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Bravo Alexis pour la promenade aux jumelles sur les galaxies Messier de la vierge....👍👍

Mais l' association avec la petite lunette a dû bien aider...

Une question...je suppose que ta lunette est équipée d'un renvoi coudé, avec inversion image droite-gauche...cela ne pose pas problème avec le comparatif aux jumelles ?

 

il y a 15 minutes, joker0247 a dit :

érodé par le vent,

 

J' ai trouvé un coin plus abrité la nuit passée...mais humidité et brouillard vers 1h...

Bon test pour ton trépied et ton montage... ça ne tremble pas trop sur les rafales?

 

Modifié par Lune cendrée
Orthographe
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Merci à vous ! 😊

Le 26/04/2025 à 19:44, GeoffreyJoe a dit :

Par contre, les grosse galaxies elliptiques style M87 ne te montreront rien de plus, ce qui est assez déroutant 😄

Je m'y attends, mais effectivement y'a un petit côté frustrant rien qu'à y penser 😄. Mais au moins il y aura du monde autour !

Le 26/04/2025 à 19:49, Lune cendrée a dit :

question...je suppose que ta lunette est équipée d'un renvoi coudé, avec inversion image droite-gauche...cela ne pose pas problème avec le comparatif aux jumelles ?

 

C'est une gymnastique à prendre en effet et lorsque je relis mes notes le lendemain et vérifie mes points cardinaux j'ai parfois quelques surprises 😅. Mais je commence à m'y faire. En revanche hors de question de sortir jumelles, lunette et télescope le même soir, c'est un coup à devenir zinzin 😁

Oui c'est vrai qu'il faut souvent choisir : vent ou humidité... Hier au moins j'ai pu me passer de pare-buée sans crainte.

Le 26/04/2025 à 19:49, Lune cendrée a dit :

Bon test pour ton trépied et ton montage... ça ne tremble pas trop sur les rafales?

Aucun soucis à déclarer 👍. La seule précaution que je prends avec le vent est de ne pas laisser la sangle des jumelles pendouiller dans le vide.

Modifié par joker0247
Correction de l'orthographe et des fautes de frappe
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À la découverte de l’amas de la Vierge - Partie 2

 

Eh oui, il faut bien finir ce que l’on a commencé, et donc je n’ai pas trop tardé à retourner visiter les constellations de la Vierge et de la Chevelure de Bérénice pour terminer d’y observer tous les objets du catalogue de Messier possibles :) . Et il m’aura fallu deux soirs de plus !

 

D’abord dimanche. Pas trop le courage après un repas entre amis et famille de charger la voiture pour aller observer dans la cambrousse, ce sera donc la terrasse qui servira d’observatoire. Cette fois pas de vent du tout et un ciel magnifique dès la nuit tombant 👌. Il ne fait pas encore tout à fait noir à 22h, Spica scintille vigoureusement, clignote presque comme un phare comme pour indiquer : « C’est par ici que ça se passe ! »

Mais en réalité, ce sera un peu plus haut, toujours entre Vindemiatrix et Dénébola.

Pour varier un peu de la soirée précédente je tente une autre approche de l’amas de la Vierge et décide de passer par l’entrée Ouest. Partant de Dénébola je pointe l’étoile 6 Coma Berenices et repère le fameux T décrit par Sue French dans son Celestial Sampler.

 

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Dans cette zone se trouvent regroupées les 3 galaxies dont j’attends patiemment les premières lueurs…

C’est chose faite à partie de 23h. Après presque 1h d’attente je saisis enfin quelques glimpses faibles de M98 à la L60x15 (plutôt que les oculaires de 14mm et 5mm donnant 25x et 72x, j’ai choisi ce soir une combinaison plus "raisonnable" avec le 24mm et le 14mm sur Barlow x2, donnant 15x et 50x). À 50x sa faible lumière homogène est captée en VI uniquement, allongée NO-SE selon un rapport 3:1. En repassant au 24 je la vois maintenant plus souvent. En revanche, absolument rien aux jumelles... 😔 Sans trop de regrets cependant, notre cher @hibou la classant comme la galaxie la plus difficile aux petites jumelles. Je veux bien le croire !

Sa voisine M99 sera en revanche beaucoup plus facile. D’abord à la lunette, son aspect rond et homogène s’est montré abordable en VI1. Plus petite que M98 j’ai tout de même pu la saisir aux jumelles avec difficulté, en VI2. À la L60x50 je remarque une légère ovalisation E-O mais sa forme reste délicate à saisir, bien que presque visible en VD. En VI un cœur plus lumineux et ponctuel apparait par intermittence.

Dernière du trio, M100 me demandera quelques minutes avant de pouvoir saisir aux jumelles sa silhouette fantomatique, ronde et très difficile en VI mais persistante. C’est la plus large des trois, mais je la classerais au milieu en terme de luminosité. À la L60x15 elle est presque immédiate en VI, toujours bien ronde et homogène, accompagnée à l’Est par une étoile de mag 10,6. Une autre plus faible (10,9) s’ajoute à x50 au NE, et surtout quelques subtiles nuances semblent se dessiner sur le disque de la galaxie visible en VD, mais sans pouvoir les positionner précisément.

 

Voilà un très bon début de soirée, avec un trio certes difficile mais intéressant par sa diversité. La satisfaction fut tout même un peu atténuée lorsque j’ai remarqué que ma monture ne répondait plus aux commandes… Une perte de wifi sans doute, pas très grave certes mais impossible de centrer précisément les objets avec les boutons. Je pourrais bien sûr redémarrer l’application et la monture, mais ne sachant pas s’il faut ensuite la recalibrer et ne voulant pas perdre de temps je décide de poursuivre en pointage manuel, le suivi n’ayant pas l’air d’être impacté par le problème.

 

Direction donc la chaîne de Markarian, que j’avais à peine abordée la fois précédente. Pour le pointage des deux plus brillantes galaxies, je trouve une bonne astuce : prolonger environ une fois la distance entre 6 Com et l’étoile du bas du T. À la lunette, M84 et M86 sont alors directement aperçues, avec leurs noyaux respectifs bien évidents et leurs halos légèrement ovales. À x15 M84 parait un peu plus brillante, surtout par son noyau. Aux jumelles c’est sensiblement la même chose, les deux sont un peu moins évidentes mais la différente noyau-halo et l’orientation sont perceptibles. Voilà qui vient corriger l’échec de la soirée précédente, avec de bons repères de pointage c’est tout de même plus simple ! :) 

À x50 M86 se montre plus grande et allongée que sa voisine. Puis en comparant l’une et l’autre j’aperçois une faible lueur en VI, allongée d’Est en Ouest. Très difficile, il s’agit de la galaxie NGC 4388, que ne m’attendais pas à la détecter.

Sans changer de grossissement je dérive un peu à l’Est et trouve un autre couple, aligné avec les deux Messiers et à mi-chemin d’une étoile de mag 9,5. Il s’agit des fameux « Yeux ».

La plus grande des deux est NGC 4438, au Sud de l’autre, avec un halo plus lumineux et plus grand orienté N-S. Celle au Nord, NGC 4435, a un noyau plus marqué en VI que l’autre. Les deux sont environ deux fois plus petites que M86. Je tente de poursuivre la remontée à l’Est de la chaîne mais accuse un revers sur le couple NGC 4458-4461 qui ne m’offre que quelques glimpses non sûrs. Passant sur le reste pour y retourner une prochaine fois je me dirige ensuite directement vers un dernier duo au Nord-Est, de l’autre côté de la frontière dans la constellation voisine de la Chevelure de Bérénice.

