shaula16

Wouaou, ça fait bien rêver un tel spot, grand plateau dégagé en cul de sac avec toute la place pour s'installer, j'ai un peu la même chose sur une colline en Gironde, mais en bien moins haut et plus petit...et surtout, avec un 600 pour profiter du lieu en bonne compagnie...une chose m'interpelle, car je manipule moi même un 500 'ultra light' mais j'ai dû renoncé à en acquérir un autre ( au top du top mais bien plus lourd ) , parce que sa manutention solo était problématique, malgré la brouette et un véhicule adapté..je vois que le 600 ne semble avoir ni chariot, ni brouette, donc comment fais-tu pour installer seul la base et le rocker, vu les masses et l'encombrement??

L' OIII est vraiment ultra spécifique, la perte de luminosité qu'il engendre sur le champ étoilé est souvent pénible ( à mon goût ) , même avec un 500 ! Alors, c'est sûr que c'est le plus efficace sur la majeure partie des nébuleuses qu'il fait mieux ressortir et donc donne plus de détails, il est notamment redoutable sur les NP faibles type Abell, où l'on passe parfois d'une vague lueur à peine visible à une nébuleuse structurable, c'est spectaculaire! Mais on a l'impression d'observer dans un hublot étroit, sans repères, tellement tout est affaibli autour de la nébuleuse...c'est pour çà que, souvent, je préfère l'UHC, ( quitte à perdre un pouillième de détails ) qui garde une profondeur de champ spectaculaire tout en intensifiant les volutes. Après, il est clair que, comme sur les Dentelles, il n'y a parfois pas photo entre UHC et OIII et donc, OIII obligatoire!

M 77 a effectivement un coeur très brillant ( c'est une galaxie de Seyfert je crois ) qui a tendance à vampiriser le reste du halo, large mais très ténu du coup..il ne faut pas hésiter à grossir ( elle le supporte très bien ) pour commencer à voir ses spires , ce doit être jouable avec 280mm mais cela dépend forcément de la turbulence... NGC 1365 doit plutôt être à 35° S de delta, pas 53, vu que j'ai eu la chance de l'observer une fois par une nuit hivernale extraordinairement transparente ( il le fallait à 10° de hauteur! ) et j'avais bien été content de voir ses spires 'ailées' au 400, mais tu as plus de détail et de définition de ton île australe au C11, c'est certain...celle ci, c'est comme M83, dans l'hémisphère sud avec un 500, çà doit brûler la rétine!

Chouettes explications sur le gain amené par le diamètre selon le type d'objet. Je m'y retrouve complètement car, étant passé d'un 400 à un 500, le gap est subtil mais complètement corrélé à tes dires: évident sur tout ce qui est petit ou groupes stellaires ( petits AG entièrement résolus, plus de détails dans les NP brillantes ) , le gain est moins 'facile' sur les galaxies et les grandes nébuleuses, il dépend surtout de la qualité du ciel ( en transparence et turbulence ) et de la vision décalée dont il faut continuer à abuser sans modération , donc il faut redoubler de concentration pour mieux voir les détails et espérer en arracher quelques nouveaux!

Oui, la nuit de mardi à mercredi était très transparente en Gironde aussi, ciel bien lavé après les pluies du week-end, le 500 a pu faire des merveilles sur le programme Astrosurf du bimestre et notamment sur Abell 326, l'amas de galaxies décrit par Yapo dans sa rubrique 'ciel extrême', tout semblait facile, évident, sans besoin de s'arracher les yeux en VI, rien à voir avec les nuits d'août! Ça ne m'étonne pas que 6946 et ses spires diaphanes soient bien ressorties dans ces conditions, et sous le ciel creusois ( que j'ai bien connu) , ça devait être un beau spectacle... Par ailleurs, j'aime beaucoup ta description tellement juste des cieux creusois et de leur humidité légendaire ! C'est là-bas que j'ai eu, en plein été, pour la seule fois de ma vie, de la buée sur le primaire d'un tube plein, c'est dire! Dommage, car ce sont des contrées ou on gagne 'gratuitement' du diamètre en sortant juste dans son jardin ( même pas besoin de se déplacer dans la plupart des cas, tellement il y a peu d'éclairages ) par rapport aux cieux de plaines rurales plus standards des autres régions!