Pas de panique

[jarnicoton]

Sujet lié à l'actualité...

 

Dans ma morne chambre d'étudiant, je rompais le silence vespéral avec les émissions diverses que France Inter tous les jours de semaine diffusait de 20 h à 21 h, chaque jour sur un thème différent ; par exemple des dramatiques policières.

 

Puis un jour de 1973, tout cela était remplacé par une émission qui si je me souviens bien s'appelait "Pas de panique", identique chaque soir en semaine. C'était une émission musicale sur l'actualité des ziziques contemporaines et de la chanson française.

Cinq minutes, j'adore. Une heure, je m'emmerde. La même chose tous les soirs à la place d'émissions contenant autre chose que de la zizique de notre temps, je pleurais.

 

J'avais tort, puisque tout ça se passait sur ondes longues et qu'il suffisait de passer sur France Inter en FM pour récupérer les diverses émissions disparues au profit de la seule "pas de panique".

 

Hé oui, mais voilà, les transistors de ce temps étaient soit sur ondes longues seules (100 francs le poste) ou sur ondes longues et FM (300 francs). Le franc en pouvoir d'achat équivalait à l'actuel euro. Donc, pas de FM possible pour moi. J'en suis toujours en colère.

 

L'animateur de cette OPA de la zizique sur tout le reste s'appelait... Ah ! Puisque j'ai grillé Roger sur ce coup, à vous de deviner !

[popov]

L'animateur de cette OPA de la zizique sur tout le reste s'appelait... Ah ! Puisque j'ai grillé Roger sur ce coup, à vous de deviner !

 

C'est le Mr qui est décédé ces jours ci ? Désolé j'ai pas retenu son nom, juste entendu sur France Info...

[Toutiet]

Ben oui : Claude Villers

[jarnicoton]

Oui, peut-être bien. Tu es sûr quand même de ne pas confondre avec Clara Candiani ? ou Saint-Granier ?

Modifié 11 décembre 2013 par jarnicoton

[roger15]

Sujet lié à l'actualité...

 

Dans ma morne chambre d'étudiant, je rompais le silence vespéral avec les émissions diverses que France Inter tous les jours de semaine diffusait de 20 h à 21 h, chaque jour sur un thème différent ; par exemple des dramatiques policières.

 

Puis un jour de 1973, tout cela était remplacé par une émission qui si je me souviens bien s'appelait "Pas de panique", identique chaque soir en semaine. C'était une émission musicale sur l'actualité des ziziques contemporaines et de la chanson française.

Cinq minutes, j'adore. Une heure, je m'emmerde. La même chose tous les soirs à la place d'émissions contenant autre chose que de la zizique de notre temps, je pleurais.

 

J'avais tort, puisque tout ça se passait sur ondes longues et qu'il suffisait de passer sur France Inter en FM pour récupérer les diverses émissions disparues au profit de la seule "pas de panique".

 

Hé oui, mais voilà, les transistors de ce temps étaient soit sur ondes longues seules (100 francs le poste) ou sur ondes longues et FM (300 francs). Le franc en pouvoir d'achat équivalait à l'actuel euro. Donc, pas de FM possible pour moi. J'en suis toujours en colère.

 

L'animateur de cette OPA de la zizique sur tout le reste s'appelait... Ah ! Puisque j'ai grillé Roger sur ce coup, à vous de deviner !

Bonjour Jarnicoton,

 

Désolé de ne répondre que très tardivement à ton très intéressant sujet, mais ce n'est qu'aujourd'hui que j'en ai pris connaissance.

 

Ça me rappelle aussi ma jeunesse où j'écoutais, outre Radio-Luxembourg et Europe n°1, sur Ondes Longues (qu'on appelait plutôt à l'époque les "Grandes Ondes") la puissante station radiophonique de la RTF, puis de l'ORTF à partir du 27 juin 1964 (voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Office_de_radiodiffusion_t%C3%A9l%C3%A9vision_fran%C3%A7aise), "France 1 Paris-Inter" puis "France-Inter" sur l'émetteur d'Allouis dans le Cher (1 852 mètres Ondes Longues soit une fréquence de 162 kilohertz). Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89metteur_d'Allouis.