M88 est trouvée facilement à la lunette à x15, allongée dans la direction NO-SE. Assez faible, j’ai pu la saisir tout de même ensuite aux J42x10 avec son orientation bien visible. À la L60x50 elle parait moins allongée, avec une zone très légèrement plus lumineuse au SO et une étoile vraiment très faible (mag 11,7) non loin du halo au Nord. Enfin, vers 1h je termine cette visite avec M91 toute proche, vague lueur arrondie très faible à x15. C’est à peine mieux à plus fort grossissement où elle demeure bien fantomatique. Je tente tout de même aux jumelles mais rien à voir pour cette fois, je vais la ranger dans la catégorie de celles à tenter sous un meilleur ciel, aux côtés de M89, M90 et M98. Il est temps de rentrer et de garder des forces pour le programme du lendemain. ;) 

 

Lundi donc, me revoilà en train d’installer le matériel pour la troisième fois en 4 jours, ce qui est vraiment exceptionnel je trouve dans cette région et à cette époque ! Je retrouve pour cette dernière sortie mon spot habituel au milieu des champs, sous un ciel très transparent, le meilleur des trois soirs. M44, qui compose un joli duo avec Mars toute proche, m’a semblé incroyablement facile à l’œil nu en VD.

Pour ce soir l’objectif est simple : combler les trous dans la liste des Messiers, toujours autour de cette grande constellation de la Vierge.

 

Tant que les cervicales sont bien fraîches, je démarre avec la plus haute des cibles du programme : M85. Facile à repérer aux jumelles entre l’étoile brillante 11 Com et la double 24 Com, ainsi que quelques étoiles jalons plus faibles entre-elles. Son halo rond m’est immédiatement accessible en VI, ainsi que deux points brillants au milieu alignés selon un axe NO-SE… serait-ce une étoile et un cœur brillant ?🤔 Cette galaxie plutôt facile comparée aux visions de celles de la veille me donne comme l’impression d’observer un très faible amas ouvert, comme ceux avec un fond nébuleux sur lequel s’ajoute parfois une ou deux étoiles très faibles. Plus en détail à la L60x15, la galaxie est visible en VD dans sa partie centrale et s’étend un peu en VI avec une forme globale indéfinie. Au SE c’est bien une étoile de mag 10,6 qui est présente, visible uniquement en VI, et au centre certainement un cœur brillant. À x50 l’étoile est presque vue en VD, la galaxie s’allonge, avec un noyau brillant et de faibles extensions. Une étoile très faible de mag 11,6 est repérée dans le prolongement au Sud : lorsque je regarde dans sa direction je distingue alors une faible lueur à l’Est de M85. Très faible en VI et homogène, légèrement ovale selon NO-SE. C’est une surprise totalement inattendue que de tomber sur NGC 4394 ! (de mag 10,5 selon L. Ferrerro)

Finalement la petite Barlow SVbony achetée à bas prix pour collimater mon Newton fait très bien le job aussi en visuel et ne semble pas empêcher la détection de faibles signaux 😉.

Un grand saut par-dessus l’amas de la Vierge et je me retrouve au Sud pour la dernière galaxie qu’il me restait à observer dans cette zone :

M61 demande un peu plus de délicatesse dans le repérage que la précedente, mais c’est surtout à cause de sa faible luminosité. Aux J42x10 elle se montre d’abord comme une toute petite pastille difficile en VI, puis apparait difficilement un cœur ponctuel au milieu. Elle me rappelle un petit et faible amas globulaire, tel que M72 ou M107. C’est assez identique à la lunette à X15, où ce petit rond compact est cependant presque accessible en VD. Le balayage de la zone laisse entrevoir parfois le cœur un peu plus brillant. Le contraste entre le halo et la partie centrale semble disparaitre en grossissant davantage et ne reste qu’une zone un peu plus brillante au milieu d’une forme aléatoire qui s’ovalise dans différentes directions selon la zone visée en VI. Drôle d’impression…

 

Avant de quitter définitivement la constellation de la Vierge je passe saluer à l’extrême Sud de la constellation la galaxie du Sombrero. M104 est accessible aux jumelles quasiment en VD, bien allongée E-O et fine. Elle est en outre joliment entourée par quelques étoiles proches, dont une belle double serrée à l’Ouest (il s’agit en fait de l’astérisme Pothier 11, surnommé également « Jaws ») ainsi que d’une belle paire plus brillante (mag 6,8 et 6,7) plus loin au SO. Encore une fois je pense que la transparence de ce soir est vraiment excellente, la galaxie me semble plus brillante que dans mon souvenir de l’observation de l’année dernière. À la lunette les deux étoiles brillantes abritent en réalité une double plus faible et très serrée de toute finesse. Vraiment magnifique ! Après quelques recherches, l’ensemble forme le fameux « Stargate star cluster », aussi nommé Canali 1 (voir plus de détails ici : https://ufo-scepticisme.forumactif.com/t1932-canali-1-une-porte-des-etoiles-a-portee-de-telescope).

La « double » proche de la galaxie est cette fois vue comme un groupe serré de 4 étoiles où la plus brillante accompagne la plus faible. C’est encore une vision splendide, d’une grande finesse et qui attire presque davantage le regard que la galaxie. Bien que censé constituer la mâchoire d’un requin dont le corps serait les étoiles situées au Nord je n’arrive à rien voir de tel. Je manque probablement un peu d’imagination…

Quant à M104, pour y revenir, elle présente un aspect assez semblable qu’aux jumelles, symétrique, avec un noyau brillant visible en VD et de fines extensions en VI de part et d’autre. À 50x elle est bien évidente en VD, avec également une étoile de mag 10 pratiquement dans le halo à l’Ouest, un noyau bien ovale et de belles extensions.

 

Il est déjà minuit, je soulage maintenant complètement ma nuque en visant encore plus près de l’horizon : l’interminable constellation de l’Hydre sera ma dernière étape. Ici se trouvent deux objets dont j’attends depuis un bon moment déjà qu’ils soient placés au mieux dans le ciel. Et ce soir, depuis mon site à l’horizon dégagé, c'est enfin la bonne occasion.

Le premier vient apporter de la variation dans la liste d’objets observés depuis quelques semaines puisqu’il s’agit d’un amas globulaire. C’est le dernier AG des objets de Messier que je n’avais pas encore observé. Bien que très facile à pointer car proche d’une étoile de mag 5, M68 reste invisible aux jumelles au premier abord, puis sort de l’ombre peu après une demi-douzaine d’étoiles faibles réparties autour. En effet, le petit disque diaphane de l’amas, entièrement homogène et très faible en VI, nécessitera quelques minutes d’intégration avant d’être vu entre deux étoiles de mag 9 au NO et au SE. Il devient ensuite de plus en plus évident. À la lunette, il me faudra monter à 50x avant de voir une nette différence : l’amas à l’aspect galactique fait voir un 2ème niveau de luminosité vers le centre, une zone pas tout à fait ronde mais qui préserve un aspect global sans granulosité.

