La Chavadrôme 2015

La Chavadrôme 2015

Salut à tous,

Je vous écris ce compte-rendu pour vous faire part d’une rencontre entre amateurs d’astronomie que je viens de découvrir et où je me suis senti aussi bien qu’avec le groupe Webastro aux RAP ou aux Estivales.

La barre est placée bien haute, me direz-vous…

Chavadrôme l’est aussi !

Quid cette Chavadrôme ?

C’est une réunion entre astronomes amateurs, créée vers 1983 par Pierre Bourge qui venait d’être mis à l’index de l’observatoire d’Aniane, qu’il venait de construire de ses propres mains avec ses copains. Le site initial retenu était au col de la Chavade, en Ardèche. Il n’était pas adapté à des rencontres astro, même pour une occupation spartiate et temporaire, acceptée sans échignement par des jeunes astrams très fortement motivés. Trop de vent, température très froide, un gîte devenu sale et insalubre (puces dans les lits, 2WC et 2 douches pour une vingtaine de jeunes. Remarquez que l’une des douches était transformée en labo photo – C’était l’époque de l’argentique !

Les premières années, les propriétaires du gîte faisaient les repas. Ayant pris leur retraite, par la suite, ils furent sous-traités au restaurant qui se trouvait au col… La première année, les repas furent corrects… Mais les années suivantes ils furent détestables. Toujours le même menu, midi et soir : carré de poisson agrémenté soit de petits-pois-carottes en boîte, soit de haricots verts toujours en boîte et pour terminer un morceau de fromage Saint-Paulin. Cela ajouté aux puces, au mauvais entretien du gîte et à son escalier qui hurlait de douleur dès qu’un des garçons posait son petit doigt de pied dessus… Cela était trop !

Une année, l’un de participants osa lever le petit doigt en réunion pour s’en plaindre à Pierre Bourge, qui sentant venir un fort vent de rébellion chez ses jeunes compagnons, chargea Jean-François (Jeff, pour ses copains) du club de Beaumont-lès-Valence de l’organisation et surtout de trouver un autre lieu. Ce sera chez Josette à la ferme du Casage à Eygalayes. C’est la raison pour laquelle en 2001, l’équipe de Pierre Bourge émigra vers la Drôme et donna le nom de Chavadrôme à cette nouvelle rencontre.

Il y a deux ans, Stéphane signala à Michel qu’avant de mourir, Pierre lui avait demandé verbalement qu’il soit le garant de la continuité de la manifestation. Cette année, Jeff étant absent, Michel en assure donc le bon déroulement. Stéphane, quand à lui, a été chargé par Pierre d'assurer la continuité des EuroAstros, une autre rencontre crée par Pierre et Agnès Bourge. Elle a eu lieu cette année au club de Liré dans le Maine-et-Loire. Voilà l’historique très sommaire de ce rassemblement de la Chavadrôme, qui a cette très belle devise : «faire sérieusement de l’astronomie… sans se prendre au sérieux ».

Le 15 /08/2015

Départ de Drouzin sous la pluie. Nous prenons la route par Boëge, puis à Annecy nous prenons l’autoroute jusqu’à la sortie de Grenoble. Ensuite, nous nous laissons guider jusqu’à Valdrôme par le GPS. Petites routes difficile, mais paysages superbes. A Valdrôme nous retrouvons Gervais du GAAC et JiBé, membre d’honneur de mon club parisien Quasar 95. Accueil sympa de la SAF, qui ne fait aucune différence entre les «amateurs-visteurs» et ceux qui sont inscrits officiellement. Il faut admettre que nous avons demandé où était JiBé… et que tout le monde ici semble le connaître. Ce qui ne peut pas nous étonner ! Nous mangeons au restaurant, comme si nous faisions parti des astronomes inscrits officiellement sur le site, au même tarif et à la même table – Elle était très, très grande ! Menu très copieux et complet à 14€, y compris sourires, vin et café… Ce prix convient parfaitement avec le budget de mon futur achat astro!

