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Posté

Bonjour ! 

j'ai des question par rapport aux "rejection maps" dans SIRIL. je trouve très peu d'infos sur leur usage (en anglais ou en français), la doc est assez succinte et peu de gens en parlent. 

 

je voudrais savoir pourquoi dans SIRIL on ne peu pas faire le lien entre les onglets stacking et calibration: je m'explique.

on peut créer des cartes de rejet dans l'onglet stacking, les fusionner ou pas (pour qui pour quoi ?) et si je regarde les fichier FIT créés (high_rejmap et low_rejmap) je n'y vois qu'une sorte de bruit poivre et sel avec des nuances de gris (au lieu d'une image binaire N&B qui marque clairement les pixels rejetés)

dans l'onglet calibration on peut faire une "correction cosmétique" sur la base d'images CFA ou RAW, avec deux options: utiliser le dark et donner un fichier qui liste les pixels rejetés.

mais pourquoi on fait deux fois le boulot avec l'option dark (rejet lors du stacking du master dark et rejet lors de la calibration), ou pourquoi on ne peut pas réutiliser les fichiers FIT high_rejmap/low_rejmap en entrée de l'algo au lieu d'un fichier .lst inconnu au bataillon que l'on doit générer on ne sait pas comment) ?

que celà manque un peu de cohérence non ? on peut générer des fichier de réjection de pixel mais on je sait pas où les utiliser. sauf peut être avec des commandes manuelles... je ne sais pas.

 

j'ai fait aussi des essais sur des pixes chauds, et dans certaines images isolées la réjection de semble pas fonctionner. que je sélectionne ou pas la correction cosmétique dans l'onglet calibration, ne change quasiment rien au résultat.

 

est-ce que quelq'un veut bien m'expliquer à quoi servent réellement (dans des cas pratiques) les cartes de rejet, et la correction cosmétique ? existe-t-il des cas de figure ou la différence est flagrante ? (pollution starlink, météorites,...) 

 

de plus je sais pas si vous avez le bug, mais le bouton estimer dans l'onglet calibration, section master dark en dessous des réglages sigma, ne fonctionne qu'une seule fois chez moi. si je change les valeurs de sigma et que je clique à nouveau sur estimer, le résultat n'est pas mis à jour.

j'ai siril 1.4.0beta3 qui tourne dans kubuntu24

 

merci d'avance

amitiés

 

 

Posté (modifié)
Le 20/08/2025 à 13:05, bobby56 a dit :

Bonjour ! 

j'ai des question par rapport aux "rejection maps" dans SIRIL. je trouve très peu d'infos sur leur usage (en anglais ou en français), la doc est assez succinte et peu de gens en parlent. 

 

je voudrais savoir pourquoi dans SIRIL on ne peu pas faire le lien entre les onglets stacking et calibration: je m'explique.

on peut créer des cartes de rejet dans l'onglet stacking, les fusionner ou pas (pour qui pour quoi ?) et si je regarde les fichier FIT créés (high_rejmap et low_rejmap) je n'y vois qu'une sorte de bruit poivre et sel avec des nuances de gris (au lieu d'une image binaire N&B qui marque clairement les pixels rejetés)

dans l'onglet calibration on peut faire une "correction cosmétique" sur la base d'images CFA ou RAW, avec deux options: utiliser le dark et donner un fichier qui liste les pixels rejetés.

mais pourquoi on fait deux fois le boulot avec l'option dark (rejet lors du stacking du master dark et rejet lors de la calibration), ou pourquoi on ne peut pas réutiliser les fichiers FIT high_rejmap/low_rejmap en entrée de l'algo au lieu d'un fichier .lst inconnu au bataillon que l'on doit générer on ne sait pas comment) ?

que celà manque un peu de cohérence non ? on peut générer des fichier de réjection de pixel mais on je sait pas où les utiliser. sauf peut être avec des commandes manuelles... je ne sais pas.

 

j'ai fait aussi des essais sur des pixes chauds, et dans certaines images isolées la réjection de semble pas fonctionner. que je sélectionne ou pas la correction cosmétique dans l'onglet calibration, ne change quasiment rien au résultat.

 

est-ce que quelq'un veut bien m'expliquer à quoi servent réellement (dans des cas pratiques) les cartes de rejet, et la correction cosmétique ? existe-t-il des cas de figure ou la différence est flagrante ? (pollution starlink, météorites,...) 

