Un tour en Touraine

[Jeff Hawke]

Symphonie écossaise

 

Sur l'autoroute, 10ème du nom, qui me ramène à Paris, « trafic dense mais fluide », j'écoute France Musique, « la tribune du disque », consacrée à la Symphonie numéro 3 de Félix Mendelssohn dite écossaise . Le principe de l'émission c'est l'écoute critique par deux ou trois spécialistes de larges extraits de plusieurs versions, anciennes ou récentes, avec force discussion entre chaque extraits. 6 versions au départ, pour réduire lentement et parvenir, 1h30 ou 2 heures plus tard, à la version de référence. C'est passionnant, il faut avoir le temps, l'esprit tranquille et réceptif...L'idéal donc, sur la route rectiligne, avec le flot montant des retours oranges en arrière, et les images de la nuit étoilée derrière les yeux..

 

Il y a des blancs par moments, la couverture radio FM sur cette portion d'autoroute étant un peu déficiente, il n'est parfois plus possible de capter autre chose qu'Autoroute FM, autant dire moins que rien. Dans ces blancs, je me liste et me décris mentalement les objets observés la nuit précédente, je n'ai pas pris de notes avec les 2h30 de sommeil, entre aube et départ au timing prudent.

 

Deux mois que mon Skyvision 320 n'avait pas vu la nuit, deux mois depuis le Solstice dans les près beaucerons. Un été de labeur, sans escapade vers la nuit étoilée, ce sont des choses qui arrivent.

 

Mais cette fois-ci, avec la Nouvelle Lune d'Août, l'occasion est là, l'appel irrésistible. Il fallait simplement déjouer les évènements annoncés par Bison Futé, du rouge le samedi, de l'orange le dimanche, couleurs se posant en obstacle au noir de la nuit tourangelle.

 

Bitume, musique et soleil

 

De cet aller sous le soleil du samedi après-midi, en écoutant des classiques du XXème siècle, Prokofiev (les quatuors) et Pink Floyd (Wish you were here), je note le trafic intense en sens opposé, le ciel bleu qui ne se dément pas, et que je ne me suis pas perdu (à l'exception d'une petite imprécision vers l'Ouest, à Château machin, au sortir de l'A28, avant de retrouver la bonne route Sud, puis la petite route vers S..sur L...). Il faudra tout de même que je renouvelle mes cartes Michelin vieillissantes.

 

A l'arrivée, je retrouve avec plaisir Takaya et son mari, et je fait la connaissance du petit dernier (qui porte le nom du premier homme). Des 3 webastrams attendus, je suis celui qui vient de plus loin, je suis donc le premier arrivé, selon l'ordre normal des choses. Peu après, c'est au tour de Super (qui était aussi présent à l'édition 2008 des, maintenant légendaires, Takaya Star Parties, fondées en 2007), désormais installé en Bretagne, mais qui a conservé son accent du Sud de la Loire.

 

Et un peu plus tard, Snounit, qui a du affronter un fort trafic, depuis le Sud de par ici (je ne suis pas sûr de ce qu'il y a au Sud de la Touraine. Le Limousin ?).

 

Météo, bulles et amitié

 

Du plaisir de se retrouver ou de faire connaissance, l'après-midi se termine doucement, et la météo en profite pour un petit épisode nuageux dont elle a le secret : L'horizon Nord Ouest se charge, et Meteoblue (ou ciel ?) se montre désagréable à l'écran. Une certaine tension tourangelle se perçoit, les visiteurs restant eux, sereins. Cet épisode ne nous empêche pas de réaliser quelques observations solaires sur le PST de Super (celui qu'il va oublier le lendemain, mais on ne le sait pas encore dans le référentiel d'espace-temps où nous sommes alors ).

 

Il y a un joli champ de protubérances sur le bord Sud Est, dont une formation en Y du plus bel effet.

 

Nous fêtons ensuite de quelques bulles fraiches les quatre ans de Webastro de Takaya. En lui conseillant d'oublier les augures menteurs de Météoblue.

 

J'ai confiance en ce ciel tourangeau qui m'a offert de belles nuits à chacune de mes deux précédents visites.

 

Métamorphose de la base ULM

 

Plus tard, sur le terrain d'ULM, toujours lui, celui dont j'avais dit qu'il devenait une base galactique lorsque la nuit tombe, se sont installés le Bigouden 250, le 150 de Super sur monture équatoriale, la lunette apochromatique de 66 de Snounit, et mon Dobson 320...

 

Nous n'avions pas trop trainé à l'apéritif et au savoureux barbecue, mais le sombre était presque là quand nous sommes arrivés sur les lieux, avec déjà Jupiter qui saluait les voyageurs immobiles de la nuit naissante.

 

C'est toujours un moment précieux, délicat, doux (même dans le froid de l'Hiver), ces prémisses aux étoiles.

