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Jocastronomix

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Tout ce qui a été posté par Jocastronomix

  1. Non, le seul filtre que j'ai c'est un filtre lunaire. 😛 Merci à tous pour vos retours 🙂
  2. Salut à tous ! Comme je racontais dans mon autre fil, je viens de participer à mon premier festival d'astro, et j'en suis hyper content. Voici, donc, la suite. Deuxième jour Après m'être couché à 5h00 du matin, le réveil se fait difficilement, vers 10h00. Ça fait pas une très longue nuit... Malheureusement, il fait déjà chaud et des enfants jouent autour de nous. Avec les deux potes du club, on se prend un petit café qui va bien et en se relatant les événements de la veille. Globalement, on a le même sentiment : c'était cool, mais franchement les gens qui utilisent des lumières... disons qu'on aimerait leur faire des choses qu'on aimerait pas qu'on nous fasse ! Après une longue discussion, c'est décidé : on ne se réunira pas avec les autres. Ce soir, on prend les voitures et on va plus loin, au coeur du parc, au milieu des chemins de rando : un mec en a parlé à l'un d'entre nous. C'est un coin sympa, apparemment. Je suis un peu dégoûté de ne pas rester avec tout le monde, mais j'ai pas envie de revivre ce qui s'est passé la veille. Je propose quand même qu'on aille faire du repérage de jour, histoire d'être sûr que le plan n'est pas... foireux. Le reste la journée se déroule sans histoire particulière. Des inconnus viennent nous saluer et nous conseille de venir du côté des astrophotographes : là-bas, le premier qui allume un torche se fait étriper. C'est tentant, mais après un bref repérage, il est clair que ce n'est pas idéal. On est un peu les uns sur les autres et, à part le zénith, on ne peut rien viser. Impossible de squatter le coeur de notre galaxie comme prévu, en somme. On n'ira pas avec eux. Vers 17h00, on part tous les trois en repérage du lieu recommandé par un villageois. Il est situé à 5 minutes de notre camping : l'idéal. Le parcours est facile et les paysages sont magnifiques mais... Rapidement, je me rends compte qu'on aurait dû louer un tout-terrain : le chemin assez facile au début se resserre de plus en plus et la sedan se retrouve bientôt à rouler sur d'énormes pierres. Au bout de quelques dizaines de mètres, la pente se fait de plus en plus raide et le constat est clair : on s'est (un peu) mis dans la *****. On ne peut clairement pas aller plus loin et il va falloir faire marche arrière pendant plusieurs dizaines de mètres jusqu'à atteindre un endroit où faire demi-tour -- le tout sur un chemin instable, plus étroit que la voiture elle-même, en pente et avec un ravin derrière les buissons sur notre gauche ! Merci du conseil, jeune inconnu ! On décide de terminer le chemin à pied, histoire de voir ce qu'on rate quand même. Le paysage en a valu le coup. Un peu dégoûtés, on retourne (tant bien que mal) au camping et décide de se mettre avec tout le monde, mais dans un coin un peu plus "stratégique". 22h00, je suis en place. On s'est mis de sorte que le gros relou de la veille soit dans notre dos quand on est tournés vers le sud. Dès qu'il fait nuit, donc très tard, je me mets à dessiner. J'alterne dessin et conversation avec mes collègues. Néanmoins, le froid attaque beaucoup plus tôt que la veille : le temps est annoncé couvert (mais ne l'est pas encore) et il fait clairement plus humide. Vers 1h00, alors que je m'occupe de Messier 107, je remarque qu'il baisse progressivement en détails... Je lève les yeux et découvre que la moitié du ciel à disparu ! Les nuages sont arrivés... J'envisage de remballer... Je me les gèle, je suis fatigué, mon plan est tombé à l'eau... Finalement, décide de parler un peu avec les autres. Histoire de passer le temps avant d'aller me coucher. Je vais passer en réalité presque deux heures sans toucher à mon télescope. Je discute avec des inconnus puis décide avec une amie d'aller voir un peu ce qu'il se passe du côté des 400mm. Parce que oui, j'étais aussi venu pour ça ! Je suis accueilli par un mec extrêmement sympa qui décide de nous faire une visite guidée du ciel (ou en tout cas de la moité visible) à l'oculaire de son 400mm maison (miroir compris). Rapidement, nous sommes plus trois mais six autour de lui. Bah oui, des gens qui hurlent "quoi !? Mais c'est incroyable ! Mais c'est vrai ça !?" ça attire l'attention ! Au programme : M51, comme je ne l'ai jamais vue ! Les bras sont clairement visibles ! Je n'ai pas besoin de les deviner, pas besoin de me concentrer... Ils sont là ! Je suis sous le choc de cette beauté... Les dentelles m'apparaissent en relief... J'ai l'impression de voir un film en 3D ! J'ai du mal à le croire... Je reste comme hypnotisé... Mais il faut laisser les autres regarde eux aussi... L’œil de chat, est clairement bleuté. La première fois que je vois quelque chose en couleur dans un télescope. Je suis sous le charme. On parle, on laisse les gens profiter également... On se prend à rêver... Et si on construisait un télescope avec notre club ? On pourrait se cotiser... Mais pourquoi partager ???... Et si j'en faisais un pour moi tout seul ?... Rien qu'à moi... Rien que pour moi... Mon précieux... Mon joli précieux... Ça rentre dans une Nissan Micra ? Tant d'émotions, tant de conversation intéressantes vont en fait me relancer et me remotiver à dessiner ! Parce que, en plus, pendant les deux heures passées à bavarder, le ciel s'est dégagé. Allez, c'est tipar bande de flemmards ! On se met bien et on enchaîne quelques dessins. Mes potes me regardent d'un air ahuris : "tu te remets vraiment à dessiner par ce froid à cette heure !? Ah, les Français !". Je ferai 5 nouveaux dessins et irai me coucher tranquillement, l'esprit léger. Bilan de ces deux jours, les aspects positifs ont largement compensé les problèmes (je ne vous ai pas tout dit : un nouveau pote (80 ans au compteur !) s'est blessé sérieusement et a dû être conduit à l'hôpital par un pote à moi qui a passé la nuit aux urgences avec lui... Mais ce vieux monsieur en plaisantait dès le lendemain !). Les c*nn*rds et leurs torches nous ont fait ch¡er les deux nuits... Mais les rencontres, les paysages, les échanges et les zieutages aux télescopes des camarades en ont fait un weekend qui fait (vraiment ) du bien après une année stressante au boulot 🙂 À refaire, dès que possible ! Les dessins Dessin nº33 - Messier 6 Dessin nº34 - Messier 9 Dessin nº35 - Messier 107 (pas terminé pour cause de nuages) Dessin nº35 - Messier 28 Dessin nº37 - Messier 22 Dessin nº38 - Messier 21 Dessin nº39 - Messier 23 Ah, et je me suis créé un site où je partage mes dessins : https://undobsondanslanuit.neocities.org/ Bon ciel à toutes et à tous !
