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Le Crew Exploration Vehicle


astroraoul

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Si je ne me trompe pas, le X-33 (Venture Star) devait aussi être un corps portant non? LM ne doit donc pas partir de rien.

 

Oui certes, mais les américains n'en n'ont jamais testé sur tout le trajet orbite-sol!

 

Par contre, les Soviétiques avaient un programme appelé BOR-4

 

Raoul

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Apparemment il y a aussi le projet de Northrop-Boeing...

 

[attachmentid=606]

 

Un bon article du Figaro-Sciences qui explique qu'EADS fait partie du projet Lockheed-Martin.

 

159a.jpg

 

Apparemment ce truc rentre dans l'atmosphère comme une navette mais se pose sur terre comme une capsule avec parachutes et airbags...

 

Quelqu'un peut m'expliquer en quoi "cette géométrie permet un retour dans l'atmosphère plus doux qu'une capsule dans le cas d'un retour direct depuis Mars" ?

 

Conception modulaire :

 

[attachmentid=607]

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Un site de la NASA consacré aux corps portants .

 

Le principe, je crois, consiste à répartir la chaleur lors de la rentrée sur une plus grande surface (portante comme pour la Navette) pour contrôler le taux de décélération (moins de surface, plus de surface pour aussi pouvoir diriger la descente). Si l'engin revient de Mars, il aura une vitesse initiale plus grande que l'engin revenant de la Lune; donc, mieux répartir la chaleur (aussi par la durée) semble préférable.

 

Ce qui est gênant dans cette proposition, c'est que pour retourner un seul équipage vers la Lune, il faudra 4 lancements en orbite terrestre basse, pas moins :(

Un pour le véhicule ailé.

Un pour le module de propulsion du retour et un module de séjour en orbite.

Un pour le module lunaire.

Un pour tout propulser vers la Lune (Insertion Trans-Lunaire);

 

Bien sûr, les lanceurs existent déjà et servent à des fins commerciales.

 

Mais un seul maillon de cette chaîne casse, et pas de mission vers la Lune :grr

 

Autre chose: c'est le rendez-vous en orbite lunaire qui semble préféré dans ce cas: c'est-à-dire; faudra-t-il une personne seule à bord du CEV pendant 15 ou 45 jours?

Et aussi: où le LM va-t-il se poser? sur l'équateur ou sur les pôles? (Toute autre solution est exclue car le CEV ne passera pas à la verticale du site d'alunissage après quelques jours durant lesquels la Lune tourne sur elle-même, sauf si le CEV est en orbite polaire ou équatoriale ). Certes, les pôles sont les meilleurs candidats pour des sites futurs.

Et que faire pour réduire au maximum la masse de tout ce train spatial?

Deux solutions: pas de fenêtres mais des caméras genre webcams et chaque astronaute ayant sur son poignet un écran ; et un LM non pressurisé : oui, oui: quitter l'orbite lunaire et se poser (en 20 minutes) sur le sol, en scaphandre, dans le vide, sans habitacle pressurisé. Pourquoi pas? :rolleyes:

 

Raoul

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Message écrit par yo@May 4 2005, 11:59 PM

Quelqu'un peut m'expliquer en quoi "cette géométrie permet un retour dans l'atmosphère plus doux qu'une capsule dans le cas d'un retour direct depuis Mars" ?

 

 

Bonjour Yo,

 

C'est vrai la formulation n'est pas très explicite.

Je crois qu'il doit s'agir du principe d'aérofreinage.

Il parait vraissemblable que la portance dû à cette "géométrie" soit utiliser pour un freinage atmosphérique amélioré.

D'ailleurs , tu as déjà évoqué cette technique pour des vehicules se rendant sur Mars (dans un article de ton Blog).

Je me dois aussi de dire au sujet de SolarNews que tes derniers articles sur Mars sont passionnants. :)

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Merci Quetza

ça fait plaisir de savoir que tu lis toujours Solarnews :)

Au sujet du CEV, je n'avais pas pensé à l'aérofreinage terrestre car c'est une technique délicate mais en effet ça réduirait la quantité de carburant à emporter pour l'aller-retour...

 

Je suis d'accord avec Astroraoul : avec cette conception modulaire du "train spatial", on multiplie les lancements et les RV en orbite, technique certes bien maitrisée par la NASA quand il y a présence humaine (cf l'échec récent de Dart); mais on multiplie aussi les risques de pépin, tout ça pour s'affranchir d'un lanceur lourd... :(

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  • 2 semaines plus tard...