 

Le ciel, cette nuit-là, sera encore plus beau que dans mon souvenir des fois précédentes.

 

Toute velléité nuageuse s'est abolie, et la Voie Lactée commence à apparaître, dans un crépuscule encore récent.

 

Il y a de la visite, animée et intéressée, en ce début de nuitée, famille et amis de Takaya, l'occasion de partager quelques visions de beaux objets à l'oculaire (M13, M57, M31,...et sans doute plus à l'oculaire du Bigouden).

 

J'ai monté et collimaté le 320, en montrant à Snounit la relative simplicité de ces opérations, elle qui est sous le charme des lunettes apochromatiques, la sienne (Un WO de 66), et celle de Tatien qui était là un peu plus tôt dans la semaine (une 150 !! ).

 

Je m'étais préparé un semblant de programme, sur la base des dernières chroniques de Sue French, de la nouvelle chronique de ciel profond (« going deep ») de Sky and Telescope (de Ken Hewitt-White), consacrée à l'amas Abell 2199 (dans Hercule), et du CROA de Zaurel, « Espace ».

 

Finalement, je le suivrai peu, à part les nébuleuses proposées et joliment décrites par Zaurel, et ce sera beaucoup de pointage à l'inspiration, au plaisir des retrouvailles célestes.

 

Pour être rigoureux dans l'exploration, il faudrait deux nuits au moins. La première, c'est trop de bonheur soudain, et beaucoup d'oublis.

 

Ou alors, observer seul...

 

Mais c'est tellement agréable de partager, de découvrir et faire découvrir.

 

On pourrait pasticher l'Ecclésiaste... (« Un temps pour explorer, un temps pour observer », « un temps pour admirer en silence, un temps pour commenter, partager... »)

 

Du début, avant le noir, je me souviens de M57 (bleue), de M13 (magnifique), M92 (encore plus beau selon Snounit), de M51 (encore faible, les deux coeurs, mais pas de bras), de Jupiter (distraitement, on ne va pas s'attarder dans la banlieue solaire), de M29 (plaisamment géométrique).

 

Mais les ténèbres s'avancent...

[Neve]

Symphonie écossaise

 

Sur l'autoroute, 10ème du nom, qui me ramène à Paris, « trafic dense mais fluide », j'écoute France Musique, « la tribune du disque », consacrée à la Symphonie numéro 3 de Félix Mendelssohn dite écossaise . Le principe de l'émission c'est l'écoute critique par deux ou trois spécialistes de larges extraits de plusieurs versions, anciennes ou récentes, avec force discussion entre chaque extraits.

Une émission effectivement fort instructive

 

 

Deux mois que mon Skyvision 320 n'avait pas vu la nuit, deux mois depuis le Solstice dans les près beaucerons. Un été de labeur, sans escapade vers la nuit étoilée, ce sont des choses qui arrivent.

Il était plus que temps !

 

Mais cette fois-ci, avec la Nouvelle Lune d'Août, l'occasion est là, l'appel irrésistible. Il fallait simplement déjouer les évènements annoncés par Bison Futé, du rouge le samedi, de l'orange le dimanche, couleurs se posant en obstacle au noir de la nuit tourangelle.

Déjà des "gradations chromatiques" !

 

Et un peu plus tard, Snounit, qui a du affronter un fort trafic, depuis le Sud de par ici (je ne suis pas sûr de ce qu'il y a au Sud de la Touraine. Le Limousin ?).

L'"extrême nord méridional" en vérité, le Poitou.

 

. Une certaine tension tourangelle se perçoit, les visiteurs restant eux, sereins.

Héhé C'est cependant singificatif de la perfection de l'accueil !

.

 

C'est toujours un moment précieux, délicat, doux (même dans le froid de l'Hiver), ces prémisses aux étoiles.

re:rolleyes:

 

 

J'ai monté et collimaté le 320, en montrant à Snounit la relative simplicité de ces opérations, elle qui est sous le charme des lunettes apochromatiques, la sienne (Un WO de 66), et celle de Tatien qui était là un peu plus tôt dans la semaine (une 150 !! ).

Tout va bien ! Je suis convertie à tes oculaires, Jeff J'opte pour le synchrétisme entre lunette et téléscope sous condition d'oculaires grand champ.

 

 

[...] Finalement, je le suivrai peu, à part les nébuleuses proposées et joliment décrites par Zaurel, et ce sera beaucoup de pointage à l'inspiration, au plaisir des retrouvailles célestes.

C'est peu dire, j'en ressens une certaine culpabilité...

 

Pour être rigoureux dans l'exploration, il faudrait deux nuits au moins. La première, c'est trop de bonheur soudain, et beaucoup d'oublis.

 

Ou alors, observer seul...

