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Col du Lautaret


Eric S

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Je vais vous faire le compte-rendu de mes aventures au Col du Lautaret le week-end dernier. Ça sera en feuilleton pour que ça ne me fasse un trop gros morceau à rédiger d'un coup.

 

Donc, à l'origine, il y a un topic sur un astéroïde géocroiseur mais comme c'est dans un an, je n'y prête pas attention:D. Puis à force de le voir passer, je clique distraitement dessus. Sauf que dans un an, c'est dans moins de 10 jours;). Je cogite sauvagement pour savoir comment photographier l'astéroïde. Je fais quelques essais sur mon balcon dans Grenoble.

 

Gros plan (crop 100 %) autour de Sirius:

vert135_2.jpg

Olympus E-620. Objectif OM f=135 f/D=2,8. 2 s. 800 ISO. Traitement Iris. Extraction du canal vert.

 

On distingue des étoiles jusqu'à la magnitude 10. Et sur 2 s, la trainée de l'astéroïde doit être négligeable. Autant dire qu'il ne devrait y avoir aucun problème pour capturer ledit astéroïde. Et ceci pendant au moins deux heures après son lever.

 

Pour mener la chasse, je dispose d'une monture EQ2 avec un moteur AD simple. Je tabule les coordonnées astro en fonction de l'heure. Je me rends compte que si l'astéroïde file surtout en déclinaison, il a aussi une dérive en ascension droite. Cette dérive est suffisante pour sortir du champ de l'appareil en une dizaine de minutes. Heureusement, la dérive est constante dans le temps. Il suffit de ralentir le moteur AD d'environ 25 %. Je fais quelques essais pour étalonner le moteur.

 

Pour la déclinaison, il faut par contre que je corrige manuellement avec le flexible. J'ai quelques doutes sur la précision de l'entrainement. 5 tours de flexible semblent plus proches de 11° que de 10°. Je calibre en mesurant le décalage des photos successives avec Hugin, un logiciel d'assemblage panoramique. Ça sera 1,07° par demi-tour. J'établis un tableau m'indiquant à quelle heure je dois effectuer chaque demi-tour (toutes les 1m30 au début). Problème suivant, je découvre que la course en déclinaison est limitée à une vingtaine de degré. Nouvelle stratégie: j'avance par demi-tour 10 fois de suite puis je débraille l'axe Dec et je reviens en arrière de 5 tours sans modifier la déclinaison avant de rebloquer l'axe. Et je conserve sous la main les valeurs prévues de Dec pour recaler en cas de problème. Autre petit problème, dans mon mode-opératoire habituel, le flexible sort vers l'avant de l'appareil. D'habitude, je ne m'en sert pas ou juste pour l'ajustement initial alors ça ne gêne pas. Mais là, ça va m'obliger à passer les mains devant l'objectif. Donc, je décide de retourner la configuration. Je colle même une flèche sur le flexible pour ne pas me tromper de sens. Sauf que je finis par me souvenir de pourquoi il fallait mettre le flexible dans l'autre sens: ça permet de changer la batterie de l'appareil photo sans le démonter de la monture. Donc, ça sera flexible vers l'avant. Décollage et recollage de la flèche de direction sur le flexible.

 

Il reste à trouver le lieu. La météo n'est pas encourageante mais ça semble quand même meilleur vers les Hautes Alpes. Le Col du Lautaret (2056 m) attire mon regard. Quitte à faire du kilométrage, je me dis que je pourrais enchaîner avec du ski de rando le lendemain matin. Après avoir un bref instant envisager de dormir dans la voiture, j'opte plutôt pour le gite "Refuge du Lautaret" juste sous le col. Jeudi, je réserve pour le vendredi soir. Il faut aussi trouver l'endroit exact où se poser. J'étudie les cartes, Street View et les panoramas virtuels pour déterminer le meilleur point de vue avec l'obstruction minimal dans la direction de lever de l'astéroïde. Néanmoins, avec la neige abondante cette année, je suis pas sûr d'avoir vraiment le choix sur l'endroit où m'installer. On improvisera sur place.

 

Impression des tables, de cartes du ciel. Relevé des coordonnées d'étoiles lumineuses pouvant servir de repère. Repérage de quelques cibles annexes. Chargement des batteries. Préparation des affaires astro et de ski. Le jour J, je suis prêt. :be:

 

À suivre...

