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Tout ce qui a été posté par Pyrene
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@Kristophe Tu dois comprendre qu'une liste biblio piquée dans un bouquin ne peut tenir lieu de référence valide. Outre la remarque déjà faite ci-dessus par @22Ney44 que ces citations peuvent renvoyer à un article dénigré dans le texte, il y a de multiples exemples de citations déformées par les climatosceptiques, voire interprétées dans le sens contraire à celui des auteurs, et cela notamment par François Gervais. Ce qu'indique le climatologue François-Marie Bréon dans un article du Monde sur Gervais. "Si l'ouvrage cite de nombreuses références, elles ne sont pas précisées en fin de texte et c'est au lecteur de faire la recherche s'il veut vérifier les assertions de l'auteur. Celles-ci n'ont souvent pas de rapport avec les références censées les appuyer. Dans d'autres cas, ses affirmations relèvent d'erreurs ou d'éléments de désinformation manifestes. En voici quelques exemples - la liste est très loin d'être exhaustive." Tu ne prends pas la peine de citer le bouquin, il semble qu'il s'agisse d'Impasses climatiques paru en 2022. Le résumé de ce bouquin est assez croustillant : "Sous l’impulsion du GIEC, suivi par les ONG et les médias, les responsables politiques ont décidé que les pays développés, Europe et France en tête, devaient renoncer aux énergies fossiles " On se demande bien où l'auteur a pu trouver le début d'une intention des décideurs en ce sens, hélas ! Mais le but du bouquin est affiché en clair : il s'agit de propagande ouverte du lobby pétrolier. On voit aussi que Gervais incrimine le GIEC mais ne se prévaut pas moins d'un titre bidon sur la ligne suivante :"Accrédité par le GIEC comme expert reviewer de ses deux derniers rapports AR5 et AR6, le physicien François Gervais " Chacun des participants à ce forum peut participer à la relecture du prochain rapport du GIEC, et mettre une belle plaque en cuivre EXPERT sur sa porte... Apparemment le reste du bouquin reprend les mêmes antiennes selon lesquelles le CO2 permettrait de nourrir la planète en favorisant la croissance des plantes (fantasme déjà démonté plus haut sur ce fil) ou les problèmes de consensus politique international, ce qui ne manque pas sel vu la première citation. Rien de tout cela n'est sérieux, surtout en regard de l'évolution des températures terrestres actuelles. L'impasse climatique, c'est celle où nous conduit les François Gervais.
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@22Ney44 Dix contre un qu'il va nous sortir l'activité solaire...
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Je suis incapable de résister au lien fourni par @Vakoran Évidemment, vu ma mauvaise foi perfide et malhonnête ici bien connue, je ne résiste pas à faire une critique du bouquin sans l'avoir lu et avec la ferme résolution de ne jamais l'acheter, sur la seule base de la pub' qu'en clame celui qui l'a écrit : "Résumé Le physicien François Gervais montre à quel point l’inquiétude climatique et la transition vers l’électrique sont profondément irrationnelles. Les décisions prises par les responsables politiques nationaux et européens vont conduire à de gigantesques catastrophes économiques et sociales. En effet, selon les propres chiffres du GIEC, l’Europe n’est responsable que d’un dixième des émissions mondiales de CO2, la France d’à peine un centième. D’ici 2050, la « culpabilité » de la France relèvera donc de l’ordre du millième de degré. " Notre bon professeur ignore ici la différence entre stock et flux, ce qui est pourtant la base d'un raisonnement sur les responsabilités. Le CO2 a un effet de serre des plus dangereux du fait de son cycle. Son temps de résidence est de l'ordre du siècle au moins. Ce qui signifie que ce qui compte est l'accumulation, non pas la production au moment. Il s'ensuit que la responsabilité du stock actuel, source du réchauffement