 

Mais c'est tellement agréable de partager, de découvrir et faire découvrir.

 

On pourrait pasticher l'Ecclésiaste... (« Un temps pour explorer, un temps pour observer », « un temps pour admirer en silence, un temps pour commenter, partager... »)

Vous étiez des "hôtes de télescope" remarquables. Combien j'ai pu voyager, grace à vous !

 

Du début, avant le noir, je me souviens de M57 (bleue), de M13 (magnifique), M92 (encore plus beau selon Snounit), de M51 (encore faible, les deux coeurs, mais pas de bras), de Jupiter (distraitement, on ne va pas s'attarder dans la banlieue solaire), de M29 (plaisamment géométrique).

Oui ! Avant la nuit noire, c'en était étonnant !

 

Mais les ténèbres s'avancent...

Ah, la suite... Je suis déjà tout ébranlée par ce début de croa... Vive émotion analeptique.

[GéGé]

...et je fait la connaissance du petit dernier (qui porte le nom du premier homme)...

Catluc?

 

 

Belle mise en bouche, qui ralentit le temps et nous prépare pour la suite! Diable de Jeff....

 

Allez, la suite!

 

[Neve]

... qui ralentit le temps et nous prépare pour la suite

C'est idéal !

[jeannot13]

Et que dire de l'hymne Ecossais à murayfild , un grand moment.

Les ténèbres huummm pas très poétique mais on attend la suite , la mise en bouche laisse augurer un beau repas.

[Neve]

Ah si ! Les Ténèbres sont pleinement poétiques. Mais font se questionner sur la nature du drame à venir...

[Pixajo]

Symphonie écossaise

Sur l'autoroute, 10ème du nom, qui me ramène à Paris, « trafic dense mais fluide », j'écoute France Musique, « la tribune du disque », consacrée à la Symphonie numéro 3 de Félix Mendelssohn dite écossaise .

 

Excellente émission, au demeurant!

 

 

Il y a des blancs par moments, la couverture radio FM sur cette portion d'autoroute étant un peu déficiente, il n'est parfois plus possible de capter autre chose qu'Autoroute FM, autant dire moins que rien. Dans ces blancs, je me liste et me décris mentalement les objets observés la nuit précédente, je n'ai pas pris de notes avec les 2h30 de sommeil, entre aube et départ au timing prudent.

 

Voilà le secret: le bachotage! Pas si désinvolte finalement

 

Deux mois que mon Skyvision 320 n'avait pas vu la nuit, deux mois depuis le Solstice dans les près beaucerons. Un été de labeur, sans escapade vers la nuit étoilée, ce sont des choses qui arrivent.

 

Pas cool!

 

 

Nous fêtons ensuite de quelques bulles fraiches les quatre ans de Webastro de Takaya.

 

Félicitations Takaya!

 

Le ciel, cette nuit-là, sera encore plus beau que dans mon souvenir des fois précédentes.

 

La récompense de deux mois de disette...

 

Pour être rigoureux dans l'exploration, il faudrait deux nuits au moins. La première, c'est trop de bonheur soudain, et beaucoup d'oublis.

Ou alors, observer seul...

Mais c'est tellement agréable de partager, de découvrir et faire découvrir.

 

C'est bien vrai, seul on est plus rigoureux, mais faire découvrir est un réel plaisir!

 

Belle soirée conviviale. Ca devait être bien sympa! Merci pour le récit.

[Invité Scopy]

Ah si ! Les Ténèbres sont pleinement poétiques. Mais font se questionner sur la nature du drame à venir...

La phrase est inquiétante, mais les ténèbres augurent-elles systématiquement un drame ?? j'espère que non pour la suite du récit !!!

 

 

Pour être rigoureux dans l'exploration, il faudrait deux nuits au moins. La première, c'est trop de bonheur soudain, et beaucoup d'oublis.

Ou alors, observer seul...

Mais c'est tellement agréable de partager, de découvrir et faire découvrir. On pourrait pasticher l'Ecclésiaste... (« Un temps pour explorer, un temps pour observer », « un temps pour admirer en silence, un temps pour commenter, partager... »)

 

C'est vrai !

 

Bien agréable premier chapitre !

On a la délicieuse impression de partager le voyage et le début de soirée !

Il va falloir abréger le suspense et nous offrir le chapitre 2 : que cachent les Ténèbres qui s'avancent ??

[Neve]

La phrase est inquiétante, mais les ténèbres augurent-elles systématiquement un drame ?? j'espère que non pour la suite du récit !!!

 

C'est pour ajouter au suspens hawkien...

[Jeff Hawke]

Mais font se questionner sur la nature du drame à venir...

