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Tout ce qui a été posté par Wargentin
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La notion de "sur-mesure" est toute relative. Chez SV tu n’as pas le choix en dehors des diamètres et F/D proposés, et c’est d’ailleurs comme ça que certains français sont allés voir chez DocTelescope, qui produit ses instruments à l’unité en fonction des optiques choisies par le client. Même SudDoson semble pouvoir s’adapter à une large gamme de rapports F/D. Je suis d’accord que Taurus ne fait pas de sur-mesure, à part quelques options. Mais ce qui est proposé justement me conviendrait sans aucune modification : F/D de 5 (pour les 300 et 350), assez léger, PO orienté à 45° pour une observation debout, formes élégantes, construction en bois pour ne pas avoir à manipuler le télescope avec des gants l’hiver... Il y a du subjectif là-dedans je le reconnais, mais ça compte un peu aussi 🙂
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J’ai le souvenir de discussions très anciennes sur un autre forum, où il était expliqué que la sangle comme soutien latéral ce n’était pas terrible, mais j’ai oublié quelles étaient les raisons avancées. C’était peut-être parce que la sangle ne bougeait pas avec le barillet justement, ou alors ça concernait surtout les grands miroirs assez lourds ? Je compte 5 fabricants de dobsons en France, et aucun n’a adopté la sangle ou le câble. Cette solution n’est pas très en vogue par ici. J’ai aussi vu le commentaire de la vidéo suivante qui présente deux versions de barillet, un avec sangle et un autre avec roulettes. Le fabricant (New Moon Telescopes) explique en commentaire : "If you plan to use an EQ platform, you'll almost certainly want the whiffle tree style. When the scope tilts from tracking, again, we are concerned with lateral shift (resting on a bumper will cause astigmatism). " https://www.facebook.com/watch/?v=1589217042462879 Je n’ai pas cherché plus loin… Dans le 400 que j’ai eu, où le miroir était maintenu par deux touches latérales à 120°, j’avais remarqué le phénomène suivant : si le télescope était pointé assez bas vers l’horizon, puis relevé à 45°, il restait un petit astigmatisme, comme si le miroir était resté coincé dans sa position précédente. Mais si je redressais le télescope vers le zénith, puis je revenais vers 45° de hauteur, l’astigmatisme avait disparu. J’en ai déduit que si le maintien latéral avait été fait par deux roulettes, permettant au miroir de se déformer librement, je n’aurais pas observé ce phénomène. Mais ça pouvait venir d’autre chose aussi… Et puis ça ne concerne pas les barillets à sangle. ☺️ Puisque vous être plusieurs à me dire qu’un Taurus est parfaitement adapté à une plateforme équatoriale, je vous crois sans problème. C’est pour ça que j’ai posé la question 😉 Et c’est même une bonne nouvelle pour mes réflexions sur un éventuel achat 🙂
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Il ne s’agissait pas de Terra, mais des haut de gamme de l’époque. Cela dit, je n’ai eu aucune difficulté dans les deux cas : le problème a parfaitement été identifié et corrigé par Zeiss, sans aucun frais. Je pense que très peu de marques peuvent faire ça. Au mieux les jumelles auraient été contrôlées, puis retournées en disant qu’elle respectent les spécifications. Pour moi, Zeiss c’est du haut de gamme justifié !
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Disons que sur une échelle de qualité allant de GSO à Stellarzac/Arp83, j’ai quand même l’impression que Taurus est plus près de ces derniers que du premier. Ce qui cloche pour moi c’est que les Taurus ne sont pas motorisables, et pas adaptés à une plateforme équatoriale. Or comme je suis surtout intéressé par la lune et les planètes, je tiens à avoir un suivi motorisé. Skyvision j’ai déjà essayé, et ça a été une belle déception, avec certains manquements inadmissible pour un tel prix 😠 Mais c’était il y a longtemps déjà (18 ans si je ne me trompe pas 😮), et je veux bien admettre qu’ils ont appris à fabriquer des télescopes depuis. D’ailleurs ce modèle n’est plus produit depuis longtemps. Mais compte tenu de mon expérience avec cette marque, je ne vais bien sûr pas recommencer. En plus leurs télescopes pèsent un âne mort, et leur choix de diamètres et de F/D ne me convient pas, donc c’est non de toute façon. J’aime bien ce commentaire 🙂 C’est vrai qu’il y a des grandes marques au prestige plus ou moins justifié, mais on peut se faire plaisir avec beaucoup plus abordable. J’ai moi-même mis beaucoup d’eau dans mon Pétrus, puisque depuis 2012 je n’ai pas mieux qu’un Orion XT10g. Il n’est pas parfait, mais très bon quand même. Il est très agréable à utiliser, et je me suis bien amusé avec. Mais depuis quelques temps je ne le sors quasiment plus. Alors soit mon intérêt pour l’astronomie s’est émoussé, soit il me faudrait un peu de nouveauté, c’est à dire plus de diamètre. Dans ce cas, je voudrais retrouver la légèreté et le suivi automatique du XT10g.
