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Rod Stubbings, le plombier aux 400 000 mesures


chrismlt

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Salut tous,

 

La nuit, il passe son temps à arpenter le ciel avec un T550 de type Dobson, de fabrication personnelle ; le jour, quand il travaille, il somnole sur des lavabos de formes et de tailles variées.

Rod Stubbings, Tetoora Road, Victoria, Australie, vient de franchir, en février dernier, la barre des 400 000 mesures d'étoiles variables ... en visuel.

 

Respects, Mr Stubbings.

 

Je suis l'plombier bier-bier-bier-bier
J'ai un beau métier
J'fais mon turbin bin-bin-bin-bin
Dans les salles de bains
Il faut qu'on m'implore
De l'aube à l'aurore
Je colmate les tuyaux
Je guéris tous les maux
De mon p'tit chalumeau
On m'attend pendant des mois
On me réclame on m'apitoie
Et on insiste à genoux
Venez donc chez nous venez donc chez nous
On m'appelle d'urgence au-dessus
On m'supplie de venir en-dessous
Y a des immeuble cossus
Sens dessus dessous
Sens dessous dessus
 
 
Son autobiographie fascinante :
 
C
 
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"I just started to memorise a few stars ... remembered the angles, the patterns. I basically look at dots all night"

Pour sûr.

Chapeau bas, l'Artiste !

 

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Posté (modifié)

Ah ! Et puis je sais pas si tu as vu, René, mais Rod, il a installé un système de résistances chauffantes jusque sur ses oculaires. On le voit bien sur la photo qui accompagne l'article d'ABC.

Hahaha !


😉

Modifié par chrismlt
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Pas vu, Barnavu : je viens de finir sa bio, qu'il faut effectivement lire, ce type est phénoménal.
Apparemment tout procède d'une rencontre faite en club, un certain Peter Nelson, qui a éveillé sa vocation.

Ah si on pouvait, ici chez nous, profiter d'une telle émulation...

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Il y a 21 heures, Vesper a dit :

Ah si on pouvait, ici chez nous, profiter d'une telle émulation...

 

Ah ! Les temps ont peut-être changé 😉 Mais l'émulation existe encore !

 

Les jeunes rencontrent leur moitié sur le web via des applis, désormais ...

 

Et donc, pour ma part, je ne désespère pas. L'émulation se trouve partout, non plus en club - encore que -, mais sur le web.

Ceux qui s'intéressent à la profondeur des choses, et non à leur seule surface, y peuvent trouver à nourrir leurs tous questionnements.

 

L'époque, en cela, est formidable. Dans les années 80, c'était à peine si on trouvait "A l'affut des étoiles" en librairie ou en club. Quant aux atlas stellaires ... Il te fallait débourser une somme énorme pour te payer le Will Tirion.

 

Je n'ai jamais rencontré Christian Buil, par exemple, et pourtant, on peut dire qu'il m'a mis le pied à l'étrier. Les mains dans le cambouis grâce à ses nombreux tutoriels.

Il a été le premier à démontrer qu'on pouvait sortir un transit d'exoplanète avec un simple APN (un canon 300d, à l'époque), et ce sur une petite lunette de 76, il croit m'en souvenir. Il y a une vingtaine d'années. Et puis plus tard, il a collé un spectroscope echelle derriere sont C9 et a sorti des courbes de vitesses radiales sur des exoplanètes. Non ? Tu le crois pas ? Et ben si.

50 m par seconde seulement. Et il n'a pas eu besoin d'un T2m, lui.

Les travaux de Mayor et Queloz, lui il les attaque avec des optiques d'amateurs dix fois plus petites, en diamètre.

Il aurait pu avoir un Nobel, donc.

 

Il n'est que de se baisser pour ramasser, il n'est que de se donner de la peine et on trouve.

Qu'on ne soit que simples amateurs n'abaisse pas nos possibilités.

😉

 

c

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C'est exact, et tu as raison.

Ca se fait d'ailleurs en parallèle à l'explosion de l'obscurantisme (fausses nouvelles et autres complots), mais c'est un problème différent.

En quelque sorte, le rapport signal sur bruit est le même : il y avait peu de "signal" (la partie utile de l'information) mais peu de bruit (la partie à jeter).

Il y a aujourd'hui beaucoup de signal et beaucoup de bruit.

Bref : gardons le meilleur et évitons le pire 🙂...

