si justement : un atome de pixel qui se prend un neutrino dans la tronche et vomit un électron ! (c'est pour la blague 😁)
tu me tends une perche !
alors justement je suis en train d'étudier les darks
voici l'expérience:
setup:
- un panasonic Lumix G80 sans optique avec un bouchon. c'est exactement le même capteur que la ZWO ASI 1600 càd un µ4/3 16Mpix (au filtre IR près ?🤔)
- un pc linux avec GNU octave, je transfère les photos par wifi et je les traite avec SIRIL puis octave.
protocole:
- je prends 64 darks à 30secondes 1600ISO en RAW, avec un déclenchement toutes les minutes
- dans SIRIL je dématrice les RAW, puis je stacke les 64 dark sans normalisation, puis conversion du master en 16 bits
- dans octave, je prends les 64 images FIT, et je leur soustrait le master (pas dans SIRIL ! )
- pour chaque image résultante Y, je fais un downsampling sans filtrage antialiasing (je garde donc les infos HF) d'un facteur 2
- je calcule la valeur moyenne des pixels de Y (courbes en pointillés) pour chaque canal RGB
- je fais un filtrage médian avec un voisinage de 5x5 pour péter un peu les pics (genre bruit poivre et sel, pixels chauds, rayons "kosmik", ...)
- je fais un filtrage gaussien avec un sigma de 5 pixels, celà produit l'image Z
- je calcule la valeur moyenne des pixels de Z (courbes pleines) pour chaque canal RGB
qu'est ce que l'on voit ?
-en abscisse j'ai le numéro de l'image, à gauche la premiere et à droite la derniere,
- les courbes RGB en pointillés c'est la valeur moyenne des pixels de l'image brute d'un dark calibré
- les courbes RGB pleines c'est la valeur moyenne des pixels de l'image brute d'un dark calibré, filtré médian+gaussien
on constate que la valeur moyenne des darks se stabilise au bout de 20 images (20 minutes !), ce qui correspond à la montée en température du Lumix
donc pour avoir des darks proches il faut attendre que la température de l'appareil se stabilise, et tu jètes les premiers !
j'ai pris un termomètre infrarouge et j'ai relevé une température de 38°C à l'arrière de l'appareil pour une température de 25°C dans mon bureau (j'ai un gros pc i9 qui chauffe bien)
conclusion: les darks c'est pas stable sur une même session de prise de vue.
par curiosité j'ai aussi mesuré le sigma (écart types des amplitudes des pixels dans chaque canal) sur tous les darks de la session,
sans downsampling cette fois (image 16MPix), et evidemment sans aucun filtrage (ni median ni gaussien)
et voici la tronche de la courbe, on voit un creux qui correspond aux images darks qui se rapprochent de la moyenne de toutes les images (le master).
encore une fois, les propriétés statistiques des darks sont loin d'être stationnaires !
tu me diras avec une caméra controllée en température l'effet sera beaucoup moins prononcé, malheureusement je n'ai pas de telle caméra, je débute en astrophoto, et je voulais savoir si je peux faire quelque chose de mon Lumix et son capteur de 21mm de diagonale. je pense après cette expérience d'analyse que je vais avoir un gros travail d'optimisation des darks, voir trouver un moyen de stabiliser la température. en outre si je capture une image toutes les 35 secondes au lieux d'une minute, et bien c'est plus 20 images que je dois jeter, c'est 30 ! normal le capteur a moins le temps de refroidir entre les shoot. j'ai aussi une PI camera HQ à tester, c'est cool parce que c'est un PCB nu, bien plus facile à refroidir qu'un Lumix
voilà
Bob