 

de plus je sais pas si vous avez le bug, mais le bouton estimer dans l'onglet calibration, section master dark en dessous des réglages sigma, ne fonctionne qu'une seule fois chez moi. si je change les valeurs de sigma et que je clique à nouveau sur estimer, le résultat n'est pas mis à jour.

j'ai siril 1.4.0beta3 qui tourne dans kubuntu24

 

merci d'avance

amitiés

 

 

 

Bonjour @bobby56

 

Il ne faut pas confondre le rejet des pixels déviants avec la correction cosmétique.

 

Le rejet des pixels déviants est une opération statistique qui a lieu lors de l'empilement (le principe est de rejeter des pixels en les comparant à l'ensemble des pixels de la pile). C'est pour ça que les cartes de rejets ne sont pas des images binaires car on ne rejette des pixels que sur un nombre limité d'images et donc une image binaire ne donnerait aucune information sur le pixel en question. Ici l'intensité du pixel sur la carte de rejet permet de savoir combien de fois ce pixel a été rejeté dans la pile (sur les trois canaux pour des images couleurs).

Les cartes de rejets sont juste là à titre informatif. Elles n'ont pas pour but d'être utilisé autrement.

 

La correction cosmétique est une opération qui intervient sur les images individuelles au moment de leur calibration (donc bien avant l'empilement) et qui a pour but de corriger les pixels chauds ou froids restants après la soustraction d'un masterdark. Cette opération est rendue nécessaire du fait que, sur les capteurs CMOS, la soustraction d'un masterdark peut ne pas corriger parfaitement la population des pixels chauds et froids (contrairement aux capteurs CCD qui présente un comportement plus prévisible ).

 

 

Il s'agit donc d'opérations complétement différentes qui n'ont pas les mêmes objectifs:

 

La correction cosmétique est une opération de calibration qui a pour but de corriger les pixels chauds et froids restant après la calibration.

Le rejet des pixels déviants a pour but d'éliminer du signal déviant (c'est à dire du signal qui n'apparait pas dans la majorité des images) comme par exemple les traces de satellites, les rayons cosmiques mais aussi par exemple du signal autour des étoiles si on a des images moins fines dans le lot avec des étoiles empâtées par rapport à la moyenne.

 

Bien sûr, si la calibration est imparfaite, on peut utiliser le rejet des pixels déviants pour éliminer les pixels chauds restants (cela ne peut fonctionner que si on a utilisé du dithering lors de ses acquisitions, sinon le pixel chaud est présent sur toutes les images et ne peut pas être éliminé) mais ça n'est pas l'utilisation première de cette fonctionnalité.

 

Il n'y a donc pas de lien à faire entre les deux.

 

Nico

Modifié par nico1038
Posté

 

merci pour la réponse, c'est très clair.

et bravo pour ton travail.

j'avais pas bien compris le fait que pour le rejet des pixels, le signal est pas seulement spatial (comparaisons des pixels au sein d'une même image), mais aussi temporel (comparaison d'un même pixel sur plusieurs images), et en effet j'avais pas fait la distinction entre la cal et le stacking.

du coup il faut bien utiliser les deux.

 

est ce que tu vois une différence entre le fait de dématricer les darks avant de les stacker , et de stacker les darks en raw, calibrer les images en raw, puis dématricer le résultat après cal ?

 

Bob

 

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Posté (modifié)
il y a 28 minutes, bobby56 a dit :

j'avais pas bien compris le fait que pour le rejet des pixels, le signal est pas seulement spatial (comparaisons des pixels au sein d'une même image), mais aussi temporel (comparaison d'un même pixel sur plusieurs images), et en effet j'avais pas fait la distinction entre la cal et le stacking.

 

Pour le rejet des pixels c'est même strictement temporel. On ne compare un pixel qu'avec les mêmes pixels (ceux qui couvrent la même région du ciel) sur les autres images. C'est d'ailleurs pour ça que  l'algorithme de rejet a lieu pendant l'empilement, une fois que les images sont alignées entre elles

En tous cas c'est une  bonne façon de se représenter les choses.

 

il y a 28 minutes, bobby56 a dit :

est ce que tu vois une différence entre le fait de dématricer les darks avant de les stacker , et de stacker les darks en raw, calibrer les images en raw, puis dématricer le résultat après cal ?

 

La calibration doit se faire obligatoirement sur une image CFA matricée.  Le dématriciage implique en effet une interpolation (c'est à dire une estimation, forcément approximative) de 2 valeurs sur 3 pour chaque  pixel et cela n'est pas compatible avec les opérations qui ont lieu pendant la calibration (la soustraction d'un masterdark puis la division par un masterflat). 