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Le 07/04/2024 à 09:03, chrismlt a dit :

T550 de type Dobson, de fabrication personnelle

Salut à tous,

 

Ca m'arrive d'échanger avec Rod par mail depuis pas mal d'années puisque je reçois toutes ses observations pour le compte de l'AFOEV et elles sont enregistrées ensuite à l'Observatoire de Strasbourg (CDS) comme toutes les données qui nous sont envoyées de France, d'Europe, du Japon et... d'ailleurs ! A ma connaissance, son superbe Dob de 22" n'est pas de conception personnelle. Il a été conçu "sur demande" par SDM, un constructeur de Dob réputé en Australie avec un primaire en provenance de chez OMI. Il est Go-To grâce à un ServoCat et un Nexus.

 

Rod est dans l'hémisphère sud où il y a également moins d'observateurs. Ses observations (quantité et qualité) comblent ainsi bien les bases de données sur des objets peu ou pas suivis par rapport à l'hémisphère nord.

 

Avant lui, on peut citer Frank Bateson :

https://en.wikipedia.org/wiki/Frank_Bateson

Et Albert Jones :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_F._A._L._Jones

Dont il est dans la lignée des variabilistes "locaux".

 

 

 

 

 

 

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Il y a 1 heure, Skywatcher707 a dit :

AFOEV

 

 

Merci pour les précisions à propos de Rod, Skywatcher707.

 

Sinon, au sujet de l'afoev, j'ai vu il y a qq temps qu'il existait une mailing list dédiée :

https://framalistes.org/sympa/subscribe/liaison_afoev

 

Sais-tu si cette liste est encore active ou pas ? J'ai essayé de m'inscrire il y a quelques temps, ai rempli le formulaire mais n'ai jamais reçu d'invitation en retour ...

Merci d'avance,

Christophe

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il y a 52 minutes, chrismlt a dit :

Sais-tu si cette liste est encore active ou pas ? J'ai essayé de m'inscrire il y a quelques temps, ai rempli le formulaire mais n'ai jamais reçu d'invitation en retour ...

C'est certainement qu'il y a eu un pb technique (voir les soucis relevés sur WA depuis qq semaines) et/ou que le mail n'est pas arrivé. Depuis plusieurs mois maintenant (cela avait déjà évoqué sur AS ou WA je sais plus), bpc de prestataires de messagerie, plateformes et autres sites ont dû renforcer la sécurité et de nombreux mails n'arrivent plus ou pas ou sont évacués dans les spams. Il en est de même pour les transactions bancaires avec de nombreux rejets pour des raisons de sécurité. Il suffit que tu m'envoies tes noms/prénoms et adresse mail via la messagerie WA et je ferai suivre à l'admin. Sachant que cette mailing list est plus aussi informelle et a remplacé l'ancienne "gazette" papier comme dans bcp de clubs/assos. Les variabilistes sont généralement habitués des listes mondiales (VSNet, VSObs Share). C'est là qu'il y a toute l'actualité, que Rod envoie ses observations, et qu'on suit aussi T CrB et autres et toutes les alertes.

 

 

Modifié par Skywatcher707
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Posté (modifié)
Le 13/04/2024 à 15:55, doumé80 a dit :

Etanr un des administrateurs de la liste AFOEV, je confirme que je n'ai pas vu passer de demande d'inscription...

Amicalement

 

Un des nombreux ratés de l'informatique moderne. J'ai dû tenter le coup vers le 31/03 ou le 01/04. Peut-être un poisson ? 😶

Dans le même genre, depuis le début de l'année, mon IP est refoulée par le robot qui gère l'Atel. Impossible d'avoir les news de ce côté là. J'ai écrit aux admins, mais aucune réponse.

Comme dit Gaston : Bof.

Mais là, je sens que ça va bien finir 😄

 

 

 

Le 13/04/2024 à 14:17, Skywatcher707 a dit :

Il suffit que tu m'envoies tes noms/prénoms et adresse mail via la messagerie WA et je ferai suivre à l'admin. Sachant que cette mailing list est plus aussi informelle et a remplacé l'ancienne "gazette" papier comme dans bcp de clubs/assos. Les variabilistes sont généralement habitués des listes mondiales (VSNet, VSObs Share). C'est là qu'il y a toute l'actualité, que Rod envoie ses observations, et qu'on suit aussi T CrB et autres et toutes les alertes.

 

 

Merci ! je t'envoie un MP.

