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Une Nouvelle Sf : "webastro 2092"


gil31

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J'avais écris ça pour le journal webastro. Vu que le canard a l'air en standby pour un moment, je post la nouvelle ici, comme ça c'est pas perdu pour tout l'monde.

 

 

 

Webastro 2092

 

Il était presque 23h, temps universel, alors que le ciel se montra clément pour la 2nd fois en 3 mois et demi, lorsque je reçus un message personnel de Ricostar qui voulait débarquer chez moi me présenter son nouveau dob télescopique au miroir « sas » de 1m 20. Sacrés Chinois, ils avaient encore fait fort sur ce coup là. Non content d’avoir mis au point la technologie « sas », qui permettait au primaire de se rétracter pour atteindre un diamètre de transport d’à peine plus d’une vingtaine de centimètres, le tout sous le nez des Ricains qui peinaient à sortir leur modèle de goto « eye-controlled », ils s’offraient en plus le luxe de distribuer le tout chez Lipl, à des prix ayant définitivement achevé les revendeurs Européens dédiés astro.

 

« Bip », car de ce coté là les choses n’avaient pas tellement évoluées, « bip » donc, fit mon pc en me soumettant la requête d’acceptation du télé-transport de l’ami Rico. Confirmation par clin d’œil, la cam identifie, Rico débarque par tranches, pixel après pixel, comme au temps où mon grand père chargeait ses jeux à partir d’une K7. Quelle que soit l’époque y’a toujours un truc pour vous apprendre à patienter. L’autre jour, y’a eu un bug pendant le télé-transport. Marrant : le gus, le même, a débarqué dans les toilettes ! Fallait voir la scène, lui et tout son barda, debout sur le couvercle du WC qui par chance était fermé, la boite de transport entrouverte vomissant les oculaires dans le lavabo…

 

« Télé-transport progression 100% » m’affiche l’ordi. Ouaaaahh la claque ! Super matos ! Le tout tient à l’aise dans un sac de sport, monture télescopiquorepliable comprise !

 

« Eh ouais, ce scope est sans sas mon pote ! ».

 

Sensas… il a toujours eu un humour dévastateur celui-là. Direction le jardin, les nuages sont en vacances. Deux, trois manip’ suffisent, le dob est en place. Le ronron du ventilo se met en route automatiquement pour une mise à température promise entre 5 et 10 minutes, en fonction de la température extérieure. Grandiose, l’engin exhibe fièrement sa focale de 3 mètres 50 et son fabuleux « ultrapolished » de 1 mètre 20. A peine dérangé par le raffut du dernier spatio-bus de la soirée, Rico met en place les quatres oculaires accumulateurs de photons multifocales dans les deux porte-oculaires binoview autofocus. Ce soir pas de programme, comme tous les autres soirs d’ailleurs, on va revisiter les classiques, les redécouvrir une énième fois. On va se faire la voie lactée du sud au nord, confortablement installé, chacun sur son siège intégré au dobson volumineux.

 

Ces Chinois ont pensé à tout : le plaisir d’observer à deux en même temps, un chercheur de type « eye-controlled », sorte de cache-œil pirate transparent réticulé. Il y a même un bloc mémoire qui permet d’écouter du mp12. Le ciel est noir, profond, merveilleusement mit en valeur depuis que les membres de la RAZMOISSA (Regroupement Astronomique des Zozos qu’en on Marre d’Observer l’Infini Sur des Sites Appauvris) ont décidé, en mars 2088, de passer aux actes afin d’exécuter tout ce qui nuisait de près ou de loin aux observations nocturnes. Quelle nuit mémorable cette nuit là ! Tous synchrones, chaque groupe de correspondant, dans chaque région, dans chaque pays, attendant le message clé ultime : « Feu vert pour la grande épilation ».

 

Je suis installé, mon pote l’est aussi, je prends les commandes en main, un frisson me parcours la moelle épinière, mon œil pointe au travers du réticule la toute dernière destination de choix : Antarès n’est plus, une supernovae est née. Immatriculée NGC12078 2nd vol., celle qui a détrônée M42 dans le cœur des amateurs du ciel septentrional porte le nom de « nébuleuse de l’hippocampe ».

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car sa forme rappelle bien cet animal marin bien sympatique mais disparu depuis des décennies.

 

Les sensors de mon corps détectent avant moi une certaine augmentation de la pression osmotique de mes fluides extracellulaires. Pour être bref: va faire soif!

