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La télévision française en 1951.


roger15

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La télévision française en 1951.

 

Comment était la télévision française en mars 1951 ? Difficile pour nous tous de l'imaginer aujourd'hui en juillet 2009... :(

 

Heureusement qu'un organisme, l'INA (Institut National de l'Audiovisuel) est chargé de conserver la mémoire audiovisuelle de la radio, de la télévision et des actualités cinématographiques françaises. :)

 

Il n'y avait alors qu'une unique chaîne en noir et blanc (images en 819 lignes), et la mystérieuse "télévision" n'étaient pas du tout très connue (à l'époque elle n'était pas très répandue puisqu'il n'y avait que 3 794 personnes qui avaient acquitté les 3 000 francs de la redevance annuelle (c'est la loi du 30 juillet 1949 qui a instauré la redevance télévisuelle en France, perçue à compter du 1er janvier 1950 ; son montant était égal à trois fois la redevance pour un poste de radio : 1 000 francs), ils seront 10 558 au 1er janvier 1952 (le montant de la redevance passant alors à 3 825 francs). Il n'y avait à l'époque que deux stations de télévision en France : l'une à Paris à la Tour Eiffel et l'autre à Lille au sommet du beffroi.

 

Et un jour de mars 1951 les actualités cinématographiques permirent à la première "speakerine", Jacqueline Joubert (la maman d'Antoine de Caunes et la grand-mère d'Emma de Caunes) de dévoiler aux spectateurs dans les cinémas les coulisses qui permettaient aux téléspectateurs de pouvoir voir chez eux son image sur leurs postes de télévision. ;)

 

Voici le lien qui vous permettra de vous croire 58 ans en arrière :p : http://www.ina.fr/fictions-et-animations/adaptations-litteraires/video/AFE85003997/qu-est-ce-que-la-television.fr.html

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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Pas de Nagui, de Dechavanne ou d'autres têtes à claques prétentieux en vue, pas de doute c'était la bonne époque ;)

 

Merci Roger pour ce petit cours d'histoire télévisuelle. Quand je vois le nombre de chaines superflues qu'il y a à notre époque comparées à cette unique chaine, je me dis que parfois ça devait sûrement avoir ses bons côtés : quand on n'aimait pas le programme, on éteignait et puis c'est tout. Aujourd'hui quand on n'aime pas, on zappe, on zappe et on zappe encore et toujours, oubliant presque qu'on pourrait prendre un bon bouquin à la place. Une redoutable addiction cette téloche ;)

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En 1951, je ne m'en souviens pas,.........................j'étais pas né :be:

 

Mais par contre dans ma jeunesse, je me souviens des belles émissions que proposait l'ORTF :

5 colonnes à la une

La tête et les jambes

Age tendre et tête de bois

Les "variètés" des Carpentier

Les dossiers de l'écran

Et j'en passe :rolleyes:

 

ortf_1214519260.jpg

 

rtf368.jpg

La fameuse "mire" pour régler son poste de télé

 

horloge-ortf.jpg

Et la légendaire horloge

 

 

J'ai l'impression que de nos jours, plus il y a de chaines, moins je regarde la télé :o

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Pas de Nagui, de Dechavanne ou d'autres têtes à claques prétentieux en vue, pas de doute c'était la bonne époque ;)

 

Merci Roger pour ce petit cours d'histoire télévisuelle. Quand je vois le nombre de chaines superflues qu'il y a à notre époque comparées à cette unique chaine, je me dis que parfois ça devait sûrement avoir ses bons côtés : quand on n'aimait pas le programme, on éteignait et puis c'est tout. Aujourd'hui quand on n'aime pas, on zappe, on zappe et on zappe encore et toujours, oubliant presque qu'on pourrait prendre un bon bouquin à la place. Une redoutable addiction cette téloche ;)

 

Pas de forum , non plus , où des téléspectateurs auraient pu impunément insulter de jeunes animateurs dynamiques , pleins d' humour et de verve , et même certains avec une bonne culture !

Peut être les détracteurs devraient - ils aller devant les caméras , voir si ce métier est facile , et apprendre à ces " têtes à claques " les rudiments du métier ? ( responsable d' une radio libre , à la grande époque , je sais de quoi je parle ! )

 

Quand au zapping en boucle , sans avoir la volonté d' éteindre pour aller prendre un bon bouquin , la télé n' en est pas responsable , c' est le zappeur qui est à blâmer , pas le nombre pléthorique de chaînes !

 

Je trouve amusant/inquiétant cette propension à trouver un coupable ( public de préférence ) à ses propres incompétences ou incapacités !

 

PS : merci Roger pour ces doses d' instruction que tu distilles à doses homéopathiques avec le talent inimitable qui est le tien !

