Aller au contenu

Désert volant, un rêve d'enfant.


syncopatte

Messages recommandés

Désert volant

 

Salut les amis !

 

C’est dingue quand-même que de se taper des milliers de kilomètres et se retrouver sur une plage sous la pluie, comme souvent le cas à la Mer du Nord.

 

Quelques différences notables toutefois :

- elles ne durent pas très longtemps les averses

- on y trouve des vrais palmiers, pas en plastique comme chez les plagistes. Non, des vrais avec qu’il y a aussi des dattes qu’on peut cueillir si la hauteur est compatible avec sa morphologie

- Polaris « culmine » à 29°, la grande casserole n’est plus circumpolaire

- des étoiles, il y en a plein, une pluie d’étoiles !

- elle est grande et silencieuse cette plage, immense…ce n’est pas une plage : on est les pieds dans le désert.

 

En suivant Canopus…

 

M’Hamid, dernière halte avant « nulle part ».

Longue est la route depuis Marrakech, très belle aussi, la distance se parcourt avec émerveillement.

Le col vertigineux de Tizi-‘n-Tichka, la descente des flancs Sud de l’Atlas vers les palmeraies de la vallée du Drâa…le feu du Soleil sculpte en ombres et lumières les ors de la terre, les verts de l’eau et le bleu du ciel.

De Ouarzazate à Zagora, la route sinue entre des villages en pisé et d’immenses palmeraies en longeant le Drâa du lit (ou le contraire)

Après Zagora, l’eau se fait plus rare et des vastes plaines annoncent un monde de sable, d’espace et de ciel !

 

Equipés de jumelles, du T200, T300 et la lunette solaire Lunt 35, nous avons, Youssef et moi, effectué le voyage pour prospecter des endroits alternatifs pour l’astronomie au Maroc durant les mois d’hiver.

Le versant Nord de l’Atlas est fort « arrosé » durant cette période. L’altitude, la neige et le froid demandent une grande motivation pour l’astram (qui sera nez-gelé-en-plus récompensé, voir « croa’sée de lumières »)

Or en descendant vers le Sud, on retrouve des températures agréables, de fortes chances de ciel dégagé et évidemment des zones pollution lumineuse zéro !

Suivre Canopus, nommé anciennement Suhel et selon une légende, meurtrier du père des sept sœurs, étoiles qui forment le « grande casserole ».

J’ai déjà, dans le croa mentionné plus haut, raconté l’histoire de Canopus, mari trop fougueux d’ Elgeuze, en fuite vers le Sud après l’accident vertébral malencontreux.

Voici celle de Suhel :

Les quatre étoiles de la casserole représentent les sœurs qui portent Nash’ le cercueil, les trois du timon complètent le cortège.

Elles sont persuadées que le chevreau (Polaris) est le meurtrier et cherchent à se venger.

Kocab et Pherkad, tels deux médiateurs de clans rivaux, s’interposent et empêchent les 7 sœurs d’atteindre Polaris.

Inlassablement, cherchant à s’en emparer, elles tournent autour de l’étoile, entrainant tout le ciel dans leur ronde.

Et durant l’hiver, loin vers le Sud, Suhel qui s’y est caché pointe furtivement le bout de son nez… « zut, elles sont toujours là à enlacer… » et replonge sous l’horizon, pour revenir année après année voir si elles se sont calmées.

 

Vive le champ !

 

Une histoire comme une autre pour raconter le mouvement diurne de la terre et la rotation des étoiles.

Danielle, gérante avec Hassan de l’agence « bivouac sous les étoiles », est passionnée de contes et légendes.

Elle écoutait avec intérêt, tout en admirant quelques merveilles célestes pointées au laser vert (oui, je sais…mais je ne suis pas peu fier d’avoir pointé la Cascade de Kemble « hop faut zieuter par là » !)

C’est chez eux que nous avons planté télescopes le temps de quelques nuits, où nous avons discuté sur les possibilités d’animer des soirées astro, d’organiser des évasions ciel et dunes.

Pas beaucoup de chance pour la météo à cause d’une dépression sur l’Atlantique. Les vents thermiques étaient dominés par cette tempête en puissance, avec les risques pour le matériel optique.

Mais bon, je ne vais pas me plaindre d’avoir eu ce temps : voir pluie et éclairs dans le désert, ce n’est pas banal !

