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Pyrene

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Tout ce qui a été posté par Pyrene

  1. Pyrene

    Hominisation

    L'Homme du Dragon était un Dénisovien ! Qiang Ji, palaeontologiste de Hebei GEO University à Shijiazhuang, en Chine, reçoit en 2018 un crâne humanoïde. Un anonyme prétend que son grand-père l'aurait trouvé en 1933 lors de la construction d'un pont sur la rivière Long Jiang (dont le nom signifie dragon), et l'aurait jeté dans un puits où il serait resté jusqu'à la confession du pépé sur son lit de mort. L'histoire est douteuse, mais reste que la provenance précise est inconnue. Le crâne est assez complet, il ne manque que la mandibule. Les arcades sourcilières sont fortement saillantes, et le volume cervical est comparable à celui de sapiens ou de neanderthalensis. Il est daté d'au moins 146 000 ans. En 2021, Ji et ses collègues font du fossile une nouvelle espèce, Homo longi. A partir de protéines récupérées sur le crâne et une dent, et avec la collaboration de la généticienne Qiaomei Fu, il apparait maintenant que le crâne permet de lever le mystère de l'apparence des Dénisoviens, dont on ne connaissait que des fragments depuis la phalange découverte en 2010. Car une des séquences protéiques est identique à celle de la fameuse phalange, et diffère de celles de sapiens ou neanderthalensis, permettant enfin une reconstitution de l'aspect de notre cousin disparu. Credit: Chuang Zhao
  2. Deux tiers des calories consommées dans le monde viennent de six plantes : blé, maïs, riz, sorgho, soja et manioc. Selon une étude sino-américaine, le réchauffement en cours pourrait entrainer des pertes en maïs de − 40 % aux Etats-Unis, en Asie centrale et dans l’est de la Chine, pour le blé, la baisse atteindrait de 15 % à 25 % en Europe, en Afrique et en Amérique du Sud, et de 30 % à 40 % en Chine, en Russie, et en Amérique du Nord. Le manioc, une culture de subsistance majeure dans de nombreux pays à bas revenus, pourrait enregistrer des baisses de 40 % en Afrique subsaharienne.
  3. A partir d'une série d'observations du satellite Grace de la NASA, un modèle mathématique associant la superficie affectée, la durée du phénomène et son écart aux conditions habituelles mesure la sévérité des épisodes d'inondation ou de sécheresse (ci-dessous). La perturbation du cycle de l'eau est parmi les principaux indicateurs du réchauffement climatique. L'intensité des phénomènes est fortement corrélée à la température moyenne globale, ce qui suggère que l'intensité des perturbations suivra le réchauffement. La publication (du Goddard Space Flight Center de la NASA) est en cours de revue par les pairs.
  4. ....une Ferrari sur une route de campagne ? Waouh !...
  5. Le mois de Mai a été marqué par une température moyenne de 15,79 °C, soit 0,12 °C plus frais que le record enregistré il y a un an, mais légèrement plus chaud que mai 2020, qui se classe troisième, selon Copernicus. Idem pour les océans : avec 20,79 °C en surface, le mois de mai 2025 est aussi le deuxième plus chaud de l’histoire récente, derrière mai 2024. Les moyennes masquent toutefois les inégalités : l'Europe du Nord est frappée par une sévère sécheresse, les incendies canadiens ont déjà fait évacuer plus de 30 000 personnes, avec 225 mégafeux observés. Et surtout, le Groenland et l'Islande voient des températures allant jusqu'à 26°C, ce qui est fortement anormal : les glaces fondent 17 fois plus vite que la normale, selon le World Weather Attribution (WWA). En Amérique centrale, une mystérieuse épidémie de néphrite frappe les jeunes hommes depuis quelques années. Selon Nature, un jeune adulte sur quatre est frappé dans certaines régions du Salvador, et la cause semble résider dans les températures excessives auxquelles sont exposées les populations rurales, notamment les travailleurs de la canne à sucre.
  6. Dans Le Monde, une tribune sur les coupes budgétaires de l'administration Trump. Après avoir rappelé l'abandon du TMT (Thirty Meters Telescope à Hawai) : "Avec la présentation fin mai des budgets 2026 pour la National Science Foundation (NSF) et la NASA, le ciel s’est assombri pour l’astronomie états-unienne. Au-delà du TMT, les télescopes Gemini vont devoir fonctionner à 50 % ; les sites historiques encore bien actifs de Kitt Peak (Arizona) et Cerro Tololo (Chili) vont être revendus à la découpe (à qui ?) ; l’un des deux détecteurs d’ondes gravitationnelles LIGO va être mis en sommeil peu après sa construction, malgré la promesse de l’astronomie dite « multimessager », couronnée par le prix Nobel de physique en 2017. Quant aux missions de recherche de la NASA, c’est l’hécatombe, qu’elles concernent Mars, Vénus ou Jupiter, y compris pour de nombreuses sondes déjà lancées."
  7. Le Wall Street Journal du 6 juin produit un document instructif sur la désinformation alimentée par le Pentagone sur les OVNIS. De faux documents comme le Disclosure project ont été produits pour alimenter les théories conspirationnistes sur des "visiteurs". Depuis les années 50', des écrans de fumée styles photos trafiquées sont ainsi destinés à dissimuler des programmes d'armements secrets. Et jusque dans les rangs de l'armée de l'air, où les nouveaux venus étaient bizutés par de faux accords de confidentialité prétendant dissimuler des programmes d'exploitation de technologie extraterrestre. Ces pratiques ont été interdites en 2023 et une enquête vise à déterminer s'il s'agissait d'initiatives locales ou d'un programme institutionnel centralisé. En tous cas, la pratique a largement dépassé ses objectifs, des responsables militaires (comme Robert Salas) restant apparemment convaincus de l'existence de ces technologies extraterrestres.
  8. Faut demander au den.....
  9. Pyrene