Une pièce supplémentaire à verser au dossier du CEV :

 

dans cet article de Planète mars Richard Heidmann évoque les incohérences du projet LM, de la roadmap de la NASA qui n'a pas été pensée jusqu'au bout, et les fortes probabilités que le cahier des charges du CEV soit remis à plat par Griffin :

 

- le CEV devrait être avancé à 2010 et desservir l'ISS

- il devrait être mis en orbite par un lanceur lourd pour limiter les RV en orbite inhérents à la conception de "train spatial", risques bien résumés par Astroraoul dans un post précédent.

 

Que du bon sens pour ceux qui voient loin ...

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Salut yo (ou Lionel?),

Un ingénieur de la NASA, spécialiste des boucliers thermiques, fait savoir au forum habitablezone que le meilleur engin revenant de Mars devrait avoir une forme biconique.

Il ne croit pas qur'une capsule comme Apollo puisse revenir de Mars (la vitesse étant supérieure.

Mais c'est vrai qu'un lanceur lourd paraît indispensable pour tout voyage habité en dehors de l'orbite terrestre.

Je suis membre de la Mars Society (en Belgique et aux USA) et ai rencontré Robert Zubrin à Delft en Hollande en 2001.

Je vois que ton blog met l'Association Planète Mars bien en évidence :)

Au décès d'Albert Ducrocq, j'avais écrit un éloge en anglais à la MS et plus tard, je me suis rendu compte avec surprise et plaisir qu'il avait été publié

Albert Ducrocq avait une fabuleuse connaissance du domaine spatial et un formidable enthousiasme et il doit manquer aux passionnés.

 

Raoul

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Merci Raoul pour tes liens ... l'ingénierie spatiale comme les problèmes de propulsion c'est pas mon domaine et j'ai beaucoup à apprendre.

Mon blog est plutôt consacré à la planétologie.

Je suis membre récent de Planète Mars et j'essaie de m'informer au mieux mais je n'ai pas eu la chance comme toi de pouvoir écouter ou même rencontrer A. Ducrocq, Zubrin ou Carl Sagan... toute une génération de pionniers en fait.

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Message écrit par yo@May 5 2005, 10:56 AM

Je suis d'accord avec Astroraoul : avec cette conception modulaire du "train spatial", on multiplie les lancements et les RV en orbite, technique certes bien maitrisée par la NASA quand il y a présence humaine (cf l'échec récent de Dart); mais on multiplie aussi les risques de pépin, tout ça pour s'affranchir d'un lanceur lourd...  :(

 

je pense qu'il s'agit aussi d'un système d'entrainement pour les missions plus lointaines ( mars... ). on ne pourra jamais lancer depuis le sol terrestre un véhicule pouvant faire l'aller-retour sur mars avec une équipe scientifique complète à bord et le ravitaillement , etc etc. on sera de tte facon obligé de creer un véhicule ( une station spatiale a moteur ? ca simplifierais les choses... ) qu'on envois en petit morceau en orbite...

 

il me parait aussi énormément douteux de faire faire l'aller-retour a un groupe réduit ( 4 ou 5 ) et surtout dans d'aussi petites boites de conserve. il faut prendre en compte le facteur psychologique ( éloignement, solitude, manque de place... )

 

pour ceux qui ont lu les livres, les solutions dans Mars la Rouge de Kim Stanley Robinson me parait, même s'il est exagéré, beaucoup plus interessant : une équipe importante ( "100 premiers" bon la c'est pas du définitif bien sur ;) ) dans un important vaisseau/base spatiale qui est démonté à l'arrivée entre ce qui descend sur la planète et ce qui reste en orbite former le début d'un spatio-port.

 

sans aller jusqu'a 100, une equipe d'une vingtaine de personnes me parait un minimum vital pour éviter une trop forte pression psychologique liée à l'isolement. et le vaisseau "lourd" serait aussi beaucoup plus 'rentable' puisqu'il permettrait des recherches beaucoup plus poussée une fois sur place.

