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Corrections d'optiques dans le temps


quetzalcoatl

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Posté

Bonjour,

A peine plus d’un siècle, certains hommes ont vécu ce laps de temps et, pendant cette période, nos connaissances sur l’Univers, à travers l’astronomie, ont progressé de manière fulgurante.

Il m’a semblé plaisant de donner à lire cet article qui nous replonge un instant dans la vision du cosmos que l'on pouvait avoir , au tout début du vingtième siècle…:)

http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=4703

Invité Rizza
Posté

Il est évident que beaucoup de progès ont été fait. Mais ce passage montre qu'il en reste encore beaucoup à faire...

 

Dernières énigmes.- Le plan de l'Univers, dont l'esquisse se dessine chaque jour, n'est pas encore achevé ; les planètes nos voisines sont-elles véritablement habitées ? Quel rôle joue le Soleil au milieu de ces étoiles variées semées à profusion dans l'espace indéfini ? Où s'arrete l'Univers. A-t-il des limites, ou s'étend-il sans fin de toutes parts ? Quelles lois régissent l'activité de ce Soleil qui règle nos saisons variables ? Autant de points d'interrogation qui ouvrent à l'astronomie le champ le plus vaste qu'il soit donné à une intelligence d'explorer.

 

Car les réponses que nous avons trouvé, nous amène à nous poser de nouvelles questions.

 

La connaissance est aussi vaste que l'univers.

 

Très bon article.

Posté

Excellent. J' ai particulièrement aimé ce paragraphe :

D'autre part, la science du Soleil nous ouvre des horizons nouveaux sur la météorologie, et de tous cotés, des savants comme MM. Lockyer, Langley, Stones, Hale, Deslandres, Moreux, Zenger, Bigelow, et d'autres, se consacrent pour ainsi dire exclusivement à l'étude de cet astre. Nul doute que ces astronomes n'arrivent d'ici peu à nous doter d'une science de la Prévision du temps, qui serait d'une si grande utilité pour tous.

 

Nul doute ... Ah, si seulement ...

Posté

Un peu déçu par le texte. Il me semble que tout ne se résume pas dans la puissance des télescopes ou dans l'amélioration de la photographie.

 

Quelle vision de l'univers avait-on en 1905 ? Je pense que les différences essentielles concernent la taille et l'âge de l'univers, généralement supposés infinis en 1905. Et la présence de la vie partout dans l'univers, y compris sur les différentes planètes - au motif qu'il n'y avait aucune raison que la vie ne soit apparue que sur terre.

 

Les nébuleuses étaient déjà considérées comme des amas d'étoiles (même certaines nébuleuses planétaires). La forme générale de notre galaxie était comprise mais les distances n'étaient pas correctement évaluées. La présence d'helium et d'hydrogène était reconnue dans le soleil.

 

Le grand manque, me semble-t-il concernait le "moteur" des étoiles, l'énergie nucléaire, qui bloquait tout progrès dans la physique stellaire.

Posté

Pour peu qu'Arthur utilise le qualificatif d'excellent, il est dans l'ordre des choses que Chic' se montre déçut par le texte. :be:

 

Moi perso, je l'ai assez aimé pour vous le faire partager. ;)

Après, on peut toujours préciser, nuancer, commenter et même corriger...:)

 

Quant à la vie vue comme universelle à "la belle époque", je n'ai pas oublier non plus que l'opinion dominante, au milieu des années soixante dix, après qu'on ait envoyé quelques sondes vers nos proches voisines, était plutôt que ce fût un phénomène unique que seules, les conditions très particulières de la Terre, avaient rendu possible.

Nos techniques et nos moyens d'explorations se perfectionnent au cours du temps sans gartantir qu'une idée tombée en désuètude à cause de cette évolution, ne puisse ressurgir ensuite pour la même raison...

Posté

C'est vrai que ce dernier siècle a vraiement été très riche en découverte pour le domaine de l'astronomie.

Mais il nous reste aussi encore énormèment de choses à découvrir :)

Posté

Je me souviens qu' un bouquin de vulgarisation de l' astronomie, que possédait ma grand-mère, parlait doctement des vertigineuses avancées de la science en ce domaine, mais désignait encore les galaxies comme des "nébuleuses spirales", dont la nature et la distance était inconnue, mais pour lesquelles l' auteur spéculait gaillardement ... Malheureusement ce livre a été égaré.

 

Finalement, c' était il n' y a pas si longtemps, on en savait si peu ... Et la presse de vulgarisation de l' époque avançait déjà de belles (fausses) certitudes.