Pour terminer cette sortie et cette belle série de soirées d’observations, je pointe une dernière galaxie : M83. Elle présente aux J42x10 le même aspect fantomatique que M68, mais sa faible lueur ronde et homogène est plus rapidement accessible en VI que pour l’amas. Plus brillante, elle se laisse également aisément repérée grâce à deux étoiles de mag 6 et 7 à l’Est. Je l’estime au moins deux fois plus large que M68. À la L60x15 elle reste peu contrastée et inaccessible en VD, mais il me semble un moment y voir quelques subtiles variations de luminosité. À 50x la galaxie perd beaucoup de contraste et l’observation devient délicate à cause de l’étalement de la lumière.

Je jette enfin un coup d’œil rapide à M44 aux jumelles avant de ranger le matériel dans la voiture, tout satisfait d’une troisième nuit d’observation bien fructueuse :) 

Avec cette dernière observation de M83, je suis heureux de pouvoir compter désormais 87 objets de Messiers observés et décrits aux jumelles, sur 91 92 tentés.

J’ai hâte désormais de sortir le Strock-250 pour me plonger encore plus en profondeur dans l’amas de la Vierge, maintenant que la zone a bien été investiguée par mes deux éclaireurs !

À très bientôt donc !

Alexis

Modifié par joker0247
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il y a 59 minutes, joker0247 a dit :

J’ai hâte désormais de sortir le Strock-250 pour me plonger encore plus en profondeur dans l’amas de la Vierge,

 

On attend les futurs CROA....👍

 

Bravo.Alexis!!!....:)

Quel magnifique parcours richement détaillé avec cette succession exceptionnelle de nuits clémentes .....

C'est idéal de pouvoir enchaîner plusieurs séances d'observations consécutives sur cette région du ciel...ne pas rester sur l' échec d'une recherche...tenter sa chance par une approche différente...

Il m'a fallut du temps  personnellement pour bien identifier de façon certaine le trio M100, M98/M99...avec un diamètre pourtant supérieur...

Chapeau pour M 68 aux jumelles !!..,😯

Il est plus que discret à la lunette apo 100mm...

Je suppose qu'il serait intéressant de pouvoir apprécier la différence si tu pouvais observer sous un très bon ciel ? ( montagne...).

Tu verras sans doute les mêmes détails mais mieux et plus facilement ?

Je pense néanmoins que observer sous différentes qualités de ciel, et avec différents diamètres, ne peut que bonifier  sa capacité d'observation.

 

J' ai eu ainsi la surprise récente...sous mon ciel campagne périurbaine à 15km du centre de Bruxelles... de voir la galaxie M66 et M51... très faibles...mais elles étaient bien là ....alors que je les avais désespérément cherchées 3 ans auparavant...(;avant de migrer vers de meilleurs cieux)

J' ai pensé d'abord à la belle qualité de la lunette fluorite 100mm...mais il me plaît de songer aussi que ma vision et reconnaissance de ces objets se sont améliorées...

 

il y a une heure, joker0247 a dit :

Avec cette dernière observation de M83, je suis heureux de pouvoir compter désormais 87 objets de Messiers observés et décrits aux jumelles, sur 91 tentés.

 

Tu touches au but! ....( mais il reste encore M 74....:be:

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Hello @Lune cendrée, merci pour ton passage 😀

Oui c'est un luxe de pouvoir se rattraper dès les nuits suivantes et surtout d'approfondir et d'enchaîner les observations.

il y a 12 minutes, Lune cendrée a dit :

Je suppose qu'il serait intéressant de pouvoir apprécier la différence si tu pouvais observer sous un très bon ciel ? ( montagne...).

Tu verras sans doute les mêmes détails mais mieux et plus facilement ?

Tout à fait ! J'espérais pouvoir me déplacer en Auvergne ou Ardèche cet été, finalement les négociations ont été plus compliquées que prévu, ce sera Haut-Jura puis Haute-Marne au retour, mais dans une période qui risque fort de coïncider avec la pleine lune début août... Je tenterai quand même la comparaison les meilleurs soirs, avec des objets de saison déjà observés auparavant. Mais oui je suppose que la quantité de détails sera semblable mais plus accessible, comme tu l'imagines 🙂.

il y a 17 minutes, Lune cendrée a dit :

J' ai pensé d'abord à la belle qualité de la lunette fluorite 100mm...mais il me plaît de songer aussi que ma vision et reconnaissance de ces objets se sont améliorées...

C'est sûrement beaucoup des deux! 😁

 

il y a 18 minutes, Lune cendrée a dit :

mais il reste encore M 74....

Ah oui j'avais oublié que je l'avais déjà tentée également celle-ci ! 5 échecs donc pour l'instant 😅.

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Chapeau Alexis !

Je suis toujours impressionné de ce que tu arrives à voir avec de si petits diamètres. Clairement, il y a là la qualité de l'observateur qui parle. J'ai parfois l'impression que tu décris ce que je vois au télescope depuis chez moi, avec le Maksutov par exemple, alors que j'ai +2x de diamètre 😄

 

En tout cas tu connais bien la zone maintenant, mais attention au passage sur le 250 : le nombre de NGC visible va exploser, et il (re)devient difficile de se repérer 😅

Modifié par GeoffreyJoe
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Merci @GeoffreyJoe! 😊

Je suis toujours le premier surpris d'avoir accès à des "détails" sur ces cibles difficiles, mais j'ai bénéficié de belles conditions d'observation et la bonne transmission des optiques font sans doute une grosse partie du travail. Pour le reste je pense que c'est comme pour le dessin astro : on voit le résultat final mais on oublie parfois que c'est la somme d'un ensemble de petites impressions et détails accumulé sur une longue et patiente observation.

Il y a 4 heures, GeoffreyJoe a dit :

attention au passage sur le 250 : le nombre de NGC visible va exploser, et il (re)devient difficile de se repérer 😅

Oui je vais sans doute redécouvrir le terrain, surtout avec la perte de champ 😄

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  • 1 mois plus tard...
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Serpenter dans Ophiuchus, à l'œil nu et aux jumelles

 

Que de nuits claires en ce mois de juin ! Difficile de choisir quel instrument sortir et vers quelle zone le diriger tellement il y a à voir en ce moment, tant grâce à la succession des belles soirées que par le choix des cibles offertes par les magnifiques constellations d'été. Mais pourquoi faut-il que le soleil se couche si tard et si peu ? Voilà de quoi puiser sévèrement dans le capital sommeil !

Mais la prochaine réunion de club approche, et comme chaque début de mois je présenterai aux membres une sélection de joyaux à observer dans la "constellation du mois". Pour cette fois pas de célébrité connue même des plus néophytes, ce sera la plus confidentielle constellation d'Ophiuchus qui sera à l'honneur. Pour autant, elle recèle bien des trésors, observables avec les plus petits instruments. Ainsi hier je pars à l'aventure équipé du strict minimum : ma petite paire de jumelles, afin d'aller me rafraichir la mémoire, et pour que mes futures descriptions ne soient pas que théoriques.

Installé sur la terrasse à 23h, je profite d'un air doux et d'un ciel limpide, sans le moindre vent. Je commence par un repérage à l'œil nu : très étendue, la constellation du Serpentaire est aussi des plus discrètes et il vaut mieux avoir quelques points de repère pour y naviguer sereinement. À mi-chemin entre Altaïr et Arcturus, voilà Rasalhague qui brille déjà assez fort : c'est une bonne base de départ. À peine 10° au Sud Cebalrai est également visible, tout comme Kappa qui vient former avec elles le triangle du Nord de la constellation. Émergeant de derrière les arbres du voisin, la partie plus australe apparait à son tour tranquillement, représentée par la ligne un peu incurvée des étoiles Sabik, Zêta et du duo Yed Prior et Yed Posterior. Le décor est planté, je peux commencer à sonder la zone plus en détail.