que nous vivons, vient essentiellement des pays qui ont produit du CO2 depuis deux siècles, à savoir la France, la Grande-Bretagne, et les USA, pour simplifier. Ces pays ont donc une dette, d'autant plus considérable envers les pays qui encore aujourd'hui sont victimes de nos émissions passées sans être émetteurs de nouvelles. " Y a-t-il vraiment là de quoi mettre en place le sabordage des plus importantes filières industrielles (automobile, chimie, agriculture, énergie…) ?" Ce qui pointe ici le bout de l'oreille est évidemment en fait le cœur du problème : les financeurs du négationnisme. L'industrie défend son bout de gras, Gervais est aux avant-postes. Peu lui importent les incendies, les tempêtes, les inondations, la fonte des glaces, la montée des océans, la destruction de la biosphère, les morts, ce qui compte, ce sont les picaillons de ses donneurs d'ordre, et ceux qu'ils lui concèdent en rétribution de ses basses œuvres. "Le marxisme promettait l’abondance, l’écologisme incite les plus démunis à se résigner à la misère, rebaptisée « sobriété ». « Une poignée de philosophes et de savants ont lentement sorti l’humanité de l’obscurantisme, une poignée d’idéologues la feront-ils brutalement replonger ? » On abandonne ici le masque du scientifique pour montrer la face du politicien. Que Gervais choisisse les industries polluantes contre les technologies responsables ne surprend évidemment pas, mais il pourrait quand même réfléchir aux nouvelles filières qu'il va falloir développer pour garder un monde vivable. Elles ne vont pas fonctionner toutes seules... "Physicien, professeur émérite à l’Université de Tours, François Gervais a été directeur d’un laboratoire du CNRS (UMR 6157) et expert reviewer des rapports AR5 et AR6 (2022) du GIEC." Émérite signifie en clair retraité, ce qui lui laisse du temps et surtout de la liberté vis-à-vis des ex-collègues qui apprécient souvent peu d'être associés à des hurluberlus. Quant à l'hommage final au GIEC, le vice reconnaissant la vertu, on rappelle que n'importe qui peut se proposer comme relecteur d'un rapport du GIEC. Comme n'importe qui peut se prétendre expert. Je ne résiste pas enfin non plus à épingler le titre de la vidéo, faisant allusion aux "modèles du GIEC". Le GIEC n'a aucun modèle, vu qu'il ne s'agit pas d'un laboratoire et qu'il n'emploie aucun chercheur. Les modèles sont développés dans des universités ou des instituts, et le GIEC ne fait que compiler leurs résultats au cours de réunions de spécialistes. Dont ne fait pas partie François Gervais.
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J'avoue être un peu déçu par les arguments de notre nouvel ami. Nous sommes ici plusieurs à le houspiller pour qu'il cite des publications dans des revues scientifiques à comité de lecture, sans résultat. On peut pourtant trouver rapidement des références à des publications prétendument scientifiques sur les sites des négationnistes : il est en effet facile de publier n'importe quoi. COMMENT PUBLIER N'IMPORTE QUOI ? Un éditeur, scientifique ou non, fonctionne sur un modèle économique simple. Il fait payer ses lecteurs, et paie ses auteurs. Dans le domaine scientifique, le lecteur paie, mais l'auteur n'est pas payé, pour la bonne raison qu'il est payé par son laboratoire, et que pour continuer à travailler il doit publier (publish or perish disent nos amis anglophones). Les auteurs scientifiques doivent même parfois contribuer à l'impression de ce qu'on appelle des tirés-à-part, leur article seul isolé de sa revue, pour distribution à ses correspondants habituels (c'est souvent pris en charge par le labo, je n'en ai jamais payé de ma poche). Des margoulins ont trouvé un modèle bien plus juteux : la lecture est gratuite, c'est l'écriture qui est payante -et pas qu'un peu, il s'agit de milliers d'euros-. Évidemment, alors qu'un éditeur sérieux trie les publications pour conserver ses lecteurs, un éditeur de revue prédatrice (terme