 

A vrai dire, j'ai depuis longtemps préféré la tragédie au drame. Et à y réfléchir, une nuit d'observation sous les étoiles est toujours une tragédie. Une brève ouverture sur l'infini, un contact fugace avec l'éternité, avec le dénouement implacable et déjà, écrit depuis le début des temps : La fin de la nuit, la défaite des étoiles, le retour du temps...

 

Voilà le secret: le bachotage! Pas si désinvolte finalement

Eh oui. Il est étonnant de constater combien la désinvolture exige de rigueur implacable, d'obstination tranquille, et de détermination sans faille.

 

que cachent les Ténèbres qui s'avancent ??

Les ténébres ne cachent pas, elles révélent , pour nos yeux si souvent aveuglés par le soleil menteur.

[Neve]

Et à y réfléchir, une nuit d'observation sous les étoiles est toujours une tragédie. Une brève ouverture sur l'infini, un contact fugace avec l'éternité, avec le dénouement implacable et déjà, écrit depuis le début des temps : La fin de la nuit, la défaite des étoiles, le retour du temps...

 

rien à enlever, rien à ajouter.

[GéGé]

Mais Jeff est très pessimiste, je préfère voir le triomphe des étoiles, qui chaque jour prennent sa place!

 

Et il est fort, Jeff, déjà vingt réponses, pour un CROA à peine esquissé!

 

[Neve]

Mais Jeff est très pessimiste, je préfère voir le triomphe des étoiles, qui chaque jour prennent sa place!

 

Effectivement... Mais n'est-il pas écrit Il y eut un soir, et il y eut un matin ?

[GéGé]

Oui, mais ce sont des textes pervers. J'aime pas!

 

 

PS: Tu me fais penser que la plupart des Hommes attendent l'aube pour mourrir. Mon père, par exemple, ma grand mère, mon grand père. C'est étonnant!

Je crois que je mourrai dans la nuit.

[Neve]

 

C'est curieux, ça. J'espère aussi définitivement fermer les yeux sur les étoiles. (et là, un ciel bouché ! "'Fait chier" pour derniers mots...)

[Dédé de St Fé]

Salut Jeff:

Pour être rigoureux dans l'exploration, il faudrait deux nuits au moins. La première, c'est trop de bonheur soudain, et beaucoup d'oublis.

 

Ou alors, observer seul...

 

Même seul, lorsque qu'on est en manque de ciel, on se jette sur tout ce qui bouge ............

 

Sympa ton générique, mais mantenant que les présentations sont faites, que le décor est planté, on attend tous la suite

[takaya]

Et voilà, tu arrêtes le temps avec un poignée de mots. Et plus encore, on le remonte. Pourvu que ça dure, car la nuit, elle a été si courte !

 

L'ours des étoiles s'est changé cette nuit-là en professeur tranquille et efficace (un autre ours silencieux veillait à immortaliser les scènes obscures...), pour une Snounit toute conquise par l'Ethos. Une lunette de 150 et un Ethos, ça donne quoi ?

[Nolansama]

 

C'est curieux, ça. J'espère aussi définitivement fermer les yeux sur les étoiles. (et là, un ciel bouché ! "'Fait chier" pour derniers mots...)

 

:cheesy::cheesy:

[Neve]

Et voilà, tu arrêtes le temps avec un poignée de mots. Et plus encore, on le remonte. Pourvu que ça dure, car la nuit, elle a été si courte !

Oui, suspends encore un peu le vol du temps (comme dirait l'autre), Jeff

 

L'ours des étoiles s'est changé cette nuit-là en professeur tranquille et efficace (un autre ours silencieux veillait à immortaliser les scènes obscures...), pour une Snounit toute conquise par l'Ethos. Une lunette de 150 et un Ethos, ça donne quoi ?

On ne peut que saluer la patience angélique de cet ours, avec cette petite bestiole qui lui tournait autour, en sautillant de bonheur

[GéGé]

Sympa ton générique, mais mantenant que les présentations sont faites, que le décor est planté, on attend tous la suite

 

Voilà, oui, bien dit!

 

 

 

...Ce sera aussi beau que la première partie!

[zaurel]

Je m'étais préparé un semblant de programme, sur la base des dernières chroniques de Sue French, de la nouvelle chronique de ciel profond (« going deep ») de Sky and Telescope (de Ken Hewitt-White), consacrée à l'amas Abell 2199 (dans Hercule), et du CROA de Zaurel, « Espace ».

 

Houlà! je suis bien loin pourtant d'être au niveau des précedents!..cherchez l'erreur(!)

Ainsi, t'ont -elles plu, mes petites flaques d'eau?

 

Finalement, je le suivrai peu, à part les nébuleuses proposées et joliment décrites par Zaurel, et ce sera beaucoup de pointage à l'inspiration, au plaisir des retrouvailles célestes.

 

Eh bien eh bien...merci ! J'attends donc la suite de ce beau récit... nous sommes suspendus entre ciel et terre..