A 15h nous repartons vers Eygalayes où nous arrivons vers 16h45. Nous retrouvons sur le terrain des têtes connues : Bruno et Jean d’Orionis, Bruno d’Avex et Christian qui était dans le groupe Quasar 95 il y a 2 ans, lors de nos déboires avec le mistral.

Immédiatement, ambiance sympa. On se tutoie et on fait la bise aux dames…

Les dames sont un peu surprises par cette agression corporelle de la part d'un vieux bonhomme, mais à tout âge on est fils de WebAstro ou on ne l’est pas!

Le groupe me plait bien. Il y a 3 femmes astrams avec nous, sans compter ma chère Françoise qui à septante ans et des brouettes... est toujours jalouse comme une tigresse!

J’installe l’EM10 et la Lunt pour le lendemain. Le ciel est couvert, mais se dégage un peu après le souper : soupe au pistou et tarte aux abricots. Nous dînons dans la cour, sur les tables, à l’extérieur. Au cours du repas, chacun ira quand même se vêtir chaudement, car ici les nuis nous semblent fraîches avec le contraste des températures diurnes et nocturnes.

Les copains (et ceux qui ne le sont pas encore) vont faire un tour sur le terrain. Mais je ne les suis pas. La fatigue de la route (nous sommes levés depuis 5h du matin) et surtout les nuages m’en dissuadent.

Je sorts du lit à 1h du matin pour aller aux toilettes… Ciel partiellement clair. La Voie Lactée est resplendissante. Une vraie traînée lumineuse pâlotte mais affirmée, qui se détache sur un ciel bien noir, parsemé de milliers d’étoiles. Autre chose que nos 30 ou 40 étoiles visibles à Frouville dans le val d’Oise quand nous faisons des observations.

Je m’habille vite fait et pars monter le DF250 sur le site d’observation…

Personne !

Fichtre, cela m’étonne du groupe, mais ne me décourage pas, car même si l’horizon du Sud-Est au Sud-Ouest est barré par une bande de nuages noirs dans laquelle jaillit de temps à autre un éclair d’orage d’altitude au lointain, le reste du ciel au Nord est vraiment super. Au fait, où se trouve la Grande Ourse? Je vois bien l’étoile polaire, mais pas la Grande Ourse. Elle est déjà dissimulée par la colline derrière le terrain. Heureusement, le Triangle d’Eté est bien visible et me permet une reconnaissance facile des objets usuels. Plaisir non dissimulé de trouver dans cet amas de points lumineux l’objet recherché… Petit bémol à cette euphorie : je ne trouve pas M13 dans la constellation d’Hercule… Il faut quand même le faire !!

Allez, il est maintenant 3h du matin et il est temps d’aller se reposer un peu. Je range mon matos, en laissant le DF 250 solidement maintenu par un sandow au siège d’observation que m’a fait Didier de Sud-Dobson. Je ne pense pas qu’il ait un seul instant pu imaginer cette utilisation, mais le vent souffle fort par moment et je préfère lester mon télescope. Concernant le vent, il fait faseiller l’une des bâches en plastique mise en guise de protection par l’un des copains sur son instrument et le bruit à chaque fois me fait sursauter. Dans le noir l’impression n’est pas très agréable car il n’y a pas le moindre bruit hormis celui du bruissement des feuilles des arbres de la haie derrière moi.

La suite à demain…

JiBé et Gervais à Valdrôme

Le 16/08/2015

Lever à 8h30. Après le petit déjeuner nous partons au marché de Séderon. Il y a un monde de fou pour un si petit village. Nous y faisons la connaissance de l'historien Sandy-Pascal Andriant. Il a mis 5 ans pour écrire son dernier livre sur les poilus de Séderon. J’espère que mon travail de recherche sur ceux de mon village de Bessancourt dans le Val d'Oise ne me prendra que 1.200 heures. Je me trompe certainement, mais il me faut également partager ma soif d’écriture avec mon autre passion : l’astronomie !

