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Randonnée au zénith et apprivoisement du Mak


Vipère

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Re-bonjour! Deux CROA dans la journée, on ne m'arrête plus! :D

 

 

Pris dans l'enthousiasme de nos premières observations de la veille, et libérés de la semaine de travail, nous sommes ressortis hier avec notre club pour éprouver de nouveau les possibilités offerte par notre instrument et roder un peu nos réflexes. Météo extra pour l'observateur (18 degrés, légère brise tiède, aucune trace d'humidité), un peu moins pour l'observation avec une atmosphère assez turbulente. Ce coup ci nous avions envie de prendre notre temps et de profiter à fond de cette dernière fenêtre météo. J'avais planifié, comme j'aime le faire, un petit circuit de randonné céleste histoire d'explorer en détail une portion du ciel plutôt que de papillonner dans tous les sens. J'avais bien envie de musarder dans les petites constellations que nous connaissions mal, puis de remonter progressivement jusqu'à la Lyre qui constituerait notre point d'arrivée. Voici grosso modo notre plan de route

 

 

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Je ne soupçonnais pas, à ce moment là, que nous passerions plus de temps au chercheur qu'à l'oculaire... ce qui, en l'absence de renvoi coudé, userait vite nos cervicales et notre patience ! :s

 

Il est 21h, nous arrivons frais et motivés et commençons à installer tranquillement notre matériel, mise en station sommaire encore une fois, réglage du chercheur etc. Nous débutons notre petit circuit, que nous mettrons tout de même 3 heures à compléter !

 

Nous repérons la constellation de la Flèche, et au dessus d'elle le Renard... portions d'étoiles très discrètes auxquelles nous n'avions jamais vraiment prêté attention. Nous démarrons donc en mettant la Flèche dans le chercheur, et l'on réalise tout de suite que traquer des zones aussi hautes va être assez inconfortable. D'autant que nous allons nous bagarrer pendant presque toute la soirée avec de mauvais réglages du chercheur dont je n'arrive pas vraiment à identifier la cause, étant donné que nous l'avons re-réglé au moins 3 fois dans la soirée ! Bref, on patauge dans les étoiles pendant un bon quart d'heure avant d'atteindre notre premier objet, M71. C'est vraiment très beau, surtout qu'il est accompagné par un petit amas ouvert d'étoiles bien brillantes, ce qui fait un couple joliment contrasté. Enfin, quel plaisir de persévérer et de réussir à trouver par soi-même, à force de balayer la zone, l'objet qui nous échappait ! C'est une nouvelle dimension de l'observation qui est très stimulante et gratifiante. Fort de ce premier succès, on continue et on essaie de remonter vers le Renard en espérant trébucher en cours de route sur la nébuleuse de l'haltère, immanquable dixit nos amis du club :D Là encore, on navigue à vue, et on finit par se faire aider par un coup de laser bien placé qui nous permet de mettre l'objet bien au centre du chercheur pour le trouver enfin à l'oculaire. La forme caractéristique de l'haltère est peu marquée avec notre instrument, mais l'objet reste imposant, comme une pelote de coton, et en effet difficile à louper !

 

Cela va faire une heure et demie que nous sommes sur le terrain (les discussions et les « quelqu'un veut voir la galaxie machin ? Je l'ai dans l'oculaire », ça prend du temps!!),  physiquement les contorsions imposées par le chercheur commencent à user un peu ! Nous longeons le Renard et remontons sur Albiréo pour voir comment rend le couple coloré avec notre instrument, et quel spectacle ! Le jaune d'Albiréo A est chaleureux et soutenu, le contraste avec sa voisine bleue est saisissant. (On remarque à cette occasion que, malgré un gain de luminosité certain par rapport à nous, le couple est moins coloré avec le Dobson 300mm. Quelqu'un saurait pourquoi ?). Nous laissons Albiréo à notre gauche et remontons vers la Lyre, en faisant étape sur M56, petit mais concentré ! A ce stade de la soirée, je remarque que nos yeux fatiguent et que leur acuité est un peu moins bonne, paupières sèches etc. Nous continuons sur notre lancée pour arriver à Sulafat, dans la Lyre. Partant de là, la route qui mène à la nébuleuse du même nom n'est pas trop compliquée, et malgré la fatigue nous tombons sans encombre sur le fameux petit rond de fumée . Bien sûr c'est très petit dans le champ, mais la forme annulaire est caractéristique (quand nous serons plus frais nous essaierons peut-être différents grossissements et filtres dessus). Nous terminons notre périple en remontant jusqu'à Véga pour aller jeter un œil à la fameuse « double double » qui achèvera de nous épuiser les yeux et la cervelle :D C'est avec les forts grossissements des collègues présents qu'on arrivera à séparer laborieusement le couple epsilon 2.

 

Il est désormais minuit, une magnifique lune rousse émerge des champs de maïs. Nous sommes fourbus mais avons plein d'étoiles et de nébuleuses dans la tête... on ramasse le matériel pour filer vers une nuit de sommeil bien méritée. Parmi les leçons qu'on retient de cette première « vraie » soirée :

 

Winter is coming, c'était probablement la dernière soirée de l'année où on peut observer 3 heures d'affilée sans geler..