Donc on reste avec des images CFA (i.e des images monochromes) durant tous le process de calibration puis ont procède au dématriciage qui doit avoir lieu avant l'alignement des images.

 

Nico

Modifié par nico1038
Posté

ah le diable se cache dans les détails ! tu as dit 

il y a 46 minutes, nico1038 a dit :

une fois que les images sont alignées entre elles

donc si j'ai bien compris, d'une part ça sert à rien de faire la réjection lors de l'empilement des darks, vu que c'est que du bruit, et d'autre part la réjection des pixels abérrants dus à starlink (par ex.) ne fonctionne que sur des images alignées. c'est bien ça ? ou alors on peut avoir des pixels abérrants même en stackant les darks (genre rayon cosmique) ?

Posté (modifié)
il y a 42 minutes, bobby56 a dit :

ah le diable se cache dans les détails ! tu as dit 

donc si j'ai bien compris, d'une part ça sert à rien de faire la réjection lors de l'empilement des darks, vu que c'est que du bruit, et d'autre part la réjection des pixels abérrants dus à starlink (par ex.) ne fonctionne que sur des images alignées. c'est bien ça ? ou alors on peut avoir des pixels abérrants même en stackant les darks (genre rayon cosmique) ?

 

Bien vu! La réjection lors de l'empilement des darks (ou des bias) est en effet un peu différente.

 

Tout d'abord il est en effet possible d'avoir des rayons cosmiques sur ses darks (rien ne les arrêtes)

 

En suite, même si la réjection lors de l'empilement des darks utilise fondamentalement la même logique statistique que pour les lights, son objectif, je crois, est plutôt d'optimiser le nombre de darks nécessaires à la création du masterdark.

Comme le signal dark n'est pas censé évoluer entre les darks (en dehors des éventuels rayons cosmiques), supprimer les valeurs statistiquement aberrantes va permettre d'obtenir plus rapidement un master "pure"  qui est réellement représentatif du capteur et ne va pas réintroduire de bruit lors de la calibration des lights.

 

C'est quelque chose que je n'ai jamais vraiment testé mais je crois qu'on pourrait surement désactiver complétement la réjection en empilant un nombre suffisant de darks.

 

il y a 42 minutes, bobby56 a dit :

et d'autre part la réjection des pixels abérrants dus à starlink (par ex.) ne fonctionne que sur des images alignées. c'est bien ça ?

Absolument: les images doivent être alignées pour que ça marche.

Modifié par nico1038
Posté
Il y a 1 heure, nico1038 a dit :

(rien ne les arrêtes)

si justement : un atome de pixel qui se prend un neutrino dans la tronche et vomit un électron ! (c'est pour la blague 😁)

 

Il y a 1 heure, nico1038 a dit :

Comme le signal dark n'est pas censé évoluer entre les darks

tu me tends une perche ! 

alors justement je suis en train d'étudier les darks 

voici l'expérience:

setup:

- un panasonic Lumix G80 sans optique avec un bouchon. c'est exactement le même capteur que la ZWO ASI 1600 càd un µ4/3 16Mpix (au filtre IR près ?🤔)

- un pc linux avec GNU octave, je transfère les photos par wifi et je les traite avec SIRIL puis octave.

protocole:

- je prends 64 darks à 30secondes 1600ISO en RAW, avec un déclenchement toutes les minutes 

- dans SIRIL je dématrice les RAW, puis je stacke les 64 dark sans normalisation, puis conversion du master en 16 bits

- dans octave, je prends les 64 images FIT, et je leur soustrait le master (pas dans SIRIL ! )

- pour chaque image résultante Y, je fais un downsampling sans filtrage antialiasing (je garde donc les infos HF) d'un facteur 2

- je calcule la valeur moyenne des pixels de Y (courbes en pointillés) pour chaque canal RGB

- je fais un filtrage médian avec un voisinage de 5x5 pour péter un peu les pics (genre bruit poivre et sel, pixels chauds, rayons "kosmik", ...)

- je fais un filtrage gaussien avec un sigma de 5 pixels, celà produit l'image Z

- je calcule la valeur moyenne des pixels de Z (courbes pleines) pour chaque canal RGB

 

qu'est ce que l'on voit ?

