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La précession des équinoxes


vivi7420

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Précession des équinoxes :

La terre est penchée sur son orbite (23°) et tourne sur elle même. Son axe de rotation n'est pas fixe mais évolue selon une période d'environ 26000 ans. Actuellement cet axe (le nord en fait) pointe vers la fameuse étoile polaire (le bout du manche de la petite ourse). Sur la durée d'une vie humaine, nous ne percevons pas ce lent mouvement.

 

Pour comprendre : Pense à une toupie qui tourne légèrement penchée. C'est le même principe.

 

Le mouvement rétrograde : cela correspond au mouvement apparent d'une planète (Mars par exemple) quand la terre la "double" sur son orbite (ou si c'est une planète intérieure comme Vénus qui "double" la terre).

 

Ce devrait être plus facile à comprendre avec un schéma :

 

8548601.gif

Modifié par Smith
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Je cite :

 

C'est la terre seule qui en est animée, et c'est elle qui accomplit pendant cette longue période une rotation oblique sur elle-même, en sens contraite de son mouvement de rotation diurne. Ce mouvement est causé par l'attraction combinée du soleil et de la lune sur le renflement équatorial de la terre. Si la terre était parfaitement sphérique, ce mouvement rétrograde n'existerait pas. Mais elle est aplatie à ses pôles et renflée à son équateur. Les molécules de ce bourrelet équatorial retardent un peu le mouvement de rotation : l'action du soleil et de la lune les fait rétrograder, et elles entraînent dans ce mouvement le globe auquel elles sont adhérentes.

 

question : est-ce le même mouvement que le schéma que Smith m'a envoyé ?

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Je cite :

 

C'est la terre seule qui en est animée, et c'est elle qui accomplit pendant cette longue période une rotation oblique sur elle-même, en sens contraite de son mouvement de rotation diurne. Ce mouvement est causé par l'attraction combinée du soleil et de la lune sur le renflement équatorial de la terre. Si la terre était parfaitement sphérique, ce mouvement rétrograde n'existerait pas. Mais elle est aplatie à ses pôles et renflée à son équateur. Les molécules de ce bourrelet équatorial retardent un peu le mouvement de rotation : l'action du soleil et de la lune les fait rétrograder, et elles entraînent dans ce mouvement le globe auquel elles sont adhérentes.

 

question : est-ce le même mouvement que le schéma que Smith m'a envoyé ?

 

Non, il me semble plutôt que votre citation parle de la précession des équinoxes.

 

L'expression "mouvement rétrograde" peut être utilisé dans plusieurs contextes, mais le plus souvent (il me semble) lorsqu'il s'agit de décrire le mouvement apparent d'une planète par rapport à une autre (ou tout autre astre en orbite autour du soleil comme un astéroide).

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Je m'étais déjà posé la question plus jeune et voici ce que j'avais compris.

 

L'axe de rotation de la Terre tournant sur elle même (mouvement diurne) est incliné par rapport au plan formé par sa trajectoire qu'elle effectue au cours d'une année (appelé aussi le plan de l'écliptique). Si on simplifie les choses, l'angle que fait son axe de rotation ne varie quasiment pas et reste à 23°, par contre sous l'effet de marée de la Lune et du Soleil cet axe parcours dans le ciel au fil des années un cercle et ce en 26000 ans. Aujourd'hui cet axe pointe vers une position sur le cercle de précession où se trouve justement la polaire mais dans 14000 ans se sera Vega et entre deux ... ben pas d'étoile significative pour pointer le nord donc on a du bol d'être là au bon moment surtout si on utilise une monture équatoriale ! ;)

 

Pour aller plus loin, à ce mouvement de précession s'ajoute le mouvement de nutation qui fait que l'axe de rotation oscille légèrement autour du cercle de précession et ce en cycle de 19 ans donc l'affirmation que l'angle de 23° ne varie était bien une approximation :rolleyes:

 

precession-nutation.gif

 

De ces mouvements découlent plusieurs conséquences importantes, l'une est que l'équinoxe de printemps arrive chaque année avec 20 minutes d'avance et bout d'un moment (très long certes ...) l'été deviendra l'hiver et l'hiver deviendra ... l'été vu que notre calendrier ne bouge pas lui. L'autre conséquence est que tout le système de coordonnée équatorial pour localiser les astres est rapidement obsolète car basé sur le point vernal de référence qui est l'intersection de l’écliptique avec l'axe de rotation de la Terre qui lui est soumis au mouvement de précession ! C'est pour cela que dans les livres ou les logiciels on précise devant les coordonnées, l'époque de validité de celles ci par exemple J2000.0.