 

Que diront les contemporains du 22e siècle sur les "fausses certitudes" du début du 21e ? Et quels sont les prédictions du 21è qui "sans nul doute s' accompliront" , mais resteront toujours inaccessibles au 22e ? Je serais curieux de le savoir ...

Posté
Pour peu qu'Arthur utilise le qualificatif d'excellent, il est dans l'ordre des choses que Chic' se montre déçut par le texte.
Pas du tout. Je suis souvent d'accord avec ArthurDent, mais je ne vois pas l'intérêt de redire ce qu'il vient d'écrire, c'est le cas de son dernier message, c'était le cas du précédent ...

 

Simplement, l'article ne me parait pas bien situer dans quelle problématique se situait l'astronomie d'il y a un siècle. D'une façon générale, il me semble qu'on se trompe facilement sur l'état des connaissances des siécles passés. On pense certaines conceptions récentes alors qu'elles sont anciennes et réciproquement.

 

Par exemple, Flammarion, dans les années 1870, écrivait que toutes les nébuleuses (on ne parlait pas de galaxies) étaient des amas d'étoiles qui apparaissaient comme des nuages parce que leurs étoiles n'étaient pas résolues. Il le généralisait même à des nébuleuses planétaires comme celle de la Lyre en s'étonnant du trou central.

Posté
Un peu déçu par le texte. Il me semble que tout ne se résume pas dans la puissance des télescopes ou dans l'amélioration de la photographie.

 

 

Bien entendu!

Cela va de soit.

 

 

Par exemple, Flammarion, dans les années 1870, écrivait que toutes les nébuleuses (on ne parlait pas de galaxies) étaient des amas d'étoiles qui apparaissaient comme des nuages parce que leurs étoiles n'étaient pas résolues. Il le généralisait même à des nébuleuses planétaires comme celle de la Lyre en s'étonnant du trou central.

 

Pour l' exemple que tu cites, pourtant, ce sera bien la puissance de nos instruments qui permettra de confirmer cette intuition géniale et d'infirmer qu'elle s'applique aussi aux nébuleuses planétaires...;)

Posté
Pour l' exemple que tu cites, pourtant, ce sera bien la puissance de nos instruments qui permettra de confirmer cette intuition géniale et d'infirmer qu'elle s'applique aussi aux nébuleuses planétaires.
Pas vraiment, dans le cas précis, c'est la spectrographie qui a permis de constater une différence entre les nébuleuses planétaires d'une part (raies d'émission de transitions "interdites") et d'autre part les étoiles et/ou les nébuleuses "galactiques" qui avaient des spectres comparables. L'observation spectroscopique était dejà réalisée à l'époque mais il manquait les outils pour l'interpréter ...

 

Par cette discussion, j'ai plongé dans Flammarion pour voir quelle vision on avait de l'univers quelques décennies avant 1905. Il écrit dans "Merveilles Célestes" (1865) au chapitre VI "La Voie lactée" page 62 :

"La Voie lactée n'est pas unique ; toutes les nébuleuses de l'univers sont autant de voies lactées, plus ou moins pareilles à la nôtre. Quelques unes peuvent être moins vastes; d'autres peuvent être beaucoup plus vastes encore, attendu que dans le domaine de l'infini l'espace ne compte plus. Le mieux pour nous est donc de prendre la moyenne, et de penser que les nébuleuses pâlissantes et diffuses qui semblent trembler au loin dans les insondables immensités, sont des voies lactées peuplées d'autant de soleils que la nôtre."

Il faudrait tout citer :) , par exemple, une phrase plus loin :

"Bien éloignées en effet, car si nous cherchons à quelle distance il faudrait transporter notre voie lactée pour qu'elle se réduise à la limite d'une nébuleuse moyenne, nous trouvons qu'il faudrait l'éloigner à 334 fois sa longueur, distance telle que notre agile messager, le rayon de lumière, emploie un peu plus de cinq millions d'années à la franchir."

Il s'est un peu planté précédemment sur la taille de notre galaxie qu'il estime à quinze mille année-lumière, il dit cela mieux page 61 :

"Or donc, l'étendue de la Voie lactée, dans sa plus grande longueur, serait mesurée par un rayon de lumière qui, à raison de 70 000 lieues par chaque seconde, volerait en ligne droite et sans s'arrêter pendant quinze mille ans."

 

Franchement, c'est pas si mal, notre vision de l'univers n'est pas fondamentalement différente. Je pense que c'est l'évolution de la physique qui a permis de faire "avancer" plus que les moyens d'observation.

 

Passionnant de retrouver quelle conceptions avaient les ancien(ne)s et de les comparer aux nôtres.