J'avais en tête de démarrer avec un objet encore non observé, mais l'amas Cr 350 est encore perdu dans les dernières lueurs du jour : sa position est néanmoins bien notée, je le garde pour tout à l'heure... Plus facile à débusquer, non loin au NE de Rasalhague, l'amas ouvert IC 4665 montre facilement une dizaine d'étoiles assez éparses. Brillant et ovalisé dans la direction N-S, ses étoiles les plus brillantes forment comme un guillemet (<<) pointant vers l'Est, avec le triangle Ouest incomplet et plus petit. À l'Est je vais rendre visite ensuite à l'amas NGC 6633 : juste au Nord d'une étoile relativement brillante il propose dans une zone serrée une douzaine d'étoiles faibles à très faibles, allongé dans la direction E-O. Triangulaire, avec sa pointe à l'Est et sa petite base à l'Ouest, je le trouve d'une grande finesse et il m'évoque toujours une petite tour Eiffel, ou bien un sapin de Noël, décoré de quelques étoiles plus brillantes. Tandis qu'IC 4665 apparait aux jumelles comme les Pléiades à l'œil nu, son voisin IC 4756 pourtant plus large est cependant plus discret, et serait quant à lui plutôt comme une version faible de Melotte 111 ou de M44. Niché au sein Est d'un trapèze d'étoiles plus brillantes je peine à discerner ses étoiles faibles en VD. En revanche en VI il semble grouiller de fines piqûres espacées dans une zone plutôt arrondie. Mais à 23h40 il manque encore un peu de noirceur pour bien en profiter. Les deux amas occupent le même champ des jumelles et se prêtent donc bien à une comparaison immédiate de leurs taille, magnitude et densité respectives. En attendant minuit que le soleil descende encore plus bas je continue de me familiariser à l'œil nu avec les divers motifs de la constellation et remarque un duo intéressant juste à l'Est de Rasalhague et Cebalrai et formant avec elles un triangle isocèle. Il s'agit de 72 et 71 Ophiuchi, cette dernière étant visible plus difficilement à l'œil nu en VI. Sur le PSA je découvre qu'au Sud se trouve un joyau qui porte bien son nom : la nébuleuse planétaire de l'émeraude, NGC 6572. Je la pointe aux jumelles, à tout hasard... La nébuleuse est bien là, évidente, comparable en magnitude avec les trois étoiles disposées en triangle juste entre elle et le duo brillant 71-72. Si ces trois étoiles restent bien visibles en VD, la NP d'aspect stellaire disparait tout simplement dès que j'y porte directement le regard, puis réapparait aussitôt en VI, trahissant bien là sa nature d'objet diffus du ciel profond. Une étoile très faible (mag 9,4) l'accompagne de très près à l'Est en VI.

Avec la voie lactée qui devient évidente je sais que le ciel s’est suffisamment assombri pour retourner jeter mon dévolu sur les deux amas précédents. NGC 6633 laisse apparaitre 1 ou 2 étoiles faibles supplémentaires, les autres étant simplement plus marquées, mais l’amas se fait rattraper par le champ environnant qui s’est bien enrichi. La meilleure noirceur profite surtout à IC 4756, dont les étoiles deviennent désormais évidentes et dont certaines sont presque accessibles en VD. En VI c’est alors un fourmillement magnifique bien résolu. Fabuleux !

De retour sur Cebalrai je remarque que IC 4665 n’a quant à lui guère changé d’aspect, avec peut-être 2-3 étoiles supplémentaires. Finalement il est moins intéressant que les deux autres, mais représenterait une cible de choix en milieu atteint par la pollution lumineuse.

Je retente ma chance sur Cr 350 : il est à présent visible mais au final un peu décevant, trop pauvre avec juste une petite douzaine d’étoiles faibles à la limite de la VD, éparses et sans forme globale particulière, inscrit dans un triangle d’étoiles plus brillantes dont il déborde légèrement par l’Ouest. Difficile de passer après les stars précédentes vous me direz…

Évidemment, je ne peux explorer le Serpentaire sans envisager un rapide coup d’œil à M10 et M12. Le magnifique duo est d’ailleurs aisé à pointer : il suffit de viser le couple Yed Prior / Yed Posterior (assez joli en lui-même avec son contraste de couleur et les quelques étoiles plus faibles qui les accompagnent) et de glisser tranquillement deux champs à l’Est pour tomber sur M10. Une fois centré, l’amas globulaire est rejoint par son camarade au NO. Dans le même champ ils se prêtent eux-aussi volontiers au jeu des comparaisons, où M10 se différencie par un noyau bien prononcé contrairement à M12 plus homogène. Impossible de se lasser de ce couple magnifique.

Pour finir j’avais prévu deux étoiles multiples accessibles aux jumelles, mais ne parvenant pas à trouver 36 Ophiuchi sur mon PSA je me contenterai de Rhô Ophiuchi. Bien connue pour la très photogénique nébuleuse qui l’abrite, c’est aussi une étoile quintuple dont 3 composantes sont accessibles aux jumelles. À cause des arbres, je dois quitter ma terrasse et mon trépied pour terminer à main levée plus loin dans la cour afin d’apercevoir cette dernière cible. Une fois assez éloigné des obstacles, le Scorpion apparait. Juste au Nord de la belle Antarès je trouve aisément Rhô et distingue clairement ses deux compagnes C et D, plus faibles et formant avec elle un joli petit triangle. Avec un grossissement bien plus important, la séparation de l’étoile principale devrait alors offrir un merveilleux spectacle !

Voyant depuis mon nouveau point de vue la voie lactée dans toute sa splendeur je décide pour clore cette soirée de m’y plonger à main levée, de manière désinvolte, pour le simple plaisir de passer en revue quelques célébrités de l’été fraichement accouché : M8 (déjà facilement repérable à l’œil nu) et M20, M24 (lui aussi parfaitement visible sans jumelles) entouré de M23 et M25, puis M4 en visant à nouveau Antarès. Balayant longuement à l’œil nu je reconnais très vite un dauphin et une flèche, me donnant l’occasion de saluer aux jumelles M71 et M27, puis un cintre, Cr 399. Je me félicite intérieurement de pouvoir trouver toutes ces cibles de mémoire, en reconnaissant qu’après deux ans à scruter le ciel aux jumelles quelques chemins finissent par devenir bien familiers. Le nuage de l’Écu étant bien visible également j’y porte les jumelles pour y trouver M11, puis M26 bien plus faible, avec cette fois un petit coup de pouce des cartes du PSA. Je me promets avant de rentrer de revenir très vite sur ces deux derniers objets, que je n’ai pas encore pris le temps de détailler comme il se doit aux petites jumelles. À 1h du matin, il est temps maintenant d’aller au lit.

 

Modifié par joker0247
Correction de l'orthographe et des fautes de frappe
  • Merci / Quelle qualité! 2
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il y a 47 minutes, joker0247 a dit :

À 1h du matin, il est temps maintenant d’aller au lit.

 

Hello Alexis!