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Ah ah aaaaaaah, un feuilleton à suspens de Eric, ça promet de la lecture matinale pour quelques jours :p

 

vert135_2.jpg

Belle prise, ça doit pas être évident de saisir Sirius dans son intimité :o

 

Ça sera en feuilleton pour que ça ne me fasse un trop gros morceau à rédiger d'un coup.

Oui mais là, c'est vraiment court comme démarrage, tu as un diesel :D

Bon ben comme les autres, je m'abonne à ce compte-rendu à épisode :be:

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Donc, le vendredi, le ciel assez bouché le matin se dégage dans l'après-midi avec de nombreux restes sur les sommets. Les webcams de montagne sont favorables. Je quitte le boulot sans tarder. Je charge la voiture. Je quitte Grenoble en louvoyant par les petites routes pour éviter les embouteillages. Alors que je m'engage dans la basse vallée de la Romanche, les nuages remettent le couvert. Mais dès Bourg-d'Oisans, c'est de nouveau assez dégagé avec les lumières du couchant sur l'Alpes d'Huez. Je continue ma route. Au fur et à mesure que je monte, les nuages se font de plus en plus rares. Il ne reste que quelques lambeaux sur les crêtes. Au-dessus de Villar d'Arène, il y a de bons murs de neige de part et d'autre de la route. J'arrive au col du Lautaret au crépuscule, vers 19h.

 

Je commence par aller du côté gauche voir si je ne peux pas me faufiler derrière les maisons pour m'installer. J'avais même imaginé un instant que la route d'accès au jardin alpin, 50 m plus haut, puisse être dégagée. Non mais je vous jure, des fois, on se fait des films. Non, il y a juste une petite zone de parking dégagée devant un bar. Je vais voir de l'autre côté de la route où il y a un grand hôtel. Sur Google Map, son parking me semblait intéressant. Sauf que de nouveau, il n'est pas entièrement déneigé. Grosso modo, à part m'installer sous ses grandes baies vitrées avec un talus de neige de 3 m devant la gueule, je ne peux pas faire grand chose.

 

Demi-tour, je redescends d'un petit kilomètre jusqu'au parking des remontées mécaniques. Il n'est pas trop mal séparé de la route. Je sors de la voiture. Le fond de l'air est vif. P#####, ça caille. Au doigt mouillé, je donne -10°C tranquille. Par contre, le site semble pas mal. Le talus de neige le long de la route est suffisamment haut pour couper la lumière directe des phares de voiture. Je vois les montagnes à l'Est par dessus le col, ce qui veut dire que l'obstruction au lever de l'astéroïde sera même légèrement plus faible qu'au col. Les étoiles scintillent déjà. C'est décidé, je m'installerai là.

 

En attendant, direction le gite. Je repasse le col et je descends 2 kilomètres derrière. Je m'installe. J'ai un dortoir pour moi tout seul. Ça me permettra de rentrer tardivement sans déranger personne. De toute façon, il n'y a qu'une famille en plus de moi. Je finis de préparer le matériel, en particulier en réglant l'appareil photo. Repas prévu à 19h30.

 

Mais que va-t-il se passer durant le repas?

 

Vous le saurez au prochaine épisode... :be:

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Et non, il ne se met pas à neiger pendant le repas :p

 

En fait, je ne fais pas attention mais on ne se met pas à table tout à fait à l'heure prévue. Une famille avec trois gamins en bas age, ça ne manœuvre pas super vite, surtout en vacances. Les lasagnes au épinards sont très bonnes. D'ailleurs, j'ai le droit à du rab. Dessert. Bon dieu, l'heure tourne. "Je m'excuse... mais je file".

 

Retour dans le dortoir. J'enfile toutes les couches. Je mets les batteries dans les poches. Je descends le matériel. Le thermomètre à l'entrée du refuge indique -7°C. Je n'y crois pas une seconde. Je charge la voiture. Départ à 20h20 alors que je pensais partir vers 20h00. Passage au col. Je positionne la voiture sur le parking. Je mets les gants, le bonnet. Je sors. Je prends le trépied dans le coffre. Il y a un truc bizarre. Il manque la caisse de matériel. 20h30, je remonte dans la voiture. Re-passage du col. J'ai bien oublié la caisse dans l'entrée du gite. 20h35 re-re-re-passage du col. 20h38 retour sur le parking. Tout ça avec un lever d'astéroïde prévu à 20h55.