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Oui, mais ils ne font que du très gros ! 😉
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J’ai peut-être été trop sévère en parlant de solution obsolète. Mais comme tu le fais remarquer, les connaissances ont pas mal évolué dans le monde amateur ces dernières années, et je trouve un peu dommage de ne pas adopter les meilleurs principes, alors qu’ils ne reviendraient sans doute pas beaucoup plus cher. Même Explore Scientific, dont on ne peut pas dire que ce soit du haut de gamme, a adopté les deux roulettes à 45° comme soutien latéral ! Après, je connais un peu la réponse, du moment qu’on ne voit pas la différence, ce n’est pas très important. Mais justement, j’ai appris à mes dépens que je fais partie des 5 % d’utilisateurs qui voient toujours ce que les autres ne voient pas. 🙁 Et encore, quand je dis 5 %, je dois être large… Pour parler seulement de jumelles par exemple, j’ai demandé la révision de deux modèles Zeiss pour un défaut de piqué, et j’ai renvoyé à l’expéditeur deux autres jumelles astro que je trouvais complètement pourries, malgré tous les avis positifs que j’avais pu lire auparavant, et malgré les étiquettes "vérifié" apposées certainement en toute bonne foi par le vendeur… Merci d’avoir précisé que Taurus est de conception "suffisante" pour une majorité d’astram. Ce n’est donc sans doute par pour moi. J’ai par ailleurs trouvé sur Cloudynights la réponse à ma deuxième question : barillet à sangle + plateforme équatoriale, c’est niet ! Donc je vais oublier ces structures, même si elles ne manquent pas d’atouts. Quand je fais le tour des constructeurs en Europe, il n’y a que DocTelescope et Arp83 qui me conviendraient. Les prix sont certainement justifiés, mais ma motivation n’est pas forcément à cette hauteur...
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Boujour, Ces derniers temps, je regarde les productions des différentes constructeurs de Dobson, histoire de m’occuper un peu 😛 Je suis un peu surpris de constater que chez Taurus, le maintien latéral du miroir se fait pas une sangle. Or il me semble que cette solution est totalement obsolète de nos jours, car elle peut très facilement altérer la collimation. Et si on pose le télescope sur une table équatoriale, est-ce que l’inclinaison ne va pas favoriser encore plus ce genre de problème ? Ai-je raison de m’inquiéter à ce sujet ? Pourquoi certains constructeurs s’évertuent à concevoir des supports latéraux élaborés, tandis que d’autres restent sur les principes low-cost imaginés par John Dobson il y a 60 ans ?
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Pour rechercher l’origine de l’astigmatisme, on peut noter son orientation dans l’oculaire, puis tourner le miroir de 45°. Si l’astigmatisme ne change pas d’orientation, c’est que le primaire n’est pas en cause. Comme cela a été dit, l’astigmatisme peut venir des supports latéraux. Il ne suffit pas que le barillet soit à 18 points pour éviter ce problème. Le cas idéal est constitué par des supports latéraux à roulettes, mais très peu de constructeurs le proposent. L’stigmatisme peut aussi être causé par des problèmes thermiques inattendus. J’ai déjà vu de l’astigmatisme sur un télescope à température, mais avec une tête bino qui ne l’était pas 🫤 Pour avoir une idée d’un éventuel bord rabattu, on peut fabriquer une série de diaphragmes, par exemple 480, 460, 440 mm de diamètre, à placer devant le miroir, et voir comment ils modifient le star test. Sinon c’est sûr qu’un test permet d’avoir une idée plus précise du miroir. Il n’est pas toujours facile d’estimer la sévérité d’un problème à l’aide d’un star test, certains défauts pouvant se voir facilement même s’ils sont de faible ampleur. Les fabricants de miroirs peuvent tester d’autres miroirs que les leurs, mais je ne sais pas si on peut les considérer comme indépendants. Je peux quand même citer Mirro-Sphère, où le test est à 60 euros : http://www.mirro-sphere.com/repolissage-optique-item.html Et Astroreflect, qui propose la gratuité des tests : https://www.astroreflect.com/optical-tests
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Je viens de découvrir que cette inégalée et introuvable série est en train d'être convertie par son auteur en fichiers PDF. Pour le moment, seuls les volumes 1 et 3 sont disponibles, les autres devraient suivre : http://splendeursducielprofond.eklablog.fr/les-splendeurs-du-ciel-profond-en-5-volumes-p562872 Cela a peut-être été déjà signalé sur le forum, mais je n'étais pas du tout au courant. L'avantage des fichiers PDF, c'est qu'ils sont moins chers que les livres papiers, c'est donc une raison supplémentaire de ne pas passer à côté. A l'époque où ces livres étaient disponibles, je n'en avais pas un besoin urgent, et comme une deuxième édition était prévue pour tous les volumes, je pensais attendre la refonte complète avant d'acheter l'ensemble. Finalement, je n'ai rien acheté, et je le regrette un peu. C'est donc une bonne nouvelle que ce travail soit de nouveau accessible. Il n'empêche que si une édition papier refaisait surface un jour, je serais intéressé également.