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En 1951, je ne m'en souviens pas,.........................j'étais pas né :be:

 

Mais par contre dans ma jeunesse, je me souviens des belles émissions que proposait l'ORTF :

5 colonnes à la une

La tête et les jambes

Age tendre et tête de bois

Les "variétés" des Carpentier

Les dossiers de l'écran

Et j'en passe :rolleyes:

 

Bonjour Dédé, :)

 

Ah !... Que je regrette toutes les émissions que tu cites, surtout "Les dossiers de l'écran" !... :wub: :wub: :wub:

 

Et puis, Dédé, il y a eu une date sinistre dans l'histoire de la télévision française : le mardi 1er octobre 1968 avec introduction des premiers spots publicitaires à l'ORTF !!!... On est passé hélas de la "télé éducative" à l'horrible "télé fric" d'aujourd'hui !!!... :mad: :mad: :mad:

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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Bonjour Dédé, :)

 

Ah !... Que je regrette toutes les émissions que tu cites, surtout "Les dossiers de l'écran" !... :wub: :wub: :wub:

 

Et puis, Dédé, il y a eu une date sinistre dans l'histoire de la télévision française : le mardi 1er octobre 1968 avec introduction des premiers spots publicitaires à l'ORTF !!!... On est passé hélas de la "télé éducative" à l'horrible "télé fric" d'aujourd'hui !!!... :mad: :mad: :mad:

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

 

Ha Roger, il faut bien faire vivre tout ce petit (grand) monde, imagines-toi les redevances que l'on serait obliger de payer s'il n'y avait pas ces réclames pubs

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Ah la la nostalgie nostalgie quand tu nous tiens..... oui, j'aimerai bien voir la

tête que je ferais si on me remettait LE programme de cette époque, quel

ennui... mais oui, mais oui!! ;):D

 

Non, je pense qu'aujourd'hui la "télé" est comme même beaucoup mieux, plus

gai, plus varié, enfin beaucoup plus mieux quoi!!

 

Pis il n'y avait pas Arté, ben oui, Arté c'est pas de la gnognote comme même!

pis aussi la 5 qui nous sort des excellents programmes. Non vraiment je ne

voudrai vraiment pas me retrouver à cette époque de la chaine unique!

 

Un truc par contre que j'aimerai retrouver,c'est le respect du téléspectateur...

ça, ça me manque vraiment! Quoi que sur Arté et la 5 ils sont encore très

respectueux. Alors que demander de plus...

 

Ah oui, je me laisse aussi à regarder des programmes plus léger, ça fait

du bien de temps en temps de se laisser aller et pas toujours de la culture

et encore de la culture! ;):D:D Oui je mourrai moins cultivé et alors

la belle affaire. :D:D:D

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Ouais, ben Roger je me garde l'adresse INA en favoris. Merci a Dede pour la mire et la montre. Oh les souvenirs ! Celle-ci ''passait'' l'apres-midi avec de la musique classique. La piste aux etoiles, thierry la fronde, Raymond Souplex et son '' bon sang ! Mais c'est bien sur !'' qui etait tourne en direct. Et les dossiers de l'ecran dont seul le generique faisait deja flipper, Age tendre et tete de bois et Albert Raisner colle a son harmonica etc... etc...

Je n'ai pas de tele, elle m'insupporte au plus haut point et mes enfants s'en sont toujours passe.

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Ah la la nostalgie nostalgie quand tu nous tiens..... oui, j'aimerai bien voir la tête que je ferais si on me remettait LE programme de cette époque, quel ennui... mais oui, mais oui!! ;):D

 

Bonjour Hervé, :)

 

Eh bien, moi, je serai le plus heureux des hommes si on me repassait in extenso, et sans coupure publicitaire, toutes les 32 émissions de la série "la caméra explore le temps" de Alain Decaux, André Castelot et Stellio Lorenzi, diffusés entre 1957 et 1966 sur l'unique puis la première chaîne. Ça c'était de la très bonne télévision éducative en "prime time" comme on ne disait pas encore !... ;)

 

Et puis, une émission inoubliable pour moi (à la fin des années cinquante), ça passait sur l'unique chaîne le dimanche soir vers 19 heures (du moins, je crois me souvenir...) qui s'appelait "Le magazine du temps passé" du réalisateur Jacques Perrot sur la bataille du cap Matapan. Je n'en avais jamais entendu parler auparavant. Grâce aux bandes d'actualités cinématographiques d'époque (procédé très largement repris depuis, notamment dans "Histoires parallèles" de Marc Ferro) Jacques Perrot m'avait passionné en racontant le combat naval décisif que la Royal Navy engagea le 29 mars 1941 en Méditerranée contre la marine italienne pour maintenir coûte que coûte ouverte la voie maritime stratégique du canal de Suez.

 

La marine italienne, fierté de Benito Mussolini, pensait ne faire qu'une bouchée des quatre croiseurs et des quatre destroyers britanniques grâce à ses trois croiseurs et quatre destroyers, mais surtout grâce à son nouveau cuirassé, soi disant invincible, "Vittorio Venetto". Et effectivement le début de la bataille navale fut très favorable à la marine italienne, un désastre semblait attendre les vaisseaux de la Royal Navy et la route du canal de Suez définitivement fermée aux navires britanniques... :( :( :(

 

La marine de l'Axe semblait devoir contrôler définitivement la Méditerranée. Le petit garçon que j'étais tremblait à l'idée que la marine italienne allait mettre une raclée à la Royal Navy... :( :( :( Et puis, est apparu le porte-avions britannique "Formidable" :p :p :p , comment pourrais-je oublier un tel nom ?... Et ce seul navire, grâce à ses avions, à fait basculer le sort de la bataille qui fut finalement un désastre pour la flotte italienne... ;) ;) ;) La route du canal de Suez resterait définitivement ouverte au nez et à la barbe de l'Axe !... :be: :be: :be:

 

Voici le porte-avions "Formidable" :



 

HMS_Formidable_underway_in_1942.jpg

 

Il n'y a pas de doute, c'était de la bonne télévision éducative en ce temps-là !... :D

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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Bonjour Roger,

 

Tu sais, je ne nie pas que je garde des bons souvenirs de l'époque.