  3. Merci pour vos retours. Effectivement, le gros lourd d'à côté était... ben... lourd. Mais le reste des participants (environ une centaine) était super sympa et j'ai passé un super moment 🙂
  4. Bonjour tout le monde, Une question me taraude depuis pas mal de temps : j'ai l'impression que tout le monde parle de "l'Univers" en se référant à l'univers observable. En fait, j'ai l'impression que je ne vois presque plus rien concernant l'univers infini. Or, il me semble que les implications d'un univers infini sont vertigineuses, non ? Si l'univers est infini, alors la vie existe nécessairement ailleurs. Je me trompe ? Car même une probabilité ridicule se produira nécessairement... un nombre infini de fois. Et donc, nous-mêmes, nous existons un nombre infini de fois... Je ne me réfère qu'aux choses marrantes, mais j'imagine qu'il y en a d'autres plus pertinentes scientifiquement. Vous avez des idées ? Bref, est-ce que l'univers infini continue d'être discuté dans la divulgation scientifique ou est-ce moi qui suis passé à côté de tout ce qui s'est dit ?
  5. Salut les astrams ! 2022 a été une année pauvre en astronomie pour moi : ma première observation s'est faite en mai ! Quelle honte ! Alors, quand j'ai appris qu'il y allait y avoir une fête des étoiles pas loin de chez moi, je ne pouvais pas le manquer ! J'avais toujours voulu participer à un tel événement. L'événement : AstroArbacia, à Navas de Estena (Espagne). Le ciel est censé y être plutôt préservé car on se trouve dans le parc national de Cabañeros. On est dans un camping mais les lumières ont été exceptionnellement éteintes pour nous et celle du village d'à côté ont diminuées (bien qu'elles étaient censées être éteintes totalement). Nous sommes à 650m d'altitude, entourés de montagnes arides. Le lieu est magnifique. Premier jour La première chose que je remarque en arrivant est l'exceptionnelle ambiance : tout le monde est super sympa ! Je suis arrivé deux heures avant l'ouverture officielle du festival mais il y a déjà un gars qui a installé sont Lunt sur le parking est m'invite immédiatement à observer. J'y vois mes premières taches solaires et mes premières protubérances... Quel luxe ! Je suis hypnotisé par ce que je vois. Les photos ne le montrent pas mais je peux également percevoir très facilement l'aspect granuleux du soleil. Je reste un bon quart d'heure à parler avec mon nouveau pote, Carlos, un sosie de Stephen King, qui a allégrement passé la barre des 70 ans et qui arpente l'Espagne avec son Lunt et son dobson 350mm. Il est capable de vous dire la position exacte du meilleur ciel de chaque département ! Je passe le reste de la journée à serrer des mains et notamment celles d'Alberto, un ancien de l'ESA qui a travaillé également pour la NASA et qui est l'auteur nombreux livres de divulgation. Après un bonne sieste jusqu'à 21h45, mes potes de mon club et moi-même rejoignons le lieux réservé à l'observation visuelle (celui pour l'astrophoto est du côté opposé du camping). À 21h48, mon matos est intégralement monté et je flâne en me moquant de mes camarades qui n'ont même pas encore terminé de monter leur trépied et leur recommande de tout revendre pour s'acheter un Dobson. À 22h45, je peux déjà tester ma collimation avec mon cheshire puis sur des étoiles : elle est nickel. En tout cas, autant que je peux la tester : je grossis à 600x avec l'aide d'une barlow mais il y a trop de turbulence pour constater quoi que ce soit. Je peux juste voir qu'à 260x, tout va bien. À 23h00, je comprends que je me suis mal placé. Mon voisin est clairement un gros lourd : il est venu avec sa famille et des amis (et leurs familles respectives). Ça fait un beau petit monde avec lui au milieu dans le rôle d'un Carl Sagan de chez Lidl. Il a visiblement pour objectif de passer la nuit à raconter des banalités et des idioties avec une conviction rare afin de montrer à quel point il s'y connait grave et que son C8 est vraiment le futur Hubble. Comprenez-moi bien, je suis le premier à ne pas la fermer quand je parle d'astronomie, tellement je veux communiquer ma passion. Mais là, on est plutôt dans la frime pas possible. Et, clairement, il n'avait pas ce qu'il faut pour se permettre de frimer autant. À cela s'ajoutent les 7 enfants d'entre 4 et 8 ans qui courent dans tous les sens sans que les parents ne se préoccupent de les contrôler. Ah, et ai-je précisé que ces mêmes parents ont eu l'idée prix-nobélisable de leur donner des lampes torches et des téléphones pour qu'ils puissent s'éclairer quand ils courent entre les télescopes ? Bref... Je ne vais pas m'étendre sur le sujet mais en gros ce groupe d'imbéciles a passé la nuit à ruiner la vision nocturne de tout le monde : lampes, téléphones, clignotants des voitures toutes les 10 mins à chaque fois qu'ils les verrouillent (MAIS QUI VA TE VOLER TES AFFAIRES DANS TA VOITURE Si TU ES SITUÉ À LITTÉRALEMENT 2M DE CELLE-CI !!!????), lumières à l'intérieur des voitures à chaque fois qu'ils vont voir les enfants en train de dormir... Le festival a des règles très strictes quant à la lumière parasite, elles sont même sur des affiches un peu partout dans le camping. Quand je les ai lues, j'ai pensé que vraiment j'étais arrivé au paradis. Mais en fait, non. Je m'attendais à être entouré de gens respectueux de la pratique de l'astronomie amateure, des vrais passionnés qui seraient hyper stricts... Et c'était le cas, sauf pour ce groupe. Certains