[Super]

Et voilà ; c'est repartie pour un épisodage dont tu connais les ficelles par coeur pour nous tenir en haleine ... Même présent sur le site, j'attends ô combien de retrouver bien vite cette suite dont nous sommes les heros !!!

Donc, maintenant que tu as bien la pression, essaye de nous sortir un texte correct, merci

 

ps: ma première chez Taka c'était l'an dernier (soit la seconde rencontre qu'elle faisait?!)

 

(un autre ours silencieux veillait à immortaliser les scènes obscures...)

 

Un ptit ourson à la rigueur ... c'est marrant vois tu, car c'est chez toi que je me suis aperçu que je ne disais presque rien pendant que j'observais ... et dès que je lève mon nez du tube, c'est pour balancer une boutade ou truc du genre ...

 

 

On ne peut que saluer la patience angélique de cet ours, avec cette petite bestiole qui lui tournait autour, en sautillant de bonheur

 

c'est vrai que j'ai trouvé Jeff très pédagogue avec ce ptit bout de piaf ... tu ressemblais aux papillons qui tournent autour des lumières la nuit

[Neve]

 

 

Un ptit ourson à la rigueur ... c'est marrant vois tu, car c'est chez toi que je me suis aperçu que je ne disais presque rien pendant que j'observais ... et dès que je lève mon nez du tube, c'est pour balancer une boutade ou truc du genre ...

Oui, des pointes très drôles, du même acabit que sur le forum !

[Jeff Hawke]

..C'est souvent le même coup, qu'elles font, les ténèbres. On est dans le crépuscule, on rend des petits visites de courtoisie aux objets familiers, on retouche l'alignement du point rouge, on va voir les autres, astrams et instruments, on donne une explication aux visiteurs curieux, attentifs ou bavards..., et soudain (mais c'était déjà là, à notre insu) il fait grand nuit.

 

L'atmosphère en est changée. Il y a du passage aux instruments, mais on ne les voit plus arriver. Je suis reparti sur M13, pour aussi y voir la galaxie NGC6207, qui se faisait timide tout à l'heure. « Vous regardez quoi, là ? » C'est le père de Takaya ? J'avoue que je n'ai pas bien précisément repéré qui était qui dans le petit groupe des takayiens curieux du ciel.

 

« - C'est un amas globulaire, M13. »

« - Ah oui, une petite boule, c'est joli »

« - Il y a un demi million d'étoiles dans cette petite boule. »...

 

Il me regarde un moment, et retourne à l'oculaire, sans doute pour vérifier mes dires. Il ne dit rien. Je sens que la « petite boule » a gagné en respect.

 

Astrophysique impertinente

 

Un peu plus tard, ce sera M31, on évoque sa taille, sa distance. « L'objet le plus lointain que nous voyons sans instrument ». La prochaine collision avec la Voie Lactée. Takaya mentionne un globulaire qui était une galaxie dépouillée par la notre (Omega du Centaure ? M55 ?).

 

De la main, j'indique dans la direction du Sagittaire une collision en train de se produire chez nous, avec une galaxie naine. Il n'y a rien à voir, mais toujours matière à penser, rêver, méditer sur ce cataclysme cosmique et cet étrange univers.

 

Du côté de la Lyre, entre M56 et M57, j'ai un compte à régler avec une nébuleuse planétaire insaisissable. Malgré une carte de champ obligeamment mise à disposition par Human Go Too, et que j'ai imprimée pour l'occasion, et une bonne dose d'obstination, pas moyen de la serrer ! Le chemin est là, pourtant, avec la rouge au Nord Ouest de M56 , et les deux étoiles à magnitude 7.8 et 7.9 qui sont supposées y conduire en une sorte de zig zag paresseux. Mais non, je me perds en chemin, il y a trop d'étoiles dans le champ de l'Ethos (et avec le Nagler 31, le grossissement n'est pas suffisant je pense). Et je n'ai pas le courage de chercher à plus fort grossissement. NGC6765 reste donc sur ma liste WANTED.

 

Et Snounit a pu constater que le pointage manuel, ce n'est pas magique...

 

Au petit bonheur, de grands bonheurs...

 

Je vais donc aller chercher des objets plus coopératifs, des galaxies, en commençant par NGC7331. Hop, de mémoire, du côté de Matar, ça y est j'ai la tache floue. Je fais passer à l'oculaire,...

 

Takaya jette un oeil.. "C'est pas 7331, ça ! C'est 7640."...ou 7332, ou...Je ne me souviens plus de ce qu'elle dit, reparti à zyeuter où j'ai bien pu aller coller le cercle rouge de mon QuickFinder...Mouais, ce n'est plus de la désinvolture, là, j'y suis allé à la grosse maille. Et en plus, elle ne ressemble pas, 7331 est une tranche légèrement arrondie, celle-là est elliptique.

