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takaya

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Youhou !

J'espère d'ailleurs que la bébète électrique est guérie ?

 

Oui, après ablation de la partie brûlée et fixation d'une attelle (pinces crocodile de batterie), le sèche-cheveux et la batterie sont prêts à reprendre du service sans s'enflammer l'un pour l'autre!

 

Je t'ai trouvé sacrément courageux de faire tous ces kilomètres pour une seule nuit! Tu devais vraiment être en manque! Ca t'a visiblement plu, tant mieux! c'est vrai aussi que Pacman est impressionnante!

 

Xavier

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Citation:

Envoyé par xavierc viewpost.gif

Cette troisième nuit fut encore plus humide, avec des montées de brouillard masquant l'horizon.

 

Bah, je croyais que le début de nuit avait été le meilleur du week-end ?

 

Oui, le début de nuit fut le meilleur des 3 nuitées. Mais l'offensive humide a ensuite été puissante.

 

Il me semble que ça a été bon jusqu'autour de minuit - minuit 30 (mais je ne suis jamais trop sûr des heures exactes lorsque j'observe...:?:).

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Je t'ai trouvé sacrément courageux de faire tous ces kilomètres pour une seule nuit!

 

Eh oui, c'est tout moi ça. Le courage, la générosité voire l'altruisme, la modestie :cool: ...

 

Hehe... Ca valait largement le coup ! Bons gens bon ciel, la soupe était bonne ! :p

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Objectif Perche

 

C'est toujours la même chose. Il y a le périphérique, sa panique de voitures, camionnettes, camions, les enchainements d'autoroutes urbaines jusqu'à l'Océane, un nom qui incite à rêver à la houle et aux embruns, mais il faut se concentrer sur la quantité hallucinante de poids lourds, cette noria permanente de l'économie marchande moderne.

 

La campagne est là, qui guette aux confins du bitume : La vallée de Chevreuse, la forêt de Dourdan, la plaine à blé de la Beauce, les vallons verts du Perche.

 

Sortie vers Nogent-le-Rotrou, les routes s'étrécissent, départementales puis communales,... ferme équestre de Montmirel, j'arrive vers 15 h, sous un ciel bleu éclatant, il n'y a personne. :cool:

 

J'ai laissé le Scenic à l'entrée, fait le tour : Les chevaux dans leurs...Leurs quoi, déjà ? Ce ne sont pas des étables... Les lapins dans leurs clapiers. Derrière le corps de bâtiments principaux, j'entends des chiens aboyer. Je vais voir, ils sont enfermés... Pas de signe de présence des propriétaires. Nous les verrons plus tard.

 

Je suis remonté dans mon véhicule et je suis allé au fond du champ, là où nous nous étions installés en Mai. L'herbe a poussé. Il y a des oiseaux qui chantent. Paris est à 3 heures.

 

Je monte ma tente, sors le Skyvision, sans encore l'installer.

 

J'installe d'abord le PST sur le pied photographique, et jette un oeil aux protubérances du jour. Il y en a plusieurs, et des jolies en plus...:rolleyes:

 

C'est un moment calme, une solitude où les minutes peuvent s'écouler, sans résultat.

 

En cette fin d'après-midi résolument ensoleillée vont s'égrener les arrivées de Den, avec son 350 et des bières (et quelques autres accessoires), JaZZon, qui arrive à pied, sa voiture est restée à l'entrée (il y a une énorme caisse dedans, qui contient un 300 court et massif, à la formule optique venue d'ailleurs), Xavierc et son attaché-case en bois qui est en réalité un Strock, cette petite merveille de portabilité réservée aux bricoleurs. Et enfin Takaya, voiture réparée après les flottements en Mai, et Bigouden 250 prêt au ciel percheron.

 

Les maudites soirée d'été, interminablement lumineuses, sont en recul, il ne faut pas perdre de temps, tout est monté et mis en place (tentes, télescopes, spaghettis à la bolognaise). Au Soleil Couchant, nous dînons et bavardons, et déjà les premières observations (planétaires...) commencent. A table, à l'oeil nu et aux jumelles, puis direction le champ de tuyaux, à quelques dizaines de mètres du réfectoire à ciel ouvert.