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Je voudrais parler d'un atlas que je trouve excellent, mais que je n'ai pas vu décrit sur ce forum. L'Interstellarum Deep Sky Atlas. Cet atlas existe en réalité en 4 versions : - deux langues : en allemand, édité par Oculum, et en anglais co-édité par Cambridge et Oculum, - et deux déclinaisons : la version "Desk" en papier, et la version "Field" en plastique. Un descriptif très complet se trouve ici : http://www.deepskyatlas.com/ Je possède la version Field en allemand (aujourd'hui épuisée), et la version Desk en anglais : Caractéristiques générales : - dimensions de l'atlas : 28 x 28 cm, reliure à spirales - poids : 1045g pour la version Field, 1400g pour la version Desk - 144 doubles planches en couleurs + 29 agrandissements de zones très denses - échelle 1.5 cm par degré (à peu près le double du Sky Atlas 2000) - étoiles jusqu'à la magnitude 9.5 - tracé des constellations (comme sur le PSA ) - 14835 objets du ciel profond (dont 9599 galaxies, 508 groupes de galaxies, 117 amas de galaxies, 1903 amas ouverts, 530 nébuleuses, 755 nébuleuses planétaires, 526 nébuleuses obscures…) - prix : environ 80€ la version Desk, et 180€ la version Field (du moins officiellement). Quelques singularités : - la caractéristique la plus marquante est la classification des objets du ciel profond en quatre catégories, selon le diamètre requis pour les observer : 100mm, 200mm, 300mm, ou plus de 300mm. Plus l'objet est facile à voir, et plus son contour et son nom sont épais, et plus sa couleur est intense. C'est vraiment très intuitif : au premier coup d'œil on sait si un objet est difficile ou au contraire s'il fait partie des immanquables. Le seul atlas à ma connaissance qui emploie le même procédé est le Star Guide 2000.0. Je trouve cette innovation très pratique. - Les nébuleuses à émission et les nébuleuses à réflexion sont représentées avec des couleurs différentes. - les nébuleuses à émission comportent une lettre indiquant le meilleur filtre à utiliser pour les observer : U pour UHC, O pour OIII, H pour Hβ. - l'atlas comporte aussi 2950 étoiles doubles, repérés avec un tiret indiquant la direction de la composante la plus faible. Les étoiles multiples peuvent ainsi avoir plusieurs tirets. La longueur et l'épaisseur du tiret donnent aussi une indication grossière sur la séparation et l'écart de magnitude des composantes. C'est un procédé semblable à celui employé sur le Millenium Star Atlas, qui me semble bien plus judicieux que le traditionnel symbole de l'étoile barrée. Les étoiles doubles sont par ailleurs nommées, et pas anonymes comme sur d'autres d'atlas. - les grilles de coordonnées sont assez resserrées, avec en moyenne une ligne par degré, ce qui permet de se repérer facilement quand on cherche un objet par ses coordonnées (je pense aux astéroïdes ou aux comètes par exemple). - 371 étoiles avec exoplanète sont aussi repérées, mais là franchement on est dans le gadget, vu qu'aucun observateur ne les verra jamais. Sans compter que cette liste est aujourd'hui totalement obsolète… J'avoue acquérir des atlas astronomiques plus par désir de collection que par nécessité pratique. J'utilise aussi SkySafari Pro, et par bien des aspects cette application surpasse n'importe quel atlas papier. Mais les atlas imprimés conservent quand-même leur intérêt pour leur uniformité de présentation. De plus, ils m'ont toujours fasciné par la beauté de leurs planches remplies d'étoiles et de symboles. De ce point de vue, l'Interstellarum Deep Sky Atlas est certainement le plus bel atlas que je possède. La qualité d'impression est parfaite. Feuilleter ses pages colorées en plein jour est un véritable régal pour les yeux ! Une autre de ses qualités est la très grande clarté de sa présentation. A aucun endroit il ne donne l'impression de fouillis, et il reste étonnamment lisible quelle que soit la région observée. D'un point de vue esthétique, il me semble difficile de faire mieux. Description des différentes versions : Les versions anglaises et allemandes sont quasiment identiques. Même sur la version en allemand, la plupart des noms sur les cartes sont en anglais, et pour les noms en allemand leur compréhension ne pose souvent pas de problème, comme pour "Orionnebel" par exemple. Les deux pages d'introduction sont certes en allemand, mais leur contenu est identique à celui du site deepskyatlas.com, donc on ne perd rien si on ne lit pas