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Mira : l'étoile qui se prend pour une comète !


Eridani

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Source P.G.J Astronomie =>

Des astronomes ont découvert quelque chose de jamais vu auparavant : une étoile avec une queue comme une comète. Encore plus étrange est que la queue récemment trouvée est attenante à l'une des plus populaires étoiles du ciel, une géante rouge nommée Mira. Depuis 400 ans, les astronomes amateurs et professionnels observent Mira et seulement maintenant un télescope spatial a repéré son énorme queue.

 

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Crédit : NASA/JPL-Caltech

 

Mira Ceti, qui doit son surnom de "Merveilleuse de la Baleine" en raison de ses variations d'éclat, est l'étoile Omicron de la constellation de la Baleine. Mira (également appelée Mira A) captive les astronomes depuis plus de 400 ans.

 

Mira Ceti est une supergéante rouge de type spectral M7IIIe. Avec une température superficielle est de 3000 K seulement, c'est l'une des étoiles les plus froides connues. Située à environ 400 années-lumière (419 ±51 al), c'est une étoile instable car parvenue à un stade déjà avancé de son évolution. Ses fluctuations d'éclat se caractérisent par une montée rapide, une décroissance longue, et une longue persistance du minimum.

 

Son éclat varie suivant une période moyenne de 331,96 jours. Au moment du maximum, elle peut atteindre la magnitude 2, tandis qu'au minimum sa magnitude reste comprise entre 8,6 et 10,1. C'est le prototype d'une classe d'étoiles variables à longue période, les étoiles Mira.

 

Mira Ceti est la première étoile reconnue comme variable. La variation de luminosité de Mira Ceti a été découverte le 13 Août 1596 par David Fabricius (1564-1617), disciple de Tycho Brahe et astronome amateur.

 

Avant sa découverte, plusieurs personnes ont noté sa présence dans le ciel : Hypparque (en 134 av. JC), des observateurs chinois (en 1070), et probablement des observateurs coréens (vers 1592-1594). En 1603, l'étoile a été vue, mesurée et cataloguée par Johann Bayer dans son Uranometria comme une étoile de 4ème grandeur, et notée sous le nom de Omicron Ceti.

 

Mira Ceti (Mira A) possède un compagnon, une étoile naine blanche dénommée VZ Ceti (Mira B, qui est également variable.

 

Avec le télescope spatial GALEX (Galaxy Evolution Explorer), les astronomes ont repéré une étonnante queue en forme de comète dans le sillage de la célèbre étoile. Mira Ceti, qui fonce à travers l'espace à la vitesse extraordinaire de 130 kilomètres par seconde, perd une énorme quantité de matières chargées de carbone, d'oxygène et d'autres éléments importants, et arbore une queue qui mesure 13 années-lumière de long. Rien de tel n'avait été jamais repéré auparavant autour d'une étoile.

 

Le fait que la queue de Mira luit seulement avec la lumière UV pourrait expliquer pourquoi d'autres télescopes l'ont manquée. GALEX est très sensible à la lumière UV et a également un champ visuel extrêmement large, lui permettant de balayer le ciel pour de l'activité ultraviolette inhabituelle.

 

Les images en ultraviolet ont également révélé un "choc d'arc" - une région, devant l'étoile, où le gaz chaud s'accumule pendant que le vent stellaire de Mira rencontre des nuages de gaz interstellaire et de poussières.

 

L'équipe pense que le gaz chaud dans le choc d'arc réchauffe le gaz que l'étoile déverse pour créer une queue turbulente traînant dans son sillage. Selon les scientifiques, la queue est composée de la matière que Mira a éjectée sur une période de 30.000 ans.

Article en anglais (animations vidéos) => http://science.nasa.gov/headlines/y2007/15aug_mira.htm
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Intéressant cet article, merci Eridani ;)

 

Ce qui est d'autant plus intéressant, c'est que cette queue de matière raconte l'histoire de l'étoile, telle une carotte dans les glaces polaires...

 

...Malgré que cette queue de 30.000 ans et 13 années-lumière de long ne va pas raconter énormément vu la courte période de temps.

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Wouaw!:o une info vraiment très très surprenante!!..la célèbre Mira, une étoile-comète!..décidément, l'Univers ne cessera jamais de nous étonner!

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Je ne suis pas trop branché sur l'astronomie stellaire... mais là vraiment je me pose des questions...

 

Si je ne m'abuse, Mira Céti est une géante rouge. Autrement dit l'étoile a brûlé toute son hydrogène (tout son hydrogène ?) et on en est à la réaction nucléaire n°2 de la vie des étoiles, la transformation de l'hélium en carbone.

 

Cette réaction a pour conséquence d'éjecter au loin les molécules superficielles, tandis que la réaction nucléaire se concentre au niveau du noyau... De façon progressive la géante rouge va se transformer en naine blanche avec un bel anneau de gaz tout autour (très loin tout autour) et ça devrait donner une nébuleuse planétaire (genre Nébuleuse de la Lyre)

 

Dans tous les cas connus jusqu'à présent l'anneau de gaz reste solidaire de son étoile originelle et gravite autour du noyau galactique avec elle.

 

Si Mira a une queue (ce que je ne conteste pas, bien sûr, la photo est là) cela veut dire que le gaz éjecté gravite moins vite que l'étoile !!!!

 

Pour quelle raison ???

 

Et puis, pourquoi le gaz éjecté ne s'est-il pas formé en anneau ?

 

Ce cas particulier (pour l'instant) est-il lié à la nature variable de l'étoile ?

