Bonjour à tous,
Je reviens compléter un peu ma présentation pour vous présenter les joies et déboires de mon retour à l'oculaire. La première chose à dire, c'est que j'ai vraiment l'impression de sortir d'un vortex spatio-temporel tant les choses ont évoluées. J'avais jadis acquis une solide expérience de l'utilisation d'un télescope et de l'astrophoto mais j'ai un peu l'impression de devoir tout réapprendre tant les nouvelles solutions, flatteuses sur le papier (ou plutôt sur internet), posent de nouveaux problèmes à résoudre 😒
La première sortie terrain avec l'EQ6 m'en a fait prendre conscience un peu brutalement 🤣
Je sors donc tout le machin en pleine campagne, objectif de la soirée : mise en station, test du goto et observation visuelle. Sauf que ... il n'avait pas lu le mode d'emploi le gars ... Galère avec l'alignement polaire avant de comprendre qu'il fallait régler le 6h du réticule en bas (je sais c'est bête à dire) Pas compris non plus que la monture devait se caler depuis sa "home position" enfin on va dire 2h à pester sur le goto que je trouvais moins efficace qu'un pointage à la main ... au prix du truc j'étais un peu fumasse !!! La soirée c'est donc terminé avec une classique observation avec pointage au Sky Atlas 2000 ... comme avant et une grande joie de revoir le ciel profond dans le C8 ! (bon je savais bien que si j'avais lu le mode d'emploi AVANT ça aurait été plus productif ... m'en voulais un peu)
La seconde sortie terrain s'est déroulée avec le but de revenir avec quelques photos prises en mode simple : La raquette pour commander le boitier, pas d'auto-guidage et un objet facile et flatteur (histoire de revenir avec une image justifiant l'investissement temporel et financier auprès du ministère des finances local) Je jette donc mon dévolu sur M42 et là, YOUPEEE !!! tout se passe bien ou presque.Je reviens avec une image réalisée en 60 poses de 30 secondes au C8+réducteur Lumicon x0.6 traitement par script Siril. Le résultat n'est certes pas parfait mais je me suis quand même bien content et prêt pour la suite des découvertes.
Après maints visionnages et lectures de divers tutos, je me dis donc que la prochaine nuit claire sera consacrée à des essais de pilotage du matériel (le setup comme on dit maintenant) à l'aide d'un PC. Etant sous Windows, je décide d'installer NINA qui m'a paru simple et convivial. Quelques tests en mode simulateur puis avec le matériel sur le balcon. Facile ... Après quelques soirées courtes, tout marche nickel : mise en station assistée en partant d'un alignement grossier avec PolarAligner Pro (je ne vois pas la polaire depuis mon balcon), plate solving, commande du boitier ... tout est au vert. Je me dis que la prochaine sortie terrain sera géniale 🤩
C'est donc confiant que je repars avec l'objectif de shooter IC434, Barnard 33 et NGC 2023 avec NINA. Je prends le PC, et le booster 12V que j'ai dans la voiture en cas de démarrage compliqué pour l'alimentation de la monture. Le PC est chargé à fond et je me dis que ça va tenir au moins pour une photo ... mais voilà ... à -1°C les batteries du PC flanchent au bout de 1h30 ne me laissant pas le temps de réaliser les fichiers de calibration ... Nouvelle galère des temps modernes, la gestion de l'énergie🤔Je rentre quand même avec une image moyenne mais exploitable en me disant qu'il va falloir trouver une solution pour ramener les précieux électrons sous un ciel clément avec le postulat qu'une rallonge de 30km ça n'existe pas ...
Un autre soucis, le réducteur de focale, adapté à l'argentique montre clairement ses limites en numérique. Les aberrations chromatiques sont bien plus visibles que sur film et un flare assez génant sur cette photo avec le reflet d'Alnitak.
Quoi qu'il en soit, ça progresse et je vous décrirez bientôt la suite ...