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NL974

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Messages posté(e)s par NL974

  1. Niveau turbulence, tu peux guère avoir mieux sur la planète que là où tu es en ce moment.

    C'est pas pour rien que beaucoup d'observatoire se posent en haut d'îles isolées (Hawai, Les Canaries...)

    "En haut", en effet c'est l'idéal. D'ailleurs Gildas a cité quelques spots bien connus ici, qui sont à plus de 2.000 m d'altitude. Mais pour aller à 2000m faire une petite session un soir, même si c'est évidemment plus simple qu'une expédition dans les Alpes pour la plupart des métropolitains, c'est quand même 1h30 de route de montagne à 10.000 virage, de nuit... :confused:

    En plus tout ça pour se geler alors qu'on est sous les tropiques. Quelle misère !...:D

  2. Merci à tous pour ces éléments assez clairs.

    Pour info, j'habite au Nord-Est de La Réunion (Ste Marie), donc plutôt sur la côte au vent, près de la mer, et donc dans une configuration plutôt favorable.

    Quant à la mise en température de mon appareil (encore que pour une lunette je crois que c'est moins contraignant que pour un télescope), je ne peux pas faire mieux, car l'appareil est stocké dans un coin de terrasse (couverte) qui est donc exactement à la température extérieure...

    Par contre la zone est extrêmement polluée sur le plan lumineux mais pour du planétaire, ça va, du moins s'il n'y a pas trop de turbulence justement.

  3. Euh, oui, pour les vibrations, c'est autre chose, on est d'accord.

    Mais pour ce qui est des différences de température, l'atmosphère n'a de toutes façons jamais la même température à ras du sol et à 10.000m. Il y a forcément des couches de température différentes entre l'observateur et l'objet céleste. Et ça on ne peut rien y faire ! Par contre j'avais cru comprendre que c'était les mouvements entre ces couches qui posaient problème. Or le vent, a forcément pour effet de mélanger ces couches non ?

  4. Bonjour,

     

    J'habite l'île de La Réunion, dans une zone où le vent souffle quasiment toute l'année (les fameux Alizés...). La nuit, il faiblit généralement, mais le calme plat dès le crépuscule est une situation assez rare.

    J'ai une lunette depuis plus de 6 mois. J'ai déjà constaté les effets de la turbulence atmosphérique, surtout à fort grossissement et proche de l'horizon, mais j'ai encore du mal à identifier les différents éléments qui font qu'il y a ou non de la turbulence et donc si ça vaut le coup ou non de sortir le matériel.

    La situation classique que j'ai lue dans les livres, c'est le sol en béton bien chaud de la journée, qui réfracte sa chaleur le soir alors que l'air s'est refroidit. Ca c'est clair, et je comprends que ça génère des turbulences à proximité. Mais à plus large échelle, est-ce que la présence de vent implique forcément des turbulences gênant l'observation ?

     

    Merci d'avance.

  5. Merci pour les remarques.

     

    Mes oculaires sont très basiques (fournis avec la lunette).

    Par contre pour ce qui est de la netteté en bord de champ, je ne suis pas trop inquiet étant donnée la taille bien misérable qu'occupe la planète au centre du champ de vision !...:rolleyes:

     

    Pour ce qui est de la remarque sur la complexité des filtres, il me semble quand même avoir lu (ici je crois bien, ou sur un autre forum), que pour les filtres colorés, ça n'a absolument rien de sorcier. Evidemment il faut du verre et des colorants les plus translucides possibles. Mais ça n'a en tout cas apparemment rien à voir avec la complexité des filtres anti-pollution lumineuse ou à bande plus ou moins étroite. Comme par hasard ces derniers sont d'ailleurs au moins 3 ou 4 fois plus chers que les premiers...

     

    Je comprends bien que des oculaires haut de gamme apporteront davantage de netteté. Mais bon, l'idée était juste de voir s'il y avait moyen de grappiller vaguement un peu de contraste à vil coût. Mais si ces filtres colorés, même de qualité, ont plus un effet psychologique qu'autre chose, alors je laisse bien sûr tomber !

  6. Bonjour,

     

    Je dispose depuis quelques mois d'une lunette skywatcher de 90mm de diamètre et 900mm de distance focale. J'ai un jeu d'oculaires de 6,7 ; 10; et 25 mm, ainsi qu'une barlow x2.

    J'ai lu que des filtres assez basiques jaunes ou vert-jaune avaient tendance à améliorer la vision de Jupiter et Saturne. J'aurais deux question à poser à ce sujet à l'éminente communauté plus expérimentée que moi :

     

    1. Est-ce que l'usage de ce type de filtre sur une lunette de faible diamètre comme la mienne peut présenter un réel plus pour l'observation de ces planètes ? Ou alors ça ne présente d'intérêt que pour des forts diamètres et grossissements ?