Observer à plusieurs c'est quand même super sympa et convivial

Observer avec un chercheur mal réglé = prise de tête assurée

 

 

Dans les petits achats annexes qu'on envisage pour observer plus confortablement, outre une petite lampe frontale rouge et des valises de rangement plus adaptées, on pense à changer de chercheur. Notre collègue présent a un chercheur point rouge de ce type sur son Dobson ( https://www.astronome.fr/produit-wm-rdf-p-vb-chercheur-point-rouge-william-optics-avec-base-style-vixen-Prix-89-euro-id-2629.html )  et je trouve cela beaucoup plus intuitif puisque cela permet d'avoir tout le champ dans son contexte sous les yeux... le but étant de passer plus de temps à l'oculaire, je pense qu'on envisagera un petit investissement en la matière. Dans la même veine, le laser vert nous a bien dépanné pour approcher certaines zones (mais je trouve ça quand même très cher?)

 

C'est tout pour cette soirée ! La météo nous promet désormais longues nuits nuageuses, en espérant qu'il n'en soit pas de même chez vous :)

 

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Hello Louise :)

Bravo pour tes premiers CROA. On sent bien le plaisir que vous prenez  lors de vos premières observations.

Concernant le problème de la recherche notamment au zénith, je vous en avais parlé. Le chercheur point rouge ne vous aidera pas plus pour soulager vos cervicales dans ces conditions. Après chacun aura son avis, mais en ce qui me concerne, le plus confortable reste l'association laser vert pour pointer + chercheur coudé redressé pour la phase plus longue éventuelle de recherche. Il existe des supports double permettant d'avoir les 2 systèmes simultanément.

https://mobile.astronome.fr/produit-ori10145-support-orion-de-chercheur-double-Prix-459-euro-id-1772.html

On peut trouver des laser verts relativement fiables pour une cinquantaine d'euros. Comme on en avait parlé, vous avez bien constaté qu'à la longue ces contorsions sont pénibles et peuvent même parfois abréger certaines sessions.....Donc l'achat, en ce qui me concerne, me semble tout à fait justifié dans ces conditions. Après le problème  pour une telle association, c'est que votre tube étant compact, rajouter un support double avec les 2 systèmes précités, vous allez vous retrouver avec un assemblage un peu scabreux à utiliser (bras de levier, équilibrage, encombrement.......). Qui plus est on ne règle pas l'autre problème que vous avez identifié, à savoir laisser le système de recherche en place entre chaque utilisation. Je pense donc à une autre version toujours avec les 2 systèmes, mais sur des supports indépendants. A savoir un chercheur coudé redressé (pas un trop gros compte tenu de votre petit tube, un 8x40 je crois que ça existe en coudé) placé sur le support de chercheur initial et un laser vert  sur son support, placé en tête de tube par exemple avec du scotch double face. L'intérêt, outre celui d'avoir un système confortable en terme de recherche, est que vous pourrez laisser  le laser monté sur le tube entre chaque session, cela devrait passer dans votre sacoche. Le chercheur lui sera démonté entre chaque utilisation mais le laser étant toujours en place votre phase de réglage du chercheur sera minimisée et facilitée à chaque début d'observation.

Amicalement

Chris

 

Modifié par chris29
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Bonsoir Chris, et merci pour ces conseils! 

 

J'ai évidemment repensé à notre discussion sur le cou tordu hier soir! Effectivement, au bout de 2-3 objets on est vite lassés... un chercheur coudé aurait été nettement plus confortable. J'évoquais le chercheur point rouge dans l'idée où, étant plus intuitif à utiliser, il permet de passer moins de temps à chercher, et donc moins de temps le cou cassé. Mais effectivement ça ne fait pas disparaître le problème... Le laser facilite bien les choses, je vais réfléchir à la solution du laser fixé au tube, ce qui permettrait de réajuster efficacement le chercheur à chaque nouvelle soirée d'observation. 

 

Bref, je note tout ça pour la suite! merci :) 

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Citation

On remarque à cette occasion que, malgré un gain de luminosité certain par rapport à nous, le couple est moins coloré avec le Dobson 300mm. Quelqu'un saurait pourquoi ?


C'est aussi une question que je me pose. Avec un Dobson 200, la petite se voit plutôt blanche : il faut rester un peu plus à l'oculaire pour apercevoir vaguement un éclat blanc/bleu, mais c'est léger.

Il semble qu'avec une lunette on voit mieux la couleur des doubles...

Qui pourrait expliquer ?

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Le 21/09/2019 à 20:20, Vipère a dit :

un chercheur coudé aurait été nettement plus confortable.

L'avantage du chercheur droit, c'est que l'on peut garder les deux yeux ouverts et voir avec celui qui n'est pas en face de l'oculaire dans quelle direction approximative on pointe, ce qui est très pratique pour centrer une étoile visible à l'œil nu.

Modifié par Moot
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Le 26/09/2019 à 14:04, Moot a dit :

L'avantage du chercheur droit, c'est que l'on peut garder les deux yeux ouverts et voir avec celui qui n'est pas en face de l'oculaire dans quelle direction approximative on pointe, ce qui est très pratique pour centrer une étoile visible à l'œil nu.

 

Yep, et c'est aussi ce qui me fait pencher pour le chercheur point rouge qui permet de garder les deux yeux ouverts et de mieux cerner la zone du ciel visée.

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