leur ont crié d'éteindre la lumière, mais ils ne les ont pas écouté. J'ai donc préféré me taire, au risque de perdre véritablement patience s'ils prenaient mal mes remarques. J'avais peur des visiteurs qui venaient des villages voisins. Je pensais qu'ils allaient me déranger. Mais en fait, ce fut tout le contraire : aucune lumière, ils chuchotaient, demandaient respectueusement s'ils pouvaient regarder dans mon télescope... Vraiment, tous adorables ! C'est d'ailleurs quelque chose d'hyper fréquent, à chaque fois que je fais des observations publiques avec mon club. C'est un comble que le vrai parasite était en fait un autre "astram" (notez les guillemets)... Heureusement, j'avais prévu de tester un petit truc qui s'est révélé utile et que je ferai désormais systématiquement : j'ai fixé un t-shirt noir autour de mon porte-oculaire (en gros, j'ai serré le col du t-shirt autour de la base du PO). Je passe ma tête à l'intérieur pour observer : ça fait un espace absolument noir (s'il n'y a pas un c*onnard en train de cherche sa femme avec une lampe torche). De cette manière, l'observation est NETTEMENT plus confortable et même, je dirais, immersive. J'ai également testé l'observation avec les deux yeux ouverts et, avec le t-shirt, la conjugaison des deux est explosive : je n'ai ressenti AUCUNE fatigue oculaire pendant ces deux nuits d'observation alors que d'habitude j'ai l’œil droit fatigué au bout d'une heure. Vraiment, si vous ne le faites pas encore... faites-le ! J'ai tout de suite vu qu'avec les deux yeux ouverts je perçois plus de détails et de contraste. Et, surtout, je peux regarder plus longtemps : normalement, je peux rester à l'oculaire quelques secondes, ensuite, mon oeil est "tendu". Là, je peux rester tout le temps que je veux. Bref, l'observation est vraiment agréable. Merci, les auteurs d'Astrodessin ! Les dessins La méthode J'ai suivi une méthode lue dans Astrodessin qui consiste à faire un schéma avec des cercles isophotes et à évaluer la magnitude des étoiles avec des lettres (A est la plus brillante, D la moins brillante, par exemple). La version définitive du dessin est faite plus tard, en lumière blanche. Cela a plusieurs avantages : La réalisation du dessin est plus rapide : on ne perd pas de temps à exécuter précisément ce qu'on voit. L'aspect technique est négligeable. On suit des codes graphiques, rien de plus : au lieu de passer 5 minutes à faire attention à reproduire la brillance exacte d'une zone de la nébuleuse, on indique cette luminosité à l'aide d'un chiffre. C'est tout. On passe beaucoup plus de temps à observer qu'à dessiner. Avant, je pense que je passais 80% du temps sur mon dessin à parfaire les détails et 20% à l'oculaire. Là, c'est l'inverse. Sans monture motorisée, c'est LA MÉTHODE PARFAITE. C'est en fait la raison qui m'a motivé à passer à cette méthode. Avec un 254/1200, les objets défilent très très très vite et au final, je passais un temps incroyable à recentrer l'objet... Le temps de dessiner un détail, l'objet est déjà très loin. Surtout quand on est à 260x... C'est moins fatigant -- pour toutes les raisons déjà citées. En bref, cette méthode est moins exigeante et donc plus facile à réaliser. On a donc moins de frustration et c'est plus rapide à exécuter. On peut donc cumuler les observations et les dessins. La liste Afin d'avancer dans mon projet de dessiner tous les objets de Messier, j'avais prévu de faire 23 dessins au cours des deux nuits du festival. Cependant, au cours de cette première nuit j'ai été beaucoup ralenti par mon voisin. J'ai quand même fait 5 dessins, ce qui est déjà un record pour moi ! Je mets le tableau pour ceux que ça intéresse. J'ai fait ma liste en fonction du livre de Gilis, que J'ADORE, et c'est pour ça que j'indique la page. Le numéro de carte est celui du Pocket Sky Atlas. Gilis Carte 1 M62 AG Scorpion 156 58 2 M7 AO Scorpion 158 58 3 M6 AO Scorpion 159 58 4 M9 AG Ophiuchus 166 56 5 M107 AG Ophiuchus 168 56 6 M102 Galaxie Dragon 232 42 7 M92 AG Hercule 236 52 8 M13 AG Hercule 237 52 9 M69 AG Sagittaire 182 67 10 M70 AG Sagittaire 184 67 11 M54 AG Sagittaire 185 67 12 M55 AG Sagittaire 187 66 13 M75 AG Sagittaire 188 66 14 M22 AG Sagittaire 190 67 15 M28 AG Sagittaire 192 67 16 M8 Neb. D et AO Sagittaire 194 67 17 M21 AO Sagittaire 197 67 18 M23 AO Sagittaire 198 67 19 M24 Nuage stellaire Sagittaire 199 67 20 M25 AO Sagittaire 200 67 21 M18 AO Sagittaire 201 67 22 M17 Neb. Sagittaire 203 67 23 M16 AO et Neb.D. Serpent 204 67 Le rendu Les schémas ont été faits au pied du télescope et les versions finales ont été faites depuis mon salon, hier, en suivant scrupuleusement mes notes et en faisant attention à ne pas ajouter des choses qui n'étaient pas là. En m'inspirant de @xavierc, j'ai décidé de numéroter mes dessins (et j'ai un site web en cours de création). Je trouve que c'est hyper utile en plus d'être motivant. Je commence par des objets hauts dans le ciel puis je descends progressivement. Dessin nº28 Messier 13 - Hercule Dessin nº29 Messier 92 - Hercule Dessin nº30 Messier 62 - Ophiuchus Dessin nº31 Messier 8 - Sagittaire J'en avais marre des amas globulaires, alors je suis passé à une nébuleuse... Quel choix ! Je n'avais jamais vu quelque chose d'aussi beau dans un télescope... La nébuleuse de la lagune est devenu mon objet préféré du ciel profond... Je suis sous le charme ! Le dessin est rapide car je suis dans de mauvaises conditions et ma vision nocturne n'est pas au max. Mais dans mes notes j'ai noté "à refaire dans de bonnes conditions" et je pense que je pourrais passer une nuit entière simplement à faire cet objet en multipliant les grossissements pour l'avoir sous toutes les coutures. Ça en vaudrait la peine. Dessin nº32 Messier 56 - Lyre Après une bonne heure de pause, je passe un objet hors de ma liste. Je ne sais plus pourquoi : était-ce à cause de mon voisin ou de la position des constellations ? Vers 4h15, je replis tout et pars me coucher. Il faut un froid terrible depuis 2h et l'humidité s'est bien installée. Malgré les problèmes mentionnés, j'ai quand même passé une super première nuit et je suis assez content de mes dessins. La suite dans les prochains jours quand j'aurai tout mis au propre !