     

    2. Compte tenu du caractère modeste de mon instrument et donc de la qualité toute aussi modeste des observations que je compte faire avec, je me demandais si je ne pourrais pas fabriquer moi-même quelques petits filtres pour essayer. Par exemple en imprimant sur des feuilles transparentes, ou encore plus bêtement avec de la peinture très diluée sur ces feuilles transparentes. Pensez-vous que ce soit jouable ?

     

    Merci d'avance.

  7. Merci pour ces différentes contributions.

     

    Le moteur bien sûr ce serait l'idéal, mais je ne tiens pas à investir davantage dans mon équipement, surtout pour une activité photo qui serait très occasionnelle.

     

    Les infos concernant la précision sont très intéressantes. Au moins je sais à quoi m'en tenir. Je peux effectivement essayer de réduire la focale et le temps de pose.

     

    Le coup de la pince de chimie c'est en effet tout à fait ce genre de bricolage que je recherchais : soit un bras de levier plus long, soit un disque ou une portion de disque de grand diamètre. Mais toute la difficulté est de trouver un dispositif pouvoir tenir correctement l'axe de rotation, ou le disque pour le moteur. En tous cas une telle pince n'aurait pas une pression suffisante pour tenir l'axe.

  8. Bonjour,

    Je possède une lunette sur une monture équatoriale Skywatcher EQ2 :

    EQ2.jpg

     

    Je souhaiterais utiliser cette monture pour faire quelques photos sans grande prétention avec un réflex + zoom 250mm (sans passer par la lunette), avec quelques minutes de pause tout au plus.

    Il faut que j'effectue une rotation de l'ascension droite pendant la pause. J'envisage de le faire à la main, mais le réglage le plus fin disponible sur cette monture, avec le flexible dédié, est vraiment trop grossier et "brutal". J'ai calculé que pour une minute de pause, je devrai faire environ 1/10 de tour avec le flexible. En observation visuelle par la lunette ce n'est pas un problème mais pour la photo, il faudrait que ce soit plus précis et plus fluide.

    Je cherche donc à bricoler un dispositif pour démultiplier le mouvement du flexible, ou de trouver un système avec une vis à faire tourner lentement, pour pouvoir effectuer une rotation plus continue.

     

    A noter qu'il existe de l'autre côté du flexible un petit disque cranté en métal, qui est prévu pour mettre un moteur. Je pourrais aussi essayer de monter quelque chose de ce côté là mais je n'ai pas trouvé de système évident.

     

    Est-ce que certains d'entre vous ont déjà bricolé un tel dispositif sur cette monture EQ2 ou une similaire ?

  9. C'est très clair tout ça, merci.

     

    Juste une interrogation quand même :

    Décidément, contempler Saturne, Jupiter, des NP, une étoile double, en vrai, en direct, ça vaut toutes les photos de Hubble
    Est-ce que le fait de les avoir vus une fois, de les avoir cochés sur sa liste pour la première fois en quelque sorte, ne rend pas les observations ultérieures beaucoup plus ternes ?
  10. @syncopatte : merci pour le lien vers l'autre conversation. C'est tout à fait ça. A tel point que j'ai l'impression que mon sujet avait déjà en partie été traité. Pourtant j'avais déjà regardé un peu ce qu'il y avait dans cette rubrique. Désolé. :confused:

     

    Enfin, pour assumer jusqu'au bout, la moindre des choses est de reproduire ici une petite synthèse de ce qui m'a particulièrement interpelé dans les motivations des différents observateurs qui sont intervenus dans cet autre fil :

    - Le défi de trouver des objets célestes de plus en plus difficiles au fur et à mesure qu'on acquiert de l'expérience

    - Essayer de voir un maximum de choses (ex : étoiles doubles) dans une constellation donnée

    - Beaucoup d'objets ne sont pas si "statiques" qu'on (enfin que je) pourrait le penser. Surtout les planètes et la lune bien sûr dont les parties visibles depuis la Terre varient en fonction de leur position et de leur éclairage. Ce qui fait qu'on peut observer des petits détails différents à chaque observation.

    - Les conditions d'observation et météo font que chaque observation peut se dérouler dans des conditions différentes. C'est même parfois un challenge qui peut nécessiter plusieurs mois de tentatives successives.

