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La découverte d'une "comète" par William Herschel le 13 mars 1781.


roger15

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La découverte d'une "comète" par William Herschel le 13 mars 1781.

 

 

Bonjour à toutes et bonjour à tous, :)

 

Savez-vous que la soirée du mardi 13 mars 1781 fut une des plus importantes dans l'histoire de l'astronomie ? En effet, ce soir-là à Slough (Angleterre) William Herschel va découvrir une "comète"... une "comète" certes, mais une "comète" peu ordinaire comme vous allez pouvoir en juger.

 

D'abord, brossons la situation de l'astronomie en 1781 : rien n'avait vraiment changé depuis l'Antiquité, sinon que depuis Galilée en 1610 on était passé de l'observation à l'œil nu à l'observation avec un instrument d'optique. Et qu'observait-on en 1781 ? Eh bien, comme depuis des millénaires, trois sortes d'objets dans le ciel :

 

- 1°) les deux luminaires : le Soleil (dont la longueur de l'ombre permettait de compter les heures dans la journée) qui éclairait les gens et la Lune (dont la succession des "phases" [Nouvelle Lune, Premier Quartier, Pleine Lune, Dernier Quartier] a permis de déterminer la semaine de sept jours et dont le retour [entre par exemple deux Pleines Lune] a permis de déterminer le mois de 29 jours et demi) qui éclairait les nuits.

 

- 2°) les étoiles fixes : quasiment immobiles les unes par rapport aux autres, du moins à l'échelle d'un ou deux millénaires.

 

- 3°) les étoiles mouvantes : se déplaçant plus ou moins rapidement à travers la voûte étoilée. Parmi ces "étoiles mouvantes", il y en avait deux catégories :

 

* les "planètes" qui se mouvaient à peu près le long de l'écliptique (le chemin invariable emprunté par le Soleil en une année) ;

 

* et les redoutables comètes. Pourquoi "redoutables" ? Tout simplement parce que ces étoiles mouvantes avaient une chevelure très inquiétante qui était considérée comme annonciatrice de catastrophes !... :mad: :mad: :mad: De plus, ces comètes étaient "diaboliques" car elles pouvaient apparaître n'importe où dans le ciel, même très loin de l'écliptique... :mad: :mad: :mad:

 

Le nombre de planètes n'avait pas varié depuis des millénaires : il n'y en avait (en dehors de la Terre) que cinq et rien que cinq !!!... A savoir : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne ; et pas une de plus !!!... Depuis Nicolas Copernic en 1543 on savait cependant que ces cinq planètes ne tournaient pas autour de la Terre comme on l'avait d'abord cru, mais autour du Soleil.

 

Quant aux comètes, Edmund Halley, les avait beaucoup démystifiées en calculant en 1705 l'orbite de la première comète périodique, qui depuis porte son nom : la comète de Halley, et surtout en prédisant la date de son retour (voir mon sujet "La comète 1/P Halley" : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=65469).

 

On en était donc là en 1781. La "chasse aux comètes" était alors très en vogue parmi les astronomes professionnels et amateurs.

 

Le soir du mardi 13 mars 1781, à Slough (Angleterre) William Herschel, alors âgé de 43 ans pointa son télescope vers la constellation des Gémeaux.

 

 

William Herschel :

 

 

220px-William_Herschel01.jpg

 

 

Voici comment William Herschel a raconté la découverte de sa "comète" :

 