 

Donc, je ressors de la voiture. Installation du trépied avec les petits écrous papillon à serrer avec les gains polaires. Évidement, ils tombent par terre dans la neige. Je ne parle pas non plus de la stabilité des pieds enfoncés dans la neige. Je fixe ma monture EQ-2 dessus. Forcément, avec cette monture qui n'a pas de viseur polaire, il y a le problème de la mise en station.

 

Ma stratégie consiste à fixer mon appareil photo avec un petit télépobjectif de 50 mm dessus. Je mets la déclinaison à +90° en direction de la Polaire. Je fais une première photo avec l'axe AD tourné à gauche (+6h), une seconde tourné à droite (-6h) et une dernière à l'horizontale (+/-0h). Ensuite, en regardant les photos à l'écran au zoom max et en comptant le nombre de déplacements avec les flèches nécessaires pour recentrer la Polaire, je détermine ses coordonnées pour chaque photo. Je saisis ça dans un tableau excel sur mon PDA. Ensuite, je passe en LiveView au zoom max. Excel m'indique que je dois déplacer le zoom d'un certain nombre de crans en horizontal et en vertical. Je n'ai plus qu'à tourner l'azimuth et la pente pour mettre la Polaire dans cet écran à une position bien précise (vous n'avez pas tout compris? :D). Dans le cas présent, je fais un peu à la louche la position dans l'écran plutôt que d'utiliser le mètre pour faire ça au millimètre, même si c'est un peu illusoire avec cette monture. La sécurité consisterait à refaire la manip pour vérifier que je ne me suis pas gaufré. Mais il est déjà 21h passé et l'astéroïde est théoriquement déjà levé devant moi. Je reprends juste trois photos pour un contrôle de retour à la maison. Et le contrôle ne sera pas top... 60' d'erreur en horizontal et 80' en vertical. Soit au total 1°40' :( . Je suis déjà parvenu vers 15' avec cette monture (les jeux de la monture, quoi).

 

Étape suivante, caler le cercle AD. Je commence par mettre le moteur en route. J'ajuste sa vitesse en chronométrant le passage des dents:

eq2_papier.jpg.

10 dents= 44,5 s en théorie.

 

Je pars à la chasse d'une étoile lumineuse à proximité de la cible. Ça sera Regulus ce soir. Donc, je fixe la déclinaison à la valeur voulue. Puis, en LiveView, je balaie en AD jusqu'à voir l'étoile souhaitée. Mais cette fois, ça ne fonctionne pas bien. Les cristaux liquides ont un peu froid. L'affichage est lent. Quand on pointe une étoile, il faut une petite seconde pour qu'elle apparaisse à l'écran. Alors quand on passe en balayage, on ne voit rien. Il faut faire du pas à pas. En plus, je ne déplie pas les pieds de la monture pour une meilleure stabilité. Sauf que ça oblige à se contorsionner pour voir si une étoile est dans l'axe de l'appareil photo. Après de nombreux essais et sans être totalement sûr de mon coup, je décide que c'est bon. Il est temps de se diriger vers l'objectif...

 

... mais il va falloir attendre le prochain épisode. Et là, je pars pour un raid de 5 jours en ski de rando. Donc, rendez-vous dans une semaine :be:

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  • 2 semaines plus tard...

La suite des aventures avec retard. Entre le raid, le traitement des photos de celui-ci, l'assemblage des panoramas et d'autres trucs super urgents, ça traîne. Heureusement que je suis célibataire :p

 

Donc, je vais aux coordonnées sur l'astéroïde, toujours avec l'objectif de 50 mm qui m'a servi à faire la mise en station. Comme il est 21h25, je vise les coordonnées qu'il aura à 21h30. Je fais juste une demi-douzaine de photos de 3 s, histoire de vérifier le fonctionnement de l'intervallomètre. En regardant les photos au dos de l'appareil, je ne sais pas comment reconnaître l'astéroïde au milieu des étoiles. Je passe à l'objectif OM 135 mm f/2,8. J'essaie de faire la mise au point avec les étoiles présentes dans le champ. Je déclenche l'intervallomètre avec quelques darks au début. Quand 21h30 approche, je ralentis la vitesse du moteur AD pour m'adapter à l'astéroïde. J'enlève le cache-objectif et c'est parti. Et à chaque fois que c'est indiqué sur ma fiche, je tourne le flexible de déclinaison d'un demi-tour pour suivre l'astéroïde.