Nous profitons du marché pour acheter un livre du poète Alfred Bonnefoy de Baïs, qui est natif de Séderon. Il est écrit en occitan avec une traduction en français. Quand je lui fais part de cette proposition de cadeau pour Josette, Michel (Colmic sur WebAstro et El Gourou pour mézigue) me dit que ce choix est judicieux. Il connaît bien mieux notre hôtesse que moi. Nous lui offrirons ce cadeau dédicacé par chacun d’entre-nous avant le repas du midi.

Après une petite sieste, nous partons sur le terrain d'observation et chacun d’entre nous présente son matériel aux autres. Nous expliquons les raisons de nos choix en instrument, mais aussi en cartes et bouquins pour préparer nos observations.

Il est inimaginable de voir comment l’intérêt des uns et des autres diffère en observation astronomique. Comme Dédé de Saint-Fé, Françoise recherche les carbonées. Elizabeth me surprend quand elle nous dit qu’elle recherche à partir d’une étoile tous les objets se trouvant tout autour sur les cartes du SkyAtlas et sur l’Uranométria. Elle nous confirme que les cartes que nous utilisons sont bien exactes et représentent bien tous les objets qui y sont notés... C'est rassurant!

Les copains la charrient sur les objets que nous traitons chez nous de MI (abréviation de Merde Infâme) et dont elle aurait fait un catalogue. Renseignements pris, ce ne serait que des mensonges… Misogynes les astrams mâles de la Chavadrôme ?

Je suis également stupéfié par la lunette SkyVision CFF 105 de Michel, équipée en solaire d’un double stack et d’une bino. La vision est fantastique et prend littéralement aux tripes. Elle restera pour toujours gravée dans ma mémoire. La bino en solaire… C’est proprement génial !

Après le dîner, la nuit étant belle et le ciel dégagé, je peux enfin faire travailler mon DF250. Je me dirige sur la constellation du Sagittaire, que nous ne pouvons observer depuis Frouville. M22 forme une très belle et brillante tache lumineuse, mais je n’arrive pas à résoudre une seule étoile avec mon oculaire de 30 (grossissement 45x). Il faudrait grossir, mais j’ai la flemme de me lever pour changer d’oculaire. Je me dirige ensuite sur M25 à 5° plus au Nord. C’est un très bel amas ouvert avec des étoiles bien brillantes. Je le dessine.

Jean-Louis vise Palomar 8 juste à côté. Mais je n’arrive pas à le voir, même dans son télescope, tellement il est faiblard. Ensuite je vais sur M55, un tout petit amas globulaire, puis M54 et M69 qui ne présentent également que peu d’intérêt.

Petite revanche par rapport à mon échec d’hier soir, je vais rendre visite à M13 dans la constellation d’Hercule. Je dirige ensuite mon miroir vers la constellation d’Andromède. Une petite visite en passant sur M15 ; puis pour rendre hommage à notre ami Michel (le Michel de Lyon qui s’était joint au groupe Quasar 95 il y a 2 ans), je me dirige sur M2. Toujours impossible de trouver cet amas en suivant le prolongement de Homam et Biham. Par contre, aucun problème en partant de Sadalmelik et Sadalsud de la constellation Aquarius. M22 se trouve au somment d’un angle droit dont ces deux étoiles seraient l’hypoténuse.

Merci Michel !

Il est 2h30 et la rosée commence à tout tremper. Je dis au revoir aux copains et part me coucher.

Le 17/08/2015

Levé 8h45. Je fais le compte-rendu des observations de ma nuit et le contrôle de mes dessins. N’ayant pas de connexion Internet au Casage, il m’est impossible de les comparer avec une photo. J’aime bien ce procédé de comparaison, car il me permet en plus de voir mes défauts, de rectifier les magnitudes des étoiles dessinées. Oui ! Je suis toujours aussi nul en dessin…

Lionel qui a des problèmes d’insomnie chronique n’a pas pu dormir depuis son arrivée. Il décide de nous quitter et je l’emmène à Veynes prendre son train. J’en profite au retour pour passer par Aspres-sur-Buëch voir comment sont installés les astronomes amateurs du groupe Alpes-Europe-Astronomie de Philippe Morel. J’y retrouve Michel et sa femme en train de prendre l’apéro avec ses copains. Il est 14h. Eux aussi ont passé leur nuit à l’oculaire !