 

Il est fréquent que lors de la première d'une série espérée de nuits d'observation, je n'ai rien préparé mes balades, surtout quand c'est une rencontre, où implicitement je comptes sur les improvisations réciproques pour les destinations célestes.

 

Avec Den qui a toujours quelques cibles de derrière les fagots, et les cartes de champ qui vont bien.

 

Xavier qui a, lui, une préparation redoutable d'objets invraisemblables aux magnitudes qui laissent pensif.

 

Et Takaya qui n'a rien préparé non plus, mais qui ne manque pas du sens de l'improvisation, boosté par sa soif de ciel.

 

Je ne connais pas les habitudes stellaires de JaZZon, il s'avérera qu'il est un préparateur minutieux d'exploration de monades célestes.

 

Avant que l'humidité et la fatigue ne nous terrassent (à l'exception systématique de Xavier, et de JaZZon cette nuit-là), nous allons profiter de quelques heures de ciel très bon, puis bon, et un peu moins bon vers les 1 à 2 heures du matin. Le Perche est un pays d'herbe, de bois et d'eau.

 

Le temps de s'offrir de beaux classiques, ainsi que Neptune et Uranus. :cool:

 

Pour moi, les merveilles de cette première nuit auront nom NGC040 (avec sa centrale étonnante, son enveloppe nébuleuse d'abord hésitante, qui se confirme ensuite dans le bleu), NGC7789 sur lequel Takaya attire notre attention avec son enthousiasme bruyant (il présente un enroulement d'étoiles brillantes et de zones plus atténuées, qui me font penser à une tranche de gâteau roulé genre Vandamme quelque chose), NGC1023, petite galaxie brillante dans Persée, qui ébrèche un alignement serré de 4 étoiles, et le clou, NGC281, encore un objet repéré par Takaya, une nébuleuse étendue et structurée, impressionnante au filtre UHC. :b: Cette nuit, nous ignorons encore qu'elle a un nom de jeu vidéo des années 80. C'est découpé comme une sorte de feuille d'arbre, Mariposa dira le lendemain soir que cela lui rappelle la Lagune, on suit l'étendue de cette nébulosité piquetée d'étoiles dispersées en amas léger. Il y a trop d'étendue et trop d'irrégularité dans cet objet pour l'épuiser en une seule observation, même à s'attarder...

 

J'ajouterai la galaxie pégasienne, NGC7479, où l'on voit les deux bras et on devine la barre. Et la nébuleuse planétaire 6751 dans l'Aigle, immédiatement au Sud de Lambda.

 

Vers 3, 4 heures (comment savoir ?), le bruit du sèche-cheveu anti-buée de Xavier commence à se faire assez présent, et mes oculaires s'embuent plus vite que le temps de faire la mise au point, je décide d'aller dormir...

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Jeff:

Il est fréquent que lors de la première d'une série espérée de nuits d'observation, je n'ai rien préparé mes balades, surtout quand c'est une rencontre, où implicitement je comptes sur les improvisations réciproques pour les destinations célestes.

C'est souvent le mieux pour ce genre d'observation, on lève le nez au ciel, on regarde quelle est la constellation la plus propice suivant l'état du ciel, on prend les cartes appropriées et on y va de bon coeur ;)

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NGC7789 sur lequel Takaya attire notre attention avec son enthousiasme bruyant (il présente un enroulement d'étoiles brillantes et de zones plus atténuées, qui me font penser à une tranche de gâteau roulé genre Vandamme quelque chose)

 

il y en a des choses a voir la dedans...... à chaque fois que je sors le scope, je vais voir cet amas, ....à chaque fois, et je te jure que jamais, jamais il n est pareil. le plus impressionnant a été l'apparition d'un coeur avec une croix au dessus dessiné en noir sur le fond extremement riche de l'amas en lui même...... singulièrement hallucinant au sens strict !!

 

Mariposa dira le lendemain soir que cela lui rappelle la Lagune

mariposa a dit ça mais pas longtemps...... il s'etait plantationné ,c est M16 ce à quoi monsieur 281 me faisant abruptement pensé...... bien visible au 200 itou...... la nébulosité est comme dechirée par des coup de cutter, qui formes des triangles au sommet tres aigus, sans aucun doute un objet tres interressant et comme tu le dit peu epuisable.....