Puis, les fenêtres offertes, ouvertes , quel ciel les amis !

Sur une dune, il y a le côté au vent, et celui sous le vent. Le sable au vent est dur, tassé. Sous le vent, on s’enfonce, c’est mou, doux, chaud. Un lit hamac ou pouf quand on s’y couche.

En jouant des épaules, de la tête et du derrière, le sable épouse ton corps beau et te voilà dans la plus confortable des positions pour jouir du ciel, à l’œil nu ou aux jumelles.

Douillettement installé, le spectacle Voie lactée peut commencer.

Le triangle d’été décline, Céphée, Cassiopée et Persée dominent le Nord, Pégase passe au zénith et les Pléiades annoncent le lever d’Orion.

 

Un plongeon vers le haut, à se noyer dans ce fleuve aux mille éclats.

Le filtre UHC dans une bonnette des jumelles (10x50) permet de bien faire ressortir les nébuleuses à émission, comme NGC7000. A l’Est de Déneb, la North America « saute » aux yeux, en particulier le golfe du Mexique.

Une riche idée que ce filtre à l’oculaire, permettant de passer à la vue avec/sans filtre ou combiné en un « clin d’œil » !

Une autre bonne cible pour jumelle filtrées : (on reste en Amérique) la California s’étalant sur plus de 2° au Nord de Menkib dans Persée.

Enorme langue verte !

Le truc du filtre donne également une vue saisissante en grand champ, augmentant le contraste entre larges zones sombres, zones étoilées et zones « brillantes ».

Est-ce qu’on décèle des régions H ou O ionisées non répertoriées car trop nombreuses ?

Toujours est-il que je vois des nuances gris-vert contrastant avec du gris-rosée tout au long des bal(l)ades désinvoltes.

De la caresse pour les rétines.

J’imagine le bonheur d’observer avec des bigs binos équipées de filtres, avec visée 45°, le pied que ça doit être !

 

Faut le bon ciel évidemment pour en profiter à grand champ et faible grossissement.

Et trouver des objets d’intérêt, une rigolade : on les voit à l’œil nu !

Ainsi un beau spectacle au télescope plus tard dans la soirée : les amas M46 et 47 (sans oublier la nébuleuse planétaire dans M46, NGC2438 et l’amas ouvert NGC2423 au Nord de M47)

Aux jumelles, j’avais repéré du très intéressant par là : Hartley P103/2 y était de passage.

- Youssef ? Tu veux voir la comète ?

- Je suis dessus !

 

Il l’avait repérée à l’œil nu, ou disons, l’ensemble avec nos amas.

A rester scotché ces 5 merveilles réunies dans le même champ !

Une belle (très belle !) compensation pour moi qui ai raté le passage près du double amas de Persée.

 

A propos de Persée, une « découverte », les amas ouverts à l’Est de Mirphak, avec en vedette NGC1545 (je pense, pas pris mes notes)

Les 2° de champ avec le superview 30mm (T200) permettent d’englober trois amas ouverts…pas vraiment spectaculaires individuellement, c’est l’ensemble qui vaut largement la visite.

Diamètre ? D’accord, mais faut aussi du petit, avec vision élargie !

D’ailleurs, je me demande quel serait l’instrument idéal pour le désert ?

Les dobs ouverts à tous vents…brrrr, peur pour le optiques.

Une petite apo ? Aïe prix et sable !

Alors un petit newton ? Genre 130/650 ou 150/750 ? Tube fermé, c’est plus sécurisant.

Et pourquoi pas une achro 120/600 ?

De toute façon, si vous avez le plaisir de vous baigner dans le désert, n’oubliez pas, surtout pas, vos jumelles !

Mon meilleur souvenir céleste reste le moment passé couché dans le sable mou !

 

 

Limite%20d%C3%A9sert.jpg

 

 

Guillaume et le cerf-volant

 

Vous connaissez « Le Gentil 1 » ?

C’est une zone obscure entre le Cygne et Céphée, une tache noire dans la Voie lactée, nommée d’après l’astronome Français, Guillaume le Gentil, célèbre pour ses rendez-vous (manqués) avec Vénus.

Un des chats au bivouac, un petit matou, a le pelage blanc avec une grande tache noire.

