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Le mystère des roches lunaires


quetzalcoatl

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Posté

Bonsoir,

 

On sait depuis longtemps qu’en terme de résultats scientifiques les missions Apollo ne furent pas vraiment concluantes. L’envoi d’astronautes sur la Lune par nos amis américains dans les années 70, avait quand même permi de ramener (à grands frais) des minéraux récoltés sur six sites lunaires et leur examen sur Terre a fait avancer les connaissances relatives à notre satellite de manière significative.

Cependant, de ces fructueuses analyses, avait émergé aussi une question surprenante.

Certains chercheurs parlaient même du « mystère des échantillons lunaires ».

 

Les scientifiques, à l’époque, avaient projeté d’étudier l’historique de l’activité solaire à travers les analyses de roches sélènes.

En effet, l’absence de champ magnétique et d’atmosphère lunaire, permet au vent solaire de venir charger le régolite de divers éléments, dont la composition isotopique est révélatrice de l’activité solaire depuis l’aube des temps.

C’est du rapport isotopique du néon (N20 & N22) et de leurs distributions dans la profondeur des échantillons qu’est venue la surprise.

Les données obtenues laissaient penser que, par le passé, le soleil avait connu un niveau d’activité extrêmement élevé, sans que l’on puisse pour autant se l’expliquer.

 

Pour trouver une solution à ce problème, la sonde Génésis avait été équipé d’un « piège » de verre metallique synthétique qui a été exposé au vent solaire pendant la durée de la mission.

Une fois la sonde revenue sur Terre, on l’a récupéré, puis à l’intitut ETH de Zurich, on a soumis ce matériel à une désagrégation par de l’acide nitrique.

Le but de l’opération étant naturellement de retrouver l’empreinte des constituants du vent solaire et notament les abondances des différentes isotopes du Néon et leurs répartitions dans la masse.

 

Dans un premier temps, les chercheurs ont trouvé des resulats conformes avec ceux des échantillons rapportés par les missions Apollo. Mais rapidemment deux différences majeures sont apparues.

 

A l’inverse des échantillons lunaires, le verre métallique de Génésis ne contient pas de trace de néon produit par les particules issues du rayonnement cosmique.

Ainsi les analyses produisent des résultats concernant exclusivement le vent solaire.

 

Ensuite, Les premières extractions (superficielles) du verre metallique ont données des résultats jamais observés pour les « cailloux » d’apollo. Cette découverte tend à prouver que le vide spatial et l’érosion avaient altéré les couches externes des échantillons lunaires et, de cette façon, faussés les résultats.

Le Pr Don Burnett, du California Institute of Technology de Passadena, conlut que les données receuillies par Génésis nous prouvent clairement que les conclusions tirées de l’analyse des échantillons d’Apollo étaient éronnées. Aucunes preuves d’une suractivité solaire dans le passé par rapport à ce que nous connaissons aujourd’hui.

 

http://www.nasa.gov/mission_pages/genesis/media/Genesis_findings.html

Posté

Intéressante conclusion mais je vais jouer le contradicteur. :)

Certes, de cette étude il ne ressort aucunes preuves de suractivité passée de notre étoile mais on sait, par l'observation des autres étoiles "de type solaire" (naines jaunes pour faire court), que ces étoiles sont assez actives durant leur jeunesse, puis au fil des milliards d'années, leur rotation ralentit, leur activité chromosphérique décroît, bref, elles s'apaisent en vieillissant sur la séquence principale.

Notre étoile, avec ses 4,6 milliards d'années, est une étoile pépère mais il n'en a pas été toujours de même si elle est comme la plupart de ses soeurs. Mais je te l'accorde, il serait préférable d'avoir des preuves. ;)

 

sol.gif

Posté

Bonsoir,

 

Je ne prétendrais certes pas être un « spécialiste » de l’évolution stellaire.:(

Donc, n’ayant pas beaucoup d’éléments à faire valoir et étant malgré tout un peu dubitatif sur une partie de tes propos, j’ai essayé de trouver matière à éclaircir le point précis de l’activité du soleil au cours du temps.

D’abord, ce que je sais de la prime jeunesse de notre étoile, c’est qu’il est probable qu’elle est connue une phase T-Tauri. Celle-ci aurait été précedé d’une phase dite Hayashi ou le noyau en equilibre hydrostatique ne connaît pas encore les T° necessaire au démarage des réactions de fusion nucléaire.

Pour en revenir à la phase T-Tauri, qui durerait à peine une centaine de millions d’années

Elle concerne certaines jeunes étoiles et se caractérise par une variabilté de l’éclat et un fort vent stellaire qui induit une perte de masse non négligeable.

A ce stade de son évolution, si il est avéré que notre soleil a bien connu cet état (?), on peut effectivement conjecturer une variabilité dans son activité et par la même, des intensifications temporaires de celle-ci (j'avais déjà évoqué ce phénomène comme tentative d'explication sur les échanges de matériaux dans la nébuleuse protosolaire et qui rendrait compte de la présence de certains éléments réfractaires dans la compositions des comètes).

Après cet épisode turbulent, le soleil intègre la séquence principale du diagramme HR et d’après les renseignements que j’ai collectés, l’activité solaire serait considérée comme relativement stable. Pour être plus précis, il y aurait une lente évolution au début de l’intégration de la séquence principale, notre étoile commençant son existence à 70 % de son activité actuelle (donc moins active) et verrait progressivement son rendement augmenter jusqu’à sa valeur présente (qu’elle aurait atteinte il y a environ 4 milliards d’années). Précision utile, ces infos proviennent principalement du grand Atlas de l’Astronomie édition 1985, et en plus, il est ecrit noir sur blanc que les modèles pour parvenir à ces conclusions sont très imparfaits…

(Eridan') Si tu possèdes des données plus actuelles, soit gentil de m’en faire profiter car pour l’instant je n’ai que ça pour étayer mes arguments.

Mais pour en revenir à l’analyse des roches lunaires, l’enjeu consistait à voir si l’on pouvait trouver trace d’une suractivité solaire et les résultats de Génésis démentent (définitivement ???) les conclusions qui prétendaient que c’était le cas.

Si l’on excepte la période T-Tauri au tout début de sa vie, le soleil semble donc n’avoir connu qu’une lente mais appréciable augmentation d’activité, pour arriver à ce que nous connaissons aujourd’hui...

Posté

J'avoue que je n'ai pas de doc à te fournir sur cette question et tout ce que j'ai dit dans mon précédant post résulte d'une synthèse (peut-être inexacte d'ailleurs) de ce que j'ai lu par-ci et par-là sur les étoiles de type solaire.

Exemple : ce qui est dit pour la jeune HN Pegasi (~300 millions d'années) sur Solstation.com [Not surprising for its youth, it has been an active flare star and so has been given the variable star designation of HN Pegasi]

http://solstation.com/stars2/hnpegasi.htm

ou encore Epsilon Eridani => http://solstation.com/stars/eps-erid.htm

 

En fait, en lisant les papiers sur les planètes, on a aussi des infos sur les étoiles et il ressort que les jeunes étoiles de type solaire sur la séquence principale sont assez actives (avec des "superflares") puis elles se "calment"(tout est relatif) en vieillissant. Une des étoile les plus calmes à ce jour est HD 69830 qui serait âgée de près de 7 milliards d'années.

 

N'étant pas, moi non plus, un spécialiste de la question, je ne peux rien ajouter sur la question. Et puis peut-être que toutes les étoiles naines jaunes n'évoluent pas de façon semblables. :confused:

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