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Nuit du samedi 27 au dimanche 28 septembre 2008, dite la "nuit du méchoui de batterie".

 

Forts de notre expérience de la veille, nous dînons nettement plus tôt pour être prêts à dégainer les tubes à la nuit tombée.

 

Les premières images sont celles de Vénus et Jupiter, très turbulentes et dissipées, voire même réfractées (à ne pas confondre avec réfractaires!).

 

Je reste à 75x sur Jupiter et malgré ce faible grossissemùent, les bords de la planète sont crênelés et la font ressembler à un oursin beige! Beurk!

 

Nous avons été rejoints dans le crépuscule civil par mariposa et duschnok qui arrivent directement de l'Essonne avec dans leurs bagages un Strock 200 et un très bientôt fini 300 de voyage pour mariposa, et un Maksutov 150 pour duschnok.

Ils montent en toute hâte la tente de duschnok pendant qu'ils y voient encore sans lampe. Mariposa quant à lui dormira à l'arrière de son véhicule utilitaire.

Mine de rien, nous serons 7 à observer, une vrai armada de télescopes qui ont poussé dans ce pré. Peut-être qu'en arrosant mon télescope, j'obtiendrais un 500?

 

Cette nuit sera marquée par l'humidité, arrivant insidieusement sur les optiques.

J'essaie de suivre un peu plus mon programme d'observation que la veille, commençant par l'Ecu de Sobieski. J'ai peu profité du ciel d'été cette année, entre la mauvaise météo, une absence prolongée de voiture, et pas de vacances prises pour mieux partir cet automne.

Voilà une occasion de se rattraper.

D'abord un amas ouvert pas très percutant, Trumpler34, qui montre à 150x des étoiles faibles dans le Strock 254. Sa structure est lâche.

 

Je remonte ensuite vers M11, que je zieute au passage : toujours aussi fourni et difficilement dessinable, mais je ne le croquerai pas sur papier cette nuit. Non, mes cibles sont 2 nuages obscurs voisins à 1° sud de l'amas du vol de canards sauvages, et d'ailleurs vus dans le même champ du Nagler à 75x.

 

Le premier est Barnard 112, qui est assez sombre à 75x, à éclat hétérogène, aux limites diffuses.

Après coup, en regardant le dessin, je trouve qu'il ressemble au pis d'une vache.

 

Le nuage suivant est un peu particulier, car il est effilé, ce qui n'est pas courant pour ce genre d'objet. Ce Barnard318 est un tube subtil, assez sombre, mieux détecté en vision indirecte. Sa partie ouest est plus tranchée.

 

Den a décidé pendant ce temps de pointer Pluton (à ne pas confondre avec Triton, hein Den!) pour compléter l'observation de ce qui fut jusqu'à récemment la liste officielle des planètes du système solaire. S'aidant d'une carte de champ précise montant en magnitude au dessus des 14.1 de Pluton, il finit par la repérer dans la queue du Serpent. Guy va la regarder. Je n'avais pas été plus marqué que ça quand je l'avais vue dans mon télescope dans l'arrière pays niçois et ne fais donc pas le déplacement jusqu'au Denoscope 350.

 

Surtout que maintenant, pour changer, c'est un objet brillant que je pointe, la fameuse nébuleuse Emeraude NGC6572 dans Ophiucus. Brillante mais petite. A 343x l'étoile centrale de magnitude 12.9 ressort faiblement par moments sur un disque elliptique d'une superbe et tranchée couleur vert emeraude, l'ensemble restant petit. Et qu'elle est brillante!

 

Suivant la Voie Lactée vers le zénith et redescendant par l'autre branche, me voilà dans l'Aigle, pour observer d'autres galaxies vues à travers le bras de l'Aigle de notre propre galaxie. Fascinante perspective cosmique!

NGC6906 est à 150x une tache diffuse faible à très faible, assez elliptique, avec une zone centrale floue, assez petite et plus brillante que les extensions.