Il se plaisait à m’accompagner dans les dunes et semblait apprécier son nouveau patronyme : Guillaume.

 

Mais comment il fait lui pour s’orienter dans le noir ?

Nyctalope, ok, mais sans repères ? Au creux d’une dune, on ne voit rien, que des étoiles.

C’est angoissant même : ce n’est pas parce qu’on s’oriente tant bien que mal avec la Polaire qu’on va retrouver son abri, il y a de fortes chances de passer juste à côté sans rien remarquer.

La présence de Guillaume atténuait l’appréhension d’être perdu, seul, unique représentant hydro-carboné dans un empire de silicates.

Puis la lune s’est levée, superbe spectacle que ce croissant dorée sortant du sable.

L’écliptique quasi à la verticale, les cornes orientées vers le ciel donnaient à ce croissant l’aspect d’une barque. La lumière inondait les ondulations de cet océan minéral, et dissipait cette « peur du noir », un comble pour l’astram !

Spectacle à rallonge en descendant la dune au fur et à mesure que la Lune montait, puis, fin de la magie…quoique…non : la Lune éclairant le désert, même le ciel-profondiste ne peut rester indifférent à la beauté du tableau !

Une petite brise s’est levée en même temps, ainsi que quelques nuages moutonneux, argentisés par l’éclat sélène.

Matériel rangé, je n’ai pas sommeil, il me vient une envie d’enfant.

Guillaume était très intéressé quand j’ai sorti ces bouts de tissus savamment cousus avec plein de serpents (cordes) dont deux énormes avec leurs 30 mètres.

Il doit y avoir un enfant aussi dans ce chat qui s’amuse (à mon grand dam) à emberlificoter tous ces fils !

Après quelques « sois gentil Guillaume et laisse-moi (enfin) dérouler ces cordes sans ton aide » le cerf-volant était prêt à toucher les étoiles et décrocher la Lune.

En ombre chinoise sur le ciel étoilé ou se détachant clairement des nuages d’arrière-plan, l’aile de tissu transportait mes singulières pensées de Procyon à Sirius, d’Orion vers les Pléiades, venait en rase-motte occulter la Lune.

Comme un filet à papillon aux mailles trop larges pour en attraper (car le véritable chasseur de papillon les aime trop), le cerf-volant rendait hommage aux joyaux visités plus tôt.

Guillaume attendait patiemment que la chauve-souris repose les serpents à même le sol, histoire d’en faire des spaghettis.

 

J’étais heureux !

 

Quat quat-quat (kodêêêêk)

 

Elle ne manque pas d’humour Maguy, hôtesse du Drom’ Blanc.

C’est ainsi qu’elle désignait les 4 voitures de ses visiteurs, en partance vers Marrakech (et de là la France) le lendemain matin.

Le tourisme équitable, l’éco-tourisme ?

Faut pas se voiler la face : chaque touriste est un pollueur en puissance, chaque voyageur peut provoquer envie et jalousie où il atterrit, chaque vacancier ne s’appelle pas Yann Airbus-Pourtant.

L’envie de sable cocotiers, ou de désert dattiers…un luxe suprême, un caprice, une gifle à l’encontre des populations locales, de not’ planète bleue ?

Pas forcément : ça dépend de vous !

J’ai vu des « rambo’s » écrasant tout au volant de gourmands 4x4 (tenue militaire de surcroît !)

Des dégoulinants d’arrogance avec lunettes solaires miroir, chemise à fleurs, short et APN à objectif canon canon.

Des pas-gênés avec clope au bec et bouteille d’eau minérale en plein ramadan.

Ceux qui d’un pourboire dérisoire (tout est relatif) se sentent mécène magnanime !

Ici, ce n’est pas comme ça : Danielle qui nous a mis en contact avec Maguy, et cette dernière, œuvrent dans le respect et l’amour de la population et de la région.

L’évocation gallinacéenne des voitures relativise le côté (quasi obligatoire) des 4 roues motrices dans ce milieu sablonneux : les dromadaires, c’est plus fiable, mais les bagnoles, c’est pratique quand-même !

Donc alors bon hé, hein ?

Puis, celui qui ne voyage pas, ben il rate des chapitres entiers du livre du monde !

