    On y arrive depuis 50 ans, et pas qu'en France.

     

    Il y a 12 heures, charpy a dit :

    je me demande  bien pourquoi le CEA à jeté l'éponge d'astrid alors que c'est sensé être l'avenir

    Le Cea mène ses recherches dans les directions fixées par le gouvernement.

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  18. Il y a 10 heures, charpy a dit :

    par rapport au renoncement au confort, depuis la guerre on a eu 3 générations sans pénurie donc on ne sais plus trop ce que c'est que manquer et ça nous parait totalement intolérable à l'heure actuelle, alors que les petits vieux étaient prévoyants et modérés.

    Ben justement... la "prévoyance", elle a consisté pour ma grand-mère à avoir un groupe électrogène. Mes parents sont  nés entre 1939 et 1942, et représentent la dernière génération à avoir connu les tickets de rationnement. Et à aucun prix il ne veulent revivre ça. Je pense au contraire que ce sont les générations suivantes, qui n'ayant manqué de rien, s'illusionnent sur leur capacité à supporter les privations. Il ne manque pas sur la planète de régions où les pénuries (d'électricité entre autre) existent encore, ceux qui peuvent en partir le font, y compris au risque de leur vie.

  19. Il y a 2 heures, charpy a dit :

    T'aurais le lien stp? 

    J'ai cherché sur le site de l'ademe mais rien trouvé  

     

    Bonjour, 

    Voici l'étude en question :

    https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/evolution-mix-electrique-horizon-2020-2060-010655.pdf

     

    Et sa critique, à laquelle j'adhère (bien qu'en fait elle ne fasse que développer la page 24 du rapport) :

     

    https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/01/31/le-plan-tout-renouvelable-de-lademe-conteste/

     

    A noter que le rapport se place bien dans l'optique d'une électricité toujours disponible à coût compétitif. Si on est prêt à assumer l'intermittence des ENRv (avec des coupures totales, ou seulement du courant hors de prix, sachant que leur caractère non prédictible les fait différer notablement du concept heure pleine/heure creuse), les choses changent :  de problème technico-économique, cela devient un problème politique et même plus précisément (puisque historiquement les gens ne renoncent sans difficulté au confort) de conditionnement des esprits et de police, résultat usuel des belles utopies. 

  20. Il y a 9 heures, Oodini a dit :

    on n'est pas obligé defaire appel au charbon, gaz, ou autre pour pallier à cette intermittence : on se repose également sur le foisonnement des sources d'ENR, et donc sur le trading, par lequel on encourage l'effacement des consommateurs.

    Bonjour, je rappelle le sens des deux termes employés :

    - foisonnement des ENR : on suppose que le parc des ENR est assez grand et surtout assez bien réparti géographiquement à l'échelle européenne pour qu'il y ait toujours de la production quelque part. Cela demande de construire en surcapacité et surtout des lignes électriques, avec une gestion du réseau assez coton dès lors que la part des ENR intermittentes dépasse les 30-40%. C'est aussi très contestable d'un point de vue météorologique, l'Europe étant un continent assez petit, la survenue d'un temps peu favorable (par exemple un anticyclone générant peu de vent) sur la majeure partie de continent n'est pas improbable. 

    - l'effacement des consommateurs : il s'agit d'une coupure de courant. Certains consommateurs industriels acceptent ce type de contrainte moyennant une baisse de prix, reste à voir si c'est généralisable aux particuliers, ou plus exactement s'il y aura assez de particuliers acceptant de n'avoir de l'électricité que de manière aléatoire.

    Donc même si techniquement on n'est pas obligé de faire appel au charbon/gaz, en pratique c'est ce qui se fera. L'exemple de la transition énergétique allemande est à ce sujet très instructif.

     

    Oups Albuquerque, nos réponses se sont croisées, désolé !

  21. il y a 59 minutes, charpy a dit :

    pour l'instant on ne sais pas démanteler, elles ne sont pas conçues pour et le cout de la première centrale en démontage explose tandis qu'on en aura un paquet d'autres à faire prochainement...