« Le 13 mars 1781, entre 10 et 11 heures du soir, Herschel examinait les petites étoiles voisines de l'étoile H des Gémeaux, avec un télescope de 2,13 m de long, et à l'aide d'un grossissement de 227 fois. [note de Roger le Cantalien : il utilisait donc un oculaire de 9,38 mm de distance focale]. Une de ces étoiles lui parut avoir un diamètre inusité. Le célèbre astronome crut que c'était une comète. Pour vérifier sa conjecture, il substitua des oculaires grossissant 460 et 932 fois [note de Roger le Cantalien : donc des oculaires de 4,63 mm puis de 2,285 mm], à celui que le télescope portait d'abord ; le diamètre apparent de l'étoile à l'aspect extraordinaire augmenta dans la proportion du grossissement. Il n'en fut pas de même des étoiles qui servaient de terme de comparaison : leur diamètre croissait avec beaucoup moins de rapidité. Le nouvel astre se distinguait des vraies étoiles par un autre caractère : il devenait très faible et mal terminé quand les grossissements dépassaient certaines limites. Dans les mêmes circonstances, les images des étoiles conservaient du lustre et de la netteté. Ces remarques subtiles furent corroborées par des observations d'une autre nature. N'ayant pas les instruments fixes qui, dans les grands Observatoires, servent à étudier les mouvements propres, Herschel compara l'astre sur lequel son œil exercé avait saisi des anomalies aux étoiles situées dans son voisinage. Un micromètre à fils particulier donnait d'une part, la distance rectiligne cherchée, et, de l'autre, l'angle de position Ces observations montrèrent bientôt que l'étoile se déplaçait. Si Herschel avait dirigé son télescope vers la constellation des Gémeaux onze jours plus tôt (le 2 mars au lieu du 13), le mouvement propre d'Uranus lui aurait échappé, car cette planète était, le 2, dans un de ses points de station. On voit par cette remarque à quoi peuvent tenir les plus grandes découvertes astronomiques.

 

Quoi qu'elle n'eût aucune trace de barbe ou de queue, Herschel n'hésita pas à la qualifier de comète. C'est sous ce nom qu'il en fut d'abord question à la Société royale de Londres. "Account of a Comet", tel est le titre du Mémoire daté du 26 avril 1781 (Transactions philosophiques, 1781, page 492). »

(d'après "l'Astronomie Populaire" de François Arago, tome IV (paru en 1857), pages 479 et 480).

 

Si William Herschel n'avait découvert qu'une simple comète "ordinaire" son nom ne serait pas un des plus connus de l'histoire de l'astronomie. En effet, si une découverte de comète n'était pas à l'époque très fréquente, il y en avait cependant une ou deux de découvertes chaque année. Vous trouverez leur liste complète à la page 730 du livre "Les étoiles et les curiosités du ciel" de Camille Flammarion publié en 1882 (voir : http://www.archive.org/stream/lestoilesetles00flam#page/730/mode/2up).

 

Ainsi :

* une comète découverte en 1769 ;

* deux comètes découvertes en 1770 ;

* une comète de découverte en 1771 ;

* aucune comète découverte en 1772 ;

* une comète découverte en 1773 ;

* une comète découverte en 1774 ;

* aucune comète découverte en 1775, 1776, 1777, et 1778 ;

* une comète découverte en 1779 ;

* deux comètes découvertes en 1780.

 

Alors, pourquoi cette "comète" découverte par William Herschel le mardi 13 mars 1781 était-elle "exceptionnelle" ? Tout simplement parce qu'elle déjouait tous les calculs laborieux des plus grands spécialistes de la mécanique céleste pour tenter de lui trouver une orbite parabolique.

 

Tous les calculateurs qui ont tenté de calculer l'orbite de cette "comète" Herschel furent on ne peut plus perplexes : cette comète avait une orbite elliptique, presque circulaire, donc très loin du modèle cométaire… Mais, en ce printemps 1781, il ne saurait être question d'oser supposer que le nombre de planètes puisse être supérieur à cinq (la Terre non comprise), comme cela avait toujours été admis depuis des millénaires…

 

Le premier qui osa briser ce tabou fut Jean-Baptiste Gaspar Bochart de Saron (1730 - 1794).

 

Jean-Baptiste est né à Paris le lundi 16 janvier 1730 (deux jours avant la Nouvelle Lune). Ayant eu le malheur de perdre son papa à l'âge de quinze moi, il fut élevé par sa maman et par son oncle Élie Bochart de Saron, chanoine à Notre-Dame de Paris et surtout conseiller-clerc à la grand-chambre du Parlement de Paris.