 

Par contre, il faut bien se rendre à l'évidence qu'elles n'avaient pas la qualité

de ce que l'on fait aujourd'hui...

 

Perso, je regarde la télé que le soir et bien sur je fais le tri des émissions avant.

Je sélectionne ce que j'aime et utilise rarement mes enregistrements. Jusqu'au

point qu'il va falloir que je fasse du vide sur le disque dur car il arrive à saturation.

Comme quoi, j'ai toujours une émission qui me satisfait et qui n'était mais

vraiment pas le cas à l'époque de la chaine unique.

 

Vraiment le temps embelli les choses.... ;):)

 

Tu sais, avant hier j'ai regardé une émission sur la 5, c'était si mes souvenirs

sont bons: le dessous des cartes. Je puis t'assurer qu'elle était d'une très

très bonnes qualité.... et en plus je me suis cultivé! je mourrai la tête un

peu plus lourde du coup. :D:D:D

 

Aussi, j'avoue qu'à l'époque je n'avais pas très envie de la regarder, car mes

préoccupations étaient ailleurs.... ben oui, des préoccupation de mon age.

 

Hervé

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Il y avait certes de bonnes émissions, comme de nos jours d'ailleurs, mais la RTF d'alors était quand même bien rigide, à l'image du Général auquel elle était bien inféodée.

 

Vois - tu , avec le recul , je ne sais pas si j' irais jusqu' à " inféodée " !

 

Je pense que c' était plutôt l' état d' esprit de l' époque ! Dans mes souvenirs , même les émissions enfantines se voulaient " moralistes " ou " très comme il faut " comme on disait à l' époque !

Et je ne vois pas le " Grand Charles " censurer Poly ou Saturnin !

 

Je suis en train de lire un bouquin de Charpak , ou il y des photos des débuts du CERN ! Eh bien on retrouve la même rigidité , en noir et blanc , sur les photos des chercheurs de l' époque ! Même les chercheurs Américains , ou Suédois , ou Indiens !

 

L' image la plus représentative , que je garde de l' époque : l' ambiance du film " le grand meaulnes " ! Je te surprend peut être , mais mes souvenirs de l' époque sont inexplicablement " en noir et blanc " !

 

Chaque Chef d' Etat a ainsi marqué de son empreinte , les médias ! Mais contrairement à certaines opinions , ou par naïveté , je n' ai jamais voulu y voir une " main mise " , j' y verrais plutôt une mode , une ambiance , une façon d' être qui influence les journalistes , et leur fait donner un ton rigide et militaire , ou badin , ou révolutionnaire , ou paparazzi , etc , etc . . .

 

Et bien sûr , tout ceci sans opinion politique , juste un " ressenti personnel " !

 

 

J' ai d' ailleurs eu la chance et le bonheur de rencontrer Jacqueline Joubert , il y a une douzaine d' années , et en papotant , elle m' avait raconté ces fameux " débuts " !

Les gens de la télé de l' époque étaient plus proches de St Germain des prés ( Vian , Ferré , Brassens , Gréco ; clopes au bec et refaisant le monde autour d' une table ) qu' aux " ordres " du Président ! C' étaient les prémices de la " nouvelle vague " !

 

Je pense , pour finir , qu' un animateur ou présentateur " actuel " n' aurait pas , à l' époque , été retenu par les responsables des programmes , ni d' ailleurs apprécié par le public !

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Tu vois HUMAN GO TOO, je pense que c'était l'époque qui voulait ça. Mais

comme même, la censure était belle et bien là! On étouffait et ce n'est pas

par hasard qu'il y a eut 68.

 

On était muselé sachant que si on débordait on allait vers de sérieux problèmes

alors on s'assouvissait (peut-être un peu fort ce mot) on adoptait un

comportement adéquate. Une censure silencieuse en quelle que sorte....

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En 1964, la speakerine Noëlle Noblecourt s'était fait viré pour avoir osé montré ses genoux en présentant une émission en direct, mais pouvait-on parler de censure, pas si sùr, il semblerait qu'ils avaient choisi ce prétexte (déja) pour la licencier :o

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Un truc que l'on a perdu avec la multiplication des chaines c'est l'ambiance au

boulot.... arrivée une certaine heure on y coupait pas! Qu'est qu'il y a ce soir à

la télé ? et le lendemain c'était le grand débat au boulot (pauvres patrons) :D

 

Aujourd'hui il est rare que l'on ait regardé le même programme, du coup il n'y

a plus cette ambiance. C'est bien dommage....