  6. Alors pour répondre à ma propre question: une heure de sieste avant de commencer à observer et deux cafés au cours de la nuit m'ont permis d'observer jusqu'à 5h00 du matin. J'ai aussi remarqué que la présence d'autres personnes motive beaucoup : on peut faire des pauses et discuter tranquillement. Ça permet de se relancer.
  7. Salut tout le monde ! Demain (et en théorie tout le weekend mais samedi soir s'annonce couvert), je vais participer à mon premier festival d'astronomie. Je suis vraiment hyper content car je n'avais jamais eu l'occasion de le faire. Comme je ne veux pas conduire fatigué, j'ai l'habitude d'arrêter mes observations habituelle assez tôt dans la nuit (avant 3h00) mais là, je dors sur place ! J'aimerais donc observer jusqu'à l'aube. Connaissez-vous des astuces à suivre ou pas ? Du genre, est-ce que le café risque d'impacter négativement l'observation ? Je sais que certains aliments peuvent nuire à l'acuité visuelle... Bref, tout conseil est le bienvenu ! Je sais que certains font des siestes au cours de la nuit... Je trouve ça dingue mais je vais peut-être essayer !
  8. Super ! Et tu approches des 10 000 dessins ! Une petite question : comment prépares-tu tes séances ? Comment choisis-tu tes cibles ? Merci !
  9. Jocastronomix

    Dobson 1.15m

    Le rêve... Ça pèse combien une bête comme ça ?
  10. Super, comme d'habitude ! Merci pour le partage !
  11. Wahou ! Tu as vraiment beaucoup de talent ! J'aime beaucoup ! Je trouve la numérisation très très propre... Comment tu fais ?
  12. Les objets de Messier d'automne Partie 2 Enfin le temps et l'énergie (euh... plus ou moins !) de ressortir chasser quelques objets... Pour rappel, je me suis lancé le projet de dessiné tous les objets qu'on catégorise souvent "d'automne" du catalogue Messier. Juste pour avoir un objectif et l'opportunité de développer mes (maigres) compétences en astrodessin. La première partie s'est déroulée le 8 octobre et la seconde le 6 novembre... à ce rythme je suis mal barré ! Hier soir, première nuit sans nuage annoncée par météoblue ces 3 dernières semaines. Ni une, ni deux, on se donne RDV avec trois potes du club. Notre poste d'observation ferait beaucoup d'envieux je pense. Le ciel est presque toujours bon ici ("bleu" pour l'AVEX). Hier, c'était encore le cas ! À 19h00, j'arrive, sors le matos et mange un petit repas chaud avec un bon thé brûlant en attendant les copains et que le tube se mette à température. Je vais commencer avec "l'échec" ou le "piège" de la dernière fois. En effet, j'avais passé un très long moment à chercher M73 sans savoir qu'en fait je l'avais vu ! Je m'étais dit "tiens, c'est marrant ce petit triangle !" sans savoir qu'en fait c'était ce que je cherchais... C'est parce que je ne regarde jamais les objets avant de les avoir dans l'oculaire pour garder l'effet de surprise et surtout ne pas influencer mon œil (voir des choses que je sais être là alors que je ne peux pas les voir). Le voici donc, sans doute le plus facile de tous les objets de Messier ! Un tout petit astérisme très sympa à observer mais qui demande ne pas se précipiter car il est vraiment tout petit ! Facile a trouver à partir de M72. Ensuite, je reste dans le sud pour aller vers Messier 15, dans la constellation de Pégase. Pour y aller, c'est très simple. Il suffit de partir de M73 vers Albali > Sadalsuud > Sadalmelik, là on quitte le Verseau pour Biham puis Enif de Pégase. À partir de là, il suffit de pointer son télescope sur Enif. Messier 15 est juste à côté, à environ 5 ou 6º. C'est-à-dire que les deux entrent dans mon chercheur si je met Enif pile au bord. Pour être sûr de chercher du bon côté de l'étoile, il suffit de chercher un groupe d'étoiles faibles qui forment une flèche tournée Messier 15. C'est comme si l'Univers ne voulait pas qu'on se trompe ! L'amas, aussi appelé Amas de Pégase est très joli, avec plein plein plein d'étoiles résolues et un champ d'étoiles éparses qui va très loin tout autour. C'est vraiment très très beau à voir. Malheureusement, je suis déjà très très fatigué et je n'ai ni la patience ni l'énergie de me concentrer dans les détails... Je me contente donc de ne dessiner qu'une vision d'ensemble de l'objet. Je passe ensuite à Messier 39, dans le Cygne. Je pensais qu'il serait beaucoup plus difficile à trouver étant donné comment ça foisonne par-là, mais en fait non. Je suis si fatigué que j'hésite à me lancer dans le dessin. Finalement, je décide que ce sera mon dernier de la soirée et je le fais quand même. Malgré tout, je ne dessine que les positions approximatives des étoiles. Je dessine les formes géométriques que je vois, sans