Rentré à Eygalayes, je fais un repas frugal et vais faire une petite sieste bien méritée. «El Gourou» nous a donné rendez-vous dans la salle du bas pour faire le point sur nos observations et voir si l’un d’entre nous peut régler un problème rencontré au cours de la nuit. Cette idée de réunion journalière informelle et sans aucune obligation d’assistance est une bonne idée. C’est ce genre d’initiative qui crée immédiatement la cohésion d’un groupe. J’en profite pour exposer mon problème du positionnement de mon secondaire qui sous les vibrations du voyage s’est déréglé. Jean me prêtera son chechire, mais hélas, ne peut m’en expliquer le fonctionnement. Je ferai un réglage au pif, qui ne s’avérera quand même pas si mal que ça.

Mes observations de la nuit me dirigeront vers la constellation du Scorpion : M4, M80, M19, M62. Je papillonnerai ensuite sans grande émotion, ni satisfaction visuelle sur M52. Sur les conseils de Bruno d’Avex je me dirigerai sur M103, qui bien que petit est un amas ouvert surprenant avec une belle étoile orangée dans un triangle de 3 étoiles. J’essaierai ensuite de rechercher NGC 6826, la Blink Nébula dans la constellation du Cygne, mais sans succès…

Lasilla au secours… Zut ! Elle n’est pas là !

Bruno me lancera ensuite le challenge de trouver NGC 7293 (Hélix Nébula) dans la constellation du Capricorne, à partir de l’étoile Fomalhaut. N’y arrivant pas, il me la pointera. Sa vision à l’oculaire est bien pâlotte. Mais il est vrai que je n’oserai pas monter le filtre UHC sur l’oculaire, car si je perdais l’objet je serai maintenant bien incapable de le retrouver. Je remarque au passage sur la carte 23 du SkyAtlas un énorme amas ouvert : Blanco 1. Il faudra que j’aille y jeter un œil.

Bruno ensuite me propose un autre chalenge impossible : trouver la galaxie du Sculpteur (NGC 253) dans la constellation du même nom. Elle se trouve en dessous de l’étoile Diphda bien visible à l’horizon, juste au-dessus de la colline. Mais comme pour Hélix, il n’y a aucun autre point de repère visible. Je me plante lamentablement. Bruno trichera pour la pointer en allant voir sur le télescope de Jean-Louis, qui possède une aide au pointage, sa hauteur par rapport au sommet de la colline. Elle est superbe. Je prends la planche à dessin pour me la croquer.

Le 18 /08/2015

La journée est passée trop vite. En plus, je me suis fais une petite sieste en début d’après-midi… Que c’est bon un petit «pénéquet» même s’il n’est pas crapuleux !

La nuit arrive et je dirige de nouveau mon télescope vers le Sagittaire. Je dessine M7, qui est un large amas ouvert très lumineux.

Je me dirige ensuite vers M6 appelé aussi l’amas du papillon. Je ne sais pas comment celui qui lui a donné ce nom a reconnu dans sa forme un papillon. Il devait avoir bu un petit coup de trop. Moi, en première impression, je vois à l’Est la forme d’un pistolet dont le canon aurait éclaté. A l’Ouest, le dessin des étoiles ne représente pas grand-chose. Il n’y a autour aucune étoile jalon visible. Le tout est nimbé dans un fond laiteux bien allongé d’eau. Il est vrai que l’objet est au ras de l’horizon. En un mot, il ne m’inspire pas et mon dessin me semble raté. La vérification du lendemain me démontrera qu’il ne l’est pas. Je pars de bonne heure : 0h30, car demain matin nous allons au marché à Buis-les-Baronnies.