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C'est vrai que c'est aussi l'époque qui voulait cette rigidité des moeurs, mais la RTF était quand même complètement sous le contrôle de l'Etat, voyons ce qu'en dit Wikipedia:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Radiodiffusion-t%C3%A9l%C3%A9vision_fran%C3%A7aise

 

La Radiodiffusion-Télévision Française (RTF) ne dispose d'aucune autonomie. Elle est placée sous le contrôle entier de l'État, conformément à l'ordonnance de 1945 sur le monopole d'État sur les ondes nationales. Le 31 décembre 1953, l'Assemblée nationale vote un plan de développement de cinq ans pour la télévision, dans lequel un amendement instaure le monopole de programmation et de production de la RTF. Le 21 décembre 1960, la loi de finances réaffirme le monopole "d'émission et d'exploitation" de la RTF. Le 27 juin 1964, la RTF devient l'Office de radiodiffusion télévision française, ORTF (loi n° 64-621).

"La RTF, c'est le gouvernement dans la salle à manger de tous les Français !" Alain Peyrefitte, ministre de l'Information, 1964.

Remarquez on n'y revient doucement avec Sarko à ce contrôle total de la télé et surtout de l'information, ça va encore se terminer comme en 68 quand on étouffera vraiment.:cool:;)

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Il y avait certes de bonnes émissions, comme de nos jours d'ailleurs, mais la RTF d'alors était quand même bien rigide, à l'image du Général auquel elle était bien inféodée.

 

Bonjour mon cher François, :)

 

De grâce, François, renseigne-toi davantage, avant de reprendre à ton compte les lieux communs sur la censure gaulliste des débuts de la télévision française... Sur ce point, je partage pour une fois l'avis d'Estonius sur Wikipédia : ceux qui ont écrit l'article de Wikipédia que tu cites au message n° 18 feraient bien de lire quelques livres sur l'histoire de la télévision française... A leur intention, voici trois ouvrages à consulter obligatoirement :

* "L'Album de famille de la télévision française - 1950 - 1959", éditions Robert Laffont, 1er trimestre 1978 ;

* "Histoire de la télévision française" de Jacques Mousseau et Christian Brochand, éditions Fernand Nathan, 4ème trimestre 1983 ;

* et surtout le très exhaustif "Chronique de la télévision" de Raymond Marcillac (avec une préface de Pierre Tchernia), éditions Chroniques, 4ème trimestre 1996.

 

La télévision française était d'autant plus libre à ses débuts qu'une seule chose comptait : avoir à la fois l'image et le son.... et ce n'était souvent pas le cas... D'où la création des "speakerines" chargées de faire patienter les téléspectateurs le temps que le problème technique qui perturbait l'antenne soit résolu... :p

 

D'ailleurs la première "censure politique" n'est pas venue, contrairement à ce que tu prétends, du général de Gaulle ; elle est venue des hommes politiques de la Quatrième République. ;)

 

La RTF avait eu l'excellente idée de retransmettre en direct le Congrès de Versailles chargé d'élire le successeur au premier Président de la République de la Quatrième République, Vincent Auriol. Le jeudi 17 décembre 1953 commencèrent, avec sept caméras de direct et deux équipes de 28 hommes de la RTF, les émissions spéciales, prévues initialement pour deux journées au maximum (soit quatre tours de scrutin), afin que les téléspectateurs puissent voir comment le successeur à Vincent Auriol (soit le centriste Joseph Laniel, soit le socialiste Marcel-Edmond Naegelen) allait rapidement être élu...

 

A cette occasion, les députés et les sénateurs se sont pressés dans le car de reportage de la RTF, garé dans la cour du château de Versailles, où étaient mixées les images des sept caméras de direct, pour voir de leurs yeux ce qu'était cette fameuse "télévision" qui n'était alors encore accessible qu'en de très rares endrois de la France, trois très exactement : autour de la Tour Eiffel à Paris (station inaugurée le 26 avril 1935), autour du Beffroi de Lille (station inaugurée le 10 avril 1950), et la toute nouvelle station de Strasbourg (inaugurée le 2 novembre 1953). Les parlementaires français étaient d'autant plus curieux de voir par eux-même les images transmises sur l'écran de contrôle du car de reportage que depuis le mardi 2 juin 1953 tous les journaux papier français avaient fait une énorme publicité à la télévision en révélant les bienfait d'avoir pu suivre en direct depuis Londres (difficile de s'imaginer aujourd'hui ce que cet exploit technique représentait alors !...) la cérémonie du couronnement de la reine d'Angleterre Elisabeth II.