J'ai reçu une gazette/news letter, il me semble, pendant quelques temps, il y a des années, puis plus rien.

Le web, c'est mystérieux ; c'est un peu comme l'eau de la rivière. Elle coule, puis un jour tu t'aperçois que non, désormais, la rivière ne coule plus.

Modifié par chrismlt
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Il y a 4 heures, chrismlt a dit :

c'est un peu comme l'eau de la rivière. Elle coule, puis un jour tu t'aperçois que non, désormais, la rivière est ne coule plus.

:D

 

Pardonnez la question de béotien mais : comment devient-on variabiliste ?

Je veux dire : si on veut faire quelque chose de plus qu'accéder à de belles images et à de belles émotions esthétiques (et à les raconter au moyen de CROAs), si on veut faire oeuvre utile quoi (anonymement, hein), par quel bout aborder le truc ?

Modifié par Vesper
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Il y a 2 heures, Vesper a dit :

Pardonnez la question de béotien mais : comment devient-on variabiliste ?

Je veux dire : si on veut faire quelque chose de plus qu'accéder à de belles images et à de belles émotions esthétiques (et à les raconter au moyen de CROAs), si on veut faire oeuvre utile quoi (anonymement, hein), par quel bout aborder le truc ?

 

Ah ! Voilà une question qu'elle est belle et bonne

☺️

 

Or donc, par quel côté aborder la montagne ?

 

Déjà, il faut considérer que dans l'univers observable, tout bouge et tout se modifie sans cesse, quelle que soit l'échelle de temps.  Même les étoiles les plus calmes montrent des variations, faibles, très faibles, ou infinitésimales. Même le soleil, qui présente des cycles, et des taches, doit apparaître variable, vu depuis l'autre bord de la Voie Lactée.

Tout n'est qu'une question de patience, et de précision. Ou pas. Il faut des années parfois, ou des décennies pour montrer la variabilité de certaines étoiles.

 

La conséquence première de tout ceci, c'est qu'il y a de la place pour tout le monde, et tout spécialement pour les amateurs, car les pros ne peuvent être partout.

La conséquence seconde, c'est qu'on observera utile pratiquement n'importe que point de lumière visible dans le ciel nocturne.

Et que chaque observation apportera son lot de connaissances nouvelles à partager avec la communauté, qu'on observe à la magnitude 3 ou 4, ou à la magnitude 17.

Il y en a pour tout le monde, à tous les niveaux de compétence, et pour tous les types de matériels, tous les types de budgets.

 

Variabiliste, c'est un bien grand mot qui peut éventuellement effrayer, et cantonner dans un certain type d'astronomie. Je ne pense pas qu'il faille ainsi catégoriser les gens en fonction de leurs pratiques. Enfin, chacun en sera juge et fera comme il le sent.

 

Il y a d'infinies façon de participer à la grande aventure de l'astronomie en tant que science. Le but c'est d'essayer d'apporter sa petite pierre à l'édifice. Il y en a qui observent des occultations, d'autres qui passent leurs nuits à analyser la lumière des astres au travers d'un spectroscope, et d'autres encore qui mesurent la quantité de lumière émise par les points de lumières céleste. C'est sans doute la façon la plus facile de commencer.

 

Certaines étoiles montrent des variations de lumière détectables à l'oeil nu : Algol, Mira, Betelgeuse ... Pas besoin d'instrument.

Sinon, on peut s'armer d'une simple paire de jumelles et de cartes de référence afin de détecter des variations sur des astres invisibles à l'oeil nu. Si l'on dispose d'un instrument plus conséquent, on peut creuser davantage.

Quel que soit le diamètre, le type d'optique ou de monture, on pourra observer à l'oeil, c'est à dire sans autre accessoire que son oeil.

C'est juste un coup à prendre. J'ai commencé avec ce livre, dans les années 80 (il est dans la bibliothèque). Et puis je suis passé à autre chose.

 

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Le tout, une fois l'observation effectuée, c'est de prendre des notes, puis de transmettre à quelqu'un, à une entité, sinon l'observation est perdue.

AFOEV, AAVSO, BAA et autres.

Pour l'AFOEV, les bonnes personnes sont déjà sur ce fil, qui te renseigneront (Doumé80, Skywatcher707). C'est une formidable aventure, et une vénérable institution.

https://cdsarc.u-strasbg.fr/afoev/

 

L'autre façon de débusquer des variations de luminosité des étoiles, astéroides et autres, c'est d'utiliser un APN, ou une caméra astro.