 

À 21h45, je regarde aussi si la valeur en Dec correspond à mon tableau. Enfer et damnation, ce n'est pas du tout ça. Après analyse, il s'avère que je suis parti dans la mauvaise direction. La flèche que j'ai collée sur le flexible n'est pas dans le bon sens. Erreur de collage? Ou est-ce que je n'ai pas basculé la monture du même côté entre chez moi et le terrain? Si j'avais l'astéroïde au début, il n'a pas du rester longtemps dans le champ. Je me recale à la bonne déclinaison et c'est repartit. J'ai juste perdu un quart d'heure de plus. :cry:

 

Avec le ralentissement des corrections à apporter en déclinaison, j'en profite pour aller me réchauffer dans la voiture. Il y a des gouttes d'eau gelées à l'extérieur du thermos de thé. Elles ne dégèlerons pas de la soirée. Je continue la traque de l'astéroïde jusqu'à 23h. Je jette aussi quelques coup d’œil au ciel avec mes jumelles. La nébuleuse d'Orion se porte bien. Mais qu'est-ce qu'il fait froid. Heureusement qu'il n'y a que quelques souffles de vent par intermittence.

 

Au prochaine épisode, le dépouillement des photos de l'astéroïde...

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Je commence par analyser les photos prises à 50 mm. Traitement Iris. Extraction du canal vert.

 

asteroide50_ptt.jpg

Olympus E-620. Objectif ZD f=50 f/D=2,0. 3 s. 800 ISO. Traitement Iris. Champ 20x15°

 

Pleine résolution (4,6 Mo).

 

Ça ne manque pas d'étoiles :)

 

Réduction astrométrique. Le centre est en : RA0=11h 23m 13.195s - DEC0=+34° 30' 43.63"

 

L'objectif était à 12h21 et +33°. Je me suis gaufré en AD de 1h. :cry:

 

J'ai du prendre Acubens (mV=4,25!!!) au lieu de Regulus (mV=1,35) pour me caler.

 

C'est dommage, parce que j'ai globalement une bonne sensibilité. Quelques étoiles identifiées sur un crop :

 

asteroide50_crop.jpg

Crop à 100 %.

 

Même Iris qui coupe un peu vite sur les étoiles peu lumineuses trouve systématiquement les étoiles jusqu'à mV=9,5

 

histogramme50.png

 

Quand je passe à 135 mm, même topo:

 

À 21h30 : centre en 11h 24m 2.321s / +34° 26' 19.94" (astéroïde 12h 21m 9.85s / +32° 47' 30").

 

À 21h45 : centre en 11h 26m 57.020s / +40° 16' 31.16" (astéroïde 12h 24m 19.44s / +40° 25' 17.3").

 

À 22h48 : centre en 11h 35m 46.696s / +60° 27' 35.03" (astéroïde 12h 38m 16.5s / +61° 0' 1.06")

 

J'étais bien parallèle à l'astéroïde :(

 

Voici quand même un échantillon pris à la fin (la lune devait déjà être cachée par les montagnes même si on voyait encore sa lueur):

 

asteroide135_ptt.jpg

Olympus E-620. Objectif OM f=135 f/D=2,8. 3 s. 800 ISO. Traitement Iris. Champ 7,4x5,6° (nord à gauche).

 

Pleine résolution (5 Mo).

 

Au niveau des sensibilités, Iris trouve 220 étoiles jusqu'à la magnitude 11:

 

histogramme135.png

 

Le recensement semble systématique jusqu'à la magnitude 10. S'il y a avait eu l'astéroïde dans le champ, j'aurais pu le suivre jusqu'à 23h30 sans trop de difficultés.

 

Ma conclusion de cet essai, c'est qu'il faudrait que je mette un pointeur laser sur mon appareil. Avec, j'aurais pu pointer directement Regulus à l’œil et ensuite seulement affiner avec le LiveView.

 

Mais la soirée ne s'arrête pas là... à suivre!

