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Les mythes fondateurs (I)


GéGé

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Bonsoir!

 

Suite à une idée de Sophie, je propose de raconter, une fois par mois environ, un conte ou légende de nos anciennes civilisations, qui ont donné leur nom aux étoiles et aux constellations telles que nous les connaissons.

De nombreuses légendes différentes sont liées aux mêmes étoiles et constellations, je n'en choisirai qu'une ou deux, les plus répandues!

Voici donc pour commencer....

 

Les Ourses, le Dragon et Capella du Cocher.

 

Cette légende crêtoise est la plus répandue, la plus certainement vraie, aussi. Car tout est vrai, n'en doutons pas!

 

La ruse de Rhéa

Cronos, le Titan, a succédé à son père Ouranos. Le voilà devenu chef des Titans, les premiers Dieux. Mais sa mère, Gaïa la Terre, lui a révélé qu'un de ses enfants prendrait un jour sa place de premier des Dieux.

Cronos sait le destin inexorable, mais, dans son coeur, il refuse d'être remplacé à la tête des Dieux. Alors, lorsque Rhéa, son épouse fille de la Terre et du Ciel, met au monde leurs enfants, il les engloutit dans son ventre et les dévore!

Un jour, Rhéa médite une ruse pour épargner leur enfant sur le point de naître. Elle demande aide à sa mère, Gaïa, et à son père, Ouranos le Ciel.

Et Gaïa dit à sa fille:

"Comme le veut le destin, ton enfant naîtra en Arcadie. Mais qu'il n'y reste pas, confie cet enfant aux nymphes qui l'emmèneront en Crête, dans l'île que j'ai formée la première de toutes dans la mer".

 

La naissance de Zeus

Du haut du mont Lycée, Rhéa contemple le pays d'Arcadie. Une plaine désertique, dévorée par le soleil, sans arbre ni bête.

Envoyée par Gaïa, une nymphe, Néda, vient à sa rencontre:

"Comment trouver , dans ce pays désertique, l'eau qui baignera ton enfant divin, quand il verra le jour?"

Rhéa, fille de la Terre, s'écrie alors:

"Ô Terre divine, accouche devant moi de cette eau qui me fait tant besoin! A toi, les douleurs sont légères!"

Rhéa frappe le rocher de son sceptre, qui s'ouvre largement et laisse jaillir un flot puissant venu des profondeurs intactes de la montagne. Ainsi Rhéa peut-elle baigner son enfant divin, et Néda, la nymphe, s'enfuit avec lui...

Depuis, le fleuve jailli du ventre de la montagne porte le nom de Néda, la nymphe.

 

L'enfance de Zeus en Crête

Sur l'île de Crête, dans une grotte du mont Dicté, Néda la nymphe a déposé son divin nourrisson.

Toutes les nymphes de la Crête vinrent soigner l'enfant de Rhéa, en ce pays alors couvert de forêts profondes. Jamais enfant ne fut autant bercé et embrassé!

Voici la chèvre Amalthée qui lui offre sa mamelle, sans doute comprend-elle qu'elle est devenue la nourrice d'un Dieu!

Et la brune abeille bruissante, pour la première fois, distille pour le divin enfant le nectar des fleurs, qui sera logtemps plus tard un délice pour les hommes!

Les Courètes, serviteurs de Gaïa, frappent de leur épée de bronze leurs boucliers d'airain, et couvrent les cris de l'enfant lorsqu'il pleure...

 

Ainsi, l'Oracle, qui ne ment jamais, put réconforter Cronos: il n'existait aucun enfant de lui, ni dans les airs, ni sur la Terre, ni dans les eaux.

 

Une année passa, les étoiles reprirent la même place, les nymphes purent se réjouir d'avoir sauvé l'enfant de Rhéa dans la grotte du mont Dicté, en Crête.

 

La reconnaissance de Zeus

Plus tard, lorsque Zeus, fils de Rhéa, eut détroné son père Cronos et pris la place de premier des Dieux, il n'oublia pas ses nourrices; il leur dédia dans le ciel les deux images inversées que nous appelons les Ourses.

La grande glorifie la fidèle Néda qui l'emporta au péril de sa vie loin du pays d'Arcadie,

la petite glorifie Adrastéia, qui des nymphes de Crête veilla sur lui avec le plus de soin, le tenant loin de Cronos, son père aux fourbes pensées.