Haaa....dommage... c'est l'heure où la voie lactée ressort le mieux en cette période de fin juin...😁 ( vers 2h30, elle commence déjà à pâlir)

Mais je suppose que les obligations professionnelles limitent les couchers aux petites heures....🥱

 

il y a 47 minutes, joker0247 a dit :

M8 (déjà facilement repérable à l’œil nu) et M20, M24 (lui aussi parfaitement visible sans jumelles) entouré de M23 et M25, puis M4 en visant à nouveau Antarès.

 

La remontée aux jumelles de la région du Sagittaire, Scorpion, Écu....toujours un régal...

J' ai pu observer récemment M6 et M7 ( au ras de l' horizon) , bonne transparence,  étoiles résolues.. 

 

Merci pour le partage de cette jolie promenade céleste parmi les plus belles cibles du ciel d'été ...et très intéressant d'avoir le descriptif des objets, selon l'évolution de la tombée de la nuit et la noirceur du ciel...

Toujours impatiente d'observer...😉....je suis toujours un peu trop tôt sur mon site d'observation...et il est judicieux d'adapter les premières recherches...

Je note cette nébuleuse planétaire de l' émeraude NGC6572 que je n' ai jamais tenté d'observer ( je viens de voir qu'elle est dans le Gilis).

 

il y a 52 minutes, joker0247 a dit :

tant grâce à la succession des belles soirées que par le choix des cibles offertes par les magnifiques constellations d'été. Mais pourquoi faut-il que le soleil se couche si tard et si peu ?

 

Hé oui.... c'est cruel...😉

Je sais que la période fin juillet sera bien meilleure avec un ciel plus sombre...mais fera t'il beau? ( et pas seulement pendant la présence de la lune...😁 )

Donc , envie d'en profiter tout de même en ce moment...

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Hello !!

 

hé oui bien d'accord c'est très dommage que les soirs clairs se succèdent uniquement en cette saison, ce qui ne permet guère d'en profiter et accroit la sécheresse ! Bref, on ne choisit pas ...

Superbes amas que ces NGC 6633 , IC et Col 350, récemment visisité ...J'avais plutôt perçu une condensation centrale linéaire, certes dans une zone plus vaste peut-être triangulaire, mais j'étais influencé par la lunette à côté 😆

Un peu de granularité perçue dessus.

Et, oui, ils ressortent mieux un peu plus tard en saison, quand la nuit est bien noire. Une splendeur, surtout les deux qui sont proches ...

L'Emeraude ne doit pas montrer son diamètre je pense aux jumelles ...

M10 et M12 font partie des classiques de saison, on peut s'amuser à comparer leurs aspects, et chercher aussi M14 pas loin.

 

Hier soir après une séance de doubles, hélas juste la zone Scorpion - Ophiuchus s'est un peu voilée. J'ai quasi fait choux blanc aux jumelles : M80 à peine deviné, M9 assez visible mais difficile, NGC 6356 son copain très dur par intermittences et M107 peut-être deviné ...A refaire en juillet avec un ciel correct !

 

Je recommande l'étoile carbonée rouge T Lyrae aussi, évoquée sur ce forum actuellement dans un autre post.

Modifié par etoilesdesecrins
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Merci pour vos passages ! 😊

Oui on est tous d'accord pour dire quelle frustration c'est que ces belles nuits trop courtes et trop tardives... mais comme tu dis @Lune cendrée les obligations...et puis ayant une santé fragile en ce moment j'ai un peu trop abusé du Dobson et tiré sur la corde et m'en suis voulu par la suite, beaucoup de fatigue... Donc j'espère petite soirée de 2h aux jumelles me sieds très bien pour l'instant.

Merci pour ton témoignage @etoilesdesecrins de l'observation de Cr 350 👍.

il y a 29 minutes, etoilesdesecrins a dit :

L'Emeraude ne doit pas montrer son diamètre je pense aux jumelles ...

Effectivement non, simplement un aspect un peu empâté, alors que les étoiles poches étaient bien des têtes d'épingles.

il y a 30 minutes, etoilesdesecrins a dit :

et chercher aussi M14 pas loin.

Et d'autres aussi en effet, mais j'ai fait au plus simple, l'idée étant d'avoir en tête une image fraîche des cibles les plus abordables à présenter aux débutants du club. Je reviendrai sur le reste probablement à la lunette. 

il y a 32 minutes, etoilesdesecrins a dit :

 

Je recommande l'étoile carbonée rouge T Lyrae aussi, évoquée sur ce forum actuellement dans un autre post.

Je me la note également pour les jumelles alors 😉.

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Superbe visite des premières splendeurs du ciel estival Alexis, merci, j'avais l'impression d'y être ! 

 

Ophiuchus est une région très intéressante, avec tous les instruments. 

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Bon, petit correctif rapide pour remettre l'église au centre du village.

Juste pour rappeler l'importance de la qualité de ciel à ces faibles hauteurs ...

Même tour hier soir avec les SLC que mardi soir, mais ciel cette fois sans brume passagère ( et jugé très bon pour mon site).

M80 évident mais petit (peut-être visible mardi mais confondu avec une étoile), M4 contrasté, pas vraiment granuleux mais comme pas totalement uni non plus, M107 assez facile, comme M9 et M19, MGC 6356 plus difficile, VI nécessaire, joli trio M10-M12-M14, curieusement NGC 6366 assez bien repéré malgré la difficulté qu'en évoque Ferrero dans les SCP.

Par contre NGC 6293 et 6284 non vus avec certitude, là on est dans une classe un peu plus difficile de petits AG

Modifié par etoilesdesecrins
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et j'ai eu la chance le week-end dernier d'y jeter un oeil de nouveau mais sous un bien meilleur ciel encore, plateaux de Haute-Loire sans pollution lumineuse aucune, sans humidité, ciel coronal en journée. Eh bien c'est encore tout autre, un véritable régal, M107 étonnant de facilité, NGC 6356 évident mais surtout le choc est provenu des riches champs de la Voie lactée dans le Cygne et du nuage stellaire M24, avec B92 et B93 noirs et complexes à souhait ...

Comme je pouvais m'y attendre, ces jumelles excellent dès que l'on navigue dans les vastes champs du centre de la Voie lactée, découpées de zones sombres, de parties plus brillantes et condensées, etc ...

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Cygne, Aigle, et autres drôles d'oiseaux

 

Ah, enfin un soir qui réunit toutes les conditions pour une soirée d’observation comme je les apprécie : un ciel clair, sans vent, sans Lune, sans fatigue, sans obligations et sans travail le lendemain ;). Les ingrédients étant tous rarement réunis (@etoilesdesecrins ne me contredira pas) je n’ai pas longtemps hésité hier pour me décider à sortir. L’envie de cocher l’observation de nouveaux Messiers aux jumelles (je pense à @GeoffreyJoe qui vient de terminer sa liste et que je félicite au passage) me dirige rapidement vers ma paire de Nikon. Elle sera seule ce soir sur son trépied, j’ai envie d’un setup minimaliste.

Et en effet, moins d’une minute plus tard me voilà installé dans la cour, prêt à attaquer mon petit programme.