 

"France-Inter" a succédé à "France 1 Paris-Inter" le 8 décembre 1963 lors de la réforme de la radio-diffusion nationale française voulue par Roland Dhordain (voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/France_Inter). J'en ai été désolé car "France 1 Paris-Inter" se distinguait de Radio-Luxembourg et de Europe n°1 en diffusant son bulletin d'information "au quart de chaque d'heure" vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Donc, j'aimais bien écouter le bulletin d'information d'Europe n° 1, puis un quart d'heure plus tard celui de "France 1 Paris-Inter". A partir du 8 décembre 1963 les bulletins d'informations de ces deux stations (y compris bien sûr Radio-Luxembourg) avaient lieu hélas au même moment... Il fallait donc faire un choix... Seul avantage de cette réforme : à l'heure ronde France-Inter diffusait les quatre tops de l'horloge parlante de l'Observatoire de Paris.

 

Voici les deux pylônes de 350 mètres de hauteurs de l'émetteur d'Allouis (département du Cher) :

 

 

Et d'écouter ces bulletins d'informations au quart de chaque heure m'a permis pendant des années de comparer les nouvelles diffusées par Europe n°1 (à l'heure ronde, après la mélodie de son célèbre "carillon" ; voir :

et

) et celles diffusées par France 1-Paris Inter (au quart de chaque heure) : exactement les mêmes !...

 

Et puis, j'ai pu découvrir en écoutant la radio le jeudi après-midi (car dans ma jeunesse c'était le jour de congé en milieu de semaine) que ce que déclarent les soi-disant "spécialistes" politiques (y compris des professeur à "Sciences-Po") est faux lorsqu'ils affirment en chœur que "le général de Gaulle fut le premier homme politique a faire diffuser ses conférences de presse en direct à la télévision". Eh bien , c'est totalement inexact !...

 

Comme ces conférences de presse étaient généralement programmées le jeudi après-midi et diffusées à partir de 16h30 sur l'unique chaîne (à l'époque en noir et blanc) de la télévision française le programme normal pour la jeunesse qui commençait lui aussi à 16h30 le jeudi après-midi, intitulé "L'antenne est à nous !" (les plus anciens de ce forum Webastro doivent s'en souvenir ) n'était point diffusé les jours de retransmission des conférences de presse du général de Gaulle, j'écoutais alors la radio. Les conférences de presse du général de Gaulle étaient retransmises de 16h30 à 17h45 environ. Au début, je croyais moi-aussi qu'elles étaient diffusées en direct...

 

Et puis un jeudi après-midi j'écoute le bulletin d'informations de France 1 Paris-Inter de 15h15 qui indique : « La conférence de presse du général de Gaulle a commencé à 15 heures, voici ce qu'il a déjà déclaré (...) ». Très surpris, j'allume le poste de télévision : point de conférence de presse !... Je regarde alors le programme de la télévision dans le journal du matin : c'est bien à 16h30 que doit commencer la retransmission de cette conférence de presse. Au bulletin de 16 heures sur Europe n°1 puis à celui de 16h15 sur France 1 Paris-Inter on continue à expliquer ce qu'a déclaré le général de Gaulle depuis le début de son intervention devant les journalistes. Et à 16h30 l'unique chaîne de la télévision française commence, comme prévu, la retransmission - avec 1h30 de décalage - de la conférence de presse du général de Gaulle.

 

Pendant des années je me suis demandé pourquoi le général de Gaulle avait pris cette précaution ? Eh bien, selon moi, c'est pour éviter qu'une de ses déclarations qu'il jugerait maladroite juste après avoir terminé son exercice devant les journalistes ne soit connue de l'ensemble des Français. Cette heure et demie de décalage permettait en effet d'effacer un passage dont la diffusion serait non souhaitée par le Chef de l'État. Pour l'anecdote, c'est Georges Pompidou qui à partir du printemps 1969 fut le premier Président de la République française à faire retransmettre en véritable direct ses conférences de presse à la télévision française !...

 

Un exemple où le passage d'un extrait d'une conférence de presse du général de Gaulle fut très rapidement supprimé - et que l'on ne trouve jamais sur les différents sites Internet :cry: - celui de la première conférence de presse suivant la nomination de Harold Wilson comme Premier Ministre britannique le 16 octobre 1964. Le général de Gaulle, fier comme à l'habitude de sa prestation devant les journalistes, les remercie de leur présence et commence à ranger ses papiers posés sur la table devant lui, et l'on voit un de ses collaborateurs sortir du rideau derrière lui et lui dire quelques mots à l'oreille (du style « Monsieur le Président, vous avez oublié de parler du nouveau Premier Ministre britannique !... ») l'on voit alors de Gaulle, très gêné, reprendre la parole et évoquer ce sujet, qui visiblement était sorti de sa mémoire... Les journalistes et les médias anglais furent très vexés de cet "oubli" ( que la BBC s'est empressée de diffuser lors des journaux télévisés :D ).