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Tu sais il y a la SF (j'ai apprécié les livres de KS Robinson et surtout de BOVA) et la réalité de ce que l'on maitrise, et de ce point de vue on est loin d'avoir résolu les problèmes du voyage vers Mars :

 

- les ingénieurs comme Zubrin ont réfléchit à toutes les contraintes et ont montré que le projet Mars Direct était le plus rationnel et économique, il est fondé sur 3 lancements qui feraient le trajet direct Terre-Mars (2 vaisseaux cargos avce véhicules de retour et un vaisseau équipage) et sur la production d'ergols in-situ en utilisant l'atmosphère de Mars. Ce projet est frappé du bon sens car il évite de gaspiller les investissements dans des infrastructures en orbite...

 

- de plus on ne sait pas construire un gros vaisseau en orbite ( c'est déjà très complexe d'achever l'ISS !pomoi! ) et le principal problème est celui de la propulsion : la seule que l'on maitrise avec un bon rapport de masse est chimique, basée sur des ergols O2/H2 ou O2/CH4, et quel intérêt de mettre des tonnes de carburant en orbite basse et ensuite de redémarrer ?

 

Les scénarios NASA ou Aurora tablent sur une masse totale de 450 à 500 tonnes (tous les modules du vaisseau compris) à mettre en orbite basse... avec un lanceur lourd du type Saturn V on peut le faire en 3 lancements, mais encore faut-il avoir la volonté d'en développer un.

Actuellement la vision de Bush est plus que floue sur les missions martiennes à l'horizon 2035, mais la NASA réfléchit à l'optimum d'un lanceur capable de satisfaire à la fois les missions lunaires (75 tonnes vers la lune) ou martiennes, un lanceur modulaire capable de placer 80 à 150 t en orbite, basé en grande partie sur les moteurs existants... Le CEV n'est que la coiffe finale de l'édifice, espérons que les crédits suivront pour le reste.

 

- Au fait pour Aurora, l'ESA travaille sur le concept d' un équipage réduit de 6 à 7 personnes... rien que pour satisfaire leurs besoins, il faudrait emporter 150 tonnes d'eau (avec recyclage des eaux usées) pour une mission de 1000 jours !

Cela donne une idée des contraintes logistiques d'un tel voyage... et contrairement à ce que l'on dit souvent, ce ne sont pas les problèmes psychologiques d'éloignement ou d'incompatibilité d'humeurs qui sont délicats à gérer (après tout c'est pas si éloigné de l'expérience d'un équipage de sous-marin), mais d'abord les problèmes de santé :

 

-les radiations solaires pendant le voyage mais aussi le rayonnement ionisant à la surface de Mars) => à cause des rayons cosmiques et des anomalies génétiques qu'il peut produire, on envisage d'envoyer des quinquagénaires;

 

- les effets de l'impesanteur : sans des heures d'exercice physique, un astronaute dans l'ISS perd 20 % de sa masse osseuse en 13 semaines, alors imaginez pour un voyage de 6 mois, 12 AR !

Bien sûr on cite souvent la gravité artificielle d'un vaisseau mis en rotation, mais ne croyez pas que le splendide vaisseau de 2001 soit viable :mdr:

Il y a la solution tethers (un cable de 100 m reliant les 2 parties d'un vaisseau avec une rotation de 2 tours par minute suffit à créer une gravité de 0.2 g) mais c'est théorique et pesonne ne connait les effets sur la santé.

 

Sachant qu'en plus ils vont encaisser 6 G au décollage et 3 G à l'atterrissage, je plains les futurs héros de l'exploration spatiale... même si je suis pour l'aventure humaine. Les marins et les scientifiques de La Pérouse connaissaient les risques aussi.

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Zubrin prend souvent le raisonnement inverse de la NASA:

 

Par exemple: je veux quatre astronautes; pas plus; quelles sont leurs compétences?

 

Je veux un lanceur capable de les envoyer en une seule fois, sans rendez-vous en orbite terrestre, sans m'orbiter autour de Mars. Comment? En lançant d'abord tout ce qui, sur Mars, me permettra de les ramener sur Terre, en utilisant les resources locales.

Il fait l'analogie aux explorateurs des pôles au début du XXième siècle: Scott a échoué parce qu'il voulait tout trimbaler avec lui, Amundsen a réussi parce qu'il a appris à trouver ce dont il avait besoin sur place et donc à emporter le moins possible.

Le problème du poids a toujours et sera encore le problème majeur de toute entreprise humaine vers l'espace.