consacré) ne se soucie pas de la qualité, ni même de l'existence de lecteurs, vu que les sous ne viennent pas d'eux. Et l'auteur confortablement financé paie pour avoir une belle liste de publications à brandir. Ainsi, un prestigieux barbu marseillais a pu aligner une quantité de publications telle qu'il n'avait visiblement pas le temps de lire tout ce qu'il écrivait.... Pour les gourous du négationnisme, c'est pain bénit : ils sont financés par l'industrie, et peuvent abreuver leurs sites de références apparemment sérieuses. On peut notamment y trouver des articles dans des revues publiées par MDPI, un de ces éditeurs, qui prétend de plus soumettre les propositions à un comité de lecture. Sauf que les délais annoncés (semaine...) sont grotesque pour une relecture réelle. Il faut normalement des mois pour obtenir une approbation, souvent après des allers-retours entre l'auteur et le reviewer. C'est d'ailleurs pourquoi existent sur le Net des sites permettant de mettre en ligne des résultats rapidement, en spécifiant qu'ils n'ont pas encore été soumis à relecture. AUCUN argumentaire climatosceptique n'est plus accepté par une vraie revue scientifique. Alors que si un quelconque argumentaire sérieux était proposé, tout éditeur scientifique bondirait sur l'occasion pour obtenir le scoop ! Mais les éditeurs d'horoscopes ou de mantras magiques contre la chute des cheveux n'ont pas ces scrupules. A propos, quelqu'un connait un truc sérieux contre la chute des cheveux ? (répondre en mp, merci).
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L'effet de serre du CO2 est connu et étudié depuis un siècle et demi. Il te faut adapter ta comparaison à la puissance du porte-voix des supporteurs... alors que les autres restent muets. Des explications simplissimes sont facilement accessibles sur le Net, notamment ici ou là ou encore là. Le truc est que les gaz à effet de serre sont ridiculement minoritaires en quantité, l'azote ou l'oxygène n'ayant aucun effet pour leur part. La toute petite quantité de GES suffit pourtant à porter la température de la Terre de -17°C à + 14 (maintenant +15).
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Les flux financiers immensément majoritaires sont ceux de lobbies pétroliers ou industriels liés aux émissions de CO2. C'est une plate évidence, et c'est même la seule et unique raison pour laquelle il existe encore des climatosceptiques. Les USA seront charmés d'apprendre que leur recherche est financée par l'UE.... Je suis assez perplexe sur ta distinction entre "des démonstrations en accord avec les mesures et pas des prévisions issues de modélisations" vu que pour ce que j'en sais les modélisations sont précisément confrontées aux mesures pour valider les modèles. Enfin, TOUTES les assertions climatosceptiques ont été démenties, et à plusieurs reprises. Ceux qui les propagent sont de mauvaise foi, et pour la plupart liés aux intérêts financiers pétroliers et industriels. C'est pourquoi tu ne parviens toujours pas à fournir un exemple récent de publication climatosceptique dans une revue à comité de lecture.
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C'est effectivement ce que prétend Gervais, mais c'est océanographiquement impossible. Depuis H Stommel (1958) qui découvre les principes de la circulation océanique thermohaline, on a compris que les masses d'eaux profondes et superficielles ne se mélangent pas : le CO2 capté principalement aux pôles est séquestré par les masses d'eau profondes et n'est -heureusement pour nous- pas restitué. Une des inquiétudes majeures reste d'ailleurs de savoir combien de temps l'océan va pouvoir jouer ce rôle avant saturation. Il existe des effets dits de feed back positif ou rétroaction positive : par exemple les incendies causés par le réchauffement climatique génèrent évidemment du CO2. Mais le delta actuel résulte des émissions anthropiques, bien plus que des incendies ou émissions volcaniques...