Pas besoin d'un engin dernier cri, ou de pointe. Un simple apn suffit. Même ancien. Et puis une optique, n'importe laquelle, une petite lunette, un gros télescope, un téléobjectif.

Il y a moyen de commencer avec un simple objectif de 50 mm sur un apn grand public posé sur un trépied. Certains observateurs font des mesures valables d'étoiles brillantes avec ça. Les possibilités sont quand même assez limitées. Il vaut mieux disposer d'une monture équatoriale motorisée (un seul axe suffit), même très petite, même rudimentaire, même bas de gamme.

Le tout c'est de pouvoir poser plus de quelques secondes. Disons entre 20-30 sec et plusieurs minutes, selon la cible. La précision du suivi n'est pas cruciale à ce niveau là - très important : je répète, pas besoin d'un matos de pointe.

Il est même possible d'utiliser un matériel qui ne permettrait pas, en temps ordinaire, d'être considéré comme utile en astrophoto "belle image" ; pas besoin d'une apo à 3000 boules ... ça peut être une simple lunette achro de 50 mm, un petit mak, une vieille lunette de 80 ouverte à f10, un 115 de grand-père ... La seule condition, c'est qu'on puisse y coller fermement un apn au foyer ; ça et une motorisation. Il n'est besoin de rien d'autre pour débuter. Après, si on a du matos haut de gamme à la maison, ça le fait aussi. C'est juste que ce n'est ni utile ni indispensable pour débuter, faire ses gammes et poursuivre.

Et là, tu deviens "photométriste".

Mais peu importe le mot. Variabiliste, photométriste, on s'en balance. C'est pas la question.

Le truc, c'est juste qu'on peut commencer à observer, débusquer de petites ou grosses variations dans l'éclat des étoiles, et  envoyer des observations soit à destination d'une base de données, soit directement dans la boite mail d'un chercheur qui en a besoin.

Mieux que cela encore, il est même possible de faire ses propres découvertes : il y a qq chose comme 2.5 millions d'étoiles variables dans les databases actuellement. Gaia a observé le ciel jusqu'à la mag 20+, ce qui représente entre 1 et 2 milliards d'étoiles ... Combien d'entre-elles sont variables in fine, et restent à découvrir ? Des centaines de millions, très probablement. Voire plus. Tout n'est qu'une question de patience.

 

Alors, dans tout ça, où te situer ? Si tu te sens l'âme d'un Leslie P ou d'un Rod S, il faut tenter les mesures du vrai variabiliste historique : le seul instrument valide c'est l'oeil. Basta le pixel !

 

Sinon, si tu te sens quand même plus du côté geek, et que tu frémis à l'idée de gratter de la variation dans le fichier fit que tu as capturé la nuit passée, alors, vamos !

Un ou deux logiciels à maîtriser, quelques manips de base avec l'apn à apprendre et c'est parti.

 

Dans tous les cas, c'est simple, c'est fun, et ça finit bien, comme dans les belles histoires du Père Castor.

 

Vois ce qui te convient, ce qui t'intéresse. Si c'est le visuel pur, Doumé ici présent, et tous les membres de l'AFOEV, sont infiniment qualifiés pour t'apprendre le métier, ou te conseiller, et je suis certain que Doumé se fera un plaisir.

Sinon, on est quelques uns sur le fofo "l'astronomie autrement", pour te tuyauter au niveau photométrie, te mettre le pied à l'étrier, te faire découvrir le taf  😉

 

Reviens quand tu veux.

On peut même créer un fil nouveau, consacré à ces questions. J'avais justement dans l'idée de rédiger un tuto photométrie pour les débutants. Il en existe un sur le forum, mais il date de 2008, il va falloir actualiser tout ça de toute façon.

 

Christophe

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Le 14/04/2024 à 15:03, Vesper a dit :

Je veux dire : si on veut faire quelque chose de plus qu'accéder à de belles images et à de belles émotions esthétiques (et à les raconter au moyen de CROAs), si on veut faire oeuvre utile quoi (anonymement, hein), par quel bout aborder le truc ?

Le plus simple en ce moment, vu qu'on en parle un eu partout (forums spécialisés, FB, presse Astro et autres sites Web), si on a une paire de jumelles (peu importe laquelle, évidemment des jumelles de randonnée sont limitées, mais on fait avec ce qu'on a, des 42 ou 50mm, c'est mieux !) est de commencer avec T CrB, dit autrement T de la Couronne Boréale. Il y a déjà un post sur le sujet @chrismlt.