À 22h je dois tout de même attendre encore un peu que la nuit tombe tout à fait, mais la constellation de ce soir, le Cygne, déploie déjà fièrement ses principales étoiles. Je pointe donc ma première cible, M39, facile à trouver depuis Deneb, et formant un triangle isocèle avec les deux étoiles de mag 4, Pi² et Rhô Cygni. Les deux sont franchement visibles à l’œil nu après quelques minutes et comme la voie lactée se dessine progressivement je sens qu’il est temps d’aller regarder en détails. L’amas montre 3 étoiles principales alignées plus une sur le côté, et s’y ajoutent 6 étoiles plus faibles encore visibles en VD, ainsi qu’une demi-douzaine supplémentaire à la limite de la VI. L’ensemble n’est pas très compact et à mesure que le ciel s’assombrit et que le champ autour se comble de points aussi faibles il se dissout, pour ne laisser bientôt qu’un groupe épars de 6 ou 7 étoiles parmi un vaste champ de voie lactée. La magie d’un objet qui s’amenuise lorsque le ciel noircit…

À l’œil nu l’amas se devine assez bien en VI et je remarque aussi entre le couple π²-ρ et Deneb une partie bien brillante de la Voie Lactée qui correspond à la position de la fameuse nébuleuse de l’Amérique du Nord NGC 7000. J’y jetterai un œil aux jumelles, mais avant, de retour à l’oculaire je vise un peu plus bas sous M39 et aperçois à ma grande surprise une lacune bien sombre dans la myriade d’étoiles de la Voie Lactée. Je consulte le PSA, je ne rêve pas il s’agit bien de la nébuleuse sombre Barnard 168. De forme allongée, elle mesure environ un tiers du champ et se termine par un doublet d’étoiles. Je suis vraiment impressionné d’observer ma toute première nébuleuse sombre, objet que je pensais réservé aux ciels plus noirs ! La vision est assez différente de celle des objets lumineux, mais l’observation demande finalement les mêmes techniques. Cela me donne envie d’en ajouter désormais à mes prochaines listes.

Plus bas encore je distingue un petit patch gris en VI, très proche d’une étoile plus brillante que la moyenne du champ. Quasi invisible en VD il s’agit d’un groupe riche et dense d’étoiles faibles. Impossibles à dénombrer, je n’en distingue qu’une somme à peu près ronde de piqûres groupées, comme une petite portion détachée de Voie Lactée. Le PSA m’informe qu’il s’agit de l’amas ouvert NGC 7209. Encore un objet découvert fortuitement, à la faveur du champ très large que procure la vision aux jumelles ! Je le trouve très intéressant et aimerais le revoir à plus fort diamètre et grossissement où il doit valoir le coup d’œil.

 

Je passe ensuite sur NGC 7000 et confirme qu’elle est bien visible aux jumelles : c’est la première fois que je parviens à distinguer nettement sa forme, immense nuage gris bien dessiné sur un fond d’amas riche. Je vois même la partie plus sombre qui la sépare d’une autre plage grise à côté : la nébuleuse du Pélican. Tout ceci me semble étonnant alors je navigue autour, un peu plus loin… Non je n’invente pas, il y a bien là une zone plus lumineuse, avec des zones plus sombres qui s’y mêlent autour et qui dessinent les contours de la nébuleuse. Je regrette de ne pas avoir de filtre sous la main pour confirmer.

Soudain, alors que je me reposais la nuque d’une observation si haute pour des jumelles droites, j’aperçois une immense trainée lumineuse qui fend le ciel en deux d’Ouest en Est en passant par le zénith, immobile, comme une comète ultra brillante, rectiligne et incroyablement longue. Il est aux environs de 22h30. À l’extrémité Est un groupe de 9 satellites presque parfaitement alignés précède la trainée. Ils se déplacent vite et sont assez brillants. Je rentre aussitôt à la maison pour aller chercher ma compagne déjà au lit (la pauvre se lève tôt le lendemain…), j’ai un besoin urgent de partager cette vision, et d’avoir un témoin. Elle tente d’en prendre une photo mais l’écran du smartphone reste désespérément noir. J’ai heureusement trouvé une photo sur les réseaux pour illustrer cette « découverte » :

 

image.png.79b953c691a406af05953197910071ee.png

 

Le phénomène s’atténuera au bout d’un quart heure après que la trainée se soit déplacée lentement vers l’Est. D’après l’association Météo Centre – Val de Loire, « il pourrait s'agir du dégazage de l'un des étages de la fusée chinoise Chang-Zheng 8A (panache éclairée par la lumière du soleil) » (Source : Facebook). J’en retiendrai une vision impressionnante, presque surnaturelle, beaucoup plus brillante que la Voie Lactée, comme un faisceau concentré de lumière d’un projecteur éclairant le ciel.

 

Retrouvant un peu de sérénité je poursuis mon programme du côté de Sadr, avec M29 dans le même champ. Le tout petit groupe pauvre et discret d’étoiles plus faibles que celles du champ autour semble s’en détacher grâce à un « vide » tout autour. L’amas est divisé en deux parties égales. Je peine à distinguer une ou deux étoiles en VD, le reste se dévoile en VI, sanas pouvoir vraiment les compter car trop serrées, mais il est certain qu’il en compte moins d’une dizaine de membres en tout, avec un espace évident au milieu des deux groupes d’étoiles alignées. Subtil, un peu décevant de prime abord, je le trouve finalement intéressant, avec sa forme plus ou moins carrée.

J’avais prévu ensuite quelques amas NGC moins courus, je tente rapidement de voir s’ils peuvent être attrapés aux jumelles.  Pour commencer, NGC 6910 m’échappe complètement, et je ne vois que le doublet d’étoiles espacées proches de Sadr… Plus loin je recherche NGC 6871 et tombe sur un joli groupe allongé de 6 étoiles dont la beauté réside surtout dans la fine paire brillante et serrée d’égales magnitudes qui la domine à l’extrémité. Je manque probablement le plus gros de l’amas, faute de pouvoir grossir. Enfin je pars à la recherche de NGC 6819 : plus difficile à pointer mais j’arrive finalement au groupe de 4 étoiles du PSA qui contient l’amas. Rien en VD, mais avec attention en VI un petit disque gris apparait entre les deux plus brillantes du groupe. C’est vraiment une très pâle lueur, galactique, mais clairement détectée. En comparaison, l’amas NGC 2158 proche de M35 serait presque brillant. Cet amas sera probablement très intéressant à observer au télescope.

Un peu essoufflé par ces trois amas je fais une petite pause et m’en vais chercher une étoile variable, Chi Cygni, dont j’ai appris l’existence en préparant ma prochaine soirée club. J’ai pour objectif de commencer à suivre régulièrement l’évolution de sa magnitude, jusqu’à ce que le Cygne ne soit plus observable. Pour cela je suis allé chercher une carte de l’AAVSO :

 

image.png.a25881e827408ee5d26482d42eca0be7.png

 

L’étoile sera finalement facile à repérer et je commence à m’amuser à comparer sa brillance aux autres étoiles. Elle est bien plus brillante que celle notée 60, mais un peu moins que celle notée 50. Je pense donc que sa magnitude soit se situer aux alentours de 5,2-5,3. J’essaierai d’y revenir chaque semaine si le temps le permet, pour voir si elle est en phase croissante ou décroissante. Je suis soudain très heureux d’avoir estimé ma première variable et trouve ce petit jeu très intéressant :).