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@22Ney44 Hmmm. Il me semble que tu pars du principe que le gène défavorable est immédiatement létal (j'ai ouvert la voie à ton interprétation en parlant abusivement de gène létal...). En fait un gène favorable peut ne l'être que dans certaines circonstances : par exemple un gène protégeant du palu (hétérozygote) provoque la drépanocytose quand il est présent en homozygote. De même un gène peut être défavorable dans certaines circonstances, et favorable (ou neutre) dans d'autres. Il faut un certain temps pour qu'en fonction de l'exposition à tel ou tel facteur le caractère favorable ou défavorable -ou neutre- s'exprime et domine. Le gène de la drépanocytose persiste en Afrique du Sud du fait du palu, il n'est chez nous que défavorable et disparait. Les gène néandertaliens favorisant l'adaptation au froid, utiles en période glaciaire, sont sans objet depuis 11 500 BP... @VNA Pas bien compris ton propos ?...
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(soupir) 1- La concentration du CO2 dans l'air inspiré avoisine 0.04 % 2- La concentration dans l'air expiré est très peu différente, sauf dans les cas décrits ci-après. 3-Gervais prétend que le CO2 n'est pas toxique : il l'est. Le CO2 est le déclencheur du réflexe inspiratoire à partir du cervelet. Au delà de 4 à 5%, il déclenche une hypercapnie, spasmes inspiratoires réflexes accompagnés de divers troubles forts désagréables.Ce taux de CO2 n'est atteint que dans des circonstances très particulières de respiration sous pression ou en milieu très confiné, dont il se trouve que je les ai plusieurs fois expérimentées. On récupère en inspirant un air à concentration normale, et surtout en soufflant pour évacuer le CO2, ce qui suppose de lutter contre un réflexe : c'est presque aussi difficile que de discuter calmement avec toi. 4-Gervais prétend que les taux de CO2 élevés vont favoriser la végétation. C'est faux pour plusieurs raisons : D'abord le CO2 ne suffit pas, l'eau est un élément essentiel pour réduire le gaz ; or le réchauffement climatique cause des sècheresses et étend donc en fait les désertifications ; le réchauffement est source d'incendies qui détruisent des forêts ; les cataclysmes et pluies torrentielles dues au RC érodent les sols et déstabilisent les milieux ; les zones littorales menacées par la montée des eaux salées perdent aussi leur végétation ; les cycles annuels qui régissent croissance et floraison sont perturbés ; etc... Incidemment le premier article décrivant l'effet de serre "de pure physique" se trouve être un prix Nobel ...de chimie. ?Pour le coup du masque qui m'avait échappé en première lecture, est-ce que ça signifie que tu crois qu'un masque filtre le CO2 ? Ca ferait rire un collégien de 4ème... Incidemment aussi, je suggère de clore sur ce hors-sujet.
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Ton indulgence te perdra. En fait, ces types sont liés à des officines financées par les lobby pétrolier, automobile, des transports, tourisme, import-export etc... et prostituent leurs titres et leurs prestiges par pur intérêt financier. Tous ne sont pas même masqués, Koonin, le ministre d'Obama qui impressionne tant notre nouvel ami, est un employé de BP. L'industrie pétrolière est pratiquement incontournable pour un géologue : le hasard n'est pour rien dans les choix des Allègre ou Courtillot. John Clauser notre prince des prix Nobel, émarge à la CO2 Coalition organisme financé par EXXON et les frères Koch (raffineurs pétroliers). François Gervais pour sa part est lié à l'éphémère candidat aux Présidentielles Jacques Cheminade, et au conspirationniste américain Lyndon Larouche.
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Mauvaise nouvelle pour François Gervais, le CO2 anthropique n'est plus suffisamment stocké par la végétation, au moins dans les zones arctiques : les émissions dues aux incendies et au relâchement de GES libérés par la fonte des glaces excèdent maintenant la quantité absorbée par la végétation. Du moins si on accorde crédit à la centaine de scientifiques de l'agence américaine des océans et atmosphère (NOAA) qui publient leurs conclusions annuelles sur la région. Associée au phénomène, la chute de l'albédo participe aussi à l'aggravation locale des effets du réchauffement climatique.