Puis, ça m’énerve finalement que de me sentir visé car avec l’avion, j’émets plein de CO² et c’est pô bien !

Pis, zut, j’ai commencé ma route vers Canopus, je continuerai si possible !

Ceux qui veulent m’accompagner en route, bienvenue, mais comme on a dit hein ?

 

Ceci dit, nous avons eu une très agréable soirée astro improvisée chez Maguy.

Hammam, apéro et méchoui pour les touristes, une ambiance plus que décontractée lors de notre arrivée et notre invitation à regarder cette « pluie d’étoiles » de plus près.

 

Que du classique de saison pour cette courte nuitée (réveil à l’aube, pour ma part j’ai passé mon énième nuit blanche)

Au palmarès des objets ayant provoqués des expressions primaires tels que « whouah » ou plus littéraires comme « diantre, que cette vue surprenante a le don d’ébranler ma conception de l’esthétisme suprême », je ne vais rien vous apprendre : les Pléiades, le double Persée, la galaxie M31, bien sûr la nébuleuse d’Orion…

Ben oui, des soirées comme ça, c’est pour faire découvrir, pas pour s’évader soi-même.

Mais le plaisir du partage est formidablement récompensé par les whauouh, diantre et fichtre !

 

Au matin, pendant le chargement des 4-4-4, Youssef-à-l’œil-d’aigle est le seul à situer Vénus en dessous du croissant lunaire.

Le T200 est pointé… « Ah ? La Lune ? »

« Non non, Vénus ! Sisi ! Là voici la Lune, tu verras la différence ! »

Joli ce croissant de Vénus, aussi grand que le lunaire à l’œil nu, puis ce basculement dans la perspective en pointant notre satellite, immense à l’oculaire !

Les nuages de la dépression atlantique rendaient le pointage de Saturne (et la garder dans le dob) trop difficile pour en faire profiter tout-le-monde.

La Lunt et les protubérances du Soleil ont clôturé cette animation improvisée et prometteuse pour un nouvel avenir professionnel - je l’espère - joignant l’utile à l’agréable : l’astro-norie-(logé) comme a dit Youssef.

Jamais à court de jeux de mots mon guide-montagne, tel le « je viens d’un village pommé », parlant des fruits de son bled perdu dans la vallée d’Aït Bougemez.

 

Télescopes et bagages pliés, nous remontons vers Ouarzazate.

Lors du voyage aller, Youssef m’avait déjà parlé d’une très vieille montagne (qu’il avait montré de lojn)...le Sarho.

Je m’étais dit que ce serait pour un autre voyage.

Quand il a fait cap vers l’Est, j’ai compris que la nuit même, j’y serai au cœur de ces roches plus anciennes que les photons qui nous parviennent des galaxies à plus d’un demi-milliard d’années-lumière !

 

Merci pour votre lecture, la suite bientôt, en espérant apporter un brin de rêve étoilé sous les flocons – j’omets « cons », jugeant ce qualificatif inapproprié - de neige septentrionale.

(septentrional ? ça ne viendrait pas de cette histoire des 7 sœurs de Nord ?

 

 

pfiou5656.jpg

 

 

Patte.

Modifié par syncopatte
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour:

 

En effet un tres bon CROA, pour sur ca fait rever! De meme je pensais aller dans le(s) desert pour m'eloigner des nuages pour observer l'eclipse--malheureusement ce sera meme nuageux Lundi soir a Death Valley ou au Mojave desert.

 

Je dois ajouter que notre climat est similaire au tien en Afrique du Nord ce que Albert Camus a si bien decrit: "nos villes cuisent en ete et sont inondees en hivers"

 

Ca fait deja une semaine qu'il pleut et la semaine prochaine ne sera pas mieux! :cry:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Salut Patte :)

 

Encore une bien belle composition....... Une salade composée à servir à nos convives sur la table de nos réveillons de fin d'année, ça parrait simple mais non, seul toi en a le secret :

Un décor exotique

Une touche de mythologie

Un ciel de ouf

Quelques amis

Une brassée d'instruments

Une pointe d'humour.

Le tout préparé avec poésie

Vous brassez tout ça et vous servez...............