 

Confus (dans ma tête, mais rien ne transparait..Je crois ), je repointe vite fait la bonne galaxie, et après l'avoir montrée, je glisse vers mon objectif réel, le Quintet de Stephan.

 

Merveille ! Il est là. D'abord le fourmillement serré, indistinct, puis 3 galaxies, qui sont 4, et la cinquième un (petit) peu à l'écart. J'aime beaucoup ce groupe, où l'on voit si peu, mais tant de choses, des univers serrés au loin dans un coin d'étoiles...Super et Snounit observent (Je crois que Takaya est avec ses visiteurs, à ce moment là). Snounit un peu dubitative au début. « Il y a quelque chose, là ?..Ah oui...C'est petit... Je ne vois plus rien... ». Je regarde...Ah oui, il faut suivre un peu quand même, même avec un grand champ...On le retrouve, plus ou moins vite, le remet au centre...

 

Puisque nous ne sommes pas loin, la Blue Snowball (NGC7662), ça se pointe à vue, avec le triangle Lambda, Kappa, Tau d'Andromède... Elle est bien ronde et bien bleue. Je pousse le grossissement avec le 7, puis le 5 (240 fois). Ca tient. Je ne veux pas aller plus loin, car le suivi deviendrait un peu problématique pour Snounit qui ne s'est pas encore décidée à empoigner le Skyvision pour le bouger (Elle finira par le faire, et sans aucun problème, plus tard dans la nuit). Et je ne sais pas quelle est la pratique de Super en matière de suivi au dobson. Mais là, il est occupé à ses propres observations au 150.

 

Il y a maintenant le silence. On doit être autour de minuit (selon l'expression de Thelonious Monk), peut-être minuit 30, les visiteurs nous ont salués et remerciés pour la visite céleste et sont repartis. C'est vrai que le calme devient palpable. L'animation ne me gênait pas, je n'avais pas conscience de l'entendre, mais on voit moins bien, le cerveau a une partie de ses capacités occupés à analyser les bruits, et c'est autant de moins pour analyser les signaux lumineux ténus venus de loin.

 

Or, en ciel profond, tout compte, il ne faut négliger aucun détail, c'est une discipline très exigeante qui ne tolère aucun à peu près, toute imprécision résulte en perte de magnitude...Bon, j'arrête mes c...

 

Balade chaotique, comme les papillons ivres de pollen, Gamma Delphini, la double avec une verte, aux couleurs très faibles ce soir, sans que je comprenne pourquoi. La nébuleuse du Croissant, bien belle et nette avec le filtre OIII (j'entends Takaya qui la pointe, en la nommant la Méduse. C'est vrai qu'elle ressemble à ce mollusque antipathique maritime mais il existe une autre nébuleuse de la Méduse, la vraie celle-là. Je ne l'ai jamais pointée.).

 

Une grand moment turquoise avec NGC7027 (il faut trianguler avec Sigma et Tau, au Sud Est de Deneb), la patate qui clignote en alternant vision directe et vision décalée. Je me demande si sa forme ne rappelle pas plutôt celle d'une courte cacahuète, avec cet étranglement central caractéristique.

 

Quand on zone du côté du Cygne, difficile de résister à l'appel des Dentelles. Regrettant de ne m'être point encore décidé à faire l'acquisition d'un filtre OIII en coulant 2 pouces, pour pouvoir le visser d'un geste négligent sur le nagler 31, j'y vais avec l'Ethos (double coulant. Il faut donc visser le filtre sur le petit coulant, et éviter d'utiliser le Paracorr, car en position basse, le filtre pourrait heurter la lentille, et je ne suis jamais très sûr de la position dans laquelle se trouve le Paracorr. Il faut vous dire que j'avais du, effectivement, sortir mon Paracorr au cours de la nuitée, alors que je ne voyais pas de coma, mais Snounit avait émis des réserves sur la qualité de l'image en bord de champ avec notamment le nagler 31. C'est très variable et très subjectif cette sensibilité à la coma, mais on ne rigole pas avec ça. Rien ne doit troubler l'émotion esthétique de la vision des objets du ciel profond en grand champ. Voilà !).

 

La petite Dentelle. Magnifique. Grossie, contrastée et détaillée. Et interminable. Il faut la suivre, avec l'Ethos qui donne pourtant plus de un degré de champ réel.

 

Takaya à l'oculaire « Oh ! Elle n'en finit pas ! ».

 

Elle finit par finir, en volutes incertaines.

 

Une dentelle s'abolit

Dans le doute du Jeu suprême

(Mallarmé)

 

Je pointe la grande, en expliquant à Snounit qu'elle est « en face », car c'est le rémanent d'une même explosion qui a signé la mort d'une étoile là-haut.