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On sait qu'une partie des Homo sapiens actuels ont une part variable de gènes néandertaliens. Si c'est suffisant pour déduire que les deux "espèces" se sont croisées et en ont eu des descendants fertiles, reste à savoir quand, à quoi répondent deux articles cette semaine. Dans Science, une équipe germano-américaine analyse les génomes d'une cohorte de plus de 300 individus actuels et anciens, pour conclure à une fourchette entre -50 000 et -43 000 ans. Pile dans cette fourchette, l'article dans Nature sur la base de sept génomes de sapiens trouvés en Allemagne et Tchéquie, et âgés de 45 000 ans estime qu'un croisement unique s'est produit il y a 45 000 à 49 000 ans. L'article de Science estime de plus que la sortie d'Afrique principale de sapiens est antérieure à -43 500 ; certains gènes néandertaliens ont été précieux pour s'adapter à un environnement glaciaire et aux pathogènes associés, d'autres ont dû être létaux et éliminés. Le tri aurait eu lieu en moins de 100 générations.
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Quand il suffit d'en lire la pub' pour constater sa vacuité, pourquoi enrichir un auteur qui aligne les âneries par pure cupidité ?
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Qui t'a parlé d'écolo ? Ce forum s'appelle discut' science. On n'y échange pas sur des bibles ou des corans, mais sur des faits, en l'occurrence sur ce fil des faits liés aux causes du réchauffement climatique. Je n'ai aucune intention de m'appuyer les multiples fadaises des illuminés anti-science, ni aucune intention de les enrichir. Je n'ai rien lu des arguments sur la platitude de la Terre, ni sur les micro-puces radioactives injectées avec les vaccins. Je n'ai aucun besoin d'acheter les inepties sur les martiens de Roswell ou d'ailleurs, ni sur les vertus de la bave de crapaud pour émuler le cercle satanique pendant Halloween. Je lis et répercute ici les articles pertinents au sujet, parus dans des revues à comité de lecture. J'ai par contre beaucoup travaillé sur la paléo-écologie, science créée au 19ème siècle par un remarquable biologiste, dont les erreurs n'entachent pas les accomplissements. Non seulement sans payer, mais en étant payé pour....
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Seulement un diplôme de moniteur de plongée, qui m'a imposé des bases de physiologie. Heureusement en effet que la teneur n'est pas de 4 % à l'inspiration, l'air contenant 21% d'oxygène et 1 % d'argon, le reste étant de l'azote. Quatre pour cent, c'est le pourcentage au grand maximum à l'expiration, bien loin, et heureusement, de tes 75%... on meurt avant !!!
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OK Je ne vais par remonter à Leroy-Ladurie, mais je pique au hasard dans ma bibliothèque quelques bases que tu as sans doute sur ta table de chevet (je reste dans les ouvrages généraux, je ne liste pas les centaines de références dans des revues à comité de lecture dont j'ai déjà abreuvé de fil) -Sylvestre Huet "L'imposteur, c'est lui" Stock (démontage des fadaises d'Allègre) .-Pascal Acot "Histoire du climat" Perrin -Clive Hamilton "les apprentis sorciers du climat" Seuil (sur les géo ingénieries) -Ramstein et Huet "Le climat en 100 questions" Tallandier (très pédagogique, recommandé aux princes) -Sylvestre Huet "Le GIEC , urgence climat" Tallandier -Cassou et Masson-Delmotte "Parlons climat en 30 questions" Documentation française -Jean Jouzel "Climats passés climats futurs" CNRS Editions -David Wallace-Wells "La Terre inhabitable" Robert Laffont Ceci pour une première approche. Dès que tu les a finis, ne manque pas de réclamer les suivants.