 

En visuel, il existe des cartes (ici AFOEV) toute prêtes, parfois anciennes, mais à l'échelle humaine, c'est pas très grave.

http://cdsarc.u-strasbg.fr/afoev/cartes/cartes/CrB/

Clique sur A pour télécharger en ensuite sur A1 pour avoir un "niveau de zoom".

 

Cette variable d'actualité est très facile à repérer. Déjà, la constellation est très facile, brillante. Le champ est ensuite aisé, près d'Epsilon. L'idée est déjà de repérer le champ (comme on veut trouver un objet du ciel profond), pour certains de l'apprendre (mais plus on observe, plus on le reconnaîtra assez vite) et ensuite "d'estimer" (car il ne s'agit pas d'une mesure au sens où elle est faite à l'oeil et pas avec une caméra et logiciel par exemple, mais un oeil exercé donne de très bons résultats !) la magnitude de l'étoile dite "variable" par rapport aux autres étoiles environnantes. Il existe des méthodes pour estimer, mais généralement sans partir pour l'instant là-dedans, on arrive assez vite à déduire des résultats utiles et honorables. En l'occurrence, ici, pour le cas présent, soit T CrB est là, soit non. Ce qui est déjà une information précieuse pour un moment "t" (date et heure).

 

Ces informations sont ensuite retranscrites dans un format guère compliqué à appréhender (on aide pour cela) et on a donc une observation de la variable pour un observateur donné à un moment donné. Les observations des variabilistes français sont ensuite regroupées en fin de mois. On peut les additionner avec celles des observateurs des autres pays européens, du Japon, d'Australie, des USA. Avec une masse d'observations conséquentes pour une étoile, on peut l'étudier sur une période de temps, définir si possible une courbe (plus ou moins régulière). Cette tâche totalement "désintéressée", est ensuite utile aux chercheurs qui travaillent sur l'évolution stellaire. Inversement, comme dit, certains astrophysiciens demandent de suivre telle ou telle étoile sur une période ; on parle de "campagne d'observation" et parfois avec des moyens précis (instrument, filtres...).

 

Chacun fait comme il peut et comme il veut, il n'y a ni obligation ni régularité et chacun va à son rythme... Un astram peut faire 5 observations par mois, un autre en envoyer tous les 6 mois, d'autres observateurs font 30 observations en un soir et d'autres observent dès que le ciel est découvert et sont devenus de véritables "machines à observer". Ces derniers connaissent le ciel pour leur latitude "par coeur" et sont souvent capables de pointer sans Go-To. Ils connaissent les champs d'observation qu'ils observent depuis des décennies et pourront même se rendre compte si un objet "non identifié" (nova, planète mineure...) est présent dans le champ... Rod Stubbings est un de ceux-là.

 

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C'est bien intéressant, merci pour vos explications.

Je pourrais dédier un C8 à cette tâche, mais ce sont surtout les occasions météo qui sont rares : je suppose que la méthode "à l'oeil" demande beaucoup d'expérience (donc des occasions d'observer fréquentes - chose de plus en plus rare). Reste les acquisitions numériques. Je ne suis équipé qu'en azimutal (je suis un observateur visuel adepte inconditionnel du "star hopping").

Bon c'est comme tout : il faut se décider et se donner les moyens d'y arriver. :refl:

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Il y a 2 heures, Vesper a dit :

Je pourrais dédier un C8 à cette tâche, mais ce sont surtout les occasions météo qui sont rares : je suppose que la méthode "à l'oeil" demande beaucoup d'expérience (donc des occasions d'observer fréquentes - chose de plus en plus rare). Reste les acquisitions numériques. Je ne suis équipé qu'en azimutal (je suis un observateur visuel adepte inconditionnel du "star hopping").

Bon c'est comme tout : il faut se décider et se donner les moyens d'y arriver. :refl:

 

 

Ah ! La météo ! Gros problème pour tout le monde depuis des mois. Mais je gage qu'aux mois de mauvais temps succèderont forcément des périodes de beau temps. Le balancier finit toujours par repartir dans l'autre sens.

 

Pour le visuel, la méthode est simple, que ce soit avec une paire de jumelles, ou un C8. On compare l'éclat de la variable à celui d'autres étoiles du secteur dont on connait la magnitude, et on reporte le résultat sur un bloc note avant de passer à une autre cible.