 

Tout près, brille une grosse étoile, hommage somptueux à une humble créature: Capella, l'étoile de la chèvre Amalthée, posée sur l'épaule du Cocher, surveille ses Chevreaux qu'elle a nourris en même temps que Zeus, le plus puissant des Dieux.

 

:)

 

 

Résumé issu de "Les Constellations et leurs légendes grecques", de Marie Françoise Serre, aux éditions Vuibert.

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j'ai 2 versions de légendes amérindiennes sur les grandes et petites ours :

voila la première:

 

Dans les temps anciens, il n'y avait aucune étoile. Il n'y avait que deux lunes et le Soleil. Un jeune garçon, appelé Petit-Ours, vivait avec son grand-père, nommé Grand-Ours, dans le monde céleste.

 

Les Anishinabes racontent cette légende à propos de Petit-Ours. Une nuit, assis près du feu avec son grand-père, Petit-Ours lui posa des questions à propos des deux lunes : « Y a-t-il des gens qui vivent sur ces lunes? Et pourquoi avons-nous deux lunes alors qu'une seule suffit? » Le grand-père mit dans le feu une offrande de tabac que lui avait remise son petit-fils, pour honorer les esprits et leur manifester du respect. Il commença ensuite à instruire Petit-Ours à propos des deux mondes qui possèdent chacun une lune : « Il y a longtemps, nous partagions le Soleil avec d'autres mondes, car tout était équitable et les gens vivaient en harmonie. Avec le temps, les choses commencèrent à changer et le diable conquit rapidement le monde. Les personnes bonnes fuirent et vinrent dans notre monde mais le diable les suivit. Il tentait de contrôler notre vie et notre monde, et notre peuple pria pour appeler le Créateur à l'aide. Le Créateur eut pitié de nous et renvoya le peuple du diable dans son monde, loin du Soleil. Il prit leur lune et les laissa dans l'obscurité. Le Créateur annonça ensuite à notre peuple qu'un jour viendrait un enfant qui aurait le pouvoir de faire de la place dans le ciel pour chacun de nous. Une fois accomplie sa tâche sur la Terre, l'enfant aurait une place particulière dans les cieux auprès de son père, Grand-Ours. »

 

Petit-Ours était fasciné et ne pouvait pas oublier cette histoire. Une nuit, il fit un rêve à propos de son arc et de sa flèche, et ce rêve le perturba beaucoup. Le lendemain matin, Petit-Ours demanda à son grand-père quelle était la signification de ce rêve.

 

Après un long silence, le grand-père dit enfin : « Noshins, tu dois te préparer à ce qui va t'arriver. Ni toi ni personne ne peut modifier ta destinée. »

 

Un jour, Petit-Ours se sentit obligé d'aller sur la grosse colline située à l'extérieur du village. Prenant son arc et sa flèche, il embrassa son grand-père pour lui faire ses adieux et grimpa jusqu'au sommet de la colline. Se tenant bien droit, Petit-Ours visa soigneusement la plus brillante des deux lunes. De toutes ses forces, il étira la corde de son arc le plus loin qu'il pouvait. Lorsqu'il relâcha, la flèche s'envola dans le ciel et atteignit la Lune. Il y eut une énorme explosion, et la Lune éclata comme du verre en millions de morceaux. Petit-Ours fut frappé d'émerveillement lorsqu'il vit le ciel rempli de nouvelles étoiles. C'est à ce moment-là qu'il se rendit compte de la signification de son rêve. Pour une dernière fois, il regarda la cabane de son grand-père et murmura : « Adieu, Grand-père. »

 

L'excitation qu'il ressentait accélérait les battements de son cour à mesure que son esprit montait dans le ciel vers les étoiles et son père.

 

La Martre et Petit-Ours forment la Grande Ourse dans le ciel.



 

 

 

 

 

et la deuxième:

 

Coyote dispose les étoiles dans le ciel



Autrefois il y avait cinq loups, tous frères, qui erraient en bande. Quand ils chassaient, ils partageaient toujours leurs prises avec Coyote. Un soir, Coyote les vit qui regardaient le ciel. "Qu'est-ce que vous regardez là-haut, frères ?" s'enquit-il.

- Oh, rien !" répondit le plus âgé des loups.