 

Raoul

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je parlais sur le plan psychologie yo, pas le plan technique ;) 5 personnes coupées du mondes pendant 2 ans minimum, enfermé dans une boite de conserve, ils vont littéralement peter les plomb. deja que les sous-marinier des sous marins nucléaire subissent un entrainement sevère et son trié sur le volet pour eviter la claustrophobie ( alors que le sous-marin est grand et qu'ils sont une centaine a l'intérieur... )

 

note : iss n'est pas coupé du monde, ils sont en liaison instantannée et permanente avec le sol. pour mars, le temps de latence entre l'envoi d'un message et la reception de la réponse c'est compris entre 25 min et 1h ( hors durée du message ). de plus en cas de merde les astronautes sont de retour sur le plancher des vaches en quelques heures. pour mars, il n'y a pas cette possibilité...

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C'est sûr que le voyage vers Mars, c'est un "grand saut" sur le plan psychologique car il n'y a pas de retour immédiat possible, mais il faut nuancer :

 

- le CEV ne serait qu'un véhicule de rentrée atmosphérique... pendant les 3 à 6 mois du voyage l'équipage se trouvera nécessairement dans un module de croisière plus vaste.

 

- Il s'agira d'une élite de scientifiques/techniciens triée sur le volet et sélectionnée pour son caractère stable.

L'expérience menée au pôle sud à Concordia intéresse beaucoup l'ESA qui réfléchit à ce sujet.

 

- D'autre part ils pourront quand même communiquer avec la Terre, même avec un léger décalage, pensons aux expéditions de Magellan ou C.Colomb : des années sans contact avec leurs pays !

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Les Russes ont constaté que les cosmonautes qui demeuraient dans l'espace au-delà de 4 à 6 mois perdaient de leur efficacité, devenaient moins attentifs.

C'est pour cette raison que les américains ne restent pas plus de 6 mois à bord d'ISS (et aussi parce que des séjours plus longs limitent le nombre d'astronautes).

 

Manarov, Titov et Krikalev ont bien effectué des sorties dans l'espace durant leur neuvième mois (ou même dixième)dans la station.

Polyalov qui y est resté 14 mois, n'a jamais fait de sortie.

 

Il faudrait pour commencer qu'un équipage de la station ISS passe jusqu' 15 mois dans l'espace, sans visiteurs, et de préférence sans ravitaillement, pour qu'on s'aperçoive que la NASA est sérieuse à propos de Mars. Mais voilà, cela limitera le nombre d'astronautes et le nombre d'expériences scientifiques.

Cela devrait aussi permettre à la NASA de faire des économies!

Pour le moment, on en est loin.

 

Raoul

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Message écrit par yo@May 15 2005, 01:06 PM

- D'autre part ils pourront quand même communiquer avec la Terre, même avec un léger décalage, pensons aux expéditions de Magellan ou C.Colomb : des années sans contact avec leurs pays !

 

mais il respiraient a l'air libre, et il etaient, justement, une bonne centaine répartie sur les 3 navire ;)

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Message écrit par hebus@May 16 2005, 03:00 PM

mais il respiraient a l'air libre, et il etaient, justement, une bonne centaine répartie sur les 3 navire ;)

 

C'est très vrai! Les passionnés américains ne manquent jamais l'occasion de faire la comparaison avec les voyages d'exploration de la fin du XVième siècle, les pionniers qui sinstallent sur le nouveau monde ou même il y a quelques années l'astronautique avec l'aéronautique!

 

Ils se trompent chaque fois!

 

L'aéronautique a bénéficié de 2 guerres mondiales pour améliorer la technologie et réduire les coûts. L'aéronautique a bénéficié du fait qu'il y a chaque fois une destination sur terre, donc d'autres humains. L'astronautique n'a seulement bénéficié que de la guerre froide et il n'ya toujours pas de destination (sauf l'ISS mais c'est très limité).

Par contre, aujourd'hui, la plupart des missions spatiales peuvent être non-habitées (et la fierté de l'homme en prend un coup). Elles devraient aussi compter dans l'ensemble des activités spatiales.

Mars est loin physiquement même si par radio ou vidéo, elle est très proche, mais en même temps la vie humaine est beaucoup plus précieuse qu'elle ne fut du temps de Colomb (Le comble: le premier homme a avoir fait le tour du monde fut un esclave que Magellan a pris avec lui pour qu'il serve d'interprête auprès des peuplades rencontrées en orient). Mars n'a pas d'atmosphère respirable (et je me demande comment une colonie puisse exister sur Mars alors qu'il n'en existe pas sous l'eau, chez nous).