 

Donc, les téléspectateurs français purent suivre en direct depuis le Congrès de Versailles le jeudi 17 décembre 1953 les deux premiers tours du scrutin présidentiel, dont hélas aucun Président n'est sorti élu... Ce n'était pas dramatique, une deuxième journée de direct avait été envisagée au départ : hélas, le soir du vendredi 18 décembre 1953 le Congrès de Versailles n'avait toujours pas, malgré deux autres tours de scrutin, élu un successeur à Vincent Auriol... Les parlementaires présents à Versailles commencèrent à s'inquiéter de l'image désastreuse qu'ils donnaient d'eux-mêmes à travers les images de la télévision. :( :( :(

 

Et les retransmissions télévisées des tours suivants de scrutin continuèrent inexorablement :

* samedi 19 décembre 1953 : 5ème et 6ème tour : pas de candidat élu... ;

* dimanche 20 décembre 1953 : 7ème et 8ème tour : pas de candidat élu... ;

* lundi 21 décembre 1953 : 9ème et 10ème tour : pas de candidat élu... ;

* mercredi 23 décembre 1953 : 11ème et 12ème tour : toujours pas de candidat élu... :mad: :mad: :mad:

 

La France commençait à devenir la risée de l'Europe en n'arrivant pas à choisir à la majorité absolue un nouveau Président de la République.:cry: :cry: :cry:

 

Voyant que Noël approchait à grands pas, les parlementaires ont décidé d'organiser un troisième tour de scrutin le mercredi 23 décembre 1953. Et lors du 13ème tour de scrutin le Havrais René Coty fut enfin élu deuxième Président de la Quatrième République. :):D:be:

 

Les hommes politiques de la quatrième République en tireront la leçon et se méfieront dorénavant de cette télévision qui peut se révéler un dangereux miroir grossissant !...

 

Le premier homme politique a briser cet ostracisme envers la télévision sera le Président du Conseil (l'équivalent du Premier Ministre sous la Cinquième République), le socialiste Guy Mollet, lorsqu'il recevra en direct depuis l'hôtel Matignon Pierre Sabbagh, le 18 juin 1956, lors d'une émission spéciale intitulée "Vingt minutes avec le Président du Conseil".

 

Vous trouverez sur ce lien Internet de l'INA la transcription du début de cette émission exceptionnelle : http://www.ina.fr/fresques/jalons/notice/InaEdu00052/vingt-minutes-avec-le-president-du-conseil-guy-mollet-1--prologue

 

Je n'ai malheureusement pas retrouvé (sur le site de l'INA ou ailleurs) la vidéo de cette émission très en avance sur son temps. Si quelqu'un connaît un lien où on pourrait la visionner, qu'il soit gentil de nous le faire savoir. :)

 

Guy Mollet sera enchanté de cette émission, et du coup autorisera plusieurs fois Pierre Sabbagh à l'interroger en direct. Parmi la dizaine d'émissions de ce type, celle du 12 novembre 1956 est restée célèbre : elle permit enfin à un Président du Conseil de s'exprimer directement aux Français sur la situation internationale, notamment les événements d'Algérie et de Hongrie... Voir la vidéo en question : http://www.ina.fr/notice/voirTouteVideoSimilaire/page/1/disp/liste/dir/asc/idNotice/CAF94059117

 

Et tout ça, François, c'était bien avant le retour de de Gaulle au pouvoir. :p

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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Bonjour Roger,:)

 

Tu as raison, De gaulle n’était pas encore président en 51, il est revenu aux affaires qu’en 58.

Il n’empêche qu’il s’est très bien accommodé de cette main mise de l’Etat sur les ondes et que la télé des années 60 n’était guère différente de la télé de 1951, la terrible phrase de Peyrefitte citée dans mon dernier post: "La RTF, c'est le gouvernement dans la salle à manger de tous les Français !" est quand même particulièrement révélatrice de cette volonté de contrôle total de l’information.

Et le général était quand même un homme du 19° siècle, très rigide au niveau des mœurs, mais peut être pas autant qu’Yvonne il est vrai.;)

J'oubliais, pourrais-tu nous dire ce qu'il y a d'inexacte dans l'article de Wikipédia que j'ai reproduit:

La Radiodiffusion-Télévision Française (RTF) ne dispose d'aucune autonomie. Elle est placée sous le contrôle entier de l'État, conformément à l'ordonnance de 1945 sur le monopole d'État sur les ondes nationales. Le 31 décembre 1953, l'Assemblée nationale vote un plan de développement de cinq ans pour la télévision, dans lequel un amendement instaure le monopole de programmation et de production de la RTF. Le 21 décembre 1960, la loi de finances réaffirme le monopole "d'émission et d'exploitation" de la RTF. Le 27 juin 1964, la RTF devient l'Office de radiodiffusion télévision française, ORTF (loi n° 64-621).

Bonne journée,

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J'oubliais, pourrais-tu nous dire ce qu'il y a d'inexacte dans l'article de Wikipédia que j'ai reproduit:

La Radiodiffusion-Télévision Française (RTF) ne dispose d'aucune autonomie. Elle est placée sous le contrôle entier de l'État, conformément à l'ordonnance de 1945 sur le monopole d'État sur les ondes nationales. Le 31 décembre 1953, l'Assemblée nationale vote un plan de développement de cinq ans pour la télévision, dans lequel un amendement instaure le monopole de programmation et de production de la RTF. Le 21 décembre 1960, la loi de finances réaffirme le monopole "d'émission et d'exploitation" de la RTF. Le 27 juin 1964, la RTF devient l'Office de radiodiffusion télévision française, ORTF (loi n° 64-621).