-en abscisse j'ai le numéro de l'image, à gauche la premiere et à droite la derniere, 

- les courbes RGB en pointillés c'est la valeur moyenne des pixels de l'image brute d'un dark calibré

- les courbes RGB pleines c'est la valeur moyenne des pixels de l'image brute d'un dark calibré, filtré médian+gaussien

 

on constate que la valeur moyenne des darks se stabilise au bout de 20 images (20 minutes !), ce qui correspond à la montée en température du Lumix

donc pour avoir des darks proches il faut attendre que la température de l'appareil se stabilise, et tu jètes les premiers !

 

j'ai pris un termomètre infrarouge et j'ai relevé une température de 38°C à l'arrière de l'appareil pour une température de 25°C dans mon bureau (j'ai un gros pc i9 qui chauffe bien)

 

image.png.001b61d7c309eb03baeec97ac3c2eebb.png

 

conclusion: les darks c'est pas stable sur une même session de prise de vue.

par curiosité j'ai aussi mesuré le sigma (écart types des amplitudes des pixels dans chaque canal) sur tous les darks de la session,

sans downsampling cette fois (image 16MPix), et evidemment sans aucun filtrage (ni median ni gaussien)

et voici la tronche de la courbe, on voit un creux qui correspond aux images darks qui se rapprochent de la moyenne de toutes les images (le master).

encore une fois, les propriétés statistiques des darks sont loin d'être stationnaires !

 

image.png.ea423ac7a9b4c1153a851ef52318bf0c.png

 

tu me diras avec une caméra controllée en température l'effet sera beaucoup moins prononcé, malheureusement je n'ai pas de telle caméra, je débute en astrophoto, et je voulais savoir si je peux faire quelque chose de mon Lumix et son capteur de 21mm de diagonale. je pense après cette expérience d'analyse que je vais avoir un gros travail d'optimisation des darks, voir trouver un moyen de stabiliser la température. en outre si je capture une image toutes les 35 secondes au lieux d'une minute, et bien c'est plus 20 images que je dois jeter, c'est 30 ! normal le capteur a moins le temps de refroidir entre les shoot. j'ai aussi une PI camera HQ à tester, c'est cool parce que c'est un PCB nu, bien plus facile à refroidir qu'un Lumix

 

voilà 

Bob 

 

 

 

 

Posté
Il y a 4 heures, bobby56 a dit :

donc si j'ai bien compris, d'une part ça sert à rien de faire la réjection lors de l'empilement des darks, vu que c'est que du bruit,

Absolument incorrect. Si un dark n'était que du bruit, il n'y aurait aucun intérêt à en faire... Un dark, c'est un signal. Un signal, c'est reproductible +/- un sigma de bruit. Et c'est pour ça qu'il faut un grand nombre de dark pour minimiser le bruit qui serait ajouté dans l'image.

Posté

oui désolé tu as raison, le dark c'est le signal de dark (build up des pixels chauds) + bruit de lecture (bias) + bruit thermique aléatoire. et en empilant les dark on moyenne le bruit de lecture, on réduit le bruit thermique par racine(nb de dark) et on moyenne l'information de dark qui devient le master dark.   ce qui m'intéresse ici c'est le fait que le signal de dark (signal utile) n'est pas stationnaire car il varie dans le temps, à cause de la montée en température de mon capteur.

 

Posté (modifié)
Il y a 11 heures, bobby56 a dit :

si justement : un atome de pixel qui se prend un neutrino dans la tronche et vomit un électron ! (c'est pour la blague 😁)

 

tu me tends une perche ! 

alors justement je suis en train d'étudier les darks 

voici l'expérience:

setup:

- un panasonic Lumix G80 sans optique avec un bouchon. c'est exactement le même capteur que la ZWO ASI 1600 càd un µ4/3 16Mpix (au filtre IR près ?🤔)

- un pc linux avec GNU octave, je transfère les photos par wifi et je les traite avec SIRIL puis octave.

protocole:

- je prends 64 darks à 30secondes 1600ISO en RAW, avec un déclenchement toutes les minutes 

- dans SIRIL je dématrice les RAW, puis je stacke les 64 dark sans normalisation, puis conversion du master en 16 bits

- dans octave, je prends les 64 images FIT, et je leur soustrait le master (pas dans SIRIL ! )

- pour chaque image résultante Y, je fais un downsampling sans filtrage antialiasing (je garde donc les infos HF) d'un facteur 2

- je calcule la valeur moyenne des pixels de Y (courbes en pointillés) pour chaque canal RGB

- je fais un filtrage médian avec un voisinage de 5x5 pour péter un peu les pics (genre bruit poivre et sel, pixels chauds, rayons "kosmik", ...)