 

Super me trouve le triangle de Pickering (pas du tout, en fait c'est Takaya, équatorialiste polyvalente, qui a amené le dob sur ce triangle filamenteux ) que je n'ai pas l'habitude de pointer.

 

Je pense rarement à visser un filtre sur l'Ethos (j'imagine, implicitement, que c'est un coulant 2 pouces). J'ai tort. C'est vraiment très beau. Une des observations marquantes de cette belle nuit, toute de douceur estivale (et sans humidité pour le moment, le fait vaut d'être signalé).

 

[Neve]

Il me regarde un moment, et retourne à l'oculaire, sans doute pour vérifier mes dires. Il ne dit rien. Je sens que la « petite boule » a gagné en respect.

 

C'est très beau. Quand la sensibilité à l'immensité numérique s'adjoint à l'émotion esthétique...L'ivresse du vertige !

 

 

 

Du côté de la Lyre, en M56 et M57, j'ai un compte à régler avec une nébuleuse planétaire insaisissable. Malgré une carte de champ obligeamment mise à disposition par Human Go Too, et que j'ai imprimée pour l'occasion, et une bonne dose d'obstination, pas moyen de la serrer ! Le chemin est là, pourtant, avec la rouge au Nord Ouest de M56 , et les deux étoiles à magnitude 7.8 et 7.9 qui sont supposées y conduire en une sorte de zig zag paresseux. Mais non, je me perds en chemin, il y a trop d'étoiles dans le champ de l'Ethos (et avec le Nagler 31, le grossissement n'est pas suffisant je pense). Et je n'ai pas le courage de chercher à plus fort grossissement. NGC6765 reste donc sur ma liste WANTED.

Il y a un temps pour tout, as-tu dit.

 

Et Snounit a pu constater que le pointage manuel, ce n'est pas magique...

Mais désagrément bien secondaire, finalement. Il n'y a jamais d'échec à ce jeu, juste quelques errances et des retours sous de nouveaux ciels. Patience, patience dans l'Azur !

 

 

Takaya jette un oeil.. "C'est pas 7331, ça ! C'est 7640."...ou 7332, ou...Je ne me souviens plus de ce qu'elle dit, reparti à zyeuter où j'ai bien pu aller coller le cercle rouge de mon QuickFinder...Mouais, ce n'est plus de la désinvolture, là, j'y suis allé à la grosse maille. Et en plus, elle ne ressemble pas, 7331 est une tranche légèrement arrondie, celle-là est elliptique.

 

Confus (dans me tête, mais rien ne transparait..Je crois )

Tu sais rester digne dans la confusion ! Stoïque gestion de tes émotions !

 

je glisse vers mon objectif réel, le Quintet de Stephan.

 

Merveille ! Il est là. D'abord le fourmillement serré, indistinct, puis 3 galaxies, qui sont 4, et la cinquième un (petit) peu à l'écart. J'aime beaucoup ce groupe, où l'on voit si peu, mais tant de choses, des univers serrés au loin dans un coin d'étoiles...Super, Snounit observent (Je crois que Takaya est avec ses visiteurs, à ce moment là). Snounit un peu dubitative au début. « Il y a quelque chose, là ?..Ah oui...C'est petit... Je ne vois plus rien... ». Je regarde...Ah oui, il faut suivre un peu quand même, même avec un grand champ...On le retrouve, plus ou moins vite, le remet au centre...

Oui, bon...C'est ainsi, un peu effrayée de perdre l'objet, ou cette pensée irrationnelle de le troubler. Sincèrement ravie d'avoir découvert cet amas galactique, en tous cas.

 

 

Une grand moment turquoise avec NGC7027 (il faut trianguler avec Sigma et Tau, au Sud Est de Deneb), la patate qui clignote en alternant vision directe et vision décalée. Je me demande si sa forme ne rappelle pas plutôt celle d'une courte cacahuète, avec cet étranglement central caractéristique.

Tiens ! je n'ai pas pris garde à sa forme, juste à son chatoiement...

 

Quand on zone du côté du Cygne, difficile de résister à l'appel des Dentelles. Regrettant de ne m'être point encore décidé à faire l'acquisition d'un filtre OIII en coulant 2 pouces, pour pouvoir le visser d'un geste négligent sur le nagler 31, j'y vais avec l'Ethos (double coulant. Il faut donc visser le filtre sur le petit coulant, et éviter d'utiliser le Paracorr, car en position basse, le filtre pourrait heurter la lentille, et je ne suis jamais très sûr de la position dans laquelle se trouve le Paracorr. Il faut vous dire que j'avais du, effectivement, sortir mon Paracorr au cours de la nuitée, alors que je ne voyais pas de coma, mais Snounit avait émis des réserves sur la qualité de l'image en bord de champ avec notamment le nagler 31. C'est très variable et très subjectif cette sensibilité à la coma, mais on ne rigole pas avec ça. Rien ne doit troubler l'émotion esthétique de la vision des objets du ciel profond en grand champ; Voilà !).