    Hominisation

    Moby Dick et le Capitaine Achab, c'était il y a deux siècles. Cet os là, c'était il y a vingt mille ans. Credit: Alexandre Lefebvre. Découverts dans une grotte landaise, et en Espagne, 200 os de grands vertébrés, dont presque la moitié appartenaient à cinq espèces de baleines ont été datés du paléolithique supérieur. Ce sont les plus anciens objets de ce type jamais trouvés. Ce type de vestige est rare, ne serait-ce que du fait que les zones côtières sont sujettes aux submersions ou érosions destructrices. Il est donc difficile de déterminer si les baleines étaient chassées ou si des carcasses échouées étaient dépecées par des chasseurs-cueilleurs. Les os ont été taillés pour en faire des armes de chasse.
  10. Comment le réchauffement climatique est-il perçu selon les pays ? Une étude liste dans 68 pays la confiance en la science, et en la science climatique. Presque partout, les sciences du climat sont en retrait de la confiance dans la science en général. Les plus sceptiques sont plus âgés, mais surtout plus conservateurs en politique, ce qui est possiblement lié. La Chine affiche une très forte conscience climatique, associée aux politiques nationales, et inversement le Congo perçoit très négativement les condamnations des ressources fossiles à la base de son économie. La France est plutôt vers le bas du tableau, et, curieusement, les USA plutôt vers le haut. Il en est de même de l'Australie, dont le gouvernement climatosceptique ne semble pas suivi par l'opinion de sa population. Il faut dire que 83% des Australiens disent avoir été victimes d'aléas climatiques depuis 2019...
  11. C'est du chipotage, mais amha toute vie est intelligente. Mon chat sait parfaitement me faire savoir que c'est l'heure de sa gamelle, et tous les oiseaux savent le repérer à plusieurs mètres.... Ce qui est incongru et apparu subitement en quelques dizaines d'années alors que la vie existait sur Terre depuis trois milliards et demi, c'est notre civilisation technologique. Pour une exoplanète, ça fait une probabilité voisine de zéro, en supposant que la vie y existe déjà.
  12. Ça n'est pas simple à estimer, mais la limite serait de UN degré pour déstabiliser les glaces mondiales. C'est du moins la conclusion d'une équipe américano-britannique publiée dans Nature. Les +1.5°C déjà atteints généreront donc inévitablement une hausse des niveaux marins de l'ordre d'un à deux mètres. La hausse moyenne, de l'ordre de 20 cm entre 1901 et 2018 en accélérant de 1.4 (1901-1990) à 3.7 mm par an (2006-2018) et 4.5 mm/an actuellement. Cette accélération est attendue, le réchauffement intervenu il y a 15 000 ans, moins marqué que le présent, a vu une montée environ dix fois plus rapides. Les taux de CO2 actuels sont voisins de ceux atteints il y a trois millions d'années : le niveau marin était alors 10 à 20 mètres plus haut. Or 230 millions d'humains vivent autour d'un mètre au dessus du niveau marin (et un milliard à moins de dix mètres). Si la hausse atteint un centimètre par an, il y a un risque de migrations paniques des populations vers l'intérieur des terres, selon les auteurs. Stokes et al., 2025 En noir les glaces de l'Est Antarctique, en rouge l'Ouest, en bleu le Groenland. La courbe bleue épaisse figure la montée des eaux associée.
  13. Depuis 1980 les USA alimentaient une base de données des catastrophes climatiques ayant couté aux Etats-Unis plus de 1 milliard de dollars. Cette base recensait 403 catastrophes pour 2900 milliards de dollars cumulés. Recensait, car la nouvelle administration vient d'annoncer la fin des mises à jour de cette base.
  14. Dernier (?) développement : le budget proposé pour 2026 vise une réduction de 56% du budget de la NSF (National Science Foundation), avec -55% pour l'EPA (Environmental Protection Agency, comprenant les sciences climatiques) et -40% pour les NIH (National Institutes of Health, la santé publique). Tous les nouveaux programmes de recherche sont stoppés, et les fonds pour les programmes existants sont gelés.