 

Après de brillantes études chez les Jésuites du Collège Louis le Grand, Jean-Baptiste entra (grâce à son tonton Élie…) au Parlement de Paris le 7 septembre 1748 (il avait donc dix-huit ans et demi seulement !…). Rapidement il s'éleva dans la hiérarchie du Parlement de Paris, jusqu'à en devenir le Premier Président en 1789… Hélas, c'est à cause de cette prestigieuse fonction qu'il fut guillotiné le 1er floréal an II de la République (dimanche 20 avril 1794), il avait 64 ans… :cry: :cry: :cry:

 

Mais, ce n'est pas pour cela que les amateurs d'astronomie et astronomes amateurs doivent saluer sa mémoire, c'est à cause de sa passion secrète : les calculs numériques les plus compliqués concernant l'astronomie, et spécialement les calculs d'orbites de comètes.

 

Et il s'attaqua à calculer la trajectoire (normalement parabolique, voire hyperbolique) de la "comète" découverte par William Herschel (que les Français ont d'abord orthographié "Horochelle") le mardi 13 mars 1781 entre dix et onze heures du soir.

 

Et François Arago, à la page 482 du tome IV de son "Astronomie Populaire" nous indique : « Le 8 mai 1781, il [bochart de Saron] montra qu'on tenterait vainement de représenter la marche de la prétendue comète, tant qu'on ne supposerait pas sa distance périhélie, sa plus petite distance au Soleil, égale à 14 fois la distance moyenne du Soleil à la Terre. » Autrement dit : l'astre découvert par William Herschel n'était pas une comète… Mais de là à oser prétendre que c'était une nouvelle planète plus lointaine que Saturne, il y avait un grand pas, que beaucoup de calculateurs n'osèrent pas franchir alors…

 

Selon François Arago, les deux premiers qui osèrent dire publiquement que la "comète" Herschel était en réalité la septième planète gravitant autour du Soleil furent l'astronome finlandais Anders Johan Lexell et l'astronome français Pierre Simon marquis de Laplace en janvier 1783.

Voir : http://www.archive.org/stream/astronomiepopula04arag#page/482/mode/2up

 

Quant à William Herschel, il réclama le droit de baptiser "sa" nouvelle planète. En bon citoyen britannique (même s'il était d'origine allemande) il proposa le nom de "Neptune de George III". C'est l'astronome allemand Johann Elert Bode qui a trouvé la dénomination qui a finalement prévalu : Uranus.

 

Que sait-on d'Uranus depuis 1781, eh bien pas grand chose de plus qu'en savait William Herschel. Si vous l'observez avec une télescope de 300 mm, 400 mm et même de 500 mm de diamètre vous ne verrez rien d'autre qu'une petite boule de couleur bleuâtre... Il faut avoir la chance de pouvoir utiliser le télescope de un mètre de diamètre de diamètre de l'Observatoire du Pic du Midi de Bigorre (Hautes-Pyrénées) pour commencer à entr'apercevoir quelques détails à sa surface.

 

Ainsi, sur Webastro vous avez pu voir dans le "topic" très récent de Sébastien Vauclair "Dream Team du Pic : Juju, Lune, Soleil etc..." au message #31 (2ème page) une photographie exceptionnelle de Jean-Luc Dauvergne montrant quelques détails sur Uranus (http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=69436&page=2):

 

 

uranusT1m.jpg

 

 

Et ça me permet, de répondre ici à tous les astronomes amateurs qui se demandent à quoi sert l'astronautique pour l'astronomie ? Eh bien, c'est très simple : grâce aux sondes spatiales nous en savons mille fois davantage sur les planètes du système solaire depuis les années soixante-dix que durant les dix-mille ans qui précédaient !...

 

Le 20 août 1977 la sonde spatiale américaine "Voyager 2" a été lancée depuis Cap Canaveral en Floride grâce à un fusée Titan IIIE / Centaure.

 

452px-Titan_3E_Centaur_launches_Voyager_2.jpg

 

Et cette sonde réalisa un formidable voyage au voisinage de quatre planètes géantes du système solaire : Jupiter le 9 juillet 1979 (avec au passage la découverte du volcan en éruption de Io), Saturne le 26 août 1981, Uranus le 24 janvier 1986 et enfin Neptune le 25 août 1989.