Bonne journée,

 

 

Bonjour François, :)

 

Il y a surtout une grosse omission : l'oubli de l'ordonnance n° 59-273 du 4 février 1959 relative à la RTF, qui était tout simplement le premier statut de la RTF. :p :p :p

 

Je n'ai pas réussi à trouver un lien avec le JO sur le texte précis de cette ordonnance. Mais j'ai trouvé cependant deux documents officiels et un livre qui l'évoquent :

 

- 1°) la décision du Conseil Constitutionnel 60-8 DC du 11 août 1960 : http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/depuis-1958/decisions-par-date/1960/60-8-dc/premier-ministre.41801.html

 

 

- 2°) le journal Officiel du 19 juin 1964 sur les débats à l'Assemblée Nationale du statut de l'ORTF : http://archives.assemblee-nationale.fr/2/cri/1963-1964-ordinaire2/048.pdf

 

 

- 3°) un extrait, page 77, du livre de Aude Vassalo "La télévision sous de Gaulle" : http://books.google.fr/books?id=nzjuJXf-H0UC&pg=PA77&lpg=PA77&dq=journal+officiel+du+5+f%C3%A9vrier+1959+:+lois+et+d%C3%A9crets+sur+la+rtf&source=bl&ots=h2vzzUqFNQ&sig=f21Pd9N09NoWcSquzMBJiO48JrY&hl=fr&ei=TgVrSqigH4eN_Aaszv2uCw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=7

 

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

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Ok, il s'agit donc d'une simple omission de Wikipédia, ce n'est pas très important, le fond de l'article illustre bien la volonté de main mise du Général sur la télé, qui est aussi très bien évoqué dans ton dernier lien, le bouquin de Aude Vassalo.

 

La nomination en conseil des ministres des directeurs de chaînes ça me rappelle quelqu'un...

Pour savoir à qui je pense tapez "trou du cul du web" dans Google...;)

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Bonjour à toutes et bonjour à tous, :)

 

Puisque j'ai évoqué, au message #19 l'élection, au treizième tour de scrutin seulement, de René Coty à la Présidence de la République française le mercredi 23 décembre 1953, je voudrais évoquer à son sujet un détail souvent oublié aujourd'hui et qui vous démontrera la puissance de la radio en 1955.

 

Lorsqu'il est intronisé Président de la République à l'Élysée, pour succéder à Vincent Auriol, le 16 janvier 1954 René Coty devient la cible des journalistes et des chansonniers, ainsi que son épouse...

 

Or Germaine Coty semblait être du pain béni pour eux : c'était une grosse dame, qui s'habillait sans élégance, toujours vêtue de sombre, bref une française comme il y en avait alors des millions en France et les Françaises du peuple allaient très vite s'identifier à cette grosse dame sans chichi, mais au cœur d'or.

 

Germaine Coty :



 

Mme_Coty.jpg

 

 

Les chansonniers vont d'abord la surnommer "Madame sans gaine" et vont brocarder sans arrêt son embonpoint, mais très vite, devant les très vives protestations du public féminin, ils vont devoir cesser de l'attaquer sur son aspect physique... :p

 

Germaine Coty était très populaire dans l'opinion française qui appréciait sa gentillesse maternelle (elle fit aménager des chambres à l'Élysée pour y recevoir ses petits-enfants), sa simplicité bon enfant (elle avait pour le personnel de l'Élysée des attentions délicates) et sa générosité (elle consacrait cinq heures par jour à différents services sociaux et à des œuvres caritatives). :)

 

Et puis, à l'âge de 69 ans, elle décède d'une crise cardiaque au château présidentiel de Rambouillet le samedi 12 novembre 1955 à 4h30 du matin. :( :( :(

 

C'est vers neuf heures du matin que la nouvelle du décès de l'épouse du Président de la République française fut diffusée par la radio. Sur Radio Luxembourg, alors le poste périphérique le plus écouté en France, une présentatrice a l'idée de lancer immédiatement ce message à l'antenne : « Je vous propose d'envoyer tout de suite une carte postale ou une lettre à Monsieur le Président de la République René Coty, Palais de l'Elysée 55 faubourg Saint-Honoré, Paris 8ème (Seine) pour lui faire savoir combien vous aimiez son épouse et que vous êtes de tout cœur avec lui en ce moment très pénible pour lui. » Et toute la journée, radio Luxembourg va reprendre plusieurs fois cet appel.

 

Combien de lettres ou de cartes postales le Palais de l'Élysée allait-il recevoir suite à cet appel de Radio Luxembourg ? : dix, cinquante, cent cinquante, deux cents peut-être ?... :?:

 

Un de mes anciens collègues des PTT, beaucoup plus âgé que moi, travaillait à l'époque au service de la réception des sacs postaux du central d'arrondissement de "Paris 8", c'est-à-dire au point de passage obligé pour tout le courrier destiné au huitième arrondissement de Paris, et il m'a raconté ce qui va suivre.