     

    Et globalement, on retrouve dans cette autre conversation une motivation plusieurs fois exprimée ici que je résumerais en ceci : faire corps avec son environnement, se rappeler de ce que nous sommes exactement au sein de cet univers immense. S'extraire du monde artificiel et souvent déraisonnable de notre planète et partir là-bas très loin pour revenir à l'essentiel. La métaphore du voyage, dans l'espace et dans le temps, revient souvent et elle est bien sûr très adaptée. Parfois on peut partir très loin, mais quand on connait un petit coin de nature sympa près de chez soi, on peut aussi y retourner des dizaines de fois avec plaisir. Et il semblerait que l'observation astronomique corresponde assez à cela.

     

    Seule petite ombre au tableau : plusieurs observateurs (mais pas tous !) estiment quand même que pour entretenir leur motivation, cela doit passer par l'acquisition d'un télescope de plus en plus grand afin de voir de nouveaux objets. Un signe que tous les observateurs ne sont pas égaux devant l'aspect purement contemplatif et méditatif de l'activité.

  11. Bonjour NL974, ton pseudo sonne comme un petit air réunionnais.
    Eh oui. En effet. Je crois l'avoir d'ailleurs indiqué dans mon message d'introduction. Et il est vrai que des nuits en forêt ou au coeur du cirque de Mafate ne sont pas étrangère à mon envie de me replonger dans ce ciel si intensément décoré !
  12. comme si l'important dans une question était moins les réponses des autres que le cheminement de sa propre réflexion...à suivre :cool:

    La question de ce risque de frustration n'est pas "un cheminement" dans la réflexion ou la discussion, mais c'est la question d'origine, je me permets de le rappeler.

    C'est le problème auquel j'ai été confronté il y a 30 ans, peut-être en raison d'un appareil d'observation trop limité. Mais peut-être pas.

    Est-ce qu'il suffirait que j'achète un (relativement) bon télescope pour renouer avec le plaisir de découvrir l'espace ? Ou alors est-ce qu'il faut autre chose ? Il faut une forme de passion voire de vocation, OK. Mais aussi, probablement, une approche particulière dans la façon d'observer, de choisir ses objectifs (je parle de "buts", pas d'optique) à chaque session, voire une démarche philosophique, qui permettraient de renouveler en permanence le plaisir d'observer avec un dispositif pourtant limité par nature, voire découvrir des choses qu'on ne soupçonnait pas ?

    C'est de cela dont je veux parler. C'est ce retour d'expérience que j'aimerais que les éminents membres de ce forum tentent d'exprimer.

    Certains l'ont d'ailleurs déjà très bien fait et je les en remercie.

  13. Tu pourrais me dire aussi : mais que vas tu faire à Nice.... Rome, Lisbonne, reste chez toi et prend connaissance des banques d'images sur le net. Je te répondrais, c'est mieux de bouger, de voir par soi même.....perso, j'y prend plus de plaisir !

    Oui, ce parallèle me paraît assez juste.

    D'ailleurs il est intéressant de noter que dans le domaine du voyage touristique, on peut être confronté au même risque de déception face à la réalité. Par exemple combien de milliers de gens reviennent déçus d'une visite aux pyramides d'Egypte ? Alors qu'on a en têtes les images sublimes prises au petit jour dans un paysage désert, on circule au milieu d'une foule compacte, avec la banlieue urbanisée du Caire tout autour, et on en ramène une photo pitoyable de loin dans des mauvaises conditions de luminosité et plein d'inconnus au pied du monument...

    Mais, en effet, ça permet de se dire ensuite : j'y étais, et je sais comment c'est "en vrai".

  14. Merci cpeg et LitteulKevin .

    Oui, je vois assez bien ce que ça peut représenter.

     

    Petit complément au passage pour ceux qui ne trouvent pas la question intéressante ou pertinente.

    Je sais ce que c'est d'être passionné, pour des domaines scientifiques, musicaux, ou encore sportifs. J'ai moi-aussi plusieurs passions et je comprends qu'on ne puisse répondre à la question : "pourquoi es-tu passionné par l'astronomie". Mais le sujet que j'ai lancé n'est pas celui là. C'est plutôt qu'apporte l'observation au télescope par rapport à d'autres sources de connaissance et notamment les banques d'images extraordinaire auxquelles on a accès maintenant et que quasiment personne ne peut voir dans un télescope "ordinaire".

    Et en question sous-jacente pour le cas qui me concerne personnellement, est-ce qu'acheter un télescope, surtout si ce n'est pas un très gros calibre, ne peut pas assez rapidement conduire à une forme de lassitude et de frustration compte tenu du caractère prévisible des objets, et des inévitables limites du matériel amateur ?

    Vous allez probablement me répondre que non, ce qui serait logique. Et ce qui m'intéresse c'est de comprendre les satisfactions éternellement renouvelées à chaque fois que vous mettez l'oeil sur l'oculaire, et que vous ne pourrez jamais ressentir en voyant une image de nébuleuse prise par Hubble.