Sa voisine NGC6901 ne montre pas de détails de structure à part la même forme allongée mais elle est franchement plus petite, perceptible 75% du temps et assez facile. Une autre chiure de mouche dans l'escarcelle!

 

Pendant ce temps-là, l'humidité commence à attaquer sérieusement, et mon sèche-cheveux devient nomade pour aller assécher d'autres oculaires et miroirs aux alentours.

 

En ayant largement entendu parler depuis hier, de ce symbole de la malbouffe perché en plein ciel dans l'ouest du Cygne, me voilà sur la piste de NGC7026, la nébuleuse du Hamburger. Et ma foi, la recette en est bien visible! A 343x, je vois les 2 tranches assez allongées de pain clair et le steack sombre au milieu, l'ensemble brillant assez faiblement. Je la croyais plus lumineuse d'ailleurs cette nébuleuse! Elle répond bien au filtre OIII. Il est plus de 2 heures et nous subissons pour la plupart un coup de fatigue accentué par l'humidité de plus en plus présente.

 

duschnok vient me redemander le sèche-cheveux pour désembuer la lame de fermeture de son Maksutov.

Je l'entends qui s'acharne de longues minutes pour faire monter la température de l'auguste lentille au dessus de celle du point de rosée. A ce moment, Guy dit innocemment, : "on dirait que ça sent le brûlé!". Il est voisin à l'ouest de duschnok, tandis que je me suis mis tout au nord-ouest du groupe là où takaya avait eu peu de buée la nuit précédente contrairement à nous. Du coup, je n'avais pas senti cette odeur.

 

Et d'un coup le bruit du sèche-cheveux s'interrompt et duschnok crie : je crois qu'il y a un souci avec la batterie, elle prend feu!

 

Je me précipite et vois 2 flammmes qui courent sur les fils de la rallonge soudée à la batterie. Les fils étaient trop fins par rapport à l'intensité débitée pour alimenter le sèche-cheveux!

Bon, il n'y aura plus de sèche-cheveux cette nuit.

 

Je termine ma série de dessins sur la belle spirale barrée de Pégase, NGC7479, inspiré par les autres membres du groupe. A 109x et 150x, elle est faible à très faible, la barre est vue avec une condensation centrale, et on devine 25 à 50% du temps l'amorce du bras sud-ouest. Mais cette observation se méritait, car il a fallu désembuer à la main le miroir secondaire, en le tenant longtemps par les côtés.

Entre temps, une grosse partie des comparses vont se coucher, vaincus par la buée et la fatigue.

 

Après un second désembuage manuel, M33 m'apparait bien marquée à 75x avec plusieurs régions HII qui me sautent à la figure notamment NGC604. Je commence un dessin du Tourniquet, avec un long placement des étoiles, mais la buée revient, et rattrapé par la fatigue, je vais me coucher, dernier combattant de l'humidité, à 5h15.

 

Conclusion : ne jamais sortir une nuit humide sans batterie ou résistance chauffante!

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C'est souvent le mieux pour ce genre d'observation, on lève le nez au ciel, on regarde quelle est la constellation la plus propice suivant l'état du ciel, on prend les cartes appropriées et on y va de bon coeur ;)

C'est vrai, mais on prend un peu le risque de quelque découverte intéressante. Les cartes et atlas usuels étant notamment souvent pauvres côté astérismes et amas ouverts un peu "marginaux"...

 

mariposa a dit ça mais pas longtemps...... il s'etait plantationné ,c est M16 ce à quoi monsieur 281 me faisant abruptement pensé..

 

Ah oui, au temps pour moi. Je me souviens que tu avais rectifié. Je connais très mal M16, et bon, c'est raté pour cette année maintenant...

 

S'aidant d'une carte de champ précise montant en magnitude au dessus des 14.1 de Pluton, il finit par la repérer dans la queue du Serpent. Guy va la regarder. Je n'avais pas été plus marqué que ça quand je l'avais vue dans mon télescope dans l'arrière pays niçois et ne fais donc pas le déplacement jusqu'au Denoscope 350.