.................Heu non, surtout ne brassez rien, le tout est méticuleusement déposé dans notre graaaande assiette pour soigner la présentation :wub:

 

Merci bien Patte de nous rappeler que le ciel ne s'arrête pas aux Rives de l'Eridan ;)

 

PS :

Ainsi un beau spectacle au télescope plus tard dans la soirée : les amas M46 et 47 (sans oublier la nébuleuse planétaire dans M46, NGC2438 et l’amas ouvert NGC2423 au Nord de M47)

Aux jumelles, j’avais repéré du très intéressant par là : Hartley P103/2 y était de passage.

- Youssef ? Tu veux voir la comète ?

- Je suis dessus !

 

Comment est-elle, je voulais la chercher l'autre soir, mais le ciel s'est couvert avant qu'elle ne surgisse de la crète des montagnes savoyardes :(

 

Au plaisir :)

Modifié par Dédé de St Fé
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Que c'est beau Patte.

 

Tu m'as fait sacrément voyager..Pendant quelque temps, je me suis sentie quitter le froid humide et gelé de mon Auvergne pour les vastes horizons désertiques de cette Terre Bienheureuse.

 

Et tu écris tellement bien, pas une seconde je ne me suis sentie revenir chez moi.

On a envie de te suivre là-bas, sous les étoiles, avec Guillaume, avec Youssef, avec Danielle...

 

En tout cas, la California, aux jumelles..le truc de dingue...

 

Merci d'avoir partagé, merci de nous avoir permis de vivre ton bonheur le temps d'un CROA..

C'est dur de revenir en Auvergne...il fait froid et il n'y a pas d'étoiles ce soir.

 

:-_-:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

salut

 

des tes périgrinations dans la vallée du Draa,

quels sont les endroits qui t'ont offert le plus beau ciel ?

C'est sur, à mamid, on est au bout du bout, et encore, fô pousser un peu dans le sable pour se mettre à l'écart de la ville.

Tout au long du Draa, les villes et villages se suivent et génèrent ça et là quelques domes de PL. As-tu poussé vers Merzouga ?

 

Le Maroc est magique, l'hospitalité ets une règle, s'y déplacer est facile, fô juste découvirir les endoirts épargnés.

Quels sont donc tes emplacements ?

 

Merci

 

serge

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci à vous!

 

Serge, plusieurs endroits, selon la saison.

 

En hiver, mon bled "habituel", excellent la plupart de l'année (deux croa's du top sont inspirés du toit de la maison) est trop sujet aux nuages.

En avril, trop de tempêtes de sable dans le désert.

M'Hamid est fort éclairé, dernier poste avant le désert, mais aussi la frontière Algérienne, donc présence d'une caserne.

Faut donc, comme tu l'as dit, continuer et plonger dans le désert.

Une expérience assez magique, mais contraignante pour l'astronomie je trouve, par rapport à d'autres endroits qui n'ont pas ces problèmes d'abrasifs sablonneux!

 

Un coin magique, tout au long de l'année: un des plateaux du Sarho.

Plus de 2000m d'altitude, la pollution lumineuse présente dans la vallée du Drâa n'est plus décelable, enfermée dans l'humidité relative et éloignée à plus de 60km (vol d'oiseau, faut compter quelques heures de piste à partir de N'Kob)

Sec, caillouteux...:mon Atacama à moi!

Jamais vu un ciel si transparent.

Mais pour y parvenir, c'est autre chose...

 

Le croa suivra bientôt.

 

Bref, beaucoup de possibilités au Maroc, avec des endroits au ciel de ouf.

Le tout est de trouver le compromis entre l'accessibilité (ou le prix accordé pour les transports, car ce n'est pas toujours évident - voire impossible - en transport public) et le "luxe" souhaité.

Dans mes coins de paradis, faut pas trop s'attendre à prendre une douche, même qu'on apprend qu'il y a moyen de laver avec du sable.

 

En tout cas, je commence, grâce à Youssef et Mustapha, à me dresser une belle liste d'endroits "exquis", tant pour astrams qui ne viennent que pour l'astro, que pour astrams venus en famille et pour découvrir du pays.

Prochaines visites: au Sud de Taroudant et vers Tata (l'Anti-Atlas) avec en particulier le lieu choisi par le Maroc lors de sa candidature pour l'implantation de l'E-ELT.

 

Patte.