 

Quelqu'un connaîtrait-il un lien Internet montrant cet épisode ?

 

Pourquoi de Gaulle avait-il "oublié" (alors qu'il avait prévu de le faire) de parler du nouveau Premier Ministre britannique ? Eh bien, c'est à cause du rituel qu'il avait imposé : une quinzaine de journalistes (dont assez rapidement l'inévitable Jacqueline Baudrier en premier ; voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacqueline_Baudrier) étaient invités à poser leurs questions en début de séance sans que le général ne leur réponde immédiatement ; ce n'était qu'ensuite qu'il prenait la parole, d'une manière quasi-ininterrompue durant environ une heure et quinze minutes, ce qui lui permettait d'une part d'écarter certaines questions posées auxquelles il ne suhaitait pas répondre mais d'autre part également de répondre à une question qui ne lui avait pas été posée...

 

Voici par exemple, grâce à YouTube, l'intégralité (1 heure 7 minutes et 24 secondes) de la conférence de presse du général de Gaulle du mardi 5 septembre 1961 :

 

ERROR: Si vous lisez ce texte, YouTube est hors-ligne ou vous n'avez pas installe Flash

 

Et puis, cet autre lien YouTube (beaucoup plus court : 15 minutes et 53 secondes) qui reproduit les principaux extraits de la douzième et dernière conférence de presse du général de Gaulle peu de temps avant la fin de son premier septennat, le jeudi 9 septembre 1965 :

 

ERROR: Si vous lisez ce texte, YouTube est hors-ligne ou vous n'avez pas installe Flash

 

Roger le Cantalien.

Modifié 19 février 2014 par roger15

[gerard33]

Bah il n'est pas mort Claude Villers et il aura apporté beaucoup plus à la radio par son humour et sa liberté d'esprit que tous ceux dont il a soi disant pris la place

sûr que les réacs et autres coincés ont du paniquer en écoutant "pas de panique!!!!"

[jarnicoton]

sûr que les réacs et autres coincés ont du paniquer en écoutant "pas de panique!!!!"

 

Un brin de suffisance ?

 

La musique pour d'jeuns m'emm...dait dès l'adolescence. Une heure de braillements remplaçant une émission structurée dans un genre narratif classique, et ça tous les jours, bref, une antenne confisquée à ceux qui ne se sentaient pas du troupeau "jeune".

 

Je suis navré de n'avoir même pas eu d'acné, de n'avoir punaisé personne aux murs de ma chambre (même pas le Che !), d'avoir eu tout juste à peine de menues manifestations d' "âge bête", etc. D'être né rassis, quoi, sans aucune conscience générationnelle.

[jarnicoton]

Celui qui est mort en décembre n'est évidemment pas Claude Villers, mais Jean-Louis Foulquier.

[gerard33]

Un brin de suffisance ?

tu parles en spécialiste

[jarnicoton]

Et sur le fond ?

[gerard33]

Et sur le fond ?

 

Quel fond?

ça?

La musique pour d'jeuns m'emm...dait dès l'adolescence. Une heure de braillements remplaçant une émission structurée dans un genre narratif classique, et ça tous les jours, bref, une antenne confisquée à ceux qui ne se sentaient pas du troupeau "jeune".

 

Je suis navré de n'avoir même pas eu d'acné, de n'avoir punaisé personne aux murs de ma chambre (même pas le Che !), d'avoir eu tout juste à peine de menues manifestations d' "âge bête", etc. D'être né rassis, quoi, sans aucune conscience générationnelle.

effectivement, ça touche le fond

[jarnicoton]

C'est toucher le fond de ne pas ou de n'avoir pas partagé tes sentiments et goûts ? Je salis notre jeunesse enfuie ?

Modifié 19 février 2014 par jarnicoton

[Eric89]

Pour ce qui est de Claude Villlers, il animait également une émission très sympa le soir, qui s'appelait "marche ou rêve" (dans les années 75 je dirais) et puis ensuite il y a eu THE big émission "Le tribunal des flagrants délires" avec Régot et Desproge.

[pat59]

Je suis navré de n'avoir même pas eu d'acné, de n'avoir punaisé personne aux murs de ma chambre (même pas le Che !), d'avoir eu tout juste à peine de menues manifestations d'"âge bête", etc.

 

Tu t'es bien rattrapé depuis