 

 

715px-Voyager_Path.jpg

 

 

Si pour les trois autres planètes les photographies prises par Voyager 2 furent très instructives, la photographie en gros plan d'Uranus prise par cette sonde spatiale fut très décevante : on ne vit hélas aucun détail de sa surface !... :( :( :(

 

 

250px-Uranus.jpg

 

 

Uranus demeure aujourd'hui encore une des planètes les plus mystérieuses du système solaire... :confused: :confused: :confused:

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

Modifié par roger15
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Bonsoir Roger :),

 

Très intéressant ton article sur la découverte d'Uranus et très instructif. Avec toi, on s'instruit :D. Tu as raté ta vocation, tu aurais dû être prof d'histoire des sciences et de l'astronomie en particulier.

 

J'ai bien noté les "notes de Roger le Cantalien" :be: et aussi le fait que Bochart de Saron a été guillotiné le 1er floréal an II :be:.

 

L'astronome finlandais Lexell était un calculateur d'orbites cométaires haut de gamme. Il ne faut jamais oublier qu'à l'époque on calculait à la main. Evidemment :be:. C'est lui déjà qui avait calculé l'orbite de la comète à courte période qui porte son nom (D/Lexell) et qui a frôlé la Terre le 1er juillet 1770. C'est toujours l'approche record d'une comète à la Terre (0,015 UA seulement).

 

Le livre d' Arago est vraiment très utile pour avoir des informations précises sur cette époque.

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Roger,

merci pour cet article sur la découverte d'Uranus par William Herschel. Je me permets cette boutade: "Uranus, une planète de plus, quelle idée révolutionnaire peu avant la Révolution Française!"

Cette planète a été découverte grâce au résultat des perfectionnements optiques et à l'énergie persévérante de ce musicien (organiste) "qui avait du génie dans la tête et dans la main".

J'avais aussi lu que John Flamsteed, premier astronome royal de l'Angleterre avait observé Uranus à six reprises (entre 1690 et 1715) l'ayant prise pour une étoile fixe et, que P.C. Lemonier, pour sa part, l'avait aperçue huit fois en 1750 et entre 1768 et 1769 mais le doute planait (une comète?).

Herschel désirait honorer le roi d'Angleterre George III et, jusqu'en 1840 "Georgium Sidus" eut officiellement cours dans le pays. Puis la planète aurait été nommée Astrée, Minerve avant Herschel puis Uranus.

Bode publia en 1784 un diagramme au sujet de la position exacte d'Uranus, à partir de nombreuses observations faites en 1781 par différentes personnes.

Sa soeur Caroline, son assistante, a découvert huit comètes entre 1786 et 1797.

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Bonjour

 

Un grand merci à Roger pour ses articles, toujours aussi intéressants. :wub:

 

Il suffit de demander : Arago Astronomie Populaire sur http://gallica.bnf.fr/ pour pouvoir télécharger gratuitement et entièrement les 4 tomes de cette oeuvre monumentale. Je l'ai fait, mais à raison de quelques pages de temps en temps il va me falloir quelques années pour tout lire ! :p

 

Bonne lecture

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Un grand merci à Roger pour ses articles, toujours aussi intéressants. :wub:

 

Il suffit de demander : Arago Astronomie Populaire sur http://gallica.bnf.fr/ pour pouvoir télécharger gratuitement et entièrement les 4 tomes de cette oeuvre monumentale. Je l'ai fait, mais à raison de quelques pages de temps en temps il va me falloir quelques années pour tout lire ! :p

 

Bonne lecture

 

 

Bonjour Ygoto, :)

 

Merci pour ton très sympathique message. :wub: :wub: :wub:

 

Figure-toi que j'ai eu l'occasion, il y a quelques années, d'acquérir à la librairie "Uranie" (Hervé Burillier) à Vannes les quatre tomes de "l'Astronomie Populaire" de François Arago, deuxième édition (1865, actualisée par Jean-Augustin Barral, l'exécuteur testamentaire de François Arago). Eh bien, je préfère nettement la lecture du "livre papier" que du livre sur écran... ;) C'est peut-être parce que je suis trop âgé pour avoir connu l'époque du "tout numérique". :) Si j'indique très souvent dans mes messages concernant l'histoire de l'astronomie les liens Internet vers "gallica.bnf.fr" ou vers "archive.org" c'est surtout à l'intention des foromeurs de Webastro qui n'ont pas la possibilité d'avoir dans leur bibliothèque des ouvrages astronomiques trop anciens. ;)

 