Le 19/08/2015

La route entre Eygalayes et Buis-les-Baronnies est une superbe balade. En cours de route, nous voyons la fumée sortir du conduit de fumée d’un alambic. Mon sang de Normand ne peut résister… Nous nous approchons et allons voir la distillation de la lavande. L’alambic date du début du siècle dernier. Rien n’est motorisé, sauf le palan pour retirer la lavande des silos à vapeur. Je suis surpris par la difficulté du travail fourni et le peu d’essence de lavande récupérée. Je comprends maintenant pourquoi nos «pagesancs» ont choisi de faire du lavandin dont le rapport est au moins 5 à 6 fois supérieur !

Au marché, nous achetons un petit olivier pour l’offrir en cadeau à la petite fille de Josette qui fête son cinquième anniversaire et un entonnoir à confiture pour mézigue.

Après une très bonne sieste – j’y prends goût – et un copieux couscous, nous allons observer sur le terrain. Au programme, la constellation du Capricorne : M72, un petit amas globulaire sans grand intérêt. Je cherche vainement M73 qui est à côté, mais je ne le trouve pas parmi les étoiles environnantes. Je cherche également vainement NGC 7009, la nébuleuse de Saturne. Du coup, je suis un peu déçu par cette constellation et j’abandonne mon idée d’aller rechercher M30 et M75 pour me diriger de nouveau vers le Sagittaire. Je dessine M8, la nébuleuse de la lagune, qui est une nébuleuse associée à un amas ouvert. Cet objet est superbe et très grand (3 fois la Lune). Elizabeth me fait voir dans son télescope M23, également dans le Sagittaire. Avec le DF250, je me dirige dessus et dessine ce splendide amas ouvert qui a la forme de l’olivier que nous venons d’offrir.

Vers 2 heures, nous faisons une petite collation sur le terrain. Je m’allonge dans la chaise longue d’Elisabeth et contemple le ciel qui, cette nuit est exceptionnel. Je découvre à l’œil nu des constellations que nous ne voyons pas à Frouville : le Trianle, le Bélier, la Baleine. Je terminerai ma nuit d’observation par M 77, une belle mais petite galaxie.

Le 20/08/2015

Au levé, je file sur le terrain pour faire un peu de solaire. Il y a des protubérances superbes. Impossible dans de telles conditions de ne pas prendre la tablette et les crayons Conté !

Une petite mésaventure, qui ne redorera pas mon blason chez copains : à un moment, je vois comme de la buée dans l’oculaire. Je pense que j’ai de la condensation dans ma petite Lunt. Bernard, qui sort dans sa voiture stationnée à côté, me conseille alors de démonter le bloc filtrant et mon oculaire pour laisser évaporer la buée. Ce que je fais… Il revient me trouver quelques minutes après pour me demander de lever les yeux vers le ciel… Il y a plein de nuages d’altitude autour du Soleil !

Pris par mon dessin je n’avais pas pensé à cette hypothèse !

Vincent est également sur le terrain. Il s’est monté un spectrohéliographe avec lequel il fait de la photo dans les différentes raies d’absorption. Ils sont 3 ou 4 en France à regarder le Soleil de cette manière. Ce qui est incroyable, c’est qu’avec un tel instrument on peut par mesure de l’effet Doppler à déterminer la vitesse d’éjection des protubérances que je suis en train de dessiner. Chapeau Vincent !

Toute la journée, nous avons un ciel bleu de carte postale. Mais à 22heures sur le terrain d’observation des nuages d’altitude nous arrivent du Sud-Ouest. La poisse, car j’avais comme programme le dessin de M30. Comme je râle en jurant sur tous les tons contre ce mauvais sort, le traitre «El Gourou» en profite pour faire en douce une petite vidéo avec son super appareil photo Sony A7S.… J’ai mis 40 ans à me bâtir une réputation de sérieux et en moins de 5 minutes il a réussi à me la détruire !