     

    Il faudrait en informer l'IRSN... : https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/demantelement/demantelement-France-centrales-installations-nucleaires-EDF-recherche-militaire/Pages/0-demantelement-France-centrales-installations-nucleaires-sommaire.aspx

     

    il y a une heure, charpy a dit :

    on a un petit souci pour les déchets dont on ne sais que faire

     

    Même chose : https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/dechets-radioactifs/gestion-stockage-dechets-radioactifs/Pages/0-sommaire-gestion-stockage-dechets-radioactifs.aspx

     

    Plus généralement, la fermeture du cycle est pensée depuis les années 50. Simplement tant que l'uranium reste peu cher ce n'est pas rentable économiquement.

     

    Au fait, quand on parle du coût du nucléaire, il faudrait aussi parler de ce que cela rapporte : en ordre de grandeur, le chiffre d'affaire d'un réacteur de 1GW est de 1 million par jour (y déduire en gros 1/3 de charges d'exploitation, fixes comme l'a rappelé Albuquerque). Cela explique pourquoi des grands travaux peuvent malgré tout être rentables.

     

    il y a une heure, charpy a dit :

    comme on passe progressivement aux ENR (que M. Machin le veuille ou non) et que les centrales seront de moins en moins sollicitées autant en sortir pour de bon! 

     

    Ca c'est vrai ! d'autant que les centrales nucléaires ne peuvent faire le suivi de charge extrêmement rapide imposé par les ENR. Le gaz et le charbon sont bien meilleurs pour cela, c'est d'ailleurs de facto le choix opéré par les pays en avance sur la France pour le déploiement des ENR. Bon évidemment pour le CO2 c'est nettement moins bien, mais à chacun ses priorités.

     

    il y a une heure, charpy a dit :

    Comme tout le monde est dans le meme bateau ca mérite au minimum un débat.

     

    En effet. L'ennui est que dans un débat les arguments nuancés et étayés n'ont pas toujours le dessus sur les slogans.

     

    Philippe

  22. Bonjour,

     

    Le temps de pose unitaire ne change pas l'affaire. 

     

    La Lune, c'est un peu comme la pollution lumineuse. Sur ton image, tu as : 

    - le signal de l'objet, c'est ce que tu cherches

    - le bruit photonique associé, c'est ce qu'on veut réduire en multipliant les poses

    - le signal de la Lune, qui est une constante à longue focale, mais génère un gradient sinon

    - le bruit photonique associé.

     

    C'est ce dernier point qui pose problème : tes images seront nettement plus bruitées que si elles avaient été acquises par une nuit sans Lune. Dès lors, voici les options stratégiques :

    - poser très très très longtemps

    - choisir des objets avec une forte brillance surfacique, pour lesquels le bruit associé à la Lune ne sera pas dominant : amas d'étoiles, certaines petites nébuleuses planétaires, mais le fond de ciel ne sera pas très bon

    - utiliser un filtre H-alpha, et cibler les objets qui émettent dans cette bande (mais pas trop près de la pleine lune quand même !)

    Le filtre anti-pollution lumineuse ne servira à rien : il fonctionne en éliminant les bandes spectrales où émettent principalement les lampadaires non-led, la Lune émet en spectre solaire.

     

    A bientôt,

    Philippe

     

  23. Bonjour,

     

    Tant qu'à faire, autant donner le lien pour 2018 :

     

    https://bilan-electrique-2018.rte-france.com/emissions-de-co2/

     

    où pour la France le CO2 repart à la baisse. On peut aussi voir cet excellent site qui permet de voir en temps réel l'intensité CO2 en production et en consommation dans le monde :

     

    https://www.electricitymap.org/?page=country&solar=false&remote=true&wind=false&countryCode=FR

     

    Cela illustre bien l'aphorisme de Talleyrand : quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console. 

     

    Philippe

     

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