cette langue. La version Field se veut très novatrice par l'emploi de matériaux plastiques. Elle est conçue pour être invulnérable à l'humidité, comme le montre cette image : La couverture est assez rigide et semble très résistante. Les pages sont en matériau dénommé Polyart, dont le toucher est intermédiaire entre le papier et le plastique. C'est une sensation un peu étrange, avec un côté soyeux difficile à décrire. Elles sont fines et légères, ce qui permet de réduire significativement le poids de l'atlas. En principe, on peut écrire sur les cartes avec une encre soluble dans l'eau, et effacer ensuite les annotations d'un coup d'éponge. Je n'ai pas testé cette propriété… La version Desk est d'une facture tout à fait classique pour un atlas, et évoque un Pocket Sky Atlas sous stéroïdes. La couverture cartonnée est plus épaisse que celle du PSA. Les pages sont épaisses et relativement rigides, et ressemblent à du papier glacé sans reflets (je ne sais pas si je suis clair). Elles sont toutefois un peu moins épaisses que celles du PSA. Malgré son appellation "de bureau", cette version est tout à fait apte à affronter les nuits étoilées . Quelle version choisir ? On pourrait penser, indépendamment du prix, que le summum représente l'édition de terrain. Or pour posséder les deux, je trouve l'édition de bureau nettement meilleure. D'abord la couverture de l'édition de terrain est trop rigide, elle ne repose jamais à plat comme on peut le voir sur cette image : Car un des avantages de la reliure spirale, c'est de pouvoir retourner complètement les pages, de façon à réduire le format de l'atlas. Dans ce cas, voilà ce que ça donne : La rigidité de la couverture rend l'opération malaisée sur la version de terrain, et le repli n'est jamais total, ce qui rend l'emploi peu agréable. A l'usage, cette opération n'est pas pratique. Au contraire, la version de bureau se replie très naturellement et sans efforts, des rainures sur la couverture ayant été prévues pour cela. On peut donc très aisément tenir l'atlas d'une seule main quand il est ainsi replié. Le format raisonnable de l'atlas permet par exemple d'orienter facilement les cartes pour correspondre à la vision à l'oculaire. Autre défaut de la version de terrain, je trouve que la préhension des pages pose problème. Cette espèce de plastique étrange a du mal à accrocher aux doigts, et il faut souvent s'y prendre à plusieurs fois pour ne tourner qu'une page. C'est assez difficile à expliquer, mais je n'ai jamais été à l'aise avec cette sensation tactile. C'est peut-être une question d'habitude… La version de bureau ne semble pas poser pas de problème particulier, on retrouve la sensation bien connue du papier . Je dis "ne semple pas", parce que j'ai acquis cette version récemment, et je n'ai pas encore eu l'occasion de l'utiliser sur le terrain, mais je l'ai quand-même testée de diverses façons et mon avis est nettement plus favorable. Globalement, la manipulation de la version de bureau est plus agréable, les pages plus rigides laissent une meilleure impression de qualité et tournent plus facilement. Autre enseignement tiré de l'expérience, lors d'une soirée par conditions venteuses les pages en plastique n'ont pas arrêté de tournoyer, en raison de leur souplesse et de leur légèreté, ce qui s'est avéré assez pénible. Je suis à peu près certain que dans les mêmes conditions les pages de la version de bureau seraient restées en place, du fait de leur poids plus élevé et de leur meilleure rigidité. Enfin, un petit détail irritant concerne la légende sur la version de terrain. Il s'agit d'une fiche imprimée recto verso qui s'insère dans une pochette à l'intérieur de la couverture. En manipulant l'atlas, cette fiche tombe à chaque fois. (Peut-être que ce petit problème a été corrigé sur la version en Anglais ?). Pas de souci sur la version de bureau, puisque la légende est imprimée sur la couverture : Mon avis est tout simplement que la version Desk, contrairement à son appellation, est préférable pour le terrain. La version Field est peut-être intéressante si on laisse l'atlas ouvert toute la nuit, posé sur une table et exposé à la rosée, mais ce n'est pas ma façon de procéder. La version Desk est déjà assez chère comme cela. Cela dit, au vu de la qualité de la réalisation, son prix me parait amplement justifié, et je sais que ce sera désormais mon atlas préféré. Enfin pour info, il y a parfois de bonnes affaires sur ebay .