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Donc, après l'astéroïde, je décide de faire un peu de ciel profond classique, histoire de garder la main. Objectif M81/M82. Étape préliminaire, recaler le cercle AD. En restant avec l'objectif de f=135 mm, je retourne sur Regulus. Cette fois, je la trouve comme un nez au milieu de la figure tellement elle fait un gros point lumineux en LiveView. Ensuite, pour aller sur M81/M82, ce n'est pas bien difficile vu que c'est à peu près la même ascension droite. Je les trouve assez facilement avec des pauses courtes. Qu'elles sont petites. Je lance une petite série d'une demi-douzaine de vues d'une minute.

 

m81_ptt.jpg

Olympus E-620. Objectif OM f=135 f/D=2,8. 5x60 s. 800 ISO. Traitement Iris. Champ 7,4x5,6°.

 

Pleine résolution (1,5 Mo).

 

Crop à 100%:

 

m81_crop.jpg

 

Version illustrée:

 

m81_quadri_ptt.jpg

 

Pleine résolution (2 Mo).

 

Iris a détecté 4300 étoiles :

 

histogramme_M81.png

 

À suivre...

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Pour terminer la soirée, je mets le fisheye sur l'appareil et j'ai 4 photos de 4 mn. Le résultat n'a rien d'extraordinaire:

 

fish_ptt.jpg

Olympus E-620. Objectif fisheye f=8 mm f/D=3,5. 4x4 mn. 800 ISO. Traitement Iris. Champ 180° sur la diagonale.

 

Pleine résolution (3,3 Mo).

 

Une version légèrement illustrée:

 

fish_illustre_ptt.jpg

 

Pleine résolution (4,1 Mo).

 

À suivre... ;)

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Je plie le matériel et je remets tout rapidement dans la voiture. Il est à peu près minuit. Je repasse le col. Sur l'autre versant, il y a un vent important. La route passe sous un paravalanche où le vent s'engouffre façon turbine pour former une congère. Retour au gite. En me couchant, j'ai cette sensation singulière d'avoir les fesses froides ;). Le lendemain, ski de rando en direction du Pic des 3 Évêchés. Retour sur Grenoble en début d'après-midi.

 

Sur les conclusions de la séance photo:

  • en théorie, j'aurais pu avoir l'astéroïde. Sa magnitude était accessible.
  • en pratique, entre précipitation et complexité à utiliser une monture un peu trop basique, j'ai bien foiré.
  • je pense que c'est un bon site pour l'astrophoto en hiver. Un site accessible à 2000m d'altitude sans éclairage public, c'est dur à trouver en hiver. On est à proximité de la route mais les talus de neige coupaient la lumière directe des phares. Ça serait pénible en visuel. J'estime la pollution lumineuse à moins de 1% de celle que j'ai à Grenoble de mon balcon:p. D'ailleurs, vous n'avez pas vu quelque chose sur la photo au fisheye? :D

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Bonjour,

 

Tenter tout ça intégralement aux coordonnées, dans le froid, avec une mise en station dans l'urgence par des procédés dont la simplicité ne saute pas aux yeux, avec une monture dont il faut ajuster la vitesse d'entraînement, sans possibilité pratique de contrôler en temps réel la présence de l'astéroïde, et avec l'ambition d'enregistrer toute la trajectoire si j'ai bien compris ...:)

 

J'ai vu des manips moins casse-gueule :)

 

Je ne sais pas si on peut dire que le résultat pouvait être attendu mais en tout cas ce n'était pas "ceinture et bretelles".

 

Alors bravo pour ta détermination et ton optimisme, mais dommage :cry:

 

Cordialement,

Claude

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Pour le froid, j'aime bien car ça limite bien le signal thermique du capteur:D. Après, c'est sûr qu'au moment de l'installation, c'est difficile, par exemple quand on tente de manipuler les vis avec les gants polaires. Je n'ai pas parlé des petites vis/écrous papillon de fixation de la tablette du trépied qui sont tombés dans la neige au montage, qu'il faut enlever les gants pour les récupérer :mad:

 

C'est vrai que j'essaie de faire de l'astrophoto avec peu de moyens. J'utilise mon reflex de jour, le PDA et la batterie tampon des expés spéléo. J'ai acheté la monture d'occasion ainsi que deux téléobjectifs. J'ai acheté en neuf l'intervallommètre et le moteur de la monture.

 

Une monture avec viseur polaire faciliterait fortement la vie. Ce qui m'a surtout manqué, c'est un chercheur. Le LiveView n'a pas été efficace pour le remplacer. D'où l'idée d'un pointeur laser installé sur l'appareil photo.

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