 

La petite Dentelle. Magnifique. Grossie, contrastée et détaillée. Et interminable. Il faut la suivre, avec l'Ethos qui donne pourtant plus de un degré de champ réel.

 

Takaya à l'oculaire « Oh ! Elle n'en finit pas ! ».

 

Elle finit par fini, en volutes incertaines.

 

Une dentelle s'abolit

Dans le doute du Jeu suprême

(Mallarmé)

Je pointe la grande, en expliquant à Snounit qu'elle est « en face », car c'est le rémanent d'une même explosion qui a signé la mort d'une étoile là-haut.

Une révélation...

 

 

Je pense rarement à visser un filtre sur l'Ethos (j'imagine, implicitement, que c'est un coulant 2 pouces). J'ai tort. C'est vraiment très beau. Une des observations marquantes de cette belle nuit, toute de douceur estivale (et sans humidité pour le moment, le fait vaut d'être signalé).

 

Merci Jeff...

[Nolansama]

 

Merci Jeff...

 

Pas mieux

[zaurel]

Belle odyssée à travers le temps et l'espace...et les merveilles du Grand Ciel!

J'aime beaucoup l'anecdote avec le demi-million d'étoiles dans le petit amas, cela me rappelle le regard désappointé de notre visiteur du soir, lorsque Gégé a évoqué les 2.2 millions d'années lumière entre la fabuleuse Andromède et nous.

...Je crois que je ne l'oublierai pas!

 

Un bien jolie plongée dans le noir des ténèbres d'où nait la douce lumière de nos étoiles!

 

J'espère une suite!

[GéGé]

« - C'est un amas globulaire, M13. »

« - Ah oui, une petite boule, c'est joli »

« - Il y a un demi million d'étoiles dans cette petite boule. »...

...Je sens que la « petite boule » a gagné en respect.

Excellent! J'aime bien aussi annoncer le chiffre qui déstabilise le visiteur !

 

De la main, j'indique dans la direction du Sagittaire une collision en train de se produire chez nous, avec une galaxie naine. Il n'y a rien à voir, mais toujours matière à penser, rêver, méditer sur ce cataclysme cosmique et cet étrange univers.

C'est où, exactement?

 

NGC6765 reste donc sur ma liste.

J'y suis allé aux coordonnées, car elle est dans mes listes. Faudrait que je retrouve mes impressions...

 

Merveille ! Il est là. D'abord le fourmillement serré, indistinct, puis 3 galaxies, qui sont 4, et la cinquième un (petit) peu à l'écart. J'aime beaucoup ce groupe, où l'on voit si peu, mais tant de choses, des univers serrés au loin dans un coin d'étoiles...Super et Snounit observent (Je crois que Takaya est avec ses visiteurs, à ce moment là). Snounit un peu dubitative au début. « Il y a quelque chose, là ?..Ah oui...C'est petit... Je ne vois plus rien... ». Je regarde...Ah oui, il faut suivre un peu quand même, même avec un grand champ...On le retrouve, plus ou moins vite, le remet au centre...

Ah oui, il est magnifique le quintet de Stephan. Mais quel ciel il faut! Je ne l'ai vu qu'une fois vraiment, à la Croix de Fer. Mais c'est un site d'observation qui se laisse difficilement apprivoiser. Fermé de septembre à fin mai, météo caractérielle, mais quand il y fait beau, raah la laaaaaaa! Ce qu'on voit là haut!

Son alter ego la Chaîne Markarian est tout aussi belle, et.... plus accessible!

 

 

Or, en ciel profond, tout compte, il ne faut négliger aucun détail, c'est une discipline très exigeante qui ne tolère aucun à peu près, toute imprécision résulte en perte de magnitude...Bon, j'arrête mes c...

C'est pas des conneries. J'ai souvent constaté ce fait. Tout se passe comme si nous avions un capital de concentration, d'analyse, et même de perception, à partager entre tous nos sens. Ainsi, je ne peux vraiment bien écouter un concert que les yeux fermés! Ou observer dans le silence...

 

 

Je pointe la grande, en expliquant à Snounit qu'elle est « en face », car c'est le rémanent d'une même explosion qui a signé la mort d'une étoile là-haut....

Vi, dans 2° de champ aussi l'est grandiose....

 

Merci l'ami, c'est beau, c'est comme si on y était! Il y a une suite?

 

[Neve]

Logiquement, un dénouement tragique.

[GéGé]

ça dépend de ce que vous avez bu.... la verveine aide aux fins joyeuses!