Le lendemain, Coyote les vit tous à nouveau en train de regarder le ciel. Il questionna, par rang d'âge, le second des loups, mais celui-ci ne voulut rien dire. Et cela continua de la sorte pendant trois ou quatre soirées. Aucun ne voulait dire à Coyote ce qu'ils regardaient tous, de peur qu'il ne mette son grain de sel dans leurs affaires. Un soir, Coyote demanda au plus jeune de la bande de lui dire de quoi il s'agissait, et celui-ci se tourna vers les autres : "Bah, disons à Coyote ce que nous voyons là-haut. Il ne va pas s'en mêler."

Ils lui dirent donc : "Là-haut, tout là-haut, il y a deux animaux, inaccessibles.

- Eh bien, allons-y, répliqua Coyote.

- Aller, là-haut ? Et comment ?

- Oh, c'est tout simple, dit Coyote, je vais vous montrer."

Coyote réunit un grand nombre de flèches et commença à les décocher dans le ciel. La première resta accrochée au ciel ; la seconde se ficha dans la première, et ainsi de suite, si bien qu'elles formaient comme une échelle descendant jusqu'à la terre.

"Maintenant, nous pouvons monter là-haut", dit Coyote.Le plus vieux des loups ouvrit la marche, emmenant son chien. Il était suivi des quatre autres loups, et enfin de Coyote. Ils grimpèrent tout le jour et jusque tard dans la nuit. Toute la journée suivante, ils grimpèrent encore. Ils grimpèrent pendant des jours et des nuits, et atteignirent enfin le ciel. Ils s'arrêtèrent dans le ciel et contemplèrent les deux animaux que les loups avaient aperçus d'en bas. C'étaient deux grizzlis.

"N'approchez pas, dit Coyote. Ils vous mettraient en pièces."

Mais les deux plus jeunes loups s'étaient déjà rapprochés, bientôt suivis des deux moins jeunes. Seul, le plus âgé restait en arrière. Quand les loups s'approchèrent des ours, il ne se passa rien. Les loups s'assirent et examinèrent les ours, et les ours, toujours assis à leur place, toisaient les loups. Quand il vit qu'il n'y avait pas de danger, le vieux loup vint rejoindre les autres et s'assit là avec son chien.

Coyote, lui, n'approcha pas davantage. Il n'avait pas confiance dans les ours. "En tout cas, c'est bien joli à voir, se dit-il. Ils ont belle allure, tous assis comme ça. J'ai bien envie de laisser l'ensemble tel quel, que tout le monde puisse les voir. Et quand les gens verront cela dans le ciel, ils diront : "Savez-vous qu'il y a une histoire à l'origine de cette composition ?", et ils parleront de moi."

Il laissa donc le tout intact. Sur le chemin du retour, il arracha les flèches une à une derrière lui : ainsi, personne ne pouvait plus redescendre. Revenu sur terre, il contempla, admiratif, l'arrangement qu'il avait laissé là-haut. Et ça n'a jamais bougé depuis. De nos jours, on appelle cette constellation le Grand Chariot. En regardant bien, on voit que trois loups composent le timon, et que le plus vieux, celui du milieu, a toujours son chien à ses pieds. Les deux plus jeunes loups forment l'avant du chariot, et les deux grizzlis l'arrière, qui pointe vers l'étoile polaire.

De voir comme cela était beau, Coyote eut envie de remplir le ciel d'étoiles. Il disposa donc des étoiles partout en motifs, puis pour utiliser ce qu'il lui restait, il traça la Voie Lactée.

Quand il eut fini son ouvrage, Coyote manda Alouette sa soeur. "Raconte à tous, je te prie, quand je ne serai plus de ce monde, que cette ordonnance des étoiles qu'ils voient au firmament, c'est moi qui l'ai conçue ; c'est mon oeuvre."

Et l'alouette nous raconte aujourd'hui encore cette histoire de Coyote.

 

à pluche les gens

sophie

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J'avais un peu recherché des trucs à l'occasion du rapprochement Vénus Saturne.

 

Cronos et Saturne, c'est le même personnage (Saturne, c'est chez les Romains)

Tout comme Zeus qui n'est autre que Jupiter.

 

Quelque légendes contradictoires à propos de Vénus. J'ai retenu celle-ci: Elle serait née de l'écume provoquée par Saturne quand il avait coupé certaines parties de son père Ouranos (la succession à la présidence ne s'était pas faite sans mal)

 

Patte.

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