:b: Aïe...Ca ne m'a pas marqué, je ne me souviens pas de l'avoir vue dans l'Equatobson 350. Tu es sûr ?

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:b: Aïe...Ca ne m'a pas marqué, je ne me souviens pas de l'avoir vue dans l'Equatobson 350. Tu es sûr ?

 

Den t'avait appelé pour la voir et tu étais allé à son Dobson. Donc je suppose que tu l'as effectivement vue.

 

Xavier

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C'est toujours la même chose. Il y a le périphérique, sa panique de voitures, camionnettes, camions, les enchainements d'autoroutes urbaines jusqu'à l'Océane, un nom qui incite à rêver à la houle et aux embruns, mais il faut se concentrer sur la quantité hallucinante de poids lourds, cette noria permanente de l'économie marchande moderne....

Cela paraît tellement simple d'écrire un croa quand on te lis. On a l'envie de prendre la route pour aller nulle part...:)

 

Après un second désembuage manuel, M33 m'apparait bien marquée à 75x avec plusieurs régions HII qui me sautent à la figure notamment NGC604. Je commence un dessin du Tourniquet, avec un long placement des étoiles, mais la buée revient, et rattrapé par la fatigue, je vais me coucher, dernier combattant de l'humidité, à 5h15.

Sympa cette deuxième nuit en fin decompte, je ne connaissais pas cette NGC :rolleyes:

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Delphinus !

 

Bon, fini de rire, c'est le deuxième soir, ce coup-ci j'ai préparé (un peu) mes observations. :cool:

 

Nous avons diné tôt, sur directive du Comité Central agissant au nom de l'optimisation des ressources nocturnes,

 

Dès la fin du repas commencent les premières observations d'une planète hermaphrodite (jeu de mot subtil (?) sur les confusions grecques), suivies de quelques coups d'oeil à la grosse Jupiter qui se traine paresseusement un peu au-dessus de l'horizon Sud-Est. C'est chromatique, c'est brillant, ça passe un peu le temps avant l'arrivée de la vraie nuit, mais ce ne sont que des planètes...:be:

 

Je commence la visite au cétacé à environ 5° à l'Ouest d'Eta, en fléchissant légèrement Sud, sur la nébuleuse planétaire NGC6891. On voit d'abord un petit disque en nuance bleue. Une brillance vers le centre. En grossissant (nagler 5, 240 fois plus la taxe Paracorr, soit 276 fois), le disque s'ovalise et se renforce en bleu, et la centrale, jaune, apparaît. Attentif au cheminement proposé par Sue French, j'ai fait une pause sur Struve 2664, une double de soleils d'or, à 3.5 ° à l'Ouest d'Eta.

 

Retour maintenant vers l'Est, je dépasse Eta et me positionne sur Theta. Il y a là un ensemble d'étoiles, le Theta Delphini Group, à admirer à faible grossissement et grand champ. Exit l'Ethos, j'arme le scope avec le 31 sur Paracorr et je plonge...C'est tout piqueté d'étoiles, avec des graphies en courbes. Il paraît que l'on peut y voir un « bucking bronco » (Vite, le dico : Ca doit être un pur sang de rodéo en train de sauter), avec son hardi cavalier. Pas très clair au scope. Il me faut un instrument plus sophistiqué, je sors les jumelles (ne rigolez pas, l'invention des jumelles est postérieure à l'invention du télescope de Newton). Ah oui, c'est un astérisme de grande étendue, cavalier à l'Ouest, cheval en direction Nord-Est, Sud-Ouest.

 

Pendant que je décrypte ce tas d'étoiles, j'entends des voix, une agitation...Il y a des nouveaux arrivants en Perche astronomique : Mariposa, avec plusieurs Strock plus ou moins opérationnels (c'est confus dans mon esprit), et Duschnok avec son Mak éternel. Je ne sais même plus si je les ai salués à leur arrivée, tout absorbé dans mon errance là-haut.

 

Je suis maintenant sur Alpha. Au Nord, à un demi-degré, il y a une sorte d'arrangement d'étoiles en forme de parapluie, ouvert vers le Nord Est, avec quelques gouttes étoilées au-dessus. Il s'agit de NGC6950, dont la nature de réel amas ouvert n'est pas confirmée.