Avant même que je m'en apperçois, la puce logée près du cortex célébral a déjà envoyé le message au robot domestique. Cette merveilleuse technologie s'adapte à merveille au désirata des individus, connaissant goûts et envies.

 

Voilà Igor (c'est le nom du robot) qui arrive avec des courbettes et me présente un bon pastis bien glacé et anticipant le désir de Ricostar, un gin-tonic pour lui.

 

Nous délaissons un peu la nébuleuse de l'hippocampe et dégustons notre apéro.

Le mp12 est passé à la musique classique: du Frank Zappa.

 

Nous évoquons nos premiers pas en astro...

 

Modif: tudjeu apperçois ça fait mal! Merci Lafanet, mais je laisse cette énormité pour la compréhension des messages en bas.

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38 Octobre 2092 - Hellas - Mars.

 

Je fut réveillé par mon ordinateur alors qu'il était 6 h 26 heure locale. C'est qu'il y en avait du boulot à faire durant le Sol. Il fallait descendre au centre du cratère Hellas et y forer un trou de 20 m de profondeur.

30 ans que j'étais là. Ici. Sur Mars. Je me remémore régulièrement mon départ de la Terre. J'avais réussi à la faire cette société d'aérospatiale à but non lucratif. J'y étais parvenu, à la construire au milieu du désert d'Atacama, un poste avancé de Mars sur Terre. J'y étais parvenu à construire ce rover d'exploration et à l'envoyer sur mars avec des lifters. Des images trottaient dans ma tête. Celles de mon rover. Et celles de mon départ avec ma capsule contenant le batirover dans lequel j'allais passer le reste de mon existence. Car il s'agissait d'un voyage sans retour, et à l'insu des plus grandes compagnies d'aérospatiale. Et mon départ, porté par les lifters assistés par ballons et fusées boosters. Voir la Terre, depuis l'espace. S'éloigner et devenir minuscule et finalement n'être plus qu'un point brillant, au côté de Venus. Mars à l'opposé, de plus en plus brillante, jusqu'à enfin dévoiler son diamètre au bout de 12 mois de voyages. Et voir son disque ocre, magnifique, étourdissant, hypnotisant. Un desert planétaire. Rouillé. Hostile. Froid mais chaleureux, attirant, comme l'Atacama révé durant mon adolescence.

L'arrivée sur la planète. Brutale. Le bouclier thermique à la limite de l'éclatement. Les parachutes qui se déploient. La desente le long du cable. Les rétrofusées qui s'allument à quelques mètres du sol. Et le coussin d'airbags qui s'ouvre, et la chute finale, et la stabilisation. Je me souviens d'avoir fermé les yeux durant la descente. Je ne les ai rouvert qu'après coup. ET là, ce fut pour moi un choc! Mars dans toute sa dure beauté s'affrait à moi. Le paysage brun - ocre. Le ciel preque jaune à l'horizon, devenant peu à peu rose saumon avant d'être presque noir au zénith.

Je contactais ma base en Atacama pour qu'ils annoncent à la Terre mon succès. Ce sont les américains qui ont vont en faire une tête! Un français sur Mars! Et le premier homme en plus!

Après l'incompréhension et l'incrédulité succéda une vague d'interêt enorme. Tous les laboratoires du monde entier voulaient me proposer de faire telle ou telle expérience. Que j'aille là-bas. Ou bien ailleurs? Voir ceci, voir celà. Mais j'avais décidé que tout passerai par ma société de l'Atacama. Je dus aller d'abord voir Valles Marineris et y descendre. Inutile de vous que je fut frappé par le panorama à couper le souffle qui s'offrait à moi! La vache. Enorme. Gigantesque. Dantesque. Aller au sommet d'Olympus Mons. Aller voir les sondes Viking. Ce fut d'ailleurs les voyages les plus mémorables de mon existence: voir les sondes spatiales qui ont précéde mon arrivé. Les rovers Spirit et Opportunity m'ont particulièrement ému! J'en ai même pleuré. Et voir pour de vrai les Columbia Hills et le cratère Endurance fut pour moi un choc terrible.