Pour finir la soirée et reposer enfin mes cervicales (quelle idée d’observer dans une constellation si haute !) je change de région et passe à l’Aigle voisin. Mais c’est pourtant bien dans l’Écu que je trouve très facilement l’amas des canards sauvages M11, que j’ai pris l’habitude de pointer dès que j’ai les jumelles en main mais que je n’ai jamais pris le temps de décortiquer en détails. Ce sera enfin fait ce soir. L’amas se trouve juste à l’Est d’un presque carré d’étoiles, dont celle un peu détachée du groupe est une jolie double inégale mais fine. L’amas est superbe, brillant et compact, accolé à l’Est d’une étoile seulement visible en VI. En VD seule une étoile de l’amas se distingue, le reste s’évapore. En vision décalée je distingue très bien la fameuse forme triangulaire qui pointe vers l’Est. Autrement, l’ensemble est une tache floue avec une zone plus brillante à l’Est qui s’atténue bien du côté opposé et est complètement non résolu. Cela lui confère un aspect d’amas globulaire dont seule sa forme non ronde l’en distingue.

Je termine par l’autre amas de la petite constellation de l’Écu, et par cela ajoute pour ce soir un 4ème objet de Messier à ma liste d’objets décrits aux jumelles : M26 fait vraiment pâle figure à côté de M11 ! À l’Est des deux étoiles brillantes Epsilon (joli doublet au passage !) et Delta Scuti, il est beaucoup plus petit mais ses étoiles semblent plus espacées car il me semble en apercevoir une ou deux à la limite de la VD. En VI pas vraiment d’aspect flou mais la sensation d’un petit groupe très compact. Me voilà ravi d’avoir enfin pu détailler ces deux amas qui trainent depuis longtemps sur mes listes !

En bonus, comme je repère un amas globulaire tout proche sur la carte, je tente une dernière prise. J’ai de la chance, je parviens à distinguer le très faible et petit disque flou de NGC 6712. À côté M26 retrouve un peu de splendeur ! C’est une parfaite conclusion pour moi, je peux aller me coucher immensément satisfait de cette belle soirée aux jumelles, pleine de surprises.

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Super !

 

oui effectivement je valide le bon alignement des astres pour ta météo et ta soirée 😁

 

Hier soir mini sortie de 10 min en fin de crépuscule  avant l'arrivée des nuages, sans le PSA, je suis tombé au 10X56 sur un groupement qui pouvait être aussi M39.

En fin de crépuscule j'aime bien tester la présence de M29, effectivement petit et carré, car il est facile à repérer avec Deneb proche et contraste avec ce dernier.

 

L'autre soir en Haute-loire sous excellent ciel, idem, bande sombre près de M39, mais j'étais en mode touriste sans aucun atlas, j'ai effectivement suspecté B168 mais les 2 étoiles au bout étaient faibles, ou plutôt je n'ai pas insisté.

 

Yes, NGC 7209 vaut le coup (mais j'ai dû relire à 2 fois car j'avais cru que tu l'avais repéré à l'oeil nu 😆) , y a aussi son copain NGC 7243, sympas à la lunette.

 

Pour l'America, c'est tout à fait cela, ça regorge de zones nébuleuses alternant avec des zones sombres, et sans atlas l'autre soir je n'ai pas identifié le Pelican formellement mais y avait du flou. Idem entre les 2 Dentelles, peut-être Pickering ...

 

NGC 6819 n'est-il pas l'amas nommé "Tête de renard" dans les Splendeurs de Ferrero ? Oui il doit être faible aux jumelles mais intéressant à la lunette, avec ses 2 branches, tout comme NGC 6811.

 

M11 aussi figure dans des zones très nébuleuses, impressionnantes sous très bon ciel. Bravo pour NGC 6712, effectivement c'est faiblard. Y a bien la hiérarchie 6712 / M26 / M11 dans l'Ecu

 

 

 

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Hello Alexis!

 

Quelle superbe nuit et beau CROA...:)

" pimentée" par ce dégazage de fusée chinoise...( j' avais pu observer celui de Falcon 9 il y a quelques mois... c'est en effet très impressionnant....)

 

Il y a 6 heures, joker0247 a dit :

Je passe ensuite sur NGC 7000 et confirme qu’elle est bien visible aux jumelles : c’est la première fois que je parviens à distinguer nettement sa forme, immense nuage gris bien dessiné sur un fond d’amas riche.

 

Haaa....voilà qui me confirme que je l' avais bien observée aux jumelles 8x 42 lors d'une belle nuit récente...

Je n' osais pas trop y croire...mais on a eu des nuits sombres fin août avec bonne transparence et de très bonnes conditions d'observation...

 

Modifié par Lune cendrée
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Salut @etoilesdesecrins

Il y a 1 heure, etoilesdesecrins a dit :

y a aussi son copain NGC 7243

merci pour l'info, c'est vrai qu'il apparait sur la même page du PSA, je me le garde sous le coude pour quand je repasserai avec la lunette ou le strock :) 

Il y a 1 heure, etoilesdesecrins a dit :

Pour l'America, c'est tout à fait cela, ça regorge de zones nébuleuses alternant avec des zones sombres, et sans atlas l'autre soir je n'ai pas identifié le Pelican formellement mais y avait du flou.

merci pour cette confirmation, j'avais encore des petits doutes... Pour les dentelles je n'ai pas essayé hier, mais j'y ai toujours essuyé des échecs jusqu'à présent aux jumelles.

Il y a 1 heure, etoilesdesecrins a dit :

NGC 6819 n'est-il pas l'amas nommé "Tête de renard" dans les Splendeurs de Ferrero ?

Je viens de vérifier, c'est bien ça ! 

Salut @Lune cendrée

merci pour ton passage :) 

C'est vrai que ce phénomène fut un peu la cerise sur le gateau hier soir, et un moment de pause bienvenu entre deux observations attentives.

il y a 44 minutes, Lune cendrée a dit :

Haaa....voilà qui me confirme que je l' avais bien observée aux jumelles 8x 42 lors d'une belle nuit récente...

Je n' osais pas trop y croire...mais on a eu des nuits sombres fin août avec bonne transparence et de très bonnes conditions d'observation...

Oui les conditions étaient très favorables ce mois-ci pour ce genre de "défi", bien que je n'ai pas toujours pu en profiter comme je l'aurais voulu. J'ai saisi hier la dernière belle opportunité avant un petit moment je pense.

J'ai souvenir il me semble d'un CROA de retour de montagne où tu évoquais également l'observation aux jumelles de cette nébuleuse, mais peut-être pas avec autant de certitude que lors de la dernière observation que tu évoques ?

Posté
il y a 28 minutes, joker0247 a dit :

J'ai souvenir il me semble d'un CROA de retour de montagne où tu évoquais également l'observation aux jumelles de cette nébuleuse, mais peut-être pas avec autant de certitude que lors de la dernière observation que tu évoques ?

 

Oui, en effet, j' ai réétudié un peu  récemment les contours avec les cartes du PSA , et la nuit de mon dernier "waouh" sur les dentelles, j' ai retrouvé aux jumelles le souvenir de la nébuleuse America vue sous le ciel de montagne...

Posté
Il y a 2 heures, Lune cendrée a dit :

j' ai retrouvé aux jumelles le souvenir de la nébuleuse America vue sous le ciel de montagne...

Comme quoi lorsque les conditions s'y prêtent il n'est pas si mauvais notre ciel du Nord ! 😁

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Salut Alexis bravo pour ce superbe croa

 

Il y a 12 heures, joker0247 a dit :

J’ai pour objectif de commencer à suivre régulièrement l’évolution de sa magnitude, jusqu’à ce que le Cygne ne soit plus observable. Pour cela je suis allé chercher une carte de l’AAVSO :

 

image.png.a25881e827408ee5d26482d42eca0be7.png

 

L’étoile sera finalement facile à repérer et je commence à m’amuser à comparer sa brillance aux autres étoiles. Elle est bien plus brillante que celle notée 60, mais un peu moins que celle notée 50. Je pense donc que sa magnitude soit se situer aux alentours de 5,2-5,3. J’essaierai d’y revenir chaque semaine si le temps le permet, pour voir si elle est en phase croissante ou décroissante. Je suis soudain très heureux d’avoir estimé ma première variable et trouve ce petit jeu très intéressant :).