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INTRODUCTION Voici comment régler la tension des axes sur les télescopes GOTO du type Orion XTg. Je suppose que cela s’applique aussi aux télescopes Skywatcher goto/autotrack, vu qu’ils proviennent du même endroit. Comme la procédure ne figure pas dans les manuels, toute intervention sera de votre propre responsabilité. Je n’incite personne à faire pareil. Au moins ce qui suit permet de comprendre le fonctionnement de ces motorisations. Le modèle présenté est un XT10g. MOUVEMENT EN HAUTEUR Le réglage de la tension sur l’axe de hauteur est ultra simple. Sur le capot extérieur du moteur (celui qui comporte le bouton on/off et les branchements), il faut enlever les quatre vis de fixation. Il suffit ensuite d’écarter légèrement le boitier, et on découvre ceci : Le boitier noir contient l’encodeur. Vient ensuite la pièce de jonction entre l’encodeur et l’axe de hauteur, puis l’écrou de réglage de la tension. Ce dernier comporte deux parties arrondies, dans lesquelles se trouvent deux vis de fixation (flèches bleues). Il suffit de les débloquer avec la petite clé Allen fournie avec le télescope, et après on peut régler tranquillement le gros écrou. Il vaut mieux le faire avec le tube du télescope en place, ainsi on peut vérifier tout de suite si la tension est bonne ou pas. Il n’y a aucun risque : si l’écrou n’est pas assez serré, le tube va piquer du nez tout seul avec des oculaires très lourds, ou remonter tout seul sans oculaires, et dans le pire des cas le moteur risque de ne plus rien entrainer (j‘ai essayé). S’il est trop serré, les mouvements manuels deviennent très désagréables. Une fois le réglage effectué, on resserre les deux vis de fixation de l’écrou, on remet le capot en place, et c’est terminé ! MOUVEMENT EN AZIMUT 1. Démontage L’opération est plus longue. Il faut commencer par démonter le rocker en deux parties, en séparant les panneaux avant et latéraux du plateau supérieur. Après on dévisse le capot du moteur, et on déconnecte les fils de la petite carte électronique pour travailler tranquille, en repérant les positions des fils pour le remontage. Voici ce qu’on obtient : Comme pour l’axe de hauteur, le boitier noir contient l’encodeur. Il faut l’enlever. Pour ce faire, il faut débloquer les quatre vis de fixation indiquées par des flèches bleues. Il est à noter que sur l’axe d’azimut, la vis désignée par une flèche oblique doit être entièrement dévissée, car elle traverse l’axe. Il faut pour cela une clé Allen qui n’est pas fournie avec le télescope. Une fois l’encodeur enlevé, on trouve un écrou nylstop, et en-dessous un roulement à billes. L’écrou nylstop n’assure aucun réglage, sa seule fonction est de maintenir le plateau inférieur attaché au rocker quand on soulève la monture. Il n’est pas serré. On enlève donc l’écrou nylstop, puis le roulement à billes. A ce stade, le plateau supérieur peut se retirer simplement en le tirant vers le haut. On découvre alors l’écrou de réglage, identique à celui de l’axe de hauteur : Comme précédemment, il suffit débloquer les deux vis sur les parties arrondies, indiquées par les flèches, et de tourner légèrement l’écrou pour régler la tension. Avant de parler du remontage, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin, et on poursuit notre exploration 2. Fonctionnement L’écrou de réglage appuie sur une rondelle noire, qu’on voit sur l’image, et qui est bombée. Elle agit donc comme un ressort. Cette rondelle appuie sur un disque métallique, qui appuie lui-même sur la roue dentée. Ce disque est rendu solidaire de l’axe par l’intermédiaire d’un méplat. Une fois ce disque enlevé (ce qui n’est pas facile à faire), on voit la roue dentée en entier : Et voici la face interne du disque : Il est recouvert d’un matériau assez souple et plutôt indéfinissable, quelque part entre le carton et la feutrine. On voit bien le méplat au centre, qui le rend solidaire de l’axe d’azimut. La roue dentée peut alors se soulever, et on