Posté

Hé oui, indiscutablement, tu as raison. ;)

Comme je viens de le vérifier sur Wiki, la spécificité des nébuleuses planétaires fût étudiée par spectroscopie par Sir William Huggins qui dès le début des années 1870 différenciait leurs spectres de celui des étoiles et des galaxies.

Et dans son « Astronomie populaire, 1880 », il semble même que Camille Flammarion fasse le distingo entre les galaxies (comme elles seront nomées ultérieurement) et les nébuleuses planétaires. Manifestement, il se tenait parfaitement au courrant sur les travaux les plus pointus de son temps.

Je le cite :

« On connaît dans le ciel 1034 amas d’étoiles et 4042 nébuleuses irréductibles. Les premiers se composent d’étoiles associés ;les secondes peuvent être partagées en deux classes : 1° Les nébuleuses que les progrès toujours grandissant de l’optique résoudront un jour en étoiles ou qui, dans tous les cas, sont composés d’étoiles, quoique leur éloignement soit trop grand pour qu’on puisse le constater ! 2°) les nébuleuses proprement dites, dont l’analyse spectrale démontre la constitution gazeuse. »

Tu noteras qu’il espère que les progrès des instruments permettront de valider ce qui avait été découvert par une autre voie. On est jamais trop prudent, même quant on est un visionnaire.

Sans vouloir flêtrir la mémoire du grand homme, il faut aussi savoir qu’il était passionner par le spiritisme. Cela le porta à quelques conclusions en marges de la science conventionnelle que par ailleurs, les progrès techniques n’ont toujours pas confirmées…:cool:

Posté

Je ne résiste pas au plaisir de citer un grand auteur contemporain de la même époque, (quetzalcoatl j'espère que tu ne trouveras pas que je pollue ta discussion, je trouve que c'est dans la même optique ;) ) :

 

"Chaque étoile est un soleil ; autour de chaque soleil il y a une création. Notre monde solaire, avec toutes ses planètes, est imperceptible dans le monde stellaire. Notre soleil, treize cent soixante mille fois plus gros que la terre, n'est qu'une étoile atome.

Représentez-vous des millions de soleils comme le nôtre avec toutes leurs légions de planètes, enfoncés au-dessus de nos têtes à une distance telle que ce n'est plus qu'une vague blancheur, un blêmissement indistinct, on ne sait quel inexprimable écrasement d'étoiles ; nous nommons cela la Voie Lactée.

Nous, et tous les astres que nous voyons, et toutes les constellations du zodiaque, et tous les univers du zénith et du nadir, nous faisons partie d'un prodigieux disque d'étoiles tournant probablement sur lui-même, dont la Voie Lactée est le bord. Il y a là un épaississement de soleils qui fait une grande tache livide dans l'infini.

Et après la planète, et après l'étoile, et après la Voie Lactée, qu'y a-t-il ?

Il y a la nébuleuse.

Qu'est-ce que la nébuleuse ?

On voit çà et là dans le ciel des pâleurs, des macules presque insaisissables, quelque chose qui est de la lumière sans cesser d'être de l'ombre, d'indicibles apparences où il y a de l'aurore et où il y a du spectre : ce sont les nébuleuses.

Le soleil, c'est nous ; les planètes, c'est nous ; les constellations, c'est nous ; l'étoile polaire qui est à soixante-seize milliards de lieues, c'est nous ; la Voie Lactée, c'est nous.

La nébuleuse, ce n'est plus nous.

Telle étoile, dont la lumière ne nous parvient qu'en cent mille années, est notre compatriote céleste. Elle habite le même firmament que nous ; elle est mêlée à notre disque stellaire ; elle est de la maison.

La nébuleuse, c'est l'étrangère.

Nos comètes ne vont pas là.

Elles seraient inquiètes à cette distance et craindraient de ne plus savoir où retrouver nos soleils.

Notre lumière y va ; car la lumière sacrée, c'est le lien universel.

Peut-être aussi y a-t-il, pour faire le service de ces monstrueux espaces, des relais de comètes ignorées.

La nébuleuse est un autre disque stellaire, composé, lui aussi, de ses milliards de soleils, et faisant une Voie Lactée dans un firmament inconnu.

Herschell a compté plus de deux mille nébuleuses.

Notre Voie Lactée est la cabane ; les nébuleuses sont la ville.

Au delà du monde des planètes, il y a le monde des étoiles ; au delà du monde des étoiles, il y a le monde des nébuleuses."

 

Il faudrait tout citer, c'est Victor Hugo (Choses de l'infini 1864), un sacré vulgarisateur ...

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