  15. ...c'est la coupe prévue dans le budget scientifique de la NASA par la nouvelle administration étasunienne. Le budget recherche en astrophysique est divisé par trois, celui de l'environnement terrestre par deux. Ces réductions peuvent menacer le lancement du télescope spatial Nancy-Grace-Roman, ainsi que les projets d'échantillonnage du sol martien prélevés par Perseverance. Seules les missions habitées vers Mars échapperaient au couperet, mais au détriment des missions lunaires.
  16. Alors qu'on bat toujours les records -près de 30°C à Paris pour le premier Mai, soit une dizaine de degrés au-delà des normales, l'administration US continue à détruire les sciences du climat. Ont été congédiés, lundi 28 avril, les auteurs de la prochaine évaluation nationale du climat, prévue en 2027. Ce rapport de référence, rédigé par des centaines de scientifiques et publié tous les cinq ans, analyse depuis 1990 l’impact du réchauffement climatique aux Etats-Unis dans l’ensemble des domaines : santé, agriculture, transports, etc. L’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) a déjà perdu plus de 2 000 employés, soit environ 20 % de ses effectifs. Les programmes de recherches sont décimés et les normes environnementales largement dérégulées. Plus de 1900 scientifiques étasuniens ont signé une lettre ouverte au peuple des USA pour alerter sur ces attaques et leurs conséquences, dénonçant un "climat de peur" dans la communauté scientifique. De leur côté, les sociétés American Meteorological Society (AMS) et American Geophysical Union (AGU) ont décidé de collaborer pour développer un projet commun de publications dédiées aux sciences du climat aux USA.
  17. OK Donc les micro-algues sont soumises aux lois de l'évolution darwinienne, puisqu'elles se reproduisent. Ce sont des proies, qui peuvent évoluer dans deux directions : soit en défense, en mutant vers des formes immangeables, soit en attaque, en devenant toxiques, voire agressives envers les baleines. Dans les deux cas, les baleines sont menacées. Je passe sur les possibilités de prolifération des algues (phénomènes bien connus sur Terre, souvent toxiques) ou au contraire la raréfaction entrainant la famine. Tes baleines dépendantes d'êtres vivants variables ne peuvent se contenter d'un fixisme. Je passe sur les nombreux autres problèmes... Puisque les baleines mangent, elles éliminent : que deviennent les amoncellements d'excréments d'organismes immortels ? Par ailleurs tes algues photosynthétiques exigent de la lumière, donc un astre, autour duquel tourne la planète, donc des marées, source d'instabilité, d'autant que les océans sont sources d'un système climatique évaporation/précipitation, variations de pressions, etc... instable par nature. C'est la base du darwinisme : aucun système ne peut être stable, l'évolution est donc une nécessité pour tout être vivant, même imaginaire.
  18. Donc une planète où il ne pleut jamais, vu qu'il n'y a pas d'eau. Si en effet il y a de l'eau, elle s'évapore à la chaleur, monte en nuage, et précipite en pluies, possiblement torrentielles. Une planète qui ne tourne pas autour d'une étoile, vu qu'une telle rotation provoque des variations nuit/jour. Une planète qui n'a aucun satellite pour causer un effet de marée. Une planète isolée au milieu de rien. Avec une vie apparue de rien, qui ne bouge pas (sinon perturbation), ne respire pas, sans métabolisme, ne s'alimente pas et n'élimine pas. Tu n'appelles pas ça un caillou. Moi si.
  19. Un tournevis ? Qui se fabrique à la dimension à partir d'une plaque métallique.
  20. Je ne sais pas imaginer un environnement parfaitement stable. Darwin non plus, qui fait de l'instabilité le moteur de l'évolution. La reproduction est le but de toute cellule vivante (voire au-delà, les virus ont le même but). Sinon tu décris un caillou. Mais une cellule qui se reproduit par scissiparité ne meurt potentiellement jamais.
  21. On disait de certains citoyens de certains pays à une certaine époque qu'ils "votaient avec leurs pieds", en fuyant. Apparemment, il en est de même aujourd'hui pour les chercheurs étasuniens : Schéma publié par Nature
  22. La marine US a filmé un ovni ! Apparemment, ils ne se sont pas posés. De peur d'être déporté au Salvador, probable.
  23. Pyrene