C'est beau de comparer, mais avec le temps, ça devient difficile à tenir.

 

Raoul

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  • 1 mois plus tard...
Le 21 juin, le Sénat a introduit un nouveau projet de loi qui contraint la

NASA à maintenir la Navette spatiale en service tant qu’elle n’aura pas

démontré sa capacité à effectuer des vols habités avec le Crew Exploration

Vehicle (CEV). Les Sénateurs Hutchison (Texas) et Nelson (Floride) sont de

fervents avocats de ce projet, exprimant la nécessité pour les Etats-Unis de

disposer d’un moyen d’accès habité à l’Espace ininterrompu.

Ce projet de loi va à l’encontre des intentions de Michael Griffin,

l’Administrateur de la NASA, qui n’a pas fait des vols de qualification du

CEV une condition pour arrêter le programme Navette. M. Griffin s’attache

toutefois à accélérer le développement du CEV afin de réduire au minimum la

période d’interruption des vols spatiaux habités américains. Selon lui, la

NASA ne dispose pas des ressources budgétaires suffisantes pour répondre aux

exigences du projet de loi, c’est-à-dire faire voler la Navette tout en

développant et testant le CEV. La position du Sénat ne va pas davantage dans

le sens de la Chambre des Représentants, qui propose un projet de loi fixant

au 31 décembre 2010 la date du dernier vol Navette possible, sans lien avec

la mise en service du CEV.

Les deux chambres du Congrès devront donc tomber d’accord avant de faire

signer au Président Bush la prochaine loi d’autorisation des activités NASA,

qui sera la première mise au point depuis l’annonce de la Vision pour

l’Exploration Spatiale. [space News 22/06/2005, 28/06/2005]

 

Beaucoup de controverses à Washington sur la transition Shuttle-CEV

Griffin cherche sans doute à récupérer des moyens

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Message écrit par yo@Jun 30 2005, 08:29 PM

Beaucoup de controverses à Washington sur la transition Shuttle-CEV

Griffin cherche sans doute à récupérer des moyens

 

Il m'a semblé entendre que les USA proposeraient une dérogation (ou un amendement) au sujet de l'interdiction de payer un pays qui livrerait des armes nucléaires à l'Iran. La NASA pourrait payer la Russie pour l'utilisation du Soyouz.

 

Raoul

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Ils prennent leurs dispositions en cas de pépin inattendu qui empêcherait la navette d'aller à son terme de 2010 ou de développement du CEV plus problématique que prévu, mais je les vois mal dépendre de la Russie pour l'accès de leurs astronautes à l'espace.

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  • 3 semaines plus tard...

Je réactive ce sujet car l'accélération du programme du CEV voulu au plus haut niveau pour remplacer la navette d'ici 5 ans va obliger ses concepteurs à des choix critiques :

 

cet article de Zubrin pour un CEV poids-plume (article traduit en français) défend une conception cohérente d'un CEV très simple et léger (7,4 tonnes) dérivé du module Apollo conçu pour 3 à 4 personnes seulement...

 

Cette conception est la seule selon Zubrin à permettre le lancement rapide d'une mission directe vers la lune AR sans RV en orbite;

(je me demande d'ailleurs pourquoi la NASA n'a pas pensé à une mission lunaire directe à l'époque du programme Apollo :?: je sais juste qu'il y a eu une compétition entre le concept de RV en orbite terrestre de Von Braun et celui de LOR qui a prévalu);

à condition de disposer d'un lanceur lourd conçu pour une charge de 100 tonnes comme la Nasa semble l'envisager.

Elle permettrait selon lui de faire des économies substantielles et de remplacer rapidement la navette pour l'accès LEO...

Le seul défaut que je vois dans son raisonnement, c'est qu'on ne peut pas achever l'ISS avec un lanceur lourd ordinaire....

 

Mais Zubrin pense sans doute (à juste titre:p) que l'ISS ne sert plus à grand chose et que la lune n'est qu'un détour obligé pour aller vers Mars.

Ainsi sa manière de transposer le concept Mars Direct à la lune est habile (il contourne l'argument des partisans d'une base lunaire qui voudraient un équipage plus nombreux ou des tirs multiples en envisageant un vol cargo pour déposer préalablement un module d'habitation) car cela permet de développer une architecture de mission transposable immédiatement pour le voyage vers Mars.

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Et à propos du lanceur lourd:(de David harland sur FPSPACE)

What we need is to define the range of payload capacity that would suit the

>largest range of applications within manned space programs ...