Je profite d'ailleurs de ton message pour donner quelques information sur Jean-Augustin Barral :

 

Jean-Augustin Barral (né à Metz, département de la Moselle, le 31 janvier 1819, mort à Fontenay-sous-Bois, département de la Seine, le 10 septembre 1884), était un chimiste, physicien, et agronome français. Il a été désigné par François Arago pour être après sa mort, survenue le 2 octobre 1853, l'éditeur de ses œuvres. C'est donc lui qui fit paraître les quatre tomes de l'Astronomie Populaire, au rythme de un tome par an, de 1854 à 1857. Jean-Augustin Barral fit ensuite paraître une deuxième édition des quatre tomes de l'Astronomie Populaire en 1865.

 

 

Jean-Augustin Barral :



 

Barral.png

 

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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(...)Figure-toi que j'ai eu l'occasion, il y a quelques années, d'acquérir à la librairie "Uranie" (Hervé Burillier) à Vannes les quatre tomes de "l'Astronomie Populaire" de François Arago(...)

 

Bonsoir

 

Quelle chance ! Moi aussi, je préfère les livres en papier... mais pour celui-là, je n'ai pu l'avoir en mains que dans une bibliothèque. La seule fois où je l'ai vu "en vente" dans une librairie, c'était largement au-dessus de mes moyens :(

 

Et puis arrête de dire que tu es "trop âgé", j'ai deux ans de plus que toi, tu vas me saper le moral :D :D :D

 

A bientôt

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Quelle chance ! Moi aussi, je préfère les livres en papier... mais pour celui-là, je n'ai pu l'avoir en mains que dans une bibliothèque. La seule fois où je l'ai vu "en vente" dans une librairie, c'était largement au-dessus de mes moyens :(

 

Bonsoir Ygoto, :)

 

La librairie dont j'ai parlé au message #5 était extraordinaire !... :) :) :) Elle proposait plein d'ouvrages sur l'astronomie quasiment introuvables ailleurs, mais hélas tout cela avait un coût... fort élevé !... :o :o :o Aussi, dès que j'ai eu accès à Internet je ne leur ai plus rien acheté car cela devenait très ruineux pour mon porte-monnaie!... :cry: :cry: :cry:

 

Tiens, Ygoto, voici une information sans doute intéressante pour toi : comme je l'ai indiqué, également au message #5, c'est toujours la deuxième édition (celle de 1865) de l'Astronomie Populaire de François Arago qui est numérisée sur Internet. Eh bien, j'ai trouvé hier par hasard un lien Internet qui propose la numérisation de la première édition (donc celle parue entre 1854 et 1857) de cette Astronomie Populaire de François Arago :

 

* le tome I (1854) est numérisé là :

http://books.google.fr/books?id=JqxBAAAAcAAJ&printsec=frontcover&dq=Jean-Augustin+Barral&source=bl&ots=ipo5oelwLK&sig=UcozRqjEqh8a7pVvMP5305THiHQ&hl=fr&ei=WYmvTLzoHoyTjAffz6B8&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=7&ved=0CC8Q6AEwBg#v=onepage&q&f=false.

 

* le tome II (1855) est numérisé là : http://books.google.fr/books?id=VRkPAAAAQAAJ&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

 

* le tome III (1856) est numérisé là : http://books.google.fr/books?id=dTIDAAAAQAAJ&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

 

* le tome IV (1857) est numérisé là :

http://books.google.fr/books?id=BVlAAAAAIAAJ&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

 

Et puis arrête de dire que tu es "trop âgé", j'ai deux ans de plus que toi, tu vas me saper le moral :D :D :D

 

Désolé, je croyais Ygoto que tu étais un trentenaire ou au maximum un quarantenaire... ;) Je te présente toutes mes excuses pour t'avoir, bien malgré moi, "sapé le moral"... :cry: :cry: :cry:

 

Roger le "jeune" Cantalien. :rolleyes:

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Bonjour Roger :), (Roger le "Jeune" :be:)

 

Sur Gallica, il y a effectivement des trésors à récupérer pour qui se donne un peu la peine de chercher. J'ai depuis longtemps téléchargé d'anciens livres d'histoire de l'astronomie, totalement introuvables et qui ne seront jamais :mad: réédités sur papier.