 

Dès l'arrivée des sacs postaux en ce samedi après-midi 12 novembre 1955 (à l'époque il y avait une distribution l'après-midi à Paris, même le samedi) les employés à la réception des sacs postaux de "Paris 8" durent demander de l'aide et firent savoir au receveur qu'ils étaient submergés de lettres et de cartes de condoléances pour l'Élysée !... Comme le central de "Paris 8" recevait des sacs postaux même le dimanche, très rapidement il fallu réquisitionner un gros camion pour transporter ces sacs postaux directement au petit bureau de poste de l'Élysée qui fut lui aussi complètement submergé !!!.. Cela dura jusqu'au jeudi suivant : plusieurs millions de lettres ou de cartes de condoléances (mon collègue m'avait indiqué le chiffre précis, mais je j'ai hélas oublié...) ont fait savoir à René Coty que malgré son physique qui n'était pas celui d'une "top modèle" (comme on dirait aujourd'hui) ils appréciaient beaucoup son épouse... ;)

 

Roger le Cantalien. :rolleyes:

 

PS pour François : Germaine Coty était à l'opposé de la première dame de France actuelle (qui est, elle, une véritable "top modèle"), mais elle était chère au cœur des Français et des Françaises du peuple, donc de la "France profonde". Je ne suis pas sûr du tout que ce soit le cas aujourd'hui... :p

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Tu vois HUMAN GO TOO, je pense que c'était l'époque qui voulait ça. Mais

comme même, la censure était belle et bien là! On étouffait et ce n'est pas

par hasard qu'il y a eut 68.

 

On était muselé sachant que si on débordait on allait vers de sérieux problèmes

alors on s'assouvissait (peut-être un peu fort ce mot) on adoptait un

comportement adéquate. Une censure silencieuse en quelle que sorte....

 

Je rectifie, Dans la première phrase il fallait lire: je pense AUSSI etc....

c'est pas très grave mais HUMAN GO TOO comprendra. ;)

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Vois-tu , avec le recul , je ne sais pas si j'irais jusqu'à "inféodée" !

 

Je pense que c'était plutôt l'état d'esprit de l' époque ! Dans mes souvenirs, même les émissions enfantines se voulaient "moralistes" ou "très comme il faut" comme on disait à l'époque !

Et je ne vois pas le "Grand Charles" censurer Poly ou Saturnin !

 

Bonjour Jean-Paul, :)

 

Vois-tu, le "Grand Charles", comme tu dis, n'aurait jamais censuré "l'Antenne est à nous", la merveilleuse émission du jeudi après-midi destinée aux mômes comme nous, qui passait entre 16h30 et 19h00. :p

 

Seules l'intéressaient les deux éditions du journal télévisé, à treize heures mais surtout à vingt heures. Et là, il ne cessait de donner des consignes strictes à son ministre de l'information Alain Peyrefitte. Ces consignes étaient très simples : le journal télévisé doit parler le moins possible de ce qui se passe en France (et éviter surtout d'évoquer les mouvements sociaux ainsi que les"événements" d'Algérie) mais en revanche il doit parler le plus possible de ce qui se passe à l'étranger : ainsi la crise du Congo belge, ainsi l'élection de John Kennedy, ainsi la conquête de l'espace...

 

Sur l'attitude du général de Gaulle au sujet des événements de mai 1968, je vous recommande à tous la lecture de l'excellent livre "La Télé du Général par un gaulliste non alimentaire" d'Édouard Sablier, édition du Rocher 3ème trimestre 2000.

 

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Édouard Sablier, ancien journaliste au journal "Le Monde", est choisi par le général de Gaulle lui-même pour diriger l'information télévisée pendant six années (un record inégalé !...) entre 1963 et 1969.

 

Dans son livre, j'ai bien aimé l'anecdote qu'il relate, à la page 57, sur une idée d'Alain Peyrefitte (ministre de l'Information depuis le 6 décembre 1962, poste qu'il conservera jusqu'au 8 janvier 1966) début mars 1963 comme nouvel indicatif musical du journal télévisé :

 

« Il [Alain Peyrefitte] acceptait la contradiction, n'ayant pas de complexe pour donner éventuellement raison à son interlocuteur. Ainsi, il avait suggéré de prendre la "Marche d'Aïda" comme nouvel indicatif du journal télévisé. Mais il avait aussitôt retiré sa suggestion lorsque je lui appris que c'était déjà l'indicatif de "La Voix des Arabes", la radio nassérienne qui à l'époque cherchait à soulever le monde arabe contre la France. Maurice Jarre avait alors composé l'indicatif qui allait annoncer le journal de 20 heures, le fameux JT, émission phare de l'actualité. »

 

A la page 75, Edouard Sablier évoque l'attitude de "l'idole" incontestée du public de la télévision française, lors des événements de mai 1968, le fameux Léon Zitrone :

 

« Les journalistes volontaires pour présenter le journal de 20 heures risquaient d'être traités de "jaunes" par les grévistes. Je présentais donc moi-même un journal très réduit, devant une caméra unique.

Au commencement de la grève [le samedi 18 mai 1968], Léon Zitrone m'avait appelé un matin. Je lui avais dit :

- Tu sais que c'est toi qui doit présenter le journal aujourd'hui ?

- Oui, justement, j'appelais pour dire que je ne serai pas là.

- Tu es en grève, alors ?

- Non, pas du tout ! Mais tu sais, j'ai cinquante ans, une femme, deux enfants...

- Moi, j'ai quarante-huit ans, une femme, cinq enfants. Cela ne m'empêche pas de faire mon devoir...

- Oh, mais moi aussi ! Tu n'as qu'à me réquisitionner en m'envoyant un inspecteur.

- Je n'ai pas l'habitude de recruter mes journalistes par la police !