 

 

Merci pour vos réponses, mais j'aimerais bien y voir clair

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Mira : l'étoile qui se prend pour une comète !

 

Par Jean-Luc Goudet - Futura-Sciences

 

 

Mira, une fascinante étoile variable, fonce à 130 kilomètres par seconde, laissant traîner derrière elle une longue queue de gaz. De mémoire d’astronome, on n’avait jamais vu ça.

 

Christopher Martin, du CalTech, a avoué son immense surprise devant les images saisies dans le spectre ultraviolet par le télescope spatial Galex (Galaxy Evolution Explorer), spécialisé dans l’étude de la vie des étoiles. Une géante rouge, Mira, traîne derrière elle une gigantesque queue de gaz de 13 années-lumière de longueur, soit 20 000 fois la distance moyenne séparant Pluton du Soleil. L’allure, à la taille près, ressemble furieusement à celle d’une comète.

 

 

Les images dévoilent des formes à l’intérieur de ce nuage de gaz étiré. Une sorte d’onde de choc apparaît du côté où se dirige cette étoile. En effet, sans doute parce qu’elle a un jour croisé de trop près quelques grosses étoiles, Mira file dans l’espace à 130 kilomètres par seconde, entraînant dans sa course un compagnon beaucoup plus petit.

 

 

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Connue depuis 400 ans, Mira, une géante rouge variable, révèle seulement aujourd’hui une étonnante queue de gaz, qui, un jour peut-être, ensemencera de nouveaux systèmes planétaires. © NASA/JPL-Caltech/C. Martin (Caltech)/M. Seibert (OCIW).

 

 

 

Les astronomes avancent l’hypothèse que cet arc est formé de gaz chaud qui vient augmenter la température du gaz expulsé de l’étoile. Cette onde de choc se propage autour de m’étoile, y créant des tourbillons, bien visibles sur les images, et qui seraient l’équivalent du sillage d’un bateau.

De nombreux télescopes ont déjà, et depuis très longtemps, examiné cette étoile, mais aucun n’avait permis de détecter cette structure immense que personne n’a jamais observée ailleurs. La première raison en est que cette forme inhabituelle n’est visible que dans l’ultraviolet. Mais Mira avait déjà observée dans cette bande spectrale, notamment par Hubble. Mark Seibert, un des co-auteurs de l’étude publiée dans Nature, explique que « Hubble n’a pas pu voir la queue de cette étoile car il n’observe qu’un champ restreint, trop petit pour englober la totalité de la structure ». Comme tous les astronomes amateurs le savent, il faut savoir, parfois, ne pas grossir trop…

 

 

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Galex, lancé par la Nasa en avril 2003, observe en ultraviolet les galaxies lointaines mais aussi les étoiles de la nôtre pour en étudier la formation. © NASA/JPL-Caltech

 

 

 

Du travail pour les astronomes

 

 

De quoi est faite cette queue ? Du gaz éjecté par l’étoile, sans doute… Mais pourquoi s’échappe-t-il ainsi et de quoi est-il constitué ? Réponse… dans quelques années. C’est bien le temps qu’il faudra aux astronomes pour tirer toute la substantifique moelle de cette extraordinaire particularité.

 

 

L’enthousiasme des chercheurs ne manquera sûrement pas car ce gaz étalé, comme offert aux instruments des astronomes, renseignera sur la vie tumultueuse de Mira, permettant de mieux comprendre cette étoile insolite mais aussi, sans doute, comment notre Soleil pourrait évoluer.

 

 

Située à environ 350 années-lumière du système solaire, Mira, en effet, est une géante rouge, c’est-à-dire une énorme étoile en fin de vie, qui a un jour soufflé autour d’elle une large proportion de son propre gaz. Il y a quelques milliards d’années, dans la force de l’âge, Mira ressemblait au Soleil qui subira le même sort dans un avenir lointain.

 

 

Mira - la « Merveilleuse », en latin - n’en finit pas de fasciner les astronomes depuis plus de quatre siècles. Sa caractéristique la plus remarquable est son éclat variable. Avec un rythme moyen de 332 jours, cette étoile passe d’une magnitude de près de 11, qui ne la rend détectable qu’à l’aide d’un excellent instrument, à une magnitude de 5 à 2, qui lui permet de se pavaner, visible à l’œil nu, dans la constellation de la Baleine. En 1596, David Fabricius, disciple du grand Tycho Brahé, a observé pour la première fois la variation de la luminosité de cet astre (cette découverte est datée du 13 août, presque la date anniversaire de la publication des images de Galex).

 

 

On ne sait pas très bien expliquer les pulsations de Mira. Peut-être ce nuage abandonné par l’étoile, sans doute depuis à peine 30 000 ans, permettra-t-il de mieux comprendre les soubresauts que subi cette étoile. Cette découverte donne aussi l’espoir de trouver de nombreuses autres sillages stellaires car les géantes rouges sont abondantes dans la galaxie.

Ce gaz abandonné dans l’espace n’est pas perdu. Un jour, peut-être, il sera happé par des étoiles en formation et sera incorporé dans des systèmes planétaires en formation, y déposant ses constituants, oxygène et carbone, notamment.

 

 

 

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Lancée à 130 kilomètres par seconde dans l’espace, Mira y crée une onde de choc et, de l’autre côté, abandonne son gaz chaud, visible en ultraviolet. © NASA/JPL-Caltech/C. Martin (Caltech)/M. Seibert (OCIW).

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