découvre un deuxième disque recouvert du même matériau : Ce disque et l’axe d’azimut sont solidaires et ne forment qu’un bloc. Cet ensemble est vissé sur le plateau inférieur par l’intermédiaire de quatre boulons. On peut démonter ces boulons, et enlever l’axe : On voit la tôle sur laquelle repose tout le poids du télescope. Une fois celle-ci enlevée, on découvre les roulements qui permettent les mouvements en azimut, ainsi que la tôle inférieure : Tout ceci permet de comprendre le fonctionnement du système. La vis sans fin, qui est liée au plateau supérieur de la monture (le rocker), appuie sur la roue dentée grâce à un ressort (j’ai oublié de prendre cette partie en photo). Quand on déplace le télescope manuellement, le rocker entraine donc la vis sans fin, qui elle-même fait tourner la roue dentée. Cette roue est prise en sandwich entre les deux disques à friction, qui sont solidaires du plateau inférieur, et donc restent immobiles. Par conséquent, il est normal que les mouvements soient fermes. Le mécanisme roue dentée / vis sans fin assure l’irréversibilité du mécanisme, et le moteur ne risque rien lors des déplacements manuels : il reste à l’arrêt. Lors des déplacements motorisés, la vis sans fin se met à tourner, ce qui impose que la roue dentée tourne par rapport au rocker. Les frottements entre la roue dentée et les deux disques étant supérieurs à ceux des roulements, cette roue va donc rester fixe, et c’est le télescope en entier qui va tourner sur les roulements du fond. Voilà pourquoi il faut que la tension des axes soit assez forte : elle doit permettre à la roue dentée de rester immobile, et éviter tout patinage de la motorisation. Je ne vois pas comment un mauvais réglage de tension pourrait endommager les moteurs. Si la tension trop forte, les mouvements manuels deviennent très désagréables à cause de la friction trop importante des disques. Cela n’affecte en rien le fonctionnement motorisé. Si la tension est trop faible, la roue dentée risque de tourner dans le vide, et la motorisation devient inopérante. Je n’ai pas démonté l’axe de hauteur, mais il est évident que le principe est le même. 3. Remontage Pour replacer le plateau supérieur de la monture, la vis sans fin poussée par le ressort va empêcher sa mise en place. Il faut donc repousser l’ensemble moteur- vis sans fin avec un tournevis par exemple. Une fois que le plateau supérieur est en place, il faut vérifier en le tournant manuellement que la tension est correctement réglée. Il doit opposer une certaine résistance. Contrairement à l’axe de hauteur, on ne peut pas vérifier en temps réel que le réglage de l’écrou est bon. Dans tous les cas, il faut procéder par petites rotations, par exemple 1/16 ème de tour, pas plus. Ensuite il faut remettre le roulement à billes, et l’écrou nylstop. Ce n’est pas la peine de le serrer : il faut arrêter de le visser dès qu’il touche le roulement à billes. Pour replacer l’encodeur, il faut se souvenir qu’une vis traverse l’axe. Donc il faut au préalable bien orienter l’axe d’azimut par rapport à l’encodeur, de façon à ce que les trous soient en face. Ensuite on rebranche les fils, on refixe le capot, on réassemble le rocker, et voilà ! CONCLUSION Cette motorisation est très astucieuse, et présente de nombreux avantages : absence totale de backlash, y compris aux plus petites vitesses, 9 vitesses de déplacement au choix, possibilité de passer instantanément d’un déplacement manuel à un suivi motorisé, pas d’embrayage à désengager sur les deux axes et à réengager ensuite, pas besoin de contrepoids si la tension est correctement réglée… L’utilisation est on ne peut plus intuitive. Les mouvements manuels sont durs, mais comme on l’a vu c’est nécessaire pour assurer le bon fonctionnement du suivi motorisé. Il faut aussi ajouter qu’à l’usage, les mouvements s’assouplissent, donc il ne faut pas se précipiter pour régler la dureté, et il vaut mieux attendre quelques semaines pour voir comment cela évolue. Voilà, vous savez tout.