    Hominisation

    Je retrouve ici l'écho d'une discussion déjà ancienne. Si les fossiles coquilliers peuvent être extrêmement fréquents, les fossiles de vertébrés sont globalement très rares. Le destin d'un cadavre de vertébré est la dégradation bactérienne et l'anéantissement. Il faut pour le préserver des conditions très particulières rarement réunies. La première est un enfouissement rapide ; malheureusement, rapide est souvent synonyme de brutal, et le cadavre est démantibulé. S'il échappe, il est menacé par l'écrasement sous la masse de sédiment rapidement accumulée. S'il est miraculeusement préservé, il reste exposé aux divers mouvements tectoniques, failles, plissements, aux aléas des érosions brutales...etc... Enfoui et préservé, il lui reste à revenir au jour -sans dégâts ! Et à échapper alors aux éléments météoriques, pluies, tempêtes, vents. Viennent alors les aléas de la découverte (en zone accessible, émergée, tempérée, sans guerre..), et qu'il le soit par un scientifique, et non par un médecin chinois qui le broiera pour en faire une potion, ou un pillard qui le vendra à un riche ignorant en ornement de cheminée. Pour fixer les idées, citons le fameux Tyranausaurus rex, originaire d'une zone particulièrement favorable (la mer du "Western Interior", aux conditions de sédimentation parfaites, accessible et largement fouillée par les spécialistes mondiaux depuis deux siècles). On a pu estimer sa longévité (~28 ans), sa maturité sexuelle (~15 ans), soit une génération tous les dix-neuf ans. Sur une aire de répartition de l'ordre de 2.3 millions de km2, il y avait donc environ 20 000 individus. Le T. rex ayant vécu entre 66 et 69 millions d'années, il vient que quelques 2.5 milliards d'individus se sont succédé sur Terre (médiane de la fourchette 140 millions-42 milliards, fais moi grâce des détails du calcul...). On en a retrouvé ...32. Soit un sur 80 millions. S'ils n'avaient été "que" 2.5 millions, il est fort probable qu'on n'en aurait retrouvé aucun. Il s'ensuit que la probabilité de fossilisation d'un individu particulier est infime. Et donc que celui qu'on trouve, si rare et isolé soit-il, est plus que certainement le représentant d'un grand nombre. Les Dénisoviens ont été découverts tardivement, dans des zones d'accès difficile (Sibérie, celui-ci en mer !!!) alors que les Néandertaliens ont occupé l'Europe de l'Ouest, intensivement fouillée depuis deux siècles. De plus les différences morphologiques sont subtiles, et l'identification est portée par des techniques pointues. Quand aux erectus chinois, il se trouve que la mandibule avait justement été attribuée à erectus lors de sa découverte... je dis ça je dis rien...
  24. Pyrene

    Hominisation

    En 2015, une équipe taïwanaise décrit dans Nature une mandibule humanoïde pêchée à 25 km à l'Ouest de l'ile. L'état du matériel ne permet malheureusement pas la datation radiométrique. La zone ayant été émergée entre 10 000 à 70 000 ans, et entre 130 000 à 190 000 ans, la fourchette est retenue comme une estimation. L'aspect robuste et notamment les fortes dents peuvent rapprocher la trouvaille de différents hominidés, possiblement H. erectus, ou H. heidelbergensis. Dix ans plus tard, de nouvelles techniques apportent des éclaircissements. Il n'est toujours pas possible de dater plus précisément le fossile, mais l'exploitation de protéines indique que la mandibule provient d'un homme, et qu'il s'agit d'un Dénisovien. Les Dénisoviens, qu'on a cru limités aux zones plus froides, semble donc avoir dominé la partie Est de l'Eurasie, tandis que le groupe frère des Néandertaliens occupaient la zone Ouest. Les deux groupes ont divergé vers 400 000 ans, et ont disparu vers 40 000. Tout au long de leur coexistence, il se sont croisés entre eux et avec sapiens qui seul a survécu. Chun-Chang-Hsian et al., Nature, 2015
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