J’ai quand même pu faire auparavant un dessin Lunaire des cratères Théophile-Cyrille-Catherine.

Ensuite, je me remets sur NGC 7009 que je n’ai pas réussi à trouver la veille. Sans succès encore une fois. Pourtant je suis à peu près sûr de bien trouver V Aqr et l’objet se trouve à côté. Filtre UHC ou pas, impossible de la voir.

J’essaie alors M76, la nébuleuse de la Petite Haltère, mais je n’arrive pas à la visualiser dans l’oculaire. Je n’ai décidément pas de chance avec les nébuleuses. Je ne grossis peut-être pas assez.

Je me rabats donc sur M31 que je dessine pour la première fois. Pendant le dessin, l’objet devient pâlot. Les nuages arrivent. Nous attendons qu’ils partent ce qu’ils font après notre petite pose café. Je termine le dessin et sur les conseils de Gilbert je vais faire une petite visite à l’astérisme «La Petite Cassiopée» dans la constellation du Dragon. C’est l’astérisme Harrington 25 du catalogue STAR que je connaissais sous le nom de «Petite Reine». L’astérisme est petit et n’est pas flagrant.

Il est 3 heures et je pars me coucher.

Le lendemain marque la fin de cette magnifique semaine d’astronomie organisée de main de maître par «El Gourou» et le club Les Pléïades de Beaumont-lès-Valence. Il nous faut remonter vers le Ch’Nord où fin septembre nous retrouverons les copains des clubs du Nord de la France pour la 22ème Nuit-Noire du Pas-de-Calais. Une autre rencontre avec la même devise : «Faire sérieusement de l’astronomie, sans se prendre au sérieux».

Salut Jean Pierre !

Et bien, quel récit !!!! Je le mets de côté pour tout lire tranquillement à dès que j'aurais un moment de libre.

A bientôt

Salut toi

Et bien, j'ai voulu attendre la suite de ton compte-rendu pour apprécier à fond de ton séjours à Valdrôme et te répondre

N’ayant pas de connexion Internet au Casage, il m’est impossible de les comparer avec une photo. J’aime bien ce procédé de comparaison, car il me permet en plus de voir mes défauts, de rectifier les magnitudes des étoiles dessinées. Oui ! Je suis toujours aussi nul en dessin…

Moi, c'est le contraire, non pas que je suis doué en dessin (je dirais même que je suis archi nul ) mais lorsque je refais mes croquis au propre sur logiciel, je m'interdit d'aller voir des photos et encore plus des dessins de l'objet convoité car je ne veux surtout pas être influancer afin de pouvoir vraiment mettre ce que j'ai vu à l'oculaire ....

Et c'est seulement une fois que j'ai fini mon croquis que je vais le comparer aux autres dessins sur le web, mais quoi qu'il arive, je ne modifie pas mes croquis

En tout cas, un grand merci pour ce compte-rendu ma fois bien rédigé et gros bisous de ma part à Madame

très bon résumé!

vincent

Salut Dédé,

Salut Kiwi,

Salut Vincent,

Ce n'est qu'après avoir dessiné, que je contrôle avec une photo.

Je ne modifie que la rotondité des points et leur grosseur suivant la magnitude des étoiles.

Dans le noir, je ne n'arrive à dessiner que des traits et je suis incapable de dessiner plus de 3 grosseurs de point pour les magnitudes.

Pour la préparation, j'utilise les dessins du site de mes copains du Ch'Nord : Astro59.org (une véritable encyclopédie!) et ceux de Bertrand Laville et Xavier Camer.

car les photos ne représentent jamais ce que l'on peut voir en visuel à l'oculaire. Les dessins, oui!

Par contre après le dessin, la rigueur des photos me permet de contrôler mes erreurs dans la position des étoiles...

Et le juge de paix est impartial!

Ce que je peux vous dire de la Chavadrôme où je me suis incrusté (grand merci au club des Pléïade de m'y avoir accepté!), c'est que cette réunion est aussi sympa et conviviale que celle de vos Estivales.