 

Le dernier astérisme de la série sera Porkus 1, collé au Nord Ouest (15 ') de Gamma. Longiligne, 4 étoiles alignées pour le manche, 4 étoiles en rectangle, on a un luth, ou une mandoline, ou une tapette à mouches. Sue suggère que c'est peut-être une tapette à étoiles (star-swatter) prête à frapper Gamma.

 

Il serait indécent, avant de terminer cette promenade dans le Dauphin, de ne pas passer voir 6905, le flash bleu. Curieusement, Sue indique qu'elle n'y voit pas de couleur, son bleu me paraît pourtant évident, mais pas son étoile centrale. Pourtant visible dès 300 fois avec un 250 d'après elle.

 

C'est aussi le cas de la double Gamma, dont une composante verte, est vue par elle jaune-blanc. Le ciel m'en est témoin, elle est pourtant magnifiquement verte, cette composante !

 

Couleur et humidité

 

De le suite de la nuitée, écourtée par la maudite humidité (je ne sais toujours pas bien gérer mes oculaires face à ce problème, et le barbare dispositif électrique de Xavier a rendu l'âme, comme relaté par ailleurs - de toutes façons, je ne me résoudrai jamais à utiliser un truc pareil. Le montage de Den est plus discret, mais il n'en dit rien rapport à son efficacité -), j'ai retenu un passage du côté des M72, M73 et Saturn, cette dernière vue avec sa belle couleur dans le Mak de Duschnok (qui semble avoir des difficultés à voir les couleurs. A mon avis, ça se travaille ça, c'est comme la vision nocturne. J'ai l'impression de les voir de mieux en mieux avec la pratique. Après tout, une perception de couleur n'est que le travail du cerveau en réponse à un signal plus ou moins puissant en provenance des cônes chromatiques).

 

Duschnok croyait que M73 n'existait pas, une simple croix sur l'atlas pour marquer les errements imaginaires de Messier. Eh non ! Je le lui montre dans le Skyvision : 4 étoiles en triangle-flèche. Sobre et modeste. Comme l'élégance authentique (qui doit avoir l'ai mal habillée...)

 

J'ai observé longuement la nébuleuse Saturn, n'hésitant pas à grossir jusqu'à 350 fois, pour en savourer le turquoise et détailler les « anneaux »...:rolleyes:

 

Le reste de mes souvenirs de cette seconde nuitée se dissout doucement dans une fatigue ensommeillée, tandis que l'humidité s'installe inexorablement.

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Excellent ce CROA à plusieurs voix ! Merci a tous :)

 

C'est aussi le cas de la double Gamma, dont une composante verte, est vue par elle jaune-blanc. Le ciel m'en est témoin, elle est pourtant magnifiquement verte, cette composante !

 

Absolument... moi aussi je l'ai vue verte et jaune en Ardèche ! Et pourtant ds un de mes bouquins on la dit jaune et blanche... Est-ce un effet de contraste ? Cfr il n'y a pas de phase verte ds la vie des étoiles :b: ??

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Otzi:

Cfr il n'y a pas de phase verte ds la vie des étoiles ??

 

C'est la faible luminosité de l'étoile (qui est en réalité plutôt bleue) qui semble prendre une teinte dison vert pâle dans nos yeux qui ne collectent que très peu de lumière ;)

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Pour cette troisième nuit du Perche, le ciel est limpide, prometteur, l'atmosphère sereine. Nous ne sommes plus que 4. Mariposa, a scié du carbone toute la journée, et est maintenant aux commandes d'un 300. Xavier a retrouvé un désembueur opérationnel, après les tentatives pyrotechniques de la nuit précédente. Den (350) et moi (320).

 

Comme la veille, le diner est tôt pris, et nous sommes en place pour une probablement ultime excursion stellaire, la météo n'étant pas optimiste pour le lundi. :confused:

 

Les mots bleus

 

Comme souvent avec le ciel d'été, mon premier objet pointé sera l'anneau de la Lyre, M57. C'est toujours une merveille de la saisir en grand champ, alors que la nuit n'est pas encore là. Cela donne une bonne idée de la qualité du ciel, de la bonne collimation, et de l'état d'installation du noir de la nuit.