Et j'avais raccroché.

Quelques jours plus tard, un journaliste, gréviste, mais resté en rapport avec moi, était venu me voir. Je lui demandais des nouvelles de Zitrone.

- Oh ! Il n'est jamais parmi nous.

- Il vous a fait le coup de la femme et des deux enfants ?

- Non. Il nous a dit qu'il était en mauvaise santé. Son médecin lui interdit de se trouver dans des endroits enfumés. Nous lui avons dit : "alors, tu te dégonfles ?" Il nous a répondu : "Moi ? Jamais ! La preuve, je peux vous organiser quand vous voudrez un déjeuner avec Mitterrand !" »

 

 

Tiens, avant de terminer trois documents extraordinaires de l'INA sur le journal télévisé :

 

* d'abord des images (héla muettes !...) de la préparation du journal télévisé de "Télé Lille" le vendredi 29 juin 1951 (on y voit notamment la première "speakerine" régionale Nadine Gunderman) : http://www.ina.fr/sciences-et-techniques/la-terre/video/CAF90017601/la-television-lilloise-diffuse-le-journal-televise.fr.html

 

Précisons un détail, qui vous confirmera le "centralisme excessif" des Parisiens en matière de télévision : "Télé Lille" a commencé ses émissions (depuis le beffroi de Lille) le lundi 10 avril 1950. La station de Lille fonctionnera pendant près de deux ans de façon totalement indépendante par rapport à la station de Paris. Elle reprendra souvent les émissions enregistrées produites depuis Paris mais avec un, deux ou trois jours de retard. Cette situation durera jusqu'au 14 février 1952 où des relais hertziens relieront enfin Paris à Lille, la station de Lille (hormis quelques décrochages régionaux) sera alors obligée de retransmettre en permanence les programmes de la station de Paris...

 

* ensuite le début du journal télévisé de 20 heures du mercredi 23 janvier 1957 présenté par Claude Darget : http://www.ina.fr/politique/politique-internationale/video/I00005123/claude-darget-presente-le-journal-televise.fr.html

 

* ensuite un extrait du journal télévisé de 20 heures de France 2 le dimanche 31 janvier 1999 où Pierre Tchernia évoque les cinquante ans du journal télévisé : http://www.ina.fr/media/premieres-television/video/CAB99005330/evolution-technique-du-jt.fr.html

 

Roger le Cantalien. :)

 

PS : pour ceux que les tous débuts de la télévision française intéresseraient, je signale que j'avais lancé sur Webastro il y a deux ans un sujet intitulé "Quand les PTT se penchaient sur le berceau de la future télévision française" : http://www.webastro.net/forum/showthread.php?t=23700

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J'ai quelques bons souvenirs de cette télé en noir et blanc d'antan. Normal, ce sont des souvenirs d'enfance.

 

Mais je me souviens aussi à quel point tout le monde pestait souvent contre les navets dont elle regorgeait.

 

Et aussi comme on aimait faire autre chose que regarder la téloche...;)

 

Mais de toutes façons, je pense qu'il est vain d'opposer celle d'alors à celle de maintenant. Dès le début elle était porteuse du désastre actuel.

 

Car la télé n'est pas un dispositif technique (ça, ce n'est que le moyen), mais une certaine organisation sociale de la passivité de masse. :cool:.

 

Et l'apparente diversité télévisuelle d'aujourd'hui cache en fait la dictature uniforme de l'image. Le règne des icones (contre lequel l'Ancien Testament nous avait pourtant mis en garde).

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Oui, c'est vrais ce que tu dis Jeef Hawke, mais on ne va pas demander à la télé

autre chose que ce qu'elle peut donner ou prendre d'ailleurs si on va dans ton

sens.

 

On est grand maintenant ;):D c'est à nous de nous de nous auto discipliner et

ne pas subir les programmes passivement.

 

Cela dis, il est vrais que la relation humaine en a pris un sérieux coup et encore

à l'époque de la chaine unique les gens se parlaient dans la rue, ce qui n'est

plus le cas aujourd'hui. Mais j'ai soudainement un doute... est ce vraiment la

faute à la télé??

 

Puis les (moi avec) gens on toujours eut un peu un comportement de mouton... alors télé ou pas??? :D:D

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Je bénis cette passion pour l' astro , qui m' a ouvert les portes de l' étable à moutons !

 

Quel que soit le programme à la téle , si le ciel le permet , je sors !

 

Et , même si les mots sont un peu forts : l' astro m' a libéré de l' addiction à cet engin de malheur ! Une VRAIE thérapie !

 

Je reconnais malgré tout que les infos me manqueraient ! Même si en les écoutant , je n' avale pas tout , et cherche à me faire ma propre opinion !

 

Pour le reste , à mon sens , c' est du superflu ! Et l' on vit très bien sans ça !

Je regarde moins la télé avec 571 chaînes que lorsqu' il n' y en avait qu' une !

( et encore , à l' époque , mes parents n' avaient pas de télé , et nous allions chez les voisins ! Pour vous dire que je n' en mangeais pas tous les jours ! )

 

Faut dire que maintenant , il y a le Web , le Forum et Roger ;) pour nous tenir au courant !

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