 

Moi aussi je préfère nettement les livres édités sur papier. C'est un plaisir :rolleyes: de les consulter de temps en temps. Mais les livres sur écran ce n'est pas mal non plus. A conseiller pour ceux qui aiment lire, qui ont du temps :p et qui sont prêts à faire un gros effort intellectuel :be: les dix volumes de la somme de Pierre Duhem : "Le système du monde", sous-titré "Histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic". C'est le genre de bouquin qui rend "plus intelligent" :D:be:;):p. Le tome 1 surtout, excellent, passionnant, extraordinairement instructif !

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C'est une question de distance et d'argent. Cassini a mis 7 ans pour se rendre de la terre à Saturne, alors pour ce qui est de placer en orbite une masse importante autour d'une de ces planètes, il faudrait beaucoup de temps, d'argent et un bon alignement des planètes au sens littéral.

 

Il y a des projets, mais pour des questions de sous (quoi de plus terre à terre?) il a fallu établir des priorités. La NASA prévoit un projet phare (du genre Cassini) par décade. Pour l'instant il y a un projet pour Jupiter et Europa (EUROPA JUPITER SYSTEM MISSION (EJSM) Lancement envisagé en 2020) vers la fin de la décennie qui sera suivi d'un autre une dizaine d'année plus tard vers Saturne-Titan-Encelade.

 

Jette un coup d'oeil ici: http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=58133 qui est une discussion mise à jour assez régulièrement par notre ami Quetzalcòatl

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c'est vrai que Gallica est une mine d'or.

 

J'ai bien été intéressé par ça aussi:

 

http://books.google.fr/books?id=JTEAAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=exposition+du++syst%C3%A8me+du+monde+livre+V+++LAPLACE&source=bl&ots=sUHp1BJnLm&sig=WgsnNRR09B4qBSpH6puAFODo-88&hl=fr&ei=CPSwTOPWMo7x4gbQ6pivBg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5&ved=0CCYQ6AEwBA#v=onepage&q&f=false'>http://books.google.fr/books?id=JTEAAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=exposition+du++syst%C3%A8me+du+monde+livre+V+++LAPLACE&source=bl&ots=sUHp1BJnLm&sig=WgsnNRR09B4qBSpH6puAFODo-88&hl=fr&ei=CPSwTOPWMo7x4gbQ6pivBg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5&ved=0CCYQ6AEwBA#v=onepage&q&f=false

 

Bonjour Ecliptic, :)

 

Tu as tout à fait raison de mentionner l'excellent site "Google Livres" (http://books.google.fr/) qui a dores et déjà numérisé beaucoup d'ouvrages très anciens. C'est un site que j'apprécie beaucoup car il a numérisé des tas d'ouvrages que l'on ne trouve pas encore sur "Gallica.fr". Un exemple ? Eh bien, une très grande partie des très nombreux ouvrages de Jean-Bastiste Delambre, qui fut Directeur de l'Observatoire de Paris entre 1804 et 1822 (date de son décès). Voici quelques uns des ouvrages majeurs de Delambre que l'on peut consulter intégralement sur "Google Lives" :

 

* Le grand "traité d'astronomie" en trois tomes "Astronomie théorique et pratique" de Jean-Baptiste Delambre (1814) :

- 1er tome : je n'ai pas encore réussi à trouver le lien de la numérisation de ce 1er tome... :( ;

- 2ème tome : http://books.google.fr/books?id=ZBAOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false ;

- 3ème tome : http://books.google.fr/books?id=s1U_AAAAcAAJ&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false.

 

* "Histoire de l'astronomie ancienne" de Jean-Baptiste Delambre (1817) :

- 1er tome : http://books.google.fr/books?id=LVY_AAAAcAAJ&printsec=frontcover&dq=histoire+de+l'astronomie+par+delambre&hl=fr&ei=67WwTLWPL8ToOfru5fcF&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CDMQ6AEwAQ#v=onepage&q&f=false ;

- 2ème tome : je n'ai pas encore réussi à trouver le lien de la numérisation de ce 2ème tome... :(

 

* "Histoire de l'astronomie du Moyen-Age" de Jean-Baptiste Delambre (1819) : http://books.google.fr/books?id=pDAVAAAAQAAJ&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false.