 

Ce soir là, elle sera particulièrement belle, la nébuleuse, et je vais y rester de longs instants de rêve.

 

D'abord, on est là entre Sulafat et Sheliak. Il n'y a rien, que le fond bleuté du ciel étoilé. Un bleu profond, qui s'assombrit doucement...Mais pas vraiment rien, en fait. Comme une sorte de brouillage très légèrement étendu, parmi ces piqures d'épingle...

 

Le ciel noircit, et ce pas vraiment rien, entre Sulafat et Sheliak, devient, à l'observer calmement et fermement, du bleu. C'est un moment rare. Il n'y a pas encore d'objet à proprement parler, pas de forme. Encore moins d'intensité. Il n'y a que du bleu, une nuance ténue, subtile. On touche à la pureté de l'idée de couleur. :rolleyes:

 

Comprenez : A observer un ciel d'été d'un bleu éclatant, on a l'étendue, l'intensité, ces attributs qui appuient le bleu.

 

Un saphir est d'un beau bleu soutenu par une forme.

 

Ici, à contempler les prémisses de M57, je n'ai que le bleu. Sans aucun autre attribut que la couleur.

 

Cela me fait penser à une phrase de Bachelard, « On dessine avec des mots et on peint avec des adjectifs.»

 

Observer M57 dans un beau ciel en début de nuit, en grand champ (j'ai alterné le Nagler 31 et l'Ethos 13) peut-être un spectacle d'une qualité rare, à apprécier doucement, et que je recommande chaudement. :)

 

Vulpecula !

 

D'un optimisme totalement inconscient, j'ai le sentiment que cette fois la nuit va être, dans son entièreté, belle et sans humidité. Je prends tout mon temps, voilà les conditions idéales pour gouter le ciel comme il doit l'être.

 

En recommençant la promenade d'hier dans le Dauphin.

 

Puis, en glissant vers le Nord, pour pénétrer dans la constellation du Petit Renard. Je commence par M27, qui est fidèle à sa réputation. Intense et détaillée. Je ne sais jamais où se trouve précisément la centrale (magnitude 14), mais il y a d'autres étoiles là, qui décorent la nébuleuse. Je vais ensuite 2 degrés à l'Ouest, sur l'étoile 12, et un peu au Nord pour trouver NGC6830, un petit amas ouvert en forme de champignon. Puis, 2 degrés vers l'Ouest, NGC6823, une trentaine d'étoiles avec une triplette étincelante au centre. Je ne parviens pas à voir la nébuleuse 6820 supposée baigner cet amas.

 

Peut-être que déjà, le ciel n'est plus aussi bon qu'au début de la nuit.

 

Au Sud de 6823, à deux degrés, un vague amas ouvert, Czernik 40, mais plus intéressant, juste au-dessus de ce Czernik, il y a un petit Hibou (ou Libellule, ou ET).

 

La région est riche en concentrations d'étoiles, mais je peine un peu à identifier tout ça. Le plaisir n'en est pas moins là, simplement, il me faudra y revenir un jour, mieux préparé.

 

Pour terminer sur ce Renard, je pointe NGC6940, qu'il faut trouver en s'appuyant sur des étoiles du Cygne, 41 et 52. L'amas ouvert est à l'angle (à peu près) droit du triangle qu'il forme avec ces deux étoiles. Le groupe est riche en étoiles, avec une jaune brillante, voisinant avec une orange, le tout dans une nuée d'étoiles faibles. Pour ce type d'objets, le Nagler 31 (40 fois, peut-être 45 avec le Paracorr) fait merveille.

 

Mais sournoisement, tandis que je me perds dans cette minuscule constellation, l'eau du ciel arrive... :b:

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Ahhhhhh !!!! Je l'attendais, ce compte-rendu !

 

Du bleu, M57 ? Tiens donc, il faudra que j'aille voir...

 

Et le petit renard, si riche ? Alors c'est sur le carnet de préparations, hop ! :)

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Du bleu, M57 ? Tiens donc, il faudra que j'aille voir...