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Il faudrait que tu comprennes que le prix Nobel ne sanctifie pas le Génie Incarné, mais reconnait simplement une avancée majeure dans un domaine donné. Cela dépend donc d'abord du domaine choisi (en général par le patron de thèse...), de l'environnement fourni (pas de synchrotron à Kinshasha), de l'équipe de soutien (souvent ignorée -voir Rosalind Franklin), du milieu social qui a permis les études, des enseignants qui ont marqué le cursus, du soutien familial.... bon j'arrête. Le Génie a besoin de beaucoup de béquilles. En second, j'ai un immense respect pour Einstein, mais je préfèrerais confier ma voiture à un garagiste qu'à ses soins. Mon proche ami médecin a un diagnostic très sûr, mais il m'appelle pour dépanner sa messagerie (il a tort, mais je laisse faire, ça me flatte). Claude Allègre est responsable de réelles avancées en géochimie, mais s'est ridiculisé dès l'éruption de la Soufrière en 1976, et plus encore avec ses trucages climatosceptiques. Sans aller chercher Crookes et ses tables tournantes... En trosième lieu, le comité Nobel disposant de compétences scientifiques du niveau de celles de mon voisin sélectionne les lauréats sur le consensus de scientifiques du domaine concerné : très précisément ce que fait le GIEC, qui ne fait que compiler la littérature scientifique la plus récente pour la mettre à disposition des décideurs sous une forme compréhensible. Il est donc parfaitement inepte d'encenser le Nobel en dénigrant le GIEC, tous deux suivent strictement la même démarche : distinguer le vrai du faux, reconnaitre les travaux pertinents et éliminer les fadaises. Reste enfin que l'excellence dans un domaine n'est pas -et de loin- synonyme d'intelligence. Et à cet égard, les quelques rares Nobel qui s'égarent dans le climatoscepticisme sont très loin de faire preuve de la nécessaire prudence et modestie qui caractérise le vrai chercheur. Quand aux "Princes de la science", quel prince plus arrogant que le prestigieux Lord Kelvin, face à l'obscur naturaliste Darwin, que j'ai déjà cité quelques posts plus haut ? Kelvin jugeait de tout, et s'est fait déculotter. Et on attend toujours les citations des brillants articles climatosceptiques de tes gourous dans des revues à comité de lecture ... Hélas hélas, encore un prince de la science qui clame des âneries sans vérification ; le taux de gaz carbonique dans l'air expiré est très peu différent de celui dans l'air inspiré, soit aux environs de 4%. Toute concentration supérieure conduit à l'hypercapnie, puis à la mort...
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Dans Nature Communications, une étude parue hier alerte sur l'impact climatique du tourisme. Le tourisme génère près de 9% des gaz à effet de serre, dans une poignée de pays, que le tourisme y soit intérieur ou extérieur. Les USA comptent pour un cinquième à eux tout seuls, suivis de la Chine et de l'Inde. Les trois quarts des émissions sont causées par une vingtaine de pays développés, dont nous faisons évidemment partie. C'est bien sur le transport qui est le plus en cause. L'étude appelle à limiter les recours à l'aviation, et à privilégier sur place les énergies renouvelables. Les émissions dues au tourisme sont actuellement sur un rythme de doublement tous les vingt ans. Seules les catastrophes ont un impact, la période COVID ayant causé une chute de près de 60% des émissions, et les incendies, canicules ou défaut d'enneigement ayant un effet dissuasif.
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Après analyse des données de novembre, plus chaud de 1.62°C que ceux de l'époque pré-industrielle, Copernicus estime que l'année 2024 sera la plus chaude jamais observée depuis le début des mesures en 1940, dépassant pour la première fois une moyenne de 1.5°C au dessus de la période préindustrielle. Depuis 17 mois, TOUS les mois sont des records jamais observés, sauf le dernier mois d'octobre 2024 un peu inférieur à celui de 2023. Loin des préconisations de réduction des émissions, le monde s'achemine vers un réchauffement catastrophique supérieur à 3°C au cours de ce siècle. En 2024, les pertes économiques liées au catastrophes entrainées par le réchauffement climatique a couté environ 310 milliards de dollars, selon le groupe de réassurance Swiss Re. Les pertes humaines ne sont pas comptées. Data source: ERA5. Credit: Copernicus Climate Change Service /ECMWF
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Les études sur les premiers morts directs dus au réchauffement climatique réservent quelques surprises. Il s'agit de morts causées pas un couple température/humidité, dès lors que l'air saturé de vapeur d'eau ne permet plus de transpiration efficace (indice "wet bulb" déjà détaillé sur ce fil) . Le Mexique est à cet égard un laboratoire de choix, cumulant chaleur et humidité, mais aussi qualité des données de mortalité, notamment par cohorte d'âge. Plus de 3300 morts ont pu être attribuées directement à la chaleur entre 1998 et 2019. On pensait que les plus âgés, handicapés par un système thermo-régulateur moins performant, seraient les plus touchés. Les données mexicaines prouvent qu'il n'en est rien, la population la plus affectée est dans la tranche 18-35 ans, qui présente bien plus de morts que ne justifie son poids dans la démographie. Les enfants de moins de cinq ans sont à risque, ce qui était attendu, mais la population la moins touchée est celle des 50-70 ans, ce qui est très inattendu (mais ils sont plus sensibles au froid). Les raisons ne sont pas claires, il est possible que l'activité professionnelle soit un facteur d'exposition. D'autres études sont en cours aux USA et au Brésil.