 

In the past this kind of rationale has failed due to the circularity

of the spurious logic that boosters are designed to suit payloads and

payloads are designed with lifting capacity in mind - in that when

there is no heavy booster no one designs heavy payloads and when

someone proposes a heavy-lift booster it is dismissed as being

unnecessary owing to absence of payloads! The spacefaring powers

simply aren't very good at long-term thinking.

 

Raoul

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Très intéressante cette étude FLO, cela montre qu'il y a déjà 12-13 ans que des ingénieurs compétents ont réfléchit à un retour sur la lune et ont imaginé des solutions crédibles... si la NASA pouvait enfin les écouter, arrêter de nourrir l'industrie aérospatiale avec de gros projets d' infrastructures en orbite sans vision à long terme et avoir le courage de développer un lanceur lourd dédié aux missions lointaines qui ne sera jamais rentable mais ouvrira une époque d'exploration continue de la lune et de Mars... :rolleyes:

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A partir du moment où un tel lanceur existera, pourquoi ne créera-t-il pas un marché ?

Si on construit des satellites comme on le fait aujourd'hui, n'est-ce pas précisement en raison des limites imposées par les lanceurs actuels?

Pourquoi les lanceurs imposent-ils les limites aux satellites et non le contraire?

Un satellite (ou une charge utile) ne peut-il imposer un certain type de lanceur?

Il y a un cycle vicieux entre satellites et lanceurs. Seul un gouvernement peut casser ce cycle.

 

Raoul

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  • 4 semaines plus tard...

Une citation de Zubrin à méditer, péchêe à l'occasion de la récente conférence de la MS à Boulder :

 

Le 11 Août le président de la Mars Society, Robert Zubrin, a ouvert la conférence avec un discours intitulé « La lune d’ici 2012, Mars en 2016 ». D’après Zubrin, les conditions pour pousser en avant une initiative d’exploration humaine de Mars sont aujourd’hui vraiment favorables, mais ces conditions peuvent aussi ne pas durer : « Nous devons faire les foins tant que le soleil brille », a-t-il déclaré, et ancrer solidement la nouvelle initiative avant que l’administration présidentielle ne change en 2009.

La clef pour déterminer si la « Vision for Space Exploration » de Bush est vraiment le début d’une initiative d’exploration Lune/Mars ou juste une couverture clinquante pour terminer au plus vite la navette et réduire la taille de la station spatiale internationale, est de savoir quand un programme de lanceur lourd est commencé. « Un lanceur lourd est indispensable pour envoyer des humains vers la lune ou Mars, et il n’est pas essentiel pour quoi que ce soit d’autre. Si nous avons un lanceur lourd, nous sommes sur la route de Mars. Si nous ne l’avons pas, nous allons nulle part ».

 

Aux dernières nouvelles, la Nasa n'envisage la construction de ce lanceur lourd (HLV) qu'à partir de 2010 alors que les premiers essais du lanceur CEV (MLV) vont commencer... mauvais signe ? :oo:

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Message écrit par yo@18/08/2005 - 20:23

Une citation de Zubrin à méditer, péchêe à l'occasion de la récente conférence de la MS à Boulder :

Aux dernières nouvelles, la Nasa n'envisage la construction de ce lanceur lourd (HLV) qu'à partir de 2010 alors que les premiers essais du lanceur CEV (MLV) vont commencer... mauvais signe ? :oo:

Pour les partenaires internationaux, ce n'est pas un mauvais signe. Cela signifie qu'il y aura quelque chose pour l'ISS venant des USA, même si la navette spatiale est abondonnée.

C'est injuste et faux de prétendre qu'on ne va nulle part lorsqu'on se rend sur la station.

On va dans l'espace, en impesanteur, en orbite terrestre (pour Mars on sera aussi contraint de tourner en rond....autour du système solaire et sur Mars, les explorateurs vont se diriger vers des points et revenir vers leur camp de base-c'est aussi tourner en rond) et la station spatiale internationale est une destination.

 

Un projet de CEV que je trouve très intéressant, c'est le CXV de t/space! On en reparlera !

 

Raoul

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D'accord il vaut mieux un CEV opérationnel en 2010 pour desservir l'ISS que rien du tout si la VSE de Bush se révèle n'être que du vent électoral, mais quelle tromperie pour ceux qui rêvent de la lune et -surtout- de Mars :-/

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