trop m'attarder. Aujourd'hui, je me rends compte que ça aurait été bien de faire plus attention aux positions et surtout aux magnitudes car quand je le compare à d'autres dessins sur internet, on peut difficilement le reconnaître... J'ai complètement mélangé les étoiles faibles et les étoiles principales sans vraiment les différencier et comme les positions sont très très approximatives... Bref, c'est un raté ! Malgré mon état de fatigue, je n'ai pas envie de partir sans un autre "petit dernier pour la route". Je me motive donc à chercher Messier 52, aussi connu comme l'amas sel et poivre, dans Cassiopée. Je le trouve très rapidement à partir de Caph. Si facilement que je prends le temps de vraiment m'assurer que c'est bien lui ! Je ne regrette pas d'avoir fait le choix de ce petit dernier car il est très joli avec un forme assez particulière. Il y a plein d'étoiles à l'intérieur et autour, un vrai régal. Cette fois-ci, j'ai adopté une stratégie différente pour moi : j'ai fait un schéma et pris des notes puis je l'ai dessiné à l'instant, en plein jour. C'était ça ou rien. En bref, je suis très content d'avoir pu profiter de ce moment à observer certains des plus beaux objets de notre ciel et surtout d'avoir pu constater que j'ai fait une très bel acquisition avec mon dob 254/1200 tout beau et tout neuf ! Je regrette juste la fatigue qui m'a poussé à écourter ma session... Même si au final j'ai pu observer et dessiner 4 objets alors que mes collègues venaient tout juste de finir de tout installer leurs ordinateurs, monture EQ6 et tout le bordel au moment où je partais ! Bon ciel à tous !
  13. Merci beaucoup à tous 🙂 pour m57, c'est surtout que mon 130mm avait une collimation catastrophique et impossible à faire tenir + un chercheur point rouge inutilisable (moins d'étoiles dans le chercheur qu'à l'oeil nu). ajoutez à ça mon inexpérience... Et voilà !
  14. Les objets de Messier d'automne Bonjour à tous ! 4 mois après l'achat de mon tout nouveau dobson, un 254/1200, je n'avais toujours pas pu en profiter réellement et je m'étais limité à seulement 3 sorties... Ce qui est très très peu... Surtout quand la première était sous les nuages (aucun objet sinon une lune sous turbulence) et la deuxième avec un groupe d'amis curieux. En août, j'ai quand même eu l'occasion de faire une "vraie" sortie rapide mais sous un ciel pas génial. J'ai quand même pu faire deux petits dessins très rapides. Messier 51 Messier 57 Note sur les dessins : ils n'ont pas vocation à être particulièrement beaux. La plupart sont d'ailleurs faits en moins de 15-20 min car je n'ai pas de moteur pour le suivi. Je fais tout à la main et ça demande du temps et de la patience. En général, après 15 min, je commence à être fatigué et j'ai besoin d'une pause. Par contre, j'essaie toujours d'être le plus fidèle possible à ce que je vois : position des étoiles, détails dans l'objet, forme, luminosité... Dans la limite de mon talent. Cela dit, mon seul but est de prendre du plaisir et de "mieux voir" les objets. Même si le ciel n'était pas génial, cette soirée m'a permis de constater que je n'avais pas jeté mon argent par la fenêtre en achetant ce gros dobson ! Passer de 130 à 254mm, c'est changer d'univers ! Le choix de ces deux objets n'a pas été fait au hasard : avec mon 130, j'avais pu observer M51 qui se révélait comme une petite tache floue accompagnée d'une autre plus petite. Sans aucun détail. Maintenant, je peux même distinguer le bras qui les unit ! Certes, il faut le voir en vision indirecte, mais quand même ! Il est là ! Ce fut un grand moment, mais ce n'était rien comparé à M57. Je n'avais jamais pu la voir avec mon 130. Jamais. Je l'ai cherchée, cette petite nébuleuse dite de la Lyre, plusieurs fois, mais je n'y suis jamais parvenu. C'était mon Graal. J'attendais ce moment depuis des années ! Alors ce soir-là, quand je l'ai trouvée en moins de 5 minutes et que j'ai constaté sa taille dans mon oculaire... J'ai explosé de joie ! Elle était magnifique, énorme à 120x. Son contour plus clair que son coeur lui donnait beaucoup de personnalité. Après quelques minutes, j'avais l'impression de percevoir quelques infimes variations de contraste à l'intérieur. Comme un drapé. Toute une poésie. Cette nuit-là, j'avais oublié mon carnet de dessin. J'ai donc improvisé sur le dos d'une feuille A4. La face imprimée se voit sur les scans. D'où la mauvaise qualité. Dans la précipitation, je n'ai pas noté la date, ni rien du tout en fait. Dommage ! * * * Faisons un bond dans le temps et retrouvons-nous le lundi 11 octobre 2021. La veille, j'ai assisté à une conférence de monsieur Michel Mayor, le codécouvreur de la première exoplanète et détenteur du prix Nobel de physique 2019. Il était super sympa et j'ai même pris une photo avec lui. Autant dire que je ma tête, qui avait complètement déconnecté de l'univers de l'astronomie depuis plusieurs semaines - voire mois - et que je passe une excellente journée. Il n'en fallait pas moins pour que je parte observer, malgré le pessimisme de MeteoBlue. Le ciel était dégagé mais les étoiles dansaient la salsa. Pas grand chose d'exploitable ce soir-là, mais Jupiter m'avait réservé une surprise de taille : deux petits points noirs, très clairement visible. Les ombres de Calisto et de Ganymède. Je ne m'y attendais pas. C'était incroyablement beau. Quand la turbulence s'arrêtait, je pouvais même voir des détails dans les nuages pendant