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Selon une publication de Nature parue en début de semaine, le premier jour sans glace dans l’Arctique pourrait advenir avant 2030. C’est l’occasion de mettre en rapport cette publication dans une revue à comité de lecture des plus sévères dans sa sélection (elle m’a refusé un article, c’est dire… ) et les élucubrations de François Gervais, puisque @Kristophe ne semble pas en humeur de les détailler. Dans son ouvrage « L’urgence climatique est un leurre » Gervais glose en effet sur la prédiction d’Al Gore annonçant la disparition de la banquise estivale dès 2013. Il tente évidemment d’amalgamer par mauvaise foi les discours d’un politicien à l'époque et les prévisions des scientifiques, qui n'avaient eux jamais parlé de 2013, date qu'on chercherait en vain dans les rapports du GIEC. Mais en l’occurrence ils semblent avoir péché par excès d’optimisme.... Le bouquin commence apparemment (je ne l’ai pas acheté, j’ai lu le résumé déjà cité plus haut ) par une étonnante découverte : les végétaux vivraient du CO2. La nouvelle n’en est une que pour Gervais, les botanistes le savent depuis les travaux de Senebier et de de Saussure à la fin du 18ème siècle. Ce qui est encore plus étonnant, c’est qu’il en tire la conclusion que le CO2 étant bénéfique (...aux plantes… je le déconseille à Gervais...) il ne peut être toxique. Cela revient à nier la possibilité de noyade, vu que l’eau est indispensable à la vie… Une seconde partie évoque diverses opinions formulées au début des années 70’, c’est-à-dire précisément avant les premières alertes sur le réchauffement climatique : il cherche apparemment à démontrer qu'il y a eu une époque où on ne savait pas. Exact. On pourrait aussi nier la médecine en renvoyant aux médecins de Molière… Le paragraphe suivant insinue que le réchauffement est une invention des scientifiques pour justifier leur existence. On reconnait la vieille antienne sur le GIEC poule aux œufs d’or. Le GIEC n’est en fait qu’une instance d’échange entre scientifique : aucun scientifique n’est employé ni rétribué par le GIEC, dont le budget se compare à celui de la Communauté de Communes de Morlaas (Pyrénées Atlantiques, c’est près de chez moi). Ce budget est entièrement consacré à la publication des rapports, et les seuls salariés sont une poignée de secrétaires qui en assurent la réalisation. Les scientifiques, climatologues ou autres, sont payés par les laboratoires dans lesquels ils travaillent, sur présentation de projets auprès des décideurs, qui choisissent ceux qui sont porteurs. La participation au GIEC n'est pas rétribuée. Gervais ne peut pas l'ignorer, c'est de la mauvaise foi. Vient ensuite le corpus ouvertement négationniste consistant à découper judicieusement les courbes de températures moyennes pour isoler des périodes où le signal est inférieur au bruit : on reconnait le traficotage basé sur l’anomalie chaude de 1998 pour faire croire que le réchauffement s’est arrêté à cette date (le bouquin date un peu, ça devient difficile à faire croire). C’est un travail de faussaire déjà entrepris par Claude Allègre il y a quelques années, la ficelle est maintenant un peu grosse.... Suit un développement s’étonnant que les températures ne suivent pas régulièrement le rythme des émissions de CO2. Gervais ignore apparemment tout des complexités du cycle du CO2 et de la physique de l’atmosphère. Il nie également les résultats des études paléoclimatiques montrant la corrélation à grande échelle, et invente une grotesque émission