Le nombre de participants est volontairement limité à moins de 25 pour en garder cet esprit d'observation décontractée, en famille.

"El Gourou" (Colmic) ne se déguise pas en sorcière pour nous accueillir... Mais je suis presque certain qu'il serait bien capable de le faire!

Par contre ses connaissances en astro et la disponibilité de tous pour m'aider m'ont permis de faire beaucoup de progrès en peu de jours...

J'y ai appris aussi la compréhension des difficultés que doivent surmonter les photographes.

Une bonne photo ne s'improvise pas!

C'est encore une fois, un des gros avantages du dessin. Il est accessible à tous.

Amitiés à vous deux.

Merci pour ce sympathique CROA avec dessins et photos

Je range mon matos, en laissant le DF 250 solidement maintenu par un sandow au siège d’observation que m’a fait Didier de Sud-Dobson.

en effet le "lest de télescope" c'est une super fonction de ce siège. je m'en sert également avec mon 400, t'as du le voir au estivales à coté de la coupole.

J'allais me coucher quand je me suis dit "allez un dernier zieu aux derniers messages de Webastro"... Bien m'en a pris !!! Mais du coup il est 0h40 et je suis toujours pas au lit !!

Bravo pour ce récit Jean-Pierre, il retranscrit bien l'ambiance détendue, grosse déconnade du séjour et où pourtant on y fait des choses très sérieuses lol !

Je vais en profiter pour faire la promo de ce séjour magnifique, le 21ème pour ma part... Hé oui, première participation en 1994, devenu Padawan du Gourou Pierre Bourge au fil des années et nommé Gourou-de-secours par lui-même sur son lit de mort il y a 2 ans maintenant...

J'essaie de garder cet esprit cher à Pierre, l'ambiance détendue mais surtout l'entraide, on ne laisse jamais un participant en galère, quoi qu'il puisse lui arriver. Que ce soit en observation pure, en photo, en CCD ou autre, il y aura toujours quelqu'un pour conseiller ou dépanner. Pour toutes ces raisons, j'ai souhaité conserver la présentation des instruments le dimanche après-midi ainsi que la réunion tous les jours, ça renforce la cohésion du groupe et surtout chacun peut exposer ses problèmes de la veille afin que le groupe puisse les résoudre le soir suivant.

Concernant le gîte en lui-même, Jean-Pierre pourra en parler mieux que moi car je ne serai pas objectif, Josette est devenue au fil des années une amie et j'avoue que sa présence y est pour beaucoup dans le succès du séjour. Sa cuisine est délicieuse, de la soupe au pistou le samedi soir (c'est devenu une tradition depuis ces 14 années), en passant par la tartiflette ou le couscous, et que dire des salades composées du midi

Les chambres sont rustiques mais très propres, on n'y est pas à l'étroit car le gîte pourrait accueillir au maximum une cinquantaine de personnes, mais Josette n'y tient pas. Entre 15 et 25 selon elle pour permettre de vivre dans de bonnes conditions.

Nous avons une grande salle qui nous sert de salle de réunion et de salle de traitement pour les PC.

Le terrain d'observation fait environ 2 ou 3 hectares, on peut y laisser les instruments toute la semaine à demeure ainsi que les véhicules à côté, pratique pour le rangement. On y amène le 220v depuis le Gîte.

Les tarifs sont d'environ 350 euros la semaine pour une chambre partagée (3 personnes maxi) ou 375 euros pour une chambre individuelle, en pension complète. Rien d'autre à faire qu'à se mettre les pieds sous la table (on demande juste un roulement de 2 personnes pour mettre la table et débarrasser pour remplir le lave-vaisselle, ce qui à 25 fait une corvée seulement pour le séjour entier). Les couchages sont fournis par le gîte.

Voilà, si le CROA de JP ou mes images (voir ici) vous ont plu, sachez qu'il reste des places pour l'an prochain : du 30/07 au 06/08/2016...

A noter que la vidéo est en cours de finalisation, ya des dossiers je vous le dis