Modifié par syncopatte
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Invité Scopy
Mais bon, je ne vais pas me plaindre d’avoir eu ce temps : voir pluie et éclairs dans le désert, ce n’est pas banal !
ça doit être magnifique !

Sous le vent, on s’enfonce, c’est mou, doux, chaud. Un lit hamac ou pouf quand on s’y couche.

En jouant des épaules, de la tête et du derrière, le sable épouse ton corps beau et te voilà dans la plus confortable des positions pour jouir du ciel, à l’œil nu ou aux jumelles.

:)
Ainsi un beau spectacle au télescope plus tard dans la soirée : les amas M46 et 47 (sans oublier la nébuleuse planétaire dans M46, NGC2438 et l’amas ouvert NGC2423 au Nord de M47)
... l'amas de la poudre d'argent à l'oeil nu douilettement installé sur de la poudre d'or tiède, ça doit être magique :rolleyes: ...
(...) la Lune éclairant le désert, même le ciel-profondiste ne peut rester indifférent à la beauté du tableau !
:rolleyes:

 

Un croa exotique et dépaysant à l'heure où les flocons et les températures négatives nous empêchent parfois de satisfaire nos envies d'explorations célestes.

Merci :) !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Waaf ! :) Voilà un fort jôôli récit qui ne peut que donner envie d'aller découvrir les plages étoilées et pluvieuses du Maroc.. :p

 

Jouer avec un cerf-volant, de nuit, sous les étoiles et dans le désert... :b: J'avoue que sur ce coup là, je suis très jaloux..

Tout à fait le genre de distraction futile et dérisoire que je vais dès à présent ajouter à ma longue liste de choses indispensables et vitales à faire absolument dans les années qui viennent..

 

Merci pour ce beau récit !! :cool:

Bon, tant pis ! j'ajoute aussi le Maroc à ma liste déjà bien remplie de futures destinations astro-vacances..

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 semaines plus tard...
Tout à fait le genre de distraction futile et dérisoire que je vais dès à présent ajouter à ma longue liste de choses indispensables et vitales à faire absolument dans les années qui viennent..
Parmi les choses bien inutiles, il y a aussi le bain de minuit sous le Ponte Vecchio.

Flottant sur le dos, aux oreilles les bruits de ville brisés par le gentil clapotis, aux yeux une voûte en antiques briques...ma plus profonde vue de Florence (la ville).

 

Patte.

 

PS: pas encore mûr pour le croa de la vieille montagne...

(et d'autres choses techniques, comme la panne de mon PC à moi, font que je proustise cette narration)

Modifié par syncopatte
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

bain de minuit en dessous du Ponte Vecchio.

 

Alors histoire de te rafraichir la mémoire, ou te réchauffer le coeur, c'est selon...

 

attachment.php?attachmentid=15002&d=1294879034

 

Retrouvée au fin fond d'un disque dur, une image qui date de décembre 2000... Gla gla... Pas foule à la baignade en cette saison..

vecchio.jpg.e78c2b3049b27f110e408d58c2fc66dd.jpg

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Merci Cémoi, mais là on est en hiver j'espère (la photo)?

 

Avec les éclairages exagérés typiques noël mais qu'on va enlever fissa?

 

Car au printemps d'il y a cette joie sous le pont- était-ce en 2003? - il demeurait sobre le nombre de loupiottes, juste ce qu'il fallait pour dessiner les courbes sur fond noir, faire ressentir des profondeurs, suggérer des impasses, éveiller l'envie de venir voir là où c'est sombre, d'être voyeur!

 

Un éclairage urbain mettant en valeur le patrimoine, façon "artiste".

La question de pollution lumineuse ne se pose même plus alors.

 

Cette photo...mmmmmmmmmmmmhhhhhhhhhhhhh j'aime pas trop!

En espérant que ces guirlandes ne sont que passagères,

 

Patte.

 

PS: il me semble avoir mentionné cette histoire du Ponte Vecchio quelque part....

Modifié par syncopatte
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

PS: il me semble avoir mentionné cette histoire du Ponte Vecchio quelque part....

 

Cela me dit quelque chose aussi... :?:

 

La photo date de décembre 2000. Je n'y suis allé qu'une seule fois.

Il s'agit probablement des décos de Noël..

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoignez la conversation !

Vous pouvez répondre maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous pour poster avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.