- je fais un filtrage gaussien avec un sigma de 5 pixels, celà produit l'image Z

- je calcule la valeur moyenne des pixels de Z (courbes pleines) pour chaque canal RGB

 

qu'est ce que l'on voit ?

-en abscisse j'ai le numéro de l'image, à gauche la premiere et à droite la derniere, 

- les courbes RGB en pointillés c'est la valeur moyenne des pixels de l'image brute d'un dark calibré

- les courbes RGB pleines c'est la valeur moyenne des pixels de l'image brute d'un dark calibré, filtré médian+gaussien

 

on constate que la valeur moyenne des darks se stabilise au bout de 20 images (20 minutes !), ce qui correspond à la montée en température du Lumix

donc pour avoir des darks proches il faut attendre que la température de l'appareil se stabilise, et tu jètes les premiers !

 

j'ai pris un termomètre infrarouge et j'ai relevé une température de 38°C à l'arrière de l'appareil pour une température de 25°C dans mon bureau (j'ai un gros pc i9 qui chauffe bien)

 

image.png.001b61d7c309eb03baeec97ac3c2eebb.png

 

conclusion: les darks c'est pas stable sur une même session de prise de vue.

par curiosité j'ai aussi mesuré le sigma (écart types des amplitudes des pixels dans chaque canal) sur tous les darks de la session,

sans downsampling cette fois (image 16MPix), et evidemment sans aucun filtrage (ni median ni gaussien)

et voici la tronche de la courbe, on voit un creux qui correspond aux images darks qui se rapprochent de la moyenne de toutes les images (le master).

encore une fois, les propriétés statistiques des darks sont loin d'être stationnaires !

 

image.png.ea423ac7a9b4c1153a851ef52318bf0c.png

 

tu me diras avec une caméra controllée en température l'effet sera beaucoup moins prononcé, malheureusement je n'ai pas de telle caméra, je débute en astrophoto, et je voulais savoir si je peux faire quelque chose de mon Lumix et son capteur de 21mm de diagonale. je pense après cette expérience d'analyse que je vais avoir un gros travail d'optimisation des darks, voir trouver un moyen de stabiliser la température. en outre si je capture une image toutes les 35 secondes au lieux d'une minute, et bien c'est plus 20 images que je dois jeter, c'est 30 ! normal le capteur a moins le temps de refroidir entre les shoot. j'ai aussi une PI camera HQ à tester, c'est cool parce que c'est un PCB nu, bien plus facile à refroidir qu'un Lumix

 

voilà 

Bob 

 

 

 

 

 

Je ne comprend pas tout à ton analyse mais, en effet, un avantage des caméras refroidie est d'offrir un environnement contrôlé qui permet une meilleur reproductibilité et donc une calibration plus précise.

 

J'ai quelques remarques et questions:

 

1) Tu démontres clairement qu'avec un appareil non refroidie, il faut mieux prendre ses darks en fin de session quand la température de l'appareil s'est stabilisé.

 

 

2) Pourquoi dématricier les darks pour cette analyse?

Non seulement, comme je te l'explique plus haut les darks (ou le masterdark) ne sont pas  dématricié  lors d'un prétraitement classique et cela ne correspond donc pas à une situation réelle mais surtout  le dématriciage empêche, à mon sens, une analyse rigoureuse du fait de l'interpolation qu'il implique.

 

 

3) Avant tout je pense que ce genre d'analyse doit se confronter à des expériences plus empiriques pour vérifier leur signifiance. Oui avec ton setup le signal dark évolue mais cela a t'il la moindre conséquence pratique?

 

Une comparaison visuelle des darks entre eux est par exemple possible :  si tu stacks les 5 premiers darks de ta série et les 5 derniers, constates tu des différences entre les 2 masters (notamment concernant les pixels chauds) 

Et bien sûr l'essentiel est de vérifier la qualité d'un masterdark  en pratique en comparant une image brute avec une image calibrée avec ce masterdark.

 

 

Personnellement j'utilise à la fois des caméras astro refroidies et des appareils réflex (défiltré ou non) pour mes images astro. Avec les boitiers photos j'étais initialement très vigilant à prendre des darks chaque nuit après l'acquisition des lights pour essayer d'avoir des conditions de température proches  de celles des lights mais j'ai finalement renoncé à cela en constatant  que les écarts de températures n’empêchait pas une calibration correctes de mes images. Actuellement j'utilise donc des bibliothèques de darks, même avec mes appareil reflex.