 

Résultat, en 30 ans, j'ai fait plusieurs fois le tour de Mars. De découvertes en découvertes (et de souhaits d'agences spatiales en souhaits d'agences spatiales). D'ailleurs, elles ne tardèrent pas à envoyer leurs propres hommes. Mais je ne voulais pas les voir une fois sur Mars. Cela aurait été un choc terrible de revoir des humains. C'est que je suis devenu maintenant le plus grand ermite de tout les temps. Mais pas tout à fait. Je resté connecté à la Terre. Je pu même reçevoir Internet, transmis par des satellites.

A ce propos, je pu redécouvrir le site Webastro, complètement chamboulé mais à l'esprit intact.

 

(suite? au prochain post ;))

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  • 2 semaines plus tard...

Donc, voici la suite inattendue de mon histoire :

_________________________________________

 

Donc, depuis Mars, je pouvais accéder au réseau Internet de la Terre et je redécouvrit Webastro.

Celui-ci comptait désormais plus de 1 millions de membres dont des scientifiques prestigieux qui y publiaient régulièrement leurs dernières recherches. Ainsi, WA devint une source de référence en matière d'actualités scientifiques, avec le mastodonte que représente Astrosurf.

Questions participants, il s'élevait à 125 000 environ. A part ceci, rien dans l'esprit de Webastro n'avait changé : une communauté astronomique dont l'objectif reste le partage du savoir astronomique et l'aide aux nouveaux.

Sont aspect par contre avait changé. C'en était fini des foruums écrits. Désormais, on pouvait directement converser par voie audio et vidéo ; le giga-haut débit le permettant. Enfin, quand je dis "fini les écrits", pas tout-à-fait : il restait toujours un forum où l'on pouvait y poster ses messages "à l'ancienne", avec des smileys archaïques, des images immobiles sans sons. Mais c'était ça aussi Webastro.

Une visite dans le sous-forum "Actualités" et j'y découvre un topic à mon sujet, sur mon "expedition du dingue". Environ 2698 pages!!! Je lis qu'au début personne ne croyait qu'un homme était parti du Chili pour aller sur Mars. On me prenait pour un mythomane caché quelque part sur Terre. Ce n'est lorsque que j'ai envoyé mes premières images que l'on me cru, et sur ce topic, on s'embrasa : "Vous avez vu ça???" ; "Hallucinant!!" ; " Mais comment a-t-il fait?!" ; "ça sent le coup-fourré tout ça!" ; "En tout cas, cela à poussé les amerloques et les chinois a se bouger le c.. après leurs exploits sur la Lune qui n'ont donné aucune suite" ; "Il parait que c'est un ancien membre de Webastro" ; "Quelqu'un à retrouvé Epsilonzéro?" ; etc...

Bref, le délire. Je me suis réinscrit donc sur le forum (après avoir fait une annonce officielle ) la presse, sino, on m'aurait pas cru) en reprennant ce pseudo : "Fourmi103". Et j'ai commençé à répondre à un tas de questions : "c'est comment sur Mars?" ; "Les couleurs que nous ont montré les sondes sont vraies ou fausses?" ; "T'as trouvé de l'eau" ; 'Tu peux rallumer Viking ou Mars Science Laboratory?" ; "Tu fais comment pour aller aux toilettes" ; "T'as vu la Terre?" ; "Tu compte revenir sur Terre" ; "T'as pas vu Epsi?" ; etc...

 

Bon, j'ai pu redécouvrir d'autres forums dont un consacré au matos astronomique. C'est dingue comme il a évolué : "Télescope SAS de 1,20" ; "Meade Eyed-Controlled" ; "Skysensor UltraUHC" ; "Miroirs organiques à focale variable" ; "Système optique à architecture variable (passant aisément du Newton au Richtey-Chrétien par exemple)" ; "Cabines intratubes pour les gros modèles (de 10m)"; "Kits Interféromètres Géants (pour grands jardins)" ; etc...

Et je ne parle même pas du matèriel pour la prise de vue...

 

Je décidais aussi de rouvrir un vieux site web hébergé par Astrosurf afin d'y mettre mes images en direct et en exclusivité de Mars. Inutile de dire que le fréquentation grimpa en flèche. Je décidais aussi d'installer une webcam à l'extérieur de mon bati-rover afin que tout le monde puisse contempler Mars en direct (enfin presque, avec 45 minutes de décalage au maximum).

 

 

30 années terrestres. 10 ans martiens environs. J'en ai pu voir des choses.

 

"Biiipp!"

"Quoi? Oups! J'avais oublié ma mission dans le cratère Hellas!"

 

Je reviendrais pour parler des anciens membre mais toujours actifs de WA. ;)

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