 

* "Histoire de l'astronomie moderne" de Jean-Baptiste Delambre, (1821) :

- 1er tome : http://books.google.fr/books?id=MKwaAAAAYAAJ&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false ;

- 2ème tome : http://books.google.fr/books?id=GBEOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=histoire+de+l'astronomie+par+delambre&hl=fr&ei=67WwTLWPL8ToOfru5fcF&sa=X&oi=book_result&ct=book-thumbnail&resnum=1&ved=0CDAQ6wEwAA#v=onepage&q&f=false.

 

* "Histoire de l'astronomie au XVIIIe siècle" de Jean-Baptiste Delambre, ouvrage posthume (1827) : http://books.google.fr/books?id=1EgtAAAAYAAJ&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false.

 

Ce n'est qu'un très rapide survol des possibilités de lecture intégrale d'ouvrages concernant l'astronomie grâce à "Google Livres". Et il y en a bien sûr une pléthore d'autres... :p Bonnes recherches !... :)

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

 

PS : si vous trouviez les deux liens qui me manquent concernant les ouvrages de Delambre numérisés, merci de me les faire connaître. :)

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Roger,

 

"l'histoire de l'astronomie ancienne" de Delambre, j'en avais déjà lu une bonne partie.

Quand on voit tous ces textes auxquels on peut accéder, on devient "fou" et on se dit qu'il faudrait plusieurs vies pour tous les lire...

Bon appétit (de connaissances aussi).

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"l'histoire de l'astronomie ancienne" de Delambre, j'en avais déjà lu une bonne partie.

Quand on voit tous ces textes auxquels on peut accéder, on devient "fou" et on se dit qu'il faudrait plusieurs vies pour tous les lire...

 

Bonjour Ecliptic, :)

 

Je crois que la réponse à ta 10ème question :

10) Le règne de Louis IX est marqué par une volonté de justice et de progrès dans l’exercice de son pouvoir. Un parlement (pour rendre la justice et enregistrer les lettres patentes) est institué et une réforme monétaire engagée. Il fonde des hôpitaux et contrôle les commis du pouvoir royal (agents du roi nommés pour une certaine durée). Les guerres privées sont interdites, et de nombreuses ordonnances sont publiées afin de protéger le peuple du pouvoir des féodaux. Les préoccupations du souverain en matière d’équité font de lui un roi juste et attentif dans la tradition populaire. Sous quel arbre saint Louis rendait-il la justice?

- un érable

- un saule pleureur

- un pin parasol

- un chêne

- un pommier

est celle-ci : :)

 

saint-louis-rendant-la-justice-sous-un-chene-boissettes.jpg

 

 

Ah zut, je me suis trompé de "topic", désolé... ;)

 

En ce qui concerne les six tomes de "l'histoire de l'astronomie" de Jean-Baptiste Delambre, si tu ne désires pas les consulter uniquement sur un écran d'ordinateur je te signale que les éditions Jaques Gabay à Paris les ont récemment réédités en fac-similé, entre 2004 et 2006. Je les ai personnellement acquis en 2006, c'est très bien reproduit, mais ça m'est quand même revenu à 660 € pour la totalité des 6 tomes !!!... :o :o :o Qui a osé dire que l'histoire de l'astronomie ne coûtait quasiment rien ?... ;)

 

Voici le lien pour obtenir plus de précisions sur ces reproductions en fac-similé : http://www.gabay.com/sources/Liste_Bio.asp?NP=DELAMBRE+Jean%2DBaptiste.

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

Modifié par roger15
correction d'une faute d'orthographe...
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Roger,

 

cette peinture de Georges Rouget me rappelle une fable d'un certain poète français que j'apprécie aussi; en voici la dernière partie:

L’Arbre tient bon ; le Roseau plie.

Le vent redouble ses efforts,

Et fait si bien qu’il déracine

Celui de qui la tête au Ciel était voisine

Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts.

 

mais bon, nous n'en dirons pas plus...

 

Pour les 6 tomes de "l'histoire de l'astronomie" que tu as acquis, j'espère que tu as déjà un digne héritier!

merci pour le lien sur les reproductions en fac-similé.

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