de CO2 par l’océan équatorial. La solubilité du CO2 augmente en fonction inverse de la température : il est essentiellement capturé dans les zones polaires, surtout antarctique. Les eaux antarctiques de fond (AABW) froides et sursalées coulent par densité et séquestrent le CO2 en profondeur : ces eaux ne se mélangent pas aux couches supérieures et il ne peut être question d’un dégazage en zone tropicale, jamais observé ni décrit, et pour cause. In fine on trouve une négation de la réalité de la montée des océans, excipant d’une prétendue augmentation de superficie notamment aux iles Tuvalu ; on sait pourtant que deux des neuf atolls habités sont d’ores et déjà submergés, que tous sont menacés lors des grandes marées, et que des pourparlers sont en cours avec l’Australie pour accueillir les réfugiés climatiques. J’y vois un travail de pisse-copie ne visant qu'à améliorer le compte en banque de l’auteur. Ça peut marcher, von Däniken en a vécu pendant des années….
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A nouveau, le fait d'être un spécialiste reconnu dans son domaine n'autorise aucunement à se prétendre omniscient dans les autres. Tes années de fac' en physique te qualifient-elles pour un avis sur la notion de genre chez les Nodosariidae ? Vas-tu suivre l'avis de Pete Higgs sur ce sujet ? (spoiler : il n'a jamais envisagé de le donner...). Il y a chez les physiciens, et plus largement chez les spécialistes de "sciences exactes" une condescendance assez méprisante envers ce qui n'est pas de leur noble domaine. Faut-il te rappeler la fameuse polémique entre le besogneux Charles Darwin et le prestigieux Lord Kelvin ? Kelvin excipait d'un calcul -forcément sérieux- de l'âge de la Terre, en fonction de sa température, soit moins de 25 millions d'années. Darwin ne pouvait placer l'évolution telle qu'il la comprenait dans un délai aussi court. Le calcul de Kelvin était aussi juste que rigoureux mais sa conclusion n'en était pas moins fausse. Et le besogneux Darwin avait une compréhension profonde d'une multitude de phénomènes, lui permettant des intuitions fulgurantes sur ce qui était encore ignoré de son temps. On n'en est plus là : le réchauffement climatique est un fait largement documenté par des milliers de chercheurs de différentes disciplines , et le rôle moteur du CO2 d'origine anthropique est indiscuté -par ceux qui savent de quoi ils parlent-. Quant au regrettable Gervais, il ne fait pas partie de la crème, quoi qu'il en dise.
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Flute grillé par @polorider
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Je souligne de la réponse détaillée de @22Ney44 le caractère fallacieux de la publication de bouquins. Il suffit de trouver un éditeur qui espère vendre. On trouve un rayon Occultisme dans tous les supermarchés à bouquins, et toujours plus fourni que le rayon Science. Je réitère @Kristophe la question posée par plusieurs participants : puisque tu prétends disposer de nombreux articles dans des revues scientifiques à comité de lecture, cite une référence de moins de vingt ans. Si tu n'y parviens pas, demande toi pourquoi.... (ou demande nous, on a une idée...). Edit : A ma connaissance, Gervais n'a jamais été "collaborateur du GIEC". Je crois me souvenir qu'il a figuré parmi les relecteurs, ce qui dans le fonctionnement du GIEC est ouvert à tous. Les remarques faites sont intégrées ...ou pas, quand elles sont fantaisistes. Mais la référence au GIEC fait sérieux dans un CV... même dans celui d'un climatosceptique !