Super ça ! 

Vu tes très fines qualités d'observateur, je suis sûr que tu excellera dans cet exercice. J'ai hâte d'en lire plus et espère (pour nous :pb)

 que tu prendras du plaisir dans la discipline.

 

Il y a 12 heures, joker0247 a dit :

je pense à @GeoffreyJoe qui vient de terminer sa liste et que je félicite au passage

Merci ☺️

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Merci pour la petite balade !

 

Bravo pour avoir débusqué tous ces objets, dont certains petits amas pas si évidents.

Tu devais avoir un super ciel si tu as vu le Pélican, en effet NGC 7000 je commence à la voir de temps en temps aux jumelles (et même très bien aux jumelles hibou avec filtres montés dessus), mais sa voisine est vraiment beaucoup plus subtile, je ne l'ai identifiée clairement qu'une fois, mais jamais avec de petites jumelles...

 

Quelle précision pour ton analyse de la magnitude, surtout avec des jumelles tenues à bout de bras ! Bon courage pour ton étude de cette variable, ça demande vraiment trop de patience et de discipline pour que j'aie pu songer à me lancer là-dedans...

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Bonjour @narnodel et merci pour ton message 😊

Oui le ciel était très transparent cette nuit là, mais pour le Pélican il faudrait tout de même que je puisse réitérer l'observation pour bien confirmer. La plage grise mentionnée était bien plus délicate que North America, de mémoire...

Il y a 8 heures, narnodel a dit :

Quelle précision pour ton analyse de la magnitude, surtout avec des jumelles tenues à bout de bras !

En fait avec une carte montrant précisément les magnitudes des étoiles proches ça reste assez évident (en tout cas dans ce cas là) à l'oculaire de dire si l'étoile est plus ou moins brillante que ses voisines. Maintenant pour la précision je ne sais pas, ça reste une estimation assez grossière, on verra si j'arrive à m'améliorer avec un peu plus de pratique.

En revanche les jumelles c'était sur trépied ;)

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Hello,

Tout fraîchement rentré d'une petite séance à la lunette de 60mm j'ai l'honneur de vous dire que j'ai enfin réussi à dédoubler Delta Cygni et observer avec certitude sa deuxième composante ! :banana:

Dernière cible d'une petite liste d'amas dans le Cygne et après avoir jeté un œil sur Chi Cygni (mesurée à mag 6 contre 5,2-3 il y a deux semaines), j'y suis allé sans trop y croire, juste pour voir.

Après avoir constaté à 72x que le seeing était bon, j'ai osé mettre la Barlow sur le Pentax 5 pour pousser à 144x. Grand bien m'en a pris puisque j'ai pu y voir un anneau de diffraction presque entier et presque parfaitement stable, accompagné d'un second plus faible ! Un oeil attentif me montre alors un tout faible disque quasi collé au premier anneau. J'affine la mise au point jusqu'au mieux possible et en effet le petit point faible est bien présent, pas tout à fait dans l'anneau, très légèrement en dehors. Observation confirmée de nombreuses fois, aucun doute possible.

J'essaie alors de trouver des repères avec les étoiles autour et finalement repasse au 20mm pour trouver une étoile brillante dans la même direction que Delta-B. Je trace un rapide croquis, puis de retour à la maison j'ai l'immense joie de confirmer grâce à Stellarium que la direction est exactement la bonne : la composante B est bien presque dans l'alignement de Delta-A et de l'étoile HD186816 👌.

Voilà qui me réjouis après mes échecs en Novembre dernier, racontés à l'ouverture de ce post. La superbe stabilité du ciel ainsi que le suivi de la monture y sont sans aucun doute pour beaucoup dans cette réussite, et peut-être aussi grâce à la très bonne qualité du Pentax comparé à l'ES utilisé la fois dernière.

Je confirme donc la possibilité de dédoubler cette étoile avec 60mm de diamètre, dans les limites du grossissement maximum. Reste à tenter avec 50mm...😄

Modifié par joker0247
Orthographe
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Merci pour ce retour ! Et pour aller à contre-courant, là où on aurait tendance à vouloir pousser le diamètre pour en voir davantage, j'admire l'approche minimaliste qui consiste à réduire le diamètre pour voir jusqu'où on peut aller pour voir encore quelque chose.

 

Je n'avais pas réalisé que Chi variait autant, en jetant un oeil aux Splendeurs du CP je viens de voir qu'elle allait de 3,3 à 14,2 ! Si tu tiens tes observations tu vas en effet constater du changement ! Je me demande à quoi ressembleraient la vie sur une planète habitable en orbite autour d'une telle variable...

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Merci pour ton commentaire 😊. Oui les petits instruments ont encore besoin d'un promoteur, pour concurrencer un peu les gros tubes qu'on distribue à tour de bras aux petits nouveaux 😄

Mais surtout j'aime le fait d'avoir un instrument sorti en 2min et qui m'apporte pourtant autant de plaisir que le Dobson, même si c'est d'une autre manière. Et en effet le plaisir de réussir à faire ce que parfois les plus gros ont aussi du mal y est pour beaucoup 🙂.

Oui cette variable est très intéressante pour cela, une grande plage de variation facilite bien la constatation d'un changement, pour un débutant comme moi 

Il y a 7 heures, narnodel a dit :

Je me demande à quoi ressembleraient la vie sur une planète habitable en orbite autour d'une telle variable...

Sans doute qu'il n'y en aurait pas, mais c'est plaisant à imaginer c'est vrai 👍

Posté
Il y a 12 heures, joker0247 a dit :

Je confirme donc la possibilité de dédoubler cette étoile avec 60mm de diamètre, dans les limites du grossissement maximum

 

Bravo Alexis!....👍👍👍

Si elle se dédouble facilement je trouve à la lunette apo 100mm, ce doit être une autre paire de manche à 60 mm de diamètre !! ( Geoffrey a réussi à l' avoir avec sa lunette de 80mm je crois...)

 

Il y a 12 heures, joker0247 a dit :

j'ai l'immense joie de confirmer grâce à Stellarium que la direction est exactement la bonne : la composante B est bien presque dans l'alignement de Delta-A et de l'étoile HD186816 👌.

 

Ça, ça fait toujours très plaisir , de confirmer son observation après, et de faire confiance à la vision spontanée à l' oculaire...

Quand on cherche à voir quelque-chose à un endroit précis , en consultant des photos ou autres sources...on peut être tenté de " voir ce que l' on a envie de voir"...

 

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Il y a 2 heures, Lune cendrée a dit :

Quand on cherche à voir quelque-chose à un endroit précis , en consultant des photos ou autres sources...on peut être tenté de " voir ce que l' on a envie de voir"...

Effectivement c'est le risque. Ici je n'avais aucune idée d'où chercher, n'ayant pas préparé cette tentative. Donc en effet très content de constater par ia suite que la position concorde bien.

Il y a 2 heures, Lune cendrée a dit :

Geoffrey a réussi à l' avoir avec sa lunette de 80mm je crois...)

Il me semble que oui également 🙂.

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