Sur ces derniers j'ai juste deux séries de darks, les darks "été" et les darks "hiver" et cette approximation me convient en pratique. Cela dit ça dépend sans doute des boitiers utilisés.

 

Modifié par nico1038
Posté (modifié)
Il y a 11 heures, bobby56 a dit :

- dans SIRIL je dématrice les RAW, puis je stacke les 64 dark sans normalisation, puis conversion du master en 16 bits

 

Ça c'est clairement une erreur. On ne dématrice jamais les darks : tu introduis un biais de mesure avec les algorithmes d'interpolation.
Et je ne parle même pas du fait de soustraire des darks dématricés a des images : ce qui n'a pas trop de sens.

Modifié par lock042
Posté

@lock042 je veux bien te croire pour le biais, j'ai dématricé avec SIRIL car je ne sais pas (encore) charger directement les RAW  dans octave, et ce qui m'intéressait dans mon expérience,c'est la valeur moyenne des pixels sans les pics (d'ou le filtrage médian). 

@nico1038 merci tu m'a rassuré sur un truc important, c'est que je me prends peut être trop la tête (sûrement même),  et que si tu arrives à produires des magnifiques images avec des bibliothèques de dark été-hiver, avec des APN non refroidis, alors c'est qu'au final ça apporte rien de vouloir chercher la perfection. pour l'instant j'ai un budget limité en astro, et je vais essayer de tirer le meilleur parti du matos que j'ai:

- mon lumix G80

- un GSO 150/750

- une EQ5 pro goto.

j'ai pas de cam de suivi. pour l'instant j'ai pas trop de pâtés avec 30 secondes de pose à 1600ISO, mais il faudrait que je calibre la PEC de ma monture, car je vois clairement des étoiles qui filent périodiquement suivant la position du moteur AD.

pour les filtres j'ai un correcteur de coma MPCC baader, un filtre CLS et un UV/IR cut, tous en 2 pouces.

je vais essayer de faire quelque chose de ça.

pour les dark je vais essayer de voir comment la valeur moyenne bouge avec la T°C, histoire de pouvoir les "classer"

 

tu prends combien d'images pour tes darks quand tu fait ta biblio ? j'ai vu que tu fais de l'ordre de la centaine de lights pour tes images, et les darks ?

comment tu les tries pour faire ton catalogue la redoute été-hiver 2025 ?

 

merci

bob

Posté (modifié)
Le 22/08/2025 à 21:15, bobby56 a dit :

@lock042 je veux bien te croire pour le biais, j'ai dématricé avec SIRIL car je ne sais pas (encore) charger directement les RAW  dans octave, et ce qui m'intéressait dans mon expérience,c'est la valeur moyenne des pixels sans les pics (d'ou le filtrage médian). 

@nico1038 merci tu m'a rassuré sur un truc important, c'est que je me prends peut être trop la tête (sûrement même),  et que si tu arrives à produires des magnifiques images avec des bibliothèques de dark été-hiver, avec des APN non refroidis, alors c'est qu'au final ça apporte rien de vouloir chercher la perfection. pour l'instant j'ai un budget limité en astro, et je vais essayer de tirer le meilleur parti du matos que j'ai:

- mon lumix G80

- un GSO 150/750

- une EQ5 pro goto.

j'ai pas de cam de suivi. pour l'instant j'ai pas trop de pâtés avec 30 secondes de pose à 1600ISO, mais il faudrait que je calibre la PEC de ma monture, car je vois clairement des étoiles qui filent périodiquement suivant la position du moteur AD.

pour les filtres j'ai un correcteur de coma MPCC baader, un filtre CLS et un UV/IR cut, tous en 2 pouces.

je vais essayer de faire quelque chose de ça.

pour les dark je vais essayer de voir comment la valeur moyenne bouge avec la T°C, histoire de pouvoir les "classer"

 

tu prends combien d'images pour tes darks quand tu fait ta biblio ? j'ai vu que tu fais de l'ordre de la centaine de lights pour tes images, et les darks ?

comment tu les tries pour faire ton catalogue la redoute été-hiver 2025 ?

 

merci

bob

 

Comme je réalise ces bibliothèques en dehors des périodes d'acquisition, j'ai tout mon temps et je fais en général des séries de 50 darks.

En pratique je lance une acquisition de 60 images et je retiens les 50 dernières. 

Modifié par nico1038
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