une fraction de seconde ce qui, avec les deux ombres, donnait une sensation de proximité assez saisissante. Je terminerai cette soirée avec un couple M31-M32 immense mais sans détail. Deux jours plus tard, me revoilà de sortie. Cette fois, le ciel est bien meilleur mais pas moi ! Je me suis lancé un projet dont le but est de structurer mes sorties et me motiver à pratiquer plus : dessiner les objets de Messier de l'automne. Une sorte de marathon Messier en plus tranquille, en somme. Je suis donc venu ce soir-là avec l'intention de commencer par ceux qui sont le plus bas à l'horizon. Mais je n'avais pas envisagé un certain problème : le manque d'étoiles. Eh oui, je voulais m'occuper de M30, mais je ne voyais même pas les étoiles Capricorne les plus proches de l'objet... J'ai donc tenté de trouver une chemin à partir de quelques étoiles plus lointaine mais en vain... J'ai ensuite tenté le coup avec M72, mais j'ai eu le même problème... J'ai donc abandonné l'affaire. Les étoiles utiles étaient trop faibles et je n'arrivais pas à les distinguer dans mon chercheur. En fait, j'ai un bon ciel ici (bleu dans l'échelle de l'Avex, soit 1500 à 3000 étoiles visibles) et avec mon club on a déjà pu deviner la nébuleuse de la lagune à l'oeil nu. Mais cette zone du ciel (sud-ouest) est la plus polluée. Ça m'a frustré et la fatigue de ma journée de boulot n'a pas aidé à m'encourager à passer à un autre objet. J'ai simplement observé Jupiter et Saturne et je suis rentré. Nous voilà donc à vendredi dernier. Le grand soir ! Depuis mercredi, j'ai eu le temps de cogiter. Mes erreurs étaient claires : je n'avais pas le matos adéquat. Avec un instrument qui grossit deux fois plus, on ne peut pas y aller au petit bonheur la chance et espérer trouver les objets cachés dans des régions comme ça. Il faut respecter l'univers et faire les choses bien. J'ai donc fait ce que j'avais toujours voulu faire sans jamais prendre le peine de le faire : j'ai créé des étalons en découpant des cercles de la taille du champ visuel de mon chercheur (5,5º) et de mon télescope avec le 25mm (1º). Rien que ça, ça m'a permis de me rendre compte que je surestimais totalement mon champ de vision... J'étais ridicule ! J'ai aussi remis mes 10x50 dans mon sac à emporter à chaque sortie. Une fois sur place, j'ai tout de suite repris mon projet là où je l'avais laissé. La situation était la même : peu d'étoiles dans la zone et une constellation du Capricorne incomplète. Mais cette fois, j'étais prêt. J'ai commencé par analyser la zone sur ma carte (Pocket Sky Atlas) à l'aide de mon étalon de 5,5º et j'ai pointé mes jumelles (leur champ est de 6,5º mais fait l'affaire) pour les comparer. Là, j'ai repérer les astérismes de ma carte et j'ai pu voir là où l'objet était censé être. Je ne le vois pas aux juju mais j'ai un petit doute. J'ai ensuite pointé mon chercheur. Comme l'étoile de référence est à peine visible, ce n'est pas facile mais grâce au repérage fait aux jujus, je me peux me situer avec les astérismes. Au bout de quelques secondes : bingo ! M30 apparaît dans mon chercheur ! Je peux immédiatement voir son aspect granuleux. Même à 48x. Il a une forme assez spéciale : toute la partie supérieure n'apparaît qu'en vision indirecte. D'où ma note où je dis qu'il a l'air coupé en deux. Je vois des bras, ou plutôt des chapelets d'étoiles qui sortent. C'est très curieux et intéressant à dessiner. Après 15 min, je passe à M2. Encore une fois, je rencontre les mêmes problèmes de repérage. Sauf que cette fois-ci, j'utilise tout de suite la même technique de cheminement et le trouve très facilement. Je l'avais déjà vu dans mon 130, mais là c'est tout simplement pas la même chose. Il est gigantesque ! Le nombre d'étoiles résolues est impressionnant. C'est magique. Comme je l'ai mis dans les notes sur la photo, j'aime beaucoup le fait de voir plusieurs zones de clarté évidentes. J'en dénombre au moins 3. 2 en vision directe et 1 en vision indirecte. D'habitude, quand on veut distinguer des nuances de valeur, il faut se concentrer. Pas là. Enfin, après presque une heure de pause à discuter avec les nouveaux de mon club, je me suis mis à gambader d'étoile en étoile pour trouver M72. Il est vraiment petit. Je l'ai dessiné rapidement car j'étais vraiment fatigué et le froid commençait à s'installer. À peine 5 minutes de dessin. Je me suis mis ensuite à chercher M73, qui devait se trouver à moins de 1,5º de M72 mais j'avais beau chercher et chercher encore... après bien 10 min de recherche, rien. À part peut-être ce petit triangle assez curieux. Est-ce que c'est ça ? Hum... Dans le doute, je ne vais pas le dessiner. Je verrai demain. Il faut préciser que je ne regarde jamais à quoi ressemblent les objets avant de les observer. Pour la surprise, vous savez. Et là, je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas remarqué le symbole différent sur ma carte. Et je n'ai pas non plus pensé à vérifier sur ma liste de quel type d'objet il s'agissait. Car oui, c'était bien ce petit triangle ! Bref, j'ai déjà beaucoup trop écrit ! Cette semaine a été chargée et j'ai perdu du temps pour rien (j'aurais pu faire tellement plus de dessins !), mais je pense que j'ai surtout beaucoup appris et je dois dire que j'adore vraiment mes étalons. J'ai l'impression de beaucoup mieux comprendre le ciel. Je reviendrai plus tard pour la suite de mon petit projet personnel : Les objets de Messier d'automne.