Modifié par jgricourt
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A propos de la rétrogradation des planètes :

- Les planètes extérieures sont celles dont l'orbite est plus longue que celle de la Terre. Leur mouvement en sens indirect ou rétrograde est observable sur la voûte céleste lors de leur opposition au Soleil. La Terre est alors positionnée entre les deux astres. D'un point de vue héliocentrique la Terre sur son orbite, plus rapide, se rapproche de la planète extérieure puis la dépasse, et d'un point de vue géocentrique la combinaison des mouvements de révolution de la Terre et de la planète fait successivement constater sur la voûte étoilée, un ralentissement puis un stationnement de quelques jours suivis d'un recul, ensuite d'un second stationnement et enfin d'une reprise du mouvement direct de cette dernière dans l'écliptique. La planète semble stationnaire lorsque son mouvement apparent s'inverse dans le ciel. Après avoir effectué un virage elle "reprend" un mouvement dans le sens direct qui s'accélère; en réalité elle conserve toujours ce dernier et sa trajectoire apparente compliquée décrit des boucles dans le ciel. Copernic expliqua le phénomène de la rétrogradation à l'aide d'un épicycle appliqué à chaque planète sur son orbite considérée alors comme circulaire. S'appuyant sur les observations de Tycho Brahé, Kepler introduisit les orbites elliptiques et du même coup les épicycles furent abandonnés.

- D'un point de vue géocentrique, tandis que le mouvement orbital des planètes extérieures est ponctué alternativement par une conjonction et une opposition au Soleil, celui des planètes intérieures Mercure et Vénus est rythmé successivement par une conjonction inférieure suivie d'une conjonction supérieure avec le Soleil; pour ces planètes, le mouvement rétrograde ne peut se produire que lors de la conjonction inférieure. Le disque solaire occupe une position intermédiaire. Le temps qui sépare deux conjonctions inférieures ou supérieures est de 0,3 an pour Mercure et de 1,6 an pour Vénus. Ces planètes, sur leur orbite inférieure à celle de la Terre rattrapent et dépassent cette dernière.

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A propos de la précession des équinoxes et de la nutation :

Lorsque du mouvement d'ensemble de la Terre nous examinons la rotation autour de son axe nous constatons que sa masse en tournant la déforme, élargissant un peu le pourtour de son équateur tout en aplatissant ses pôles. Le plan équatorial incliné par rapport à celui de l'écliptique est soumis en permanence à l'attraction gravitationnelle soli-lunaire peu variable contrariant l'action liée à la force centrifuge générée par la rotation de la Terre. Ceci a pour conséquence de ramener le bourrelet équatorial vers le plan de l'écliptique tandis que, dans une moindre mesure, les autres planètes exercent un effet réduisant à peine cette oscillation de notre planète. Cependant si la rapidité de la rotation de la Terre empêche un mouvement de chute vers le Soleil et la modification de la valeur de l'angle entre les deux plans, elle transmet un mouvement de précession à son axe. Considérons maintenant la sphère céleste: les deux points d'intersection (équinoxes) entre le cercle équatorial et le cercle écliptique reculent donc sur ce dernier, c'est le phénomène de la précession des équinoxes. De ce fait les pôles célestes décrivent approximativement des cercles autour de l'axe de l'écliptique, avec un mouvement régulier, rétrograde et très lent. Il y a trois siècles Bradley remarqua que ce mouvement conique de l'axe, dit de précession, était oscillant du fait d'un autre phénomène, qu'il appela la nutation, imposée par la force de gravitation luni-solaire variant selon les distances; chaque ondulation résultant de cette combinaison a une période de 18,6 ans et une amplitude de 9,2" d'arc par rapport à une position moyenne. Le sommet du cône (centre de gravité de notre planète) et le centre de la base (décrit par l'axe de la Terre) sont alignés sur l'axe de l'écliptique. Le demi-angle au sommet vaut actuellement un peu plus de 23°26', valeur qui tend à diminuer peu à peu surtout à cause de l'ensemble des forces gravitationnelles exercées par les planètes notamment celles de Jupiter, de Vénus et de Saturne ainsi que de l'éloignement progressif de la Lune par rapport à la Terre à raison de 3,8 mètres par siècle; ce dernier effet est dû à l'énergie consommée essentiellement lors des marées océaniques diminuant la vitesse de rotation de la Terre autour d'elle-même. Ce freinage ralentit par conséquent la vitesse de précession de l'axe terrestre.

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