 

Du coup, sur ta remarque, je suis allé voir mes anciens CROAs. Je n'ai noté le bleu qu'à partir du 300 (je ne l'avais donc probablement jamais vu, ou remarqué, dans le Kepler 200...Ou je ne m'en souvenais pas lors de l'écriture des CROAs, ce qui revient au même d'une certaine façon :be:).

 

Première mention dans le Luberon 2006 : M57, d’une belle nuance bleue, première fois que je vois ça…Le diamètre ? Gérard lui, n’en revient pas de la voir dans son scope aussi brillante à 80X qu’à 40…

 

De : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=12488&highlight=M57

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Si la troisième et dernière nuit percheronne fut la plus belle en ses débuts, elle fut fut aussi la plus catastrophiquement humide dans sa continuation. Lutter contre la buée sur les oculaires, même si le combat était encore soutenable quelque temps, se révéla inutile face à un ciel qui se brouillait progressivement.

 

Je me souviens de Den, sortant son laser vert pour évaluer l'état d'hygrométrie ambiante. On a vu le faisceau maudit s'élever en se dispersant dans un flou de diffraction qui nous contait l'ampleur des dégâts.

 

Je crois qu'à ce moment là, autour d'une heure du matin, seul Xavier n'envisageait pas de renoncer. Mariposa avait déjà capitulé, vaincu par la fatigue du constructeur de télescope, et qui avait eu sa première lumière (je n'ai même pas vu !). Den argumentait qu'il ne sert à rien de maintenir un télescope hors buée quand l'humidité est partout et que le beau ciel sera par elle, dérobé.

 

Et moi, j'avais comme d'habitude laissé mes oculaires s'embuer. Et mes jumelles devenir rapidement inopérantes.

 

Mais la première partie de la nuit avait suffi à mon bonheur, avec Delphinus et Vulpecula.

 

Et aussi le Cheese Burger, que j'ai oublié de mentionner.

 

Sur indications de Den (mais elle est aussi mentionnée dans le Small Wonders de Trusock, consacré au Cygne), du côté de la queue du Cygne, NGC7026 est une petite nébuleuse planétaire, juste au-dessus de 63. Elle est petite, mais sa nature non-stellaire apparait assez facilement (avec l'Ethos, à 100 fois, sans problème). Pas de couleur par contre.

 

En forçant le grossissement, jusqu'à 350 fois (ouch ! Cet intérêt, relativement récent chez moi, pour les NPs me pousse dans des retranchements que je n'aurais pas soupçonnés) elle commence à apparaitre, non comme un cheese burger, mais sous une vague forme longitudinale divisée en 2 parties.

 

Honnêtement, c'est parce qu'on en parle, mais j'ai connu des nébuleuses planétaires avec plus d'appeal... Disons que c'est amusant cette séparation que l'on discerne péniblement.

 

Et ensuite, on file vers de jolis amas ouverts qui trainent par là. :)

 

Faciles et sans défis.

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On n'arrête pas de lui dire de les mettre dans les poches, mais rien à faire.

 

C'est tout le problème des gens qui observent avec des naglers, ils n'osent pas les mettre dans les poches, donc les oculaires s'embuent et les propriétaires observent deux fois moins que ceux qui ont des hypérions pourris et rayés :be:

 

Et t'as raison, Martin, je crois que je vais revenir à la lampe à souder. font c... ces batteries à installer et qui finissent pas ne pas chauffer assez :be:

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C'est tout le problème des gens qui observent avec des naglers, ils n'osent pas les mettre dans les poches

 

:p Oh moi, ce n'est pas tellement que je n'ose pas, c'est qu'une fois casés les nagler 31 er 20, et l'Ethos 13, il ne reste plus beaucoup de place pour les autres...

(et les gros oculaires, ça troue un peu les fonds de poche...)

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Et les fonds de portefeuille aussi :eheh:...

 

Sinon, tu gardes tes préférés et tu laisses les autres en proie à l'humidité. Pis si tes poches sont pas assez grandes, tiens, pourquoi pas une banane ?

 

Oui, je sais, c'est pas sexy, mais t'as vu nos dégaines, la nuit ? :lol:

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