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Nauru : la caricature d'un développement non durable.


gil31

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Salut,

 

J'ai vu un reportage hallucinant sur Arte dimanche soir, une histoire que Barjavel aurait pù écrire, voici le résumé issu du site d'Arte :

 

Nauru, 21 km2, 12000 habitants, la plus petite république indépendante du monde, perdue au milieu de l’Océan Pacifique. Nauru est un Etat au destin unique : richissimes jusque dans les années 90, grâce à l’extraction d’un des phosphates les plus purs de la planète, les Nauruans survivent désormais dans le chaos d’un pays en faillite.

Depuis 5 ans, les journalistes qui ont pu visiter l’île se comptent sur les doigts d’une main. Comme si Nauru avait honte de son histoire désastreuse. Après plus d’un an de négociations, l’équipe d’ARTE Reportage a pu s’y rendre.

Aujourd’hui, les derniers hectares de phosphate disponibles sont en fin d’exploitation, les trois-quarts de l’île ressemblent à une gigantesque carrière, et l’argent a été dilapidé, par incompétence ou naïveté. La population meurt de diabète, d’obésité, des excès de la société de consommation… Pour survivre, Nauru en est réduite à jouer un mauvais rôle : celui de recevoir les demandeurs d’asile jugés indésirables et envoyés par l’Australie.

Nauru : la caricature d’un développement non durable…

 

Et il faut le voir pour le croire !!! Les "anciens" pouvaient posséder jusqu'à 3 bagnoles par tête, offraient à Noêl un sapin avec des billets de 50$ accrochés aux branches, importaient et bouffaient bien gras, bien "malbouffe" (d'ou les problèmes de santé actuels), ne voulaient plus entendre parler des boulots type commerce ou entretien, ce sont des immigrés chinois qui faisaient le taf et qui occupent des places désormais enviables. Les habitants vivent en bord de plage, au centre de l'île se partage un décor lunaire, dévasté et une gigantesque déchetterie. La barrière de coraux est un vieux souvenir, il doit rester 4 ou 5 arbres et quelques pauvres oiseaux, le sol est HS, pas moyen de cultiver, etc etc...

 

Il me semble qu'il est possible de télécharger les docs à partir du site mais j'ai pas encore tout pigé.

 

[edit] ah ok, le ".rmvb" c'est le format real player. Et si comme moi vous n'aimez pas real player, il existe real alternative.

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Disons que c'est un cas un peu particulier : on est sur un endroit vraiment étriqué et les (ir)résponsables ne se sont absolument pas occupé de leur avenir. Mais forcément, on pense à nous...

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Bonne leçon qui, je le crains, passera au dessus, en dessous, à côté? des préoccupations des sangsues de l'économie.

 

Je m'amuse en voyant la situation actuelle, rigole d'avance en pensant à la crise pétrolière damoclésienne.

Est-ce qu'une solution verra le jour? La fusion nucléaire peut-être?

 

Puis quand je pense à ma gamine mon sourire se déforme en interrogation inquiétante.

 

Patte.

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Ce qui est hallucinant dans ce reportage, c'est la façon dont les habitants ce sont assujettis au fric. A tel point qu'on voit difficilement comment faire machine arrière, les ressources "de base" de l'île étant réduites à néant.

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Puis quand je pense à ma gamine mon sourire se déforme en interrogation inquiétante.

 

Tiens, la citation d'un rejeton (trentaine d'année) de l'île :

 

"tu sais, nous avons des problèmes économiques à cause de la génération précédente, celle de mes parents. Souvent je les accuse : nous en sommes là à cause de VOTRE incompétence !

 

C'est une façon de blaguer bien sûr... nous souffrons alors il vaut mieux en rire... sinon c'est la mort". (rires du gars).

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Citation:

Posté par Syncopatte

Puis quand je pense à ma gamine mon sourire se déforme en interrogation inquiétante.

 

Mais quand tu expliques à tes gosses que ce serait pas mal de faire un peu de vélo plutôt que de demander "maman voiture" constamment(papa voiture, ça fait un bout de temps que ça marche plus :) ), ils te regardent comme si tu tombais tout droit de la planète Mars.

Certains jours, je me demande si cela ne vaudrait pas le coup d'accélerer encore pollution et dégradation de la planète, comme cela elle réagira plus vite et plus violemment pour se débarrasser d'un certain parasite polluant et envahissant.

 

Allez, je m'en vais aller regarder mon petit diaporama "Nature, nature" encore un coup... : http://perso.orange.fr/reto/diaporama/index.html

 

Denis

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C'est un peu l'histoire de l'Ile de Paques, en modèle réduit.

Eux, les pascuans, c'est pire, ils ont détruit toutes leurs forêts pour ériger des statues (motivation religieuse donc), et on anéanti l'écosystème de leur île...et ont disparu... Circulez ! Y a plus rien à vivre...

 

 

PS : "Développement durable" , c'est un oxymoron mis récemment à la mode par la société de croissance pour s'affubler d'oripeaux écologiques et responsables... ;)

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...et on anéanti l'écosystème de leur île...et ont disparu... Circulez ! Y a plus rien à vivre...

Aucune différence avec nous, notre planète ne fait que 12.000km de diamètre, c'est tout petit... encore un siècle comme le 20ième et il n'y aura plus rien à vivre non plus!

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Tiens, la citation d'un rejeton (trentaine d'année) de l'île :

 

"tu sais, nous avons des problèmes économiques à cause de la génération précédente, celle de mes parents. Souvent je les accuse : nous en sommes là à cause de VOTRE incompétence !

 

C'est une façon de blaguer bien sûr... nous souffrons alors il vaut mieux en rire... sinon c'est la mort". (rires du gars).

 

attention, ironie "coco" : oui mais au moins, le commerce a pu se développer sans entrave et c'est ça le plus important : la libre réalisation des échanges (copyright J. C...bre).

 

tiens petite question : avaient-ils vu la terre d'en haut?

 

A mon sens, le développement durable, à défaut d'être aujourd'hui très concret, a la rare qualité demontrer la nécessité de partager ses valeurs, plutot que les confronter ;).

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