  15. Salut ! Tout est dans le sujet 🙂 Je n'ai utilisé mon tout nouveau tout beau SkyWatcher que deux fois depuis que je l'ai acheté (travail + météo + pb de dos) et je n'ai pas eu le temps de calculer le champ à partir d'une étoile... et demain j'ai une observation publique avec pas mal de monde qui viendra... Même si ce sont des objets Messier faciles à trouver, ça m'arrangerait bien d'avoir ça pour faciliter le repérage. Comme je sais que c'est un scope très populaire, je tente ma chance ! Merci !
  16. Dans un autre fil, j'expliquais ma situation un peu compliquée et les membres de ce forum ont su m'aider parfaitement. Pour résumer, je suis à vélo et j'habite en centre-ville. On m'a donc orienté vers le Bresser Messier 5'' (un dobson de 130/650). Je vais donc raconter comment ça s'est déroulé. Je précise que le test est réalisé par un débutant. Je connais les constellations, j'ai quand même des principes de bases parfaitement compris, mais c'est quand même mon premier télescope. Donc c'est à prendre en considération si ce dobson vous intéresse. La commande très rapide, je l'ai commandé lundi ici pendant la nuit, je l'ai reçu par UPS vendredi midi (nord de l'Andalousie). Seul soucis : le carton été un peu endommagé et il y avait des empreintes de pas dessus….! Je pense envoyer un mail au site de vente pour les prévenir. Toutefois, l'intérieur était intacte et le télescope était bien protégé. Le premier montage Ultra rapide. Rien de bien compliqué, tout est détaillé dans un guide de démarrage rapide. En prenant son temps : 5 min. À noter : il n'y a pas de mode d'emploi détaillé, même sur internet. Donc c'est un peu chiant quand on cherche des infos précises, mais je n'en ai finalement pas eu besoin. C'est un instrument plutôt beau et tout à l'air parfaitement solide. Il n'a pas l'allure d'un jouet, mais bien d'un vrai instrument. Il est grand (bon c'est pas un 300mm, hein!) et robuste. Pour le matos livré avec, c'est écrit sur le site : deux occulaires, un viseur point rouge, c'est tout. Ah, si une carte du ciel (nulle) et un logiciel (stellarium, à voir si c'est le même que celui téléchargeable…). Première chose extrêmement intéressante : il n'a pas besoin de table ! Nous y reviendrons. L'alignement des optiques Bon, j'ai passer l'après-midi à angoisser par rapport à l'alignement des optiques. J'ai suivi des tutos ici et là et je commençais à me dire que ça aller être impossible pour moi qui était gros débutant. J'ai finalement suivi celui-ci : pdf collimation J'ai fabriqué à l'arrache un oeilleton et j'ai aligné l’œillet du primaire (qui est là d'origine) au centre du miroir secondaire et la pupille de mon œil dans le centre. Je sais que l'on dit que normalement ce n'est pas forcément nécessaire à l'achat mais mon œil apparaissait très décalé. Mais bon, je me disais que de toute façon vu les modalités de transport jusqu'à mon lieu d'observation, j'allais devoir collimater à chaque sortie… Donc autant s'y faire. Bref, j'étais stressé en partant. Le transport Ultra facile ! Le tube (enrobé dans un tapis de mousse décathlon) entre (miroir en bas, posé sur une couche de vêtements) sans forcer dans mon petit sac de rando de 40L avec même un pied photo, des jumelles, une pochette avec des photocopies et une petite bâche ! Bon, par contre je me suis fait plaisir hier et j'ai aussi emporté mon reflex avec deux oculaires, donc j'ai pris un sac plus grand… C'était donc bien plus lourd Le pied (4-5kg si je ne m'abuse) entre dans un sac cabas que j'accroche à mon guidon de vélo. Attention à en prendre un avec des manches courts pour ne pas qu'il balance trop et surtout qu'il ne puisse pas percuter les rayons du vélo. Le transport s'est fait facilement, le pied ne gêne pas du tout la conduite du vélo : il se balance peu même s'il a percuté quelques fois la fourche (nids de poule...). Un sac renforcé avec un petit morceau de matelas en mousse protégera de tout risque d'endommagement de la base. Le lieu d'observation Au milieu des champs. Un ciel inégal : ça va de très bien à très mauvais. Une grande ville éclaircie malheureusement une partie du ciel. Le cygne était observable à partir de 00h30 (avait il était dans la zone polluée), mais c'est à ce moment que des nuages sont apparus… La partie la plus au sud du Scorpion était bien observable à partir de minuit-1h. J'y reviendrai. Tout le reste est très bien : tout ce qui est au zenith et jusqu'à l'horizon du Scorpion à Cassiopée est très bon. Par exemple si on se base sur la petite ourse : toutes les étoiles sont visibles avec un qualité allant de «franchement floue» à «très bien». Pensez-vous que j'aie un bon ciel ? Malgré les 42ºC qu'on se mange depuis 4 jours et la nuit à plus de 30, je n'avais pas de turbulence. Les images étaient très bonnes. Première lumière J'ai mis à peu près 30 minutes pour arriver. C'était un peu lourd, mais comme j'ai dit, il y a moyen d'alléger. Le télescope fait environs 9kg, rien de méchant. L'installation du dobson prend, maximum, 1 minute. Sérieusement. Il y a une vis, c'est tout ! Donc, j'installe le matos rapidement et je me lance dans la collimation… J'ai pris plusieurs nids de poule et je me dis que ça risque d'être long et stressant… Je fixe le point rouge et le règle avec un lampadaire à