Les cartes de référence sont annotées de façon à connaître la magnitude des étoiles de comparaison (les "comps").

 

Il y a une page ici (AFOEV) :

https://cdsarc.u-strasbg.fr/afoev/var/deb.htx

 

Pour les cartes de référence, voir le message de Skywatcher ci dessus.

 

Nos amis de l'AFOEV te donneront toutes les précisions nécessaires.

 

Pour la photométrie, c'est un peu la même chose : on compare la cible à une ou plusieurs comps dans le secteur imagé, sauf que c'est l'ordinateur qui fait le calcul. On se contente de lui montrer la cible, ainsi que les comps, au travers d'un logiciel spécialisé, on clique, et le résultat apparaît sur l'écran. Il faut juste apprendre à utiliser le/les softs.

 

Un C8 est une super optique. Evidemment, le fait que la monture soit az complique un peu les choses. Toutefois, il existe des moyens de transformer une az en EQ. Je ne connais pas ton modèle, mais le principe consiste à incliner la monture az selon ta latitude.

Soit avec une table EQ de chez celestron, soit avec une table EQ bricolée. Trois bouts de planches, un peu de vis, de la colle à bois et des écrous/boulon.

 

Dans le genre :

https://www.loisirsplaisirs.com/accessoires-montures-equatoriales/4048-table-equatoriale-pour-nexstar-evolution-6-se-et-8-se.html

 

Ensuite, il faut donc au minimum un APN qui puisse prendre des images en mode RAW, et non en jpeg (très important). Si tu n'en n'as pas, un modèle de chez canon à pas cher, aux petites annonces, fera parfaitement l'affaire.

Prévoir aussi un timer/déclencheur de ce genre, ou tout autre moyen de programmer automatiquement une série d'images :

https://www.amazon.fr/s?k=timer+pour+appareil+photo+canon&__mk_fr_FR=ÅMÅŽÕÑ&crid=IZIM47KHLE5Z&sprefix=timer+pour+appareil+photo+canon%2Caps%2C132&ref=nb_sb_noss

 

Et des batteries de rechange.

 

Sinon, en attendant, un apn sur un trépied peut faire l'affaire pour s'essayer aux manips de base. Il y a des étoiles très faciles à surveiller de cette manière.

Algol, par exemple, se fait très bien. Et à l'apn et à l'oeil nu.

Tu peux même envisager de capturer des images sur une soirée, tout en faisant des mesures en visuel en parallèle. C'est très formateur.

 

Pour le dates des éclipses d'Algol :

https://skyandtelescope.org/observing/the-minima-of-algol/

 

Prévois de passer la soirée dessus.

 

Bons cieux,

Christophe

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Il y a 6 heures, Vesper a dit :

je suppose que la méthode "à l'oeil" demande beaucoup d'expérience

Ca vient bcp plus rapidement qu'on le pense. Il ne faut pas avoir "peur" et se lancer. En qq sessions d'observation, on arrive facilement visuellement à une magnitude de plus ou moins 0,5. Puis on arrive à estimer à 0,3 ou 0,2. Un observateur expérimenté est 0,1, ce qui est très bien, on va pas demander mieux pour du visuel et c'est suffisant pour des objets qui parfois varient sur plusieurs magnitudes. Certains voient plus faible, d'autres plus brillant...

Modifié par Skywatcher707
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Pour en revenir à Rod Stubbings, il existe quelques vidéos que l'on peut voir sur le net.

 

La première est courte, mais on voit bien son matos. Surtout, le T500 et la coupole ont l'air de bouger au doigt vaseliné, comme c'est pas permis. Le rêve 😉

La seconde montre un peu l'environnement où est situé l'observatoire. L'interview est plus ancienne, mais intéressante également.

 

Tout ça donne envie de ciels clairs.

Je vais me mettre à la plomberie ...

 

 

 

 

 

 

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Il y a 4 heures, chrismlt a dit :

Tout ça donne envie de ciels clairs.

 

 

Bonjour, nous tous voudrions des cieux clairs comme en Provence!

Même chez Rod il ne fait pas toujours très beau, même quand c'est de l'autre côté du globe.

D'ailleurs assez pluvieux, d'après quelques amis. 

Son matériel et son enthousiasme sont  impressionnant.

 

 

 

 

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