Bonjour Quint et merci pour le tag.
Alors en fait, avoir du suréchantillonnage dans PHD ne pose pas en soi de problème de qualité de guidage, mais on se retrouve du coup avec une toute petite portion de ciel pour arriver à trouver une, voire plusieurs étoiles guides (penser au multistar!)... Donc si tu shootes en pleine Voie Lactée, tu n'auras aucun problème, mais en dehors, çà va parfois être plus tendu... Par exemple du côté de Hélix, j'ai souvent eu des difficultés.
Notons toutefois qu'on peut risquer d'être plus sensible au seeing, qui pourrait faire danser un peu l'étoile vis à vis du capteur, mais avec un assistant de guidage et les bons critères de min move, çà va passer fort logiquement, au pire, on allonge un peu le temps de pose du guideur.
Du coup, il faut se poser la question de l'échantillonnage nécessaire et suffisant pour avoir un guidage de qualité, et trouver un juste milieu :
Il faut savoir que PHD est capable de trouver le centroïde de l'étoile au 100e de pixel du guideur. Des simulations très précises ont été faites (5h de calcul en force brute) par un ami pour tester les 100x100 combinaisons possibles avec une FWHM de 0.5 et 1 pixel.
En conséquence, on trouve qu'on a encore un peu d'erreur pour deviner le centroïde avec une FWHM de 0.5, mais quand la FWHM est à 1 on a 1% d'erreur par rapport à la vraie position théorique du centroïde. Autant dire peannuts quand on sait que personne ne guide avec une FWHM de 1, mais plutôt 2 voire 3, et dans ces situations, la précision est encore meilleure...
Après, n'oublions pas qu'on a des algos de modération de la décision de correction du guidage : hystérésis, agressivité, min-move. etc.
Notre objectif reste d'avoir une précision de guidage globale de l'ordre du demi-pixel, voire mieux, quart de pixel de l'instrument guidé... Je vous laisse faire le calcul, mais on a de la marge.
Donc au final, on peut déjà guider à un rapport d'échantillonnage de 1 pour 10 entre le guideur et le guidé, et si on veut un bon compromis, 1 pour 5 me semble très bien...
Sujet connexe : Du coup, on comprends qu'on se fout royalement de l'angle de la caméra puisque quelle que soit la sous position au 100x100 de la position réelle de l'étoile, on arrivera à détecter sa vraie sous position avec 1% voire moins d'erreur... Peu importe donc qu'elle se déplace en diagonale ou pas vis à vis du capteur.
J'ai eu confirmation par des animateurs d'AIP comme quoi la nécessité de mettre la caméra relativement aux axes de la monture était fondamentale sur PHD1 qui ne faisait pas de changement de repères, mais PHD2 intègre cette fonctionnalité depuis longtemps et les développeurs ont toujours dit "irrelevant". On le voit même dans la dernière vidéo/conférence du développeur, publiée il y a 1 mois environ sur YT...
Voilà si çà peut aider.
Christophe