     

    En espérant avoir un peu précisé l'objet du débat...

  15. Hum... Super constructif les contributions de Gérard et JBC. :rolleyes:.

     

    Merci par contre à Tachyons, dont je saisis assez bien la motivation.

     

    D'autres volontaires pour exprimer ce qu'apporte concrètement l'observation du ciel avec un télescope amateur ?

    Par exemple qu'est-ce que l'observation directe permet de comprendre ou apprendre, qu'on ne peut comprendre ou apprendre par des sources indirectes (livres, internet, photos, etc.) ?

  16. Bonjour,

     

    Quelques mots de présentation avant de commencer puisqu'il s'agit de mon premier post.

     

    J'ai 45 ans. Vers l'âge de 15 ans un professeur de physique du collège particulièrement brillant nous avait initié à l'astronomie, et j'avais vraiment accroché. Je me suis alors beaucoup intéressé au sujet : bouquins, magazines, éphémérides, expositions scientifiques, etc. J'ai donc, appris à connaître les constellations, les différents types d'objets célestes, la vie et la mort des planètes et des étoiles, etc. Sans pour autant considérer cela comme une passion (je n'y consacrais finalement pas tant de temps que cela), cette mystérieuse immensité fascinait tout de même assez l'adolescent que j'étais, et me donnait envie d'en découvrir toujours un peu plus.

     

    Mes parents ont même fini par m'acheter une petite lunette, mais vraiment du bas de gamme permettant à peine de voir un peu mieux la lune qu'avec des jumelles. Je n'étais pas vraiment déçu puisque je me doutais des limites de ce genre de matériel, et du tarif très élevé des "vrais" télescopes...

    Mais peu à peu cet intérêt pour l'espace s'est effrité. Il me semble me souvenir que c'est parce que j'ai peu à peu pris conscience de l'immensité de l'espace et de la modestie des moyens qui nous permettent de l'approcher. Une étoile dans un télescope même de qualité reste un point lumineux. Oui, on peut voir davantage d'étoiles, mais ça ne reste que des points toujours aussi petits. Les planètes restent au mieux de petits disques vaguement colorés. Tout est si loin, si petit vu d'ici. On ne pourra jamais rien voir de près et encore moins y aller. On ne saura jamais vraiment de quoi est fait l'univers. Je pense que c'est ce genre de considérations un peu défaitistes qui m'ont peu à peu découragé. Et même si j'ai toujours continué à m'intéresser de loin au sujet, je n'ai jamais plus vraiment observé le ciel sérieusement.

     

     

    Plusieurs décennies plus tard, je présume que le matériel s'est amélioré et s'est démocratisé. Mes moyens ont aussi évolué. De plus je réside maintenant à l'île de La Réunion, qui est un endroit assez favorable pour observer le ciel nocturne. Je me demande donc si ce ne serait pas l'occasion de renouer avec l'observation de espace et investir dans un télescope.

     

    L'objet de ce fil de discussion n'est pas de vous demander "quel appareil correspondrait à mes besoins ?". Il y a déjà énormément de matière sur ce sujet. Il est d'ailleurs intéressant de noter que sur ce forum, comme d'autres dédiés à l'astronomie amateur, il est surtout question de technique et de matériel. Alors que la question qui devrait d'abord se poser et dont j'aimerais débattre ici, ce n'est pas le "comment" observer le ciel, mais le "pourquoi".

    Je parle bien sûr de pratique personnelle amateur. La pratique professionnelle à des fins scientifiques, c'est autre chose.

     

    A l'heure des télescopes spatiaux, de l'internet, et de l'informatique, on peut avoir un planétarium chez soi (ou presque : par exemple le logiciel Stellarium qui est extraordinaire). Il suffit aussi de taper le nom d'une planète ou d'une nébuleuse dans un moteur de recherche pour récupérer des centaines de vues grandioses de ces objets. Certes on n'a pas la satisfaction intellectuelle de les voir soi-même pour de vrai, mais on les verrait tellement moins bien dans un télescope amateur !... Et puis les objets célestes sont terriblement prévisibles. Avant même d'observer, on sait où ils sont, comment ils sont, ce qu'ils vont devenir. Observer un animal apporte toujours son lot d'étonnement, de comportements inattendus à décrypter, mais lorsqu'on observe une étoile, une planète, ou même une nébuleuse, peut-on vraiment être surpris et faire des découvertes à chaque nouvelle observation ?

     

    Voilà donc un sujet un peu philosophique, mais je pense qu'il serait intéressant de lire ici quels sont les motivations, les enseignements, les satisfactions, les joies, et peut-être les peines aussi parfois, qu'ont peut tirer de l'observation du ciel avec un télescope amateur.

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