plusieurs kilomètres, résultat, c'est pas parfait. Donc je décide de le faire avec une étoile, j'en choisis une au hasard, juste devant moi. Je vise… l'image est complètement défocalisée, alors je tâtonne et je peux voir avec plaisir que le miroir secondaire est parfaitement centré ! Je sais qu'il faut surtout se fier à une légère défocalisation alors je cherche à avoir une image nette et petit à petit l'étoile change de forme… Saturne !!!! Wahou… Je suis sur le cul… Non seulement je suis heureux de voir que la collim n'est pas nécessaire, mais en plus la première image obtenue avec mon dobson aura été une Saturne magnifique, avec les anneaux parfaitement visibles, tout comme ses bandes nuageuses… Belle émotion. Il y a un peu de diffraction, mais j'ai remarqué qu'en changeant la position de mon œil j'arrivais à avoir une image plus nette. Il faudrait que je réessaie avec le 9mm pour voir si je peux percevoir la division de Cassini. En fait, l'image à 25mm était tellement belle que j'y suis très vite retourné sans vraiment profiter de l'autre occulaire. J'étais émerveillé par la beauté de cette image : Saturne, tout petite mais bien nette (on voyait bien l'espace entre les anneaux et la planète et tout était lisse), perdue au milieu d'un champ d'étoile… L'immensité de l'univers était évidente, c'était poétique, ça m'a scotché. Je suis ensuite passé à Jupiter bien sûr. Idem, très bien, mais avec plus de diffraction. Je n'ai pas vu la GTR, mais je ne me suis pas trop attardé. À voir si elle était visible. Objets observés Pour être sûr d'avoir des objets visibles avec mon instrument, je me suis basé sur le binocular handbook de l'AFAS et j'ai pioché dedans au fur et à mesure des constellations qui me faisaient de l'oeil. Dans l'ordre : M101: incapable de la trouver… Vraiment, je ne comprends pas. D'abord aux juju avec trépied, puis avec le telescope, rien. J'ai passé du temps, elle ne me paraît pourtant pas compliquée, mais que dalle. Très déçu. M81/M82 : trouvées en moins de 45 secondes. Easy. Du coup je ne pige pas pourquoi je n'ai pas trouvé M101, parce que sur le papier, elles semblent plus petites et surtout plus éloignées des repères faciles. Avec le 25mm, elles apparaissent immédiatement. Elles sont évidentes, pas la peine de se concentrer pour les voir. Deux tâches laiteuses dans un champ d'étoiles. Très très jolies. Les trouver fut une belle émotion. Une vraie belle image. Au 9mm, la plus grande occupe presque tout le champ, je trouve ça moins joli car on ne voit plus qu'une tâche floue, la vision est plus difficile. M51 : idem, trouvée en 1 minute. Sublime à 25mm, moins intéressante à 9mm. M13 : wahou. Il a déjà un aspect granuleux. Je pense qu'avec de l'expérience on peut commencer à discerner les étoiles. Très beau, même à 9mm. M92 : c'est là que je vois que j'aurais dû prendre des notes. Je ne me souviens plus de ce que j'en ai pensé précisément. C'était à un moment où j'avais été dérangé par des voitures. M4 : J'ai voulu pousser les limites de mon instrument en testant une observation dans une zone dégradée : proche de l'horizon, proche de la ville. Bref, le petit 130mm a tout d'un grand : très bel objet trouvé en quelques secondes ! Comme M13, on peut pousser au 9mm, c'est même encore plus beau ! M7 (ou M6 ?) : motivé par M4, j'ai poussé encore les limites et j'ai trouvé ce petit joyaux. Tout petit, mais bien visible. Trouvé sans difficulté, il est petit mais se détache bien du fond du ciel. Un des plus beaux objets trouvés cette nuit. Malheureusement, des nuages se sont pointés à ce moment là. Je voulais voir M7 et M6, et je n'ai pu voir qu'un seul des deux. Je ne sais plus lequel. Maniabilité C'est un dobson : aucun réglage. Tu vises, ça bouge plus. La base a l'air solide et ne présente aucun défaut. Jusqu'à maintenant. Petit défaut dans le MAP : ça vibre beaucoup. Si je sers un peu plus fort la vis de la base ça bouge moins pendant la MAP, mais l'orientation est plus difficile. Il faut trouver le bon compromis, ensuite, avec l'habitude, plus de soucis. Confort d'observation Il n'a pas besoin de table ! Et je pense que c'est encore mieux comme ça : assis en tailleur ou allongé confortablement en fonction de son orientation, j'observais sans ressentir de fatigue physique ! J'ai déjà observé dans d'autres instruments et j'étais toujours vite fatigué par la position : penché en avant, toujours debout… Je fais 1m86 et c'était inconfortable. Là, protégé du sol avec un bâche et le tapis de sol qui sert à protéger le scope pendant le voyage, j'ai été à l'aise pendant les 3h que j'ai passées à observer… Pour résumer, avec le Bresser 5'' vous avez un instrument robuste (les optiques restent en place malgré les conditions chaotiques du transport), joli, facilement transportable et (selon moi) plutôt puissant dans sa catégorie (130/650). Petite photo souvenir : http://zupimages.net/up/17/28/lnhk.jpgg Votre avis sur tout cela ? Pensez-vous que mon ciel est bon ? Pensez-vous que ces résultats sont satisfaisants pour un 130mm ? Encore merci pour tous les tutos du site et surtout à ceux qui m'ont aidé à choisir mon instrument ! Pour les modos : c'est à la fois un CROA et un test, donc je ne savais pas où poster ça. :/
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